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 Entre mers et villages [Tour II - Terminé]

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MessageSujet: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptySam 6 Jan - 21:46

Entre mers et villages. Thorren et Adèlie

Le Val D’Arryn se situait à des miles de nos Îles. Souvent, l’on dépeignait le continent comme de vaste territoire, un monde s’étalant à l’infini entre mers et villages. Aucun récit ne détaillait avec authenticité la magnificence réelle de ce monde terrestre. Pour la première fois, mon regard constatait de lui-même ces étendues de montagnes, ces acres de terres fertiles et la richesse de sa végétation. La grisaille des îles enviait ces paysages aux coloris luxuriants. Rien ici, ne rappelait cette contrée de fer qui m’avait vu naitre et grandir. Même le ciel, me semblait plus bleu et le soleil, plus brillant et enfin, je pouvais comprendre les motivations qui poussaient les hommes à se battre pour une poignée de poussière.  

Les joutes et la mêlée de Goëville, pour lesquels Arryn et Grafton avaient convié l’ensemble des souverains, visaient justement, à leur divertissement, mais aussi, à mettre un baume sur ces fraiches blessures de guerre. Un peu aveuglément, ils osaient croire qu’un bon spectacle et plusieurs rafraichissements viendraient au bout d’aplanir les relations entre les royaumes. Le pays à Westeros? N’était-ce pas là, une vision idyllique et inenvisageable?  Au moins, ces célébrations donnaient aux participants comme à leurs peuples, le mirage d’un avenir plus doux. Riche et moins riches, nobles et infâmes, fermier comme roi, pouvaient se délecter temporairement de ce calme stipendié.

Dès le premier soir, les vieux conflits firent ombre au plaisir de la fête. Si personne n’y faisait attention, les alliances comme les médisances se tissaient une toile autour de l’évènement, n’attendant que l’instant fatidique pour y injecter son venin. Mon mari fût l’un des premiers à s’en rendre compte, tandis que les autres jouaient le jeu, lui ne s’y laissait méprendre. Les politesses, comme l’étiquette, ou la paix ne l’avaient-ils jamais intéressée au fond? Au fond, n’étions-nous pas un peuple de pillard, pour qui l’intérêt premier n’était que sa propre prospérité? Ceux qui connaissaient les Fers-Nés savaient se méfier, alors que la politique juste ne nous intéressait que peu.

Hommes et femmes retrouvaient leurs campements pour la nuit, le château, aussi gigantesque qu’il soit, accueillait d’innombrables convives aux titres de noblesses variées. Un labyrinthe énorme dans lequel, le mauvais tournant vous menait directement à une autre annexe. Accompagnée par deux de nos plus fidèles gardes, je décidais de visiter le palace avant l’extinction des feux. Les murs étaient recouverts de milliers d’ouvre d’art, du nord comme du sud, dépeignant d’anciens souverains oubliés comme des scènes futiles de l’existence humaine. Je m’attardais d’apprécier les sculptures, raffinées, forgées dans le fer ou moulées dans le plâtre. Tout ici, respirait l’opulence, des tapis jusqu’aux plafonniers sertis d’or.

Mon chemin s’allongeait jusqu’à une pièce, de laquelle, une vapeur s’échappait. Une chambre, ou, une salle de bain, dans laquelle, je découvrais avec étonnement un large bassin fumant. L’eau donnait l’impression d’être sur le point de bouillir et le nuage qui la surplombait ne faisait que renfoncer l’illusion.

« Est-ce un bain? »


Demandais-je, à ces deux hommes qui me suivaient silencieusement depuis déjà plus d’une heure. Poussée par la curiosité, j’avançais pour m’en approcher, un sourire amusé aux lèvres. À quoi pouvait servir un aussi grand bain? Quel idiot avait eu cette idée saugrenue d’utiliser autant d’eau potable pour s’y tremper les amourettes? J’en concluais que malgré que la perte soit malheureusement, l’idée d’y nager et de m’y délier les jambes de ce long voyage ne m’aurait pas déplu.

« Il est bien large pour une seule personne… n’est-ce pas? »


Je m’accroupissais, laissant le bout de mes doigts caresser la surface de l’eau. Elle était chaude, encore plus que ce que j’aurai pu m’imaginer, plus que n’importe quel bain, lac ou océan. Presque aussi brulante que l’eau des geysers.  



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MessageSujet: Re: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptyLun 8 Jan - 23:14

Les discussions du jour avaient encore été laborieuses. Chaque camp restait sur ses positions. Argilac Durrandon n’avait plus laissé la moindre place au doute, désormais. Il y avait des chances pour qu’il se montre tout à fait belliqueux, plus qu’en paroles, en actes. Il a évoqué la possibilité d’un rapprochement avec le Nord. Je sais que l’homme se contrefiche des sauvageons et des périls qui menacent le Nord, il se préoccupe avant tout de savoir qui pourra l’aider à récupérer la région de la Néra, perdue deux ans plus tôt. Harren avait attendu le moment propice ; ses forces s’étaient largement remises des cinq années de guerre contre le Nord et alors que le Val et l’Orage en étaient à s’étriper joyeusement, le Noir avait fini par attaquer Argilac dans le dos, par mettre en déroute ses armées et au bout de quelques semaines seulement, de conquérir toute la région. Le déshonneur et l’affront avaient été visiblement difficiles à supporter. La Néra devenait le cœur des préoccupations de tout le monde, alors que les nobles locaux rejetaient maintenant l’autorité du Noir. Peyredragon était voisin, et avait des vues sur la région… Tandis que certains rebelles, ne souhaitaient pas retrouver l’autorité du Cerf sur leurs terres, en avaient appelé au Dragon ! Tout le monde voulait se battre pour conquérir la Néra, et la querelle faisait tâche d’huile, la jeune Targaryen avait semblait-il décidé les dorniens à soutenir son combat, les bieffois et ouestriens semblaient neutres, tandis que je débloquais le soutien du Val. Le jeu des trônes s’installait, ses pièces de cyvosse rejoignant leurs positions de départ sur le plateau de jeu.


Chacune de ces pièces représentait déjà des milliers d’hommes qui n’allaient pas tarder à mourir.


Je pensais aller chercher un truc à manger. Je n’avais pas trop la tête à ripailler, et il était de toute façon fort tard. Je demandais où se trouvaient mes enfants, aucun des Gardes-Loups ne savait répondre. Pas le moindre. Agacé, j’en venais vite à la conclusion que tous trois avaient profité d’avoir un peu d’ascendant sur mes hommes et quelque autorisation d’aller s’amuser, pour aller le faire, justement. La ville était en fête, et je savais que mes hommes ne les lâcheraient pas d’une semelle. Une vie de guerre, il ne devait pas y avoir beaucoup de combattants pour leur en remontrer. Qu’importe. Il fallait bien que jeunesse se passe. En revanche, on me dit que Conrad était aux bains du château. Le rang royal et les familles au sang bleu avaient une tripotée de serviteurs valois mis à disposition, mais nous étions si nombreux qu’ils ne pouvaient assurer le même service pour les centaines, sinon milliers, de nobles présents au château, dans la cité et dans tous les campements environnants. Je descendais donc, avec deux soldats m’encadrant, allant le tirer de son moment de détente pour aller casser la croûte ensemble et échanger des nouvelles du Conclave et du Nord, où Lord Flint m’avait annoncé la veille, par missive, devoir battre en retraite devant un fort parti de sauvageons… Les choses s’annonçaient mal. La grande pièce d’eau où se lavaient les invités du château à tour de rôle n’était pas vide, et pas de signe de Conrad. Mais deux gardes fer-nés et une jeune femme blonde, l’air digne mais curieux. Je fronçais les sourcils, mes hommes avaient déjà la main sur la poignée de leur épée, redoutant sans doute une embuscade. Je faisais un signe de main.



| Désolé de vous avoir interrompue, ma Dame. | Impossible de me défaire de mes bonnes manières, même avec la représentante d’un peuple belliqueux, hostile au mien depuis bien des années. | On m’avait dit que des nordiens étaient venus ici s’apprêter pour notre repas. Les avez-vous vus partir ? |


Quel blason était-ce ? Vile engeance, des tueurs, des voleurs et des violeurs. Celle-là ne semblait pas méchante, mais était sans doute capable de tirer un poignard de ses jupons pour me fouailler les entrailles avec si elle en avait l’occasion.



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MessageSujet: Re: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptyJeu 11 Jan - 4:49

Entre mers et villages. Thorren et Adèlie
Pourquoi ce peuple s’enorgueillait-il d’exposer toutes ses richesses aux yeux des autres? Souffrait-il d’une forme d’avarice? N’avait-il que cet or pour afficher leurs puissances? En comparaison, les îles des Fers-Nés semblaient bien modestes. Nous usions de vivre beaucoup plus humblement que ces continentaux. Je peinais à saisir la stratégie derrière cette envie de s’exposer de la sorte. N’attirait-il pas ainsi l’attention, la convoitise et la jalousie? Il me faudrait plus que quelques jours sur ces terres afin d’en comprendre toutes les subtilités. Dès lors, je ne me plaignais pas d’en apprendre davantage sur les habitudes de nos voisins éloignés.

Appréciant le calme de cette fin de soirée, je percevais l’écho de mon rire me revenir laissant un bord de mes lèvres un air amusé. Je plongeais une autre fois ma main à la surface de l’eau, jetant un œil par-dessus mon épaule, sur l’un des gardes, sentant l’envie irrépressible de l’asperger. Heureusement pour lui, un homme fit son apparition au pas de la porte.   Lui suivit de deux soldats, un loup, et non pas le moindre. Si je ne me méprenais pas, il s’agissait là nul autre que Thorren Stark. L’homme, arborant l’armure noir nordique, l’air décontenancé,

alors que ses gardes s’accrochaient à leurs armes, les miens ne bougeaient pas d’un poil, impassible, en attente de recevoir mes directives. Lentement, je me relevais, pour faire face aux nouveaux arrivés. Incapable d’effacer mon regard rieur, je laissais mes doigts s’entrelacer gracieusement au niveau de mon bassin.

« Interrompue? Enfin, tant et aussi longtemps que vous tiendrez vos soldats, votre présence ne saura m’indisposer… »

Avouais-je sans retenue. Je n’envisageais pas m’éterniser ici, bien vite, mon mari commencerait à questionner la durée de mon absence et s’impatienterait. Il ne tarderait pas à relâcher un branle-bas de combat dans l’édifice si je ne lui donnais aucun signe de vie d’ici peu. À sa question, je tournais le menton, zieutant les lieux qui brillaient de l’absence des Nordiens. Appuyant mes paroles d’un léger haussement d’épaule, je reprenais avec légèreté et un flegme déconcertant.

« Peut-être sont-ils partis s’apprêter à leur repas sans vous? Quoi qu’il en soit, vous êtes le premier homme que nous croisons ce soir! »


Même s’il s’efforçait clairement à faire preuve de politesse, tout chez lui, me reflétait l’arrière de ses pensées. Sa moustache qui se retroussait à la vue de notre blason et ses rides se froissaient de condescendance.  Loin de là l’idée de fuir, mais j’en concluais qu’il valait mieux ne pas s’éterniser. Tandis que lui et ses deux gogoles bloquaient fâcheusement le seul issu de la pièce, je toisais à nouveau la carrure de l’inopportun de mes iris aux teintes célestes et d’un geste de la main, je l’invitais à s’avancer.

« Mes hommes et moi serons heureux de vous laisser prendre plaisir en ce bain, mon époux ne saurait m’attendre bien longtemps encore, si il vous plait de nous excuser?  »




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MessageSujet: Re: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptyDim 14 Jan - 22:20

Je me retrouve en compagnie de fer-nés, une femme visiblement, d’après son teint, sa longue crinière blonde et ses atours, tandis que les gardes en sont indubitablement. D’un autre côté, je ne crains pas grand-chose. Les deux Gardes-Loups sont des vétérans de plusieurs campagnes, tandis que je suis moi-même un combattant aguerri depuis bien des années ; j’avais tué avant de coucher avec une fille. C’était ce qu’appelait Sigyn ma malédiction ; pour elle j’avais toujours préféré le goût du sang à celui des femmes. C’était ce qu’elle m’avait balancé, ivre de colère, alors que je hurlais ma propre fureur à son encontre, alors que j’avais appris ce qu’elle m’avait fait en mon absence. Le goût du sang ? Je ne prenais pas vraiment de plaisir à tuer. J’en prenais à être meilleur que les autres, sans aucun doute. Ca m’était déjà arrivé plusieurs fois de ressentir une joie sauvage à l’idée d’avoir été finalement meilleur que l’adversaire qui était alors le mien, brutal et sans concession, que j’avais fini par occire, le plus souvent en rusant, ou en usant Glace, à qui rien ne résistait jamais bien longtemps, car l’acier valyrien, manié à deux mains, avec un bien terrible pouvoir de perforation ; aucune armure ni aucun membre ne résistait vraiment à son mordant.


La jeune fer-née se fait rieuse, taquine. Ils ne sont donc pas tous de véritables monstres, mais je ne tombais pas pour autant dans le panneau tandis que je savais fort bien quelle serait sa victoire en m’ayant abattu, à quel point sa famille serait récompensée par Harren le Noir en personne. Jusqu’à quelle dignité pouvait-il élever une famille qui aurait trucidé son pire ennemi, l’un des seuls à lui avoir tenu tête, avec certains seigneurs valois survivants de leurs dernières guerres ? Je reste froid, presque indifférent mais pas tout à fait. La haine se réveille, lentement mais sûrement, elle frotte contre mes côtes et me serre le cœur, me le comprimant et me le glaçant du même coup, le recouvrant de toute sa noirceur.



| Mes hommes sont tenus par la discipline. Les hommes par leur peur de ce que l’insigne des miens représente pour eux. |


Combien de fer-nés avaient été précipités du haut de nos falaises, ou mutilés et noyés à la main par ma garde ? Beaucoup. J’avais moi-même trempé dans beaucoup de ces exécutions sommaires… Les quelques fois où nous avions eu la chance d’attraper les coupables de ces villages pillés et incendiés, de ces hommes et enfants abattus, de ces femmes souillées et mutilées. Je me souvenais de ce que ça faisait, de tenir un fer-né par le cuir chevelu et de l’empêcher de se débattre, de refaire surface, alors que lentement mais sûrement il suffoquait. Je coule un regard vers ses propres gardes, quand elle m’informe, l’illustre inconnue, qu’elle n’a vu personne ici.


| En effet, vous n’en aviez pas croisé, ce soir, du moins jusqu’à maintenant… |


L’insulte envers ses gardes étaient évidentes et j’aurais juré voir des maxillaires se crisper sur leurs visages. Je ne m’en amusais même pas, mais les insulter ne mangeait pas de pain ; leur présence elle-même était un affront pour moi, alors de ce point de vue là… ce n’était pas si grave. Je ne me retirais pourtant pas de son passage, lorsqu’elle me dit que son époux l’attendait.


| Une minute, ma Dame je vous prie. Qui êtes-vous ? Je ne vous connais guère et il me plaît de savoir qui s’adresse à moi. |



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MessageSujet: Re: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptyMer 7 Fév - 4:13

Entre mers et villages. Thorren et Adèlie
Nombriliste, imbu de lui-même, arrogant et hautain, sa réputation le précédait et il n’en démentait pas. Le loup se sentait chez lui-même chez ses voisins, oubliait-il qu’à la fin nous n’étions que de simples invités en ces lieux? Certes, mes origines et mon rang faisaient de moi une charogne à ses yeux mais les siennes avaient-elles vraiment une importance pour moi. Si mon cœur rêvait toujours de l’indépendance de nos îles, ma seule allégeance appartenait à Hoare. Contrairement à son nom, la popularité de Torrhen Starck n’avait même pas traversé la baie des Fers-Nés. De toute façon, aucun canidé pouvait nager dans ces eaux troubles sans s’y noyer.

Je riais cette moquerie dirigée envers ma propre garde, ne pouvant que constater la bassesse de cet humour de mauvais goût. Mes lèvres se pinçaient, masquant de force ce sourire sans dissimuler l’amusement brillant dans mes yeux.

« Vous devez avoir raison, mon lord. De ce fait, si l’une d’elle est à votre goût, il lui fera plaisir de vous accompagner dans la baignoire… Ces deux magnifiques dames seront très heureuse de s’occuper de vous. »


Renchérissais-je, désignant, la paume tournée vers le ciel, les deux guerriers qui me tenaient compagnies. Bien que leurs regards criaient au désaccord, je n’étais pas moins fière des sous-entendus que de ma rhétorique. S’il voulait jouer sur cette pente glissante, il allait voir que les femmes Fers-Nés ne ressemblait en rien à ces esquisses féminines continentales. Je n’allais pas le laisser railler au sujet de mes hommes et encore moins de mon peuple sans rien dire. Et qu’avais-je vraiment à perdre? Rien! Les relations entre Lyle et Torrhen n’étaient déjà pas bonne, à quoi bon me forcer dans ce cas? D’autant plus qu’il avait décidé de m’empêcher de sortir de cette pièce.

« Il vous plait? Parce que vous assumez que votre plaisir m’importe? »


Je n’allais pas lui donner de réponse, surtout avec cette façon prétentieuse qu’il avait eut de le demander. N’avait-il pas d’intérêt autre que pour lui-même? S’il voulait savoir mon identité, ce n’était surement pas une simple question de faire causette et d’apprendre à se connaitre l’un l’autre.

« J’aime la façon dont vous parlez aux femmes, d’abord, vous insultez mes gardes et ensuite, vous me demander comment je me nomme? C’est comme ça que vous vous y prenez à chaque coup? À ce que je sache, il y a peu de représentant des îles ici, vous finirez bien par savoir qui je suis, maintenant, je vous prierai de me laisser passer! »


Je ne voyais plus à rire maintenant, le visage durcit, il commençait à m’ennuyer. Pourtant, j’étais habitué à bien pire. Lyle n’était pas un exemple de pureté et de gentillesse incarnée. La seule différence ici était bien qu’à l’inverse de mon mari, Torrhen ne m’effrayait pas. Au point où j'en étais, même la mort ne me faisait plus vraiment peur.


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MessageSujet: Re: Entre mers et villages [Tour II - Terminé]   Entre mers et villages [Tour II - Terminé] EmptyJeu 8 Fév - 22:30

Difficile d’entrevoir quelque qualité ou avancement de la situation, de l’état de mes connaissances des Îles de Fer et de ses habitants. Ils restaient pour moi une énigme, vindicatifs et belliqueux, menteurs et manipulateurs. Visiblement doués en artisanat ; la dame sous mes yeux n’était nullement parée comme une gueuse, au contraire même, ce qui signifiait autant sa qualité que le soin qu’apportaient ces pillards au paraître, quoiqu’ils en disent entre eux pour jouer aux gros bras. La jeune femme apparaît comme toute son engeance, irrévérencieuse mais pleine de morgue. Très fière. Insouciante, sans doute. Elle ne se permettait finalement ce langage et ces mots taquins que parce qu’elle se savait protégée par la nature de ce lieu, de la sécurité promise et mise en place par les Arryn. Je la tance, je la bouscule. Elle s’en amuse, non sans ironie. Son Lord. Drôle de politesse étrangère. Je prends le parti d’en sourire franchement, d’un air un peu sauvage, agrippant la perche qui m’est tendue pour en rajouter une couche, décidément bien peu à même de me tenir dans ces circonstances.


| Oh, ce serait avec plaisir, si ces « dames » avaient de quoi me satisfaire. Mais j’en doute. |


Ce genre de choses, ce n’était pas mon genre. Ca ne l’avait jamais été. Certains nordiens disaient que ce genre de libertinages n’avait cours qu’au sud du Neck, que le Nord et la Foi des Anciens Dieux nous protégeait de ces déviances. Ce n’était pas le cas. Je sillonnais mon royaume depuis plus de vingt ans et j’avais appris à le connaître. J’avais eu vent de certaines rumeurs sur des nobles locaux. A l’occasion, des soldats avaient été surpris. Et punis. Pas pour la nature de leurs penchants en elle-même, mais pour la compromission de la troupe ; cela créait des troubles, des rivalités, des jalousies. Ce serait comme ouvrir l’armée aux femmes ; il y aurait forcément à un moment ou à un autre, « échange » entre les sexes dans les rangs. Et comment gérer ça, en campagne ? Gérer le fait que certains auraient droit à du sexe, mais pas seulement, de l’amour, de l’affection, de la compassion, et pas d’autres ? N’avoir que des hommes et inviter les putains était un équilibre. Inégalitaire et partial, mais le corps fonctionnait en parallèle de la société. Les choses changeraient, mais plus tard. Aujourd’hui, deux hommes ensembles risquaient, dans l’essentiel des endroits que je connaissais, les pires sévices. Je haussais les épaules à la remarque. Et poussais jusqu’à l’insulte.


| Non, je ne pense pas. Sinon, vos hommes ne seraient pas là, et vous seriez déjà dans la baignoire. |


Je n’avais nullement envie de qui que ce soit. De Mathie, peut être, si d’aventure elle serait déjà arrivée. De mon côté, ce n’était pas le cas, et je n’étais certainement pas du genre à faire des avances à une représentante d’un peuple ennemi, dont le seul but dans l’existence semblait de marcher sur les plates-bandes des autres. En revanche, elle ne veut pas me répondre. Je n’insiste pas ; cela ne servirait qu’à envenimer les choses, et l’un comme l’autre avions déjà pris trop de responsabilités de ce genre, sans que je ne puisse plus avancer de manière sereine.


| Et bien, soit. Le bonsoir, ma Dame. |


Qu’elle passe donc, et aille se faire pendre ailleurs. Le fait était que je devais toujours retrouver Conrad. Où était-il passé celui là ? Je m'écartais quoiqu'il en soit, pour la laisser passer, et allais avancer vers un autre côté de la pièce avec mes hommes, attendant qu'ils sortent, pour repartir en direction des cuisines.


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