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Katie McGrath est <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t5590-manel-bolton-sharp-blades-sharp-tongues"><span class="Gp_Nord">Manel Bolton</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Nord">Manel Bolton</span> - Je suis fidèle à mon suzerain - Dame - <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t5590-manel-bolton-sharp-blades-sharp-tongues">Pv Pris</a>

LIEU

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<a href="http://bloody-crown.forumactif.org/u567"><span class="Gp_Nord">Manel Bolton</span></a> se trouve à <span class="Gp_Nord">Winterfell</span>

Vingt ans avant le couronnement d’Aegon Targaryen, lorsque naît Manel Bolton, son père ne peut s’empêcher de ressentir une certaine déception. Il a déjà une fille, Lemor, qui grandit vite et bien. Il espérait un fils et surtout, un héritier. D’autant plus que l’accouchement n’a pas été de tout repos. Sa femme, d’ordinaire si forte, reste alitée pendant deux jours avant d’enfin donner naissance au bébé. Maeve Bolton restera une semaine encore au lit, tourmentée par des fièvres violentes ; elle est à peine capable de recevoir sa fille et la nouvelle-née.

Ori, d’abord inquiet pour la santé de l’enfant anormalement silencieuse, est rapidement rassurée par le mestre : elle va bien. Et c’est une Bolton sans le moindre doute. Manel a en effet ouvert les yeux sur le monde : des prunelles pâles semblables à des éclats de glace, miroir de celles de son père.

L’accouchement difficile a tout de même effrayé les parents, qui attendent plus d’un an pour réessayer d’avoir un enfant. Maeve Bolton, pourtant réputé pour son tempérament et sa robustesse, n’accompagne son mari que lorsque le voyage est court. Elle ne supporte plus de monter à cheval. Les deux n’auront jamais de troisième enfant. Un peu moins de cinq ans après la naissance de Manel, sa mère est emportée par la fièvre.

Ori, dévasté par le chagrin, est forcé de rester de marbre, accompagnant sa fille Lemor dans son chagrin. La benjamine, elle, ne comprend pas encore parfaitement ce qui se passe. Elle demande à voir le corps de sa mère, pose à son mestre des dizaines de questions sur les maladies, les fièvres et la mort. La curiosité qui faisait jusque là la fierté de son instructeur le fait se sentir impuissant.

Lord Bolton ne se mariera pas de nouveau. Il commence à éduquer sa première fille comme son héritière, envisageant déjà les mariages qui pourront lui permettre de confirmer sa position. Le mestre de Fort-Terreur se charge toujours de l’éducation de la benjamine.

Manel le fait très rapidement tourné en bourrique. La jeune fille est vive et attentive, mais sitôt les cours terminés, elle disparaît. Les serviteurs apprennent très vite à fouiller les coins et recoins de la bibliothèque pour la dénicher. La future Lady Bolton a en effet pris très vite goût à la lecture et ne se contente plus de ce que son mestre veut bien lui faire lire. Elle dévore les ouvrages concernant l’histoire de sa maison, ainsi que des autres maisons du royaume du Nord. Puis, elle passe au reste du monde.

Il est aussi difficile de la punir, car la jeune Manel est assidue. Elle se montre respectueuse et presque trop docile avec tous ses instructeurs, retenant les leçons du mestre et apprenant la broderie si chère à sa nourrice. Mais dès qu’elle le peut, elle disparaît dans les couloirs du château. Et les serviteurs ont bien du mal à lui refuser quoi que ce soit, car elle apprend vite à jouer de son titre. Pire, après avoir consulté de nombreux ouvrages sur les Rois Rouges d’autrefois, elle n’hésite pas à agrémenter ses ordres de menace d’écorchage.

Cela n’est pas aidé par le fait qu’elle grandit aussi vite et aussi bien que sa grande soeur. Très bien même : à huit ans, la jeune Manel domine d’une tête toutes les filles de son âge… ainsi qu’une bonne partie des garçons. “Un trait sans nul doute hérité de la famille de sa mère” avance le mestre à l’époque.

Lord Bolton est le seul à pouvoir réellement contrôler sa fille, et il ne le fait que trop rarement au goût du reste du château. Il semblerait même que son attitude l’amuse. Plusieurs fois, c’est lui qui l’emmène dans ses quartiers, lui parlant de leur domaine, de leur histoire et de ses responsabilités futures.

Quand Manel approche de ses dix ans, la question de l’héritage des terres Bolton n’en est plus une. Sa grande soeur est promise à un cousin, d’une branche mineure de la famille, unifiant ainsi les deux prétentions. Ori se tourne alors la benjamine et les opportunités qui lui sont offertes. Sans la prendre sous son aile, il passe plus de temps avec ses deux filles, quand cela est possible, car il est aussi amené à combattre pour le Nord dans la guerre qui sévit contre Harren le Noir.

Pendant cette période, la jeune fille commence à se calme. Elle mène toujours les serviteurs de Fort-Terreur par le bout du nez, mais elle ne les menace plus de torture à la moindre incartade, ce qui est une amélioration notable. Cavalière émérite, elle accompagne fréquemment son cousin et son frère bâtard en chasse sur le domaine forestier des Bolton. Elle tente un temps d’apprendre le tir à l’arc, mais prouve être une piètre archère et n’a pas la même patience avec les flèches qu’avec les pages.

C’est aussi le temps où, devenue plus mature, elle se rapproche de sa grande soeur et son grand frère. Lemor est en effet considéré comme la dirigeante de Fort-Terreur en l’absence de leur père, et le fils naturel de ce dernier n’est jamais bien loin. Les deux, l’une jeune femme, l’autre déjà adulte, s’entretiennent sérieusement avec l’adolescente. Manel aurait déclaré à l’époque à sa soeur que “Il faut bien que nous restions de bonnes soeurs, quand tu dirigeras Fort-Terreur et que je serais la femme d’un grand Lord du Nord”

Difficile de dire si Ori Bolton avait parlé de ses ambitions précises à ses deux filles, mais il ne semblait en effet se soucier que des fiançailles possibles au nord du Neck.

Alors que la guerre se termine enfin, le Nord est frappé par une autre tragédie : la mort de la Reine Sigyn Stark. Comme beaucoup de seigneurs du Nord, Ori Bolton se rend à Winterfell pour lui rendre hommage. Il emmène également sa plus jeune fille, Manel.

Lord Bolton s’attarde peu à Winterfell, mais lorsqu’il s’en va, il laisse la benjamine de la famille sur place, en tant que pupille et dame de compagnie de la future Dame de Winterfell. Manel a alors onze ans, la Dame de Winterfell en a huit. Le futur Roi du nord en a neuf. La manoeuvre n’est pas des plus subtiles et elle n’est pas la seule jeune fille qui tournera autour de Winterfell après cette période. Cela dit, aucune déclaration n’a été faite par l’un ou l’autre des patriarches et, si discussion il y a eu entre Ori Bolton et Torrhen Stark, elle fut animé, amenant à une des rares mésententes entre les deux.

Il est à supposer que le statut de pupille de Manel ait été le seul compromis possible, en attendant qu’une décision soit prise par le Roi du Nord.

Si l’objectif de son séjour à Winterfell était de séduire le futur Roi, Manel n’a semble-t-il pas reçu les instructions. Peut-être jugée trop jeune pour les comprendre, d’autant que le jeune Jon Stark n’a pas encore dix ans. Le Roi Torrhen ne s'en formalise pas et il s'entretiendra avec la toute jeune fille au sujet des raisons de sa venue. Le contenu exact de cette conversation n'est pas connu, mais la Bolton a toujours montré le plus grand respect envers son suzerain depuis ce jour.

Elle tombe tout de même amoureuse à Winterfell… de la bibliothèque, dans laquelle elle s’enferme parfois des jours durant.

Pendant ses premières années à Winterfell, la jeune fille est un véritable ange. Délicate, distinguée et aimable, bien qu’un peu réservée. Une forme de maturité, autant qu’une certaine crainte en un territoire qu’elle juge étranger. De fait, à Fort-Terreur et même en tant que benjamine, elle restait en haut de la chaîne alimentaire. A Winterfell, les Stark font la loi, et son père lui a bien dit de ne les contrarier sous aucun prétexte. Aussi, Manel se fait étonnamment discrète.

De ses premières années, elle ne garde pas de bons souvenirs. Elle a du mal à faire ce pour quoi elle est là : se lier avec les jeunes Stark. Elle trouve une présence un peu réconfortante en la présence d'un autre pupille : Bowen Glover, qu'elle croise à la bibliothèque. Les deux enfants ne parlent pas beaucoup, mais cela semble suffire à les lier, ou en tout cas à ce qu'ils se sentent tous les deux un peu mieux.

Il faut attendre quelques années pour que finalement, et essentiellement grâce à Jeyne et Jon, la jeune Bolton s’intègre un peu plus. Elle devient une dame de compagnie de la princesse Stark quelques temps plus tard et commence enfin à communiquer avec celui qu’elle a été envoyé séduire.

S’il aurait été exagéré de dire que les enfants Stark ont sauvés la jeune femme, ils ont contribués à rendre son séjour plus agréable et à lui faire retrouver une bonne humeur. Manel grandit à toute vitesse et l’adolescence lui voit retrouver un caractère plus marqué. En effet, la Bolton grandit beaucoup et devient rapidement une très belle jeune femme qui attire les regards et les compliments. Elle y répond toujours avec le sourire mais parfois avec un humour particulier, qui fait vite sa réputation.

A un jeune homme qui complimentait son teint, elle explique qu’elle l’entretient par des bains réguliers dans du sang de noble vierge. Elle fait aussi courir le bruit que son père lui a promis de lui faire une cape de la peau de tout prétendant qui ne serait pas à sa hauteur. [Ori Bolton n’a jamais fait pareille promesse]

Ses plaisanteries douteuses sont toujours accompagnés d’un petit rire cristallin, presque froid, mais qui réussit toujours à dissiper le malaise qu’elles pourraient créer. Les enfants Stark proches de son âge en sont même friands.

Pendant tout ce temps, la jeune femme ne semble toujours pas intéressée par sa mission. Jon Stark et elle s’entendent plutôt bien, du fait qu’elle ait passé tant de temps à Winterfell, mais si quoi que ce soit arrivé entre eux, c’est particulièrement discret. Les serviteurs ne parlent d’aucun séjour en tête à tête dans le bois sacré, ni de sourires échangés dans les couloirs ou au cours des banquets.

Pourtant, on s’accorde à dire que la jeune femme serait loin d’être un mauvais parti. Lorsqu’elle participe à des réceptions, elle se montre non seulement très cordiales, mais participe activement à toutes les conversations. Elle échange surtout sur l’histoire, la culture du Nord, mais aussi sur le reste de Westeros, où elle prend un rôle plus passif : posant milles questions pour ne donner que très rarement son opinion.

C’est aussi une beauté, mais l’on dit d’elle qu’elle a la carrure d’une Omble et les yeux d’une Bolton. En effet, à près d’1m90, elle peut se permettre de regarder de haut même certains hommes. Ses prunelles semblables à des éclats de glace ont le don d’à la fois fasciner et décourager les prétendants. Manel, consciente de son rôle, ne prend toutefois que peu d’initiative vis à vis de Jon, ce qui convient aux deux partis.

En l’an zéro, quand la guerre contre les sauvageons éclate, Manel a 19 ans et elle a beaucoup plus conscience du danger qui attend sa famille mais aussi les Stark. La jeune femme fait tout son possible pour ne rien afficher de son trouble mais elle est observée dans le bois sacré presque tous les soirs. Manel n’y fait pas que prier, se sentant aussi plus en sécurité au milieu des bois.

Les premiers rapports qui leur parviennent de la bataille de La-Mort-Aux-Loups sont confus. Lorsqu’elle apprend la blessure de son père dans la bataille, craignant pour sa vie, la jeune femme se ferme complètement. Pendant des semaines, elle ne parle quasiment plus, complimentant du bout des lèvres Jon pour ses exploits. Elle n’écrit que quelques lettres à sa soeur et ne retrouve un semblant de sourire que lorsqu’elle apprend que son père n’est plus en danger.

Sourire qu’elle perd rapidement : Jeyne Stark a été fiancée à un Lannister et voilà qu’elle quitte le Nord. Manel l’a côtoyée pendant des années, mais elle ne peut se résoudre à quitter le Nord.

Quelques mois plus tard, l’Empire est fondée, fruit de l’union du Roi du Nord avec une Reine étrangère. Les Targaryen ne sont, au goût de la jeune femme, que des descendants de Valyria, venus tenter de conquérir un autre continent. Comme son père, elle se méfie de cette étrangère aux cheveux d’argent, mais ne conteste évidemment pas la décision de son suzerain.

Un peu plus tard, les fiançailles de Jon Stark, devenu Roi, avec Eleanor Tully sont annoncées. On dit qu’Ori Bolton accueille la nouvelle avec autant de joie que la création de l’Empire, mais sa fille n’en semble ni surprise, ni affectée.

Cependant, elle n’est pas dupe. La nouvelle configuration politique ne lui est pas favorable. Elle a passé toute son adolescence à Winterfell, mais sans jeune prince à séduire et sans princesse à suivre, elle n’a plus de véritable raison d’être là. Mais, dorénavant, elle est plus familière avec le siège ancestrale des Stark qu’avec celui de sa propre famille. Mais elle ne s'y sent plus aussi bien qu'avant, surtout qu'elle comprend que son séjour touche à sa fin.

C’est aussi à cette période, au début de l’an 1 et alors qu’il doit mener ses troupes au Sud, qu’Ori Bolton recommence à se soucier de marier sa plus jeune fille… Des missives sont échangées et des rencontres arrangées, mais Manel ne semble pas des plus motivée... Les lettres qu'elle écrit à sa chère soeur évoque de plus en plus souvent un éventuel retour à Fort-Terreur, mais sans donner d'autres indications.