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 Tour 1 - Assaut Sur Motte-La-Forêt - Année 0 - Mois 3

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MessageSujet: Tour 1 - Assaut Sur Motte-La-Forêt - Année 0 - Mois 3   Tour 1 - Assaut Sur Motte-La-Forêt  - Année 0 - Mois 3 EmptySam 23 Fév - 23:59

Assaut Sur Motte-La-Forêt
Nord



Seconde Bataille de la Campagne du Nord, entre les envahisseurs Sauvageons et le Royaume du Nord


Le Roi du Nord assemble la plus vaste armée vue depuis des années dans ses fiefs glacés d'au-delà du Neck. Il a fait appel aussi bien à ses bannerets qu'à la Garde de Nuit, et a également passé des décrets sur de nouvelles manières de faire la guerre, décrétant la mobilisation non plus de levées féodales mais de conscrits semi-permanents au sein même de la population, sorte de prémice d'armée de métier.

Tous ces préparatifs ont pourtant vu quelques efforts de reconnaissance vers le Nord et vers le Mur, pour jauger des préparatifs sauvageons. Ceux-ci avaient assemblé une vaste armée, véritable force de colonisation de Westeros avec environ 50 000 âmes. Cette force disparate, découpée en dizaines de tribus et de clans, peinait à avancer à un rythme soutenu, pillant les fermes et brûlant les villages sur son passage. La horde semblait avancer à vitesse très lente vers le sud, éminemment dispersée. Il semblerait que le conquérant à sa tête ait feinté les Loups dont les patrouilles, montées ou à pieds, décelaient ses axes de progression. Pendant que quelques tribus avançaient vers le sud et Winterfell, droit sur l'armée Stark, la majeure partie des troupes poursuivait un tout autre dessein. C'est ainsi qu'en cette fin de troisième mois de la première année de l'Ere des Luttes, plus de 30 000 sauvageons parvinrent en vue en fin de journée de Motte-La-Forêt, principale place-forte nordienne au septentrion.

Le tocsin sonna, les portes furent closes. Les fortifications de la famille Glover étaient pauvrement défendues, car le Roi du Nord avait appelé à Winterfell le patriarche, ses fils, et les hommes valides qui n'oeuvraient à des tâches de culture et de ravitaillement. Cette cité où vivaient quelques milliers de personnes, grossie plus encore par un afflux de réfugiés venus du Bois-Aux-Loups, ne pouvait compter que sur 2 000 défenseurs, en majorité des jeunes et des vieux, mais aussi des femmes par dizaines. On vit des enfants de moins de dix ans monter sur les créneaux, portant casque conique de fer et arc d'if pour défendre leur patrie. Les soldats étaient partis, suivant les bannières Glover... Ne restaient plus sur place que deux enfants de la noble famille, Tonnie et Robert, de neuf et dix ans, sous la garde de leur oncle Olsen Glover, resté en arrière à la suite d'une blessure de chasse. Le vieil Olsen avait combattu aux côtés du Roi Torrhen et de son père avant lui des années plus tôt, et avait pour l'entourer une poignée de vieux guerriers nordiens démobilisés depuis longtemps. La place-forte n'avait jamais vécu de siège sauvageon malgré les nombreuses incursions de pillards les siècles précédents ; les barbares n'étaient pas rompus à la guerre de siège. Pourtant, la horde ne contourna pas la ville et malgré la nuit tombée, plus de 10 000 guerriers sortirent des bois de pin en scandant des cris de guerre et en agitant leurs lames d'os, de bronze et de fer.

Peu avant le coucher de soleil, Olsen Glover préparant ses défenses, envoya un émissaire aux sauvageons pour négocier le départ des femmes et des enfants. L'émissaire fut retourné aux portes attaché à son cheval, sans sa tête. La horde s'avança alors.

Les murailles sont hautes, mais couvertes de mousse. Certains points autour du mur d'enceinte n'avaient plus été entretenus depuis des années. Les défenseurs attendirent stoïquement l'attaque ennemie, un dernier messager fonçant à bride abattue vers le sud par une poterne masquée par la végétation, pour appeler Torrhen Stark à l'aide.



Plan de Bataille des Sauvageons

Le plan est simple. Il n'y a aucune arme de siège à disposition. La horde a faim, et il est horriblement compliqué de combler les besoins de dizaines de milliers de personnes alors que les nordiens ont emporté leurs biens et leurs ressources avec eux. La horde a faim, elle est rompue de fatigue, mais plus encore elle a soif de sang. Forte de sa victoire lors de la bataille du Bois-aux-Loups, elle veut entrer dans l'histoire en conquérant le Nord une bonne fois pour toutes. La horde attaquera, les meilleurs grimpeurs, fantassins moyens sans protections autres que leurs peaux et leurs tuniques, escaladeront à mains nues ou avec des crochets la murailles tandis que d'autres troupes grimperont avec des échelles improvisées et des cordes lestées de grappins. Les milliers d'archers tirailleront les créneaux pour couvrir les assaillants. Pendant ce temps, les guerriers du clan des Equarisseurs, gavés de liqueur de champignon, se jetteront contre la porte avec des pots incendiaires, fabriqués avec des objets pris aux nordiens et de la graisse de phoque. Une fois les portes ouvertes, la horde entrera.

Plan de Bataille des Nordiens

Nul n'a jamais pris Motte-La-Forêt. Si la situation tactique est en désavantage des nordiens, les sauvageons n'ont aucune arme pour pratiquer des brèches. Les murs sont hauts et les soldats trop jeunes pour tirer à l'arc lâcheront des pierres, tandis que les femmes éteindront les éventuels incendies et prépareront de l'huile bouillante. Les 1 600 miliciens du Nord n'ont pour la majorité aucune expérience, mais ils sont déterminés à tenir bon coûte que coûte. L'armée du Nord est à deux semaines de marche au mieux. Il faut tenir, forcer les sauvageons à camper sous les murailles. La ville a des réserves... Tenir bon et décourager l'ennemi, 1 200 miliciens sur les murailles et 400 spécifiquement dans le secteur de la porte principale.


Premier Tour ; le Crépuscule


Sauvageons

Le soleil tire sa révérence et par milliers, les barbares s'assemblent en lisière des forêts de pins. Les guerriers du clan des Equarisseurs invectivent l'ennemi et entrent en transe meurtrière à force de boire leur boisson fermentée et hallucinogène, enduisant leur corps d'huile et se chargeant de pots incendiaires. Ces fous furieux-là n'ont peur de rien et ne portent aucun vêtement ; ils insultent, hurlent et chantent leurs hymnes à la mort, méprisant leurs adversaires et la peur de la mort. A leurs côtés, des milliers de combattants qui cognèrent leurs armes contre leurs boucliers, hurlant et insultant leurs adversaires. La plupart d'entre eux agitaient des torches, et les cris de guerre scandés parvinrent à leur paroxysme lorsque le Seigneur de Guerre fendit la foule de sa haute stature et brandit une lourde hache en direction des nordiens, leur promettant dans son rude langage une terrible nuit de vengeance pour les siècles de massacres de l'autre côté du mur. La bataille s'engagea lorsque les combattants, ivres de fureur, se jetèrent d'un bloc sur les murailles.

Leurs course fut ralentie par le relief, puis par le fossé au pied des murailles. Un ordre fut crié des fortifications et les pointes de flèches apparurent entre les créneaux. Un autre cri, et des centaines de projectiles furent tirés sur les assaillants, qui pour beaucoup trébuchèrent en pleine course pour s'effondrer.

Puis, des milliers de combattants commencèrent à entamer la progression par escalade, échelles et grappins, tandis que des milliers d'autres lachèrent leurs traits en direction des créneaux, ou enflammés par-dessus pour atteindre la ville elle-même. Beaucoup basculèrent, percés de flèches. Certains restèrent cloués aux murs par les tirs. L'huile bouillante ne fut pas lâchée par dessus la porte principale lorsque les défenseurs virent les berserks coururent vers elle. Des dizaines d'entre eux, entièrement nus et à découvert, furent abattus.

Les sauvageons, mal protégés et à découvert, perdent 400 hommes, fantassins moyens et archers en égale proportion.

Nordiens

Serrant leurs arcs et leurs épées, les nordiens attendent de pied ferme l'ennemi. Les Glover se trouvent derrière la porte principale avec les quelques vieux vétérans des campagnes Stark, cachant leur vieillesse sous leurs hauberts de mailles et leurs larges boucliers, leurs tenues frappées du poing Glover. Sur les murs, les jeunes, les vieux et les femmes tiennent bon. La majorité ne bénéficie d'aucune protection, mais ils sont déterminés. Des feux sont entretenus pour tirer des projectiles enflammés ou déclencher des tempêtes de feu à l'aide de poix jetée par dessus les murs, enflammée ensuite. Lorsque la horde se jette en avant, les nordiens frémissent mais n'abandonnent pas leur poste. Ils tiennent bon. Lorsque l'ordre est crié, ils bandent leurs actes, préparent leurs lances et javelots.

L'ordre est donné et l'ennemi est décimé. Pourtant, la précision laisse à désirer. Les enfants comme les vieux manquent de force, les femmes d'entraînement. Heureusement, les sauvageons ne portent pas d'armure. Ils sont totalement démunis face aux tirs venant des créneaux. En sus, beaucoup portent des torches pour éclairer la voie et passer le fossé, guider le tir des archers mais cela sert aussi aux défenseurs qui s'en donnent à cœur joie. Pendant un bon moment, rares sont les barbares à passer le mur et lorsque c'est fait, des miliciens leur tombent dessus avec couteaux, poignards et haches pour les tailler en pièces. Les pertes sont légères, mais pour combien de temps ? La masse s'abat sur les murs. Quelques incendies commencent à se déclarer à l'intérieur de la ville.

Les nordiens ne perdent que 50 combattants, percés de flèches pour la plupart. Olsen Glover perdra sa propre femme, la gorge percée d'un tir chanceux alors qu'elle éteignait un début d'incendie dans une des tours d'enceinte.


Second Tour ; Sous la Lune

Sauvageons

Le fossé est franchi. Le mur, escaladé. Des dizaines de grimpeurs finissent crispés sur leurs crochets, percés de flèches. Des échelles sont repoussés, des archers au pied des murs ébouillantés. Le ciel se teinte d'éclairs lumineux à chaque volée de flèches enflammées des deux côtés, qui fusent en sifflant dans toutes les directions, ôtant la vie aux combattants par dizaines. Les sauvageons grimpent, poignard entre les deux, épée ou haches au côté. Ils franchissent le parapet et impactent l'adversaire. Si au pied des murs le carnage était grand, quelles chances ont ces jeunes garçons casqués face à ces bagarreurs venus d'au-delà du Mur ? Les sauvageons ne sont pas des soldats. Ce sont des tueurs. Face à une armée féodale en ordre de bataille, leurs chances ne sont pas très bonnes. En combat individuel, leurs performances sont toutes autres. Ils passent le mur et y provoquent grand carnage, égorgeant les défenseurs pour les jeter du haut des murs.

Un grand guerrier du nom de Brax se tracera très rapidement un sillon sanglant en plein milieu des rangs nordiens à coups de hache, attachant par les cheveux les têtes prises à l'ennemi à sa ceinture pour ériger un autel en l'honneur de ses dieux après la bataille. Un autre passera le mur et abattra plusieurs fuyards du nord avec ses flèches, aucun de ses ennemis n'atteignant la ville basse.

La plus grande réussite des sauvageons se jouera à la porte. Un temps arrêtés par le barrage de flèches venues des murailles, les Equarisseurs finiront par se relever en une tonitruante clameur, brandissant leurs armes et se jetant contre les portes, projetant contre elle leurs pots incendiaires. Beaucoup mourront et la pointe de leur attaque finira prestement massacrée par une densité énorme de flèches, mais un tir enflammé vint allumer le contenu graisseux et huileux des pots autour de la porte et celle-ci s'enflamma. Fragilisée, elle fut prise à partie par un autre groupe d'Equarisseurs qui, bien qu'étrillés par les tirs, parvinrent à enfoncer après quelques minutes d'incendie la porte fragilisée.

Ce succès a un coup et ainsi exposés, surtout dans le secteur de la porte, les sauvageons perdent 1 200 hommes, dont 900 fantassins moyens/lanciers et 300 archers.

Nordiens

La situation est tendue. Les murs tiennent bon. Les sauvageons passent la muraille mais les défenseurs tiennent bon. Les miliciens s'accrochent et rendent coup pour coup. Ils tirent, soutenant le feu féroce des assaillants. Dans le secteur de la porte, illuminée par des centaines de flèches enflammées fichées dans le sol, ils font grand massacre des assaillants fou furieux et entièrement nus qui se jettent contre les portes. La bataille en est à son point culminant. Elga, femme d'un bûcheron des environs, se fera percée de nombreuses flèches en repoussant une échelle, debout sur les créneaux. Elle s'écroulera dans le vide, rejoignant dans la mort ses deux jeunes fils morts autour d'elle. A la porte, un adolescent du nom de Mark abattra coup sur coup sept sauvageons avant de finir embrasé lors de la déflagration des armes incendiaires des sauvageons. Sur toute la longueur des murs, les défenseurs se battent comme ils peuvent, font basculer l'ennemi dans le vide ou le transpercent en pleine ascension. Mais la porte est perdue par une succession d'actions d'éclat des barbares. A plusieurs endroits de la muraille, les défenseurs perdent pied. Pourtant, quantité d'entre eux se bat pied à pied contre les sauvageons toujours plus nombreux. Le vieil Argus, un vieillard encore solide, ancien mastodonte au service de Lord Glover, serrera contre lui deux sauvageons au niveau du coup. Percé en plein abdomen par une lance, il se jettera, pestant et grognant, dans le vide avec ses deux prises. La ville prend feu mais ses habitants luttent contre les incendies. La porte cède finalement, et la horde s'élance toute entière au-devant d'Olsen Glover et de sa centaine de vieux vétérans.

Les nordiens perdent 450 miliciens.


Troisième Tour ; L'heure du Loup

Sauvageons

En une terrible clameur, des milliers de guerriers en peaux de bêtes se jettent sur la porte alors que les combats font rage sur les murs. Au fur et à mesure que les combattants parvenaient en haut des murailles, les défenseurs étaient de moins en moins nombreux à pouvoir tirer. Les Nez-Percés furent responsables de la principale percée, au niveau de la poterne sud ; massacrant les défenseurs à coups de crochets et de haches, ils se taillèrent un chemin droit vers la ville sans se préoccuper des autres sections de murailles, abandonnant à leur pénible progression leurs camarades pour aller piller, incendier et violer. On raconte que Brett-la-Hargne prit au moins six nouvelles femmes au Nord cette soirée-là, alors que ses camarades soulageaient les cruelles pulsions des conquérants de villes sur la cité et ses habitants. Les murs furent peu à peu pris. Un groupe de jeunes nordiens brandissant les lances et épées de leurs aïeux sur les murs est furent peu à peu repoussés dans une tour, qui ne fut pas prise d'assaut mais incendiée par les sauvageons, les gosses hurlant à l'intérieur.

Dans le secteur de la porte, l'assaut final, l'estocade, fut mené par le Seigneur de Guerre en personne. Brandissant sa terrible hache, il se jeta contre le vieil Olsen Glover. Le combat fut féroce alors qu'autour d'eux, vieux briscards du Nord et razzieurs d'au-delà du Mur s'empoignaient dans une étreinte mortelle. Le sol devint boueux à cause du sang versé et les blessés furent impitoyablement piétinés. Le Chef de Guerre tua Glover et éparpilla ses défenseurs. L'ensemble de ses combattants n'en finit pas de suite avec les poches de résistance ; la majorité poursuivit sa route vers le cœur de Motte-La-Forêt pour se servir en or, en argent, en bon acier et en femmes... Ou en hommes, car les guerrières des tribus avaient la même soif d'horreur et de victoire que leurs homologues masculins. Certains seront poignardés par leurs victimes lorsque l'heure du pillage et du viol surviendra. D'autres mourront des incendies qu'ils ont eux-mêmes provoqués.

Cette phase de la bataille coûte 800 vies aux sauvageons tout de même, uniquement fantassins moyens/Lanciers.

Nordiens

La bataille est perdue. Les défenseurs sont massacrés sur les murs. Ils ont tout donné, ces combattants et la bataille fut particulièrement intense, aidée il est vrai par le fanatisme des attaquants et l'absence de protections des guerriers des deux camps, qui rend le carnage plus grand encore. La quantité de tireurs est aussi pour beaucoup dans le nombre de pertes subies dans les deux camps. Alors que la ville est en proie à des meutes de sauvages en soif de richesses et de carnage, les derneirs défenseurs se battent avec l'énergie du désespoir. Olsen Glover meurt contre le chef de la horde ennemie, ses valeureux combattants sont peu à peu repoussés. Leurs coups puissants taillent dans le vif de pillards peu accoutumés à affronter des guerriers en mailles, mais leur nombre et leur férocité compensent leur déficit d'expérience et de protection. Les vieux Loups du Nord sont impitoyablement jetés au sol et transpercés ou égorgés. Le vieux Rutger assemblera sur le mur nord une force d'une trentaine de survivants, gamins devenus hommes en une nuit de carnage et femmes féroces ayant déjà tout perdu avec la perte des portes. Ces guerriers improvisés se jetteront contre un groupe d'ennemis ayant pris la section de murailles attenante, prenant ces assaillants à contrepied. Les nordiens se battent jusqu'au dernier.

Certains civils essaieront de s'enfuir par les poternes sud et ouest, mais mal leur en prend. Tous seront massacrés ou capturés par des groupes de chasseurs qui battent la campagne. Les nordiens perdent leurs 1 100 miliciens et la quasi-totalité des 4 000 civils non-combattants sera massacrée ou réduite en esclavage.


Epilogue

Motte-La-Forêt est tombée aux mains des Sauvageons. Si son castel et ses murs sont intacts, la ville basse a vu la moitié de ses bâtiments partis en fumée devant la violence de l'assaut des sauvageons. La population nordienne a été passée par le fil de l'épée, pour les plus chanceux serviteurs du Loup. Les autres, ceux qui ont été pris vivants, ont enduré les sévices et abus de leurs nouveaux maîtres pendant des jours. Certaines femmes et certains enfants seraient morts devant la violence implacable des conquérants, encouragés à se venger des nordiens sans la plus petite retenue par leurs chefs. Le carnage et la ripaille des barbares dure plus d'une semaine. Les corps des vaincus sont brûlés malgré tout, dans la plus pure tradition de ces sauvages qui honorent pour beaucoup les Anciens Dieux et qui sont conscients du danger des corps pourrissants. En signe de respect, il se dit que le chef de guerre en personne assistera à cette crémation, qui avec les incendies en ville formera un immense panache de fumée.

L'armée sauvageonne, y compris ses ramifications ayant poussé vers le sud, se rassemble à nouveau vers Motte-La-Forêt. La horde compte quelques jours après le carnage plus de 45 000 hommes, survivants des premiers combats contre le Nord. La horde reste un temps immobile pour la majorité de ses composantes, mais très vite de petites bandes écoument tout l'arrière-pays nordien en quête de provisions et de renseignements sur l'armée nordienne.

La nouvelle de la prise de Motte-La-Forêt est arrivée par le messager envoyé par Olsen Glover, plus d'une semaine après les événements. Le cavalier aura chevauché jour et nuit à bride abattue, éreintant plusieurs chevaux sur sa route. La nouvelle a été accueillie avec stupeur ; jamais les sauvageons n'avaient pris de villes fortifiées aux nordiens. La salle du Trône à Winterfell s'emplit des cris de désespoir et d'horreur des Glover et de leurs bannerets, surtout de Lord Glover qui apprit ainsi la mort de ses deux plus jeunes fils et de son frère à la tête de la défense de la cité. Tous les seigneurs locaux, Glover en tête, réclamèrent alors au Roi du Nord le départ immédiat de l'armée au Roi du Nord. Torrhen Stark aurait préféré avoir plus de temps pour rassembler le départ de ses troupes, mais devant le coup de tonnerre de la prise de Motte-La-Forêt, il ne pouvait plus gagner de temps comme les deux mois précédents.

Le lendemain même de l'annonce, l'armée s'étirait en une longue colonne en direction des chemins boueux du Bois-Aux-Loups, des guerriers par milliers arborant les blasons du Nord tout entier plein de fiel et de désir de revanche. L'armée et tout le peuple nordien, lorsque la nouvelle fut connue, vibra de fureur. Bien dirigée, cette colère pouvait être précieuse et le moral des troupes était excellent. Il fallait cependant se méfier dorénavant des initiatives prises par les troupes, qui pouvaient s'avérer impétueuses.

Torrhen Stark avait pourtant obtenu ce qu'il désirait en premier lieu ; le temps nécessaire pour assembler une vaste armée et protéger ses arrières. La bonne exécution de ce plan nécessitait des sacrifices. Les premiers sans doute d'une guerre terrible.

Les Nordiens avaient perdu près de 6 000 personnes à Motte-La-Forêt, ce qui établissait déjà un lourd bilan des trois premiers mois de conflit. Avec les morts de la première bataille du Bois-Aux-Loups un mois plus tôt et les villageois et paysans capturés dans la région, cela faisait plus de 8 000 tués ou prisonniers aux mains de l'ennemi. Certes, sur ce total il n'y avait qu'environ 1 000 soldats, le reste étant constitué de civils, mais cela pesait lourdement sur l'âme des nordiens.

Les Sauvageons quant à eux avaient perdu 2 400 guerriers durant l'assaut, 50% de pertes en plus que leurs ennemis nordiens. Le surnombre était tel que les défenseurs, submergés, n'eurent aucune chance passés les premiers instants passés à tirer volées sur volées. En attendant, cela faisait un peu moins de 3 500 combattants sauvageons tués depuis le début de la campagne, plus du triple des pertes militaires nordiennes, mais moins de la moitié en pertes brutes. La campagne s'annonçait particulièrement sanglante.

Points de Puissance des Nordiens
Perte de 5 points, petite bataille perdue.
Perte de 5 points, ville moyenne perdue.
Perte de 5 points, Objectif de la bataille « tenir » non atteint, pas de bonus.


Le Cyvosse
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