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 Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?

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MessageSujet: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyLun 24 Juil - 21:45

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2


Il était tôt. Mais j'avais dormi comme je n'y étais pas arrivée depuis… Je ne saurais le dire. Après nos discussions de la veille j'étais retournée dans cette chambre qu'on m'avait assignée, Isla sur les talons. Elle m’avait aidé à me laver dans ce bain qu’avait fait demander Torrhen. J’y étais restée un bon moment, avant d’en sortir pour libérer la Peyredragonnienne qui ne serait pas partie sans cela. Elle m’avait aidé à refaire mon pansement humide, me vêtir d’une tenue de nuit avant de me laisser. Je m'étais allongée et j'avais fixé le plafond. Et lorsque je m'étais réveillée, la seule différence notable était la couverture dont on m'avait recouverte. Une cuvette d'eau posée dans un coin m'avait permis de me rafraîchir. J'avais quitté la pièce après m'être couverte de l'une des robes puis de l’une des capes que m'avait offertes Torrhen après notre mariage. Je les avais trouvé posées sur le dossier d'une chaise sans doute mise là plus tôt ou par Torrhen ou par Isla. Je ne doutais pas que Nelya avait fait préparer quelques bagages à mon intention avant qu'ils ne quittent la capitale. L'intendante était d'une efficacité redoutable et je comprenais pourquoi le Nordien l'avait nommé à ce poste.

La salle commune était plutôt déserte. Il y avait des gardes assurant la protection du lieu et les travailleurs qui déjà s'affairaient à nettoyer les lieux et préparer le déjeuner. Une odeur de pain sortait des cuisines, assez alléchante, je devais le reconnaître. Je saluais tout ce beau monde avant de sortir. La pluie avait cessé mais les premières lueurs du jour semblaient montrer un ciel grisonnant. Mon escorte sur les talons, je m'éloignais de la taverne. Je changeais parfois de direction donnant sûrement l'impression d’errer sans but. Ce n'était pas le cas. Je suivais simplement la direction que prenait Meraxes. Je savais où elle était avec certitude. Nous étions liées d'une manière inexplicable l’une avec l’autre. À la lisière d'une clairière, je m'arrêtais à la hauteur d'une escorte peyrdragonnienne. Je les saluais et demandais à mes propres hommes de rester avec eux. Au loin nous pouvions tous voir deux dragons - ma sœur était assez visible de part sa taille- mais également celle d'un homme. Orys bien évidemment. Il n'était pas reconnaissable aussi loin mais le doute ne pouvait pas être possible. Il était le seul à pouvoir les côtoyer d'aussi près en dehors de ma personne. Il me fallut encore de nombreuses minutes pour voir que le dragonneau jouait au détriment de notre Valonqar. Il avait entre ses pattes une sorte de sac et il empêchait le Peyredragon de le récupérer. C'était bon signe. Un dragon ne joue pas avec un ennemi. Sauf pour le manger mais là il n'en avait pas l'intention sinon il serait déjà mort. Je restais quand même à distance, dans le dos d'Orys, regardant comment il se débrouillait pour récupérer ses affaires. Lorsqu'il manqua de peu d'y arriver mais finit au sol, je ne pu m'empêcher de rire. Heureusement que le sol n'était pas gorgé d'eau sinon il se serait relevé le visage plein de boue. Non fier de lui, Ebryon prit dans sa gueule son buttin pour venir le poser à mes pieds. Je caressais son cou et sa tête tout en lui disant en Valyrien qu'il était le meilleur. Je frottais son museau puis déposais un léger baiser dessus avant de lui dire qu'il ne devait pas maltraiter son frère de la sorte. Meraxes grogna légèrement pour attirer mon attention. Je poussais tant bien que mal Ebryon pour aller la rejoindre, le sac d'Orys dans les mains, laissant le jeune dragon tourner autour du Peyredragonnien. Je m'occupais de ma propre dragonne un bon moment jusqu'à ce que le second protégé de notre île natale ne vienne sauter sur son dos. Je m'éloignais rapidement pour éviter de me prendre un coup par inadvertance dans leurs jeux. J'avais pensé à récupérer le sac de mon frère que je lui tendais après m'être approché de lui. Quand tu arriveras à comprendre comment récupérer tes affaires, tu pourras le chevaucher. Ebryon testerait encore et encore Orys. Et s'il m'avait donné le sac c'était pour continuer de le provoquer en lui montrant qu'il le rendait mais à une autre personne. C'était… classique d'un comportement de Dragon. Le jeune être avait passé plus de temps avec moi et j'avais gagné son respect et son affection. Orys y arrivait peu à peu. Et il devait apprendre à se faire obéir du Dragonneau, mais aussi lâcher prise avec lui. Surtout lâcher prise d'ailleurs. On ne domptait pas un dragon, c'était à lui de nous accepter. Je pouvais inculquer beaucoup à mon frère mais ça, ça devait venir de eux deux. Surtout que Orys avait eu plusieurs options : se détourner totalement d'Ebryon et ne plus accorder d'attention à ses affaires pour que le Dragonneau finisse par en faire de même : pourquoi le prendre si cela faisait ni chaud ni froid à l'humain ? Il aurait pu aussi créer une diversion. Ou encore y aller frontalement sans avoir peur d'être blessé. Tu es parti hier C'était un reproche ouiOn ne sait jamais de quoi est fait le lendemain. Tu ne peux pas me laisser fâché, en colère, plein de rancoeur. Tu le sais aussi bien que moi. N'as-tu aucun regret concernant Ae' et Vis'? Peu importe ce qui arrive Ryry, tu n'as pas le droit de partir ainsi. Je ne veux pas que tu penses que je te déteste ni penser que toi tu me déteste. il savait mieux que quiconque que les derniers mots que j'avais eu pour nos aînés avaient été injustes et brutaux. Je leur avais fait savoir combien j'étais furieuse qu'ils nous ordonnent à Orys et moi de rester en retrait, en arrière. J'avais hurlé à notre Roi que je le détestais avant de tourner les talons et s'il ne m'avait pas retenu, c'était parce que notre sœur et Orys avaient fait barrière. J'avais besoin d'être seule pour me calmer… Et cela avait trop tard. Je m'adressais donc au frère, à l'homme et non au prince. Et ce n'était pas l'impératrice qui parlait mais la femme et la sœur. Je soupirais et ajoutais.Marchons s'il te plaît. Cela m'aidait à réfléchir. Être en mouvement. Je suis désolée. Je fais de mon mieux Ry. Vraiment. J'essaie de tourner la page, de faire au mieux pour toi mais je… Même si cela fait mal, on doit se parler. On ne fait que se déchirer… depuis Dorne. Et ça me détruit chaque jour un peu plus. Si nous n'arrivons pas être uni l'un et l'autre alors nous n'arrivons jamais à gagner cette guerre. Torrhen et Isla avaient raison. Nous devions être unis envers et contre tout et tous. Si père était encore de ce monde, il nous enfermerait dans une pièce dont nous ne ressortirions pas avant d‘avoir réglé tous nos différents. Ça a duré trois jours avec Visenya lorsqu’elle m’a fait la morale sur la conduite que doit adopter une Princesse, et sept avec Aegon quand il s’en était pris à toi injustement. Nous n'avons malheureusement pas ce luxe alors faisons cela bien. Je te promets de t'écouter et de ne pas m'offusquer. Ne prends pas ombrage de mes silences. Je risque d'avoir besoin de quelques minutes parfois. Je vais faire de mon mieux mais je reste, tout comme toi, le Feu. Une fois toi, une fois moi. Comme lorsque nous étions jeunes.


En italique, Rhae parle en Valyrien




So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
(c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho

Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
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Maison : Représentée par un dragon à trois têtes et un loup, aux couleurs rouge, noir et blanc... La maison impériale Braenaryon, dont la devise est "feu, sang et hiver"
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyMar 25 Juil - 16:45

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

La réunion stratégique avait tourné au plus grand fiasco et a laissé émerger de conflits souterrains dont personnes n’avaient besoin. Le pire, c’est qu’à l’origine je n’en étais même pas responsable et que cela ne me concernait pas vraiment. Mais comme bien -trop- souvent, la colère avait pris le pas sur tout le reste, laissant un déluge atrabile se libérer. Avais-je été juste ? Non. Était-ce justifié ? Non. Alors pourquoi le même schéma se répétait-il constamment ? Certainement car je ne savais pas faire autrement. Toutes et tous m’avaient énervé, moi le premier. Cela faisait poser la question de l’égocentrisme également mais au point où j’en étais, le tableau était déjà suffisamment noir pour qu’on puisse discerner une nouvelle nuance. J’étais partie, claquant la porte non sans une certaine fureur contenue, mettant un terme aux ricanements des gardes se trouvant à l’extérieur et ayant certainement appréciés les échanges d’amabilité entre nous. Détruit, calciné… il ne restait pas grand chose de moi, hormis une carcasse vide. Quel sens devait prendre la vie désormais que les choses avaient été dites, posées, que stérilement j’avais tant sacrifié pour une chose vaine, inexistante. Gaillardement, pour changer -non-, je m’étais jeté dans un précipice dans lequel il serait cette fois-ci bien impossible de m’extraire.

Quittant l’auberge, malgré le temps extérieur peu clément, je marchais vite. Peut-être parfois ai-je couru. Aucune destination en tête, les Dieux guideraient mes pas… peut-être vers une falaise. Et cette pensée me fait m’esclaffer. Alors je continuais l’effort alors que des milliers de gouttes de pluie ruisselaient sur mon corps éreinté. Faire un exercice physique intense pour arrêter de penser, de réfléchir, faire cesser tout ce qui dysfonctionnait intérieurement, avant de me rappeler de cette main d’armes foutue. D’ores s’esquissait l’idée de transformer cette échappée en fuite. Une escobarderie qui ne portait pas son nom. Lâcher prise, se laisser porter par une liberté qu’elle m’avait offerte. Serait-ce la trahir ? Non. Mais trahir la parole donnée à la va-vite ? Oui. Visenya avait posé les mots juste en indiquant que cette loyauté sans faille dont je faisais preuve à l’égard des miens était autant un atout qu’une faille béante à exploiter. Cette pensée si elle offrait son lot d'opprobres ne me paraissait pas si délirante. Quel avenir avais-je dans l’Empire ? Surtout, que restait-il à défendre ? Pour quelles raisons se battre, combattre ? Les morts ne reviendraient pas. Quant aux vivants, le prix à payer devenait trop lourd. Peut-être m’étais-je laissé berner par des illusions trop longtemps et que j’aurais dû faire des choix meilleurs par le passé. Depuis des lunes déjà, je m’étais probablement mépris d’une ambition irréalisable, inatteignable. Les ornières toutes tracées s’effaçaient. Comme les dessins que nous faisions durant notre enfance Rhaenys sur la plage de sable fins. Les vagues les convoitaient lentement et les récupèraient pour les emmener au loin. Du moins c’est ce qu’elle me racontait lorsque je pleurais leur disparition.

Songer à ce genre de souvenirs, là, maintenant, me fait céder des larmes qui se perdaient éparses dans les gouttes de pluies perlant sur mon visage. Pourquoi était-ce toujours elle qui revenait dans mes pensées ? La réponse était assez évidente me diriez-vous. Pendant longtemps, et jusqu’à ce tout récemment, elle avait été un tout. Que restait-il désormais ? Un macabre néant. Ou une infinité de possibilités. Je ne savais pas et imaginer était aussi funeste que se souvenir. Coincé dans un présent qui me poussait à grandir. Tant de choses à changer, à créer alors qu’une envie de destruction et d’apathie valser pour contrebalancer ce qui pouvait ressortir de positif. Réfléchir n’était vraiment pas ma qualité première. Devant la mort, derrière les regrets. Marcher pour se vider l’esprit c’était plus simple. Les pupilles s’habituant à l'obscurité, il était possible de mieux discerner ce qui m’entourait -n’empêchant pas quelques chutes à cause d’un sol glissant, on était plus à cela près de misérabilisme-. Parfois la pluie s’arrêtait et par moment, la mer de nuage laissait entrevoir de succinctes gerbes lunaires bien faibles. Certainement dus-je près d’un espace déboisé déranger des animaux, aux vu des bruits dans les fourrées. Impossible de discerner quelle espèce cependant.

Par un jeu du hasard, un mauvais coup des divins (certainement avais-je tourné en rond ), je revins sur mes pas près de l’auberge. La ripaille s’était certainement conclue il y a plusieurs heures. Me changeant rapidement, je ne mis pas longtemps à atteindre le lit de la pièce. La nuit fut courte et éprouvante. Emporté par des songes peu plaisants.

Le réveil fut tout aussi brutal alors que l’aurore n’avait pas encore débuté. La pluie ne semblait plus battre et bien que le ciel demeurait couvert, peut-être le temps serait-il plus clément. Prenant un sac avec quelques affaires, saluant les quelques gardes, je ne savais pas bien encore ce que j’allais faire en mettant le pied dehors. Instinctivement je me dirigeais vers les dragons. Était-ce un adieu ou une envie de renforcer le lien avec le dragonneau. Cette réponse je la laissais en suspens ne voulant pas y répondre. Tant par crainte que par hardiesse. Comme lorsqu’on lançait une pièce qui finissait par tournoyait sur le sol, attendant qu’elle tombe sur pile ou face. Est-ce que je résumais ma vie à ça maintenant ? Yep. C’était d’un cynisme gluant, même pour moi. Surtout pour moi en fait. J’étais plutôt du genre à grincer des dents face aux individus qui en faisait preuve de ce cynisme dégénéré. J’étais devenue l’un d’eux. Bravo encore une brillante réussite Orys. Ebryon s’approcha de moi sans aucune difficulté, lorgnant sur mon sac à dos. Je pus déposer quelques caresses sur le museau du dragon qui semblait empli de curiosité. Nous échangieons ce qui s'apparenterait à des banalités pour un œil non averti. Ressentait-il le chaos grandissant en moi ? Certainement. Et je doutais que cela soit un hasard si sur l’instant, l’idée -absente jusqu’alors - de la nécessité du sauvetage d’Argella revint me frapper en plein visage. Les dragons avaient cette capacité de ressentir émotions et pensées d’un simple regard. J’imaginais aisément que cela été probablement décuplé par le lien que nous tentions de créer. Alors que j’étais perdue dans mes réflexions, le roi de la nuit ne tarda pas à récupérer mes affaires pour s’amuser avec.  Le gratifiant d’un “t’es sérieux là ?”, je compris bien rapidement à son regard qu’il ne me les donnerait pas de lui-même et qu’il faudrait aller les chercher… de gré ou de force.

Malgré une râlerie initiale, l’instant m’amusa. Répit dans la tempête soufflante de l’Orage ou bien idiotie d’un songe d’enfance, le moment fut évacuée de toutes peines, de toute amertume, de toute colère. Un eden où les pensées s’arrêtaient pour se concentrer sur quelque chose d’assez enfantin mais pas forcément très élogieux. Au diable les convenances ou l’image que je pouvais renvoyer. Le jeu dura certainement de longues minutes. Après plusieurs tentatives infructueuses (des dizaines), je compris comment la créature ailée se mouvait et surtout quelle était la vitesse de ses déplacements à basse altitude. Les échecs s'accumulant, j’attendis le bon moment pour prendre suffisamment d’élan dans un sol certainement trop meuble pour attraper mes affaires. Finalement ce fut un glorieux échec, la petite butte trop molle me fit rater de peu mon objectif et je finis par terre, vautré à l’instar d’une galette sur une poêle. Joie. Un rire, léger, se fit entendre au loin. Difficile de l’oublier. Avais-je enfin réussi ce que je lui avais promis de réussir à la soirée de Fort-Darion. Sans surprise, alors que ma tête n’était pas encore relevée, encore un peu abasourdie par le choc sur le sol peu boueux, Ebryon se dirigeait vers la personne qui avait fait savoir sa présence. Le sourire qui s’était dessiné sur mon visage disparut instantanément lorsque celui-ci croisa le visage de ma sœur. De nouveau le méphitique poison des doutes revint et insidieusement fit pourrir mes pensées. Une colère sourde et grondante qui venait et s’en allait comme le cycle des vagues sur les rocs des falaises. Une certaine tristesse aussi. Puis la résignation. Comme les phases d’un deuil. Ebryon revenait vers moi tandis qu’elle se dirigea vers Meraxes.

Dans un silence entier, chacun de nous nous occupons de nos dragons respectifs. Le temps semblait se suspendre. L’animosité s’éteignit pour laisser place à un abîme béant. De nouveau, nous reprenions nos jeux et l’apaisement revint.

Après un certain temps, Rhaenys fit ultimement le premier pas en me tendant le sac emprunté précédemment par le dragon. « Merci. Je tâcherai de m’en souvenir. » La dernière fois qu’elle m’avait parlé en valyrien c’était pour me menacer je crois à la soirée de Fort-Darion. Cependant il ne fallut pas bien longtemps pour que siffle le premier reproche. Son ton je ne l’appréciais guère. La valyrienne développa ses pensées et il ne me fallut guère de temps pour comprendre le parallèle avec nos aînés et leur départ pour un destin funeste. Un certain soulagement de savoir qu’elle n’avait pas songé à la folle possibilité que j’avais turpidement imaginé. Toutefois, ce répit est balayé par des paroles révoltantes. Comment pouvait-elle songer que je puisse la détester ou qu’elle puisse m’abhorrer. Intérieurement cela me détruisit un peu plus, et pour ne pas céder à un emportement précipité, je libérais un secret longtemps tue. « C’est Visenya qui lui avait intimé de ne partir qu’à deux. Elle avait pressenti un danger et un conflit. C’est pour ça que notre roi ne souhaitait pas que tu les accompagne. » Et heureusement finalement. Visenya savait faire usage de savoirs anciens valyriens et certains le soupçonnaient même d’être une sorcière ou une stormsinger. Elle répondait sempiternellement par une réponse évasive. « Non, je n’ai ni regret ni remords même si rien que de songer à cette dernière discussion me comble de tristesse.  » J’expirais. « J’avais fait la promesse à Vi de taire la discussion entre elle et Aegon que j’avais malencontreusement écouté. Ils l’ont fait pour nous protéger et rien n'aurait pu les faire changer d’avis. Rien… Ils savaient les enjeux et les risques… » Dans un autre monde, certainement auraient-ils fait tomber le Hoare, je serais partie avec Rhaenys dans l’Orage vaincre les forces du Durrandon qui avait refusé de ployer le genou et j’aurais récupéré ces terres en me mariant à Argella. Un projet qui sonnait curieusement identique (ou presque) à celui de Torrhen à une époque (pour le mariage). Me flagellerai-t-elle pour ce secret. « Notre situation n’est pas la même que celle qu’on a connue. » Cela aurait pu d’une certaine manière et des secrets il en restait bon nombre. De son côté comme du mien.

La discussion se poursuivait et j’avais un espoir que les choses s’arrangent d’elles-même. Déni. Elle disait faire de son mieux. Mieux ? Faire la gueule et s’enfermer dans un silence de mort à chaque fois que l’on abordait un sujet qui la contrarier. Qu’est-ce que cela serait si Rhaenys y mettait de la bonne volonté. Colère. Puis ses mots sur notre unité provoquèrent de nouveau une violente contraction dans mon thorax, serrant mon cœur de plus belle. Tristesse. Pouvait-on vraiment dire qu’il restait quoi que ce soit de cette union qui fut si profitable autrefois. Résignation. Sur le fonds elle n’avait pas tort, de ruines c’étaient peut-être ce qui correspondait le mieux à l’allégorie de notre relation. Et qu’à force de s’y attacher, cela ne s’améliorerait guère. Du moins c’était comme ça que je percevais ses dires. Acceptation. L’Impératrice évoqua ensuite les méthodes de père. Un sourire furtif est décroché sur une moue qui jusqu’alors était demeurée impassible. Enfin, mon regard se posa sur son visage qui semblait plus ouvert que ces dernières lunes. Reconstruction ?

Ses dires me marquèrent de nouveau, car la scène entre Aegon et elle relevait d’un baiser inopportunément volé qui avait conduit par la suite à de graves tensions et un rejet de l’héritier Valyrien pendant un certain temps. Un ostracisme certains que Rhaenys avait tenté de briser envers et contre tout. Il fallait dire qu’Aegon avait très tôt été promis à Visenya qu’il appréciait énormément. Cependant, celle dont-il était fou amoureux, qui soulevait les foules et saignait les cœurs, c’était bien Rhaenys. Cela offrit très tôt une drôle d’ambiance dans la fratrie. Ambiance qui finalement se retrouvait presque dans le quatuor actuel avec Isla et Torrhen. Chouette.

Une réplique contre une réplique. Cela me rappelait presque le jeu une question contre une question exécuté avec Isla il y a quelques semaines dans le Val. Sauf que cette fois-ci cela risquait d’être réellement plus abrasif. Je réfléchissais -ce qui n’était toujours pas mon fort, j’allais le démontrer- quelques secondes à la situation, un peu réticent. C’était un orgueil mal placé qui me bloquait. Pourquoi après tant de tentatives infructueuses venant de ma part devrais-je céder à sa demande. C’était entièrement puéril. Néanmoins avait-on fait preuve de plus d’intelligence ces dernières semaines ? Non. Appliquer la loi du Talion, œil pour œil, dent pour dent fut une tentation forte. Avant de finalement me résigner car cela conduirait forcément à des remords et je ne savais pas si j’aurais la résilience suffisante pour les supporter. Nous continuons à marcher. « Et bien allons-y gaiement en essayant de tempérer nos flammes respectives. Je me permets de débuter, honneur aux jeunes.» narrais-je sur un ton un peu plus taquin avant de reprendre un air plus sérieux et fermé.

« Arrête de dire que tu n’es pas importante et que personne ne se soucierait de ta mort. Outre ma petite personne et les sacrifices volontaires… » et j’insistais sur le mot puissamment. «... que j’ai fais pour te servir au mieux, il y a des personnes pour qui tu es très importantes. Je ne parle ni de Torrhen ni d’Isla mais de tes enfants. Toi qui défends les orphelins, tu es prête à en faire deux de plus car la vie ne te sied plus. Je ne sais peut-être pas directement ce qu’est la douleur de perdre un enfant… » Quoique… «... Toutefois, je sais ce que c’est de perdre un parent alors qu’on est encore bambin. De se sentir abandonné par le monde, à la rue, sans repère. Qui s’occuperait du futur empereur et de la future reine de Peyredragon. Qui pourrait jouer le rôle de mère pour eux ?! » Je m’arrêtais figeant mon regard dans le sien. « Jamais, tu m’entends, jamais je ne permettrais que mon neveu et ma filleule, ne connaissent pareille situation. Jamais je leur annoncerai la mort de l’un de leur parent. » Et des larmes quittent mes yeux sans même que je ne m’en aperçoive. « La vie est un don qui ne doit pas être traité à la légère qu’importe les épreuves. Tu as le droit d’être furieuse contre le monde, le droit de m’en vouloir pour mes erreurs parce que je n’ai pas toujours été le frère attentionné que j’aurais dû être… Mais par nos dieux… plus jamais ne prononce un avis favorable sur le fait que ta mort serait préférable au déluge émotionnel qui te consume qu'importe à quel point se réveiller chaque matin est un crève-coeur. » Parce que cela ne me faisait que réaliser à quel point j’ai été mauvais, à quel point tout a été un échec, à quel point nous avons été aveugle… « A défaut de reconsidérer cette idée, promets-moi que tu feras tout pour infléchir ses pensées obscures, sans ou avec mon aide, celle d’Isla de Torrhen ou de n’importe qui d’autres. Mais jure moi de tout faire pour chasser ces mauvaises pensées… Pitié.» Pitié qui marquait le fanal, la culminance, l’apogée d’une impuissance. Celui où un monde sans toi perdrait tout son sens.

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Orys Baratheon
Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyMar 25 Juil - 22:40

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2

Nous n’allions pas passer un bon moment, l’une comme l’autre. Mais nous nous devions de le faire malgré tout. Non seulement pour nous, mais surtout pour l’Empire, qui nous dépassait l’un comme l’autre. Ce ne serait pas facile, mais j’étais prête à prendre sur moi pour que nous puissions avancer. Cette situation entre nous… Elle était en train de tout détruire sur son passage. Nous n’étions désormais plus grand-chose l’un pour l’autre si ce n’était rancœur, et non-dits. Peyredragon méritait mieux. Targaryen méritait mieux. Nous méritions mieux. Nous nous étions tous promis que c’était nous contre le reste du monde et nous passions désormais plus de temps à nous déchirer qu’à faire front. Je ne le supportais plus. Je m’en étais aperçue hier. Il était, est et restera ma plus grande faiblesse et il n’en avait même plus conscience. Avant, nous étions capables de nous comprendre sans parler. Je n’avais jamais eu besoin de lui dire où j’étais, ce que je faisais pour qu’il le sache. A chaque fois qu’on cherchait après moi, c’était lui qu’ils finissaient par aller voir. Parce que c’était Orys et Rhae et Rhae et Orys. Tout simplement. Même nos aînés avaient fini par se faire une raison, non sans mal pour Aegon. Il avait toujours su et, avec le recul, je m’étais rendue compte que l’un et l’autre avait souffert de cela, même alors que notre Valonqar avait pris ses distances. Qu’importe ce qu’il faisait ou pourrait faire. Il était le seul à ne pas savoir que je donnerais tout pour lui, sans aucune hésitation. Et désormais c’était à Torrhen d’en souffrir alors même que je l’avais mis en garde avant même que nous ne nous marrions.

Mes premières paroles sont des reproches mais il doit prendre conscience combien cela m’avait blessé qu’il s’en aille ainsi. Sans doute avait-il oublié pourquoi je ne pouvais pas supporter qu’il tourne ainsi les talons. Son visage s’adoucit légèrement après le rappel de ma dernière discussion avec les nôtres. Encore aujourd’hui, même en sachant que je ne pouvais pas revenir dessus, je m’en voulais. Ils sont morts en pensant que je les détestais. je devrais vivre avec cela jusqu’à ce que nos Dieux ne me rappellent en eux. C’était là la dernière image que je leur avais donné. Il avait fait cela pour nous protéger mais j’avais été incapable de m’en rendre compte à l’époque, trop têtue, trop bornée… Trop protégée par chacun d’entre eux. Non, elle est pire. Cette situation était pire car malgré mes mots durs, je savais qu’Ae et Vis avaient conscience de cet amour que je leur portais. Là, entre Orys et moi, ce n’était même plus le cas, pour lui comme pour moi d’ailleurs. Et si nous continuons sur ce chemin nous allions arriver à un point de non retour. Je lui proposais que nous nous parlions, réellement, lui promettant de faire des efforts pour l’écouter. Un coup lui, puis moi, et de nouveau lui… Et ainsi de suite, pour nous permettre de digérer plus facilement ce qu’avait sur le cœur l’un et l’autre. Un instant, je crains qu’il ne refuse. Je le lis sur son visage même s’il ne dit rien dans ce sens. Il finit par se décider d’accepter et même de commencer… Et il commence fort, c’est le moins que je puisse dire. Je me retiens de le couper, de contre argumenter. Je garde le silence, pendant qu’il parle, et même après. Je… Tu…. Je souffle, le regarde, tends la main, m’arrête avant de le toucher. Je tremble. Je prends une grande inspiration, et mes doigts finissent de franchir les quelques centimètres qui les séparent de son visage. Je viens cueillir ses larmes, ce désespoir qui s’échappe de ses yeux. Ryry… un murmure. Presque une supplication.  Je déteste cela. C’est un véritable crève-cœur. J’ai envie de le serrer dans mes bras mais… rien que cette idée me fait trembler de peur. Pourtant, je sais, je sais qu’il ne me fera pas de mal. Un pas. Un second. Un arrêt. Le dernier me prend un temps fou. Je finis par le faire. Parce que c’est mon frère. Parce que je ne supporte pas ces larmes dont je suis pourtant à l’origine. Je passe mes mains autour de son corps, bien plus fort, plus grand que le mien. Je ne dis rien. Je reste rigide, figée, mais je l’étreins jusqu’à ne plus en être capable et reculer. J’ouvre la bouche, la referme, puis finis par arriver à répondre. Je… ne sais pas quoi dire… Non c’est faux. Je détourne le regard, incapable de prononcer cela en le regardant. Athy’ et Aed’ n’ont pas besoin de moi. Ils ont passé plus de temps sans ma présence qu’à mes côtés. Regarde Ry. Je n’apporte que  malheur, souffrance et mort. Si je reste avec eux, je finirais par leur faire du mal, d’une manière ou d’une autre. Il ne se passait pas une seule journée sans que je ne me répète cela. J’avais toujours rêvé d’avoir une grande famille, des couloirs remplis de rires d’enfants, de jouer avec eux, dessiner, courir. Je voulais pour eux une enfance semblable à la mienne, heureuse et épanouie. Je voulais faire parti de ce tableau… Mais je ne le pouvais pas. J’avais dû renoncer à ce rêve qui me tenait tant à cœur. Je fais cela pour les protéger… Pour vous protéger. parce qu’ils faisaient aussi parti de cette famille. J’ai tué mon enfant Ry… J’ai tué Aegon, Visenya, Yesaminsa, Leslyn, Baâl. Nous avons perdu Daena à cause de mes décisions irréfléchies. Je n’ai pas su protéger Isla. Je blesse chaque jour Torrhen… Et je t’ai fait aussi du mal… Je relève les yeux vers lui. Non je te fais du mal. Ne vois-tu pas quelle nuisance je suis ? J’ai essayé de te protéger, de contribuer à ton bonheur, ton épanouissement et regarde où tu en es. Je pensais… Je pensais sincèrement qu’en te donnant un nom, un titre, tu pourrais t’affranchir et tracer ta propre voie, ton propre chemin… Et lorsque tu l’as fait, j’ai tout gâché. Je n’ai pas supporté te perdre ! Parce que c’est ce qui est arrivé à Dorne. mes poings se serraient. C’était mon tour. Tu m’avais pourtant promis Ry… Tu m’avais promis que rien ni personne ne pourrait se mettre entre nous et tu as… Tu as laissé Deria le faire. Comment voulais-tu que je le prenne ? Que crois-tu qu’il s’est passé quand j’ai appris que tu m’avais menti, que tu m’avais caché avoir été blessé ? Que crois-tu que j’aie ressenti quand, lorsque j’ai fais le voyage, uniquement pour toi, tu as pris son parti, tu m’as rejeté ? Comment aurais-je du réagir alors que tu la laissais piétiner le traité que nous avions signé, abandonnant Peyredragon et notre peuple ? Si Argella n’avait pas rejoint cette guerre à mes côtés à ce moment là, si Torrhen n’avait pas été là… Je ne serai retrouvée sans allié, sans défense. Je m’arrête un instant pour reprendre mon souffle avant de continuer. Je n'aurais pas dû interférer entre toi et Deria, te rappeler à tes serments, à tes promesses... Mais c'était... trop. J'étais en train de te perdre et je ne pouvais pas rester sans rien faire. J'aurai du m'abstenir et je suis désolée de ne pas avoir été capable de le faire... J'avais nui à son bonheur, par égoïsme et je devais vivre avec ça. Ca a toujours été que toi. C’est toujours que toi et ce sera toujours que toi. Pourquoi penses-tu que ce soit aussi compliqué pour Torrhen de te côtoyer ? Je n’ai jamais attendu que ce soit réciproque. J’ai toujours accepté le fait que ce soit unilatéral. Je n’ai rien fait, rien dit alors même que tu faisais la cour à ma plus proche amie. Je ne l’ai pas empêché de se rapprocher de toi alors même que cela m’en coutait énormément. Parce que tu étais heureux et que cela me suffisait… J’avais menti à Isla en lui affirmant que cela me dérangeait pas le moins du monde. Je leur avais laissé de l’espace, et m’étais mise en retrait pour qu’ils puissent s’aimer comme ils l’entendaient. J’avais mis de côté mes sentiments non seulement pour Orys mais pour elle aussi. Mais, tu m’as dit à Sombreval que tu m’aimais Ry. Tu m’as dit que tu m’aimais pour ensuite me tourner le dos pour… Deria. Tu m’as trahi de la pire façon qui soit. Tu m’as… Brisé le cœur… Et tu ne peux pas savoir à quel point je m’en veux. Je m’en veux parce que je te déteste pour cela ; parce que je me déteste de ne pas être capable de passer outre ; parce que ces mots que tu m’as dit, je ne les ai pas oublié. Je m'étais reculée une fois de plus. Je tremblais de colère, de tristesse surtout. Je me forçais à ne pas pleurer. J'en avais assez de passer mon temps à pleurer. J'en avais assez de souffrir constamment.





So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyMer 26 Juil - 20:51

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

C’était une rencontre qui prenait presque les allures d’une confrontation et cela ne faisait que renforcer mon amertume à l’égard de ma sœur que j’aimais de tout cœur, à en périr. Tout semblait désormais nous opposer, nous étions devenus miroitement devant une étendue d’eau claire. Un reflet, passé, des songes laissés filés au torrent des ambitions contraires et contradictoires de chacun. Que restait-il de cette relation passée hormis des réminiscences piégées dans nos esprits perdues sur des sentiers qui ne cessaient de s'entre apercevoir sans jamais se croiser ? Finalement, après des lunes de non-dits, nous en arrivions là, à cette croisée des chemins sous les zéphyrs hurlant de l’Orage, profitant d’une brève accalmie avant que les foudres de la guerre ne grondent et se déchaînent. L’issue demeurait incertaine, plus encore maintenant que l’espoir s’était étiolé vers des cieux certainement plus clément. Nous étions blessés : par nos destins respectifs, nos aventures, nos vies, nos proches… mais par l’autre aussi et surtout, peut-être oserais-je cette hypothèse, nous-même. Nous étions semblables sur de nombreux points, brûlant d’une passion identique. Un feu intense et vif faisant tournoyer les âmes et les cœurs, chacun à notre manière. Cette ardeur était notre force mais également une vulnérabilité sans aucune mesure. Bien que dragon, la prise de hauteur nous était difficile. Ne parlons même pas du déchainement de nos émotions et des simouns que nous pouvions provoquer. Marcher, encore et toujours ce mouvement de déplacement, comme pour fuire notre propre prédation.

Sempiternellement, le rappel d’Aegon et Visenya soulevait de nombreux moments passés dans ma mémoire, certains plus fantasmés que d’autres. Un peu comme un champ de fleurs qui touché par les premières gerbes solaires se réveillait par des centaines d’éclosions, laissant place à un spectacle rare et magnifique. Présentement, la mélancolie. L’appel du passé brisa les barrages de mon esprit qui s’était imaginé faire une rétention de paroles. Je ne pouvais qu’intervenir, et révéler un élément ombreux longtemps dissimulé. Des indiscrétions et des secrets j’en connaissais quelques uns. Outre ce joli minois qui devait inspirer la confiance (ou alors cette tête de niais), il y avait surtout une bonne part de hasard et même de malfortune. “Toujours là quand il ne faut pas” disait père. Avec le recul, cela offrait des situations parfois amusantes, remplies de quiproquo et de temps en temps des situations dans lesquelles ne rien savoir valait mieux. Un peu comme l’échaudfourré avec Torrhen récemment. Quoiqu’il en fut, la désespérance de Rhaenys à l’égard de cet évènement ravivait des émotions contraires et violentes. Le passé était ce qu’il était et nous ne pouvions guère le changer. Sinon cela ferait bien longtemps que la trame de notre histoire à nous aurait été réécrite.

Ma soeur narra que notre situation était pire que celle connue autrefois. C’était cruel de sa part mais mettait en évidence une vision encore plus pessimiste que la mienne sur le décharnement de notre lien. Mon regard tombait, comme si on venait m’asséner un coup derrière la tête ou rajouter soudainement un poids immense sur les épaules. Les deux en fait. Putain. Le cœur saignait et la contrition ressentie fut intense. Dès que je songeais à la folle idée que ses mots ne pouvaient plus me brésiller, une nouvelle semonce tombait, plus furibonde, hostile, abrasive. « Nous en sommes donc arrivés à ce point-là ?» demandais-je un brin hésitant, la voix chevrotante dissimulée par un long soupir.  « L’on a au moins l’avantage d’avoir nos cœurs battant. » Même derrière cette phrase qui se voulait empreinte d’optimisme, le ton sonnait comme une infélicité, une déveine… une fatalité même. Puisqu’on en était à cette extrémité là de toute manière, autant nommer un dragon un dragon. Et ses mots résonnaient comme un tocsin, “c’est pire” frappant comme le battant de la cloche. Une fois, puis deux, puis trois. C’est sur cette macabre mélodie intérieure que j’entamais cette nouvelle partie de conversation qui ne conduirait probablement nulle part. Mais jusqu’ici, n’avions nous pas fait en sorte de voler par dessus toutes ces impasses imaginaires, ensemble ?

Les mots s’échappaient de mes lèvres brutes, comme le sens de l’herbe d’une large prairie poussée par le vent. J’essayais au mieux d’être limpide en tempérant les flots d’émotions qui affligés mon corps. Je m’immobilisais pour l’observer dans les yeux et je sentis la douce caresse de ses doigts effleurant mes joues humides. Je pleurais… mais quelle merde. Puis son étreinte, fragile, éphémère, douce. Incapable de réagir sur le coup. Observant, non… ressentant ses efforts pour ne pas céder à son instinct qui lui intimer de reculer. Statique, comme un piquet, incapable de fermer le cercle. Je l’avais fait pour Isla hier, alors que je n’aurais jamais dû. Jamais. Jamais. Jamais.  Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi. Et je pensais à moi encore, alors que mes pensées devraient se concentrer sur Rhaenys. Sur elle, et elle seule. Et déjà son départ était imminent, et la suite prévisible. Je ne voulais pas l’entendre, lui dire de ne rien dire, de ne pas le faire. Les discordances de nos feux respectifs s’étaient faites entendre. Ma gorge se retrouvait trop serrée pour émettre le moindre son. Elle s’éloignait, détournait le regard, comme pour fuir cette rage qui soudain remontée. Levant les yeux vers le ciel, comme attendant un signe divin -alors que n’avais jamais été pieu- ou comme si cela allait me rendre sourd, ses paroles me firent… je ne saurais décrire cet effet. Mes bras tremblaient et la seule raison de ma tenue sur mes deux jambes, c’était ce cri de fureur intériorisé tandis que mes yeux se fermaient comme pour mieux écouter ses verbiages.

Tu n’as pas le droit de dire ça. Tu ne peux pas. C’est un mauvais rêve, une saloperie de cauchemar. Elle doit délirer à cause de la fièvre, je dois délirer à cause de la fièvre. Naïvement, alors que son regard était détourné, je me pinçais, sans conséquence. Fallait-il tenter le pire pour quitter ce tourment et enfin revenir à la réalité ?

Pourtant Rhaenys continuait en insistant bien sur son rôle d’ange de la mort n’apportant que destruction autour d’elle. Je devrais l’arrêter dans son argumentation empirique et pourtant, terrassée par ses paroles, je demeurais hagard, observant désormais la scène qui se jouait. Tout le monde y passait sans exception et mon cas arriva. Conflagration à venir j’encaisserai, vas-y. Nuisance, voilà un mot du niveau de l’expression pâle copie. Dorne immergea et bien que je voulus intervenir pour la corriger, expliquer, développer… ce n’était pas mon tour. Par égard pour ce jeu ancien dont les règles étaient fixes, j’acceptais ce chemin de braises brûlantes. Nul désir de défausse, nul envie de fuite, nulle crainte d’être blessé. Un sentiment similaire à la fin d’un grand voyage s'immisçait, âpre, incandescent, charbonneux. Étions-nous de mauvaises personnes ? Des êtres maléfiques l’un pour l’autre ? N’avions nous eu de cesse de blesser ceux qui nous entouraient ? Quand avions-nous débuté cette dynamique malsaine ? L'avions-nous toujours été ? Des questions, des questions, des questions. Elles laissaient place à plus d’interrogations, de réflexions… Comme une route sans fin pavée par un idéal du Bien qui conduisait vers le malheur et le désespoir. Les responsabilités étaient si sinueuses et anciennes. Son discours m’offrait le sentiment de deux chevaliers s’étant plantés leurs lances dans le thorax par inadvertance durant un tournoi. Coincés. Retirer cette douleur reviendrait à périr, mais la laissait signifier souffrir prisonnier d’une léthargie interminable qui malgré sa brièveté semblait une éternité.

Je venais de le remarquer, l’impératrice s’était encore éloignée. Un peu plus. « Je le sais ce que tu me dis… je le pressentais du moins. » Soyons honnête nous n’en avions jamais parlé de vive voix même si j’avais tenté vainement en amont d’avoir cette discussion. Précipitamment j’avais abandonné, lui laissant un espace pour respirer. Pensant à bien en créant un mal insoluble. « Je suis désolé Rhae, je suis désolé. » Alors que ma voix avait baissé en intensité, je secouai la tête avant de reprendre un peu pied, si cela était encore possible. Briser l'hébétement, coûte que coûte. « Je n’ai oncques voulu te causer autant de mal. Et ô grand jamais, à un seul instant je n’ai songé à esquisser la moindre rancœur à ton égard. Je te le jure sur ma propre vie. » Pour ce qu’elle valait, mais avais-je encore réellement quelque chose de précieux à cet instant ? Plus d’intégrité visiblement, ni une once de chevalerie. « J’ai merdé avec Deria, j’ai voulu jouer le conciliateur là où c’était impossible et j’ai fait les mauvais choix. Plus d’une fois. » Et ces choix venaient se rafraîchir à ma mémoire causant plus de douleurs encore aux mots prononcés. « J’ai tenté de faire au mieux… et ça a donné le pire… J’ai tout perdu. Ma femme, ma fille à naitre, et toi. » Même parmi les tiens Deria, ta lettre annonçant la mort de ma fille me lancinera la tête et mes chairs jusqu’à mon trépas. « C’est mes erreurs, et non les tiennes qui m’ont poussé à mettre un sceau frappé d’interdit sur un quelconque futur familial. » Léger esclaffement.  « T’es pareil que ton mari sur ce point, toujours à supporter le poids du monde sur ses épaules et tout prendre pour soi. »

Je me rapprochais, lentement. Si elle reculait, je cesserai. « Je n’ai pas osé braver la distance entre nous à mon retour car je pensais que cela n’entrainerait que plus de problème avec Torrhen. J’ai aussi songé que je n’étais plus digne de t’aimer ou d’être réceptacle de ton amour. » Il n’y avait rien de plus sincère que ses mots qui offraient à ce passé une tournure idiote, stupide, imbécile, à cause d’une incapacité à communiquer. « Si j’ai choisis de revenir, c’est parce que l’idée de te perdre toi m’était bien plus effrayante que de perdre cette famille naissance à Lancehélion. J’ai survécu à la seconde perte, pas indemne, mais survécu. La première, en sachant t’avoir abandonné, cela n’aurait pas été possible de fouler le sol plus d’une journée entière. » Je crèverais pour ma sœur. J’avais lié mon destin au sien très tôt, dès notre plus jeune âge. De ce tabassage par des petites brutes à son joli sourire m’accueillant alors qu’au départ je la considérais jusque comme une noble voulant se jouer de moi. Et pourtant, dès le premier regard j’étais tombé amoureux. De cette sympathie qu’aucune autre personne de notre entourage ne m’avait offerte à mon arrivée. Alors je m’étais promis de tout faire pour lui rendre la pareille. Un coquebin voeu écorné s’il n’était pas détruit. « Ton seul tort, c'est d’avoir espérer que ton imbécile de Valonqar fasse preuve de plus d’attention à ton égard… et j’en suis désolé, cent-mille fois. Un million, un milliard… je ne sais pas. Si, qu’aucun mot ne serait rattrapé ce que je t’ai fait subir. Des sévices respectifs que nous nous sommes infligés par orgueil et pas bêtise. Un pont qu’aucun de nous n’a jamais voulu construire. »

De nouveau, je m’approchais, pour tenter de me retrouver face à elle qu’importe ses réactions. « Je ne te demande pas de me pardonner. Ou même de me laisser une autre chance. Même si dans le second cas j’en rêverai et je serais prêt à soulever monts et vallées pour toi. Pour te montrer que le brasier de mes sentiments que j’ai longtemps tenté d’éteindre à ton égard est en réalité toujours aussi vif et puissant. » Cependant la guerre était la guerre. Si le vieux continent de Westeros se mourait, le nouveau monde promis tardait à apparaître. Dans ce clair-obscur surgissaient les monstres, le pire de ce dont nous humains étions capables. L’ancienne Rhaenys était-elle morte ? Non mais endormie. Je ne savais pas s’il y avait un moyen de la raisonner mais faute de mieux, je pliais genou, la regardant avec ce sourire que j’avais l’habitude de faire plus jeune. « J’ai mis ma vie entre tes mains. Non par obligation, ni par devoir mais par croyance. En ce que tu étais, ce que tu es et ce que tu deviendrais. C’est toi, et toi seule, que j’ai promis de servir. Les Baratheon sont la barrière des dieux, ceux qui ont pour mission de protéger les Targaryens. Si jamais la mauvaise fortune devait t’arriver, je fais le serment de servir au mieux ta fille Athynea. » Conserver cette régence et voire ma filleule devenir quelqu’un de meilleur que nous. « Cependant ma mission reste inchangée, éloigner… que dis-je, terrasser cette mauvaise fortune de toi fait partie de mes devoirs.  » Je me relevais, manquant de tomber à cause du sol humide avant de reprendre.

« On s’est perdue de vue dans les limbes de nos souffrances. Je n’escompte pas remplacer le passé ou te dire que je parviendrais à me faire pardonner. Mais ce que je sais, c’est que je ne veux plus avoir à marcher seul sans te voir. Je ne veux plus savoir que tu souffres en me contentant d’observer. Je veux marcher main dans la main avec toi… » je les lui prenais, sans avis, sans réflexion, sans crainte. «... dans les ténèbres. Peut-être que nos feux éteints parviendront à se raviver et à nous guider dans les abysses de l’Empire. Peut-être nous consummeront-ils. Peut-être finiront nous à jamais perdus dans nos tourments. Mais je ne veux plus te perdre alors que nos coeurs battent. Plus jamais, qu’importe ce que nous devenons ou faisons. Ce n’est pas par devoir que te sers mais par espoir. Je t’aime Mandia, d’un amour infini.» Et mes lèvres vinrent se poser sur les siennes.

Peut-être me rejetteras-tu, me détesteras-tu plus encore. Il faudrait des lunes entières pour reconstruire ce que nous avons détruit. Il n’était pas improbable que nous n’ayons pas le temps à cause de la guerre. Alors si l’un de nous venait à trépasser, je souhaite qu’il conserve en leg cet instant, aussi égoïste soit-ce souhait.

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Orys Baratheon
Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyJeu 27 Juil - 20:00

Je sais que, indirectement, et une fois de plus ajouterais-je même, j'avais blessé Orys. Torrhen également. Je ne supporterai pas de les entendre me dire qu'ils n'avaient plus envie de vivre. Je n'avais pas eu l'intention de le leur dire. Cela s'était échappé de ma bouche sans que je ne puisse le contrôler. En perdant ce fils qui aurait dû naître, quelque chose s'était brisé en moi, quelque chose dont je n'avais pas la volonté de réparer, recoller. Je n'en avais pas la force. L'idée de continuer sans lui, de revenir sans ce petit être qui n'avait demandé qu'à être protégé… Trop de personnes disparaissaient autour de moi, beaucoup trop, bien trop. Ce sentiment d'impuissance, de faiblesse avait pris une place très important dans ma vie. J'avais peur. J'étais morte de peur et j'angoissais à chaque instant. Quel était le prochain à tomber par ma faute? Me tenir éloignée d'eux les protégerait. J'en avais la certitude. Athynea et Aeden méritaient de côtoyer des êtres lumineux, qui sauraient les aimer bien mieux que moi. Torrhen avait trouvé un phare dans ses ténèbres en la personne de Isla. Orys… Orys était sans nul doute plus problématique. Il ne pouvait avoir Isla. Daena déjà mariée à un autre, tout comme Argella. Mahée aurait été un bon choix mais le renvoyer à Dorne ? Non. Je n'arrivais pas à l'envisager, à l'imaginer. Orys était seul et, je m'en rendais compte, me poussait à continuer avec toute cette douleur, toutes ses souffrances. Parce que c'était Lui et je ne pouvais pas l'abandonner, le laisser seul, sans personne pour prendre soin de lui, panser ses plaies et l'aimer finalement comme il méritait de l'être. Je n'étais pas la bonne personne mais au moins n'était il pas seule. Je ne doutais pas que, si je disparaissais, mon époux ne le laisserait pas mais ce ne serait pas la même chose et ils risquaient de se déchirer autour de ma mort. À cause de moi, ils ne pourraient sans doute jamais être amis. Torrhen était trop… Nordien. Il ne voyait pas les choses de la même manière que moi, même maintenant qu'Isla avait conquis son cœur. Il ressentait une jalousie, une rancoeur envers le Peyredragonnien qui le lui rendait bien. Frères d'armes par la force des choses, incapables pour autant d'accepter la présence de l'autre. Cette situation chaotique ne m'aidait pas. Je devais prendre des pincettes avec l'un quand il s'agissait de l'autre et j'étais… fatiguée. Fatiguée parce que je n'étais pas quelque chose qu'on pouvait se disputer, ou qui en valait d'ailleurs la peine. Je n'appartenais qu'à moi et à moi seule. Je n'avais jamais été à Aegon par le passé même s'il avait essayé - et lamentablement échoué- avant d'accepter la situation. Père avait fait de moi un être libre, qui, avant cette guerre qui m'avait tant pris, n'avait à se préoccuper que d'être heureuse, épanouie et vivre pleinement ses passions. Ils m'avaient tous entouré d'un cocon qui avait fini par voler en éclat d'une manière violente et brutale sans que je ne sois réellement armée pour y faire face. J'avais connu un épisode chaotique plus jeune, oui, lorsque, par vengeance envers mon père, on avait tenté de m'enlever et de me violer… Mais Aegon et Orys étaient arrivés à temps pour le tuer, me protéger, me consoler. La vigilance autour de moi n'avait fait que se renforcer de plus belle. Cela m'avait marqué, mais peut-être pas assez. Parce qu'il avait tous étaient là : Visenya pour m'apprendre à manier une épée avec Baâl ; Orys pour me réconforter une fois la nuit tombée quand mon cerveau réjouait la scène encore et encore et que le seul refuge dont j’avais besoin c’était lui ; Aegon pour me pousser vers nos dragons et me distraire les journées, accompagné par Isla et Daena. Je n'avais jamais été seule pour affronter les tourments. Jamais. Cette force qu'ils me prêtaient tous ne venait pas de mais de mes proches.

Faible. j'étais faible.

Le monde se porterait bien mieux sans ce fardeau que je représentais pour eux.

Mais il y avait Orys. Il y avait toujours eu Orys et jusqu'à ce que mes yeux se ferment définitivement, il sera encore là.  Qu'importe ce qui pourrait se dire, se passer. Il sera encore et toujours là. Alors que je parlais, que je lui disais tout ce que j'avais sur le cœur, je me rendais bien compte du soulagement que cela me procurait. Nous ne nous étions mis à nu qu'à Sombreval et cela me semblait être aussi lointain qu'un rêve qui n'avait finalement jamais existé. Nous n'avions fait que tourner autour du pot l'un avec l'autre, que nous détruire à petit feu à cause de tous ces non dits, de toutes ces choses que nous gardions pour nous. Je prenais aussi conscience que je devais aller trouver Torrhen concernant tout cela. Mais chaque chose en son temps. Instinctivement, j’avais reculé, plus par peur de son rejet qu’autre chose. Mon corps tremblait, pas seulement de peur mais aussi d'avoir tout lâché. Ce n'était pas anodin, mais nécessaire, plus que nécessaire même. J'attends. J'appréhende ce que je sais déjà : ce que je ressens est unilatéral, et oui j'ai gâché son bonheur, son avenir avec Deria, cette famille qu'il aurait pu avoir et construire. Je le sais et pourtant je n'ai aucun regret. Si nous ne l'avions pas rappelé, il aurait péri avec elle et je l'aurais perdu, définitivement. Un court instant de silence, trop long pourtant. Je ne détourne pas le regard même si l’envie de m’en manque pas. Ces deux premières phrases me serrent le coeur, les suivantes… Les suivantes chamboulent tout. D’abord des excuses que je n’attendais finalement plus mais dont, je m’en rendais compte, j’avais besoin. Il évoque Deria, comprends combien j’ai pu souffrir de la situation même si cela n’était pas facile pour lui. Je le sais. Je sais qu’il avait voulu faire au mieux mais… Mais il m’avait quand même tourné le dos et je continuais à en souffrir. Parce que c’était lui. Il parle de Torrhen un court instant avant de continuer. Je suis comme suspendue à ses lèvres, à ces mots qu’il décide de me livrer. C’est tard, tard, mais pas trop tard pour autant. Ca ne le sera jamais. Je l’aime assez pour que cela ne le soit pas. J’ai besoin de lui, bien plus qu’il ne se l’imaginais et il n’en prends que conscience que maintenant alors que c’est le cas depuis notre première rencontre. Au fond, il n’a jamais été un frère pour moi mais un ami, le plus proche qui soit, celui avec qui j’avais appris et que j’aimais. Que nous ayons le même Père ou non, cela ne changerait rien, absolument rien.

Il s'est rapproché mais je n'y ai pas prêté attention. Je le regarde oui mais les yeux ne quittent pas un instant les siens. Il est prêt mais je ne le remarque pas. Je ne fais qu'écouter ce qu'il a réellement sur le cœur. Il ne ment pas. Je le saurais. Il me demande de lui pardonner. C'est le cas comme ça ne l'est pas. C'était compliqué… oui si compliqué. Je ne peux pas lui répondre mais de toute façon il continue de parler, de me livrer ce qu'il semblait avoir gardé si longtemps. Il n'avait pas été aussi ouvert à Sombreval. Peut-être avait-il aussi conscience que nous allions droit le mur, qu'il n'y avait plus que deux issus ? Il choisissait la voie la plus difficile, celles semaient d'embûches, de battons dans les roues, de chutes et de blessures. Lui qui pourtant, avait par le passé choisie la plus simple. Il se positionnait non plus sur un chemin à côté du mien mais sur le mien, celui qu'empruntait aussi Torrhen et désormais Isla. Sa main vient prendre la mienne avant que son souffle ne vienne se mêler au mien. Je ne m'y attends pas. Il me prend au dépourvu. Totalement. Je reste un temps figé, les yeux grands ouverts, ronds. Je ne réalise pas tout de suite. Et puis moi corps prend le dessus sur toutes ses pensées qui se bousculent dans ma tête.

Parce que c'est lui. Parce que c'est Orys.

Mes mains passent autour de son cou et mes lèvres dansent contre les siennes. Mon souffle se fait court… Et puis je sens ses mains sur moi alors qu'il nous bascule et cette parenthèse vole en éclat. Je me dérobe, m'écarte subitement en panique. Méraxes grogne et je lui fais un signe de la main pour ne pas qu'elle s'avance alors que ma respiration est hachée, par ce baiser mais aussi par cette peur qui m'étreint tout le corps. C'est ça qui a fait réagir Meraxes. Ebryon feule aussi et son regard est posé sur Orys. J'ai quitté les yeux de mon Valonqar pour les planter sur les deux êtres agités. Je leur dis que tout va bien, les enjoints au calme plusieurs minutes jusqu'à ce qu'ils finissent par se décider à le faire. Orys n'est pas un danger pour moi. Et avant qu'il ne vienne s'excuser, se sentir coupable je lui dis Avy jorrāelan… tu n'as rien de fait mal… c'est moi.. c'est moi qui cloche…. Désolée… cela était arrivé aussi avec Torrhen. Ça allait mieux mais j'avais besoin de temps. Je me sentais honteuse de lui imposer cela. Je suis cassée… défectueuse… Ce serait tellement plus simple pour toi… Tellement plus raisonnable de me laisser partir… oui ça le serait mais nous n'en étions pas capable, ni l'un ni l'autre. Je ne pourrais jamais t'offrir une famille. J'en suis désormais incapable et quand bien même, c'est là l'une des rares concessions que j'ai faites à Torrhen avant même que nous nous marions. Je ne porterais jamais ton enfant. même si je m'étais longtemps imaginé me marier avec lui et fonder une grande famille qui n'aurait pas manquait d'amour. Je continuais Je peux te donner cet amour que j'ai toujours eu pour toi. Je le battrais pour toi. Je te défendrais toujours. Tu es et resteras ma famille… Mais cela nous ne pourrons pas l'afficher au grand jour. Je ne pourrais jamais, aux yeux de tous, t'aimer autrement que comme une sœur. Et celà même si Torrhen décide d'épouser Isla, ou de la reconnaître officiellement. parce que je suis une femme et lui est un homme. Nous restions inégaux sur ce point là… J'aime Torrhen. Différemment de la manière dont je t'aime. Différemment de la manière dont j'aimais Aegon. Mais je l'aime. Et je ne supporte pas vous voir vous quereller. rares étaient ceux qui s'étaient frayés une véritable place dans mon cœur mais lorsque c'est le cas, j'aime pleinement, sans concession. Tu dois avoir conscience de tout cela Orys. Nous pouvons nous aimer comme un frère et une soeur, comme nous l'avons fait pendant si longtemps… où nous pouvons nous aimer comme un homme et femme si tu es prêt à accepter tout cela. Je ne peux pas t'offrir autant que tu le mérite, autant que je le voudrais. je ne l'avais pas quitté des yeux. Comme je l'avais fais avec le Nordien avant de l'épouser, je lui expliquais tout, sans enjoliver la situation. J'étais prête à me battre pour lui, peu importe ce qu'il décidait que je sois…


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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyVen 28 Juil - 0:48

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

Je commettais un acte répréhensible, un sacrilège même d’une certaine manière, contrevenant à ce que la raison me disait. Mais l’avais-je seulement suivie un jour cette raison ? Certainement pas, sinon nous n’en serions pas là et je ne serais pas en train de m’engager dans cette hasarde traverse dont peu de choses positives pouvaient résulter. Néanmoins, maintenant que j’y étais je poursuivais, tentant d’aller plus loin encore, laissant libre recours à ses désirs enclos depuis des lunes. Peinant à croire que ceci se réalisait, que le cauchemar se transformait en plus suave songe, la réalité nous rattrapa bien vite et je finis repoussé, brisant l’émulsion de l’instant alors que les dragons s’agitèrent soudainement. La panique était revenue galopante avec l’ordinaire. Je n’en souffrais point, ayant savouré l’instant au mieux. Mes lèvres gardaient encore le goût suave des siennes tandis que mon cou ressentait encore la chaleur de son étreinte. Tout devait avoir une fin. Évidemment que j’aurais préféré que la situation perdure plus longtemps mais je ne pouvais faire mieux alors autant accepter ce qui déjà était un gigantale bond en avant, une luciole dans la nuit, un sourire arraché sur mon visage. Mes paroles étaient lentes, posées. « Tu n’es pas cassés. » J’aurais apprécié placé ma main sur sa joue mais l’enchantement brisé, cela ne serait plus possible, pas tout de suite. Un pas en avant. « Les fleurs doivent simplement bourgeonner avant de pouvoir de nouveau s’épanouir. Les braises doivent se nourrir avant de se raviver en flammes écarlates. Et parfois, cela prend plus de temps que d’autres.  » C’était badaud, mais c’est ce que je tenais pour réaliste de nouveau engager dans un élan d’optimisme causé par l’euphorie de l’instant qui ne s'émancipait pas encore.

La suite de ses paroles n’était guère une déconvenue. C’était des onirismes depuis longtemps balayés qui avaient même disparu à Peyredragon déjà. Certes, il avait été ravivé peu après la mort d’Aegon, mais finalement, ils n’étaient oncques redevenus réellement tangibles, même pour moi. Sombreval, aussi joyeuse fut cette soirée, n’avait pas offert la caresse de cette folle espérance que le destin avait brisé maintes et maintes fois. On ne pouvait pas lutter contre certains éléments déchaînés. Alors ce que Rhaenys narrait ne provoquait rien hormis un peu d’empathie à son égard. Parce que c’était la suite logique, ce qui d’une certaine façon avait sempiternellement été. Et c’était bien là cette crainte sourde qui résonnait en moi, flairant un danger qui instinctivement devait être fuit. Car ce qui allait revenir, c’était le retour à une forme de statu quo d’antan. Et c’était bien ce qui défilait dans tes paroles. Avec une insistance sur l’autre imbécile évidemment. Cependant, malgré l’évolution de la situation, est-ce que les travers d'antan saurait être éviter ? Et cette interrogation, elle m’épeurait violemment. Chacun de ses propos venaient exacerber ces doutes. Conserver une relation frère et soeur ? Comment le pourrions-nous ? Cela reviendrait à capituler et certainement à faire revenir encore ces spectres que nous tentions d'exorciser en cet instant. Une déconvenue qui serait certainement fatale si elle se reproduisait une fois de plus. Et je dois bien avouer que cela me paraissait incompréhensible. Que cette idée, je ne la comprenais pas. Comment vouloir revenir à avant ? Par nostalgie ? Cela n’était qu’une duperie qui avait largement sa part de responsabilité dans les estafilades que nous nous étions infligées jusqu’à ce jour. Était-ce là un syndrome d’autodestruction ? de déprédation ?  Comment interpréter tout ceci.  

Puis vint la seconde proposition, plus chaotique encore. Ce qu’elle perdait en terreur, elle la gagnait en appréhension. Femme et homme. Quelle horrible façon détournée de dire dulcinée et godelureau. Les aléas seraient terribles, les risques explosifs. En valaient-ils la chandelle, aussi attrayant et doucereux soit son brasier ? Cela serait certainement impossible de savoir sans expérimenter toutefois déjà des évidences advenaient. Impossible de se marier dans de pareilles conditions. Hors de propos de faire souffrir encore une femme. D’un autre côté rester célibataire ne ferait que renforcer les suspicions et la colère de Torrhen qui avait tenté de me convaincre d’un mariage en échange de la couche de Rhaenys. Vraiment le meilleur des maris. Rien que d’imaginer ça, rien ne faisait sens, ajoutant plus de chaos à mes pensées alors que je laissais planer un silence face à Rhaenys et les dragons qui nous observaient encore. Autant commencer par le plus évident afin… d’y voir plus clair, si cela était possible.  

« La première proposition ne marchera certainement pas si nous ne faisons pas l’effort d’éteindre nos sentiments respectifs. N’est-ce-pas ce que nous avons déjà essayé durant toutes ces années ? » Je réfléchissais en laissant cette question ouverte car je n’avais pas de réponse à apporter à ce sujet… « Cependant, elle offrirait la possibilité que je fonde une famille. Et à terme, certainement nos chemins se sépareront. Si nous arrivons à faire mieux que ce que nous avons fait, alors les deux branches Targaryennes restantes deviendront distinctes. » Et le meilleur moyen de parvenir à une situation d’équilibre, c’était celui que j’avais évoqué sous le coup de la fureur hier soir. « Il faudra que je parte à la fin de la guerre. Loin, pour un nombre d’années indéterminé. Pas pour fuir, mais parce que l’envie de découvrir ce monde reste forte chez moi d’une part, et d’autre part il faudra bien éteindre l’incendie de celle qui demeurera éternellement inaccessible. Aucune eau ne saurait capable de faire cela. Il faudra simplement attendre que tout soit calciné pour que l'enfer s’éteigne et revenir plus serein. ». Cette décision était piquante, mais nécessaire. Casser le cercle vicieux du mal à tout prix, l’extraire avec la plus féroce des violences, la plus puissante des absences. « Un voyage peut-être sans retour d’ailleurs avec Ebryon ou non. Avec toi dans le cœur jusqu’à ce que tu disparaisses. Alors je saurais que je puis revenir et t’apprécier comme la sœur que tu es. » Un exil presque. Elle appréciait trop Torrhen et l’Empire pour partir avec moi, là, maintenant. Solution la plus naïve qui ne conduirait à rien.

Je soufflais, pestant contre moi-même de ne pas trouver une idée lumineuse pour résoudre cet épineux problème. « La deuxième solution, égoïstement, je la préfère. Mais cela ne fera certainement que renforcer la rivalité avec ton mari. Il me déteste tandis que je ne le supporte pas. » Encore moins depuis son aveu sur Isla. Le problème n’était pas sa relation avec cette dernière ou même qu’il soit le mari de Rhaenys. J’ai accepté la seconde situation et la première ne réveillait étrangement pas de jalousie ou d’envie. Triste comble n’est-ce pas ? Le problème était plus sa façon d’être, antinomique à la mienne. Son purulent pragmatisme dont pourtant il n’avait aucun mal à tordre les règles pour son propre compte. L’Empereur était respectable, le général tout autant et ne parlons pas du compagnon d’armes. Mais cette facette découverte, soupçonnée il y a plusieurs semaines en arrière, me laissait grandement dubitatif. J’avais fermé les yeux à Fort-Darion lors des danses, j’avais fermé les yeux sur les mots d’Isla qui avait contourné le sujet… c’était peut-être pour ça d’ailleurs que je n’avais finalement pas grande culpabilité sur les mots affreux sortis la veille. Cela ne justifiait en rien cet infâme comportement, mon infâme comportement. Toutefois cela me faisait relativiser le retour de cette relation détruite. Par les ordres de Rhaenys, par fureur incontrôlée, par ma connerie, mais aussi par malhonnêteté de part et d’autre. De toute manière, il n’y avait pas grand chose à penser hormis tenir une distance pour ne pas créer plus de confusion. Le cœur d’un homme était-il assez grand pour aimer deux femmes ? Probablement pas. Celui d’une femme n’était guère mieux. Fallait-il charger Torrhen de la sorte alors que ma sœur lui avait avoué m'apprécier plus que lui. C’était satisfaisant pour l’orgueil mais cela expliquait bien des choses. L’ignorance était la plus grande des forces… et la vérité rendait la situation insoluble. Cependant, contrairement à lui, Rhaenys n’avait pas était dans la couche d’autrui et pour une putain d’histoire de cul ne mettait pas en branle tout l’Empire. Un seconde mariage Isla-Torrhen provoquerait un tollé chez les croyants. Le simple ébruitement de leurs relations, qui se feraient hypothétiquement désormais que des gardes avaient entendu nos histoires et que nous ne les avions pas neutralisés en leur promettant sommes dérisoires si leur loyauté n’était pas suffisante, auraient des conséquences dans l’avenir qui pourraient être désastreuses. Cela reviendrait au même si j’acceptais d’être l’amant de ma sœur, une relation incestueuse non permise dans les cultures westerosiennes. « Cela serait continuer à faire souffrir Torrhen d’une certaine manière… » Le loup suranné ne méritait pas ça, qu’importe mes ressentiments contrastés à son égard. Pourquoi au lieu de flâner avec Isla n’avait-il pas tout tenté pour retrouver Rhaenys ? Et si finalement ce dernier en était venu à ne rencontrer que des impasses ? Des pensées à s’en donner mal à la tête tant il était difficile de savoir sur quel pied danser ou par quel bout prendre la situation. De toutes leurs histoires, finalement je n’en connaissais pas grand chose jusqu’à hier soir. «... et cela m’interdirait de prendre une femme pour épouse. Du moins un temps. Je ne supporterais pas de faire souffrir une personne de plus inutilement. » Sans oublier qu’à cette équation se rajoutait l’interdite Isla. Inutile d’être cinq donc. « Je peux construire mille remparts et fossés entre Isla et moi pour soulager le loup. Pour vous permettre de vous stabiliser tous les deux. » Cependant sans le soutien de l’autre duo, cela serait impossible à consolider, autant naviguer en eaux troubles dans une épave. Et cela serait bien loin de tout résoudre.

« Hormis la question du mariage sur laquelle je demande plein pouvoir de décision, je suis prêt à accepter toutes les conditions énumérées et à faire tous les efforts nécessaires. Cependant cela t'obligera à vivre et à prendre plus de risques encore pour l’Empire et sa préservation. Il n’y a aucun obstacle que je ne puisse braver pour tes yeux. » De nouveau mon regard se plantait dans le sien. Le tribut à payer serait lourd si cette situation devait advenir. Bien plus que tout ce que je pouvais pressentir. Cependant, cet état de fait offrirait la clef pour marcher avec ma sœur dans la pénombre, pour mieux la comprendre de nouveau, loin des halos trop éclatants des cérémonies et autres festivités. Si plonger définitivement dans l’opacité des limbes impériales avait de quoi effrayer, à ses côtés, il n’y avait aucun obstacle trop grand ou terrifiant. « Je peux, et je veux t’offrir, un amour aussi secret que nos savoirs valyriens mais aussi intense que le feu qui nous anime. Si tu es prête, et que tu le désires, mon cœur vibrera au diapason du tien.» Et peut-être alors, une fois que je t’aurais arraché à tes ténèbres, et que ma mission sera accomplie, alors peut-être qu’à ce moment-là je pourrais réellement fonder ma famille et prendre mon envol.  

« Que dirais-tu d’organiser un hyméné secret, là, maintenant ? Avec pour seuls témoins notre sœur et frère dragon ? Peu seront au courant, même pas les dieux. » Des noces secrètes qui n’avaient rien de formelles. Sans alliance, sans cortège, sans enchantement, sans bénédiction, sans avenir véritable, sans contact si elle n’en ressentait pas la nécessité… « Simple moyen de concrétiser que je sois tiens et que tu sois mienne, portant chacun une part de l’autre dans l’obscurité traversée. Concrétiser l'odyssée que nous allons connaître sans que nous ne devenions véritable moitié afin de continuer à être partagés. Restons entier mais proches. Dès aujourd’hui et à jamais. Pour le meilleur comme le pire. » Légère risette alors que de nouveau je me tenais face à elle. « Un oui qui n’oblige à rien et qui pourtant nous liera pour un engagement renouvelé mutuel. Renouer ma fidélité envers une dulcinée dragonne dans le clair-obscur d’une relation adultérine. »

Et finalement qu’importait son choix. « Je t’aime Rhaenys. »

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyVen 28 Juil - 14:44

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2

Je laisse le choix à Orys. Je lui laisse le choix alors même que nous savons tous les deux ce que je désire réellement. Je ne peux pas en faire autrement. Je ne peux pas lui imposer un chemin semé d’embuches, sans même le prévenir en amont. Nous nous étions dis de tout nous dire justement. C’était ce que je faisais. Pas de promesse que je ne pourrais pas tenir. Je n’enjolivais pas non plus la situation. S’il choisissait d’écouter cet amour qui nous consumait, il le ferait en tout état de cause, en étant conscient de combien cela allait être difficile, pour lui comme pour moi d’ailleurs. J’étais prête à endurer cela, mais je ne lui mentirais pas pour qu’il me suive. Nous méritions mieux que la manière dont nous nous traitions depuis de trop nombreux mois. Nous avions commis trop d’erreurs et nous devions apprendre d’elles plutôt que de continuer à creuser ce fossé qui nous séparait.

Je m’attends à une réaction vive de sa part, réaction qui, finalement ne vient pas. Au contraire, il esquisse un sourire et m’affirme que je n’étais abimée comme je venais de lui indiquer. Il avait tort. Dorne m’avait marqué plus qu’il ne le pensait. Perdre mon enfant… Je ne pensais pas, un jour, que je pourrais oublier ou m’en remettre. Cela arrivait tous les jours oui. Mais cela n’aurait pas dû arriver dans mon cas. J’avais tué mon fils et c’était un péché avec lequel je devrais vivre. Il pense ensuite tout haut, faisant le cheminement de tout ce que je lui ai dit, de ce choix qui s’offre à lui. Mon cœur s’emballe, hurle à plus d’un titre, mais je ne dis rien, je ne conteste rien. Je devais rester sur cette lignée que j’avais toujours choisi lorsqu’il était question de ceux que j’aimais. Je gardais le silence, me forçais à ne pas grimacer ou serrer les poings. Parce que, tout ce qu’il disait, n’était que la vérité et je le savais tout aussi bien que lui. Cet exil qu’il décrit, j’en ai rêvé plus d’une fois. A plusieurs reprises j’ai dû m’empêcher de partir, depuis la mort d’Aegon. Tout serait plus simple, oui plus simple si je m’en allais. J’en avais l’intime conviction. Mais… Athy et Ae’ me retenaient à Westeros. Orys, Torrhen, mon rôle d’impératrice, l’avenir des Dragons, l’avenir de la maison Targaryen, l’avenir des tête couronnées de l’Empire, l’avenir de notre peuple. Je craquais sous toute cette pression même si je ne pouvais pas pour autant laisser tomber.  Je ne réponds pas immédiatement lorsqu’il parle de mon époux. C’était là quelque chose dont j’avais conscience et dont je devais m’occuper. Je comptais le faire, après cette conversation que nous avions. Il continue son cheminement, avançant quelques points sur lequel je n’étais pas tout à fait d‘accord. Je ne l’interromps pas pour autant. J’attends qu’il me donne sa décision pour ne pas interférer dans cette dernière. J’ai beaucoup de choses à lui répondre, mais c’est son tour de parole et je le respecte. Lorsqu’il finit par la prendre, mon cœur s’emballe de plus bel. Et pour ce qui était de sa proposition… Je prends le temps de réfléchir avant de lui répondre. Je ne m’attendais pas à cela mais je reconnaissais bien mon Valonqar, ce Targaryen impulsif qu’il était. Je t’aime Orys. De cet amour incandescent que tu décris. Mais… je ne peux pas. Ma voix tremblait. Cela m’en coutait beaucoup, et il pouvait bien s’en rendre compte Je t’aime, et j’ai toujours voulu t’épouser, mais je ne peux pas faire ça à Torrhen. Ce serait le trahir de la pire des façons qui soit. Je ne veux pas avoir à lui mentir. Je me refuse de devoir lui mentir. Il ne te déteste pas. Il te jalouse. Il n’a jamais jalousé aucun homme et cela le met dans une situation compliquée… mais cela n’est en rien ton problème… Ni même le mien. Il savait à quoi il s’engageait en m’épousant. Il avait parfaitement conscience de l’amour que je te porte. Je ne lui ai jamais menti, et je ne veux pas commencer aujourd’hui. Ne pense pas que je ne le veux pas. Je ne rejette pas ta proposition mais la forme qu’elle prendrait. Si nous devons célébrer un hyménée, nous le ferons en sa présence. Je me rapproche de lui pour lui dire Ton âme et la mienne ont toujours été liées. Je prends son visage entre mes mains. Mon cœur a toujours battu pour toi… Je pose mes lèves sur les siennes. Délicatement, avec douceur. Mon souffle se perd une nouvelle fois dans le sien que je quitte pourtant bien vite. Je pose mon front contre le sien. De la même manière qu’il doit l’accepter, tu dois accepter cet amour que je lui porte également. Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant de rompre notre contact physique. Je plonge mon regard dans ses yeux améthyste que j’ai toujours tant aimé. Je suis désolée de t’avoir demandé de dresser des murs entre Isla et toi. Je n’aurais pas dû. Tu n’as pas à le faire. Cela ne regarde que vous deux… Et si tu es le seul à même de pouvoir décider de tes noces, ne rejette pas toute possibilité avec elle. Je ne veux pas que tu renonce à fonder ta propre dynastie pour moi. Si vous ne le désirez pas, cela ne se fera pas. Les mœurs de Peyredragon ou d’Esos sont plus ouvertes que celles de Westeros. Tu pourrais trouver une épouse qui soit conscience de notre amour et l’accepte. Je ne veux pas que tu renonces à ton avenir Ry. Ce nom, cette devise, tu ne dois pas les laisser s’éteindre pour moi. Tu as tant à transmettre… Et tu ferais un très bon père. Alors, ne renonce pas, pas avant d’avoir essayé… Je finis par lui dire. J'irais parler à Torrhen.





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Rhaenys Braenaryon
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Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

Douce liesse que les onirismes, ils nous font souvent regretter le réveil dans un milieu plus hostile, acerbe. L'imagination était un don puissant : pour le quotidien, pour la guerre, pour les arts, dans aussi l’amour. Que demeurait-il au fond d’un homme si son cœur n’était plus habité par des rêves ? Quelles étaient les conséquences sur le corps et surtout l’esprit d’un tel état ? Fallait-il cesser de croire et d’espérer pour échapper au luxe des endolorissements du cœur ? Dissimuler le tout sous la parjure d’un devoir qui ne sied pas à toute personne. J’apprécierai y croire sincèrement, mais cela demeurait bien trop sibyllin pour moi. La fougue d’échapper aux règles était une nécessité presque afin de combattre une certaine forme d’absurdité qui me paraissait insupportable pour pouvoir vivre pérennement. Je préférais observer mes espérances se briser, s’anéantir la lame de fond insubmersible du pouvoir, plutôt que d’attendre passivement de m'abâtardir sous le joug du devoir. Rendre l’âme avec des résipiscences chantant une vitreuse mélancolie très peu pour moi. Plutôt pâtir des balafres émotionnelles d’un présent qui n’offrait rien que du poison d’un conditionnel passé.

Son refus m’aurait certainement brisé l’âme si cette dernière n’était pas déjà réduite en cendres. Critique à encaisser mais par des acrobaties de l’esprit se cassant la margoulette, la peine était moindre, relativiser, annihiler avant même qu’elle ne vienne emporter comme un torrent ces premières graines plantées qui devraient résister à l’intempérie si elle voulait croître et nous offrir un avenir. La haute valyrienne narrait que cela serait le trahir. Si cet élément s’ébruitait oui, cependant ce devoir d’honnêteté aurait des conséquences dramatiques et déjà s’esquissait l’idée que ma sœur tentait de tout sauver. De suivre la voie qui permettrait de délier la situation. Cela pourrait provoquer un grave cataclysme. Bien plus grand que ce qui s’était joué hier soir. Torrhen me jalousait, il lui en fallait peu. Isolé et en disgrace vu son comportement, je me demandais vraiment ce qu’allait être sa réaction quand on ira lui raconter “Salut, on s’est rabiboché et embrassé et on aimerait que tu accordes ta bénédiction à la relation adultérine de Rhaenys”. Okay, ça avait le mérite de me faire rire rien que d’y songer juste pour voir sa moitié de visage réagir à cette énormité. Cela reviendrait certainement à trépasser juste après, mais ça aurait été une belle mort d’une certaine façon. Quel puit de merde sans fond. Alors que je m'apprêtais à taper mes doigts sur mon front pour réfléchir et faire évacuer mes pensées les plus idiotes, je suis surpris par un nouveau baiser de Rhaenys auquel je répondais passionnément alors que mon visage se trouvait entre ses mains. Ses lèvres ne quittèrent les miennes que pour prononcer une phrase supplémentaire avant de revenir pour ce qui semblait être un dernier voyage. « Je n’ai jamais escompté remplacer Torrhen ou te faire nier l’amour réciproque que vous pouvez avoir l’un pour l’autre. Cela fait longtemps que c’est accepté.   » Tragiquement, c’était le chaos de Dorne qui avait permis cette catharsis là, et malgré la palingénésie de notre amour, cela ne changeait pas beaucoup mon avis sur le sujet. J’avais toujours étais bien plus dans la réaction que la préméditation. Cela ne me rendait pas moins coupable pour autant. Jusqu’ici nous avions éviter d’en venir aux mains, mais avec son  plan plus chaotique que les décisions d’Harren, on était bien parti pour un déchirement.

Vint le sujet d’Isla. « Sa relation avec l’Empereur rendrait les choses bien trop compliquées. Par un mauvais hasard, je me suis immiscée là où il ne fallait. » C’était oublié que je lui avais proposé une esquisse de proposition de mariage. Mais si elle avait été franche sur sa relation avec Torrhen cela ne serait pas arrivé non plus. Cependant si je n’avais pas fermé les yeux sur ce que j’avais pressenti. Boulet sans nom, jusqu’à la moelle des os. Mais c’est pas possible d’être aussi naïf, niais, aveugle, sourd et tout le reste. Quel con !!!

« Aucune femme saine d’esprit n’accepterait pareille chose. » Deria avait déjà assez souffert de cette situation. Isla aussi dans le passé. Et peut-être que c’était même mes sentiments envers ma sœur qui l’avait poussé à finalement couper les ponts lors de notre très éphémère relation. Cet amour conduirait dans le plus ravissant des remparts. Rien n’était juste, de la première lettre de l’alphabet valyrien à la dernière. Cependant se défaire d’Isla ne serait pas possible tant que la proximité avec Rhaenys serait maintenue. Je n’en avais pas envie mais est-ce que revenir dans l’autre sens était envisageable ou ne serait-ce que souhaitable ? Encore une question insoluble. Une de plus parmi la litanie d’autres.

« Ce n’est pas faute d’avoir essayé, simplement cette envie n’est plus. Pas parce que je te sers mais que les priorités sont simplement ailleurs. Concentrer sur la guerre. Une union véritable sous le feu de la guerre serait une chose bien ridicule. » Oui ça s’était l’excuse bidon. Mais il fallait bien organiser une cérémonie et tout le tintouin.

Au moins désormais, Rhaenys envisageait un futur moins marqué par le signe de la malfortune, je crois. Cependant, dans sa tentative de conciliation, il y avait les traces d’autres périls. « Tu essayes encore de faire en sorte que tout le monde s’entende. Et tu me dis que l’ancienne Rhaenys a définitivement disparu. » Je souriais m’autorisant à remettre en ordre l’une de ses mèches de cheveux blanc bataillée par le vent.  « Aussi pures soient tes intentions et douces tes ambitions, il n’est pas impossible que l’un de nous quatre brise la nécessité de faire des efforts. Torrhen, Isla a qui je dois des excuses certainement. Non c’est sûr. Et ne parlons pas de ma personne célèbre pour ses frasques et autres sauts d'humeur qui seront difficiles à canaliser. » J’étais à fleur de peau, prompt à la réaction épidermique. « Et il y a toi aussi. L’idéal doit toujours affronter les imperfections dont nous sommes victimes chacun à notre manière. De ces orgueils aux espoirs déchirés. Il faudra encaisser l’avenir et peut-être accepter que rien ne marchera. C’est un risque. Agir en conséquence afin de préserver au mieux l’équilibre…. ou plutôt nos déséquilibres intérieurs. Sinon on s’ennuierait. » Nous étions fous à notre manière, mais pour maintenir ce sourire qui se dessinait sur son faciès, je serais prêt à tout affronter.

Alors dans un effort d’imagination bien plus crucifiant que tout ce que j’aurais pu songer, j’osais une esquisse d’un avenir familial. « Si jamais la guerre se concluait et que tu jugeais mes devoirs terminés à ton égard, aurais-tu la grâce de pleinement me faire Targaryen de nom. » Pleinement embraser cet héritage qui m’avait fait défaut. Baratheon a été, est et serait le protecteur de Rhaenys et si oncques sa mission s’achevait, alors je souhaitais qu’il devienne pleinement ce qu’il avait toujours était dans le sang de ses veines. Loin des eaux de Peyredragon, celui qui volerait dans le ciel avec le nom disparu de ceux qui avaient causé la genèse de ces évènements. « En fonction des accordailles, il faudra des terres également lorsque la régence se conclura. Ou alors un Ordre à défendre. » Celui qui naîtrait prochainement sur Peyredragon. « En effet, tu ne pourras pas m’offrir un avenir rêvé. Cependant, et j’en suis désolé d’avance, préparer une esquisse d’un chemin d’indépendance. Des cairns qui permettront, lorsque moi je serais perdu et que tu seras trop brillante pour que je puisse t’observer, de trouver une juste voie pour finalement pleinement acquérir mon destin. » Je ne lui demandais pas d’imposer mais de baliser. D’une certaine façon s’était cruelle mais l’amour n’était que rarement de nature éternelle d’une part. Cependant, cela offrait également une échappatoire si les choses devaient mal tourner.

« C’est certainement horrible de te demander ça, j’en ai bien conscience. Mais pour reconstruire il faut paver. Même si nos chemins se sépareront de nouveau dans l’avenir, ces voies royales nous permettront de nous retrouver plus facilement. Et à terme, j’espère que cela te permettra de te sentir moins responsables de toutes mes petites conneries qui ont pimenté ton quotidien. Et d’arrêter de trop t’en faire. » C’était une accolade, un calin que je lui offrais. Celui d’un petit frère effrayé par la tempête de l’avenir, cherchant du réconfort auprès de sa sœur. Isolé l’un de l'autre, nous étions faibles. Mais unis nous serons forts, suffisamment pour affronter le futur.

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyVen 28 Juil - 18:42

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2

Je dois me méprendre. Je reste figée alors qu'il vient m'étreindre. Je ne peux pas lui rendre ce geste. Je ne le peux pas alors que j'ai en tête ce qu'il vient de dire. Je sens que mon cœur se serre. Je recule la main serrant ma cape. Un pas, un second. Non non. Je… J'avais sans doute mal compris.

Oui c'est ça. J'avais mal compris.

Orys ne pourrait pas me faire ça. Il ne pouvait pas me dire qu'il était prêt à vivre cet amour capable de ravager des royaumes entiers avant de dire que cela ne mènera à rien. Non j'avais mal compris. Je le dévisage. Je ne cache pas mon incompréhension. Tu… je… ok. J'en avais perdu les mots. Je n'étais pas en colère mais blessée. Je lui fais signe de ne rien dire, de me laisser ce temps dont j'avais besoin. Je peux comprendre que tu te poses des questions sur le futur mais… Tu veux que je décide d'un après nous alors que nous avons à peine commencé… c'est trop me demander Orys. Si… tu es certain que cela ne mène qu'à de la souffrance, pourquoi alors essayer ? Pourquoi s'infliger cela alors que tu comptes me quitter dès que la guerre sera finie? Pourquoi ? Oui pourquoi Orys. Je t'ai fait Baratheon pour que tu puisses tracer ton propre chemin mais si tu veux être Targaryen alors soit. Je me force à rester calme alors même qu'il rejette ce que je lui avais offert à mon couronnement.  Tu veux des terres ? Tu les auras ? Tu veux être roi ? Je te donnerai une couronne si je reste impératrice. Je pensais te léguer Peyredragon avant que ne naisse Athynea après tout. Tu as Ebryon et tu auras en charge de décider qui deviendra dragonnier ensuite. J'étais prête à tout cela si c'est ce qu'il voulait. Ebryon lui était destiné à lui plutôt qu'à mon premier né. Tu n'as pas besoin d'attendre la fin de cette guerre pour partir et construire ton futur. Tu n'as pas besoin d'avoir pitié de ta pauvre sœur. Tout ce que tu veux tu l'auras sans avoir à faire quelque chose en retour. Je n'attends rien de tout cela. Il n'avait pas à rester, à être mon ombre pour obtenir ce qu'il désirait. Je ne voulais pas qu'il me quitte mais je préférai cela à ce que sous entendait ses paroles ; à l'idée qu'il ne restait que pour obtenir cela ensuite. Je fais un dernier pas en arrière. Je t'offrirais tout ce que tu veux. Je t'offrirais tout ce que tu désires, tant que cela est en mon pouvoir. Il n'avait pas besoin de faire rejaillir entre nous ce feu qui brûlait intensément pour avoir tout cela. Il n'avait rien à faire si ce n'était demandé. Parles Valonqar je t'écoute. la  femme se retiens de pleurer, la sœur parle. Mon âme est meurtri alors qu'il me donne l'impression de devoir se... prostituer pour son avenir. Pourquoi m'avoir demandé quelques minutes plus tôt de m'unir à lui pour ensuite me dire… tout cela ? Pour ensuite me faire comprendre qu'il comptait me quitter mais pas sans rien à son avantage. J'avais envie de lui hurler de ne pas penser ainsi, de ne pas me faire penser ainsi.

Oui j'avais dû mal comprendre. J'étais fatiguée, à fleur de peau. Je dis chemin inverse, caressant sa joue. dis moi que j'ai mal compris Ry. Dis moi que je me suis méprise sur tes mots. Dis moi que c'est un malentendu. Dis moi que tu ne pense pas avoir à prostituer ton présent pour t'assurer un avenir. Dis moi que tu ne penses pas cela de moi. finis je par lui dire sur un ton suppliant. Oui j'avais mal dû comprendre. Je ne voyais pas d'autres explications.





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Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptySam 29 Juil - 13:38

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

Le problème de parler avec une cage thoracique béante ouverte sur notre cœur, c’était que les émotions et les paroles pouvaient échapper aux contrôles et heurter précairement la sensibilité de l’autre. On n’arrêtait pas l’éruption d’un volcan. Ses contacts permettaient au moins de mieux comprendre l’autre sans n’avoir rien à dire ou penser. Et là, je sentais ma sœur intimidée, chancelante, dérangée par mes propos qui ne lui convenaient absolument pas. La dragonne demandait des éclaircissements sur le sujet. « Uniquement si les choses devenaient trop dur à supporter, pour toi ou pour moi. Cela peut-être une lune après la sortie de la guerre comme jamais. » Même si pour la famille cela poserait forcément problème un moment pour des raisons évidements. Devenais-je puritain avec les années ? Il fallait presque le croire, aïe aïe aïe, mon moi passé me détesterait certainement. L’amertume se ressentait dans ses propos, sur le nom, sur ce que je lui demandais. Baratheon avait été son moyen de tenter de m’émanciper de cet héritage lourd dont je ne n’avais pas su quoi faire à l’époque, incable de faire un choix. Alors ma sœur avait pris une décision à ma place pour me soulager. Et si je voulais reprendre en main ce destin, le mien, il fallait revenir sur certaines actions passées. Cela la bigornerais un peu.

Ses propos me firent sourire d’un fin sourire triste alors qu’elle faisait défiler ses pensées. Je cherchais les mots justes pour tenter de l'apaiser mais marchant sur un fil ténu, il fallait avouer que la situation se compliquait de nouveau. Peut-être pas tant que ça finalement car les idées de mon côté étaient étonnamment claires en prenant un peu de distance. « Je ne prostitue rien. Ni mes ambitions, ni mon avenir, ni mon amour pour toi. » La voix était ferme mais posée, je me voulais rassurant, souhaitant balayer ses doutes loin de nous. « Simplement, nous ne savons pas de quoi sera fait l’avenir. Et si mon désir est de rester éternellement auprès de toi, les contradictions du pouvoir et de l’Empire…» Ton Empire, celui que tu n’étais pas prête à abandonner. «... nous pousserons peut-être sur des voix séparées. Il faudra s’assurer d’une parfaite façade si nous voulons pérennement faire vivre notre amour réciproque. » Je posais ma main sur son menton. « Je me fiche des terres, des richesses, du prestige. Tant que je te sais heureuse, c’est bien là le plus important. Car cela veut dire que je le suis aussi. » Je l’étais avant de partir pour Dorne, savoir qu’elle échapperait à un mariage arrangé pour quelque chose de plus juste. C’était bien ça d’ailleurs qui me satisfaisait dans son union avec Torrhen. Elle avait trouvé une autre forme d’amour qui l’équilibrait, la glace tempérant le feu intense de son brasier intérieur.

« Je ne te demande pas d’y réfléchir tout de suite, demain ou pour les prochaines lunes même. Je sais que cela te coûtera cependant, il y a du temps. Mais nous devons avoir un regard pragmatique sur nos passions et leurs conséquences. » Rien ne serait plus beau que d’être avec toi à la lumière, mais ce n’est pas ma place, cela ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Alors nous poursuivrons notre pérambulation là où poussait le linceul, sous l’amer arbre de la discrétion. Là où la lumière fuyait et où s'éteignaient les onirismes et la grandeur. Cet état n’était absolument pas plaisant mais les choix possibles s'entêtaient à critiquement demeurés limités. Nous ne pouvions pas nous permettre de nous suffire d’amour et d’eau regrettablement. Réfléchir afin de préserver ce que nous pouvions construire. Des tempêtes, il en viendrait d’autres certainement.

« Il faut que je m’émancipe de toi. Que tu n’es plus à porter les bâts de mes errances, même si je sais que tu seras toujours là pour me protéger et l’inverse est tout aussi vrai. Je souhaiterais, toute mufle que je suis, que tu m’aides. Que l’on arrive à s’en sortir de concert. Toi, à apprécier la vie, t’en embéguiner de nouveau avec la modeste aide que j’apporterai à cet édifice. De mon côté, le défi sera de réussir à bâtir quelque chose, avec ton soutien si tu le désires. » Je ne lui demandais pas de l’aide par confort mais bien d’en tirer l’indépendance, l’autonomie que toujours je m’étais refusée, préférant compter sur les décisions d’autrui pour moi. « Ce que je souhaite le plus ardemment, c’est que plus rien ne fasse obstacle à un amour aussi atypique soit-il. Ce dernier sera amené à évoluer en fonction des besoins de l’Empire. Notre proximité, initiale, celle pour laquelle je suis prêt à tout pour toi, malheureusement elle ne sera pas éternelle. Alors il nous faudra incarner deux êtres entiers privés éternellement d’être des moitiés, mais qui qui continueront à se tourner autour. Et parfois, l’astre solaire rencontrera l’astre nitescent. Lors de ces éclipses, lorsque la pénombre deviendra reine, alors nous pourrons pleinement nous retrouver pour s’offrir à l’autre. » Mon regard s'assombrissait un alors qu’il se perdait dans les pupilles de cette femme que j’aimais éperdument. « C’est à mon sens une dynamique inéluctable qui nous coûtera. Néanmoins, peut-être existera-t-il des voix plus clémentes. As-tu des idées, un dessein en tête ? » Il fallait que cela soit coopératif au risque de tout perdre de nouveau. Alors, toi, ma très chère soeur, femme innaccesible et aussi libre que les zéphyrs hurlants de peyredragon, Rhaenys Braenaryon, Impératrice d’une future Westeros, Mère du feu des Dragons et de l’Hiver, comment souhaites-tu entrevoir l’avenir ?

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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyVen 4 Aoû - 16:54

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2

Je me rendais compte que j’étais suppliante, mais c’était plus forte que moi. J’avais besoin d’en avoir le cœur net. J’avais besoin qu’il me certifie que je me trompais, que j’avais mal interprété ses mots. Je ne pouvais pas accepter qu’il pense qu’il ait besoin de… m’amadouer pour obtenir, plus tard, gains. Je n’étais pas ainsi. Nous n’étions pas ainsi. Je méritais mieux que cela et ce “nous” sur lequel nous posions enfin des mots méritaient mieux que cela également. Alors plutôt que de partir furieuse, je lui demandais. La colère, entre nous, ne menait à rien. Nous ne faisions que nous brûler mutuellement jusqu’à consumer l’autre intégralement. Et pas dans le bon sens. Nous nous faisions du mal. Je m’en rendais bien compte et, je lui avais promis au début de notre conversation, nous devions véritablement nous parler, nous écouter, comme nous savions si bien le faire avant… Non pas Dorne mais la mort de nos aînés à bien y réfléchir. Cela avait été le point de bascule, le début de cette pente qui a été plus que glissante nous concernant. Remonter était difficile, mais nécessaire. Et, cela en valait la peine, largement la peine même. Je le questionnais, je parlais, et ensuite je l’écoutais. Avec toute l’attention du monde. Avec toute l’attention qu’il méritait. Je prends tous ses mots, qu’ils me plaisent, ou qu’ils me déplaisent. Je ne veux pas que tu passes à côté de ton présent Ry’, jamais. commençais-je par lui dire en serrant l’une de ses mains dans la mienne. Lui comme moi en avions conscience : demain était incertain et ne pouvait jamais voir le jour. Ne venait-il d’ailleurs pas de le dire? Mais j’écoutais son raisonnement. Et si je ne pensais pas comme lui, je pouvais comprendre où il voulait en venir. Il fut un temps, je me projetais aussi énormément. Maintenant… Maintenant j’en étais incapable. Je souffrais bien trop quand tout ne se passait pas comment je l’espérais. Cela faisait trop mal, et la déception était trop grande. Espérer… C’était devenu trop difficile. C’est aussi ce que je veux Valonqar. lui murmurais-je quand il m’indiqua qu’il voulait rester à mes côtés. C’était notre place, l’un avec l’autre. Quoi qu’il arrive. Nous étions unis depuis notre première rencontre, et jusqu’à notre dernier souffle. Nous ne pouvions le faire à visages découverts, pas sans que cela est des répercussions sur Torrhen… Et cela je ne refusais. Pas seulement parce que je lui en avais fait la promesse, mais par respect pour cet amour que je ressentais également pour lui. Je ne pouvais pas le blesser. Il me donne du temps pour y réfléchir et je réponds d’un hochement de tête. Nous en reparlerons plus tard dès que les choses seront aussi plus claires concernant Isla et Torrhen. Nous étions tous les quatre liés, que certains le veuillent ou non. Pour le reste… Tu es ma famille Ry. Peu importe ton nom, tu ne t'émanciperas jamais de moi… Et la réciproque est tout aussi vraie. Et je le veux, porter tes errances, tes erreurs, ou même te protéger… Tout comme tu le souhaites également. Tu es déjà un soutien, n’en doute jamais. Je ne serais pas capable de m’en sortir sans toi. J’ai essayé et… cela n’a été qu’un échec cuisant. Je suis incapable de faire seule. Je n’ai jamais su le faire. Parce qu’ils avaient tous, tous autant qu’ils étaient, toujours été là. Père, Mère, Aegon, Visenya, Orys, Torrhen, Baâl, Yesaminda, Isla, Daena… Je n’avais jamais été seule, jamais. Seule, je n’étais capable de rien. Ce n’était pas leur force, c’était eux qui étaient la mienne et lorsque l’un tombait, ça en était d’autant plus dur. Il y en aura toujours Ry’. Mais c’est à nous de savoir les contourner ou passer au dessus… Je n’ai aucune idée en tête. Et qu’importe ce que nous prévoyons, il y a peu de chances que cela se réalise. La vie n’a eu de cesse que de nous le prouver. j’étais défaitiste, je m’en rendais compte moi même. J’étais incapable de penser autrement pour l’instant. Je soupirais et regardais vers nos Dragons. Tout ce que nous pouvons faire ‘Ry, c’est toujours nous montrer franc l’un avec l’autre, que cela plaise ou déplaise à l’autre. Tout ce que nous pouvons nous promettre c’est de faire de notre mieux, avec les moyens que nous avons. ça ne sera jamais facile. Je l’accepte. Parce que je préfère parfois souffrir à tes côtés… Plutôt que tu ne sois pas là, avec moi. finis-je par dire en le regardant droit dans les yeux. Alors tout ce qui pourra te soulager, te rendre heureux… Je l’accepterai. Je me battrais pour cela. Comme je le faisais avec Torrhen. Parce que je les aimais assez l’un et l’autre pour cela ; assez pour souffrir pour eux si cela était nécessaire.





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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptySam 5 Aoû - 17:26

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

Il était impossible d’aimer Rhaenys avec tout l’amour que je lui portais et en même temps réussir à fonder une famille. Les deux idées étaient des antithèses qui se rejetteraient continuellement et qui finiraient certainement par se chambarder si jamais elles devaient voir le jour ensemble. Les moeurs peyredragoniennes autorisaient le mariage entre frère et soeur, ce que Westeros nommait inceste. Pour la préservation du sang et de la lignée principalement. Alors une relation sulfureuse combinée à de l’inceste, je n’osais imaginé les retombées que cette nouvelle aurait. Rare était les secrets qui se perdaient à jamais dans les tréfonds de l’histoire. Enfin, je crois. Difficile de quantifier ce qui était à jamais perdu. Mais ce que je savais, c’est que ce sinoque amour pour ma soeur, pour rien au monde j’étais prêt à le perdre ou à la sacrifier. Toutefois, sa flamme trop vive ne devait pas nous hâler comme le ferait un soleil trop puissant sur des plantes manquant d’eau. Auquel cas, si nous survivions à la guerre, d’autres malheurs viendraient à nous. Et c’était quelque chose que je souhaitais ardemment éviter. « Ce n’est pas toi qui consume mon présent mais la guerre provoquée par nos pernicieux antagonistes des Puissances Centrales et de l’Empire Valtigar. » Mon sourire était plus faible, mais c’était là une réalité incorrigible.

La notion de Lentor revint dans la conversation. Ce sang des Targaryen qui nous liait et dont le nom avait disparu pour faire naître Baratheon et Braenaryon. Cela avait été assez surprenant, même pour moi, de vouloir récupérer l’ancien nom auquel pourtant je n’avais jamais eu le droit. Lorsqu’on appelait les enfants Targaryen je savais qu’en tant que “Waters” je n’en faisais pas partie. Avoir demandé aussi abruptement à changer de nom avait certainement contrarié ma sœur et finalement, ce n’était pas quelque chose que je désirais tant que ça. C’était peut-être pour cela que j’avais proposé une troisième alternative. Plus longue. Baratheon-Targaryen. L’équilibre entre ce que j’étais devenue pour ma sœur, et ce que j’avais été dans le passé. Charpenter antan et présent pour un avenir meilleur. C’était un peu ridicule certainement mais les noms n’incarnaient-ils pas une identité ? Et c’est peut-être bien ce que j’avais besoin de retrouver, un faible halo dans la pénombre des conflits. Et ultimement, la conversation conduisit à une première opposition entre Rhaenys et moi. La place de l’émancipation serait la genèse d’un désaccord. Mettrait-il à mal l’instant ? Aucune idée, mais le sujet ne pouvait être effacé sous le poids du silence ou d’un détour de conversation.

Je ne la coupais pas, écoutant son raisonnement jusqu’au bout. Ces mots réchauffaient mon corps tout autant qu’ils m’affligeaient d’une profonde amertume. De nouveau, une envolée de papillons noirs dans mon esprit se remémorant ce lien perdu suite à mon retour de Dorne, une désolation qui aurait pu -et dû - être évitée. Comment avais-je pu souffrir de cécité à ce point-là. Cela ne me fendait que de plus de regrets encore. Comme si les chaînes n’étaient pas suffisantes déjà. Nombreuses avaient été les occasions manquées mais le passé ne pouvait être modifié, alors il fallait capitaliser sur l’avenir qui demeurait bien incertain. Certainement dépenderait-il d’ailleurs des grondements du tonnerre dans l’Orage même s’il ne fallait pas vendre la peau du zélé avant de l’avoir pendu. La situation restait difficile et au fur et à mesure des paroles de Rhaenys il devenait difficile de savoir quoi répondre à Rhaenys, les idées s'embrouillaient aussitôt qu’elles paraissaient limpides me plongeant dans une sinueuse perplexité. Des espoirs se fêlaient tandis que d’autres naissaient dans cette imparfaite relation que nous menions.

« L’avantage c’est qu’on est tous les deux aussi peu doué pour sortir de nos problèmes quand l’autre n’est pas là. » Je tentais une pointe d’humour pour apaiser un peu la conversation. « Nous devons être des soutiens l’un pour l’autre. Nous le serons. Partager nos peines et réjouissances, nous le ferons. Être un des piliers de l’autre également, mais pas le seul. Tu peux compter sur Torrhen et Isla qui ont toujours su être là. Mais ce ne sont pas mes piliers. Et pour trouver l’équilibre, je me dois d’en trouver d’autres afin de te soulager d’une partie de mes peines. » Il était inutile de préciser pourquoi concernant Torrhen. Pour Isla tout avait été foutu en l’air à cause d’une phrase prononcée avec conscience. Toutefois, à son encontre, il existait un grief tenace qui ne portait pas encore de nom mais qui avait l’audace d’exister. « Cela ne veut pas dire que tu ne compteras plus, bien au contraire. Nous aurons nos lots de discussions, d’échanges de peines, de secrets et de liesses. On se disputera pour mieux en rire. » Des choses toutes simples, des banalités. Pas de grands rêves, pas d’espoirs insensés. « Cette indépendance j’en ai besoin pour me trouver… mais également pour mieux te retrouver. » Je passais ma main pour écarter de son visage une mèche rebelle.

« Je veux aimer et souffrir à tes côtés. Que tu sois à proximité ou à l’opposé de Westeros. Que cela soit maintenant ou plus tard. Que cela se fasse ouvertement lorsque nous nous retrouverons seuls, ou silencieusement lorsque nous serons entourés. Il y aura des obstacles physiques, mais rien que nos esprits ne puissent affronter avec de la franchise comme tu le soulignais. » Je reprenais ses mots pour lui confirmer ce que j’étais prêt à faire. Tout était très loin d’être parfait. Rhaenys avait refusé mon hyménée tandis que de mon côté je marquais ce désir d’émancipation pour mieux la retrouver. « De plus, Meraxes et Ebryon rendront possibles de fugitives rencontres si la distance venait à nous séparer trop durement. » Véritable plongeon dans un océan déchainé qui se nommait “lendemain”.

« Tu n’es plus obligés de te battre pour mon bonheur. Je reprends le flambeau. » Ma main gauche s’approcha de sa poitrine, fit mine de récupérer quelque chose, pour venir frapper par deux fois la partie gauche de ma poitrine, là où battait mon cœur. « La tâche sera ardue et cela ne sera pas de refus d’avoir de l’aide. » Fin sourire, un peu enjôleur. Parce qu’elle comptait pour moi et qu’il fallait bien que l’un de nous ouvre la marche. « Et ce qui me rendrait heureux, me ferait atteindre la plus magnifique des félicités… » oui j'exagérais un peu, mais c’est généralement comme ça qu’on m’appréciait. «... C’est que toi aussi, tu te battes pour être heureuse. » Qu’importe à quel point cela serait douloureux ou difficile. Que la tâche revienne à soulever un mont ou à fendre les cieux eux-même, je serais là pour t’accompagner. Nous serons là. « Qu'importe les obsurcissements de l'avenir, battons nous ensemble pour conquérir nos bonheurs. » Et ce fut une nouvelle tentative de baiser qui venait conclure mon propos.

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyMar 15 Aoû - 21:58

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?
SEMAINE 3 DU MOIS 6 DE L’AN 2

Je soupire quand il parle de cette guerre. Cette guerre, j’en suis l’investigatrice. Cette guerre, nécessaire pour une paix plus grande, c’était le rêve que nous avions poursuivi avec Aegon et Visenya. Ce dessein, ce grand dessein, nous en parlions des heures et des heures à quatre, Orys toujours un peu plus en retrait, toujours dans l’ombre. Cette position était celle dans laquelle Père l’avait placé et dans laquelle notre aîné l’avait laissé s’ancrer. Et malgré toute ma volonté, toute ma force, je n’étais pas parvenue à l’en faire sortir. D’abord avec un nom de famille, un nom de famille qui lui était propre, qui m’appartiendrait qu’à lui, un nom auquel j’avais tant réfléchi, sur lequel j’avais fait tant de recherches. Je ne l’avais pas choisi par hasard, loin de là même. Ensuite par la reconnaissance de ce sang qui coule en lui, de ce Prince qu’il est et qu’il a toujours été. Père me l’avait confié à son arrivée car il savait que je n’avais toujours eu que faire des statuts, que je me fiais aux cœurs et aux âmes des êtres qui m’entouraient. Oui Père savait que je verrais au-delà du « Waters » et que, dans ma lignée, Aegon et Visenya le feraient aussi, d’abord avec méfiance, puis ensuite par curiosité avant de se faire, l’un comme l’autre, leur propre opinion. Et, par ma faute, le Premier Né n’était pas allé au bout de ce qu’il aurait dû faire. Je n’avais jamais eu aucun doute quant à l’amour qu’il portait à notre Valonqar, même s’il y avait toujours ce « petit quelque chose » entre eux entre eux. Je n’avais compris qu’à Sombreval que c’était entièrement de ma faute. Si je n’avais pas autant aimé Orys alors Aegon n’aurait pas été jaloux de lui et il aurait pu en faire bien plus pour lui, oui bien plus, le voir autrement. Frères mais Rivaux. Et se mésestimant, c’était l’enfant de la Poissonnière qui s’était effacé au profit du l’enfant porté par la Reine.

Quel gâchis. Oui quel gâchis.

Je ne répondais rien. Je savais que ce n’était pas une attaque à mon encontre, même si je m’en sentais coupable malgré tout. Je n’étais, de toute façon, plus à cela près. Je portais sur mes épaules tant de culpabilité qu’un peu plus ne changerait rien. Et, nous serions toujours deux. C’était là quelque chose de rassurant. Avec Torrhen et Orys à mes côtés, je ne serai jamais réellement seule. Je lui rends un sourire triste quand il annonce que nous ne sommes pas vraiment doués pour résoudre les problèmes. Je sais qu’il se veut léger, mais c’est criant malgré tout de vérité. Je ferme un court instant les yeux quand sa main vint effleurer ma joue pour recoiffer mes cheveux qui n’en font qu’à leur tête. Je n’ai pas le talent de Kora pour les coiffer, c’est indéniable. Il serait vraiment bien plus simple si je les coupais, mais je ne pouvais pas lui faire cela. Son cœur ne survivrait pas. Elle me l’avait répété tant et tant de fois depuis le début de ces guerres lorsque je lui avais parlé de cette idée que je connaissais ce refrain. Tu as vécu trop longtemps dans l’Ombre. Il est temps que tu en sorte et que tu te forge ta propre destinée, tes propres piliers comme tu le dis. Isla en sera un si tu lui ouvres la porte. Elle t’aimait. Et nous la connaissons assez l’un l’autre pour savoir qu’elle n’est pas femme à oublier l’affection qu’elle porte aux autres. lui dis-je doucement. Je n’ajoutais rien concernant Torrhen. Je me trouvais entre eux et tant que ce serait le cas, ils ne pourront jamais s’entendre réellement. Et, je ne pouvais renoncer ni à l’un, ni à l’autre. Je prends sa main dans ma mienne et ma pose à plat sur ma poitrine, au-dessus de mon cœur, reprenant une petite partie de ses gestes. Je ne m’en sens pas obligée. Je me sentirai offensée si tu ne me permets pas de le faire Ry’. Parce que cela signifierait que tu n’as pas confiance non seulement en la Sœur, la Femme, mais surtout l’Impératrice pour le faire. Tu es mon Vassal. Tu es mon Frère. Et je t’Aime. Je me battrais toujours pour ton bonheur et ce flambeau il n’est pas question que tu le reprennes. Je suis Dragon. Je chérie et protège ce qui est mien. et je brûle tout ce que je ne considère comme étant mien. Aucune pitié. Aucun compromis. J’étais née Dragon et je mourrais Dragon. Pour ce qui est du reste, je fais au mieux…. soufflais-je en baissant la tête et lâchant ses mains. Me battre pour être heureuse… Je n’étais même plus sûre de me rappeler comment l’être. J’avais tant perdu, et même nos dieux m’avaient tourné le dos. Je ne méritais pas de vivre alors même que j’avais été incapable de protéger mon petit prince… Les lèvres d’Orys sur les miennes me surprennent. Je n’ai pas vraiment entendu ses derniers mots, plongée dans une noirceur qui était devenue ma principale compagne avec la colère. Un court instant, je me sens perdue, avant de venir me raccrocher à cette paix, ce refuge qu’il m’offre. Orys n’a été que très rarement à l’initiative de contact entre nous. Et cela depuis toujours. J’étais celle qui lui courait après. J’étais celle qui venait trouver refuge dans son lit la nuit lorsque mes angoisses se faisaient trop fortes. J’étais celle qui parfois le bousculait de l'épaule au détour d’une plaisanterie. C’était… nouveau, et plaisant, plaisant de se dire que lui aussi avait besoin de ce contact entre nous, comme pour sceller tout ce que nous nous étions dit. Ma bouche se perd sur la sienne alors que mes doigts le font dans ses cheveux. Un instant. Un instant suspendu quelque part où il n’existe rien d’autre qu’un homme et une femme. Un court instant, oui, mais qui n’en demeure que plus fort, plus important justement. L’inconfort du moindre contact reprend le dessus et je recule d’un tout petit pas. J’en ai besoin. Je me retiens d’aller plus loin. Il mérite bien plus que ce que je ne peux lui offrir mais nous devrons nous en satisfaire. Et c’était ce qu’il était prêt à endurer, ce qu'il voulait endurer. J’ouvre la bouche pour parler mais Ebryon en profite pour nous rappeler sa présence et s’immiscer entre nous, non sans bousculer un peu durement celui qui deviendra sous peu son Dragonnier. Je ne le réprimande pas. Leur lien, leur limite, ils doivent les trouver ensemble. Je laisse notre Valonqar faire plusieurs fois mon tour, non pas en posture de proie mais plutôt de trésor convoité justement. Son petit jeu n’a pas le temps de durer car Meraxès lui rappelle sa présence et surtout que je lui appartiens autant qu’elle m’appartient. Son grondement de mise en garde est à glacer le sang. Des oiseaux s’envolent d’arbres, apeurés, et Ebryon n’a pas d’autre choix que d’arrêter sa provocation et s’éloigner. Il feule pour le principe mais ne va pas plus loin. Face à sa Mandia, il ne fait pas le poids et il le sait. Elle est furieuse et il ne vaut mieux pas qu’il continue de la chatouiller.  Je ferai mieux de m’occuper d’elle. Et toi de lui. dis-je au Prince. Nous continuerons cette discussion, cela ne faisait pas de doute, mais désormais plus rien ne pressait. Le plus urgent était d’aller calmer la fureur de la Dragonne et de laisser Ebryon testait autrement Orys qu’en me prenant pour « jouet à se disputer ».





HJ : je te laisse conclure? Encore merci pour ce superbe RP <3



So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?   Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber? EmptyMer 16 Aoû - 14:05

Alors, alors, alors !? C'est toi et moi ou on laisse tomber?


« Ce n'est pas la violence ni la colère ni la rage, mais le bien sans compromis aucun qui supprime le mal.»

Nous n’étions pas passés loin d’un cataclysme, l’une comme l’autre, sombrant ensemble dans nos propres errements sous le poids de nos erreurs passées. Le même talent ridicule à vouloir porter les faix du monde galvanisé par une forme d’égo mal placé… pour moi en tout cas. Pour Rhaenys c’était quelque chose de plus naturel puisque cela remontait à notre enfance. Si nous nous étions détruits ensemble, dans un haletant chaos de non-dits ou de propos mauvais, il faudrait se reconstruire en suivant une nouvelle dynamique pour mieux repartir. Celle-ci sera dépendante de nos efforts respectifs, de notre capacité à faire des compromis sur un amour qui n’en avait aucun. C’était effrayant, réellement. Mais pour Rhaenys, pour son sourire, pour son bonheur, j’étais prêt à braver toutes les tempêtes, à échapper à tous les mirages, à voler toujours plus haut et loin. Ma sœur avait été celle qui m’avait toujours poussé à m’affirmer, à me confronter à la difficulté. Cette personne auprès de laquelle je pouvais laisser échapper ma tristesse et qui ne jugeait pas mes larmes. Si, à ses côtés, j’avais le devoir d’être fort… je possédais également le droit d’être faible. C’était grâce à ses encouragements que le petit chouineur, fils de poissonnière, était en passe de devenir le chevaucheur de dragon, et de surcroît prince. Il n’y avait que mon intarissable connerie qui était restée fidèle au poste accompagnée de l’amour et de la reconnaissance que je pouvais avoir à son égard. Un jour, nos chemins se sépareront. Le plus tard serait le mieux. Mais en attendant, dans la griserie de la guerre, dans l’instant de ses retrouvailles, je n’avais plus envie de la perdre une seconde des yeux. Le présent était une prison qui n’avait ni la douceur du passé ni les espérances de l’avenir. Nous ne pouvons lui échapper alors même qu’il est aussi fluide que l’eau fuyante recueillit dans les mains. Il fallait en apprécier les sensations et les dons au mieux. Un peu comme les émotions que je pouvais porter à l’égard de Rhaenys, ce dernier s’éteignait et renaissait en permanence dans un cycle infini comme les saisons et l’écoulement des jours. De nouveau, un triste bonheur était caressé, en même temps que ma main parcourait sa joue. L’analogie m’amusait. J’étais touché par la félicité, le sentiment que le temps se figeait alors que celui-ci s’était en réalité accéléré.

Le sujet d’Isla resterait pour moi une porte scellée, quelque chose à ne pas ouvrir pour différentes raisons. Non sans regret, mais j’avais fauté et il était donc bien normal d’en payer le prix. Juste retour de bâton qui rendait impossible toute projection sur l’avenir. La perspective d’un avenir avec elle me plairait, mais cela devait rester cendre. Sans doute aucun il faudrait réaffirmer cette position si celle-ci venait à être réabordée un jour. Peut-être jamais, cela serait le mieux. L’équilibre impérial avait besoin d’une Isla indépendante et de toute manière, ses sentiments allaient à un autre. L’affaire était donc réglée dans mon esprit, suffisamment pour ne pas renchérir sur le sujet ce qui fut une erreur amère qui ne manquerait pas de ressurgir trop peu de temps après notre discussion. Trop souvent, nous apprenions de nos erreurs dans les méandres des affres de nos sentiments. Ce sujet-là ne ferait pas exception à l’instar des autres.  

Sa reprise de mon allégorie sur le flambeau me fit sourire. Quelle entêtée celle-là alors.  « Et bien alors portons le ensemble. » Quant à la suite, elle était déjà trouvée. « Je ne remettrai pas ma vie dans les mains de n’importe qui. Seulement dans celles de la meilleure personne de Westeros, celle digne de mes services. » L’Impératrice de l’Empire Fédéré, de la vie jusqu’à ce que mon souffle cesse de s’échapper de mes lèvres et que mon cœur n’est plus la force de battre. Ma sœur se montra plus distante lorsque j’aborda son propre bonheur. « Je le sais. Et j’ai confiance en toi pour continuer à faire au mieux… pour retrouver ce qui t’appartient de pleins droits. » Brisant la distance entre nous, ne souhaitant plus la laisser se dérober, je l’embrassais de nouveau afin de former une nouvelle étreinte. Cette dernière serait bien éphémère, mais elle traduisait ce que les mots ne pouvaient pas forcément traduire ; mon envie de l’aider dans cette voie, de rester à ses côtés qu’importe les ténèbres de ses sentiments, qu’importe les chemins tortueux empruntés. Rhaenys était mon tout. Ma souveraine, mon aînée, mon amoureuse. Son bonheur importait autant que le mien, si ce n’était plus. Alors, promis, je ferais le nécessaire pour l’aider à retrouver cette joie qui la caractérisait tant quand nous étions jeunes. Ce ne serait pas la même évidemment, les épreuves de la vie étant ce qu’elles furent, mais c’était ce pourquoi je me battrai en plus des serments, ceux qui me liaient à elle, à ses idéaux ou à notre famille.

Finalement, c’est Embryon cette fois-ci qui nous sépara en me bousculant, par jeu probablement. Meraxès rappelait toute sa puissance par un cri qui en imposait bien plus que le feulement un peu ridicule d’Ebryon. Curieusement cela me rappelait la relation de deux autres personnes que je ne nommerais pas malgré leur présence. « En effet, nos devoirs nous appellent. » Alors qu’elle partait rejoindre sa dragonne, j’observais le jeune dragon qui reprit bien rapidement son assurance et tenta de me reprendre le sac. Pas cette fois très cher. De justesse j’avais réussi à sécuriser le trésor convoité. Cela allait être folichon encore tiens.

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