Siam Volmark

We are the reckless, we are the wild youth.

Salut moi c'est Laëtitia (psyborg). J'ai connais BC via Heda Volmark. Le grand plus de BC, c'est à mon avis //. Par contre je ne suis pas fan de //. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 4~5. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 1~2/7. J'ai un mot à rajouter et c'est pouet. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Officiellement, Siam est pour la domination des Iles de fer sur tout l'empire. Parce que c'est son royaume, sa famille, son allégeance. Officieusement, elle en a complètement rien à péter. La demoiselle aime les voyages, la diversité, les différences de culture. Qu'un endroit soit dirigé par un roi ou par un autre ne change rien pour elle, sa famille restera une maison secondaire bonne à donner des hommes en temps de guerre, fin de l'histoire. Cette guerre, qui ne fait que grossir de plus en plus jusqu'à éradiquer un camp ou l'autre, ne peut rien apporter de bon. Elle est pourtant très fidèle à son royaume et sa mentalité n'est pas si différente des autres fer-nés, elle aime la mer, les combats, le sang aussi, même si parfois elle s'effraie de trop aimer ça, mais elle préfère d'autant plus les voyages et l'aventure. C'est un électron libre qui ne remballe sa liberté seulement quand il faut une épée de plus auprès de sa soeur, pour qui elle donnerait sa vie. Mais c'est peut-être aussi pour cette liberté et cette indépendance qu'elle vient en aide à son royaume. Quelque part, l'idée d'être sous le joug d'un étranger lui déplaît et c'est bien tout ce qui la pousse à se faire un avis sur quelque chose dont elle n'a aucune emprise.

Chasing visions of our futures

An -19 ▪▪ Les journées ensoleillées sont rares dans la région, cela faisait plusieurs jours que Lady Volmark souffrait le martyr parce que le bébé dans son ventre ne voulait pas sortir, et c'était visiblement parce qu'il avait décidé de montrer le bout de son nez en plein soleil et pas avant. Siam est née avec une forte volonté et ne l'a jamais perdu. La seule qui échappe aujourd'hui encore à son impulsivité, c'est Heda. Pauvre grande soeur qui voyait une petite tête brune la suivre partout, d'abord à quatre pattes, puis en se dandinant d'un pied à l'autre, pour finir par croiser le fer ensemble. La jeune femme n'a jamais eu à sa plaindre de ses liens familiaux, leur place dans le monde et les obligations d'une famille telle que la leur n'a jamais empêché l'amour de s'installer.

An -15 ▪▪ Petite chipie qui court partout et qui grimpe sur tout ce qui mène vers le haut, Siam a toujours montré une grande agilité sans jamais laisser paraître un poil de force. Petite, elle était toute frêle et on avait beau la faire manger comme quatre, elle ne prenait pas de masse. Alors lorsque vint le moment de lui apprendre à se battre, on la dirigea plutôt vers les armes légères. Elle avait cinq ans lorsqu'elle apprit à se battre à l'épée, fine et légère. Si aujourd'hui elle paraît encore fragile au premier abord, il ne faut pas s'y fier. C'est une fine lame qui compense son manque de force par son agilité et sa rapidité.

An -11 ▪▪ Cette période aurait pu passer comme une crise d'adolescence si elle n'avait pas été si jeune. Le départ d'Heda, pour son apprentissage de mousse fut une tragédie pour Siam qui fit de la vie de ses parents un véritable enfer pendant plusieurs semaines. Entre les caprices, les crises de larmes et les fois où elle séchait volontairement les cours (quels qu'ils soient) pour aller faire des conneries en guise de vengeance sur ses parents, elle se prit un sacré paquet de corrections, qui ne l'arrêtèrent pas pour autant. Et puis soudainement, du jour au lendemain, elle arrêta d'être chiante pour reprendre sa petite mine ravie, au plus grand soulagement de ses parents.

An -7 ▪▪ Elle attendit sa treizième année pour rejoindre à son tour un équipage et apprendre la navigation. Passionnée d'astrologie, la demoiselle sait déjà se repérer aux étoiles, qu'elles connait toutes par coeur, mais il lui manque tout le reste et c'est aux côtés de Harald Wynch qu'elle apprend tout le reste. Les calcules de navigation, les bases d'entretien d'un bateau, les différents noms de chaque foutue partie en bois d'une carcasse flottante, mais aussi parfois le manque d'eau, de nourriture, mais surtout d'hygiène, mais surtout, SURTOUT, la lourdeur des Hommes qui n'ont pas posé pied à terre depuis trop longtemps. Et pourtant, paradoxalement, c'est là qu'elle rencontre celui avec qui elle va vivre ses premières expériences "amoureuses" et sexuelles. Sa relation avec Halfjárn Pyke avait pourtant mal commencé, elle serait sans doute passée une bonne cinquantaine de fois par dessus bord si Harald ne l'avait pas protégé, mais en grandissant ses charmes ont séduit le marin à la tête dur. Ils ont commencé par les insultes, les provocations et les bagarres, mais après plusieurs mois à le faire mariner juste pour le plaisir, elle a fini par céder à ses avances. Ils réglaient alors leurs comptes sur la couche, en développant leur relation de façon beaucoup plus complice, avec une bonne dose de confidences et de conversations diversifiées. Une complicité qui n'a pas empêché la jeune femme de partir lorsqu'elle a eu l'occasion de rejoindre sa soeur sur le Requin Noir, trois ans plus tard.

An -4 ▪▪ L'année que Siam passa avec sa soeur fut la pire de toute sa vie et pourtant leurs retrouvailles avaient bien commencé. Heda lui avait offert une épée à son image, fine, légère, tranchante, magnifique, mais le cadeau ne suffit pas à calmer le caractère rebelle de la cadette. Elle en fut la première étonnée, mais elle trouvait Heda imbuvable, alors qu'elle l'avait toujours admiré. L'avoir comme grande soeur et l'avoir comme supérieure était complètement différent et Siam essayait tant bien que mal de respecter la hiérarchie, se faisant violence pour ne jamais lui tenir tête devant les autres. Chose qu'elle espère sincèrement que sa soeur a remarqué, parce que si elle avait pu la jeter du pont, elle l'aurait fait et pas qu'une fois. Tout était carré, calculé jusqu'au plan Z, avec une froideur et un ennui qu'elle supportait difficilement. Elle en vint même à ressentir le manque d'Halfjárn, avec qui ils se disputaient autant qu'ils discutaient. D'ailleurs elle eut bien vite sa dose de courses maritimes parce que un an à peine après son enrôlement sur le Requin Noir, elle abandonna le navire. Pas comme une voleuse bien sûr, et d'ailleurs Heda fut la première au courant. A ce moment là, Siam était pratiquement certaine que si leur mère avait été là, elles auraient eu toutes les deux la même réaction. Mais après un soupire grave et un sermon à n'en plus finir sur les risques de son comportement qui ne cessait d'être de plus en plus impulsif au cours des années, Heda ne pouvait rien faire de plus. Sa soeur n'était pas prisonnière et de toute façon une interdiction n'aurait fait que rendre le voyage plus alléchant.

An -3 ▪▪ Au prochain port, Siam était descendue. Ils venaient d'accoster le long d'un rivage du royaume du Bief et la jeune femme avait profité de l'escale pour se faire la malle en toute impunité. Elle était restée plusieurs jours dans le village, jusqu'à tomber sur une troupe de marchands itinérants qui recrutaient quelques mercenaires pour les accompagner lors du voyage et les protéger. La jeune femme ne réfléchit pas à deux fois avant de se proposer et franchement, il y avait de quoi désespérer devant la difficulté qu'une femme pouvait avoir à se faire respecter dans le milieu. Toujours est-il que l'obstination de Siam lui réussit et qu'elle obtint sa place dans les corps armés et non pas à la cuisine (qui aurait déçue tout le monde) ou dans les couches comme les quelques femmes qui faisaient partie du voyage. Elles étaient deux à la protection, mais Louisa, seule compagne féminine de voyage qui aurait pu être intéressante, snobait royalement Siam à cause de son manque d'expérience. Qu'à cela ne tienne, Siam trouva parfaitement sa place au milieu du groupe masculin.

Le convoi passa par l'Ouest du Bief pour redescendre jusqu'à Dorne, s'attardant parfois de quelques jours à quelques semaines selon les superficies des villes et villages dans lesquelles il passait. Siam put profiter de l'ambiance chaleureuse et très extravertie du royaume ensoleillé, mais également des marchés et des bazars, de la mer chaude et du sable fin. Ces quelques semaines à Dorne furent les meilleures de toute sa vie, elle avait l'impression que la vie était plus légère, plus agréable, malgré les kilomètres à pieds ou à cheval qui étaient imposés. Les mercenaires qui protégeait le convoi étaient un peu rustres mais pas bien méchants et Siam n'avait eu aucun mal à s'intégrer à leur groupe. Lorsque les chariots étaient attaqués, tous faisaient front commun et pouvaient compter sur les solidarité de chacun. Chaque vie valait de l'argent et il n'était dans l'intérêt de personne de perdre des Hommes en route, même si évidemment tous ne survécurent pas au voyage. Il y eut une trentaine de changement de mercenaires durant le voyage, entre ceux qui mourraient, ceux qui tombaient malade et ceux qui abandonnaient tout bonnement le convoi parce qu'ils ne voulaient pas aller plus loin, mais le chef des marchands savait visiblement recruter les nouvelles bonnes personnes à chaque fois, à quelques erreurs de jugement près.

An -2 ▪▪ C'est en repassant par le Bief pour remonter et c'est là qu'elle croisa la route du bébé hermine blessé qu'elle allait soigner. Une toute petite bestiole blanche, couinant à chaque fois qu'elle avait faim et qui passait le plus clair de son temps à dormir. Lorsque Siam tenta de la remettre à la nature, la bestiole n'en fit qu'à sa tête et la suivit, alors Siam l'embarqua avec elle et lui donna le nom de Nótt.

Nótt devint très vite indispensable, autant pour ses sens sauvages capables de détecter des présences alentours que pour son agressivité envers les autres animaux qui en faisaient fuir la plupart. Nótt était devenu plus qu'un animal de compagnie, c'était un petit confident, un ami, une bestiole loyale et fidèle qui squattait beaucoup sur l'épaule de Siam et qu'elle a toujours près d'elle aujourd'hui, même si elle commence à se faire vieille en âge "hermine".

Les deux compères poursuivirent leur route ensemble au sein du convoi, remontant par l'est du Bief pour rejoindre le royaume de l'Ouest et visiter quelques villes, dont la plus importante, Castral Roc. Rien de bien extraordinaire à raconter sur ce voyage, beaucoup de mauvaises rencontres, d'autres bonnes, un grand enrichissement personnel, une ouverture d'esprit bien plus large et une envie toujours plus grande de voir plus, de découvrir plus. Mais Siam était sur les routes depuis bientôt deux ans et il était temps pour elle de rentrer. Alors elle attendit que le convoi rejoigne le Royaume de l'Ouest et elle abandonna à son tour ses amis pour partir seule vers Falaise. Là, elle prit une embarcation maritime clandestine pour rentrer chez elle, où elle se prit la soufflante de sa vie par sa mère. Mais alors quand Nótt fit son apparition, pendant une seconde Siam s'était dit qu'elle avait tué sa mère. Madame Volmark était devenue toute pâle et avait failli tourner de l'oeil, avant de hurler de plus belle que c'était n'importe quoi, et bla, bla, bla... Autant de sermons qui passèrent au dessus de la tête de Siam, sous l'amusement discret de son père.

An -1 et 6 mois ▪▪ Siam était partie pour presque deux ans et demi et seule sa soeur Heda était au courant. Elle avait écrit une lettre à leur mère pour la prévenir, ce qui en soi était une bonne chose parce que Siam n'avait pas pris la peine de le faire, et depuis ce jour la mère Volmark était devenue folle d'inquiétude et de colère. Siam eut d'abord droit à plus d'embrassades qu'elle n'en avait jamais eu, puis à plus de remontrances qu'il était possible d'en recevoir pour toute une vie. Après une demi-heure d'engueulade, elle avait arrêté d'écouter sa mère. Les mois suivants furent difficile à cause de l'ambiance entre la mère et sa fille, mais tout ça se tassa finalement tandis que Lady Volmark se complaisait à tenter de trouver un bon parti pour Siam. Quoi de mieux que le mariage pour enchaîner cette mauvaise fille à son royaume ? Aucune des idées de sa mère ne vint à bout, soit parce que son mari s'y opposait, soit parce que des détails ne correspondaient pas à ses exigences, soit parce que Siam s'interposait pour faire comprendre qu'un mari forcé ne vivrait certainement pas jusqu'à la nuit de noce.

An 0 et 8 mois ▪▪ La maison était vide depuis quelques temps, silencieuse. Lord Volmark était parti à la bataille du lac de Beurlieu et il n'était plus vraiment question de mariage. Les pensées étaient plus aux prières pour qu'il revienne vivant, et même Siam qui croyait bien plus aux étoile qu'en un dieu noyé quelconque accompagnait sa mère dans ses prières. Autant de paroles qui montèrent aux cieux sans jamais être entendues par quiconque puisque Lord Volmark perdit la vie pendant cette bataille. Lady Volmark en fut effondrée, elle avait pourtant plus l'habitude de râler que de pleurer mais les semaines qui suivirent la mort de Lord Volmark furent teintées par un deuil qui n'en finissait pas, et Siam partageait volontiers sa peine. Elle soutenait sa mère du mieux qu'elle le pouvait, mais bien vite la question du mariage revint et Siam quitta une fois de plus la maison. La bataille de Buron avait éclaté, Heda y était, et il était hors de question pour Siam de continuer à jouer la petite Lady pendant que sa soeur se battait. Malgré tout, Lady Volmark ne s'y opposa pas et Siam ne s'en étonna pas. Sa mère avait beau vouloir la protéger, ainsi que sa soeur, ils restaient une famille de guerrier et l'amour de Siam pour sa soeur était bien trop grand pour que les arguments de sa mère aient un poids sur sa décision.

An 0 mois 12 ▪▪ Interminable. C'était le mot juste pour décrire cette bataille. Rouillée, Siam avait bien failli mourir un petit paquet de fois, de justesse, par manque de concentration, par fatigue, par manque d'entraînement... Elle ne devait la vie qu'à des interventions de soldats proches ou de sa soeur. Ceci dit la bataille lui permit au moins de se remettre en condition et après plusieurs longues journées à combattre, Siam avait repris ses habitudes et retrouvé le plaisir vicieux de faire couler le sang. Elle tira de ces combats un certain amusement, qui ne fut jamais présent lors de la prochaine bataille.

An 1 mois 3 ▪▪ La bataille des Eysines fut la pire des batailles auxquelles Siam participa. Un véritable cauchemar, un boucan quotidien d'armes entrechoquées pendant la journée et de cris ou de gémissements durant la nuit. Elle dormit peu pendant ce carnage, accusant la fatigue des combats et le manque d'organisation qui causa plus de morts qu'il aurait dû y en avoir. Qui aurait dû causer la leur si Yoren et Heda n'avaient pas fuit la défaite assurée. Siam avait suivi, avec un goût amer de défaite et de trahison dans la bouche. Elle avait l'impression d'avoir abandonné des camarades d'enfance sur le champs de bataille alors qu'elle ne connaissait pratiquement personne, faute d'avoir passé du temps à la maison. Mais à quoi bon se sacrifier pour une cause perdue ? Elle était là pour soutenir sa soeur et tout ce en quoi elle croyait, pas pour les autres. Alors elle la suivait, qu'ils gagnent ou qu'ils perdent, qu'ils vivent ou qu'ils meurent. Elle la suivait et elle continuerait de la suivre jusqu'à ce que la guerre soit terminée et qu'elle puisse reprendre ses voyages sans avoir à s'inquiéter pour Heda. Si jamais sa grande soeur devait mourir en son absence, elle en serait malade.

An 1 mois 4 ▪▪ Si les mariages étaient de bonnes raisons pour penser à autre chose qu'aux malheurs pendant quelques jours, celui-ci ne servit à Siam que de prétexte pour boire. Elle se sentait concernée par l'union qui avait lieu, cette union qui ne rassemblait pas les bonnes personnes. Elle connaissait parfaitement l'amour que sa soeur portait à Yoren, cet espèce de petit branleur aux paroles trop facilement mielleuses, mais elle n'avait rien à dire. Elle n'avait ni le droit ni l'envie d'intervenir dans ce manque de réaction d'Heda et elle ne le fit pas. Yoren allait être son roi à elle aussi, qu'elle le veuille ou non, et peu importe l'appréhension qu'elle avait de lui, si il était un bon roi elle n'avait pas son mot à dire. Alors à la place, elle fit une alliance toute particulière avec le vin et laissa Nótt piller le buffet pour le partager avec lui. De toute façon, Heda était soutenue par Ivar, leur nouveau grand frère chéri, sauveur du nom et protecteur de la famille. Lady Volmark lui en avait bien parlé, un peu avant la mort de leur père, mais maintenant qu'elle le voyait se rapprocher d'Heda elle avait juste envie de l'envoyer s'éclater dans un mur. Peut-être un peu plus de vin pour noyer la jalousie de Siam ?