Ragnar est pris entre deux feux à ce sujet. D’un côté, il n’a que faire de ces batailles où s’étripent les continentaux. A chaque peuplade ses coutumes comme ses conflits et s’ils souhaitent se donner la mort pour des possessions matérielles insignifiantes, qu’il en soit ainsi… Néanmoins, il crache sur ces fariboles de guerres le privant de bon nombre d’hommes valides et valeureux à affronter lors de ses razzias sur les côtes de Westeros. Le pillage n’est plus qu’affaire aisée depuis que ces vertes contrées s’entre déchirent et il n’y a que peu de gloire à abattre si piètre gibier. Quel malheur de voir l’aigle réduit à anéantir les mouches…


Bête de somme Fer-Né bâti pour la Guerre, Ragnar est un fidèle de la Couronne et la Maison Hoare. Employé sur terre comme sur mer pour faire couler le sang, Crinière-Noire estime que son devoir est de protéger la couronne tout comme le Roi, en perpétuant les rites comme coutumes insulaires, et non pas de le juger. Il s’en estime, pour le moins, bien incapable qui plus est…


Que vienne la Guerre, Ragnar l’accueillerait comme il accueille la vie : dressé de toute sa haute stature, revêtu d’acier, une hache rouge et dégoutante de sang au poing, pour prodiguer la mort à chaque coup porté ! Tout autour, la mer encombrée de bateaux, certains brûlant et d’autres sombrant, alors qu’il harangue la Flotte de Fer et décroche les pavillons de ses victimes pour les suspendre en sa grande salle de manière à ce que, quand il serait devenu un vieillard débile, ils lui remémorent chacun des ennemis qu’il avait tué lorsqu’il était jeune et vigoureux. Et son fils de lui tendre du vin, avant qu’il ne descende dans sa cabine exiguë et y trouver sa ‘tite Dame mouillée et d’attaque. Y a-t-il un autre moyen d’accueillir la Guerre pour tout Fer-Né véritable ?


Aegon n’était qu’un faible là où le Roi Harren s’est montré fort. Tout bien acquis par un homme véritable doit l'être au fer-prix, par la force et par le fer de son arme. En payant le fer-prix, le Roi Harren a acquis, un acte qui trouve toute sa légitimité aux yeux de Crinière-Noire, dans la digne application de l’Antique Voie. Néanmoins, il lui arrive de grincer des dents en songeant à pareil massacre. En effet, si le Targaryen postérieur avait daigné descendre de son Dragon, Ragnar est persuadé que le Conquérant aurait bien pu lui offrir un combat intéressant !

▪▪ Hughes ▪▪ 28 ans ▪▪ 15/20 ▪▪ Par ce bon vieux Jace. ▪▪ La perspective de jouer Ragnar dans un environnement où l’immobilisme est banni. ▪▪ Une femme commande la Flotte de Fer… ▪▪ J’aurai pu faire une fiche 1.000 fois plus longue… Majoritairement recyclée d'une précédente, mais tout est de mon cru. ▪▪

       L’enfant qui allait devenir Crinière-Noire naquit sur Pyk en l’an -29, par une nuit aussi sombre que pluvieuse. Il ne sut jamais pourquoi l’on le prénomma Ragnar, ni même qui l'en avait véritablement affublé. Lord Greyjoy peut-être ? Sa douce mère ? Le Prêtre Lodos lui-même, après l'avoir noyé à la naissance ? Une énigme parmi tant d'autres. Fils d’une femme-sel, il n’eut guère le luxe d’une enfance confortable entre les murs de du château de Pyk. Rien de bien dramatique en soi tant l’enfant atteint de gigantisme semblait taillé pour le rude climat de ces îles de métal. Bien plus que sa mère en tous les cas… Alors âgé de seulement huit ans, Ragnar eut la stupeur de la voir tomber malade et s’il la veilla des nuits durant, la vie qu’il songeait lui apporter en enserrant ses doigts frêles dans ses pattes gourdes ne lui prolongea guère l’existence. Rappelée à lui par le Dieu Noyé, elle le laissa seul dans une famille qui n’en était point véritablement une.

Jamais véritablement à son aise au milieu de ses demi-frères comme de ses demi-sœurs, Ragnar ne fut guère plus proche de son seigneur de père. Tout juste son demi-frère Othon accepta t’il tantôt de partager avec lui le pain comme le maniement des armes. Les Nobles Sangs ne se mêlent que peu aux enfants du Sel. Si sa condition l’avait toujours condamné aux yeux du monde, elle ne l’avait guère marqué de lâcheté. Difficile d’oublier l’air satisfait sur les traits du petit Gedeon Greyjoy, alors que de sa courte lame il entreprenait de dépecer l’un des vieux chats ayant longtemps partagé les nuits de notre orphelin de mère. Les feulements de douleur de l’animal lui furent tout aussi désagréable que le sourire du Greyjoy, ce sourire ayant toute la succulence d’un beurre ranci. Ragnar le corrigea de son poing fermé comme de son pied alors qu’au sol, l’héritier criait grâce. Une grâce qu’il n’avait guère accordé au vieux matou écorché.

Battu comme le fer, marqué par le feu, ainsi fut récompensée l’impudence du marmot. L’on apposa sur sa nuque la seiche des Greyjoy, inculquant à Ragnar son devoir de s’incliner face à la Noblesse, alors que l’odeur de ses chairs brûlées assaisonnait ses cris de douleur. Au fils du Sel, l’on préféré même les désaxés ! Pansé de linges imbibés d’un vin bouilli, il fut jeté dans un boutre à destination de Vieux Wyk et de Shatterstone. Là, les Bonfrère devraient en disposer comme d’un vague pupille. Moins d’une année plus tard, alors que sa taille se faisait de plus en plus immense, il apprit la mort du Lord son père. L’enfant se détacha de cette famille tout aussi peu accueillante pour lui. Il trouva sa place là où l’on avait besoin de bras sur Vieux Wyk, là où il fallait soulever des pierres, abattre des pins comme marteler du métal. En ce temps-là, il n’était pas rare de le croiser lippe inférieure éclatée et bras chargés de lourds fardeaux, s'appliquant à soutenir les lorgnades dont l’affligeaient tous quidams. Bien qu'habitué à ce genre d'œillades qui lui remémorait tant sa taille croissante que son ascendance parmi les insulaires, Ragnar ne les appréciait guère, comme en témoignaient les sempiternelles plaies pulpeuses dont il héritait de rixes résultant d'un simple regard de travers. Qu'importait le caractère lui faisant face, sa débordante fierté n’épanchait sa vendetta qu'en disloquant la mâchoire de son opposant. Mais les fer-nés, tous façonnés du même métal, étaient rares à incliner le menton et, de ce fait, les échauffourées se faisaient aussi récurrentes que sans pitié. Ainsi fut forgé le métal de son être : par le marteau des poings de ses semblables !

Morfondu des années dans cette rude monotonie, l’enfant Crinière-Noire pensa trouver un exutoire à son caractère impulsif comme à son être « à demi dément » dans l’assidue fréquentation des forges de Vieux Wyk. En cette époque, il ne voyait plus que par l’art des Maitres Forgerons, les observait, les interrogeait et s'essayait même à les imiter sans fin. Devenant plus loquace au contact de ces façonneurs de métal, l’enfant rôdaillait dans leurs rangs pour mieux vérifier si cette exaltation n'était que lubie passagère ou bien enthousiasme en devenir. Et tant pis s'il dut pour cela faire office de laquais chargé de courir l'île pour y récupérer des cargaisons de marchandises. Rien n’était plus doux à ses oreilles qu’ouïr les heurts métalliques. Sa première implication véritable fut la restauration d’une arme brisée. Ce fut la première fois qu'il eut en mains un marteau non destiné à se fracasser sur le crâne d'autrui. Et son chant sur l’acier rougi fut tout aussi doux que le sinistre craquement des os fracassés !

Mais pareille force de la nature ne pouvait se trouver simplement employée à la frappe du métal. Il était âgé de onze ans lorsqu’il croisa pour la première fois la route de sa ’tite Dame mais il offrait déjà des allures de géants tant sa taille ne cessait de croitre, son torse dès lors musclé et ses bras déjà impressionnants. Il se montra rustre à l’égard de la damoiselle de cette noble maison à la main décharnée alors qu’elle piqua sa curiosité en lui indiquant qu’il avait bien mieux à faire de son existence et que ces bras puissants ne lui furent guère offert pour marteler le métal rouge. Les mots le tourmentèrent un temps et finirent par trouver grâce à son esprit. Moins d’une lune plus tard, il entra au service de la maison Timbal et officia tantôt sur le même boutre que Lady Catryn. Trois années à apprendre, trois années à se battre, trois années à faire sien les vents comme les vagues. Une folle existence de rapine, de violence comme de pillage, une initiation des plus rudes à l’Antique Voie qui pavera à jamais son existence !

Agé de quatorze ans et déjà plus grand que la majorité des insulaires, Ragnar assista à l’acquisition d’un boutre par Catryn, au prix de sa lame. Il répondit favorablement à son invitation, entrant à son service comme timonier et s’engageant à ses côtés sur les océans du monde. Face à la soif d’or de la jeune femme, il lui fit la confession de ne jamais avoir vu de ses yeux ce métal précieux. Un comble pour qui se prétendait être forgeron. Ainsi, à l’occasion d’un de leurs premiers raids, ils firent main basse sur un conséquent butin. « Tu vois », avait-elle dit la première fois qu’elle avait placé un vieux rond d’Or au creux de sa gargantuesque paume. Elle l’avait encouragé à soupeser la pièce comme à la mordre, l’initiant au gout de l’or. Puis, il fit passer l’antique pièce sur sa peau tannée par le soleil et asséchée par le sel, la pailletant de scintillants éclats. Elle l’intima à les nettoyer de ses baisers. Cette nuit-là, ils l’avaient passée à se cajoler d’or et à se régaler de leurs deux corps. Le temps que vienne le jour, Ragnar était rutilant, repu et heureux comme il l’avait rarement été.

Les années passées sur le boutre de son amante le furent à rependre la terreur sur les côtes occidentales. Pétri d’audace, leur équipage razzia Cap Kraken, Les Roches comme la Baie des Glaces poussant l’audace jusqu’à poser le pied au-delà du Mur et proposer au peuple libre le métal des Fer-Nés. C’est à ces occasions qu’ils firent main basse sur un crâne de géant, Crinière-Noire s’en emparant pour le plonger dans l’acier et l’ouvrager de ses talents d’orfèvre pour en disposer tel un heaume effrayant. De retour sur Vieux Wyk, il accepta difficilement les épousailles de son amante, durement cinglé par la précarité de son extraction. Amer, il quitta promptement le service de Catryn pour se mettre en quête de sa propre légende. Et alors que Timbal préparait les Noces, il brisait les bras d’un homme se réclamant sujet de la Maison Volmark pour assujettir son boutre de la Flotte de Fer qui devint ainsi le Voiles Noires. Victorieux d’un prétendu Léviathan, Ragnar lui déroba ses armes pour les laquer des couleurs Greyjoy et les hisser à son mat. Il fit alors vœux de s’offrir à la seule mer, mais un vœu n’ayant rien d’infrangible…

Bien des faits d’arme émaillèrent les dix années suivantes, passées à écumer les flots comme à razzier les littoraux. Crinière-Noire y gagna son surnom de Titan de la Houle par sa carrure de sept pieds et deux pouces de haut, toujours droite à la proue de son bâtiment. Il y rafla celui de Prompte-Hache dans ses sanglants pillages aux côtés d’Ulrick Timbal où Croc d’Acier, lourd et massive hache façonnée de ses propres mains, faucha plus de continentaux que ne sut le faire Pluie Pourpre. Il hérita de celui de Bras-Rouge lors de l’abordage d’un Dromon du Bief où, sa hache profondément figée dans une rambarde, il vint à bout de quelques seigneurs fleuris en plongeant son bras dans leur ventre pour en retirer les entrailles de son poing pris dans son gantelets à l’écrevisse d’acier ! Tant d’autres demeurent, encore… Et son domaine de fleurir, sur les berges de Vieux Wyk préservé comme port d’attache. Par fierté ? Par orgueil ? Pour tout autre chose… Dans ses périples, il connut bien des femmes, certaines partageant son lit pour une moitié d’année, d’autres pour une moitié de nuit. Catryn le satisfaisait plus que toutes réunies…

Conservé pour le lit par la Lady, il prit longtemps ombrage de cette vexante situation, ne la tolérant que sous ses grincements de dents. Tout juste nourrit-il une sincère affection pour les enfants de son amante, s’improvisant conteur pour charmer les bambins des récits de ses pillages. Des sacs qui ne cessèrent jamais, alors que la proue du Voiles Noires se trouvait désormais agrémentée d’une belle femme de bois flotté rappelant son amante. A l’occasion de la vague de pillages sur les Roches du Nord, Ragnar fit montre de ses qualités de meneur d'hommes, capable de faire en peu de jours d'un ramassis de recrues de hasard une troupe dotée d'un esprit de corps et d'un courage certain. Il participa au triomphe sanglant des Fer-Nés pendant des années et gagna en importance dans la Flotte de Fer. Au fil des ans, le Voiles Noires devint le navire amiral des « Gars d’Ragnar », une bande de boutres acquis par le sang comme par le fer et, désormais, tous passés sous le commandement d’hommes de Crinière-Noire. Important contingent de la Flotte de Fer, ils s’assemblent souvent pour des opérations de pillage et de razzia et l’on compte parmi eux le Pie-grièche, le Fol Espoir, le Lord Goren, le Danse-pour-moi, la Fougue d’Eren et la Putain Guerrière.

Devenu un important Officier de la Flotte de Fer, il apprit le décès de l’époux de son amante à son retour sur Vieux Wyk. S’il moqua de prime abord sa faiblesse pour ainsi trépasser, il fut bien forcé de fermer sa grande gueule lorsque Catryn lui annonça que son second fils était en réalité le sien. Interdit comme abasourdi, il accepta de taire cette information à son enfant pour le préserver et consentit à se faire un brin plus présent pour l’éducation de ces enfants. Il cessera dès lors ses moqueries à l’égard de l’époux de la veuve, conscient qu’il lui devait une partie du bonheur de son enfant. Avec le temps, Catryn et Ragnar commencèrent à se « côtoyer » un peu plus officiellement sans qu’aucune union ne soit toutefois avancée comme projetée, laissant bien des rumeurs enfler sur les vagues à leur sujet. Vint rapidement l’an -1 et son amante de lui confier leur enfant pour l’initier aux préceptes de l’Antique Voie. Le jeune Dagon embarqua alors comme matelot sur le Voiles Noires en compagnie de son père.

Après des mois de pillages comme d’aventures sur le pont de son bâtiment, il fut pressé de rejoindre la flotte Fer-Né alors que la rumeur de trois étrangers juchés sur des Dragons parvenait à leurs oreilles. De prime abord ravi de pouvoir jouir d’une bataille dantesque, il fut déçu par la stratégie employée par le Roi Harren, sans qu’elle ne soit contraire à l’Antique Voie et peu honorable. Il s’en retourna finalement vers les Iles de Fer, accompagné des « Gars d’Ragnar ». Tout poisseux du rouge sang de quelques victimes tombées sous sa hache lors d’un de ses sempiternels raids, il affutait sa hache lorsqu’on lui apprit l’approche de la Guerre. Pour seule réponse, il eut un goguenard sourire et tourna son sombre regard vers un ciel d’encre lui évoquant la tignasse de la Lord Capitaine de la Flotte de Fer. Un rêve !

En compagnie de la Flotte de Fer, il fit voile vers le Sud, renouvelant ses vœux d’allégeance à Eren Hoare. A la tête des plus lourd boutres de la Flotte, Ragnar envoya bien des navires par le fond, le Voiles Noires en éraflant si durement les flancs que leurs équipages perdaient pied, les rames craquant, brisées net, et volant en éclats. Et, là-dessus, Crinière-Noire de sauter par-dessus le bastingage, son manteau terne tourbillonnant derrière lui, et d’atterrir lourdement sur le pont. Et les Dorniens de battre en retraite, comme tout le monde le faisait toujours à la seule vue du Titan de la Houle paraissant plus colossal qu’il n’est permis de l’être à tout homme, enseveli sous son armure, le visage retranché derrière son heaume fait d’un crâne de géant brisé coulé dans un terne et sombre acier. Tous avaient des épées, des piques et des haches mais aucun ne portait d’armure. Pas là des Fer-Nés, guère que des continentaux ayant encore peur de se noyer ! Guerrier à la réputation d’être à la pointe de la bataille et le dernier à la quitter, Ragnar rapine sans relâche les côtes de Dorne en compagnie de ses insulaires semblables, trouvant dans ses paysages aride un semblant de quiétude bien étrange. Regard noir figé sur le rivage de ces contrées peu accueillantes, il n’aspire plus qu’à écrire la suite de sa légende, par le Fer comme par le Sang… !

       

Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole !
BREF !



Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.

Les démarches post-Validation ▪▪



Favoriser son intégration ▪▪



Connaître en profondeur Torrhen, Sharra et Deria le background du forum ▪▪