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Max Irons est <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t5708-barthogan-sunderland-ruinous-shores"><span class="Gp_Val">Barthogan Sunderland</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Val">Barthogan Sunderland</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Seigneur  - <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t5708-barthogan-sunderland-ruinous-shores">Personnage Inventé</a>

LIEU

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<a href="http://bloody-crown.forumactif.org/u578"><span class="Gp_Val">Barthogan Sunderland</span></a> se trouve à <span class="Gp_Val">Sortonne - Val</span>

Ce sont l'âpreté et l'indigence de Dolcesoeur qui voient naître Barthogan, l'air vicié de ce caillou situé dans la Morsure et la chiche nourriture ont tôt fait de le rendre chétif, valétudinaire ; la santé de l'héritier n'aura de cesse, dans les premières années de sa vie, d'effrayer le mestre et le couple seigneurial. Sa santé précaire le contraint souvent à devoir rester alité, il devient dès lors un enfant discret, silencieux, effacé bien que jovial. Il s'entend bien avec sa sœur aînée, malgré leur caractère différent, et le mestre loue l'acuité de son esprit, qu'il aiguise en lisant de longues heures, parfois jusque tard dans la nuit, les activités lui étant disponibles étant si peu diversifiées. Bien qu'ils n'aient de noble que le nom, les Sunderland sont toutefois les suzerains des sœurs, et Barthogan a donc reçu une éducation complète, rompu très tôt aux lettres, comme il l'a été dit, à l'histoire et à la science, sujets dont il raffole, et aux armes, lorsque sa santé lui permet. Tandis qu'il fait les délices du mestre, il est la calamité du maître d'armes ; dissipé, peu endurant, une charpente des plus fragiles, il fait, dans ses jeunes années, un piètre combattant, ayant plus à se glorifier de la vigueur de son intellect que de ses chairs. De son père, il apprend à louvoyer entre des vassaux presque aussi influents que leur suzerain – la chose est peu complexe, le pouvoir des Sunderland étant si chétifs – ainsi que les ficelles de la contrebande ; Barthogan apprend à caresser dans le sens du poil les forbans qui n'hésitent pas à partager leur butin, à éviscérer ceux qui sont plus rétifs.

Aux portes de l'adolescence, la santé de l'héritier s'améliore, ce qui lui permet d'entrer au service de lord Borrell, son oncle, dont le château est juché lui aussi sur Dolcesoeur, si bien que l'éphèbe n'a pas à quitter son roc décharné pour devenir écuyer. Son univers se borne donc à l'air fétide et à la pauvreté de son île natal, ce qui attire probablement son regard sur la ligne d'horizon ; ce continent, qu'il n'a jamais foulé, ce roi que les Sunderland servent supposément et qui, d'après le père de Barthogan, vit dans l'opulence, tandis qu'eux vivent comme des gueux, que ces hauts seigneurs posent un regard plein de morgue sur les soeurois, considérés comme des moins que rien. Pourtant, l'idée de ces vastes contrées, de champs fertiles et luxuriants, de colossales montagnes, tout cela le fait rêver, lui donne soif de plus.
Hélas, la mort de sa mère, emportée par une fièvre, vient terrasser ses gentilles aspirations. Barthogan a le plus grand mal à faire son deuil et la fin de son apprentissage d'écuyer est marqué par une vie dissolue, qu'il passe à écumer les bouges de Dolcesoeur, à frayer avec les contrebandiers, qu'il aidera à quelques reprises, pour son propre gain, plus souvent fin saoul que sobre. Ce qui ajoute du sel sur les plaies de l'adolescent est le prompt remariage de son père, à une jouvencelle à peine plus âgée que sa fille qui, sans être une grande beauté, aime à battre des cils pour augmenter sa station. Elle tombera bien vite enceinte et accouchera dans l'année d'un petit garçon. Dès ce jour, Barthogan n'aimera pas la lueur qu'abrite désormais son regard et bien vite, les doutes et la méfiance germent en lui.

Les années s'écoulent pourtant tranquillement, Barthogan épaulant son père dans son administration, s'étant même fiancé à une douce jouvencelle issue de la maison Torrent, jusqu'à ce que la guerre éclate avec l'Orage et que la couronne convoque son ban et son arrière-ban. Les Trois-Soeurs répondent à l'appel et le chevalier est tout bouffi d'impatience à l'idée de fouler pour la première fois le continent. Il déchante assez vite, pourtant, car il fait bien pâle figure avec sa rosse et son armure piquée de rouille, au beau milieu de ces grands seigneurs suintant d'opulence. Aussi, et plus terrible encore, la guerre n'a rien de glorieux et tout d'effrayant ; les hommes s'y brisent, se lamentent, la fuient. Il ne se couvre néanmoins pas de ridicule, faisant couler son premier sang, tandis que père est grièvement blessé.
Le bateau qui les mène au bercail est pris dans une tempête et, aux prises avec les vagues, qui sont pourtant d'accoutumée les alliées des Soeurois, il fait un pacte avec lui-même : s'il y survit, il abandonnera ses vices et ses travers, filera droit et dira adieu à ses malversations avec les contrebandiers. Par miracle, il en réchappe mais son père, blessé, n'a pas cette chance et est avalé par la mer déchaînée.
Désormais seigneur de Sortonne, Barthogan tâche de sortir les sœurs de leur presque autarcie, désire se rapprocher de la couronne, tisser des liens avec le continent et voir le commerce fleurir car il se doit de voir les choses en face ; un millénaire de contrebande les a laissés aussi indigents qu'au premier jour. Toutefois, le changement est lent, difficile et plus ardu encore que de gommer ses vices et de se départir de la crasse qui lui a toujours collé à la peau. Il fait des efforts en ce sens, il participe notamment au Tournoi de Goëville afin de se faire connaître, il désarçonne le bâtard des Piz avant que de mordre la poussière. S'inquiétant aussi des ambitions de sa belle-mère, il est assez pressé de concevoir un héritier, chose qui paraît pour l'heure compromise, car sa promise a été emportée des suites d'un enveniment d'une infection. Encore une fois, c'est un deuil difficile à faire, car il s'est attaché à ce brin de femme si sémillante.
Peu après, le Sunderland assiste au mariage du jeune roi avec la princesse Lannister, se ruinant presque pour acheter des cadeaux dignes de cette noble union. En ce qui concerne la modernisation et l'ouverture sur l'extérieur des Soeurs, il montre un certain zèle à la tâche, tâchant de tisser des liens commerciaux. Toutefois, les rumeurs qui courent sur les malversations des seigneurs soeurois ont la peau tenace et il lui faudra encore bien des efforts pour les faire oublier de la mémoire des hommes.
Lorsque la Cour des Eyriés est fracturée en deux factions, Barthogan choisit de rejoindre le camp de l'Ordre du Barral, fort peu désireux de voir l'influence des croisés gangrener la politique du Val, étant lui-même un croyant assez tiède.
À l'heure actuelle, il tente vaille que vaille de museler les contrebandiers mouillant à Sortonne, bien qu'il touche encore certains revenus de ses plus anciennes accointances et s'échine à contrecarrer les ambitions dévorantes de sa belle-mère, qui s'est fait plus acide depuis son veuvage, et semble guigner pour son bambin la place de Barthogan.