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 Fire, blood & hatred

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MessageSujet: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyMer 17 Jan - 15:23

Fire, blood & hatred
1ere SEMAINE DU MOIS 8 DE L'AN 2

Je vais bien. Ce n’est rien. dis-je une fois de plus en essayant de couvrir les voix des hommes autour de moi. C’était peine perdue. Ils ne m’écoutaient pas. A croire que c’était eux qui étaient blessés et non moi. Pourtant, ce n’était rien. A peine une égratignure, mais je me retrouvais forcé à attendre qu’un Mestre vienne l’attester. Je n’étais pas une fragile petite chose même si mon corps était encore frêle. J’avais glissé à cause de la boue alors que je m’entrainais et en voulant me rattraper, ma tête avait cogné contre un poteau en bois. Mon arcade saignait mais ce n’était que superficiel. Cette zone du visage était connue pour cela. Au pire j’aurais une cicatrice et alors? Ce n’était pas grave. Je n’avais pas besoin de rester assise comme une enfant. Je n’avais pas besoin de me faire examiner par un homme de médecine. Un peu d’eau, un tissu propre et cela suffisait. Certains gardes de mon escorte - principalement les Peyredragonniens - étaient d’accords avec moi. Les autres non, notamment le chef. J’avais connu bien pire et cela ne faisait qu’à peine mal. Ce n’était pas grave, vraiment pas grave. Je cachais bien pire que cette légère plaie.  Lorsque j’étais seule avec mes pensées, je n’arrêtais pas de me questionner encore en encore. J’en venais parfois à me faire du mal. Mes paumes portaient la marque de mes ongles, bien trop souvent ou fortement enfoncés dans ma chair. La douleur me permettait de me rendre compte que non ce n’était pas un cauchemar, que oui, j’étais encore capable de ressentir quelque chose ET de contrôler quelque chose. Jusqu’à la semaine passée, j’étais arrivée à réfréner mon envie de laisser la lame de Noire-Soeur glisser sur la chaire et faire son œuvre. Le tranchant de son acier valyrien était capable de couper un os alors le peu de peau et de gras que j’avais en dessus, elle n’en ferait qu’une bouchée. Le haut de mes cuisses étaient bandées, chacune striée par deux lignes fines, nettes, propres. Mon cataplasme était efficace et bientôt, elles ne se verraient plus… Au profit d’autres sans nul doute.

Je soupirais tout en maintenant un linge contre mon visage. Laver mes cheveux allaient être contraignants. Nous étions au milieu de nulle part, sans auberge aux alentours. Devoir les laver dans une rivière ou un bac d’eau froide ne me réjouissait pas. Au-dessus de moi, Meraxès tournait, grondait. Elle restait en vol puisque je ne lui avais pas dit de descendre mais elle n’était pas contente. Des bruits de pas me firent changer mon regard de direction. Ce n’était pas trop tôt. Qu’un meste vienne indiquer que ce n’est rien - en gardant ses distances - et qu’on en finisse. Qu’ils me laissent regagner le dos de ma soeur et que nous puissions lever le camps et nous remettre en route. Nous n’étions pas là en balade. Nous avions une guerre à mener et plus tôt elle sera gagnée, plus tôt je pourrais partir. Ou? Je ne savais pas encore. Pas à Fort Darion c’était certain. J’hésitais encore pour le reste. Je comptais amener Athynea et Aeden à Peyredragon, loin du prochain Enfant à naître. Il n’était pas question qu’ils restent dans le coin. Ils méritaient plus que cela. Je ne comptais pas les empêcher alors un lien avec leur père et sa première famille. Ils connaîtraient le Nord, ses traditions, son peuple. Cela faisait partie de leur héritage. C’était dans leur sang. Mais cette troisième famille? Non. Je ne leur dirais rien. Je cacherais mon ressentiment, ma haine, pour eux. Tant que nous étions obligés de rester mariés, je jouerais mon rôle. Je me forçais à m’alimenter pour renforcer mon corps. Il le fallait et j’acceptais même de boire ces fortifiants à base de plantes et de je ne sais quoi - je n’avais pas envie de le savoir de toute manière - que me donnaient les mestres qui accompagnaient nos troupes. Je souriais, je riais devant les autres. Ma douleur, ma rage n’étaient d'égoïsme et ne regardaient que moi. Je ne pouvais pas mettre en péril la cohésion de cette armée parce que je ne supportais pas être dans la même pièce que celui qui m’avait trahi, lui aussi, sans avoir le ventre noué et le cœur en miette. Je le détestais. Je le détestais pour ce qu’il m’avait fait, pour ce qu’il me faisait ressentir. Je le détestais autant que mon coeur l’aimait. Alors, en dehors des moments obligatoires, j’avais tout fait pour ne pas avoir à être en sa présence. Il y avait toujours un prétexte qui m'appelait ailleurs, au point où je ne savais même pas s’il avait tenté, ne serait-ce qu’une fois, à me parler, à s’excuser, à implorer mon pardon. Mes journées se ressemblaient toutes : je me réveillais. J’allais courir, je m’entrainais à l’épée, je me lavais, puis je chevauchais ma soeur ; quand les troupes s’arrêtaient, j’allais les voir pour les saluer, leur donner du courage, parler avec eux ; je mangeais, puis nous repartions ; en fin de journée, je faisais installer un table où je comptais dormir, ou, à défaut, s’il pleuvait une tente. Je travaillais sur les affaires urgentes de l’état, j’écrivais parfois à Orys avant de manger un morceau puis d’aller dormir dans le giron de ma sœur… C’était parfaitement rodé, et cela fonctionnait… Jusqu’ici en tout cas. Que venait-Il faire au juste ici? Sans nul doute sauver les apparences. Si je l’évitais, il le faisait également. Au moins avait-il eu la décence de ne jamais essayer de s’imposer à ma personne en dehors de ces moments inévitables. Je me relevais, refusant de me montrer dans une position vulnérable face à lui. Trop vivement puisque je manquais de basculer mais rétablissait aussitôt mon équilibre. Je vais bien. Ce n’est rien. dis-je une fois de plus, me forçant à desserrer les dents et ne pas paraître trop acide face à nos spectateurs. Ne prenons pas de retard et remettons nous en route.



So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyMer 17 Jan - 22:49



  Fire, blood & hatred
Torrhen Braenaryon & Rhaenys Braenaryon

Accalmie, MOIS 8 SEMAINE 1 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Chevaucher jusqu'à en avoir le dos tout raide, incapable du moindre geste, et les cuisses engourdies. Musculeuses, l'afflux permanent de sang dans celles-ci les rend aussi solides que le fer du Nord, et la douleur passe au fil des heures pour rester sur une forme d'insensibilité que l'on ne peut réprouver quand le besoin de continuer de monter se fait sentir. Des jours entiers à caracoler en tête des troupes, des nuits à dormir à même le sol, capuchon rabattu devant les yeux, drapé dans ma propre cape. L'Empereur se crotte, à rester avec la troupe. L'Empereur s'implique auprès des hommes. La vérité, c'est surtout que l'Empereur joue son va-tout dans une course et de vitesse, et d'endurance. Qu'il compte sur la célérité et les reins de toute l'armée pour lui apprendre à souffrir, et à le faire en silence. La sueur épargne le sang. C'est là l'un des plus vieux adages des armées du Nord, que j'ai toujours estimé à sa juste valeur.


La troupe avance. En longues colonnes sinueuses, épée au côté et arme d'hast à l'épaule, fanions au vent. En silence, le plus souvent. Mon aile droite, redescendant vers le sud en longeant le fleuve, est le corps qui m'inquiète le plus. Soldats de Peyredragon, et certes donc de valeur. Mais ils sont exposés. L'ennemi est largement monté. Eux le sont de moins en moins à mesure que les campagnes se jouent, et qu'ils paient le prix fort tant en hommes de qualité qu'en montures, et en soldats capables de les monter au combat.


La journée touche à sa fin. Combien de jours de route, déjà ?


Trois. Ca doit faire trois.


Et partout une forme d'enthousiasme mâtiné de résignation ; personne ne semble vouloir évoquer la bataille à venir, car tous savent que nous menons d'abord une guerre de vengeance contre ceux qui ont abandonné la Biche, ses armées dispersées, massacrées et capturées, c'est à nous que revient l'honneur de brandir de nouveau l'étendard du Cerf Couronné.


Chemine d'avant-poste en avant-poste, inspections à chaque relâche, ça me permet de jauger de la bonne distribution du ravitaillement, fourrage et du pain des volantes, voire des réquisitions. Ca me permet aussi de juger de l'état de préparation de la troupe, et de son moral, si précieux quand on s'apprête à combattre une armée mieux dotée et plus nombreuse, et habitée du fanatisme religieux.


Passer par la troupe, partout, sans cesse, ça me permet d'éviter de penser, à tout. Je n'ai même pas le temps de me rincer dans les cours d'eau, ou d'apprécier le bruit du vent dans les arbres. Je pousse ma monture toujours plus loin, et dois en changer plusieurs fois par jour pour les reposer à tour de rôle, les rattrapant à toute heure du jour, parfois de la nuit, en milieu de colonne. Je reste concentré.


Ma destinée m'attend, là-bas, par-delà ces collines boisées et des cimes des plus grands sapins du pays, plus loin que ces monts où l'on s'est déjà tant de fois massacré au cours des âges.


Cinq heures, réveil, et lecture des dépêches parvenues pendant la nuit. Six heures, première inspection. La Garde, le plus souvent, ou les corps les plus proches. Sept à seize, marche et haltes, caracole en tête ou en queue de colonne, retrouvailles régulières avec les groupements de cavalerie sur les ailes pour rendre compte. Le plus souvent, des timbales de flotte et du pain sec et des biscuits. Le soir, revue d'arme auprès d'un contingent différent de la veille, et échange de serments, de promesses pour l'avenir ; discours des moments où j'évoque les rêves qu'incarnent l'Empire, où je les possède par la tête et le cœur alors que le reste de leur corps est rompu.


Parfois, je vois le dragon voler au dessus de nos têtes. Parfois, j'entends ses terrifiants rugissements au loin. Mon cœur se serre et je reste mutique, regard neutre, et froid. Nos chemins se sont séparés, et se retrouverons à l'odeur du sang versé. En attendant, ce mariage devenu gâchis par ma faute n'existe plus que pour le monde ; nous sommes seuls, comme nous ne l'avons jamais été. Elle n'a plus son Valonqar ni aucun de ses amis et mentors. Et moi, je n'ai plus un seul compagnon ou fils pour m'épauler. Je vais à la guerre sans Conrad, sans le Flint, ni le Reed. Sans tous ceux qui m'ont accompagné vers les plus hauts sommets, ou dans les bains de sang les plus abjects. Le plus souvent, je n'entends pas le dragon, ni rien d'autre que la clameur et les ordres lâchés aux hommes, les saluts et le bruit des sabots sur le sol tourbeux des sous-bois que nous franchissons à bonne allure. Après les revues d'armes, le souper, et le plus souvent viande rôtie ou soupe où l'on met tout ce que l'on a dans les rations du jour, que l'on double d'une portion de bière épaisse du Nord, presque noire.


Je prie, en affûtant mon épée. Et je dors quelques heures, jusqu'au premier lever à l'heure du Loup pour éplucher les compte-rendus des marches du jour, le plus souvent récits oraux et gestes marquant les emplacements sur une carte figurative, désignés par les doigts sales et caleux des estafettes. Encore quelques heures d'un sommeil abruti de vin, et l'on recommence par la rédaction des ordres de marche du jour, avant la première revue du jour, et la reprise de la marche.


La monotonie de ces habitudes se rompt de paysages à couper le souffle, de cascades encaissées à de jolis ruisseaux, et parfois, une corne de bière ou de vin échangée avec la troupe au milieu d'une pause dans la longue marche vers la gloire, et vers l'enfer.


Il y a des haltes plus calmes que d'autres. Et puis il y a les cohues. Et puis il y a Elle, enfin, qui apparaît comme un dragon sauvage, et un œil en sang. Mon cœur ne se serre plus ; il se tord. Je vois qu'Elle s'entraînait, quand c'est arrivé. Linge contre le visage, tissu tâché de sang. Le « Woof » du vent que déplace l'énorme monstre volant qui domine là où se trouve et se bat sa sœur. La troupe nous acclame tous deux ; Vive l'Empereur, Vive l'Impératrice, et hourra pour l'Empire.


Se doutent-ils de notre désunion, de nos rancoeurs et espoirs perdus, paumés comme l'armée peut sembler l'être en pleine forêt, dans ces mondes humides et nappés de brouillard ?


Je m'avance, alors. Pas que je pense un seul instant qu'elle souhaite ma présence, mais je n'aime pas la voir ainsi, et ne souhaite jamais la voir souffrir d'aucune façon. Je mets pied à terre, avec mon escorte, et m'approche. La beauté aux cheveux d'argent me rembarre, fière, comme toujours, se forçant à être neutre, ce qui m'aurait arraché le cœur si je ne l'avais pas étouffé comme tout le reste. Je lui tends ma main gantée de mailles.



| Allons, Dame, vous avez le cuir des dragons mais il s'abîme dans l'épreuve autant que celui des Loups. |


la troupe en veut plus. Elle ne m'aime plus et veut de la distance, mais j'ai encore suffisamment de bon sens pour savoir que si elle repousse ma présence, la troupe, elle, ne comprendrait pas. Un simple coup d'oeil aux hommes suffit à me rendre compte que la rumeur de dissensions ou d'une dispute courrait plus vite qu'un feu de paille...


Et que l'affaire dépasse mon déshonneur et sa dignité ; si nous laissons courir des histoires, alors la boue noire de l'Orage se teindra du sang des bataillons qui nous auront suivi avec aveuglement jusqu'à notre propre perte. Eux doivent y croire, et s'ils sont les seuls alors, advienne que pourra.



| Laisse-moi regarder ta blessure au visage. |


Et déglutis, conscient de sa rancoeur et de sa haine ardente à mon égard.


| Et peut-être après pourrais-je incarner une opposition de style ; le vieux contre la jeune, l'expérience contre la vigueur. Tu es blessée, mais je suis estropié à demi ; cela se vaudra bien. |


Cogne, dragonnière. Exsude un peu de cette rage qui t'habite. Je le mérite, et ce sera bientôt la fin de toute façon.

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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyJeu 18 Jan - 10:13

Fire, blood & hatred
1ere SEMAINE DU MOIS 8 DE L'AN 2

Je force mes doigts à se desserrer. Je ne peux pas me montrer colérique. Je ne le peux pas parce qu'il y a trop de monde autour de nous, trop de spectateurs, trop de témoins. J'en suis capable. Ce n'est pas première fois. Ce ne sera pas la dernière... A la différence près que les autres fois, je n'étais pas dans une telle position. Il tend sa main vers moi et je recule légèrement. Je ne veux pas qu'il me touche, lui encore plus que les autres. Je peux faire semblant, je peux sourire, rire, manger, mais je ne veux pas pour autant qu'il ait le moindre contact physique avec moi. Je lui faisais confiance et il m'a trahi. Il m'a menti, il m'a caché des choses. Il a rompu ses promesses et ses sermons et c'est quelque chose que je ne peux pas accepter. Je ne lui ai jamais menti. J'ai toujours fais preuve, jusqu'à Accalmie, d'honnêteté envers lui, et il s'en est servi. Ils se sont joués de moi. Ils m'ont manipulé. Non. Je ne pouvais pas l'accepter. Ma main se serre autour du tissu que je tiens contre mon visage. Je contrôle ma respiration, desserre les dents. Je peux éviter son contact puisque j'évite tous les autres mais le reste, je dois prendre sur moi. Pour n'en ressortir que plus fort. Ce n'est pas une égratignure qui aura raison du Dragon mon corps était constellé, strié par des blessures, des marques, anciennes ou récentes, infligés par la main de nos ennemis, de mes dragons, de mes aventures de jadis, de la mienne, plus récemment. Il en faudrait plus pour me faire tomber à terre. J'avais résisté à un carreau d’arbalète ça, ce n'était vraiment rien. Je retiens un soupir quand il me redemande, de manière plus directe cette fois, de regarder la plaie que j'ai. Il ne me laisse pas le choix, encore une fois. Il sait pourtant que je ne le veux pas mais que je vais devoir m’exécuter pour ne pas laisser transparaître cette cassure qu'il y a désormais entre nous. J'écarte légèrement le linge, imbibé sur une belle partie de mon sang. Cela se remet un peu à couler, et je grimace, non pas de douleur, mais parce que cela vient tâcher mes cheveux. Je reste une bonne minute ainsi avant de comprimer de nouveau mon visage. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Cela va arrêter de saigner et se soigner ensuite. J'ai des cataplasmes dans mon sac de voyage. Cela fera l'affaire. Je crains de devoir décliner cher époux. Les cœurs de mes gardes risquent de défaillir si je continue à prendre des risques. Ils ont déjà eu assez de frayeur comme cela. Et ma sœur n'aura pas non plus assez de patience. Elle est déjà assez.... tourmentée pour ne pas que nous en ajoutions. Une autre fois peut-être ? Cela fait longtemps que nous n'avons pas croisé le fer et cela promet d'être un spectacle... intéressant pour tous. Je lui souris comme si tout allait bien, comme si cette idée était plaisante alors que c'était tout le contraire. Je voulais retourner sur le dos de Meraxès et remettre une distance entre nous. C'était le mieux pour tout le monde et ce qu'il désirait de toute façon. Maintenant qu'il avait une autre vers qui se tourner, une autre avec qui avoir une famille, je n'avais plus vraiment de « valeur humaine » à ses yeux. L'arrivée d'un mestre essoufflé interrompt notre conversation. Les hommes le laissent passer mais quand il commence à être trop prêt, je recule une fois de plus et lui fais signe de s'arrêter. Il fronce des sourcils mais je m'en fiche. Lui aussi demande à voir la blessure, et me voilà de nouveau à devoir l'exposer. J'accepte qu'il s'avance encore un peu pour mieux voir. Votre majesté, vous allez devoir être recousue. Il me semble voir des échardes de bois que nous allons devoir enlever.  Pas question. Il n'est pas question qu'un mestre ne vienne pose le moindre doigt sur moi.  Et si cela était vraiment nécessaire, je me ferai mes propres points. J'étais mauvaise en couture mais qu'importe. Ca ne devait pas être si difficile que cela à effectuer. Et pour les échardes et bien je me débrouillerais pour les trouver, et les retirer. Mais non content de voir que je ne comptais pas le laisser faire, le mestre décide de se tourner vers l'Empereur. Votre majesté, cela risque de s'infecter si nous ne soignons pas l'Impératrice. Qu'il fasse comme si je n'étais pas là. Après tout, je ne suis qu'une femme.  Après tout, cela est connu : ce sont les hommes qui dirigent et décident... Au moins me donnait-il une nouvelle cible à ma colère. Posez ne serait-ce qu'un doigt sur moi et je vous fais couper la main. Osez encore une fois remettre en question mes décisions et je vous coupe la tête moi même. Et que Torrhen n'essaye même pas de donner raison à cet énergumène car je ne répondrais alors plus de moi.



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Rhaenys Braenaryon
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Torrhen Braenaryon & Rhaenys Braenaryon

Accalmie, MOIS 8 SEMAINE 1 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
L'amour glisse vite à la haine. J'avais ressenti l'indifférence, d'abord. Une froide distance, induite par les horreurs partagées et par celles qui avaient été vécues seuls, chacun de notre côté. Quelque chose contre lequel j'ai lutté, de tout mon cœur, de tous les efforts dont j'étais capable. Pendant des semaines, à Herpivoie, à Fort-Darion, et encore en chemin... Avant de me retrouver finalement opposé à un mur né d'un pernicieux déséquilibre entre amour et rejet, entre envie et jalousie, entre amour et haine, même. Et maintenant ne subsiste que l'amère et ardente rancoeur, qui dégouline des propos autrefois policés et maintenant crus quand ils ne sont plus enrobés. Et pire encore, ce sont ses yeux que je vois. Océans d'améthyste et d'émeraude, aux nuances d'or et de feu. Combien de fois l'ai-je contemplée, de près ou de loin, que ses prunelles lancent des éclairs ou les feux de l'enfer, des plus infinies douceurs et tendresses aux orions les plus enragés ?


Je vois son recul, qui n'est qu'une dague de plus qui me transperce le cœur quand je m'approche. Elle respire, alors, plus vite. Et elle serre ses doigts, phalanges blanchies par l'effort alors que le tissu comprime sa blessure. Ma voix pourrait paraître douce. Elle l'est. Mais je la masque sous une épaisse coucher de neutralité ; je ne veux pas qu'elle se sente bousculée et heurtée par ce qu'elle prendre pour un mensonge.



| Non, en effet. Tu as déjà prouvé maintes et maintes fois que tu avais le cuir le plus dur de cette armée toute entière. |


Et pour cause, combien de batailles a-t-elle connues -et remportées- sans rien d'autre que les cicatrices dûes à quelques estafilades, profondes parfois mais mortelles jamais ? Rhaenys est déjà une guerrière endurcie. Jamais elle n'a connu la bataille comme je l'ai connue moi, bouclier contre bouclier, épée contre épée. Mais toujours elle a tiré la sienne de lame, et l'a éprouvée contre plus grand, plus fort, plus endurci.


Rhaenys reprend contenance.


Et me vire, une fois encore. Avec tact et diplomatie, mais sans la moindre douceur ni tendresse.



| Et bien, soit, je ne vais pas insister. |


Et pourtant, quelque chose en moi me pousse à la pousser. Sont-ce encore les réminiscences de cet amour absolu que je lui voue et de l'espoir de nous voir un jour nous en tirer ? Sans doute pas. Je n'ai plus d'espoir ; c'est terminé. J'ai joué, et j'ai perdu. De la revanche, alors, pour avoir exécuté et adhéré à sa culture et ses volontés pour me le voir ensuite reproché ?


Je suis maudit, en fin de compte. Je mâche mes lèvres, et ferme ma sale gueule.


Tu as fait assez de dégâts, Torrhen. C'est terminé, de toute façon.


Et voilà qu'un mestre se pointe, jauge de la blessure et qu'il parle de la recoudre. Je la vois se tendre, alors, moi qui allais partir pour éviter de lui imposer plus encore ma présence, la voilà qui le tance alors qu'il me prend à témoin. Je fronce les sourcils.



| Personne ne coupera rien à personne. |


La voix commande calmement ; inutile d'élever le ton. Et me tourne face à Rhaenys.


| Devrais-je conter à nos enfants que tu seras morte d'une fièvre maligne parce que tu as refusé de te soigner ? Hors de question. |


Je regarde alentours, fais signe à la Garde d'élargir le périmètre de notre toute relative intimité et de repousser les hommes plus loin, de nous laisser l'espace.


| Si je meurs à la prochaine escarmouche parce que je suis trop vieux et trop lent, ou que mon genou me lâche et deviens impotent, que feront les autres si tu es toi-même sujette aux fièvres ou pire encore ? Personne ne relèvera le drapeau, Rhaenys. Nous devons le porter nous-mêmes. Il n'y a pas d'alternative. Et nous devons tenir sur nos jambes, pour ça. Alors cesse de gâcher ta santé par colère pour moi, pour les mestres, ou pour le monde, et pose tes fesses sur ce tronc pour te faire recoudre. Tu as ma parole que si je m'illustre encore à parer des coups avec la tête ou toute autre partie de mon corps, tu pourras me sermonner de la sorte. |


Si seulement sa colère lui en laissait l'envie et plus encore, le besoin politique. Même ça, c'est peut être perdu.

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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyJeu 18 Jan - 22:21

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1ere SEMAINE DU MOIS 8 DE L'AN 2

Un peu plus et il s'en allait mais l'arrivé du mestre avait eu raison de cette si sage décision. Il n'avait pas envie d'être ici. Et je ne le désirai pas non plus. Il avait désormais une autre femme, une autre famille à choyer et à s'occuper. N'avait-il pas ployer le genou devant elle ? N'avait-il pas présenté ses excuses en premier envers cette nouvelle vie qui s'offrait à lui ? J'aurais préféré faire une chute mortelle que d'avoir eu à écoute tout cela. J'aurais préféré rendre mon dernier souffle à Dorne plutôt que d'assister à cela. Il m'avait menti. Il m'avait trahi. Il avait osé me faire une promesse qu'il ne comptais pas respecter. Il avait agi comme sa première femme. Et ça, je ne pouvais pas le supporter. Qu'avais-je fait pour mériter autant de mépris ? Qu'avais-je fait pour mériter pareil châtiment ? Je m'étais tenue à ces côtés. Je lui avais ouvert mon cœur. Je lui avais donné deux enfants. J'avais combattu à ses côtés et pour l'Empire. J'avais perdu mon enfant pour nous rallier une partie de Dorne. Et tout cela pour quoi ? Pour que je me retrouve seule, abandonnée, trahie par celui qui m'avait promis de ne jamais me faire de mal, de toujours se tenir à mes côtés, de me soutenir, m'aimer. On n'aime pas une personne à qui on manque de respect. On ne piétine pas l'honneur de la personne aimée. On ne trahis pas ses promesses envers la personne que l'on aime. Je m'étais fourvoyée. Je m'étais égarée et j'en payais le prix. J'avais renoncé à tellement pour lui. Je lui aurais donné ma vie pour m'assurer qu'il soit heureux, en paix.  

Traître.

Menteur.

Manipulateur.

Mon âme et mon cœur souffraient. En l'espace de quelques semaines j'avais tant perdu. Je n'envisageais désormais plus aucun avenir heureux. Cette dernière lueur d'espoir, ils l'avaient éteinte. Je les détestais. Je LE détestais et je détestais souffrir autant à cause de lui.

Faible, j'étais si faible. Aegon, Visenya, Baâl, Yesaminda, Viserys. Quand pourrais-je vous rejoindre ? Quand arrêterais-je de souffrir autant ? Quand apprendrais-je à ne plus être aussi naïve, utopiste, stupide d'ailleurs ?

Oui vraiment, cette blessure à la tête n'était rien comparé à ce que je ressentais. Au moins pouvais-je cracher ma colère, ma haine au visage de quelqu'un : le mestre qui osait me prendre pour une enfant et qui attendait que son père – Torrhen – la contrôle. Je ne peux pas cachée ma réaction face à sa réponse, levant les yeux au ciel. Pour qui se prenait-il au juste ? Pensait-il qu'il pouvait me contrôler ? Nous marchions sur la tête. Il fait s'éloigner les gardes pour desserrer l’étau autour de nous. Ne flanche pas Rhae, ne flanche pas. Je me force à regagner mon calme. Je lâche le tissu que je tenais jusque là et dis sur un ton plus neutre, plus sympathique. Ais-je besoin de vous rappeler cher époux que je ne supporte plus qu'un inconnu, encore moins un mestre ne vienne me toucher après ce qu'il s'est passé à Dorne et la perte de notre enfant? Vous le savez pourtant fort bien. Que proposez-vous donc ? Que ma garde ne me maintienne le temps qu'il puisse faire son œuvre au nom de la science? Oui dis moi Torrhen est-ce que tu veux ? M'infliger une humiliation de plus ? Je ne suis plus à cela près après tout... Et oser mêler nos enfants à tout cela, sous-entendre que je suis une mauvaise mère qui ne pense pas à eux ? Alors que lui, lui, LUI osait mettre en péril leur héritage, leur avenir avec sa troisième famille ? C'était tellement... Bas, même venant de lui.


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Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyJeu 18 Jan - 23:10



  Fire, blood & hatred
Torrhen Braenaryon & Rhaenys Braenaryon

Accalmie, MOIS 8 SEMAINE 1 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
La colère est mauvaise conseillère. Mais nous avons passé le stade du bien paraître et de l'unité affichée. Nous ne sauvons plus les apparences que pour les parfaits étrangers, et pour ceux qui ne prêtent garde aux détails. Nous sommes tous deux bêtes fauves, bouffis de fierté et d'une drôle de conception de l'honneur. Différente, voire antagoniste désormais.


C'est fou à quelle vitesse les choses se sont gâtées, et maintenant il ne reste que des ruines de ce bel édifice d'idéaux et de valeurs que nous avons jusque là bâti. C'était un château de roc ou d'acier, de jolies choses pavées de marbre et d'or, d'argent. Et finalement tout s'est effondré en quelques semaines comme un château de cartes soufflé par le vent. L'échec est à la mesure des espoirs qui avaient été portés ; nous sommes vaincus, chutant tout à fait de toute la hauteur de ce que nous avions eu l'arrogance et la prétention de construire.


Je vois bien son visage et ses yeux.


Je sais que je porte l'essentiel de la responsabilité de tout cela.


Il ne pouvait en être autrement, fils, tu as toujours été le rejeton médiocre d'une lignée d'éclats et de gloires.


Sans doute, Père.


Et je n'ai surtout jamais su y faire avec les femmes. Les rares fois où je me suis ouvert, l'appel du cœur a été total, absolu, irrémédiable. Au delà de toute forme de contrôle, et bien plus loin que tout ce que j'aurais pu imaginer ou entrevoir. J'ai échoué, à chaque fois. Sigyn m'a remplacé dans son cœur et dans notre lit par mon frère le plus proche, le dernier survivant de ma fratrie. Je l'aurais déçue, incapable de combler ses attentes et ses espoirs, ni aucune de ses ambitions. Mathie m'aura trahi de la plus odieuse manière, avant de me sauver la vie et de repartir, non sans avoir été punie pour sa transgression de la plus vile des manières. Rhaenys m'aura tout donné et en gardant pourtant l'essentiel pour son propre frère. Prise à son propre piège de l'amour libertin qu'elle aura toujours promis et dans lequel je me serais vautré une fois toute les barrières retirées, pour le meilleur quelques semaines, et pour le pire pour ce qu'il nous restera à vivre. Six jours, six semaines ou six ans, qu'importe. Et Isla m'a tout donné à son tour, m'a tout abandonné, sans réserve, sans que je puisse jamais la rétribuer ni d'amour ni d'honneurs et moins encore de légitimité.


Il n'y aura eu que des perdantes à m'avoir ouvert leur cœur, et en moi chevillée la certitude que la phrase la plus sage que j'aurais jamais entendue aura été Rhaenys, lors de notre première rencontre, à m'avoir dit que je n'étais guère différent d'Harren Hoare, en fin de compte. Le temps lui aura donné raison, parant ce monde de mes couleurs hégémoniques et sans consistance pour l'humain qu'il y a derrière le règne.


J'échoue, à l'épogée de ma gloire, et je chute.


Rhaenys s'embrase, et je ne fais rien pour la calmer.



| Non, tout cela je le sais, ma Dame. Tout cela je m'en rappelle, comme autant de rappels de ce que mes décisions vous ont infligée malgré moi. |


Je me penche vers elle, grimaçant en m'appuyant sur mon genou de souffreteux.


| Laisse-moi faire, alors. Je ne suis pas un inconnu. |


Pour le pire et non le meilleur, la concernant. Je lui tends mon visage, incliné vers la droite pour la laisser admirer mes horribles balafres.


| Je te promets un bien meilleur résultat que ça, et tu sais que j'aurais le soin de ne jamais te causer du... |


Je me stoppe. Ne pas risquer l'explosion, pas maintenant en fin de compte. Nous avons d'abord notre destinée à rencontrer, dans une plaine ou un vallon non loin. Soupire, mains sur mes genoux, en peine pour me relever. Et me redresse, étouffant dans ma barbe la peine qui me ferait volontiers gémir.


| Soit. |


Je me tourne vers la garde.


| Allez vers les bagages de l'armée, et ramenez nous une vivandière ou une cantinière, une qui sache repriser. L'Impératrice a besoin d'une experte, si possible de Peyredragon. |


Je sais que le contact d'un homme l'écoeurera, et que le mien la mettra au supplice. Je reprends, d'une voix calme, mais désincarnée.


| Presse plus fort, en attendant que le renfort n'arrive. Ou bien tu tourneras de l'oeil, et devrais subir ton ire pour t'avoir portée à l'abri le temps de te faire soigner. |
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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyDim 21 Jan - 15:50

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Il n'avait pas oublié ? Vraiment ? Il s'arrête au milieu de sa phrase et il fait bien. Nous savions tous deux qu'il comptait dire le mot “mal”. Cela avait été fait, de la pire des manières. Non il n'avait pas le droit d'affirmer cela.  Sa solution aurait été bonne s'il n'y avait pas eu autant de personnes autour de nous. Pourquoi avait-il fallut qu'il vienne jusqu’ici? Je notais également le clivage de royaume proposé. On ne pouvait pas se le permettre même si j’aurai bien plus confiance en des gens venant de Peyredragon que d’un autre royaume, c’était certain. Mais, je ne pouvais pas me le permettre. Je n'étais plus reine mais impératrice. Je secouais la tête et fis signe aux gardes de ne rien en faire. Sauver les apparences étaient plus important que mon propre confort et ma volonté. Je ne l’avais que trop bien compris. Je soupire Excuses moi. Il faut croire que de perdre du sang devant autant de personne me fait oublier le sens des priorités… Non mes excuses n'étaient pas sincères. Par contre, le reste l’était. Je me tourne vers le mestre.   J'imagine que vous avez pris vos outils ou autres instruments de soin ? Confiez les à l'empereur et guidez-le si besoin. Lui ordonnais je. Je n'étais pas prête à ce que cet homme de soit disant science me soigne. Je ne voulais pas non plus que Torrhen ne le fasse. Mais je pouvais le supporter. Je devais le supporter. En guise de bonne volonté je m'assois sur ce foutu tronc d'arbre et tourne la tête, exposant le côté de mon visage blessé. Je ne fermerai pas les yeux. Je ne prendrais pas d'alcool ou autre. Je ne bougerais pas. Je garderai ma douleur pour moi, sans la montrer. J'étais devenue maîtresse dans cet art. Je le ferai pour l'empire, pour la stabilité et le moral des troupes. L'impératrice qui laisse son époux la soigner. L'impératrice qui ne montre pas sa douleur et ne vacille pas. L'impératrice, le dragon, une dirigeante forte qui peut endurer sans broncher. Si moi, je le faisais, alors tous en étaient capables. Tous pouvaient supporter de la douleur et continuer à avancer sans plainte, sans renoncer.

Les mains posées l'une sur l'autre sur mes cuisses, j'attendais que Torrhen prenne ce dont il avait besoin pour enlever les écharpes de bois, nettoyer la plaie avant d'y apposer des points. Je pouvais dire adieu à l'idée de plonger ma tête sous l'eau pour ôter le sang de mes cheveux. Et j'allais devoir laver ma tenue de voyage pour enlever l'hémoglobine qui coulait dessus. Je me concentrais sur cela, sur des choses concrètes. D'abord, je commencerai par les pièces les moins tachées. Le plastron, et les manches. Un pique de douleur que je ravale. Mon corps a légèrement bougé, à peine. Ensuite je m’attaquerais aux épaulettes. J'y appliquerai un tissu bien mouillé mais pas trop pour que je puisse la mettre sans être moi même trempée. J'avais deux tenues de voyage mais je préférais garder la seconde au cas où. J'allais devoir récupérer de nouveau cataplasme afin de les appliquer sur mon visage régulièrement et aider mon épiderme à me soigner. De nouveau, la morsure d'une douleur. Cette fois, je ne me suis pas laissée surprendre. Noire-sœur est bien plus terrible. Je peux encore me rappeler de ce qu'elle m'a fait ressentir quand elle a tranché ma peau. C'était si douloureux… si libérateur surtout. Si je souffre c'est que je suis en vie, que je suis encore capable de ressentir quelque chose, quelque chose que je peux contrôler. Je peux contrôler le tranchant de ma lame, cette blessure auto infligée et tout ce qui en découle. Je suis maîtresse de ce qui m'arrive, pas comme actuellement où je dois laisser celui qui a décidé de piétiner tout ce que nous avions bâti et construit, me toucher et me soigner. “Prends sur toi Rhaenys”. Combien de fois Mère me l'avait répété lorsque je lui avais indiqué que je détestais broder ? Prends sur toi Rhaenys et fait ce que l'on attend de toi. J'en voulais à mon père. J'en voulais à mes frères et ma soeur. Je m'en rendais compte désormais : c'était ma mère qui avait raison. Elle avait essayé de me préparer à la réalité et brutalité de ce monde. “Prends sur toi Rhaenys”. je peux entendre sa voix murmurer à mon oreille de manière réprobatrice. “Prends sur toi Rhaenys”. C’est là le lot des femmes dans ce monde. “Prends sur toi Rhaenys”. C’est tout ce que l’on attend de toi.



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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyDim 21 Jan - 21:17



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Torrhen Braenaryon & Rhaenys Braenaryon

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L'ironie prêterait à rire, si je n'étais pas le dindon de ma propre farce. Mais il n'est plus temps de s'insurger, maintenant. Il n'est pas le temps de se plaindre, non plus, comme je ne me suis jamais autorisé à le faire en dehors de quelques rares confidences avec Rhaenys ou Isla, évidemment, mais jamais aux autres. Je suis seul, et je le suis depuis longtemps, et pour le temps qu'il me reste. C'était écrit depuis bien longtemps, lorsque le Grand Ancêtre a pris son putain de livre du destin et qu'il s'est mis en tête d'écrire à tous notre histoire, sous le regard de tous les dieux du monde qui lui ont insufflé leur prétendue sagesse.


Qu'ils aillent tous se faire foutre ; ils ne m'ont jamais aimé ni soutenu. Ce que d'autres ont pris pour leur considération et leur faveur dans ma survie perpétuelle à tout ce que l'ennemi m'envoyait, je l'ai vu moi pour ce que c'était véritablement. Une malédiction éternelle, celle de voir tout ce que j'aime et que je chéris d'abord se retourner contre moi, et puis me mourir. Me laisser entre souffrance et solitude, à tout jamais.


Rhaenys se reprend, me demande de l'excuser. J'en suis évidemment capable, et plus encore quand peu me chaud comme aujourd'hui. Comment puis-je danser, osciller entre les plus grands espoirs et les plus minces ? Je ne sais pas, mais toute ma vie durant j'ai l'impression d'avoir évolué des plus profonds abysses au plus hautes montagnes, et que l'entre deux m'est à jamais exclu. Quel bonheur il doit y avoir quand on n'est maître de rien, et seulement voué à suivre l'enchainement des saisons et tout ce qu'il produit comme changements, sans crainte des puissants ni de leurs folles ambitions.


Je sais bien que mon épouse me ment. Qu'elle veut m'envoyer me faire foutre, mais qu'elle ne le peut pas. Il lui reste un brin de sens commun pour s'en rendre compte, mais pas suffisamment pour aller plus loin dans la supercherie que devient notre mariage, et peut être tout le reste. La belle envoie le mestre se faire cuire un œuf ; il sera plus facile de me haïr moi que lui, par rapport au reste. Je hoche la tête vers la jeune femme et me retourne vers l'homme.



| Laisser le Loup s'occuper du Dragon. |


Il n'y a pas de message caché, ou bien tellement qu'isoler la véritable raison est purement impossible, et qu'importe. Je l'envoie paître poliment sans que lui même ne s'en rende compte, et me voilà assis sur un siège de bois, un tabouret qui ne pèse rien et qui craque sous mon poids sans s'effondrer. Me voilà qui lui tends un bout de bois, à la dure, à la nordienne.


| Mords dedans, si ça devient trop douloureux. |


Mais elle ne le fera pas puisque ça vient de moi.


Alors, je commence avec la pince de métal à retirer chaque petit morceau, et à pousser contre ses chairs meurtries les copeaux pour les sortir, et les jeter de côté. Et puis je prends le fil, pense sa peau sans me laisser aller à ses crispations physiques ou autres. Je me mords la lèvre, plisse les yeux. Ne travaille que de la main droite, la gauche tremblant, serrant sa peau pour l'empêcher de tressauter. Et commence le travail de broderie couleur rouge et rose.



| Tu devrais t'entraîner contre moi, plutôt que contre tes gardes ; j'ai le cuir plus solide qu'eux, et j'ai l'épée plus cruelle dans l'apprentissage, aussi. |


Mais j'ai surtout plus d'expérience à tous les niveaux et n'aurais pas brisé ainsi une lame d'entraînement, sauf à perdre tout contrôle sur ce que je fais.


| Et puis contre moi, tu apprendrais l'ultime qualité qui est la mienne ; garder la tête froide, sinon tu finirais salement battue. |


Et son égo comme sa rancoeur n'y survivraient pas. Ce n'est pas une réflexion que de le dire, mais une réalité ; impétueuse contre moi, qu'elle haît, apprendre à se dominer ET à me battre ferait d'elle la tueuse parfaite.


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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyDim 28 Jan - 21:31

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Je secoue la tête et ne prends pas le morceau de bois qu'il me propose. Je n'en ai pas besoin. Je suis Dragon. Et j'ai connu bien pire blessure que celle là. Je l'endurerai en prenant sur moi. C'était, de toute façon, mon quotidien : souffrir en silence, en le cachant. Pire, en faisant semblant. J'avais toujours détester ce genre de personne et j'en étais désormais devenue une. Mes Dieux avaient réellement décidé de ne plus veiller sur moi. Je m'étais égarée en chemin, je ne sais où, je ne sais comment et j'en payais le prix fort. Alors, je prends sur moi. Le nordien enlève les morceaux un par un avant de venir pincer ma peau pour mieux la recoudre. J'ai envie d'écarter sa main mais je ne le peux pas. Mes doigts sont plaqués sur mes jambes. Je m'oblige à les laisser droits et non pas recroquevillé dans ma paume, l'écorchant. Je n'ai pas envie que l'on sache. Je n'ai pas envie de soulever d'autres questionnements. Je n'ai pas envie que l'on vienne encore à me faire des leçons de moral. Je savais très bien ce que je faisais. Je savais très bien que ce n'était ni saint ni bien mais c'était ma manière à moi de gérer les choses. Cela ne regardait personne, si ce n'était moi. Et, Kora étant restée avec nos enfants, je pouvais le faire sans avoir à me soucier que cela se sache. Je refusais l'aide de toute personne. Je pouvais me laver, et m'habiller toute seule. Je me concentre sur la gestion de ma douleur, serre les dents pour ne pas l'envoyer bouler alors qu'il redit, une fois de plus qu'il veut que m’entraîne avec lui. Qu’attend-il au juste ? Attend-il réellement que j'accepte ? Fou, il était devenu fou. Pourquoi accepterais-je après tout ce qu'il a fait ? Il m'avait balancé au visage ma confiance. Il avait piétiné ses promesses. Il avait préféré mettre en péril deux ans de mariage pour une relation tout juste naissante. C'était dire ce que je représentais pour lui. C'était dire ce que représentait notre famille pour lui. Il avait privilégié son affection pour Isla. Il avait privilégié une femme qu'il connaissait finalement que peu à son épouse. Il s'était même agenouillé devant elle alors même qu'ils avaient, une fois de plus, attaqué ma fierté et mon honneur. Ils s'étaient joués de moi, l'un comme l'autre. La Peyredragonnienne, sous couvert de son amitié avec moi, s'était immiscés dans la couche de mon époux, et lui n'avait rien trouvé de mieux que de l'engrosser. Car, cet enfant, s'ils ne l'avaient pas voulu, ne serait plus. Ils auraient fait, l'un comme l'autre le nécessaire. Mais non. Je n'avais aucune valeurs à leur yeux. Ils m'en avaient donné la preuve l'un comme l'autre. C'était ce que je redoutais de mon ancienne amante : elle m'avait déjà laissé tomber par le passé après tout. Mais venant de Torrhen ? Pour sur, j'étais tombée non plus de la plus haute tour d'un château, mais du dos de ma sœur Méraxès. J'avais foi en lui, plus qu'en n'importe qui d'autres. Je lui avais offert mon cœur, ma vie, mon âme. Et pour quoi au final ? Il détestait Orys ? Il avait fait pourtant bien pire que lui. Il me fallait être désormais réaliste : je ne pouvais compter que sur moi et moi seule et je ne devais plus jamais offrir ma confiance et mon affection. Encore une fois, je vais devoir décliner. Il ne serait pas bon que l'Impératrice se batte avec L'Empereur, ne le blesse, ou pire, ne le tue. Car nous en étions là désormais. Je me connaissais assez pour savoir que ma colère, je ne pourrais pas la contrôler. Je me refrénais à ne pas lui faire autant de mal qu'il m'en avait fait. Il ne le méritait pas non. Il ne méritait pas que je sois pas en train de lui rendre la monnaie de sa pièce, yeux pour yeux, dents pour dents. Ma colère à son égard était à l'image de cet amour que je ressentais encore pour lui.

Oui, dès que la guerre sera finie, je m'en irais. Sur mes terres natales, où ailleurs, là où personne ne me connaîtra, là où personne ne pourra jamais plus me faire de mal, là où mes enfants pourront grandir en toute sécurité sans que les multiples familles de leur père ne viennent leur nuire. Je les protégerais de toute cela, même si je dois le faire seule... Ou du moins seule humaine. Meraxès sera toujours à mes côtés, et je comptais bien offrir à Athynea et à Aeden un Valonqar ou une Hāedar. Avez-vous fini ? demandais-je au bout de ce qui me paraissait des heures. J'en étais revenue à le vouvoyer sans même m'en rendre compte. J'avais mal, physiquement mais ce n'était rien en comparaison à ce   que ressentait mon âme et mon coeur. Qu'on en finisse et retournions à nos routines. Nous n'avions plus rien à nous dire de plus. Il avait fait ses choix, et je devais m'en accoutumer, puisqu'il ne les regrettait pas une seule seconde, puisqu'il ne ressentait même pas la nécessité de s'excuser, de ramper pour que j'accepte de lui pardonner. J'étais la grande perdante dans leur jeu, et ils devaient s'en frotter les mains.



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MessageSujet: Re: Fire, blood & hatred   Fire, blood & hatred EmptyMar 30 Jan - 17:50



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Torrhen Braenaryon & Rhaenys Braenaryon

Accalmie, MOIS 8 SEMAINE 1 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Rhaenys fait l’expérience de ce que le pouvoir et le devoir ont de pire à procréer ensemble ; les obligations qui nous répugnent, les liens que l’on préférerait couper mais qui doivent pourtant se maintenir, ou pire encore, se développer. Et pourtant malgré le poids de l’obligation, se fait ressentir l’odieuse certitude que tout cela ne suffira jamais. Que sans la plus pleine et entière confiance et coopération entre nous, tout ce que l’on produira ne sera jamais que l’échec permanent de tout ce que l’on entreprendra. J’ai déjà fait campagne dans des circonstances difficiles, voire dans des périodes de pure épreuve. Des armées ennemies prêtes à nous submerger sous le nombre, des forces capables de nous écraser par la force d’une arme redoutable, d’archers longs, de cavalerie lourde en nombre… Mais finalement, j’ai toujours fait face en parfaite connaissance de cause, et opposé aux mânes du destin ma rage et ma détermination brute. Seul contre tous, s’il le faut.


Mais c’est une position devenue intenable. Autrefois j’étais seul par principe et par obligation. J’encaissais les pertes de mes amis, de mes frères, et des forces vives de mon pays avec le pragmatique cynisme propre aux nordiens. Aujourd’hui plus que jamais, je suis seul parce que l’ensemble de mes choix me voue à l’être. Parce que j’ai respecté ma parole faite jadis à Sigyn, parce que j’ai pleuré mon frère Brandon après l’avoir enterré, quand j’aurais dû le faire jeter d’une falaise. Je suis seul parce que j’impose un rythme d’enfer à ceux qui me suivent, un rythme qui ne convient qu’à moi. Les autres ont besoin de sens et d’espoir, et l’obligation n’est vécue par eux que comme un poids. Est-ce vraiment si différent de moi ? Oui, et puis non. Je suis capable d’endurer le poids de la nécessité toute mon existence. Jadis parce que j’avais l’espoir qu’elle serait certes glorieuse, mais brève et violente. Aujourd’hui parce que je sais que je n’ai aucune alternative. Aucune alliance, aucune circonstance exogène ne sauvera l’Empire que je me suis forgé. Et personne ne peut endosser la responsabilité d’aucun de mes choix, qu’il s’agisse de ce que j’ai accepté jadis, jusqu’à ce que je viens de décider tout seul comme un grand. De céder aux sirènes d’un regard de braises ardentes, d’un souffle qui m’appelle à la proximité, au don, à une forme d’abandon aussi. Et au départ qui me laisse désespérément vide de son absence.


Je l’ai perdue, elle aussi. Mais avant elle, ce que nous avons fait ensemble m’a fait perdre tout le reste.


Rhaenys en premier chef, ici et maintenant, qui ne me regarde plus qu’avec une haine rageuse, une furie vengeresse qui n’augure rien de bon pour la suite.


Cette si belle construction qu’était notre confiance et notre amour, pourtant si solide, je l’ai foutue par terre en faisant quelque chose qui je pensais lui aurait fait plaisir, à elle, Rhaenys la belle et l’esthète, la concupiscente petite nymphe dont les tendances m’effrayaient au départ. Je suis tombé dans le piège que j’entrevoyais jadis de son côté ; que ses amours éclaboussent notre mariage du parfum du scandale et du poison des rumeurs. Ca n’est jamais arrivé de son côté, et c’est finalement venu du mien. Alors pour le moment, nous gardons le contrôle, et j’ai enterré le secret sur ceux qui savaient sous une armure que j’espère la plus solide possible. Je sais de toute façon que comme toujours, la victoire légitime le reste.


On commencera à regarder de plus près à mes édits et à leurs justifications si je suis mis en défaut sur le champ de bataille. C’est là, et uniquement là, que j’achète depuis toujours la justification tant de mon règne que de mes prétentions, quelles qu’elles soient.


J’ai quand même tout flanqué par terre. Gagner ne fera que préserver le statu quo, cela ne permettra pas de rebâtir. Les douves se sont creusées entre Rhaenys et moi, et elles sont maintenant fortifiées.



| Le Dragon a l’avantage. De la jeunesse, de la furie des assauts. D’une plus grande souplesse et d’une rapidité qui sont précieuses. Mais le Loup a un atout qui reste le sien malgré l’âge et les vieilles blessures. Il a vécu entouré de prédateurs à même de l’abattre à chaque instant de son existence, et il ne faut pas négliger qu’il n’hésite jamais à porter les crocs. |


Ce n’est pas une menace. Jamais je ne me battrais sérieusement contre Rhaenys. Mais c’est plutôt une sorte de partage, d’échange de sagesse. Pour ce qu’elle vaut, et je ne me leurre pas sur la qualité.


Je continue donc mon ouvrage en silence, et quand Rhaenys reprend au vouvoiement alors que nous sommes que deux. Je soupire, alors, mais sans me laisser déconcentrer ; je finis de nettoyer à l’alcool pur la plaie en la tapotant d’un linge trempé dedans, ce qui est une douleur brûlante qui efface et supplante tout. Ca balaie le reste, car il n’y a de toute façon rien de pire que la souffrance qu’on ne voit pas.



| Oui, j’ai fini. |


Inutile d’accoler un adjectif et encore moins une marque possessive quelle qu’elle soit, cela ne ferait qu’accroître la colère que nourrit mon épouse.


| Essayez d’atteindre la prochaine bataille indemne. Si vous ne le faites pas pour moi, faites-le pour nos enfants, et pour l’Empire. Nous en sommes là, désormais. On ne gagne aucune bataille, et on provoque chez nos proches l’égale mesure de larmes au sang que l’on verse si on échoue. |


Je remballe les instruments, vais les rendre au mestre, et me tourne une dernière fois vers elle.


| Je t’aime, tu sais. Nous avons beaucoup de chances de t’avoir, ici. Tout le monde en général, et plus spécifiquement moi. |


Si nous mourrons nous ne serons pas rabibochés, mais au moins nous le ferons ensemble.

(c) DΛNDELION


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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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