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 Tour 1 - La Bataille De Sombreval - Année 0 - Mois 3

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MessageSujet: Tour 1 - La Bataille De Sombreval - Année 0 - Mois 3   Tour 1 - La Bataille De Sombreval  - Année 0 - Mois 3 EmptySam 23 Fév - 23:53

La Bataille De Sombreval
Nera



Première Bataille de la Campagne de la Néra, entre le Royaume de Peyredragon et le Royaume du Sel et du Roc


Environ une semaine après le départ de la Reine Rhaenys Targaryen du Grand Tournoi de Goeville, son armée se mit en branle. Alors qu'Harren le Noir avait subtilement réorganisé son dispositif dans la région de la Néra et qu'au sud, l'Orage se préparait à entrer en guerre, le Dragon allait frapper très vite. En quelques jours seulement, la flotte de Peyredragon, plusieurs dizaines de navires, fit le blocus du petit port de Sombreval, ville où se claquemurait une petite garnison de Riverains d'élite inféodés à Harren. Isolée, la ville le fut encore plus lorsqu'une armée de taille inconnue arriva sous les murs. Le Dragon fut très clair ; les défenseurs devaient se rendre ou mourir. Essayant de négocier un sauf-conduit sauvant son honneur tout en abandonnant la place, Ser Moliver fut déçu dans son espoir de s'en sortir lorsque les négociations furent rompues. Désormais, il fallait vaincre ou mourir. Au petite matin, le demi-milliers de soldats du Conflans dû se confronter à plusieurs milliers d'hommes sous pavillon du Dragon. L'armée de Peyredragon se compose de 500 cavaliers, principalement des chevaliers, alors que l'infanterie est composée de 2 500 fantassins avec une large proportions d'arbalétriers et de lanciers, alors qu'un cœur d'hommes d'armes, des hallebardiers, constituent la force de frappe de l'armée. Un dernier courrier Riverain informera Harren le Noir de ces effectifs. Environ 3 000 Peyredragoniens assaillent donc les 600 Riverains, qui pour leur part sont intégralement composés de soldats de métiers. Environ la moitié des défenseurs sont des hallebardiers tandis que l'autre moitié mêle hommes d'armes en armure lourde et chevaliers à pied, ainsi qu'une pleine compagnie d'archers longs. La Reine Rhaenys promet le pardon à tout civil et soldat qui se rendrait, mais massacrera ceux qui résisteront.

Sombreval en elle-même est une place forte secondaire. Garnie de murs, la majorité de la population est protégée par ces fortifications. Toute la nuit, des hommes de la Néra au service de la Reine Rhaenys ont hurlé aux défenseurs et aux civils, de l'autre côté des murs, de se rendre avant que le carnage ne débute.

Car un assaut est un événement particulier, il ne peut y avoir de manœuvre et par conséquent, il n'y aura pas de plan détaillé des combats, car plus encore qu'une bataille en terrain ouvert un assaut est une affaire horriblement confuse...


Plan de Bataille de Peyredragon

Le Dragon a pour ordre de survoler la ville au plus haut après une descente en piqué, afin de passer lors de raids-éclairs au dessus des murailles pour en brûler les défenseurs. Pendant ce temps, les fantassins devront se ruer sur les remparts à grands renforts d'échelles d'assauts, du moins les sections qui ne seront pas enflammées. Cette opération doit s'exécuter sous le feu intense des tireurs de l'armée qui doivent couvrir l'assaut. Sitôt les portes ouvertes, le reste de l'armée, cavalerie incluse, chargera dans les rues pour la nettoyer de ses défenseurs. La ville est encerclée et sera prise dans un bain de sang.



Plan de Bataille du Sel et du Roc

Ser Moliver n'a pas trop le choix. Il craint un soulèvement populaire devant la panique qui se répand de l'assaut mené tambour battant par un dragon ; tout le monde a entendu les offres de reddition hurlées pas des rebelles par delà la muraille la nuit passée. Les défenseurs tiennent bon, car ils sont de bons soldats au service du Conflans et de leur Roi. Les campagnes contre les Durrandon, les Arryn, les Stark, les ont endurcis. Leur résolution est sans faille. Mais Ser Moliver craint que la population ne se soulève pour sortir avant que la cité ne soit incendiée. Ainsi, il a renforcé ses troupes à la porte plutôt que sur les murailles. Les Riverains savent qu'ils ne peuvent gagner, mais espèrent tenir un ou deux assauts le temps que leur dernier messager n'appelle à la rescousse l'armée à The Antlers.


Premier Tour ; l'Aube

Peyredragoniens

Les feux de camp de l'armée du Dragon illuminent les derniers préparatifs de l'attaque et malgré la pénombre du matin naissant, de larges bataillons sont formés. Ces regroupements de troupes s'organisent en colonnes de plusieurs dizaines de soldats rebelles de la Néra qui suivent à chaque fois des porteurs d'échelles robustes. De grandes masses d'arbalétriers suivent ces groupes d'assaut, avec quelques soldats portant des mantelets pour se protéger des tirs des défenseurs. Nulle trace du dragon, nulle part. La Reine, elle, chevauche avec la masse de la cavalerie lourde de la Néra, en arrière du champ de bataille. Sa présence parmi les troupes élève une grande clameur des attaquants, qui frappent leurs épées contre leurs boucliers ou cognent contre le sol la hampe de leur lance. La masse avance, échelles d'abord, arbalétriers derrière. Un bélier massif mais improvisé, couvert par un toit de bois et de peau maintenu par des porteurs, est traîné lentement en direction des portes de la ville.

Le combat éclate alors que les archers longs du Conflans tirent par volées depuis les créneaux. Des hommes tombent, mais la majorité des traits frappent les boucliers et les mantelets. Serrant les dents, les attaquants s'exposent à de lourdes pertes... Mais où est le dragon ? Les projectiles fusent de partout, flèches, pierres et huile bouillante à proximité de la porte. Les hurlements des brûlés et des blessés retentissent sur le champ de bataille alors que les premières échelles sont hissées, que les mantelets sont installés et que derrière eux, les arbalétriers arrosent les créneaux de tirs.

Les Peyredragoniens perdent 200 hommes, 180 lanciers et 20 arbalétriers. Les rebelles dans la cité elle-même, nous le verrons, perdrons 140 hommes.


Riverains

Les Riverains sont en place depuis la nuit passée. Campant directement sur les murs, près de deux cent archers sont prêts à abattre l'ennemi alors que les hallebardiers défendent les mêmes fortifications. L'élite de l'armée, les chevaliers à pied et autres hommes d'armes en armure, est placé derrière la porte pour combler la brèche si les portes devaient lâcher. Les hommes attendent dans le petit matin, anxieux, cramponnés à leurs armes. Pendant toute la nuit, des cris venus des faubourgs, quelques ateliers au pied des murailles, leur ont promis la mort s'ils ne se rendaient pas. Les habitants, claquemurés chez eux, se sont parfois approchés des murailles pour prête attention aux cris mais ce n'est pas tant leur réaction à la menace qui inquiète Ser Moliver que la disparition du dragon. Il volait au dessus des arbres la nuit passée, sa silhouette se découpant dans la nuit. Où est-il, maintenant que les colonnes ennemies assaillent la ville ?

L'ennemi se rapproche rapidement. Usant du couvert des quelques habitations et ateliers au pied des murs ainsi que des mantelets, les tirs des archers font néanmoins un carnage quand les rebelles hissent les échelles d'assaut. Les cordes sont lâchées et les projectiles sifflent dans les airs, frappant durement les chairs et perçant les protections. Les archers longs ont leur petite réputation. Pourtant, ils angoissent et leur courage ne tient qu'à un fil. Où est le dragon ? Les échelles sont hissées et des ennemis grimpent, se protégeant comme ils peuvent. Les archers les abattent sans pitié alors que les hallebardiers repoussent plusieurs échelles.

Une grande clameur se fait entendre dans le dos des défenseurs, et lorsque ceux-ci se retournent, c'est une milice armée de bric et de broc qui les prend à partie ! Ces rebelles-ci, forcément contaminés par la ville propagande du Dragon de la nuit passée, concentrent leurs assauts sur l'arrière des portes. Ces citoyens terrifiés à l'idée d'être brûlés par un dragon ou violés et massacrés par leurs voisins rebellés, ont décidé de tenter d'ouvrir les portes de la ville à la Reine-Dragon. 400 habitants, forgerons, commis, tisserands et autres artisans, armés de vieux équipements ou d'outils, attaquent l'infanterie lourde du Conflans, prise à revers. Passée la surprise, les vétérans pivotent dans leurs lourdes armures et abattent épées, marteaux de guerre et haches d'armes alors que les coups ricochent sur leurs protections. En quelques instants, c'est la boucherie. Les corps jonchent le sol alors que les guerriers en armure ne déplorent que quelques pertes.

Les Riverains perdent 20 archers, 10 hallebardiers et 20 fantassins lourds.


Second Tour ; le Matin

Peyredragoniens

Les soldats suent sang et haut pour conquérir les remparts. Ils foncent en masse au pied des murs, et grimpent les échelles sous le couvert des claquements secs des arbalètes qui saturent les créneaux de carreaux. Pourtant, les combats sont difficiles. Des échelles basculent en emportant une demie-douzaine de soldats qui iront s'écraser en bas, déplorant morts et blessés. Les arbalétriers tirent sans relâche alors que le bélier cogne durement contre la porte. L'assaut vire au bain de sang et par endroits, les conscrits de la Néra flanchent, abandonnant des piles de corps au pied des murs. Pourtant, alors que le bélier est embrasé par les défenseurs et que tout espoir d'ouvrir les portes s'effondre avec la dispersion des rebelles à l'intérieur des murs, un rugissement terrible se fait entendre. Les regards se portent vers le ciel et une silhouette s'abat sur les murs depuis les nuages.

Ailes repliées contre le corps, le puissant et agile Meraxès, plus petit que ses défunts aînés, est plus rapide et plus agile. Il tombe sur les murs ouest et alors que les archers et hallebardiers du Conflans sont aux prises avec les assaillants, le dragon percute violemment les créneaux et s'y pose alors que ses serres raclent la roche, lui arrachant des étincelles. Sa gueule claque et se referme sur les défenseurs, les projettant à bas les murailles. Sa queue dardée de piquants fouette les airs et ses griffes lacèrent et déchiquettent. Des flèches rebondissent sur sa carapace. Certaines, grâce à la puissance des arcs longs, se plantent entre certaines écailles. La bête hurle à nouveau et les défenseurs se replient en désordre de cette portion des murailles, bientôt envahie de guerriers à la tenue non plus bleue mais pourpre. En pleine retraite, un Riverain dont l'histoire oubliera le nom parviendra à blesser le monstre avec sa hallebarde en l'abattant sur la cuisse de la créature, y laissant une profonde entaille grâce au poids de l'arme et à la compétence de celui qui la maniait. La bête se retourna en hurlant et incinéra le héros sur place, qui n'eut pas le temps de mourir de la pire mort qui soit, mis en pièces par les lances des rebelles.

Malgré cette réussite, les assaillants paient un prix élevé. Ils perdent 200 hommes de plus, presque exclusivement des lanciers. Ils perdront 190 citoyens révoltés de plus, à l'intérieur des murs.


Riverains

Les hommes du Conflans, venus principalement des Jumeaux et de Vivesaiges, ne déméritent pas. A un contre six, sans compter la population révoltée, il n'y a guerre d'espoir. Pourtant, les soldats lâchent toujours piérailles et huile sur les attaquants. Les flèches sifflent et abattent les attaquants, qui tombent des échelles ou s'écroulent, le visage, le cou ou le torse percé par les traits meurtriers. A une cadence infernale, les défenseurs lâchent leurs terribles projectiles. Les hallebardiers ne sont pas en reste et à l'aide de leurs armes d'hast et d'épées courtes, nettoient un temps la muraille de ses envahisseurs. Plusieurs soldats accumuleront plus de dix tués ennemis. Pourtant, certaines portions sont perdues avant même l'arrivée du dragon. Celui-ci précipite la décision, car de nombreux défenseurs sont stupéfiés et terrorisés, et lâchent pied alors que les rebelles lâchent un cri de guerre tonitruant et se jettent contre les murs avec un courage renouvelé. Les murs sont envahis à plusieurs endroits, bien que le bélier soit incendié par de la poix qui prend feu.

Deux douzaines de soldats sont directement abattus par le dragon dès l'entrée en jeu de celui-ci, qui en écrase plusieurs en se posant, en en précipitant d'autres à bas de la muraille en les poussant par sa seule présence. Les défenseurs fuient, terrifiés. Certains lâchent des flèches dont certaines trouvent la faille dans la carapace, tandis qu'un héros entaillera la bête de sa hallebarde. Pourtant, la présence du monstre permet à des dizaines de lanciers rebelles de prendre pied sur les murs et d'y égorger les défenseurs, de les percer de leurs piques courtes. Les murs sont perdus en quelques instants. Ne reste que le secteur de la porte, qui tient bon. Des dizaines de chevaliers à pied du Conflans massacrent la foule d'insurgés tentant d'ouvrir les portes à l'ennemi. Encerclés par des centaines de citoyens, 80 vétérans en armure abattent les civils armés de fourches, de marteaux, de tout et n'importe quoi. Les pavés sont plein de sang et couverts de corps alors que le combat devient désespéré.

Les défenseurs perdent beaucoup d'archers, vite mis en pièces par manque de protections, mais beaucoup se battent même au poignard ou à l'épée courte quand les lanciers de Peyredragons les repoussent des murs. 60 archers sont perdus, 110 hallebardiers le sont tout autant alors que 20 fantassins lourds de plus sont massacrés.


Troisième Tour ; le Midi

Peyredragoniens

La bataille est à son tournant. Les défenseurs des murailles ont été repoussés et les lanciers rebelles grimpent les murs par centaines, bientôt rejoints par des arbalétriers, qui sitôt sur les créneaux, bombardent les ennemis en retraite de carreaux qui les transpercent. Les combats sont encore rudes aux passerelles qui mènent à la ville, car les défenseurs sont des soldats de métier parfaitement entraînés et expérimentés, bien que noyés sous le nombre des gueux de la Néra qui les submergent et les transpercent de leurs lances. Les hallebardes riveraines s'abattent sur les assaillants et les découpent. C'est le carnage.

A la porte, les rebelles sont massacrés par les loyalistes, bien plus expérimentés et bien mieux équipés qu'eux. Pourtant, une ombre recouvre le carré des fantassins lourds riverains. Le combat se fige, les rebelles reculent. Les regards se lèvent. Par dessus le corps de garde, le dragon penche la tête sur le dernier carré du Conflans. Les guerriers frémissent dans leur armure et le monstre vomit un torrent de feu sur eux. Puis, il décolle. La foule se jette derechef sur les fantassins ennemis en pleine fournaise. Meraxès vole jusqu'à la Reine alors que la porte finit par s'ouvrir, au loin, au bout de plusieurs minutes. La Reine descend de cheval alors que toutes les montures frémissent et renâclent de peur en présence du dragon, peu incommodé de son côté. Rhaenys Targaryen chevauche la bête vers la guerre, la cavalerie et les 500 hallebardiers, l'élite de l'armée, envahissent les rues et passent par le fil de l'épée les défenseurs déjà submergés de la porte.

Malgré la victoire, les Peyredragoniens et hommes de la Néra perdent 40 hallebardiers, 10 cavaliers lourds, 50 lanciers, 20 arbalétriers et encore 210 civils révoltés.


Riverains

Les murs sont perdus et les soldats se replient en bon ordre vers la ville, que la population a majoritairement désertée pour foncer sur les portes dans l'espoir de la pitié du Dragon. Les hommes sont parfois achevés dans le dos par des citoyens de la Néra, d'autres sont pourfendus par leurs poursuivants. Aucun ne se rend, tous sont acculés par l'ennemi dans des maisons qu'ils transforment en camps retranchés. Ils se battent jusqu'au dernier homme. Dans le secteur de la porte, les défenseurs se battent aussi jusqu'au dernier. Les civils, rendus fou furieux par la haine née de l'occupation par ces étrangers, et terrorisés à l'idée de brûler si la ville ne tombe pas d'elle-même, se jettent avec l'énergie du désespoir contre les chevaliers à pied du Conflans. Ceux-ci se battent dos à dos, leur bataillon forcé de se battre sur une seule ligne, frère aux côtés du frère, frères d'armes de toujours protégeant ses arrières. La ligne ploie sous le nombre mais ne plie pas. Le dragon en brûle plusieurs qui hurlent, grillés dans leurs armures. Les autres sont mis à terre et poignardés par la foule en délire qui ouvre les portes à l'armée du Dragon. Les derniers combattants, acculés de tous côtés, dispersent à coups de lame les émeutiers aux cris de « Harren ! Harren ! Vivesaiges ! », avant de finir piétinés à leur tour.

Ce n'en est pas fini pour autant. Les survivants du Conflans se retranchent et des incendies prennent quand le dragon les débusque, ou lorsque les combats provoquent de grands carnages dans certaines bâtisses. La ville tombe, les corps de ses défenseurs sont mutilés et la ville s'enfonce dans le Chaos de la conquête.

Sombreval est le premier pas de l'Invasion des Targaryen, première ville continentale à tomber entre leurs mains.


Epilogue

La ville tombe, mais elle est en partie incendiée. Harren sait désormais, grâce aux derniers messages reçus par la garnison, que la Reine-Dragon n'est pas venue avec toute son armée. Il estime à la louche que cinq cent hommes ont dû tomber pour sa conquête, à peu près autant qu'il n'en a perdu lui-même. La population paie le prix fort des combats, avec plus de mille personnes brûlées, passées par le fil de l'épée, victimes directes ou collatérales des combats. Harren sait où se trouve son ennemi et n'a pas encore fait le moindre mouvement pour venir à la rescousse de la ville, qu'il a choisi de sacrifier. Si près du Dragon comme du Cerf, cette position était difficilement tenable. Mais maintenant, Harren sait.

Tout Westeros sait.

On dit que lorsque la nouvelle de la chute de la ville est parvenue jusqu'à Harrenhal, quelques jours plus tard, le Grand Roi, devant une assemblée chuchotant de peur, s'est simplement levé et aurait applaudit d'un geste froid, sec, en soufflant : « Enfin ». Nul ne sait de quoi parlait le Grand Roi, mais on dit des des dizaines de corbeaux partirent des donjons d'Harrenhal le soir même. On murmure qu'il voudrait transformer cette défaite militaire relative en victoire politique.

Sitôt les combats terminés et les incendies presque maîtrisés, la Reine Rhaenys fut devant un nouveau dilemme ; ses troupes avaient subi pas mal de pertes et pour certaines, s'étaient adonnées au pillage de la ville. Une partie des hommes, ayant profité du fait que les hommes avaient pris les armes pour attaquer la porte à revers, avaient pillé ces maisons et violé leurs femmes. Lorsque la Reine fut mise au courant, elle les fit exécuter bien que les hommes clamaient leur innocence, la méprise. Certains citadins s'étant battu furent graciés avec leur famille. Ces combattants improvisés se portèrent garants pour quantité de leurs voisins. Mais certains, haïs par leur voisinage, furent taxés d'avoir toujours soutenu Harren le Noir et l'occupation par ces troupes. Certains s'agenouillèrent et implorèrent le pardon du Dragon, pardon qui leur fut refusé. D'autres restèrent droits et stoïques, crachant au pied de l'étrangère et de ses soudards. Ceux dont la duplicité et la collusion avec le pouvoir précédent furent exécutés en même temps que les pillards et les violeurs. On dit que Sombreval résonna trois jours durant des coups de hache sur le billot. On dit aussi que beaucoup de citoyens se firent justice eux-mêmes les jours qui suivirent la prise de la ville, les soutiens du Dragon se vengeant des humiliations subies par les « collabos » favorables à Harren pendant l'occupation de la ville par les troupes du Conflans. A tel point que la Reine a dû faire patrouiller la ville jour et nuit par ses troupes pour ramener le calme.

La discipline rétablie, la population ralliée ou tout au moins surveillée, la jeune Reine tenait sa première Conquête.

Les Peyredragoniens, ou plutôt les rebelles de la Néra, perdirent 550 hommes dont 460 lanciers, 40 arbalétriers, 40 hallebardiers, 10 cavaliers lourds. A ce nombre, il faut ajouter 240 émeutiers de Sombreval qui ont été tués pendant les combats, ayant rejoint le camp du dragon. Après les combats, une vingtaine de soldats de la Néra ont été exécutés pour viol et pillage.

Au total, les rebelles et sympathisants ont perdu 810 hommes, mais seulement 570 soldats. Du fait de leur victoire, le moral des sujets du Dragon est au plus haut et acquièrent une expérience précieuse. Une partie de la population est enrôlée pour combler les pertes de l'armée. Le dragon a subi plusieurs blessures légères qui, sans l'handicaper, l'ont rendu un peu plus féroce à cause de la douleur et il risque d'être plus difficilement contrôlable en cas de nouvel affrontement. Le combat a démontré la valeur d'un tel monstre, mais aussi sa fragilité ; il n'y a jamais eu plus d'une poignée de combattants en même temps contre lui et s'il les a tous tués, puis incinéré des tas d'autres, a récolté quelques blessures sans que l'ennemi ne soit prêt à le combattre. Son apparition est néanmoins déterminante pour le moral des troupes.

Les Riverains ont perdu de leur côté environ 600 hommes d'élite, 200 hallebardiers, 200 archers longs et 100 fantassins lourds. Le coup est rude, il s'agissait d'hommes de valeur qui ont chèrement vendu leur vie.


Points de puissance des Targaryen
Gain de 5 points, petite bataille remportée.
Gain de 5 points, objectif de la bataille atteint.
Gain de 5 points, Sombreval étant érigée comme symbole de la Conquête voulue par les Targaryen [bonus qui sera perdu si la ville devait être reprise ou déclarer son indépendance par la suite]
Perte de 2 points, désordre civil et disciplinaire.

Points de puissance du Sel et du Roc
Gain de 5 points, combat « pour l'honneur » mené avec succès.
Perte de 2 points, perte d'une ville mineure.
Perte de 5 points, taux de pertes supérieur à celui de l'ennemi.


Le Cyvosse
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