Heda Volmark
La fin de l'Espoir est le commencement de la Mort.

Salut moi c'est Yu Luohe. J'ai connu BC via Facebook mais j'y suis déjà depuis un moment.. Le grand plus de BC, c'est à mon avis Son esprit de groupe. Par contre je ne suis pas fan de L'Empire, ils sont chier. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 7/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est Blabla ici. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Laisser l'Empire régner en maître sur Westeros ? Hors de question. Impossible après tant de sang, tant de morts et d'or jetés dans la lutte. Les Fer-nés se doivent de rester maîtres des îles et des mers. Aucun Empire, aucun dragon ni aucune armée ne soumettra les Fer-nés. Je soutiens mon royaume, mon peuple et mon Roi. Je n'ai pas de rêves trop illusoires, je sais que jamais de mon vivant je ne verrais la bannière du Sautoir dressé au dessus d'un Westeros unifié. Cependant, je pense pouvoir œuvrer à retrouver ce que notre royaume a perdu ces dernières années. Le nouveau roi des Iles de Fer tranchera de son épée nos ennemis, les Nordiens, les Targaryens, les Riverains Rebels, et les Dorniens, j'y veillerai. Car ce jour-là, comme tout les autres jours, je serais-là derrière lui pour lui indiquer ou frapper du tranchant de son épée. Le sang et le feu seront nos parures lorsque nos ennemis rencontrerons leur dernière épouse, la Mort. Cette dame immortelle n'aura de cesse de faucher, car nous avons commencé une guerre que nous ne savons pas comment finir.

Combien ? C'est maintenant le mot que j'utilise le plus souvent. Combien de troupes ? Combien de morts ? Combien de blessés ? Combien de temps ? Combien de navires ? Combien ça coûterait ?  Je passe maintenant beaucoup de temps à poser des questions pour répondre à d'autres questions. Pourtant... J'aime ce que je fais. J'aide mon Roi et mon ami en lui prodiguant des conseils dans tous les domaines imaginables. C'est maintenant mon nouveau quotidien, bercé entre les batailles et la diplomatie. Je vais maintenant te raconter mon chemin jusqu'à ce jour où tout a basculé, ce jour qui a fait évoluer notre destin.

An -23, Ma Naissance & Enfance

Je nais en l'An -23, sur l'île d'Harloi partagée avec la Maison Harloi. Mon père était déjà un digne guerrier des Iles de Fer, et ma mère une dame noble venue du Conflans. En tant que femme, ma mère m'enseigna tout ce qu'elle connaissait sur notre monde, la géographie, la lecture & l'écriture, l'histoire des maisons de Westeros, les premiers soins... Beaucoup de connaissances qui me seraient utiles par la suite. Mon père m'enseigna l'anatomie des navires, la navigation, les nœuds marins, le maniement de l'épée.

Entre deux raids, mon père me contait ses aventures en mers avec les hommes de ses navires. Très vite, je voulus devenir comme lui, une aventurière ! Alors je descendis hors de l'enceinte de notre château pour m'amuser avec les autres enfants, rêver avec eux. Après tout, ils seraient peut-être un jour mes compagnons de voyage. Les jeux d'enfants durèrent quelques semaines, puis je me lassai d'eux. Les aventures étaient toujours les mêmes, se résumant aux combats d'épées. Mère aimait dire que j'étais un mélange jeune fille éclairée et d’une aventurière en mal d’aventure. J'aimais planifier entièrement nos aventures, mais les autres enfants voulaient directement passer à la phase des combats. L'alchimie n'avait pas prise entre eux et moi.

Mère continua mon éducation de son mieux, quitte à demander à mon Père voler des ouvrages afin de m'offrir plus de connaissances. Mon père, il m'entraîna avec plus de rigueur et de discipline dans le maniement de l'épée. Il prenait même plaisir à me faire affronter tous les jours les autres enfants de l'île. D'abord armés d'épées de bois, puis de métal. Les coupures étaient monnaie courante, mais sans gravité. J'étais sa seule héritière, il n'avait pas de fils connu. Mon Père avait pour seul désir que de m'endurcir, afin de faire de mon une digne femme Fer-né.

An -11, Départ en Mer

Les rumeurs allaient bon train sur la Princesse Eren Hoare. Depuis notre île nous avions entendu son coup d'éclat contre son capitaine de boutre. Père, vu là une occasion pour nouer des relations et m'initier à la dur. Lorsque mère s'y opposa, défendant que j'étais trop jeune pour rejoindre un boutre, père nous répondit qu'Eren Hoare y avait été envoyé au même âge, 12 ans. Je me devais d'être tout aussi courageuse et téméraire que notre Princesse.

Il m'envoya sur le navire d'Eren Hoare en tant que nouveau mousse de l'équipage de la Garce Mortelle. L'équipage était composé d'hommes tous plus intimidants les uns que les autres, violents et colériques. J'étais effrayée, surprise et désillusionnée sur l'aspect des aventures que l'on m'avait autrefois contées. Les premiers jours furent difficiles, étranges, et solitaires. Mais le Dieu Noyé avait eu pitié de moi, et me mit sur la route d'un nouvel allié et ami, un jeune garçon de mon âge nommé Yoren Pyk.

La vie sur ce boutre nous a forgés et formés sous les ordres d'Eren Hoare. J'avais de l'admiration pour cette femme si forte qui avait obtenu le respect de son équipage par le fer-prix. En tant qu'adolescente, en tant que femme dans un milieu si dur et si rigide, je devais me protéger. Je ne pouvais pas montrer mes émotions, je ne pouvais pas me montrer trop fragile ou féminine. Je devais inlassablement repousser ses hommes massifs, les empêcher de trop m'approcher. Je n'avais pas confiance en eux, comment le pourrais-je ? J'avais vu des choses qui n'avaient rien de glorieuses, rien qu'on ne veuille raconter à ses proches au retour d'une expédition. Mon père avait-il fait ce genre de choses ? J'avais vu des hommes mutiler, torturer, noyer, étriper, égorger, et violer femmes et enfants. Plusieurs fois, j'avais vu ces mêmes hommes violer des adolescentes de mon âge, parfois des enfants plus jeunes. À chaque fois, ils m'envoyaient un petit clin d’œil, une promesse non verbalisée.

Je faisais souvent profil bas, j'évitais d'être seule ou loin de Yoren. J'étais prudente avec des types comme eux, surtout lorsque nous étions à terre. Le danger était permanent durant les moments de chaos. Durant la cohue des habitants qui courent et crient dans tous les sens, je savais qu'ils n'avaient besoin que d'un seul coup bien placé pour m'empêcher de pouvoir accuser quelqu'un. Tout ça... Tout ça était très loin des situations que j'avais imaginées. Ici après chaque combats, mes narines étaient envahies de cette odeur métallique très caractéristique au sang. Le pont du navire était souvent recouvert de sang, le sang des blessés, des morts, et celui qui s'écoulait des peintures de guerres dont les hommes étaient si fiers.

An -6, Le Requin Noir

Mon ami m'avait choisi parmi tant d'autres candidats pour devenir sa seconde sur son propre navire. J'étais fière qu'il ait décidé de placer sa confiance en moi sur un échelon encore plus haut. Le navire était magnifique, immense, impressionnant. À ses côtés nous dévorions nos proies naviguant sur les eaux longeant le Bief. Nous semions les cadavres derrière notre boutre, et nous offrions des symphonies macabres au dieu noyé.

Quatre années, ce fût le temps durant lequel j’exerçais mes stratégies à l'échelle d'une proie à la fois. Manœuvres offensives, déplacements, manœuvres défensives, bluff, estimation des forces, compréhension des actions adverses. J'eus le loisir d'observer, de pratiquer et d'apprendre aux côtés de Yoren. Il était pour le moins un capitaine compréhensif, il me laissait m'entraîner et m'améliorer au fil des années. Je fis mes preuves auprès de l'équipage, l'efficacité des stratégies l'emportait sur la force pure. J'étais satisfaite, je ressentais pleinement de la fierté après chaque attaque. Non pas celle primitive de l'équipage euphorique de sang, mais celle de manœuvres bien menés, ayant fait distinctement la différence contre l'adversaire. Grâce à mes tactiques mon cher Yoren m'affubla du surnom de Renarde Sanglante.

An -1, La Dornienne

Une galère princière à l'horizon, un défi à la hauteur du Requin Noir et de son escadrille. Yoren et moi n'avions pas eu besoin d'échanger un seul mot, je connaissais la marche à suivre. Nos navires filèrent à vive allure vers notre proie, et exécutèrent une manœuvre d'encerclement afin d'empêcher la fuite de la galère.

La prise était de valeur, Arianne Martell, soeur de la souveraine de Dorne, elle valait son poids en or. L'équipage n'avait pas eu son lot de femmes depuis maintenant des dizaines de jours. Tous la scrutèrent d'un regard fiévreux. Je dut remettre un sacré paquet de marins à leur place, et les pousser sans ménagement de mon chemin pour amener la prise jusqu'à Yoren. La suite, je la devinais. Après tout Arianne Martell était une belle femme, très exotique à nos yeux de Fer-né. Pourtant je n'aimais pas l'idée de Yoren s’amourache d'un otage ennemi. Son comportement vis-à-vis de cette femme m'avait inquiété, j'avais presque douté qu'il veuille réellement l'échanger contre sa rançon. Mais tout rentra dans l'ordre. Ce fût pour nous deux un soulagement que de la voir déguerpir du Requin Noir.

AN 0 MOIS 4, Hautjardin

Les ordres de notre Roi étaient clairs, et la tactique que nous avions mise en place était infaillible. Nos hommes avaient revêtu les tenues de Bieffois, et de Dorniens. En petits groupes dispersés, nous avons prit part au carnaval sanguinaire, entraînant le chaos planifié par Le Noir en personne. Au signal de Yoren, je fis signe aux hommes de se disperser afin de mener des attaques à travers la ville. Toutes ces festivités, et tentatives de paix se voyaient tuées dans l’œuf par nos soins. Un grand gâchis.

Je me souviens encore avoir fait voler la tête d'un Orageois qui s'était approché un peu trop près de mon capitaine, occupé à planter un Bieffois de son épée. Nos hommes tuaient, et violaient à souhait. Les cris remplissaient les rues, laissant chaque individu livré à lui-même.

Lorsque notre mission fut accomplie, Yoren ordonna d'attendre la fin du chaos dans un bordel du coin, laissant quelques hommes profiter d'une récompense pour leurs efforts.

AN 0 MOIS 8, Bataille de Beurlieu

J'apprends par le biais d'un corbeau d'un dénommé Ivar Volmark le décès de notre Père, feu Lord Volmark. Je reçois également un message un peu plus ancien de ma mère m'indiquant la légitimation d'un bâtard mâle de mon père, nommé Ivar. Je fais rapidement le lien entre les deux messages. Je suis attristée par la mort de mon père que je n'ai pas revenu depuis des années, et un peu anxieuse à l'idée d'avoir un grand frère. J'écris en retour à mon nouveau frère, essayant d'en connaître un peu plus sur le nouveau Lord de ma maison.

AN 0 MOIS 12, Bataille de Buron

Ma première grande bataille, face à l'Empire. Le froid et la neige étaient un véritable calvaire pour les milliers d'hommes présents sur le champ de bataille. Cette bataille restera dans l'histoire comme la plus grande depuis la Longue Nuit, comptant un nombre exponentiel de troupes. Beaucoup de troupes, pour beaucoup de morts, environ 50 000 d'après les documents. Plus de la moitié étaient des troupes de notre camp, la victoire avait un goût de fer.

Ce jour-là, je compris que les tactiques et les stratégies à grande échelle était de loin plus ambitieuses que celles menées avec une simple escadrille.  

AN 1 MOIS 3, La Bataille des Eysines

Un véritable Enfer. Cette bataille fut une boucherie à tous les niveaux, des milliers de morts sous le commandement de notre Roi. Comme Yoren, je m'étais contenté d'un rôle de soldat parmi tant d'autres. Pas de planification, pas de tactiques, seulement du combat de mêlée contre d'innombrables soldats. C'était incroyablement différent de nos raids, où des combats de rue que nous avions l'habitude d'entreprendre lors des pillages. J'avais l'impression que mes compétences de guerrière importaient peu tellement le chaos régnait. Je ne pouvais pas voir venir la pluspart de mes ennemis. Et pourtant, c'est nous qui chargions sur leurs positions. Harren Le Noir savait la bataille mal partie, alors il avait décidé de tous nous sacrifier dans une attaque contre l'armée la moins forte à ses yeux. N'étions-nous que des morceaux de viande sacrifiable ? Cette bataille en valait-elle toujours la peine ? Pourquoi les Rois ne veulent jamais reculer face à la défaite ? La fierté des Rois finira-t-elle par nous mener à notre perte ? Dans l'ombre du chaos, c'était le dieu noyé qui avait mon destin en main.

Cette sanglante bataille est le tournant de cette histoire. La chute d'un glorieux Roi, et le début du règne d'un nouveau. Il s'en fallut de peu pour que le prochain Roi du Sel & du Roc ne soit qu'un gamin, fils de deux traites à leur royaume. Mais le Dieu Noyé avait protégé mon précieux ami, capitaine et prince. Maintenant il est mon Roi, celui que je conseille, et aide dans ses décisions. Celui que je soutiens en permanence pour la survie des Iles de Fer. Longue vie au Roi.