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 What binds us together [Tour XI - Terminé]

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MessageSujet: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyMar 10 Oct - 19:43


What binds us together

Torrisla

Accalmie avait été reprise, grâce à la coordination de la levée du blocus et la pression sur l'armée bieffoise qui avait fini par reculer avec prudence. L'Empire avait libéré la cité et avait été accueilli en héros sauveur, défilant dans les rues. L'affaire n'était pour autant pas gagnée, car même si la reprise de la ville orageoise était de bon augure, le Bief n'était pas vaincu. Les semaines à venir seraient porteuses de bien des défis pour la maison impériale et ses plus proches conseillers et militaires. A commencer par Isla, qui avait face à elle une montagne bien plus personnelle à gravir.

Isla savait que les discussions entre Torrhen, Mina et lord Connington allaient bon train. Il fallait maintenant assurer le maintien de la cité et sa gouvernance, puisque la reine Argella n'était pas là. Elle n'avait pas encore été inclue dans ces discussions, mais elle saurait que s'il en avait besoin, Torrhen lui demanderait de l'aide. Cela lui convenait assez, finalement. Isla passait ses journées à lire et à écrire, comme souvent, interagissant parfois avec Mina, lorsque son expertise juridique était requise. Mais cette fois-ci, c'était différent. Le temps du repos ne semblait pas encore être arrivé, ce qui ralentissait sa progression sur ses taches quotidiennes. A cela s'ajoutaient des nuits compliquées, ponctuées de réveils soudains et de nausées qu'elle avait d'abord mis sur le compte de l'épuisement nerveux et physique. Ses premières pensées furent que l'air orageois ne devait pas vraiment lui réussir, ce qui lui rappela sa maison, Peyredragon, avec son lot de souvenirs positifs et son lot de cauchemars. Ce qu'elle aurait donné, pour y retourner, ne serait-ce qu'un instant... Se promener le long du chemin de garde, sentir les embruns, voir les falaises et l'eau qui s'y fracassait... Une nostalgie étrange, la rappelant à ses racines, s'était emparée d'elle, compliquant d'autant plus ses devoirs. Pourtant, lorsque son cycle n'arriva pas au moment prévu, elle n'eut pas d'autre choix que de se rendre à l'évidence.

La peyredragonienne ne se souvenait que trop bien de l'état dans lequel sa mère était, quand elle portait son frère Rhaegar. A ce moment-là, Isla vivait déjà au château Targaryen depuis un peu moins de deux ans, mais elle rendait visite à sa famille régulièrement, ou bien c'était eux qui venaient la voir. Elle avait vu sa mère, épuisée, vomissant presque la totalité de ce qu'elle ingurgitait tandis que tout son corps changeait et que son ventre s'arrondissait. A l'époque, jeune mais déjà vive, elle avait compris en quoi une grossesse pouvait être dangereuse... et incroyable. Curieuse et amoureuse de la vie et de sa sensualité, c'était un désir qu'elle avait ensuite nourri au plus profond d'elle, imaginant un jour le vivre à son tour, puis en doutant plus d'une fois en voyant l'étau se resserrer autour d'elle et de son mariage malheureux.

Le vivre ici, maintenant... C'était une folie, comme tout le reste de son histoire avec Torrhen. Un moment d'égarement qui s'était transformé en réelle aventure, avec son lot de difficultés et de joies, bien particulières en ces temps troublés, mais d'autant plus puissantes. Et cette possibilité d'un futur, simplement évoquée jusqu'alors mais qui à présent devenait bien concrète, qui promettait monts et merveilles autant que drames. La jeune femme avait du mal à savoir comment elle se sentait, vis-à-vis de cette nouvelle. Mais elle savait qu'elle avait besoin d'en parler. D'ordinaire, elle se serait tournée vers Rhaenys, si l'impératrice n'avait pas eu ses propres démons, si elle n'était pas l'épouse de Torrhen, et s'il n'y avait pas cette promesse à laquelle ce dernier s'était engagée vis-à-vis d'elle. Isla aurait pu en parler à Orys, également, son meilleur ami depuis toujours, avec qui il y avait eu des hauts et des bas caractéristiques de sentiments trop forts pour être ignorés, mais trop conflictuels pour construire quoi que ce soit. Mais leur dernière discussion l'avait laissée brisée, et ses menaces à peine voilées, déçue. Daena était trop loin, et son soutien épistolaire pouvait signifier beaucoup... mais ce n'était pas des nouvelles que la Chelsted souhaitait coucher sur le papier.

Toujours entourée, elle n'avait jamais réalisé à quel point elle était seule, en fait.

Enfin, non. Pas seule. Torrhen était là, bien sûr. Lui et ses promesses et engagements amoureux renouvelés. Sa source principale de joie et d'amour pendant ces longues semaines qui passaient bien plus vite lorsqu'il était là. Il était aussi le principal concerné dans l'histoire, avec elle. Et avec le reste de l'Empire. Cette pensée lui donna le vertige, ce dont elle n'avait vraiment pas besoin, en plus de tout le reste. Ce fut d'un pas décidé qu'elle traversa les couloirs pour arriver devant l'entrée, fermée, de l'étude de l'Empereur. Un garde était devant, elle semblait le reconnaître comme faisant partie des Demalion qui étaient au courant de leur histoire, ceux que Torrhen avait mis dans la confidence, sur la plage, près d'Haystack Hall. La tête haute, elle lui tendit un petit papier plié qu'il prit après avoir respectueusement incliné la tête en guise de salut.

« Donnez cela à l'Empereur une fois sa réunion terminée. »

Elle d'ordinaire si douée avec les mots à poser sur des écrits rigoureux, elle avait longuement hésité sur ceux qu'elle voulait laisser sur ce petit bout de papier somme toute presque insignifiant. Il y avait le doux "Tu me manques, rejoins-moi sur le plus haut balcon de la tour ouest" mais s'il lui semblait honnête, il ne décrivait pas réellement son état. Elle avait pensé à changer le début par "Nous devons parler" mais elle n'en était pas satisfaite, car ces mots apportaient un lot d'inquiétudes qu'elle ne souhaitait pas provoquer chez lui qui avait déjà tant à gérer. Alors elle avait finalement opté pour un timide mais concis "Viens me retrouver".

L'air frais apaisait ses nausées, elle s'en rendait compte en l'attendant, accoudée à la balustrade. Ou bien était-ce l'altitude ? La vue sur la Baie des Naufrageurs était magnifique de cette hauteur, et le temps était plus clément aujourd'hui que les jours passés, même si le vent soufflait toujours, prêt à décorner les bœufs. Mais cette fois, elle avait attaché ses cheveux en une longue tresse qui tombait entre ses omoplates, ornée de quelques bijoux et attaches. Un style très peyredragonien, qu'elle arborait depuis toujours, mais qui aujourd'hui revêtait presque une signification particulière. Elle prit de profondes inspirations, trouvant de l'apaisement dans ce paysage qu'elle détaillait de ses prunelles teintées de nuances de vert et de marron. Et se retourna, gardant une main sur la balustrade, lorsqu'elle l'entendit arriver. Elle lui offrit un doux baiser en guise de salut, passant sa main sur son bras.

« Je suis passée tout à l'heure mais tu étais occupé. Est-ce que mon petit mot t'a plu ? »

Une vraie question, plutôt destinée à déceler l'humeur qui l'habitait aujourd'hui qu'à donner une véritable information. Elle laissa sa main glisser jusqu'à la sienne, avant d'entrelacer leurs doigts puis de reprendre :

« Tu m'as manqué. »

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Isla Chelsted
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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyMar 10 Oct - 23:28



 What binds us togethe
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted

Accalmie, Terres de l'Orage Fédéré, MOIS 7 SEMAINE 1 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTESs
J'ai suivi les opérations de près, délaissant tout. La nouvelle de la victoire de Rhaenys a claironné le bien fondé, jusque là tout du moins, de ma propre stratégie. D'abord combattre la marine, la repousser au diable vauvert. Faire en sorte que l'ennemi soit suffisamment loin pour ne plus pouvoir soutenir et assister les troupes au sol. Séparer l'ennemi, pour mieux le forcer à des choix cornéliens et le pousser à l'erreur. Et pourtant, je sens déjà que cette campagne sera différente. Ce n'est pas la première fois que je vais affronter le Roi Manfred, qui passe son temps à fuir et à rétrograder devant moi. Mais c'est bien la première fois où je vais me mesurer à sa diablesse de femme, Eren née Hoare. La situation de Wensington, même si elle est longtemps restée floue, continue toutefois de faire la part belle à l'esprit retors de la dernière des Hoare.


Je reconnais sa patte dans les épreuves qui nous attendent en route.


Ces attaques éclairs sur nos flancs, ces volées de flèches perdues dans le brouillard matinale. Le risque pour l'armée est presque nul ; les patrouilles sont renforcées et l'on chasse les impudents. Mais aussitôt ceux-ci s'adaptent, et je dois caracoler aux avant-postes pour éviter que l'armée ne se désagrège en contingents de poursuite. L'ennemi cherche à nuire à la cohésion de l'armée plus que réellement à son ravitaillement ou au reste. Ce n'est pas étrange. Les bieffois cherchent à nous attirer sur des défenses préparées et prévues à l'avance. Ils essaient de nous détourner d'Accalmie alors que leur siège n'est déjà plus vraiment possible, leur position trop avancée compromise par l'abandon de la flotte.


A plusieurs reprises, les affaires des troupes placées sur nos flancs se corsent. A deux occasions, je crains que ces unités ne soient enfoncées, mais à chaque fois de nouveaux escadrons de chevaux-légers envoyés chasser dans la fournaise de ces combats de près suffisent à faire fuir l'ennemi. Ca ne passe pas loin...


Mais nous arrivons enfin en vue des murs de la ville. Ses oriflammes battant au vent, sis sur la falaise avec ses hautes murailles. Le vent me contraint à plisser les yeux, toison poivre et sel voletant au vent. De là, l'armée frémit. Nous y sommes.


Il n'y a aucune gloire à libérer la ville du siège. Seulement du soulagement. La dernière fois que mes cohortes avaient été amenées en vue de ces remparts, c'était plus d'un an auparavant, soit une vie désormais. Nous avions été reçus en grande pompe par la Reine Argella, et nous avions pu fêter officiellement l'adhésion de l'Orage dans l'Empire. La nuit-même, les assassins de l'étranger avaient attenté à la vie de mes enfants, et avaient tué nombre d'amis et de camarades. S'en était suivie une campagne frustrante, bien que victorieuse, mais aux fruits très provisoires. Et désormais...


Cette maudite ville était toujours debout, mais vidée de ses armées, et sans la biche vêtue de sa grande robe blanche, soulignant toujours sa présence partout où elle se trouve. Rhaenys pourtant est dedans ; je voix Meraxès saluer l'arrivée des Peyredragoniens de grands mouvements d'ailes et de ses cris qui déchirent le ciel. Cris auxquels répondent l'armée de grandes clameurs... Et nous entrons.


Cette campagne-là a des airs de fin du monde, et à l'intérieur nulle glorieuse armée de l'Orage, détruite, nulle expédition coalisée. Seulement des types hagards et des mercenaires, des hommes dont je rencontrerais bientôt les chefs. D'abord mes retrouvailles avec Rhaenys... Qui se comporte toujours avec moi avec force distance, ce qui me meurtrit toujours autant. Mais soit. Ce n'est pas comme si j'ai le choix, de toute manière, toute notre relation étant désormais guidée par son tempo à elle. D'abord, je dois prendre la température de la troupe. Veiller à son fourniment, son avitaillement. Baratheon est déjà parti. Un souci de moins à gérer, surtout vu l'état de Rhaenys, je n'aurais sans doute pas eu de peine à me montrer aussi professionnel que d'ordinaire, mais sans douter n'aurais je pas manifesté la moindre patience devant ses habituelles rodomontades.


Pitié, vite, la guerre, la vraie.


Alors que je prévois les entrevues suivantes, et calent des entretiens ou revues d'armes jusque très tard, j'échange quelques mots avec ma femme. Je me fais du souci pour elle, et nous échangeons un moment, ensemble.


J'en ressors fortifié par la perspective que nous sommes, et restons ensemble. C'est la dernière guerre, pour nous. Nos derniers ennemis se sont tous identifiés. Quand nous aurons fini, et bien... Peut-être sera-t-il temps de nous réparer l'un l'autre. Mais en attendant, le sang coule, et coulera encore.


Je reçois un pli. Je souris.


Aller la retrouver. Elle, ici ? Je finis par y aller après avoir donné une série d'ordres, me lisse ma barbe mal taillée, poivre et sel, mets de l'ordre dans ma cape et mes cuirs de monte, avant d'aller jusqu'au lieu de rendez-vous, battu par les vents comme tout cet endroit. Je la retrouve, les cheveux coiffés à la Peyredragonienne, et un baiser tendre,t out en haut de la tour qui domine de loin les troupes qui s'affairent dans la pénombre du soir, bien plus bas. Je lui souris et l'embrasse encore, sur le front, vérifiant derrière nous que nous sommes bien seuls.



| Evidemment, oui. Je suis désolé, ces derniers jours... C'était éprouvant. |


Je la serre contre moi, visage que j'enferme contre le haut de mon torse, et j'embrasse le cuir chevelu sur le haut de son front.


| Toi aussi, tu m'as manqué. |


J'inspire l'odeur de ses cheveux. Me détache, juste pour mieux la voir.


| Est-ce que tu as tout ce qu'il te faut ? Je ne pense pas que nous resterons longtemps, ici. La flotte poursuit et ce sera bientôt notre tour... J'aurais sans doute besoin de toi avec Rhaenys, et Connington, et Mina Swann évidemment. Tout ce que nous allons devoir faire pour sauvegarder ce pays devra être parfaitement légal, inattaquable. Je sais déjà que le sort du pays inquiète tout l'Empire... |


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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyVen 20 Oct - 16:04


What binds us together

Torrisla (& le haricot)

Isla eut à peine le temps de le voir que déjà il s'avançait pour l'embrasser et la prendre dans ses bras. Entourée de sa carrure, protégée du vent, elle s'y sentait bien, comme lorsqu'on était près d'un feu de cheminée dont le foyer réchauffait petit à petit les membres et le cœur en y laissant une douce caresse paisible. Ce n'était pas pour rien qu'il était le roc qui lui permettait de garder la tête hors de l'eau, depuis toutes ces semaines. Il était toujours là, à ses côtés. Et elle aux siens. Malgré les batailles qui se succédaient ou les revers du destin, ils se retrouvaient, toujours. Et cette pensée donnait à Isla plus de force que l'entièreté de l'armée impériale réunie. Il lui sourit, embrassant son front et elle se perdit un moment dans les épais vêtements qui composaient leur étreinte.

« Nul besoin de t'excuser. Je savais dans quoi je m'embarquais. »

Une phrase presque anodine, soufflée dans l'instant, mais qui résonnait différemment pour Isla, qui savait pourquoi elle avait provoqué ces retrouvailles. Verrait-il toujours les choses de cette façon, quand elle lui aura donné la vérité ?

« Tu dois être fort occupé, je présume. Déjà à préparer la suite plutôt qu'à profiter de la victoire présente, je me trompe ?  »

Compléta-t-elle en souriant avec douceur. Aucun reproche dans cette phrase, simplement un fait, une constatation de ce qu'elle avait appris sur lui, au fil des jours, semaines et mois qui avaient défilé, depuis leur rencontre officielle.

« Presque sûre d'ailleurs que tu ne qualifies pas la récupération d'Accalmie comme une victoire. » compléta-t-elle, sans attendre son retour.

Il n'y avait de victoire que dans l'achèvement de ce grand projet qui était le sien, leur leur, et celui de tout l'Empire qu'il avait créé de toutes pièces. Et Isla ne pouvait pas dire qu'il avait tord, les considérations de son état et la montagne de choses à régler n'ayant pu vraiment la laisser profiter pleinement de ce moment de liesse. Pourtant, ils étaient vivants, lui le premier. Et cela était déjà une victoire en soi. Mais c'était ce qui faisait de lui un dirigeant hors-pair, finalement. De n'avoir dans sa vision que son devoir, inébranlable et de ne jamais s'arrêter jusqu'à ce que le grand tableau de sa vie soit achevé. Un trait de caractère qu'elle avait toujours admiré, même s'il venait avec son lot de complications liées à son statut d'Empereur. Rhaenys l'avait prévenue, pourtant, qu'elle aimerait l'homme, et non pas la tête couronnée. Elle avait eu raison.

Et pourtant il semblait toujours trouver le temps de venir la voir, elle. Le genre de petites attentions qui la touchaient, elle qui savait tout ce qui occupait ses journées. Il était vrai qu'ils s'étaient beaucoup vus, ces derniers temps, même si tout n'avait pas été facile et qu'ils avaient du réfréner de naturelles impulsions, sous couvert de respect de la promesse faite par Torrhen à Rhaenys. Cruelle ironie, aujourd'hui, à la réalisation qu'au moment de ce vœu, il était déjà trop tard. Il se détacha un peu, et elle releva les yeux vers lui pour capter ses prunelles. Elle le rassura du regard, avant de le faire par les mots :

« Oui, l'Empire est attentif à nos prochains mouvements pour l'Orage. Tu sais bien que quelque soit ce dont tu as besoin, tu n'as même pas besoin de le demander. J'ai quelques exemples de contrats de mariage à te soumettre d'ailleurs, suite à notre entrevue avec lady Mina, si tu envisages toujours l'option. »

Ce n'était pas réellement de cela dont elle voulait lui parler, mais elle voulait lui laisser savoir ce sur quoi elle avait travaillé, après leur réunion avec Mina Swann. Tout se mettrait en marche bien assez vite, elle l'imaginait. Le fait était qu'Accalmie n'était pas la destination mais une étape du voyage. Il venait de le dire, bientôt ils devraient repartir, continuer. Enfin, lui, surtout. Mina et elle resteraient probablement ici, comme convenu par le plan initial du fin stratège qu'il était. Affronter le Bief pour le mettre à genoux et enfin profiter de tout ce qu'ils avaient construit jusque là. Une ombre venait tout de même ternir ce tableau qui n'existait que dans son esprit idéaliste. Rhaenys. Elles étaient comme les deux faces d'une même pièce, indissociables, et pourtant éloignées. La cohabitation semblait difficile, et les Dieux savaient qu'Isla avait largement essayé. Elle n'avait fait que cela, en fait. Jusqu'à s'en oublier elle-même, qui elle était, et n'avoir que l'objectif de la servir elle. L'irruption de Torrhen avait changé beaucoup de choses, mais pas ce besoin d'être à ses côtés. Il avait chancelé, oui. Elle s'en était voulue. Et elle avait pu le mettre de côté parfois, aussi. Se faire passer en premier, pour une fois. Tenter de vivre un simulacre de vérité et de transparence sa relation avec l'Empereur. Un court temps qui avait été aussi fort qu'éphémère. Rien n'était simple en amour, et quand il s'agissait de la maison impériale, ça l'était encore moins. Et aujourd'hui, les conséquences étaient là. Pour Isla, du moins.

Mais elle ne s'apitoierait pas sur son sort. Il n'y avait pas de victime dans cette histoire. Tout aurait pu être anticipé et évité. Ils récoltaient là simplement les fruits de leurs insouciances. Un temps qui désormais serait révolu, l'insulaire le sentait dans ses tripes. Isla scruta Torrhen, cherchant à déceler la réponse à une question qu'elle n'avait pas posée, à savoir comment allait Rhaenys. Il l'aimait profondément, et parfois la Chelsted n'avait pas besoin d'utiliser des mots pour connaître la teneur de leur précédente discussion. Mais elle ne dit rien. Pas cette fois. Elle le saurait bien assez tôt. De toute façon, Rhaenys imposait le rythme, à présent. Isla l'avait compris, à ses dépens.

« Pardonne mon message cryptique, cependant. Il fallait que je te parle. »

Et elle n'aurait pas su l'écrire sur le papier. C'était difficile à concevoir, et encore plus à dire. Elle avait beau savoir la vérité sur sa condition, tant qu'elle ne le disait pas, c'était encore irréel. Et pourtant... Ses sensations contredisaient son esprit. C'était bien réel. Et c'était en train d'arriver.

Isla savait qu'il préférait quand ses interlocuteurs lui parlaient sans détour, et elle n'aimait pas non plus tourner autour du pot. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle prit une inspiration, sachant qu'après ses derniers mots, il serait dans l'attente. C'était le moment d'assumer, maintenant. Alors elle décida de leur épargner une tergiversation inutile, et lui dit dans le plus grand des calmes - feint, néanmoins - puisant force et courage dans son regard :

« Je vais être directe avec toi, Torrhen. J'ai du retard, sur mon cycle. Et je n'ai jamais de retard, d'habitude. »

Il pouvait la croire sur parole, car elle était habituée à se surveiller, depuis son adolescence, lorsque les ébats amoureux faisaient partie intégrante de son apprentissage de la vie. Le vent s'était calmé pour une fois, laissant un silence pesant succéder à cette révélation donnée à demi-mot. L'insulaire ne se sentait pas gênée, car ils étaient tous les deux concernés et il n'était pas un inconnu. Pour autant, elle se sentit obligée de combler ce moment en reprenant la parole, dévoilant quelques-unes de ses pensées :

« Je me suis demandé si je n'étais pas en train de l'imaginer, suite à nos dernières discussions. Mais je me sens épuisée, à bout de souffle parfois, nauséeuse. Les symptômes ne trompent pas, je crois. »

Isla ne dit rien de plus, ayant quitté ses yeux pour ne pas laisser transparaitre ses émotions et ne pas influer sur sa réaction.

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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptySam 21 Oct - 15:26



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Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted

Accalmie, Terres de l'Orage Fédéré, MOIS 7 SEMAINE 2 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTESs
Je regarde Isla d'un air un brin surpris, alerte, quand elle évoque le fait qu'elle était au fait de notre relation, de ce que ça impliquerait. Je la sens presque tendue, en tout cas, plus au fait des défauts qu'induit notre relation plutôt que de se concentrer comme elle le fait d'habitude sur tout ce qu'elle a de beau et de réjouissant, tout ce qu'elle est comme source d'émulation pour l'un comme pour l'autre. Mais la douceur de son sourire me réconforte ; la jeune beauté ne m'en veut pas, elle comprend la situation. Comme toujours. Et elle l'accepte, à sa mesure du moins. J'ai un sourire, moi aussi. Mais sans joie, ce qui est plus le cas quand la belle évoque ensuite sa certitude à propos de ce que je perçois de la situation stratégique.


| Je ne peux rien te cacher, n'est-ce pas? |


Je l'embrasse sur le côté du front, presque la tempe, à l'endroit où le cuir chevelu rejoint sa peau. Je souffle, contre ses cheveux qui sentent toujours si bon alors qu'ils sont toujours coiffés, nattés ou noués de façon stricte, à la valyrienne.


| Ce n'est effectivement pas une victoire. Il n'y a eu nul combat ni recul significatif de l'ennemi. Mais il y a du bon dans cette situation. |


Pourtant, à la lueur des étoiles et des torches, des braseros, les larges tours de la capitale orageoise paraissent cruellement élancées vers le ciel, comme dentelées par leurs formes austères et par toutes les sculptures et marques d'ouvrage des bâtisses d'Accalmie. Leur jette un regard torve, réprimant en sus un frisson qui naît entre mes vertèbres et que pourtant j'étouffe sans vergogne.


| Cet endroit sent le malheur. Pour Rhaenys, comme pour moi. Certes, je te vis dans cette rivière quelques semaines après mon dernier passage ici. Mais avant cela, nous y perdîmes Yesaminda Forel et quantité d'autres serviteurs, dans un attentat commandité par les Hightower, ou les Lannister, qui payèrent l'assassin sans-visage et les croisés pour attenter à la vie de nos enfants... |


Je soupire. Les petits ont survécu. Trempés de sang et figés par les hurlements de l'assassin ayant réussi à se frayer un chemin jusque dans leur chambre, rattrapé au dernier moment par Ebryon qui l'avait incendié et s'était jeté sur lui sous leurs yeux de bambin. S'ils n'étaient pas comme leur mère insensibles aux flammes... L'affaire aurait pu prendre une tournure plus atroce encore, et si l'épisode m'a déjà marqué, il aurait alors pu le faire de manière indélébile, au fer rouge, à même mon cœur. Je repousse ces terribles souvenirs, ces pensées froides, et glacées, qui ne font jamais naître que la même haine invariable au plus profond de mon cœur. Pour le reste, je me rends bien compte que j'ai comme toujours affaire à une tête ; Isla prévoit toujours d'être la plus à jour possible dans son travail, qu'importent les circonstances. Je sais aussi que c'est ce qui lui vaut, avant toute chose, mon habitude de la défendre, mon aptitude à la protéger quoiqu'il arrive. Parce qu'envers et contre tout, Isla accomplir ses devoirs.


C'est en ce sens que plus tôt, je l'avais encore une fois défendue face à Rhaenys, défendant son point de vue et ses émotions quant à leur situation, à chacune. Devais-je confier à Isla la douceur et la tendresse qui nous avaient réunis, ma femme et moi, pour la première fois en neuf mois maintenant ? Je ne sias pas. Ca ne me semblerait pas fort à-propos. Isla aime toujours Rhaenys. Mais cela la fait bien plus souffrir que les sentiments qu'elle éprouve pour moi. Alors, je ne veux pas pour le moment l'alimenter de carburant supplémentaire à la honte et au sentiment de rejet qu'elle éprouve aussi. Nous nous laissons aller à une étreinte, à un peu de tendresse. Ici, nous le pouvons. C'est sur une tour analogue que nous nous étions retrouvés, avec Rhaenys. Et si je ne ferais plus jamais l'erreur de croire et de considérer que je pouvais faire confiance en cet endroit et en les gens qui l'habitent et le peuplent, je ne peux pas vivre constamment sur mes gardes, à toujours regarder par dessus mon épaule.


Je ne lâche pas ses mains alors que la jolie blonde reprend la parole, excusant la forme du message, m'indiquant qu'elle devait me parler. Je la regarde de nouveau dans les yeux, plus ouverts, pupilles plus averties à ce qu'il se passe. Il doit se passer quelque chose. Mais quoi ? Quel secret doit-elle me partager de la sorte ? Les quelques secondes qui suivent laisse le temps s'étirer, encore, comme une nouvelle forme d'épreuve et de doute.


Et puis, elle évoque un retard dans son cycle. Beaucoup d'assurance dans son ton. Beaucoup de certitude. Son cycle ? Son cycle de quoi ? Et puis, elle parle d'épuisement. De souffle court. De nausée.


Je déglutis, plisse les yeux.



| Je... Quoi? |


Et alors, je comprends. Coeur au bord des lèvres, nauséeux à mon tour et pris du vertige de me retrouver entourer d'abîmes de tous les côtés, et pourtant baigné d'une lumière qui l'entoure, comme un halo. Une sueur glacée me couvre le front.


| Un enfant, ici? Maintenant? |


Seigneur... Je ne revois que toutes nos étreintes, passionnées, pulsionnelles, qui n'auront duré que quelques semaines avant que l'on -je- ne promette à Rhaenys toute notre précaution. Mais ces câlins, intenses, à l'amour et l'élan incommensurable, déjà porteurs de fruits qui peuvent nous condamner -et nous sublimer- tous les deux? J'aurais pu me laisser abattre, j'aurais pu me mettre en colère. Pas contre Isla, puisqu'un bébé se fait à deux. Mais contre le destin, et ma propre inconséquence.


Je souris. Timidement, d'abord.


Un peu plus franchement, presque aussitôt. Jusqu'à rire, et l'attirer contre moi, pour la serrer contre mon poitrail.



| C'est.... C'est incroyable! |


J'embrasse son front, ses cheveux. Aussitôt, la peur de tout. Que Rhaenys explose, en l'apprenant, mais moins que son frère, qui s'est montré aussi vindicatif sur les vertus d'honneur et de devoir -l'ironie- et vis à vis de tout le reste. Rhaenys, surtout, alors qu'elle commençait à aller mieux, à accepter les choses, aussi bien Isla que notre relation, que mes besoins d'homme et mon amour pour elle-même... Je risquais de tout pulvériser. D'offrir une nouvelle cible. Un nouvel argument. Mais quoi, somme toute ?


Des Rois avec des bâtards qui n'auront pas bougé, il y en a eu masse, à chaque génération de gouvernants de Westeros. La Constitution est claire sur les lignes de succession. Et j'avais déjà commencé à explorer des idées pour pérenniser ma relation avec Isla. Nous ne sommes pas sans armes, même si c'est couvrir tout un pan de notre vie du sceau du secret, et donc du danger.


Qu'importe, si c'est pour elle. Et pour le petit à venir.


Mais j'ai peur, incroyablement peur qu'on me le retire lui aussi. Le souvenir de Viserys, du petit Prince, me hante et prolonge le gouffre de mon cœur sur un horizon inatteignable. Aussitôt que j'éprouve de la pensée pour un petit qui n'est encore qu'une étincelle dans les reins de sa mère, je sais déjà ce que je dois faire. Mon instinct s'assure. Ma raison, elle, s'adapte.



| C'est merveilleux, Isla... Je suis tellement heureux. C'est... Je n'ai même pas de mots. Je t'aime. |


Parce que c'est la vérité. Parce que je préfère la vie à la mort. Parce que je ne veux endurer tout ça que pour la promesse d'un peu de lumières au milieu des ténèbres, surtout quand je suis aussi près des combats.


| On doit s'en assurer, d'abord. On ne peut pas le crier sur tous les toits, évidemment. Et le mestre en qui j'ai le plus confiance n'est pas présent. On va devoir marcher sur des braises, Isla. Mais si on le fait ensemble, il n'y a pas de raisons qu'on ne s'en sort pas. |


Je souris, contre elle, tête contre tête.


| C'est incroyable. |


Je n'en reviens pas. Et pourtant, au fond de moi, la peur menace de glacer toute étincelle de bonheur. Mais non, je les repousse. Ce n'est pas facile, mais je les repousse.


| Il faut qu'on te protège. Avant toute chose. Il faut qu'on réfléchisse concrètement à tout ce qu'on aurait dû mettre les deux prochaines années à préparer. Qui est le père. Pourquoi tu n'es pas mariée. Régler toutes ces questions. Il ne peut pas venir au monde avec tout le monde qui sait que c'est moi ; pas alors que nous nous battons sans cesse contre les fanatiques, les traîtres et les ambitieux. |


Je lui caresse la joue.


| Ce monde ne nous fera pas de cadeaux. |


Ni à ce petit qui semble grandir en elle. Je saisis son visage, et d'une poussette toute douce sur son menton, redresse ses yeux vers les miens.


| Mais je vous protégerais, l'un comme l'autre. J'en fais le serment. |


Et d'abord, on ne peut pas réussir ça sans une étape qui me creuse les entrailles de frustration pour le timing et de honte pour mon honneur, mais qu'importe.


| Il faut qu'on l'annonce, sitôt qu'on est sûr, à Rhaenys. Je ne veux pas le lui cacher. C'est arrivé avant notre promesse. Nous sommes fautifs d'imprudence, c'est vrai. Mais elle ne mérite pas que nous le lui cachions. Je n'ai pas peur de ma femme, mais j'ai peur de la blesser, encore. Ca arrivera quand elle le saura, mais ça sera pire si on le lui cache. Et je ne veux pas le faire. Je ne veux pas vivre sous le sceau du secret le plus absolu. Rhaenys doit savoir. Je ne veux rien lui cacher, Isla. Nous aurons besoin de son aide. De son assistance. |


Je l'embrasse, doucement, puis plus vif.


| Je t'aime... Un bébé, par les dieux! |


Encore... Et du bonheur, à la clef. Et un puits insondable de dangers qu'il faudra bien affronter, aussi.


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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyDim 22 Oct - 11:06


What binds us together

Torrisla (& le haricot)

Le silence retomba, après ses mots. Si elle ignorait quelle réaction Torrhen allait adopter, elle connaissait son état d'esprit vis à vis de ce lieu jugé maudit, dans lequel lui et Rhaenys avaient tant souffert. Et elle ne pouvait pas les blâmer. Destins sans cesse contrariés par des plans de sauvagerie, échafaudés par leurs ennemis et qui ne faisaient guère dans la dentelle. Assassiner des enfants, par les dieux. Encore une raison pour laquelle le combat qu'ils menaient quotidiennement, chacun à leur niveau, était primordial. Quelle était l'alternative ? Laisser gagner des vauriens couronnés qui n'hésiteraient pas une seconde seconde à tuer l'innocence même si elle venait de façon indirecte contredire leurs plans ? Cet épisode avait été un tournant dans la vie de tous. Plus spécifiquement encore pour le couple impérial, à raison. Elle le voyait encore, la douleur sur son visage, les mots qu'ils employait. Un traumatisme bien réel, y compris pour Rhaenys, qui avait perdu Yesaminda.

Ce qu'elle lui disait en cet instant inverserait-il la tendance ?

Il balbutia, d'abord. Incapable sans doute de se fixer une idée claire sur des mots évasifs prononcés par Isla qui regretta instantanément de ne pas avoir été plus claire. Sans doute elle-même y croyait sans vraiment y croire, un mélange d'appréhension, de bonheur et de peur qui avait guidé le choix de ses mots peut-être maladroits. Elle n'était pas une brillante oratrice, mais elle était rigoureuse, dans ses écrits. Le choix des mots était important, elle le savait. Elle se risqua à un coup d'œil vers lui, juste à temps pour voir un sourire. Qui s'élargit. Encore et encore. Jusqu'à creuser encore les rides de son visage, et jusqu'à ce que de ses lèvres s'échappe un rire.

La tension s'évacua d'un coup pour Isla qui souffla contre lui alors qu'il l'enlaçait, déposant quelques baisers sur son front avec une infinie tendresse qui lui permirent se fermer les yeux un instant, profitant du moment. Elle sentait leurs cœurs battre à l'unisson tout contre lui, le sien peut-être un peu plus rapide du au poids des sentiments qu'il soulevait. Lorsqu'il lui confia être heureux, elle déglutit, sentant les larmes lui piquer les yeux. Elle le serra contre elle en souriant. Son bonheur, clairement affiché, la rendait plus légère, elle qui redoutait sa réaction. Bien entendu, un enfant était une merveille, même si le timing était présentement mauvais. Leur relation avec Rhaenys était compliquée, c'était un euphémisme, et il était lui à la veille peut-être de l'une des batailles les plus importantes. Malgré tout, il semblait confiant. Ou bien faisait-il le choix de le paraître.

« Moi aussi je t'aime. »

Il reprit la parole, parlant de protection, de plans à réfléchir pour construire le récit qui permettrait de masquer cela aux yeux de tous. Et son désir de le cacher, conclusion à laquelle elle s'était déjà faite, malgré chaque fibre de son corps qui lui hurlait qu'ils n'avaient rien fait de mal. Sa caresse sur sa joue la fit frissonner et elle lui sourit doucement, embrassant sa paume de main. Puis hocha la tête à son serment de protection, inaltérable quand il s'agissait de Torrhen et de sa parole. L'insulaire lui sourit franchement, avant de poursuivre à sa suite :

« Je ne doute pas de toi, Torrhen. C'est de tout le reste du monde, dont je doute. »

Et comment ne pas douter ? Quelle que soit l'option qu'ils choisiraient, il y aurait des répercussions. Et ce secret serait à maintenir pendant des décennies. Que Torrhen soit mort ou vivant, d'ailleurs. Mais Isla savait qu'elle le ferait, avec toute la hargne et la détermination dont elle était capable. Elle sentait dans ses tripes ce besoin viscéral de protéger cet enfant, dès maintenant, même si son existence n'était connue que d'eux deux. Mais Torrhen avait sans doute raison, s'ils se débrouillaient bien, ils pourraient réussir. Ils n'avaient de toute façon pas le choix. D'un naturel plutôt idéaliste, Isla avait de la difficulté à l'être car elle réalisait petit à petit qu'il n'était plus seulement question d'elle et de Torrhen, mais également de ce petit être qui grandissait confortablement en elle.

La conseillère se figea néanmoins, à la mention de l'impératrice. Evidemment, il voulait l'évoquer. Le cœur du sujet, le nerf de la guerre. Comme à chaque fois. Comme toujours, en fait. Cet enfant ne les concernait que tous les deux. Pourtant, plus Isla tentait de s'en persuader, moins elle y parvenait. Rhaenys était impliquée, elle l'était forcément. Torrhen semblait l'avoir perçu, aussi. Isla ne voulait pas lui cacher non plus, ce fut la raison pour laquelle elle hocha la tête à nouveau, sourire effacé, lorsqu'il déclara qu'ils auraient besoin d'aide. L'optimisme dans son ton la laissa bouche bée. Et lorsqu'il l'embrassa, elle perçut un espoir fou, de réussir à faire en sorte que tout se passe bien. Elle lui concéda, sans effort :

« Nous ne pouvons pas lui cacher, et je ne le veux pas non plus. »

Ils n'avaient rien fait de mal. Mais chaque seconde qui passait amplifiait le malaise d'Isla vis à vis de cette situation, et il n'était nullement du aux nausées.

« Mais j'ai peur, Torrhen. J'ai peur de la perdre une bonne fois pour toutes. J'ai peur de te perdre, aussi. Si jamais elle se ferme complètement, qu'elle refuse de nous écouter, que ferons-nous ? Elle est déjà certaine que je l'ai trahie une première fois. »

La question n'appelait pas vraiment à une réponse, pour autant. C'était plutôt rhétorique. La jeune femme imaginait sans peine l'état d'esprit de Rhaenys lorsque la grossesse lui serait annoncée alors qu'elle se pensait suffisamment en sécurité par la promesse faite par Torrhen.

« Pour autant, j'affronterais sa colère, Torrhen. Tu n'as brisé aucune promesse, et elle doit absolument le savoir. S'il n'y a plus d'espoir pour moi, je veux croire qu'il en reste pour toi. Et pour elle. Mettons-nous d'accord sur un plan, et je lui en parlerai. Je lui dois bien cela. »

Isla le sentait, une intuition qui lui disait de prévoir ce moment, avec Rhaenys. De jouer cartes sur table. A chaque étape, Torrhen avait été là. Et elle lui en était reconnaissante. Mais cette fois-ci, elle craignait sa réaction, si Torrhen était avec elle pour l'annoncer. Pourtant, une partie d'elle voulait tout de même qu'il soit là, de façon contradictoire, car elle sentait qu'elle aurait besoin de son soutien. Elle l'embrassa à son tour avec douceur, lui donnant - et se donnant - la force d'aborder la suite, les plans qu'ils devraient mettre en place pour sécuriser cet avenir qui était aussi solide que la flamme vibrante d'une bougie.

« J'ai réfléchi, de mon côté. Je veux protéger notre enfant. Et je veux te protéger toi, Aeden, et Athynéa. Et l'Empire. »

Ca en faisait, du monde à protéger pour ses frêles épaules.

S'il le reconnaissait publiquement, ce qui n'était pas une option comme il l'avait confirmé juste avant, il en ferait une cible, immédiatement. La ligne de succession, bien que claire dans les textes, pourrait servir de prétexte à n'importe qui pour les attaquer. D'événement déclencheur, peut-être, d'un torrent d'autres faits qu'ils ne maîtriseraient pas. C'était la dernière chose qu'Isla souhaitait. Mentir pour se protéger était la meilleure des solutions. Mais le poids du secret était encore peu important. Qu'adviendrait-il, dans des années, lorsqu'elle serait lassée de devoir le cacher à tout le monde ?

Isla aurait pu se flageller, d'avoir fait preuve d'aussi peu de lucidité. Elle aurait du le savoir, bon sang. Leur histoire était dangereuse, à tous points de vue. Si seulement tout était différent... Si seulement ils n'avaient pas à se cacher, tout le temps. La promesse de cet enfant réduisait à néant les efforts de Torrhen pour pérenniser leur relation, et son geste fier d'assumer sa liaison à quelques membres de sa garde la plus proche.

« Il ne peut y avoir aucun lien entre toi et cet enfant. Ni maintenant, ni jamais. Aide-moi à trouver un époux, je le ferais si cela permet de le mettre en sécurité. »

Là encore, elle ne le voulait pas. Mais les options manquaient, et leur marge de manœuvre se réduisait à chaque seconde qui passait. Littéralement. Isla quant à elle, se sentait étonnement possessive envers ce bébé qui n'existait même pas quelques semaines auparavant.

« C'est injuste, je sais. Je ne veux rien d'autre que de pouvoir le voir grandir à tes côtés. Mais c'est trop dangereux, et imprévisible. Quel genre de mère serais-je si je le laisse être en danger pour mon propre bonheur ? Et je ne parle même pas de tout le reste, même si c'est aussi à considérer. »

Son bonheur, ou celui de Torrhen. Il comprenait le sacrifice, mieux que quiconque, elle le savait. Et le devoir, aussi. Mais là, c'était une nouvelle dimension qui s'ouvrait. Seraient-ils capables de se mentir à eux-mêmes, sur cet enfant, son histoire ? Et dans des dizaines d'années, qu'adviendrait-il si quelqu'un découvrait la supercherie mais qu'ils n'étaient plus là pour le protéger ?

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Isla Chelsted
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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyLun 23 Oct - 0:25



 What binds us togethe
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted

Accalmie, Terres de l'Orage Fédéré, MOIS 7 SEMAINE 2 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTESs
Un enfant. Encore. Papa. Encore. C'est inattendu. C'est absurde, car on ne pouvait pas dire qu'avec Isla nous nous étions montrés particulièrement précautionneux, loin de là même, surtout aux premiers élancements d'un amour que l'on imaginait fécond mais plus loin, pour l'avenir. La peur de la mort et l'attente de la guerre nous ont simplement guidés sur de nouveaux chantiers qui accaparent dès lors la totalité de notre attention. Et pourtant, parmi cette passion folle et dévorante, une lueur d'espoir des plus brutes, inaliénables. Un enfant. Il n'y a rien de pire, pour espérer. Rien de plus beau. Dès lors, tout change, comme tout a changé a chaque fois qui a précédé celle-ci. Je suis un autre homme à chaque fois que j'apprends que je vais redevenir papa ; je me sens à la fois plus jeune et plus vieux, de façon tout ce qu'il y a de plus paradoxale. Je ne sais pas comment le définir, le raconter, ni le quantifier. Je ne sais rien.


Rien, à part que je vis. Que j'existe.


Je ne suis pas encore devenu seulement un pourvoyeur de mort, et de sang. Un nourrisseur des bêtes du dessous, seulement voué à les vilipender à chaque fois que je vais moissonner des bataillons entiers de levées, de conscrits de tous horizons. Je vis. Et je perpétue la vie. A ma façon. Au gré des revers et des opportunités du destin. Qui serais-je pour ne pas apprécier que l'on jalonne mon existence de pierres rouges non de sang mais de vie ? J'inspire profondément l'odeur d'Isla, m'en remplis les poumons. C'est bon. C'est doux. C'est tout ce qu'il faut, pour avoir envie de continuer. L'odeur et la chaleur d'une femme, la paix qu'elle amène avec elle, le futur qu'elle porte. Serais-je maniaque de la reproduction, et de la descendance qu'elle amène ?


Non.


Je ne crois pas.


Mais je me raccroche à chaque petite étincelle de vie, de plaisir et de bonheur, sous quelque forme que ce soit. Parce que ça me permet de me raccrocher à quelque chose de différent que la peur et la douleur, que l'irrépressible sentiment de n'être qu'un fat et un benêt. Nos contacts me font du bien. Ils calment le ressac de mon âme alors que je doute pourtant de tout, sauf de ce que j'éprouve pour la jeune femme.


Le fait qu'elle me confie justement douter de tout m'élance forcément. Je sais bien que tout le monde sera contre nous, désormais. Plus qu'avant, encore. Je me souviens très bien de la réaction de certains de mes premiers-nés à l'annonce de la grossesse de Rhaenys. Et je sais aussi que d'autres désapprouveraient, pour certains de la façon la plus extrême, que cette indiscrète liaison porte en sus des fruits bien différents. Je ne lui souffle qu'un « shhhh » alors que je ne souhaite pas lui imposer le silence, mais simplement qu'elle se concentre, de façon bien éphémère, sur tout à fait autre chose.


Je sens Isla se tendre, quand j'évoque Rhaenys. Et les soucis qui vont très vite s'accumuler devant nous. Mon baiser, tout à fait impétueux, emporte semble-t-il son adhésion, au moins pour un court instant. Car bien vite, il faut se confronter à la première conséquence de cet amour interdit ; Rhaenys et son ire, qui ne peut plus que nous toucher maintenant qu'elle n'entend plus, comme au début de mon mariage avec elle, que j'entretienne comme je le souhaiterais mes propres relations illégitimes, et leurs conséquences bien concrètes.


Aussitôt, l'angoisse repointe. Elle n'a jamais pris le large, mais elle revient, et m'étouffe.


Oui, il y a un risque réel de perdre Rhaenys. Pour de bon. Pour elle, qui part de plus loin compte tenu de la défiance que lui voue désormais ma femme, malgré progrès et efforts des deux côtés. Et pour moi aussi. Car pas plus tard que tout à l'heure, j'étais en train de l'embrasser, de la désirer, de l'aimer, encore et encore, sans autre limite que celles de corps qui ne peuvent plus vraiment se lier... Et pourtant, j'y suis revenu. J'en demande encore. Et dans le même temps, lui annonce que j'attends un enfant d'une autre? J'ai peur. Peur de la perdre, qu'elle me rejette pour de bon, qu'elle me considère comme un traître, un félon et un parjure, alors que jamais je n'aurais été guidé par de réelles mauvaises intentions.



| C'est possible qu'on la perde. Parce qu'elle a perdu, il y a quelques mois, l'enfant que nous devions avoir. Parce qu'elle ne sait plus me toucher moi, ou quiconque. Parce qu'elle t'envie, je pense. Pas de façon malsaine. Mais parce qu'avec moi, tu connais des choses que pour le moment elle ne peut plus connaître. C'est plus fort qu'elle. Et toute la volonté du monde ne change les choses que petit à petit... Alors que durant ce moment, nous arrivons là, avec le fruit de notre amour... |


Je me mets à sa place, le cœur serré. Mal à l'aise.


| Nous devons lui dire, malgré tout. Parce que nous la respectons, et nous l'aimons. Nous sommes d'accord sur le fait de le faire. Quant au comment... Je suis au moins autant responsable que toi, sinon plus ; je suis le mari infidèle. L'Empereur. Nous devons la voir ensemble, Isla. |


Je lui caresse la joue, d'un sourire triste.


| Ca lui fera mal. Mais mon absence la détruirait, et me saperait moi-même ; j'aurais l'exécrable impression de me cacher. Je dois assumer la responsabilité de mes actes. Et toi aussi, ma douce. |


Je baisse les yeux. Garde sa main dans la mienne, la caresse du pouce.


| On va tout lui dire. Et rien de moins. |


Il n'y a pas d'alternatives. Pas de faux semblants. Pas d'omissions. Rien. Nous avons couché ensemble, à de nombreuses reprises et sans protections aucune pendant quoi, trois semaines ? Et pas si souvent, au début. Comment oserais-je penser une seconde que ce ne serait pas de chance, que ça nous tombe dessus ?


J'ai assez côtoyé la mort pour savoir que la vie est un cadeau, sous toutes ses formes. Même sous celle d'un bâtard à naître, qui reste fruit d'un amour borné, à contre-courant, mais si réel qu'il ne saurait plus être nié. Non, nous sommes heureux, avec Isla, de cette bonne nouvelle. Si demain je meurs, elle aura toujours un souvenir vivant de moi, et une raison de plus, la meilleure de toutes, de continuer. Et même si ce sera douloureux pour elle, Rhaenys retrouverait un peu de moi aussi, dans cet enfant. Et l'Empire, trembler ? Pour des rumeurs non vérifiées ? N'importe quelle femme pourrait venir et se réclamer, avec sa descendance, de mes propres œuvres. La constitution doit être défendue ; c'est une mesure cardinale. Je devrais la vérité à mes autres proches. Mais chaque chose en son temps. D'abord, la sécurité de mes enfants. Actuels, ou à venir. Celle de Rhaenys, ensuite. Puis, la mienne et celle d'Isla.


La belle évoque la suite. Et me coupe le souffle. C'est si facile, de dire avant d'y être confronté, qu'on peut marier sa belle, et ne pas être constamment avec son enfant.


Est-ce pourtant si différent de Rhaenys, d'Aeden, d'Athynéa ? Avec eux non plus, je ne peux pas souvent être. Et pourtant, je suis encore là, autant que je peux. Mais là, ça signifie beaucoup. Un mari, avec ses propres attentes, son amour propre, sa proximité avec cet enfant... Sans même parler de sa proximité avec Isla. Et le reste ? Je déglutis péniblement, durement secoué par la perspective de les voir, Isla et l'enfant, proche d'un autre homme.


Ca me tue.


Ai-je le choix ?


Ca me tue, pour de vrai.


Mon cœur bat vite, trop vite. Fort, trop fort.


Je sens le bout de mes doigts brûler. Ma main gauche qui tremble, comme après Buron. Je déglutis, encore. Un voile de sueur me trempe le front. Je ne veux pas être séparé d'elle.


Je ne veux pas perdre Rhaenys. Jamais.


Je ne veux pas être un étranger pour mes enfants. Et pourtant, ne le suis-je pas déjà ?


J'entends le rire dénué de joie de mon père, celui qui signifie « je le savais déjà, je te l'avais bien dit ».



| Laisse-moi du temps. Avec Rhaenys. On peut trouver une solution. |


C'est déjà pensé... Sans avoir trouvé ce qu'il me fallait. Et avec la culpabilité que la pensée n'ai fait que m'effleurer, mais quand même...


| Laisse-nous du temps. Je sais que nous n'en avons pas beaucoup. |


Je reporte ses mains à mes lèvres, les embrasse, sous ma barbe. Le sang me bat les tempes. Je me sens pris de vertiges, mais ne titube pas.


| Veux-tu te trouver une autre voie que moi, maintenant que tu es devant cette existence-là? |


Celle de la séductrice, de la putain de l'Empereur. Les on-dits seront sans pitié, même si nous trouvons une solution qui en apparence arrange tout le monde, il y aura forcément des rumeurs, si elles ne courent pas déjà.


| Veux-tu que je veille à ton confort, et son avenir... | Je baisse le regard vers son ventre. Le mien. Celui d'un avenir commun qui ne peut qu'exister en pointillés | Et que je vous laisse? |


Cela m'arracherait dix mètres d'entrailles.


Je veux pourtant le beurre et l'argent du beurre.


Je ne veux renoncer à rien.


Je prends les coups depuis vingt-six ans, maintenant. J'ai tué plus de gens et fais tuer bien plus encore, que tous les visages se diluent et se confondent dans mes cauchemars. Rhaenys m'apporte de la vie, et du bonheur. Est-ce excluant que j'en ai aussi, avec Isla?



| Comment faisiez-vous, à Peyredragon ? Du thé de lune, tout le temps ? Ca vous aurait détruit les entrailles. Alors, quand vous aviez de hautes dames enceintes d'hommes qui n'étaient pas les leurs, comment faisaient-elles ? Quel était le plan, si toi ou Rhaenys tombiez enceintes de l'un ou l'autre des frères? |


Je le souffle. Ici, je ne vois âme qui vive. Mais je me méfie, maintenant, c'est une question de vie et de mort.


Pour tous les trois.

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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyLun 23 Oct - 15:34


What binds us together

Torrisla (& le haricot)

Le destin pouvait parfois être aussi beau qu'il en était cruel. Beau car cet enfant était une bénédiction, dans un monde trop souvent malmené par les combats, la mort et la douleur. Il était porteur d'espoirs simples, d'une somptueuse promesse, comme si les engagements de l'Empire se personifiaent dans ce petit être. Isla voulait croire à cette vision. C'était une raison parfaite pour se battre, pour continuer, malgré les efforts incommensuraux à fournir, encore et toujours. Un témoin brûlant que les sacrifices peuvent finir par payer, avec un peu de chance, et qu'il ne faut jamais arrêter de se battre pour ses idéaux.

Mais cruel, tout autant, car ce bébé était l'incarnation exacte de tout ce qu'Isla voulait et ne pourrait jamais avoir. Une famille, unie, un époux, sur qui compter, à aimer, également. Une cohésion dans un ensemble parfait dans lequel elle se sentirait en pleine maîtrise, une équipe, somme toute, prête à affronter les divers défis de la vie. Torrhen ne serait jamais complètement à elle, tout comme elle ne pourrait jamais être complètement à lui, si elle venait à se marier. Ils devraient se partager, faire des sacrifices, encore. Elle devrait élever cet enfant avec cet époux, cet homme qui n'aurait jamais aucune prétention sur ce sang qui n'était pas le sien mais qui en aurait tous les droits. Et surtout, tolérer l'éloignement avec Torrhen, instaurer une respectueuse distance avec cet homme qui n'avait rien fait de mal à part tomber amoureux de la mauvaise personne. C'était couru d'avance, ils avaient bien du le savoir. Mais par les dieux, c'était douloureux.

Isla n'avait jamais cru au destin. C'était à elle, de choisir, à elle de prendre des décisions, à elle d'assumer. Elle n'avait pas besoin qu'on le lui rappelle. Les mots de Torrhen au sujet de Rhaenys en étaient le parfait témoin : l'heure des explications était venu. Et cela risquait de tout faire tomber par terre pour de bon. Isla voulait croire que l'impératrice comprendrait. Après tout, il était un temps pas si lointain ou elles se disaient tout. Leurs craintes, leurs rêves, leurs aspirations... Les derniers mois avaient été à l'encontre de cette profonde amitié, l'entamant de part et d'autre sans ménagement. Rhaenys avait changé. Mais Isla aussi. Pourtant, ses rêves de famille en étaient sortis plus forts encore, plus tentants. Là où Rhaenys s'était refermée sur elle-même, Isla s'était ouverte de nouveau, après les violences de son mariage, toucher après toucher, baiser après baiser. Et si cette fois, elle avait accompli le chemin seule, elle avait retrouvé foi en ce qui la caractérisait plus que tout le reste : l'amour.

Cet enfant en était la concrétisation ultime. Et la raison principale pour laquelle elle le protègerait contre toutes menaces, externes... ou internes.

Son incitation à se calmer avec son "shhh" sembla fonctionner un temps et elle se tut. Son discours sur Rhaenys la toucha, ranimant des sentiments qu'elle avait pourtant tenté d'enfouir, pour se protéger. Elle soupira enfin, lâchant du lest sur certains points qu'elle sentait importants pour lui :

« Il n'est pas question de nier la responsabilité de qui que ce soit. Je sais où est la nôtre. Il n'est pas question de lui mentir, non plus. Et même si je ne suis pas convaincue que ce soit la meilleure approche, je comprends ta position. Très bien, nous irons lui parler ensemble. »

Ensemble. Ce mot qui désormais renfermait plus que leur simple couple. C'était excitant, et terrifiant en même temps. Les dernières discussions à plusieurs avec Rhaenys avaient été un douloureux fiasco. Un tourbillon d'horreur et d'attaques. La rancoeur de l'impératrice envers Isla était de plus en plus vivace, malgré le temps qui passait, amenant l'insulaire à se demander si elles pourraient un jour surmonter son départ marital. Ou même si elle le devraient.

Peut-être que certaines histoires étaient faites pour prendre fin, finalement.

Torrhen était tout ce qu'elle aurait pu espérer, cependant. Calme, doux. Déterminé à prendre le contrôle. Protecteur, envers elle et cet enfant. Il ne se laissait pas déstabiliser, ou en tout cas, il ne le montrait que peu, même si Isla pouvait parfois saisir l'émotion dans sa voix, ou le tremblement d'une main. Cela la rassurait, d'une certaine façon, de voir qu'il ne se dérobait pas et qu'il était prêt à affronter les conséquences de leurs actes, certes passionnels, mais imprudents, également. Et elle tentait d'être à la hauteur de cet homme qu'elle aimait de tout son coeur. Pourtant, chasser les difficultés de son esprit ne semblait pas vraiment fonctionner. Pas plus que lorsqu'on qualifiait sa grossesse de problème auquel il faudrait trouver une "solution".

La conseillère comprenait les termes, elle savait pourquoi il les avait choisi. Mais les entendre ne faisait qu'accentuer la culpabilité qu'elle tentait de ne pas ressentir, face à Rhaenys. Bon sang, la flamboyante dragonne était dans leurs esprits, à chaque seconde. Cet enfant à naître nécessitait-il une solution, un plan d'actions millimétré pour qu'il ne cause pas le moindre souci ? Etait-ce un problème à résoudre, un imprévu, voire un embarras ? Isla secoua la tête, sentant le désarroi accaparer l'Empereur, tandis qu'il ramenait ses mains à ses lèvres. Son souffle chaud la fit frissonner. Son regard sur son ventre la fit déglutir. Ses mots la firent pâlir.

Une autre voie. Qu'il les laisse en les protégeant, de loin. Isla savait qu'elle devait dire oui. Le chemin serait tout tracé, avec cette option. C'était même celle qu'elle avait proposé.

« Non, je ne le veux pas. »

Mais elle lui devait l'honnêteté, et tout le reste. Tout était déjà compliqué, avant la révélation de cette grossesse. Cela le resterait, encore. Mais lui mentir, elle ne le pouvait et ne le voulait pas. Ni à lui, ni à Rhaenys, d'ailleurs.

« Il n'y a aucun confort, sans toi. Pas plus que d'avenir. »

Valait-il mieux qu'il soit là, quitte à ce que cela complique tout ? Et lui, que voulait-il, finalement ? Elle serra sa main dans la sienne.

« Mais nous devrons faire des choix. Tu le sais tout aussi bien que moi. Je n'ai pas envie de me marier, ça aussi tu le sais. Mais ai-je seulement le luxe de pouvoir choisir ? »

A force de ne rien vouloir laisser partir, on finissait par tout perdre.

« Tu es ce que je désire le plus, Torrhen. Et tu es aussi exactement ce que je ne pourrai jamais avoir. J'étais prête à tolérer ça. A m'en contenter, même, pourvu que cela n'engage que moi. Mais ce n'est plus le cas. Nous sommes trois, maintenant. »

Elle esquissa un sourire à cette formulation, étrange entre ses lèvres, mais criante de vérité.

« Je ne veux pas laisser mon avenir et celui de cet enfant entre les mains de Rhaenys seule. Quand nous irons la voir, nous devrons avoir des propositions, pour que tout fonctionne. Des idées, sur la façon de procéder. Et des limites, que l'on ne veut pas dépasser. »

En plus d'une bonne palanquée d'excuses. Non, pas d'excuses. Enfin, pas sur tout. Ils n'avaient jamais voulu la blesser, ou lui faire croire que sa promesse ne valait rien à leurs yeux, surtout quant ils s'étaient employés à la respecter, malgré tout. Cela nécessitait des excuses. Pas le reste.

Pas cet amour imprévu qui la faisait vibrer encore et dont le fruit très concret grandissait, bien au chaud dans son ventre. Cet amour que l'impératrice elle-même avait approuvé, au début. Mais tout cela mettait Torrhen dans une situation inconfortable. Un jeu d'équilibre auquel il était plutôt bon jusqu'ici, compte tenu des circonstances. Il avait à la fois le meilleur rôle, et le plus terrible.

Isla replongea dans ses souvenirs, à ses questions sur leur jeunesse, à Peyredragon. Qu'il en prenne l'exemple, alors qu'il avait toujours été méfiant, au mieux, horrifié, au pire, des moeurs qui pouvaient régner à la cour Targaryen voulait tout dire. Etait-il prêt à en prendre l'exemple pour la situation actuelle ? Cela en disait long, sur son désespoir... ou sur sa volonté de trouver une voie. Isla fronça les sourcils, plongeant ensuite son regard dans le sien.

« Je ne crois pas que cela se soit déjà produit. Tout était assez contrôlé, en fait. Les efforts étaient principalement mis sur la prévention, pour éviter de se retrouver dans cette situation : thé de lune, surveillance, retrait, ... Chacun et chacune était responsable de ses actions. En cas de faute, je ne pense pas qu'une grossesse serait arrivée à son terme... »

Lui dit-elle, la voix s'éteignant vers la fin. Aegon gérait le cercle restreint de ses intimités d'une main de fer, à l'époque. Il n'aurait sans doute jamais toléré une grossesse, et aurait pris les mesures nécessaires pour s'assurer qu'aucun bâtard ne voie le jour. Ce qui ne les aidait pas vraiment, dans leur situation. Rhaenys aurait-elle plus d'informations ? Après tout, elle était très proche de son frère. Bien plus que la Chelsted, en tout cas.

Isla l'observa, tentant de sonder son âme en plus de ses sentiments. Elle passa ses mains dans son dos et se reposa une seconde, la joue contre son torse. Elle pouvait entendre son coeur battre. Un rythme apaisant auquel elle était habituée, avec le temps. Une mélodie d'appartenance, un foyer réconfortant. Elle le serra fort, puis s'éloigna un peu, juste assez pour relever le regard vers lui :

« Assez parlé de moi. Que veux-tu, toi ? »

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Je suis déjà face à l'un des problèmes les plus épineux qui soient. Alors que ce moment ne devrait être qu'un interlude de bonheur partagé avec une femme que j'aime. Ce moment devrait être parfait, comme ceux du même genre que j'avais déjà pu connaître par le passé. Qu'ils sont précieux, au regard de toute l'horreur et l'adversité qui sont partie intégrante de nos existences. Je sais bien que c'est la situation dans laquelle je mets Isla -et mon propre mariage- qui est la cause des limites et des bornes mises à notre bonheur dans ce moment. Et que j'en suis éminemment responsable. D'un autre côté il est assez clair à mes yeux que si je suis le fautif de la situation, par mes amours et mes largesses des plus frivoles, je suis aussi le principal responsable de tout ce qui pourrait être amélioré dans notre existence, et dans notre histoire.


Je décide de laisser Isla libre de ses choix concernant sa manière d'aborder Rhaenys. Elle sait sans doute mieux que moi et elle aura à cœur de trouver tous les meilleurs arguments pour convaincre son amie, ma femme, que la situation ne la met pas en danger. Ni elle, ni nos premiers enfants.


C'est une chose si fragile, l'amour. Que l'on pense toujours aussi absolu et intangible que le roc, et qui pourtant tremble à chaque coup de semonce enduré. Je sais bien que trouver des solutions nous égratignera tous. Mais c'est un impératif rendu nécessaire par les circonstances. Nous ne pouvons tout simplement pas décider de poursuivre comme ça ad nauseam. Il faut que l'on avance, ensemble, et de façon plus sereine et pérenne. Je suis en train de trouver un plan pour que ma maîtresse, qui semble-t-il porte mon enfant, puisse continuer de vivre dans mon cercle proche. Pour que je puisse l'aimer toujours plus fort, et toujours plus longtemps.


Mais je ne peux pas accepter sa solution. Telle qu'elle est présentée. Elle fait la part belle à l'amour, c'est certain. Et à la libre expression de notre plaisir, de nos désirs les plus intimes. C'est tentant, d'un côté. De pouvoir vivre avec elle au grand jour et lui donner droits et reconnaissance semblable à ce qu'a Rhaenys, sans toutefois les mettre en concurrence. Je comprends l'idée qui sous tend sa proposition. Mais je ne l'accepte pas. Je suis qu'en tant qu'Empereur jugé comme hérétique, j'ai déjà mis de nombreuses fois mes gens en danger.


J'ai un sourire pour la jeune femme.



| Rien n'est interdit ou autorisé sans loi explicite, hm ? Cela ferait bien votre affaire, conseillère Chelsted. |


Je la serre, à nouveau. Caresse son dos, descends par dessus sa robe sur ses fesses. Embrasse son front et l'une de ses paupières de baisers plus tendres, mais déjà presque affamé. La tentation est forte comme toujours, car cette femme la porte en son sein et s'en drape comme d'une seconde nature. J'entends ses arguments. Et leur raisoncompte tenu des circonstances. Mais je ne peux pas y agréer, ici et maintenant. Pas comme ça.


| Je ne peux pas gouverner qu'avec mon cœur. Je dois le faire aussi avec ma tête. Théoriquement tu as raison. Et j'ai le pouvoir de tout faire. Mais les choses doivent paraître justes. C'est ce que j'ai toujours défendu et ça ne serait pas compris par les peuples et gens d'importance qui me suivent, si je venais à contredire ma propre façon de faire. Je n'ai pas le choix que de me montrer cohérent avec tout ce que j'ai fait jusque là. Ca veut dire que pour proposer cela... Il me faut l'accord de Rhaenys. Et aussi, des cas de jurisprudence issus du passé. |


Je sais qu'elle n'en trouvera pas du côté du Nord ; ou alors seulement dans les territoires les plus sauvages du nord-est ou de Skagos. Je ne sais pas, en vérité. Par le passé, je sais que les guerres les plus coûteuses ont induit l'impératif de combler la solitude des veuves et des femmes bonnes à marier, désireuses de l'être. Une surpopulation féminine précipitée par les bains de sang auxquels les hommes étaient confrontés... Et jusqu'en territoire Omble, j'avais déjà rencontré des hommes qui avaient pris plusieurs épouses. Mais est-ce que c'était souhaitable, même si justifié par la démographie et les autres courants de la nécessité de la perpétuation des lignées, du renforcement des rangs des colonies les plus isolées ? Je ne sais pas.


Je ne sais pas grand chose en vérité, sur ce sujet.


Quelque part, il valait mieux que ce soit Isla qu'une autre qui porte mon enfant. Elle a les outils pour trouver des solutions légales et juridiques, d'aller fouiller l'Histoire pour nous aider à décanter tout cela. Pourtant, je la sens se tendre ; la vois perceptiblement se raidir.


La belle m'explique que je dois savoir quelque chose. Sur Orys. Je ne sais pas encore que je sais déjà que rien qu'à son air c'est forcément quelque chose de grave. Déjà, elle le dédouane à demi-mots des circonstances de ce qu'il a dit, forcément très dur au regard des précautions que la beauté prend...


Isla le lâche, alors.


Je la regarde, yeux noirs, fixés, furibonds. Visage parfaitement fermé. Ton glacial, instantanément changé.



| Ah, il a dit ça. |


Le ton n'est pas cynique, et aurait pu être venimeux, mais non. Il est froid comme la mort.


| C'est effectivement très sérieux ; on ne peut pas prendre de telles menaces à la légère, même venant d'un imbécile qui porte fièrement son cœur et ses valeurs en bandoulière. |


Quand cet homme avait pourtant tourné le dos à Peyredragon et sa sœur suffisamment longtemps pour avaler quelques couleuvres dorniennes avec son intrigante de femme. Je lui prends ses deux mains, à Isla. Les passe de chaque côté de mon buste, l'enlace, passe l'une de mes mains sur sa nuque et les longs cheveux qui échappent à ses coiffures peyredragoniennes les plus élaborées.


| Il ne t'arrivera rien. Ni à toi, ni à la vie que tu portes. J'en fais le serment. |


Je lui prends le visage entre les mains. L'embrasse, d'un baiser à peine plus appuyé qu'une caresse.


| Personne, je dis bien personne, ne te fera de mal. Tu me fais l'honneur et le bonheur de donner de la vie. Et de tout me vouer, à moi, malgré mon mariage, ma position et le reste. Je te protégerais de tout, et personne ne fera de mal à notre enfant. Je te le promets. |


Et il va falloir que je le prouve, en prenant toutes les dispositions possibles. Je l'embrasse, encore. De façon plus appuyée.


| Je t'aime, Isla. Que nous mettions le temps de trouver une solution pour préserver nos personnes, réputations et surtout notre histoire, c'est une chose. Mais je ne transigerais pas sur ta sécurité ni celle de notre enfant. |


Je la serre, encore, l'accueille au creux de mon cou, contre mon torse.


| Je te le promets. |


Baratheon ne perd rien pour attendre. Qu'il attente à la vie de cet enfant et je le crucifie moi-même; il ne pourra pas se cacher derrière sa soeur, cette fois.
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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyLun 13 Nov - 19:23


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Isla l'écouta répondre, d'un ton calme mais déterminé néanmoins, sur les solutions envisagées et plus particulièrement celle qu'elle venait tout juste de proposer. Ce n'était même pas un pas en avant, c'en était dix, à faire d'un seul bond, pieds joints et mains liées. Il lui sourit gentiment, appelant le sien en retour, la câlinant doucement tout en expliquant sa position. L'insulaire n'en fut pas vraiment surprise, à vrai dire. Elle le connaissait suffisamment bien pour savoir ce qui l'animait, et ses ouvertures à leur histoire étaient bien réelles, mais encore pleines de défi pour qu'il les puisse les assumer totalement. Elle l'entendait, et ne lui en voulait pas. D'autre part, au-delà même de ses mœurs à lui, celles de l'Empire, et le regard de milliers d'impériaux étaient posés sur lui et sur l'impératrice. Ce qu'il confirma après l'étreinte et les baisers ne fit que parachever ce qu'elle avait déjà compris. C'était donc un non, également pour cette solution-là. L'inconfort de Torrhen et la précarité de son règne était trop importants pour n'être considérés qu'avec légèreté.

Les options commençaient à leur manquer, somme toute, et si toute manœuvre juridique lui était inenvisageable pour pérenniser leur histoire et ses fruits, alors il faudrait réfléchir de façon plus pragmatique. Torrhen avait demandé du temps, pour identifier les bons profils, pour un mariage. Le temps aussi, s'écoulait à mesure qu'ils parlaient. Et plus ces précieuses secondes passaient, moins Isla se sentait rassurée quant à la marche à suivre. Et elle sentait la culpabilité, également, de considérer cet enfant comme un obstacle à quelque chose, ou à un problème devant être solutionné. Elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix, mais cela ne rendait pas la chose plus facilement acceptable pour autant.

« Je le sais, Torrhen. »

Simple aveu de leur impuissance à tous les deux, à ne pouvoir faire le choix qu'ils souhaiteraient, et de leur déception, à devoir faire le choix qu'ils devraient. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, même si elle n'était pas d'accord avec tous ces arguments. Elle aurait pu lui rétorquer qu'avant même de penser aux anciens peuples, il devait penser à ce nouveau peuple qu'il voulait diriger, uni sous une seule bannière. Les attaches du passé étaient puissantes, elle le savait. Mais les fondations d'un nouvel empire l'étaient tout autant. Pour autant, elle se fiait à sa vision, et se rangerait de son côté s'il était convaincu que plus de mal que de bien ressortirait de ce type de décisions. Elle n'était pas idiote, et comprenait que le timing était mauvais et pouvait laisser penser à une utilisation de son pouvoir pour s'octroyer des droits et les rendre accessibles pour les légitimer. Ce que c'était un petit peu d'ailleurs, sans doute.

Chaque chose en son temps, mais le plus urgent d'abord.

Lorsqu'elle lui annonça la vérité sur Orys et ses propos, elle le vit changer d'attitude. Ou plutôt, elle ne le vit pas changer mais se figer, totalement. Elle n'était en rien responsable des propos tenus par le prince régent, ni de leur portée. Et attiser la colère de Torrhen envers lui était la dernière chose qu'elle souhaitait faire. Mais garder ce secret était en totale contradiction avec ces vœux d'éternité et d'amour qu'ils se donnaient avec l'Empereur. Orys était un adulte, responsable de ses choix, de ses mots et de ses actes. Isla ne pouvait que condamner ce qu'il avait menacé ouvertement. Jamais elle n'aurait toléré que ce nuage noir ne vole au dessus d'elle, ou de son enfant à naître. Il avait fait son choix, en cette journée pluvieuse et venteuse, près du quai, tandis qu'ils étaient tous deux transis de froid. Maintenant, il devrait assumer.

Possessif, Torrhen l'approcha de lui, lui vouant une protection et un amour infinis, dont elle aurait bien besoin dans les semaines qui arrivaient. Contre lui, elle souffla, les yeux fermés, bercée uniquement par les battements de son cœur et le bruit du vent. Ces mots-là l'apaisaient, montrant qu'une partie d'elle devait bien croire à la menace du Baratheon, finalement. Tandis qu'il la regardait après avoir pris son visage entre ses mains, son baiser la laissa le souffle court, désireuse d'un nouveau contact. Ils étaient doux, ces baisers. Suffisamment pour qu'elle en oublie presque tout le reste. Elle sourit plus largement à ses promesses et ses mots, véritable fanal symbolique de leur histoire et de leur futur. Isla l'embrassa à son tour, l'attirant à elle, avant de se blottir, respirant profondément son odeur.

« Je ne doute pas de toi, Torrhen. Je sais que tu nous protègeras, quoi qu'il arrive. J'aurais simplement préféré que nous puissions partager cette bonne nouvelle avec nos proches... Comme cela devrait se faire, normalement. Et déjà, les obstacles se dressent devant nous. »

Des obstacles à eux, à leur bonheur. Rien de normal dans leur situation pourtant. Et Isla y aspirait-elle vraiment ? Pas sûr. En temps "normal" elle n'aurait pas cédé aux impulsions sensuelles qui la dévoraient de l'intérieur. En temps "normal", rien de tout cela ne se serait produit. Torrhen n'aurait profité que de la compagnie de Rhaenys, jusqu'à la fin de ses jours. Auraient-ils été plus heureux ainsi ? Isla restait persuadée qu'ils réussiraient à trouver un chemin l'un vers l'autre, malgré les blessures. Ils se seraient retrouvés, c'était sûr. Et peut-être que ce qu'ils vivaient là, Torrhen l'aurait vécu avec elle.

« Enfin, qu'est-ce que la normalité, quand le seul quotidien dont on se souvienne est celui de la guerre et de la souffrance ? »

Isla redressa ses yeux vers lui, reconnaissante.

« Sauf nos moments, à nous. Sans eux, je ne serais pas cette Isla que tu vois devant toi. Cet enfant c'est... Notre enfant. Je ne réalise même pas vraiment encore, je crois, mais je la sens au plus profond de moi, cette joie. J'en suis vraiment ravie, tu sais. »

Elle voulut rajouter "malgré tout", mais se retint. Pas de points négatifs, cette fois. Simplement du bonheur, de la légèreté apportée par une bonne nouvelle et le réconfort de ses bras. Ce que cela aurait du être, depuis le début. Ce qu'ils partageaient était spécial, unique, même. Si les autres ne pouvaient pas le voir de cette façon, alors tant pis pour eux. Cela ne l'empêcherai pas d'en profiter, à sa façon. Et à ses côtés, à lui.

« On trouvera un moyen pour que tout se passe bien, j'ai confiance. Il n'y a rien qui puisse résister à la vision de l'Empereur des Royaumes Fédérés et la détermination de sa conseillère. »

Lui dit-elle avec un sourire espiègle, se jetant volontairement des fleurs. A son tour de le rassurer. Ensemble, ils pouvaient tout accomplir.

« J'espère que Rhaenys saura trouver de la joie dans cette nouvelle, elle-aussi. Celle que j'ai connue jadis aurait pu. »

Sauf peut-être ça.

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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyDim 10 Déc - 21:30



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Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted

Accalmie, Terres de l'Orage Fédéré, MOIS 7 SEMAINE 2 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTESs
Je le promets. Avec tout ce que ça implique. Ni Orys ni personne ne feront du mal à Isla ou à notre enfant. Ils n'ont pas à payer pour mes errements, pour les fruits d'un amour défendu que j'ai eu la faiblesse et l'inclinaison de nourrir et de développer. Bien sûr qu'Isla aussi est responsable de la situation ; ce n'est pas comme si nous n'avions cédé qu'une fois à l'impulsion... On ne les comptera plus, ces moments. Quelques semaines à peine à cette intensité, sur quelques mois tout juste d'Histoire commune. Rien de terrible, au regard d'une vie. Et c'est pourtant tellement structurant de ce qu'est notre existence, pour le moment. Quelque chose de si beau qui n'en sera pourtant qu'autant réprouvé, et qui brillera par son intensité autant que par sa difficulté. Quoiqu'il arrive maintenant, la fatalité de mon règne et de ses conséquences ne tardera pas à nous retomber dessus.


Notre relation avec Orys est détruite, celle avec Rhaenys également. Etre deux sans être mariés n'a au fond aucun sens, du fait de ma position. Quoiqu'il arrive, Isla souffrira. Ce qui rend son sacrifice par amour aussi beau, mais je ne doute pas qu'il soit vain. Et de ces œuvres partagées ressortira peut être, si les dieux le veulent, un enfant. Ce que j'ai voulu, souhaité même. Envisagé, en tout cas, plus que volontairement provoqué. J'aurais imaginé avoir plus de temps. Aplanir les choses avec Rhaenys, peut être même avec son prince bâtard de frère, en tout cas, prendre le temps comme à mon habitude de planifier, de maîtriser, de faire en sorte à ce que tout se passe relativement bien, en tout cas que je garde le contrôle des choses.


C'est illusoire que de vouloir ça. Je le sais bien. Mais je suis sincère.


Je préfère encore mourir que de perdre un autre enfant, ou qu'Isla paie le prix des sentiments qu'elle aura nourris pour moi. Nous sommes si différents. Et elle n'a pas comme Rhaenys la fibre guerrière, la connaissance de ce qu'est l'émulation du combat côte à côte, pour excuser son inclinaison ; à la guerre se forgent des liens qui ne se jouent pas ailleurs. Isla est pourtant tombée amoureuse de moi. Malgré la différence d'âge -je peux être son père si je l'avais eue jeune-, de nature, de culture, de tout. Elle m'aime, moi. Une Belle pour une Bête. C'est beau. Et ça n'aurait pas dû exister, mais ça existe quand même. Alors, c'est précieux. Et tant pis pour le monde, alors. Nous souffrirons. C'est ce qu'elle a choisi, et moi de mon côté, une fois la profondeur des sentiments et engagements partagée.


Et on veut nous retirer ça. Même si ça ne peut durer. Même si le monde s'affairera à nous séparer.


On veut déjà tuer cet enfant. Parce qu'il est le nôtre, le mien.


Je suis fatigué. Et la vilaine destinée, que je ressens depuis l'expédition contre le Val, me taraude à nouveau. A chaque étape de nouveaux coups du sort. Les nouveaux pires que les précédents. Maintenant, je vais redevenir papa.


Si elle va au bout. Si on la laisse vivre, pour seul malheur que d'avoir eu à m'aimer. Moi, l'Empereur. Le général et Roi du Nord, qui aura fait crucifier son content de barbares et de fanatiques, qui aurait libéré et mis à genou en égales mesures. Qu'on révère, et qu'on hait. Comme on révérera et on haïra mes fils et mes filles. Ils seront tous marqués du sceau de mon engeance, et de mon héritage, et seront tous des cibles pour le seul tort que de partager une branche de généalogie avec moi. Tout cela n'est que folie. Et ce jeune tendron de femme, si vulnérable et si douce, qui se love contre moi en croyant tous les mots qui passent ma bouche, tous ces serments de protection, alors que je n'ai jamais su protéger Rhaenys en ayant formulé les mêmes paroles.


Mon cœur se dégonfle. Je me raidis, contre elle.


Elle a raison, Isla. La guerre, et la souffrance. Je suis maudit ; je le sais depuis longtemps. Pour ce que j'ai fait et caché, et pour ce que j'ai tu quand j'aurais dû parler. Tout ce que je touche grandit un temps, et puis fini par mourir. Avant moi. Moi, je reste. Et Isla qui est là. Si chaude, si douce, si vivante. Je souffle, soupire longuement en laissant mes poumons se dégonfler contre elle, l'éreintant toujours d'une longue étreinte. Elle camoufle mon trouble, même si ce n'est pas volontaire. Troublé, je le suis sans doute de naissance.


Tu es faible, fils. Ils meurent tous mais pas parce que tu es maudit, parce que tu es faible, et inconséquent. Parce que tu laisses payer les autres le coût que tu devrais toi-même honorer.


Isla y croit. Comme moi, juste avant.


Maintenant...


Maintenant je vois Isla, esseulée, devant une Rhaenys qui trône seule et Orys qui se tient dans son ombre, avec au côté l'éclat de l'acier, et l'enfant qui sera inévitablement perçu comme une menace. Malgré la bonne santé de ses aînés. Malgré la constitution. Malgré tout ce que je mettrais en place. La lame, ou un coussin, ou autre chose.


Il a dit qu'il tuerait l'enfant. Je serre Isla un brin plus fort. Je dois la protéger ; elle n'est pas Rhaenys. Elle n'a pas de dragon, elle n'a pas d'époux. Elle n'a que le père de cet enfant qui doit naître, déjà marié à une autre, déjà engagé ailleurs, qui mise sa vie sur le fil du rasoir une fois de plus, jusque la fois de trop.


Si demain je meurs, quelqu'un la tuera.


Rhaenys la protégerait ?


Autrefois, j'aurais dit oui, sans hésiter. Et maintenant ?


Maintenant Isla porte mon enfant. Je ne le mets même pas au conditionnel. Vu ce que risque la jeunesse, jamais elle ne m'aurait menti. Soit je place ma foi en elle, et en Rhaenys, en ce qu'elles ont jadis partagé, soit je fais un choix de renoncement ; celui que non, l'amour n'est pas plus fort que tout.


Je sais déjà au fond de moi la réponse.



| Non. Elle ne sera pas heureuse. En toute honnêteté, je ne sais pas si elle peut l'être à nouveau un jour. C'est ma faute, et ce n'est pas m'apitoyer que de le reconnaître. Je l'ai traitée n'importe comment. Comme un soldat. Comme la pièce maîtresse de ma partie de cyvosse ; le Dragon, évidemment. Je l'ai traitée comme ça. Comme une pièce. Maintenant, c'est comme ça qu'elle se voit. Elle ne peut pas se réjouir, parce que je lui ai demandé de se battre comme moi je l'aurais fait. Sans sentiments, devenir monstre de devoir, et tout encaisser sans changer. |


Je désserre Isla, mais ne lâche pas ses mains. Je la regarde de mes grands yeux sombres.


| Mais elle ne te fera pas de mal. Si tu es enceinte, tu portes un fragment de moi. Ce sera précieux, pour elle. Et peut-être aussi maudit. Peut-être qu'elle ne parviendra jamais à le surmonter, à cause de ce moment si particulier pour elle, pour elle et moi, et qu'elle pense que je ne l'aime plus de trop t'aimer toi. |


Je détourne le regard, et baisse les yeux.


| Je vous ai mises dans de sales draps. L'une comme l'autre. A cause de moi, tu n'as plus d'avenir. Je suis désolé, Isla, que cette bénédiction te coûte autant, à toi. |


Je souffle, contre son front que j'embrasse.


| Je n'ai pas besoin d'Orys, ici. Je vais l'éloigner, le temps de voir ce que l'on peut faire. Le temps de jauger s'il devient une menace, pour toi, et pour l'enfant. Le temps de trouver où te mettre à l'abri. Tu deviens plus que jamais une cible pour nos ennemis. Ils ont essayé de tuer la Dragonne, quitte à laisser ses bêtes seules dans la nature, sachant que je me devrais de les pourchasser jusqu'aux enfers. Ils n'hésiteront pas pour toi. Moins encore maintenant que j'ai fait de toi une cible privilégiée. Nous allons devoir trouver un lieu, une histoire, des protecteurs, tout. |


Mon visage se crispe, de douleur et de regrets ; pas de l'avoir aimée,e t de l'aimer encore. Mais de n'avoir pas pensé à elle avant de penser à moi, à nous.


| Je dois aller là-bas, bientôt. |


je désigne la plaine et la trouée vers les masses sombres qu'on devine, sous la vague lumière de la lune, comme étant des forêts.


| Je dois aller me battre contre le Bief, et le repousser. Je ne peux pas le faire si tu n'es pas en sécurité. Je dois le faire avec l'espoir de te revoir. De le voir lui, ou elle. J'ai déjà perdu un enfant. Je ne veux pas en perdre d'autres, jamais. |
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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptySam 23 Déc - 9:33


What binds us together

Torrisla (& le haricot)

Les jours passés à broyer du noir lui paraissaient s'enchaîner, depuis tout ce temps. Elle en perdait parfois le compte, même si les courriers à lire et à écrire lui permettaient de garder trace du temps qui passait. A force de dire que la situation était difficile, on finissait par s'en convaincre et même au-delà, ne voir plus que cela. Pourtant, cette découverte de grossesse, si elle apportait son lot évident d'insécurités et de doutes, avait balayé les ténèbres pour poser à leur place une lueur. Quelque chose qu'Isla ne parvenait pas à identifier, mais elle y pensait sans cesse. Une vision, peut-être, d'un futur plus simple. Curieuse ironie, finalement, quand on avait que cet enfant ne simplifierait absolument rien dans leur quotidien à tous les deux. Un brasier, une raison de continuer, sans doute. Quelque chose de plus fort qu'eux deux, une entité à protéger, à chérir, alors même qu'elle n'existait pas encore vraiment. Isla y croyait, et si elle était venue partager cela avec Torrhen, ce n'était pas pour l'accabler plus encore. Elle savait, le prix à payer. Elle voyait, le poids du devoir sur ses épaules, toujours aussi fortes malgré les assauts répétés, les déceptions, les déconvenues et les blessures. Elle ne voulait rien de tout cela. Rien à part cet enfant qui grandissait en elle et qui n'avait aucune idée du monde dans lequel il allait mettre les pieds.

Et pourtant, voilà qu'ils y étaient confrontés. Leurs choix les avaient conduits ici, presque aussi littéralement que métaphoriquement. Le pire était qu'elle ne regrettait rien. Lui s'excusait, sans cesse, de la priver d'un futur dont elle ne voulait pas, de choix qu'elle ne voulait pas avoir à faire. Il s'en voulait, de lui avoir pris toute liberté. Isla avait beau lui répéter le fond de sa pensée, ce postulat revenait sans cesse : il était le méchant, le maudit, et elle était la victime de cet amour incandescent, lui vouant corps et âme à l'infini, jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. Etait-ce ce qu'elle était en train de faire ? Elle avait parfois tendance à perdre la tête, quand il s'agissait d'amour. Pourtant cet enfant était tout sauf une lubie passagère, ou l'inconscience de la jeunesse de leur lien. C'était une certitude, fermement ancrée dans ses tripes. Au-delà d'une lueur, c'était maintenant une flamme, une vraie lumière dans cet océan de ténèbres. Un garde-fou contre la cécité face à l'avenir, le renoncement face aux dangers. Quelque chose pour lequel il fallait se battre. Comment expliquer autrement son calme face aux constats crus de l'Empereur qui auraient pu - et du - causer la panique ?

Tout ce qu'il disait était vrai. Tout ce qu'ils faisaient était fou. Sans même parler de leurs différences de statut ou des qu'en dira-t-on. Quel avenir y avait-il pour un enfant issu d'une relation d'adultère qui entrait dans ce monde qui n'avait à offrir que souffrance et brutalité ? Ce constat amer du chef de guerre s'opposait avec fracas à la nature idéaliste d'Isla, souvent mise à l'épreuve ces derniers temps. Tenter de le rassurer était vain. Elle reconnaissait ses traits, creusés, fatigués, qui se faisaient bien souvent les hérauts de son débat intérieur, de la déferlante d'invectives qu'il s'envoyait à lui-même. Pourtant il avait raison sur plein de points, à commencer par Rhaenys. Et Isla ne parvenait pas à l'entendre, comme si cette grossesse serait le ciment qui réussirait à les rapprocher tous, là où toutes les autres marques de patience et d'amour avaient échoué. Le rassurer était futile, mais elle ne voulait pas se laisser happer par son écrasante tristesse. L'insulaire avait des choses à dire, elle-aussi, des rêves à porter haut et fort, malgré ça. Malgré tout le reste.

« On doit garder espoir, Torrhen. Le monde est cruel, oui. On ne nous fera pas de cadeau. Mais il y a du beau, à préserver. Il y a des combats à mener pour lui donner du sens. Il faut y croire. Moi, j'y crois. »

Le reste de la conversation prenait une tournure bien sombre pourtant, qui venait se heurter à ses idéaux qu'elle tentait de faire persister à la surface. Mais, malmenés par les vagues de désespoir et les relents de fatalité qu'il poussait dans sa direction, elle peinait. Il serait si facile de baisser les bras, de s'avouer vaincu, et de se donner en pâture à leurs ennemis, bien trop nombreux et trop hargneux. Il l'avait rappelé juste à l'instant ; ils ne s'arrêteraient devant rien. Ils avaient tenté de tuer Rhaenys, tenté de tuer Torrhen, de nombreuses fois, et leurs enfants. Elle ne ferait pas exception à la règle.

Les regrets du Vieux-Loup concernant Rhaenys lui fendirent le coeur, mais elle ne dit rien. Elle avait déjà défendu Rhaenys face à Torrhen. Et elle avait déjà défendu Torrhen, face à Rhaenys. Leur relation était la leur, et elle s'était parfois immiscée dedans, involontairement. Ces échanges leur appartenaient, d'autant plus qu'ils étaient ensemble bien avant qu'Isla ne fasse irruption. Même si, en totale objectivité, Isla avait été aux côtés de Rhaenys bien avant lui. Tout était bien différent aujourd'hui. Et Isla avait son propre combat à mener, à présent.

« On fera ce qu'il faut. Je ferai ce qu'il faut. Tu l'as dit, nous devons inclure Rhaenys dans cette conversation. Alors faisons-le. C'est à nous de contrôler nos exigences. N'espérons rien de plus de sa part que son aide pour consolider nos prochains mouvements. Et si ce n'est son aide, alors son inaction. »

Qu'elle ne fasse rien si elle ne pouvait pas aider. Un mot de sa part, et tout serait terminé. Isla ne réagit pas, concernant Orys. Le sujet était hors de sa portée, à présent, confié à son premier et seul protecteur. Elle lui faisait confiance, et mesurait néanmoins la prudence dans ses propos. Surveiller, avant d'agir. Réfléchir et jauger, avant d'abîmer ce qui leur restait. Des précautions qu'elle n'avait finalement pas vraiment pris, en lui confiant la menace faite par le Baratheon, montrant une nouvelle fois la crainte qu'elle avait de l'affronter.

Isla aurait pu lui dire, qu'elle c'était à elle d'être désolée de le placer dans cette situation délicate. A aucun moment elle ne s'était sentie forcée de quoi que ce soit. Elle avait tout fait en pleine connaissance de cause. Maintenant, il fallait assumer ses choix et vive avec. Et c'était sans doute plus facile pour elle, qui n'avait rien à perdre, que pour lui. Son baiser sur son front l'embrasa tout autant qu'il la glaça sur place, par l'annonce du drame qu'il charriait.

« Si je t'ai donné mon âme, c'est volontairement. Parce que je t'aime. Et je te l'ai dit, souviens-toi : quand j'aime, j'aime entièrement. Je ne sais pas faire autrement. Tes excuses ne sont pas nécessaires. »

Aimer entièrement. Prendre le tout, le bon comme le mauvais. Ne pas faire la fine bouche dans le tri de ce qu'il fallait garder selon la situation, la convenance, la bienséance. Aimer totalement. Dans l'adversité comme dans la plénitude. Dans la facilité comme dans les épreuves. Dans la sécurité comme dans le danger. De ses mains, elle caressa doucement les siennes, jouant tendrement avec ses doigts tout en essayant de capter à nouveau son regard.

« Je n'ai pas à devenir une cible : on construira une histoire à laquelle on devra croire plus que quiconque. »

La jeune femme serra la mâchoire. Un mensonge, une duperie aux implications terribles et un stratégème à toujours maintenir, en toutes circonstances.

« Personne d'autre n'a à savoir, pour nous. Rien n'a besoin de changer de ce que nous avons déjà décidé. Laisse-moi te représenter, à Pierremoutier, comme c'était prévu. Changer nos plans, si près du but et après avoir prévenu tout le monde, c'est attirer une attention dont nous ne voulons pas sur nous et sur notre enfant. »

Isla savait qu'il serait d'accord, car ce qu'elle disait était sensé. Mais elle connaissait aussi le poids des traumatismes. D'une main, gardant l'autre au chaud dans la sienne, elle caressa sa joue ravagée, lui faisant relever les yeux vers elle d'une impulsion sous son menton.

« Si, tu peux aller combattre le Bief. Et tu le feras, parce que c'est là ton devoir. Je dois faire le mien. »

Elle déglutit.

« Je ne peux pas te promettre que tout ira bien. Je ne peux pas te convaincre qu'il ne m'arrivera rien. Je ne suis pas stupide, et je refuse de te mentir. Et j'ai peur, c'est vrai. Mais je refuse d'attendre les bras croisés que quelque chose se passe. Se battre est la seule solution, chacun à sa façon. »

Ces mots, c'était ceux qu'il lui avait dit, à peine deux semaines plus tôt, à Haystack Hall. Il lui avait fallu du temps pour les assimiler. Mais maintenant, elle comprenait. Combattre. Se démener comme des forcenés, faire du bruit, vociférer, crier et saigner, mordre, griffer même, se débattre en tout cas, tout mais ne jamais laisser l'élan de lutte acharnée s'évaporer. Pour lui, pour eux. Et pour leur enfant.

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MessageSujet: Re: What binds us together [Tour XI - Terminé]   What binds us together [Tour XI - Terminé] EmptyVen 12 Jan - 12:51



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Accalmie, Terres de l'Orage Fédéré, MOIS 7 SEMAINE 2 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTESs
C’est un serment que je me fais, sans réserve ni aucune précaution d’aucune sorte ; je ne veux plus jamais avoir à endurer le deuil d’un parent qui aura perdu son gamin. Jamais. Je n’ai pas eu tant de temps pour m’attacher au Prince qui Jamais ne sera, mais en fin de compte ça ne change rien. Il était mien, issu de mes œuvres et de mon amour, de tous les sentiments que je nourrissais -et nourris- toujours pour sa mère. Il n’était pas qu’un rêve, et certainement plus qu’une simple étincelle. Déjà tangible même si pas encore arrivé, et pourtant sa place déjà prévue. Non dans l’Empire, mais dans notre famille, dans ce qu’il nous sert de demeure. Il n’aura pas fallu longtemps quand le monde, et notre destin, ne nous prive de cette opportunité nouvelle d’aimer et de chérir, de provoquer quelque chose de positif et de moins se retrouver au centre des drames de ce continent tout entier.


Cette opportunité nous a été retirée.


Et à peine suis-je au courant pour Isla et notre enfant à naître que je sais déjà que c’est plus que des nuages noirs qui s’amoncellent, c’est une véritable tempête. J’ai compris depuis longtemps qu’il y a une certaine fatalité à faire ce que nous faisons, Rhaenys et moi. Et bien avant elle, régner sur le Nord, c’est se dessiner une cible de blanc et de rouge sur sa cape d’un gris presque noir. C’est se mettre au devant des ennuis, et on ne parle pas de problèmes aléatoires ou communs, partagés avec la majorité des gens. On parle d’un véritable ouragan de mort et de désolation, dont nombre sont pavées des félonies les plus cruelles.


Nous ne serons jamais en paix. Quoi que nous fassions. Il y a aura toujours l’ambition des autres, leur envie et leur jalousie, leur désir irrépressible de faire de chaque touche de bonheur un tas de regrets cendrés. Plus le temps passe, plus je constate à quel point je suis seul en fin de compte, malgré tous ces liens de partout, ces amours partagés, ces amitiés aussi. Je suis seul car à chaque épreuve, pourvu qu’elle soit personnelle, je me retrouve directement menacé, moi ou les gens que j’aime, et que personne ne peut m’aider. Je sais depuis longtemps que la couronne isole, qu’elle peut rendre fou, aussi. J’ai surtout confiance que je ne peux déléguer à personne ce qu’Isla me confie d’Orys. Ni à ma garde, ni à ma police, et certainement pas à Rhaenys.


Je suis seul.


Même Isla je ne peux pas l’inclure à ce genre de solution. Parce qu’elle est déjà en danger de mort, pour le seul crime de n’avoir fait que m’aimer. Et elle risque aussi la déchéance, littérale, de son rang, de son titre, de sa position, de tout. Elle a tout misé sur le fait que nous pourrions être heureux, et acceptés par Rhaenys, avec Rhaenys. Nous avons échoué, et maintenant elle se retrouve dans la position peu envieuse d’être la favorite cachée d’un Empereur, grosse de lui et sans perspectives. Menacée directement, frontalement, par le beau-frère de l’Empereur.


Quel bordel.


J’aimerais encore croire que tout peut bien finir, mais sans l’appui et l’acceptation de Rhaenys -le partage, avec elle-, nous sommes coincés. J’ai un mince sourire, ça étire la cicatrice de ma joue sur ma pommette, relevant d’une virgule bancale et désastreuse mes traits déjà durs en temps normal. J’embrasse la base de son cuir chevelu, à sa jonction avec son front. Sa peau si douce, qui sent bon. C’est un ilôt de paix et de quiétude par rapport au reste, et je m’en gourmande sans me sentir coupable. Devant le mur de haine et de guerre que l’on m’oppose, Isla incarne toujours la même brèche, le même rêve insensé.



| Tu as raison, comme toujours. L’espoir est le carburant du monde. Il suffit juste de s’en rappeler, et c’est pourtant tellement difficile. |


Surtout quand tout apparaît contre nous, comme ça. Je ne partage plus son enthousiasme vis à vis de Rhaenys. Evidemment que nous devons informer la dragonne. Evidemment que je dois lui faire comprendre la réalité de la situation, et en quoi, en mon nom propre, elle ne nous menace en rien. Mais je doute d’avoir encore à ses yeux d’améthystes le crédit nécessaire pour l’amener à croire, et à considérer. Moins encore depuis qu’Orys semble avoir rallié le camp de tous ceux qui nous veulent, à une échelle ou à une autre, le mal le plus absolu. Je hoche la tête.


| Oui, il ‘nest pas question de la laisser dans le flou, qui deviendrait ensuite un mensonge. |


Je serre plus fort la jeune dame quand elle me convainc de ses sentiments, quand elle me les réassure avec toute la force de sa conviction. J’opine du reste. La garde contre moi. Précieux fétu de paille, voletant tout comme moi dans les ténèbres qui dansent autour de nous et n’attendent qu’une occasion, celle de notre chute pour nous tomber littéralement dessus.


Isla a raison ; nous n’avons plus le choix. Bientôt, si les dieux nous l’accordent, ne serons plus que deux. Et cette petite âme qui viendra au jour n’a rien fait pour mériter que l’on baisse les bras, et elle est une des raisons qui nous poussent à progresser, encore et encore.



| Moi aussi, je t’aime. |


J’embrasse encore son front, et son nez, et sa bouche. Tendrement, puis avec plus de passion. Serre ses mains.


| Redescends d’abord. Je suivrais, un peu plus tard. Puis tu prépareras l’entrevue avec notre Impératrice. Et alors, les dés en seront jetés. |


Je déglutis.


| Laisse-moi travailler, tout de même, à ta protection. Discrètement. Si cette affaire s’ébruite, tu seras la plus en danger de nous. |


Car son statut n’est rien en comparaison du danger de son ventre. Je lâche ses mains, finalement. Lui souris.


Ca encore, je sais faire. Pour elle, pour nous.


Ce don du ciel qui frôle la malédiction d’emblée ; je dois me battre pour donner une chance à ce rêve complexe d’exister.

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