Daena Redwyne
Le Courage n'est pas l'absence de Peur

Salut moi c'est Daée  :coeur: . J'ai connais BC via une première tentative d'inscription, toujours avec le personnage de Daena, que j'ai dû prématurément abandonner. J'avais trouvé le forum via son parrainage avec un autre forum GOT (dont je ne me souviens, hélas, plus du nom  ). Le grand plus de BC, c'est à mon avis son système de jeu, très bien ficelé, et le souci de réalisme   . Par contre je ne suis pas fan de la montagne d'informations à prendre en compte   . Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 7/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est que j'ai hâte de vous rejoindre ! . Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Même si je n'avais pas prêté allégeance à ma souveraine, et que je n'étais pas née Velaryon, il y a quelque chose de rassurant à voir les Sept Couronnes enfin unifiées sous un même blason. Et ce blason, c'est celui de l'Empire.

L'Histoire du continent témoigne de ce que, laissé sans Protecteur, Westeros s'autodétruit. Le Siècle de Sang porte bien son nom, et à présent, j'ai vu les champs de bataille, la souffrance, le chaos que l'affrontement des individualités laisse sur son passage. L’Ère des Luttes n'a de sens que si la cause du combat est noble. Et la noblesse, c'est celle de l'Empire.

Quel autre choix nous reste-t-il ? Les puissances centrales ? Qui peut être assez naïf pour croire que sitôt vainqueur, Harren Hoare honore ses promesses à l'égard de ses partenaires ? Laisser Westeros aux mains du Noir, qui ne recule devant rien dans sa soif de pouvoir et de domination, c'est assurer la perte toute entière de nos civilisations. Quant à continuer dans l'Indépendance de chaque royaume, c'est inéluctablement tendre à de nouvelles guerres fratricides. Il nous faut enfin trouver la paix. Et la paix, c'est celle de l'Empire.

L'Empire Braenaryon, c'est la promesse d'un avenir meilleur, qui unifie le continent sans pour autant bafouer l'identité des royaumes fédérés.

Je Cherche Le Soleil
Au Milieu De Ma Nuit

An 0 Mois 12

that boy lost his foot on your orders. ▬ buron, non loin de vivesaigues.

« Non... Non ! NON ! » Ignorant les cris, Daena immobilisa la jambe, et libéra d'une main agile et rapide le pied de son soulier. Instantanément, elle se retint de vomir. L'odeur putride mêlée à celle de la terre à demi en cendres avait de quoi retourner les intestins. Pourtant, elle ne détourna pas le regard, inspectant minutieusement les articulations, de la cheville au genoux, des orteils au talon. Déjà, la plaie attirait les insectes, la chaire mise à vif par l'infection suintant le sang et le pue. C'était au delà de l'insoutenable et pourtant, elle restait concentrée. A ses côtés, le mestre tentait de calmer le blessé. « Allons, mon garçon, calme toi... Tout ira bien, tout ira bien... » Il chercha son regard, le trouva, et pu lire le même diagnostic dans ses yeux. Pendant un court instant, le savant et la jeune fille ne dirent mot, le seul frémissement de leurs yeux rougis par la fatigue et les horreurs passées leur suffisaient à se comprendre. « La gangrène s'installe. » finit-elle par lâcher, la voix calme, presque détachée. Et de plus belle, le soldat se mit à protester. « NON ! C'est rien, j'ai pas mal, ça va passer ! » « Chhhhhh... » Il secouait la tête, tentant, en vain, de lui retirer sa jambe. Voyant que le vieil homme ne cédait pas, il se mit à crier : « Pitié ! Pitié !! PITIÉ !!!! » Fouillant dans les poches de son tablier, la jeune fille attrapa un bout de corde, et allait pour attacher les deux jambes ensembles. Comprenant ce qu'elle s'apprêtait à faire, le mestre posa une main prévenante sur son bras. « Est-ce vraiment nécessaire, ma Dame ? Il est à peine adolescent ! » « Si on ne prend pas la jambe maintenant, il mourra. Donnez-lui ça, pour qu'il morde dessus. Et bandez-lui les yeux aussi ! » ajouta-t-elle, en lui tendant un gros morceau de bois. « Pitié ! Pitié ! Non ! Je ne veux pas finir estropié ! Pitié ! » « C'est bien pire que tu risques, malheureux, si tu ne fais pas ce que l'on te dit ! Allez !  » Elle fuyait son regard, parce qu'elle le savait capable de l'arrêter parce qu'innocent. Un regard qu'on ne pouvait pas soutenir. Pinçant les lèvres, elle prit la scie et méthodiquement, se mit à couper. C'était atroce. Les cris étouffés, le souffle du mestre, la boue qui s'affaissait sous leur poids et le bruit, à glacer, de l'os qui se rompt sous l'incessant va et vient de l'instrument bien trop brute pour une coupe chirurgicale. Pourtant, malgré ses mains moites et la sueur qui lui collait les cheveux aux tempes, elle s'efforçait d'exécuter des gestes précis. Dans quelques instants, la douleur lacèrerait de trop ses nerfs, et il sombrerait dans l'inconscient. C'était mieux comme ça. Même si ça ne lui rendrait pas sa jambe.


Je n'étais pas destinée aux champs de batailles ; pourtant, ma vie n'a pas été sans violences. Ma mère travailla deux jours durant à ma mise au monde, et lorsqu'enfin, le mestre me déposa au creux de ses seins, elle avait beau être la plus heureuse des mères, mon père, lui, était le plus déçu des seigneurs. Je ne m'en souviens pas, mais je pourrais jurer que le premier regard qu'il posa sur moi fut celui de la lassitude. Il espérait tant un fils ! Un fils, auquel il apprendrait à naviguer, à voguer sur les mers en seul maître à bord après nos Dieux, et auquel il transmettrait ce nom qui, par son assonance, rappelle à quiconque l'entend la grandeur d'une puissance jamais égalée de mémoire vivante : la Valyria. Je suis de l'Ancien Sang, mais celui de mes fils sera mêlé. Une hérésie pour le Seigneur de Lamarck qui, du reste, avait déjà une fille. Une bâtarde, qui avait déjà failli lui coûter son mariage. « Sa présence m'est intolérable. C'est elle, ou moi ! » C'est sans doute de ma mère que j'ai hérité ma tendance à l'exclusivité, voir la jalousie. L'infidélité de mon père lui pèse toujours, et encore aujourd'hui, je n'arrive pas à considérer totalement Evaenys comme un membre de notre famille. « Nos Dieux m'envoient beaucoup d'épreuves. » Ce sont les premiers mots que je retiens de mon père. Et jusqu'à mes six ans, je les ai pris personnellement. Je marchais à peine que mon seul désir était de lui plaire, de lui prouver que mon existence n'était pas vaine. Je m'appliquais à chacune de mes leçons, poussant le zèle jusqu'à empiler les chaises dans la grande bibliothèque familiale pour en apprendre d'avantage encore. J'ai toujours aimé l'étude, et aujourd'hui, cet amour paye. Il aura cependant fallu la naissance mon petit-frère Aethon pour gagner l'affection de mon père. Avec le recul, je ne lui en tiens plus rigueur. D'ailleurs, je n'en ai plus le droit.

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