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  Tour 11 – Deuxième victoire pour le Félon - Année 2 - Mois 8 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 11 – Deuxième victoire pour le Félon - Année 2 - Mois 8 - Semaine 1    Tour 11 – Deuxième victoire pour le Félon - Année 2 - Mois 8 - Semaine 1 EmptySam 3 Fév - 14:16

Deuxième victoire pour le Félon
Dorne Valtigar




Les réfugiés de Lancehélion ont afflué des jours durant jusque Bois-Moucheté, l'ancien domaine des Santagar. D'abord féaux Martell puis rebelles avec les Allyrion, Deria Martell avait puni la ville pour sa participation au soulèvement, et puis les Valtigar avaient remis de l'ordre dans tout ça. Désormais, c'est le Prince Moran Garland qui nourrit des vues sur le territoire stratégiquement placé au débouché dornien sur le Détroit... Il a commencé par revendiquer la suzeraineté de ces terres, et de vouloir légitimer une maison Desdunes inventée de toute pièce pour abolir ou atténuer la bâtardise de son épouse, la princesse Jasmyne. Le prévôt local rit et renvoya dans les cordes l'envoyé Garland... Sans se douter que l'appétit rebelle pour le fief ne ferait que grandir.

Le prince Moran planifie depuis la prise du territoire par la force, mais sachant ses propres ressources limitées, il tente d'abord la ruse. Bien aidé s'il en est par la situation de la Principauté Valtigar en proie aux luttes et aux dissensions internes, luttant pied à pied contre l'ennemi insaisissable des troupes Martell qui partout chevauchent, pillent et ruinent en vue de menacer Lancehélion elle-même. Les Garland commencent d'abord par tenter de se mêler au flot de réfugiés, mais les forces locales veillent et toute intrusion est rendue impossible par la fermeture finale des portes. Alors, le Prince Moran imagine un nouveau stratagème.

Deux jours plus tard, c'est le frère du Prince, Milo, qui est amené enchaîné par des gardes et mercenaires portant uniformes et étendards d'une troupe auxiliaire des légions valyriennes. On clame que le prisonnier a été capturé au cours d'une patrouille proche du domaine Garland et qu'il faut le mettre en lieu sûr. Montrant patte blanche, le chef de patrouille est accueilli avec ses hommes. Le Prince Milo, blessé, semble sérieusement amoché. La nuit tombée, les soldats du guet surveillant les quartiers réservés aux mercenaires sont prestement taillés en pièces, et la troupe toute entière monte au pas de course vers la porte principale...

Malheureusement barrée. Et tenue, lourdement. Un cri, une clameur, et ce sont plusieurs rangées d'archers que dévoilent les murs aux abords du mur d'enceinte. Se sachant condamné sans victoire, Milo charge à la tête de ses hommes. Une pluie de flèches transperce leurs rangs et beaucoup sont touchés au torse, à la tête ou au cou. Ils prennent pied sous les portes, mais y sont arrosés d'huile bouillante. Milo et trois de ses hommes sont touchés ; le frère du Prince a le bras droit cloqué et inapte, les autres se roulent en se tordant de douleur, gémissant et hurlant. Des renforts arrivent, pour l'essentiel miliciens et paysans armés d'équipement de fortune ; anciennes armes de guerre, celles issues de la salle d'armes de la ville, et se jettent sur les soldats Garland. Beaucoup sont de jeunes nobles ou aventuriers, équipés sur la guerre et le butin et qui rêvent de fiefs, de richesses et de gloire. A l'épée ou à la lance, ils clairsèment les rangs de la valetaille qui les agresse. Gémissant, grognant, Milo découvre avec horreur que les barres de soutien de la porte ont été clouées contre elle, les piégeant à l'intérieur. Un nouveau chaudron d'huile bouillante se répand et cloque, tue ou mutile une demie douzaine d'hommes. L'homme perd l'usage de son œil droit, sa peau s'étire, se cloque, se perce. Il pleure en silence quand il ne gronde pas, dents serrées, et continue avec ses hommes de s'attaquer à la porte. Ceux qui ont des armes plus lourdes, haches et masses, s'en prennent aux renforts, et deux armées de piques font levier pour fracturer les protections. Petit à petit le cercle s'amenuise : Otton Feujoyl abat une demie douzaine de miliciens, criant sa rage à la face de chacun d'eux et finit transpercé de trois flèches dans le dos. Mulcibert Nott tient tout seul les escaliers vomissant des renforts du corps de garde avant de se faire fendre du front au torse d'un puissant coup de vouge. Petit à petit, le cercle se referme et comprenant que les portes risquent de s'ouvrir, assistant de loin au combat, la troupe se jette en avant pour soutenir le commando...


Et les tirs sont attirés par l'assaut ; les flèches enflammées illuminent la nuit. Moran Garland tombe, touché par un projectile qui transperce son plastron à trente mètres et se fiche entre deux côtes qui se brisent à l'impact. Il tombe au sol, en proie à une violente hémorragie. On doit le retirer alors qu'il en appelle à sauver son frère et ses hommes ; les deux troupes se retrouvent de chaque côté de la porte. Les assaillants extérieurs voient bien au travers des trous pratiqués et de l'interstice qui s'élargit à mesure des efforts, que la troupe à l'intérieur vit ses derniers instants. Milo Garland meurt quelques instants avant que la porte ne cède, le corps cloqué, en lambeaux, épée au poing et entouré du corps de deux jeunes lanciers qu'il vient de pourfendre. Quand finalement la porte cède, tous les soldats envoyés à l'intérieur ont été tués. La charge hurlante, presque frénétique, est toutefois impossible à arrêter. Les miliciens, éreintés par les combats, sont massacrés et mis en pièces. Les Garland au tapis, l'un blessé grave, l'autre mort, la troupe se déverse dans les rues. L'essentiel des troupes Garland, composées de réfugiés ivres de revanche des soutiens Valtigar, ou constituées d'aventuriers et de mercenaires en quête de gloire et de fortune, tous saisissent l'occasion. Les femmes y sont traînées sans pitié, souillées sans vergogne, alors que tout ce qui a de la valeur est pris dans les maisons, ensuite passées à la torche. Les greniers et dépôts sont pillés eux aussi, et tous ceux qui résistent sont massacrés.


Le Félon a remporté sa deuxième victoire, au prix d'un tiers des assaillants.


Mais plus personne ne peut plus ignorer l'intelligence de l'homme, et désormais, son désir de revanche.


Les domaines Garland s'étendent encore, d'un gros bourg et de la valeur symbolique de l'endroit ; le domaine Santagar est entre leurs mains alors que le dernier survivant de la maison, Sarzir, la Panthère de Dorne, officie dans l'armée Allyrion au loin. Et le passage vers le Nord du Détroit est désormais gardé...


Points des Valtigar
-5pts ville mineure
-5pts défaite mineure


Points des Garland
+5pts ville mineure
+5pts victoire mineure



Le Cyvosse
Le Cyvosse
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