La coexistence d’un si grand nombre de grands royaumes ne peut que causer des inimitiés permanentes et des querelles pour l’expansion ou la souveraineté. Le continent tout entier doit être placé sous l’arbitrage de la reine Rhaenys afin d’assurer la paix. En échange d’un traitement équitable les seigneurs du royaume doivent jurer allégeance à un protecteur qui garantira la pacification du royaume. La conquête doit être comprise comme un projet de pacification du royaume de feu Aegon et Visenya, et de Rhaenys.

Ma loyauté va aux Targaryens de Peyredragon et à leur souveraineté sur les Sept couronnes de Westeros. Je suis complètement au service de la reine et je respecte la hiérarchie qu’elle a composé parmi ses soutiens. Mais dans ma position, comme membre du conseil restreint, je peux aussi lui communiquer mes doutes et ma désapprobation sur certaines décisions.

Si la région de Peyredragon devait subir une attaque, mon intention est d’attaquer en retour dans les terres ou en mer dans une double intention, celle de punir les assaillants et de prendre le contrôle politique de leurs territoires dans le contexte de la conquête de Rhaenys. Les contre-attaques seront ma réponse à des actes belliqueux ou pirates, en mer ou dans les terres.

Cette ruse de l’usurpateur lui attirera l’antipathie et la méfiance des seigneurs du royaume des sept. Ses alliés d’aujourd’hui se détourneront de la crainte et de la fourberie lorsque l’issue de la guerre sera connue. Cet acte doit être expié, le sang de Valyria a coulé et ceux qui l’ont perpétré doivent périr de nos mains. Le moindre des sujets d’Harrenhal a une dette de sang envers Peyredragon.
     

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Le Mur Noir, Volantis, -25

L’enceinte de la mystérieuse et gargantuesque bâtisse des nobles descendants de l’antique Valyria n’était plus que murmures, prières et silences nocturnes. Dans les temples, les palaces, les tours, les jardins et les cloîtres du Mur Noir on guettait ou recherchait la vue du cortège qui se frayait un chemin hors des lieux. Le défunt flottait dans ses atours au milieu des torches, des cierges et des regards circonspects, porté par sa garde rapprochée et son fils héritier Nathaël. Le sire des Marées Lucerys Velaryon retournait à Lamarck pour y reposer. Il rejoignait l’ouest, là où le destin de ces nobles sangs pur issus de l’infortunée Valyria se trouvait désormais.

Les yeux embués de Nathaël brillaient des feux que les gens de la cité dressaient sur le chemin du cortège mortuaire, le décès de son père et les honneurs des nobles du Mur Noir qui se souvenaient du sang sacré de Valyria lui avait causé une émotion excessive, irrépressible. L’inénarrable séjour à Volantis entre les Murs Noirs était d'une majesté indélébile pour le jeune Velaryon et d’une tristesse tout aussi grande. L’Amiral du Dragon avait agonisé pendant trois semaines après avoir mis pied à terre à Volantis, à la tête d’une petite flotte de soixante-seize hommes et de cinq navires.

Le seul bateau perdu dans l’attaque de ces zonards aux abords d’Essos s’était embrasé à tribord après avoir été déchiqueté dans un bruit d’éclat de bois, avec à son bord Lord Velaryon et une partie de ses hommes. Le transfert des malchanceux vers le navire attenant se fit sous la menace des flammes, des flèches ennemies et de la mer qui alourdissait irrémédiablement l’Hippocampe d’Argent.

C’est le souffle court que Nathaël avait observé les hommes d’arme de la maison tomber, foudroyés par la mort, en protégeant leur seigneur blessé qui pénétrait péniblement et en se vautrant sur le navire baptisé Le Daeron. Le chaos des cris des agonisants et du déchaînement des flammes avaient soustrait Nathaël au combat pendant ce qu’il jugeait être une éternité. Il n’avait plus eu de considération que pour le sort des passagers de l’Hippocampe d’Argent, dont son père s’était extrait avec un tiers de ses hommes seulement. Les quatre autres navires avaient bataillé avec une férocité mêlée d’angoisse et repoussé les assaillant aguerris en boutant finalement le feu à leurs boutres.

Lucerys Velaryon s’était finalement éteint tôt dans cette soirée chaude à Volantis, froide des lamentations silencieuses de Nathaël et de la maison Velaryon. On s’approchait des murs qui ouvraient sur les rues de Volantis et l’héritier de Lamarck se sentait vide, posant son regard éteint sur les hommes du domaine qui allaient lentement vers l’extérieur. Il trouvait prématuré et injuste qu’une si grande tâche l’accable maintenant, il devait guider ses hommes et au retour à Lamarck il serait lui aussi un seigneur. A cet instant son père lui manquait terriblement, ne pouvait-il pas avoir survécu aux blessures d’une flèche, lui, sang pur valyrien ? Il avait fallu qu’il succombe de banales complications dans lesquelles la fièvre tenait une bonne place. Nathaël se reprit, il ne pouvait pas cogiter ainsi, il était atterré par le chagrin et se moment difficile n’allait duré qu’un temps. Le jeune héritier de 16 ans ne tint plus, des larmes ruisselèrent sur ses joues.

Il sentit une main sur son épaule, celle d’un homme de la garde de Lucerys, et il eut honte de lui-même. Le jeune homme n’osa aucun regard vers le chevalier et poursuivit sa route, la surprise de ce geste avait un peu chassé le trop plein d’émotion. Au retour dans la Baie de la Néra les choses seraient différentes, ressassa-t-il. Cette pensée ne lui inspirait que de la solitude et de la nostalgie, une époque se terminait, il ne naviguerait plus avec son père et n’explorerait pas Volantis en écoutant les commentaires passionnés du Sire des Marées.

Mais il repartait vers Westeros avec les mots encore vivants et intacts de Lucerys, les derniers qu’il lui avait susurrés durant sa longue agonie. Le destin de la famille était à l’ouest avec les Targaryens et les nobles qui s’étaient dérobés au Fléau de Valyria.


Le sang de Valyria (Evaenys Waters et Orys Baratheon), Peyredragon, -22

On avait mangé à satiété dans la grande salle, tout Peyredragon était maintenant plutôt debout qu’assis. La suite de Nathaël et Lyse, dame de Lamarck, se mêlait aux gens de la citadelle. Les nobles et les chevaliers palabraient au milieu de la salle tandis que les servants se faufilaient entre eux pour éclaircir les tables, nettoyer et se rendre utile. Dans un coin faiblement éclairé de la pièce, cinq gardes Targaryens et Velaryons étaient dissipés dans une conversation. A la lecture de leurs lèvres, il semblait au seigneur de Lamarck qu’ils devisaient de l’architecture de la forteresse et de son emplacement à flanc de montagne.

Nathaël Velaryon était enveloppé dans un long manteau noir agrafé aux épaules sur un surcot brun et se tenait aux côtés du majestueux roi Aerion. Valaena sa sœur aînée et son épouse Lyse appréciaient moins la station debout. Elles demeuraient à la table où ils se délectèrent du repas de la maison. Les traits tirés et malheureux de Lyse contrastaient avec l’entrain de la reine de Peyredragon, illuminée par l’animation des enfants. La suzeraine se tourna vers la jeune femme et se fendit d’une tirade destiner à affecter son humeur maussade.

« Tu n’aurais pas si mauvaise mine si nous autres seigneurs pouvions batifoler comme des petits chenapans. » Elle se retourna vers le spectacle d’Aegon, d’Orys et des autres enfants de nobles venus en petit nombre. Lyse remua les lèvres avec acrimonie et figea sa comparse. Un sourire jaune lui bariolait le visage. « Tu es bien bonne Valaena mais tu as esquivé ce je que t’ai expliqué de ces enfants illégitimes qui parsèment le continent. Ils n’ont pas leur place dans les forts et les domaines des nobles, ils sont un péril pour les familles. »

Nathaël compris l’allusion à sa fille Evaenys et porta son regard sur Lyse et sa sœur, cette dernière évitant le sien par embarras. La reine avait baissé la tête vers sa pinte au trois quart vide et cherchait des mots qui ne venaient pas, qu’on ne pouvait pas exiger d’elle qu’ils viennent, elle pouvait couper court à l’embarras de son frère cadet…

« Je ne pouvais pas faire une place à cet enfant, c’était un affront de plus… poursuivit Lyse.
— …Un beau bébé né du sang de Valyria, nul affront ici, l’interrompit Aerion. Je gage qu’elle sera une élégante et belle jeune femme, continua le roi en suivant son fils Orys du regard. Le roi Aerion avait le front orné d’une mirifique couronne et des yeux de rubis.
— Ces choses-là arrivent, parla maladroitement Valaena, presque convaincue d’elle-même.
— une invitée qui dégoise de la sorte devant son époux et son roi, c’est ça le véritable affront, lâcha Nathaël. Je ne veux plus en entendre parler, lança l’Amiral du Dragon. » La jeune femme ne dit rien et maniait vigoureusement ses cheveux, le visage tourné à l’opposé, comme pour se distancer de la désapprobation relative des autres. Aerion ne pouvait pas blâmer son Maître des Navires sans se pourfendre lui-même, Valaena était circonspecte et prudente et Nathaël qui avait vu naître sa fille bâtarde quelques mois auparavant n’aspirait qu’à protéger le bébé.

Craignant qu’un silence ne s’installe parmi eux tous, et visiblement peinée par la tristesse de sa cadette Lyse, Valaena fit un tableau de l’avenir. « Vous êtes si jeune et vous aurez tant d’enfants, tu comprends Lyse ? » Elle n’attendait pas de réponse du visage fuyant de la dame de Lamarck et aucune ne vint. La tête blonde de la reine pivota vers Nathaël, connivente et compatissante, sa sœur de quinze ans son aînée semblait aussi s’alléger de ses propres angoisses. Elle ne l’avait jamais vraiment considéré dans l’enfance et depuis qu’il était entré dans la hiérarchie de Peyredragon elle le regardait avec une déférence inédite.

Nathaël prit la mesure des mots proférés par Lyse et s’emporta sans réfléchir. « Tu dois des excuses à ton roi pour ces insanités sorties de ta bouche… » Lyse s’était retournée vers ses trois comparses au son de la voix de son époux mais observait la table. Malgré l’embarras qui l’assaillait, le sire des Marées la dévisagea durement et longuement. Valaena ne contemplait pas moins la table nappée devant elle et brûlait d’entendre son mari.

« Nous avons tous des secrets, efforçons-nous de les garder dans ces murs de granit, estima calmement le roi. Aucun mal ne sera fait au sang de Valyria, et aucun grief émotionnel ne doit perturber nos enfants, tous nos enfants, termina Aerion Targaryen en accentuant ces quelques mots à l’adresse de la jeune Lyse.

Tandis qu’on l’observait après qu’Aerion ait parlé, Lyse quitta son mutisme. « Votre majesté, pardonnez mon offense, j’ai été imbue de moi-même.
— Faute avouée, à moitié pardonnée, fit le roi à la chevelure d’argent. Vous êtes jeune et emportée, tempéra le maître de Peyredragon, mais Valaena et moi-même somme bons. » Cette dernière gigota un peu sur sa chaise et Lyse Velaryon sembla moyennement soulagée par le sermon mi-figue mi-raisin de son suzerain.

Nathaël n’eut aucune peine pour elle à cet instant, ces pensées étaient habitées par le bébé et l’ignominie de son épouse à son égard. Il s’aviserait qu’on ne s’épanche plus de la sorte, lui à côté, sur le fruit des entrailles de son amante et défunte Briséïs.


L’Ouest contre Volantis, Lys, date approximative (prime jeunesse d’Aegon)

Ces Volantais rendus arrogants et féroces par une histoire glorieuse mais appartenant aux livres d’histoires assiégeaient maintenant Lys, leurs navires allaient accoster et mettre la cité à sac. Le temps où Nathaël admirait Volantis avait fait long feu, les Velaryon étaient des gens de l’ouest désormais et on se sentait agressés comme dans les cités libres où Aegon rencontrait à ce moment même le prince de Pentos et le magistrat des cités libres.

La beauté de Lys n’enviait rien à Volantis et depuis quelques années le sire des Marées ne s’aventurait pas plus loin que cette cité de luxe et de voluptés. Le temps du Mur Noir était loin. Depuis un des balcons qui offrait un plongeon sur la mer, Nathaël et ses quelques hommes étaient réduits au tourisme, la petite flotte de Lamarck mouillait là sur la côte, ridicule, et au loin le siège volantain resserrait sa prise sur Lys. Pour ne rien arranger la cité négligeait les défenses militaires au profit de l’opulent commerce de luxe et de soierie. Il ne faudrait pas longtemps pour que la cité tombe.

La maison Targaryen ne pouvait plus tolérer que ces nobles esclavagistes d’une cruauté appartenant à une autre ère se voient déjà dans la Baie de la Néra. Il était d’un intérêt stratégique d’arrêter les Volantains devant Lys, aussi bien pour Accalmie, Peyredragon, Lamarck, Myr, Tyrosh et Pentos. Une alliance de principe menaçait les prétentions de Volantis. Aegon avait rapidement suivi la même voie que Argilac Durrandon dans la guerre contre les Tigres, de zélés descendants de Valyria.

Les gens de Westeros présent sur l’île n’ignoraient pas que les Targaryen volaient à dos de dragon, mais peu d’entre eux devaient avoir connaissance qu’Aegon était à Essos avec Balerion. Il avait quitté Peyredragon pour Pentos, par principe il avait certainement écouté les palabres des autorités des cités libres, complices de leur cause. Pourtant le scénario était cruel et limpide, les Tigres s’arrêteraient devant la cité et l’enfer tourbillonnerait sur eux.

Des clameurs s’élevèrent de la cité lorsqu’un crissement cingla l’air. Balerion dominait la mer puis Lys, des mouvements de foule s’emparèrent de la cité, sa beauté monstrueuse survola l’île à faible altitude. Le dragon était monté par l’indiscernable Targaryen, Aegon était entré dans la guerre.

La gorge du dragon arrachait des cris stupéfiant qui n’allaient tarder à glacer les Tigres, tandis que sa gueule réduirait en poussière leur orgueilleuse flotte de navires. On vit Aegon et Balerion s’éloigner, Lys exultait et se réjouissait, la révolte n’était plus très loin dans la ville. La cité vacilla de bonheur lorsque le premier crachat de feu tomba sur les Volantains au loin. Aegon remonta, redescendit, Balerion ajusta de plus belle, on entendit le bruit des déflagrations. Les flammes attrapaient les mâts, le bois fondait et se disloquait et tout commençait à sombrer dans la mer. Le jeune Targaryen se souviendrait de sa prime jeunesse pensa Nathaël qui éructait de joie avec ses hommes. Le fils d’Aerion s’était offert un étrange loisir, qui arrangeait du monde certes.

La débandade des navires qui tentaient de fuir les Sept enfers mis un clou au spectacle. Peyredragon et les cités libres avait défait ces nobles arrogants enfiévrés de Valyria, Lys était sauve et la flotte de Nathaël n’aurait pas à couler elle-même les vaisseaux de Volantis plus à l’ouest.

Alors que Balerion nettoyait la surface de l’eau, les Volantains de Lys commençaient à raser les murs au milieu de l’effervescence.


Les pensées de l'Amiral, Rues de Sombreval, 0

Les gens de Sombreval avaient viré leur cuti depuis l’offensive victorieuse de la reine, la vue des forces Targaryen qui parcouraient les rues dallées de la cité, son marché, sa plage et son port n’émouvait plus vraiment le vulgum pecus. Maintenant on vaquait à ses occupations sans freins, les étrangers devenaient des occupants réguliers, fréquentant les auberges, côtoyant les habitants et participant à l’activité de la ville. Le souvenir des représailles de la reine Rhaenys contre les défenseurs vaincus insufflait une crainte mêlée de respect. Les nouvelles des Epois dissipaient la croyance d’un retour du Conflans pour troubler la quiétude de Sombreval.

Nathaël revenait des Epois avec une cinquantaine de ses hommes, tous avaient profité d’un séjour roboratif durant une semaine et la ville était bientôt derrière eux. Entre la protection du domaine des Epois, la participation aux fortifications du château sur ordre de la reine et le retour vers Sombreval, la fatigue s’étaient insinués. Elle n’était plus qu’une anecdote à quelques heures de rejoindre le port de Sombreval pour commencer un bref voyage vers Lamarck.

Pour l’instant, lord Nathaël et une poignée d’hommes Velaryon arpentaient la ville sous un voile nuageux, rues après rues, le moindre des spectacles était la tentative des vendeurs de poisson de héler les hommes d’armes. La rumeur des conversations était plus captivante, des citadins s’interrogeaient sur la méchanceté de la reine Peyredragon et regrettaient les Sombrelyn, alors qu’une jeune femme portant un panier de fruits se réjouissait du revers d’Harren le Noir. Les commentaires sur l’exil d’Annara Sombrelyn complétaient ceux qui évoquaient la disparition intrigante du seigneur de Sombreval.

Nathaël avait rencontré Annara à Havrenoir alors qu’elle sortait tout juste de l’adolescence, depuis elle n’avait jamais plaider la cause de Peyredragon à son mari. Le seigneur de Lamarck avait été de bon conseil pour elle, lorsqu’elle fût fraichement mariée et depuis peu basée à Sombreval. Il avait été comme un frère plein d’attention pour elle, mais Sombreval n’avait rien fait pour la Baie de la Néra. Pourtant Nathaël s’était toujours autorisé à guetter un signe de celle qui avait assister à l’enterrement de sa mère.

C’est avec une certaine affliction qu’il apprît l’exil d’Annara, l'innocente jeune fille d’Havrenoir était maintenant au milieu des tribulations de l’Orage, de Peyredragon et du Conflans. Il se murmurait qu’elle se trouvait à Harrenhal au moment où le cadeau de Rhaenys Targaryen fut reçu à la cour, et ce cadeau n’était rien moins que la tête de ser Morrigen.

Rien ne l’avait plus déçu que la dame de Sombreval arguant que Rhaenys était une étrangère. Pourtant le sire des Marées espérait qu’elle s’amende et revienne en ville.

Les Velaryon ne retournaient pas à Lamarck pour s’y cacher et se soustraire à la guerre mais pour préparer l’union de Daena Velaryon et de l’héritier Aylan Redwyne. Nathaël n’avait jamais rencontré le jeune homme, mais Peyredragon et Lamarck y allaient chacun de leur accueil à l’hôte de la Treille. Rhaenys avait fait préparer des appartements à Peyredragon pour les futurs mariés. Lamarck aussi ressentait une communauté d’esprit avec les insulaires du Bief, le Redwyne serait reçu avec les honneurs d’un seigneur.

On faisait peu de cas de Hautjardin, les choses allaient bon train avec les Redwyne, pour le reste le Nord et Dorne alliés à Peyredragon donneraient très vite de quoi s’alarmer aux Gardener et à la famille régicide Hoare. Nathaël avait peine à croire que le Nord, immense et d’habitude si prudent et imbu de lui-même, flanquait désormais les Targaryens. Les dorniens le rassuraient moins mais Rhaenys et Orys avaient été habiles et l’Amiral du Dragon était dans la confidence qu’il aurait bientôt affaire avec le sud chaud et aride de Westeros.