Discord  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]

Aller en bas 
MessageSujet: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyMer 5 Juil - 17:36

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
L’annonce était tombée, l’Empire rejoindrait les terres de l’Orage dans les prochains jours. Symbole de libération et d’espoir après les si nombreuses défaites subies par la Reine Argella, signe de délivrance, ici-même, à Fort-daron pour une jeune Lady tourmentée : Daena Redwyne.
Lorsque son époux fut appelé tôt dans la matinée pour se joindre aux préparatifs de l’armée de l’Empire, la jolie blonde crut pouvoir mourir de joie : il ferait partie du voyage, cela ne faisait plus de doute ! Ne plus avoir à supporter sa voix, ses remarques acerbes, son odeur, sa présence dans son lit… Tant de réjouissances !
Euphorique, la délicate jeune femme dut se contenir pour afficher la mine triste d’une épouse voyant son mari s’en aller au combat, alors même que son être tout entier rayonnait de bonheur. Elle se força à verser quelques larmes d’usage dans les couloirs, lorsque le sujet vint se loger dans les conversations entre femme, et sécha aussitôt les gouttelettes de ses joues une fois qu’elles eurent le dos tourné. Mentir faisait partie de son quotidien et elle excellait en la matière. Qui donc pourrait la soupçonner de tant de faux sourires ? Elle dont le visage ressemblait à celui d’une poupée, radieuse, sans imperfection. Personne, ou presque.

Bien que particulièrement ravie, Daena ne put s’empêcher de se rappeler avec horreur que cette dernière nuit, son époux la passerait avec elle, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Depuis leur retour à Fort Darion, l’homme ne l’avait pas blessé, physiquement parlant, mais il agissait de façon sournoise, insistant corps et âme pour que l’état et les déplacements de femme soient surveillés. Quelle bienveillance ! Il fallait bien avouer cela, les deux Redwyne avaient un point commun : ils étaient d’excellents acteurs.
La réalité était différente, plus sombre. En effet, l’homme, que dis-je, le monstre qui partageait l’intimité de la demoiselle, s’était longtemps étonné de ne pas voir le bout du nez d’un héritier se pointer plus tôt. Un étonnement de courte durée, puisqu’il avait appris que l’audacieuse se procurait du thé de lune pour anéantir toute chance de grossesse.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le chevalier ne lui en avait pas touché un seul mot. Il était resté froid, pragmatique, ses bras d'ordinaire très lestes sagement rangés derrière son dos. Il avait marché longtemps dans leur chambre, faisant des allers-retour silencieux en long et en large sous le regard inquiet de sa femme. Puis, plus rien.
Le silence était total depuis plusieurs semaines et les deux jeunes gens s’adressaient à peine la parole. A quoi bon d’ailleurs ?

Une drôle d’intuition vint se loger dans l’estomac de Daena. Le pressentiment que ce départ tant désiré pour l’Orage ne se ferait pas sans quelques surprises.. et quelle surprise !
La nuit à peine tombée, la Lady, après quelques cours aux côtés du Mestre, s’en alla rejoindre ses quartiers et lorsqu’elle ouvrit la porte, il était là.
Impassible, les yeux rivés sur elle sans émotion, à mille lieu de ce merveilleux regard séducteur dont il avait usé et abusé pour la séduire, il y a déjà plusieurs années..
Inspirant profondément, Daena referma la porte derrière elle et tenta de conserver un air serein, pour échapper au loup, le plus longtemps possible.

Vous êtes déjà rentré ? Votre journée s’est-elle bien passée ?

Telle une anguille, elle se faufila jusqu’à sa coiffeuse, l’air de rien et se mit à défaire sa longue chevelure d’or, sagement assise. Son cœur battait à pleine vitesse tandis que ses yeux ne quittait pas le miroir qui lui faisait face et qui lui permettait de conserver un œil discret sur son mari à l’arrière, toujours mutique.
by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyLun 24 Juil - 21:49



Aylan Redwyne
D’abord, Aylan s’est étonné de l’infertilité de sa femme. Malgré leur rapprochement – bien souvent non consentant –, le ventre de son épouse reste plat. Il s’est mis à enquêter un tantinet plus, en la faisant surveiller davantage par ceux en qui il a une bonne confiance. Il apprendra qu’elle se sert de larges quantités de thé de lune. Las des petits tours de sa maline femme, il est décidé à mettre fin à cette supercherie et à avoir, enfin, son héritier.


Elle s’est foutue de ma gueule tout ce temps. Elle n’est pas infertile, la gueuse ! Elle use d’artifices et de recettes de bonnes femmes pour tuer tout espoir de porter mon enfant dans l’œuf ! Si je ne suis pas aveugle au dégoût et à la peur que je lui inspire, j’ai été bien loin d’en deviner toutes les fâcheuses et surprenantes conséquences. Plus elle tarde à m’offrir un héritier, plus elle persiste à vivre, et plus je suis condamné à me traîner ce boulet de chair et de sang dans mon sillage. Quel désastre !

Comment suis-je censé m’élever suffisamment au sein de l’Empire et prétendre au titre de Roi Fédéré du Bief avec une dame aussi effacée et peu ambitieuse ? Comment puis-je espérer m’emparer d’une couronne lorsque ma comparse est aussi empotée et aussi dénuée de vision d’avenir ? Elle est si potiche qu’elle serait capable de donner le pouvoir, le trône et tout le reste au premier qui clame être plus légitime que moi !

Elle est un poids considérable.

Toujours est-il que je ne sais pas si je dois admirer ou punir son audace ! Quelle résilience ! Quelle imagination ! Quelle bêtise, aussi ! Cependant, son manège a assez duré. Il est grand temps de lui rappeler quelques règles élémentaires dans le cadre d’un foyer, et d’un mariage. Je suis l’époux, et je dispose donc de tous les droits – allant jusqu’à décider comment elle dispose de son propre corps. Je décide si elle boit ou non, ce thé de lune, et non autrement.

Je patiente donc dans nos appartements, réfléchissant calmement à l’entretien à venir. L’affaire est toujours plus tendue lorsque nous sommes sur le sol impérial, là où les mille et une oreilles de l’Intendante ou du pouvoir impérial traînent. Cette foutue bonne femme est très vite au courant de nombreux secrets de polichinelles des environs ! Je suis encore assez étonné que cette petite écervelée Daena n’a encore rien révélé à quiconque. A nouveau, je ne sais pas quoi penser de son esprit – simple sur bien des sujets, mais alambiqué et sophistiqué pour d’autres.

Des pas se font entendre, en dehors, et la porte crisse sur ses vieilles ferrailles. Je quitte mon perchoir et me poste devant ce bout de bois ; prêt à cueillir ma tendre épouse. Je ne lui offre ni sourire, ni colère. Je me contente de l’observer, d’étudier son manège et tenter d’imprimer tous ces tiques et trucs qui trahissent ses mensonges. Elle adopte un air serein et un ton courtois. Rien de nouveau sous le soleil ! Et puis ; je la vois devant sa coiffeuse, à défaire sa chevelure dorée – mais non argentée. Décidément, si elle avait été une dragonne, j’aurais pu souffrir de sa présence. Elle n’en est pas une !

- Avez-vous passé une agréable soirée auprès du Mestre ? m’enquérais-je.  

Je me suis approché d’elle et posé mes mains sur le dossier. Puis, je la fixe à travers le miroir. Qu’il est étrange de regarder le reflet d’une personne, et non directement son visage. L’effet est saisissant ! Nous pouvons même modeler nos traits, pour leur faire adopter la forme voulue. Je m’amuse donc, jouant le prince charmant, puis le bourreau.

- Avez-vous pris le thé, avec lui ?

De ma poche, j’extirpe un petit sachet.

- Je l’ai trouvé parmi vos affaires.


     

Maison Arryn
“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.


Ronnel Arryn
Ronnel Arryn
Le Faucon
Messages : 1062
Membre du mois : 15
Maison : Arryn
Caractère : Curieux - Déterminé - Inexpérimenté - Calculateur - Impressionnable - Ambitieux
Célébrité : Timothée Chalamet

Infos supp.
Richesses : 0

Le Faucon

Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org/t7095-ronnel-arryn-dit-le-faucon https://bloody-crown.forumactif.org/t7102-ronnel-arryn-les-memoires-dun-jeune-roi https://bloody-crown.forumactif.org/t7101-ronnel-arryn-tout-en-haut-de-la-montagne-vit-un-roi
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptySam 29 Juil - 13:29

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
Derrière son reflet se cachait le loup, immobile, imperturbable, prêt à sauter sur sa proie d’un geste vif. Lorsque son mari se leva enfin et qu’il posa sa main à l’arrière de son dos, sur le rebord de sa chaise, Daena dut se concentrer pour ne point sursauter de peur ou tenter d’esquiver son geste. Il était capable de lui infliger bien des sévices, physiques, sexuels ou moraux, mais avec le temps, elle s’était armée. La douce petite fleur qu’il avait cueilli sans ménagement il y a plusieurs années s’était endurcie pour devenir une femme forte, plus téméraire et rebelle. Ca, il ne l’avait pas vu. Comment aurait-il pu s’en rendre compte alors qu’il ne lui accordait aucun regard ni aucune intention. Ils n’étaient que deux parfaits étrangers partageant une chambre. Elle le répugnait, pour une raison qu’elle ne parvenait pas à saisir pleinement et elle rêvait de sa mort, le sourire aux lèvres.

Enfin, il se mit à parler. Son ton restait calme, mais ses mots étaient tranchants. Elle crut sentir son souffle dans sa nuque et en eut des hauts le cœur, elle qui s’était réjouit d’apprendre son départ imminent. La Dolce vita devrait attendre, l’heure d’une véritable confrontation avait sonné et cette-fois, elle ne se démonterait pas. Subir sans bruit, encaisser sans même froncer un sourcil, se voir dépecer vivante de son honneur et de sa fierté, de tout ce qui faisait d’elle une femme, un être humain, voir son amour propre s’effriter sous ses yeux absents.. s’en était trop.

Aucune excuse, aucun supplice ne sortit de sa bouche. L’amertume de ses paroles en revanche était palpable, même un sourd aurait pu entendre sa colère gronder derrière la délicate voix de la Lady.

Une soirée tout à fait ordinaire. Je n’étais pas avec le Mestre, Mr. Pas ce soir.

Provocatrice, son corps tout entier se préparait à recevoir la punition de son audace. Après tout, frapper son épouse n’était-il pas un signe de lâcheté ?
Le miroir qui lui faisait face avait un pouvoir absolument exquis. Lorsqu’il se taisait, Aylan était un homme particulièrement beau, l’un des plus charmants de tout Fort-Darion. Lorsqu’il restait immobile, ses traits étaient absoluments divins et le dessin de son corps musclé aurait pu nourrir bien des fantasmes.
Malheureusement, il savait parler et le destin lui était favorable, malgré ses nombreux ennemis, il n’était pas encore infirme.  

Parfaitement calme, tout en continuant de brosser sa longue chevelure blonde, elle quitta des yeux son reflet pour monter son regard un peu plus haut, et se confronter au sien. Rage, colère, dégoût, amertume, voilà ce qu’elle lisait en lui et ce qu’elle osait défier, pour la première fois.

Ne jouez pas à ce petit jeu de devinettes, vous risqueriez d’être déçu par les réponses.

Elle sépara ses cheveux en parts égale et commença à les tresser sagement.

Ne faites pas l’étonné non plus. Voilà des semaines que vous êtes au courant. Un sachet parmi d’autres, mon cher époux.

Elle le provoquait et assumerait les conséquences. Cette fois-ci, elle hurlerait de toutes ses forces s’il venait à la frapper, pour que l’on entende ses plaintes. Au moindre geste trop virulent, elle crierait à en réveiller les morts. Et si son heure avait sonné, s’il l'étouffait dans son sommeil, elle serait libre.

Avec une grâce que tout le monde savait admirer sauf lui, elle se releva de sa chaise en forçant sur ses jambes pour libérer le poid de ses avants bras du dossier. Evidemment, elle n’était pas folle et resta à une distance raisonnable de lui, afin qu’il ne puisse pas toucher son si beau visage aussi vite. La partie ne faisait que commencer après tout.

Je dois bien admettre que je vous pensais plus vif d’esprit. Vous avez mis un temps considérable à vous en rendre compte.


Elle s’avança, sans quitter une seule seconde ses yeux sombres.

Avant que votre bras ne devienne trop leste, permettez-moi de vous posez une question, mon cher mari.
Pourquoi donc aurais-je l’envie de vous donner un héritier ? Je préfère brûler en enfer plutôt que de prendre le risque de voir mon propre fils, mon sang, ma chair, devenir un homme comme vous..


Qui sème le vent, récolte la tempête. Daena attendait sagement une réponse au péril de son intégrité physique.
by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyDim 6 Aoû - 22:51



Aylan Redwyne
D’abord, Aylan s’est étonné de l’infertilité de sa femme. Malgré leur rapprochement – bien souvent non consentant –, le ventre de son épouse reste plat. Il s’est mis à enquêter un tantinet plus, en la faisant surveiller davantage par ceux en qui il a une bonne confiance. Il apprendra qu’elle se sert de larges quantités de thé de lune. Las des petits tours de sa maline femme, il est décidé à mettre fin à cette supercherie et à avoir, enfin, son héritier.


Je ne réponds pas immédiatement à son outrecuidance, ni à ses folles interrogations. Je me contente de la fixer longuement et silencieusement, sourire sardonique aux lèvres. Elle va se briser bien avant que je ne m’émette mes premiers mots. Sa petite bravade est passagère, et principalement due à ce bel entourage féminin plein de puissances et d’assurances ! Oh, toutes se fourvoient tant et tellement ! Je n’ai pas été assez présent, certes, mais je garde toujours un œil sur les fréquentations de mon épouse à travers les bonnes personnes de la Cour.

Qu’est-ce qu’un petit écuyer d’une poignée d’années, coincée au fond du Conflans, va bien pouvoir faire ? Il n’a que de belles paroles, tracées sur un bout de papier. Qu’est-ce que Dame Isla Chelsted peut-elle bien accomplir, perdue au milieu de ses mille rouleaux juridiques et prête à embarquée dans la dangereuse campagne de l’Orage ? L’Empire prime sur tout le reste – incluant Daena. Qu’est-ce une accusation sans preuve ? Rien, absolument rien ! J’ai toujours pris soin que ses sévices ne soient pas visibles de quiconque, et qu’elle puisse être présentable en tout temps et en toute heure.

Enfin, par les Sept, elle est mon épouse ! Elle est mienne, de corps comme d’âme. C’est un droit divin accordé par les vertus du mariage. Personne, absolument personne, n’a le droit de se mêler comme bon lui semble. Il est grand temps de lui rappeler cette vérité aussi universelle que spirituelle.

- Ma douce épouse, je suis très vif d’esprit. Vous vous méprenez complètement, surestimant vos capacités intellectuelles et sous-estimant les miennes. Il semble que vos amis vous ont insufflé quelques sottes idées. Ce n’est pas bien grave. Vous et moi allons remettre les pendules à l’heure, ce soir même. Et nous allons quitter cette chambre, en tant qu’heureux époux et épouse et futurs parents.

Mon ton est mielleux mais mon regard brille de malice perverse. Ce soir, d’une façon ou d’une autre, ma volonté sera faite.

- Vous êtes celle qui tue, tentative après tentative, chaque vie qui se niche au creux de vos reins. Vous êtes, encore, celle qui doute de sa capacité à éduquer son fils correctement. Vous êtes, parfaitement, consciente que vous êtes minable et stupide. Vous êtes, constamment, une déception tant pour vos proches que pour vos amis.

Je l’observe attentivement, cherchant chaque petite faiblesse de caractère. Un mental brisé vaut mille os brisés !

- Si vous n’avez nuls projets de me donner de fils et si vous m’honnissez autant, c’est que vous avez quelques projets de vous débarrasser de moi. Je vous prie de me faire part de votre fabuleux plan, là maintenant !

Sa petite bravade est passagère. Elle s’essoufflera. Ou je l’écraserai. Je le jure !

- A moins que vous ne prenez goût à ma main leste, ma très chère épouse. J’ai ouïe dire que certaines dames aiment être malmenées.

Je me moque, évidemment. Je sais qu’elle ne prend nul plaisir à mes excès de violence. Ses larmes, ses refus, ses plaintes sont monnaie courante lorsque je lui impose le devoir conjugal.


     

Maison Arryn
“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.


Ronnel Arryn
Ronnel Arryn
Le Faucon
Messages : 1062
Membre du mois : 15
Maison : Arryn
Caractère : Curieux - Déterminé - Inexpérimenté - Calculateur - Impressionnable - Ambitieux
Célébrité : Timothée Chalamet

Infos supp.
Richesses : 0

Le Faucon

Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org/t7095-ronnel-arryn-dit-le-faucon https://bloody-crown.forumactif.org/t7102-ronnel-arryn-les-memoires-dun-jeune-roi https://bloody-crown.forumactif.org/t7101-ronnel-arryn-tout-en-haut-de-la-montagne-vit-un-roi
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyJeu 10 Aoû - 12:52

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
Son regard, sa confiance, son sourire provocateur, tout en lui lui inspirait le dégoût. Elle s’approcha de lui, sans baisser le regard, puisant dans ses retranchements pour ne pas faiblir. Elle était la cousine de Rhaenys, et jamais celle-ci n’aurait laissé un homme faire sa loi. Il était grand temps d’oser affronter son bourreau. Il gagnerait, sans doute, mais elle essaierait, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se lasse.

Il est vrai que je vous hais. Je vous ai détesté depuis le premier jour où vous avez fait de moi une prisonnière. Votre sourire est charmant, mais votre âme est bien trop sombre mon cher époux. J’ai bien peur que le reflet que vous apercevez dans ce miroir ne soit pas le bon.

Elle se rapprocha du dit miroir, admirant la silhouette athlétique d’Aylan tout en surveillant ses gestes.

Comment vous sentez-vous ? Lorsque vous frappez ou violenter votre épouse, de moitié votre poids et moitié votre force ? Est-ce donc ça pour vous, être un homme puissant ? J’ai été bien naïve, de croire que vous aviez de grandes ambitions de pouvoir, que vous étiez jaloux de l’empereur, de son statut et de son épouse. Mais regardez donc… regardez bien..

Elle tourna la chaise de sa coiffeuse et s’y installa, face à lui, lui laissant champ libre pour se contempler.

Vous ne lui arriverez jamais à la cheville, aylan. Vous tentez de gravir les échelons en muselant votre épouse et en trahissant votre propre famille. Comment pourrions-nous avoir confiance en un tel homme ? Estimez-vous déjà chanceux d’occuper la place que l’on vous a offerte, c’est un bien grand privilège pour celui que vous êtes…

Le coup partirait sans doute, elle l’encaisserait, comme toujours.

Jamais !

Elle cria, pour la première fois depuis leur rencontre. Son regard sombre se posa sur lui comme une lame qui dessine sur sa proie. Elle rêvait de sa mort, oui, elle en rêvait jour et nuit, inlassablement.

Jamais je ne vous donnerai d’enfant. Si par malheur, je venais à tomber enceinte, soyez assuré que je ferai le nécessaire. Trouvez donc une femme de basse fortune, que nous paierons un bon prix pour son silence ! Nous avons de l'argent ! Utilisons-le ! Je prendrais soin de ce bâtard, je l’aimerai plus que vous ne saurez jamais le faire et je resterai si loin d’ici pendant sa grossesse, que personne n’en saura rien.

Le plan était parfait, même s’il ne serait pas à son goût. Son coeur se serra, consciente que tout était déjà trop tard. Le doute n'existait plus, elle était déjà enceinte et son unique espoir de s'en sortir, Isla, était déjà trop loin.

Me débarrasser de vous ? Je ne vous ressemble pas. Je ne vous laisserai pas prendre le dernier bout de lumière qu’il reste en moi après que vous m’ayez déjà tout volé. Ma fierté, mon honneur, ma liberté ! Vous n’aurez pas mon coeur Aylan, je ne deviendrai pas un monstre en signant votre mort de mon nom. Dormez sans crainte.

Ses yeux se gonflèrent de larmes. Elle n’était pas triste, simplement en colère contre cet homme qui n’avait jamais su voir en elle une alliée. Sa loyauté n’avait pourtant pas de limite et s’il l’avait comprit à temps, elle l’aurait aidé.. à réaliser ses rêves…
by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyDim 20 Aoû - 17:53



Aylan Redwyne
D’abord, Aylan s’est étonné de l’infertilité de sa femme. Malgré leur rapprochement – bien souvent non consentant –, le ventre de son épouse reste plat. Il s’est mis à enquêter un tantinet plus, en la faisant surveiller davantage par ceux en qui il a une bonne confiance. Il apprendra qu’elle se sert de larges quantités de thé de lune. Las des petits tours de sa maline femme, il est décidé à mettre fin à cette supercherie et à avoir, enfin, son héritier.


La gifle part, naturellement, lorsqu’elle insulte ma force ou mon honneur. Une belle trace rouge se dessine sur cette peau d’ivoire. Etonnamment, cette vision excite tant mon imagination que ma virilité. Ni ses vaines paroles, ni sa stupide rébellion n’ont raison de cet état naissant. Pourtant, je ne me laisse pas vaincre si vite par mes propres instincts. Il faut la briser avant tout. Elle n’est désirable que lorsqu’elle n’a plus véritablement d’espoir et rend toutes ces armes.

Malgré mes paroles, ou mon geste, elle ne se démonte pas. Au contraire, elle poursuit sa diatribe enflammée ! Etonnamment, ses propos n’attisent pas ma colère. Ils m’arrachent plutôt un fou rire incontrôlable durant une dizaine de minutes. J’en verse deux petites larmes, et me tiens les côtes douloureuses ! Lorsque je retrouve un semblant de sérieux, j’applaudis la prestation de la petite épouse. Il semble qu’elle a un peu de courage, lorsqu’elle le désire. Fort dommage qu’il n’est pas durable !

- Vous ne me ressemblez pas, vraiment ? A vous entendre, je suis le monstre, vous êtes la sainte ! Si je suis la moitié d’un homme parce que je vous frappe, vous êtes alors la moitié d’une femme en raison de vos propres crimes. Dès maintenant, allons donc voir l’Impératrice et l’Empereur, et avouons tous nos crimes. Allons donc vous libérer de votre prison !

Je lui montre aussitôt la porte.

- Je suis coupable d’avoir trahi ma famille et ma patrie parce que je crois aux idéaux et aux principes de l’Impératrice Rhaenys Braenaryon, née Targaryen, et de l’Empereur Torrhen Braenaryon, né Stark. Je suis tout autant coupable de battre une femme de peu de vertus, celle qui a vendu les secrets de l’Impératrice à des étrangers, celle qui a été exilée pour cette conduite déplorable, celle qui use et abuse du thé de lune dès qu’elle a un soupçon de grossesse, celle qui me pousse à me parjurer avec une pauvre femme, celle qui est prête à payer cette dernière pour lui arracher son enfant dans son ventre.

Là, je la fixe d’un regard plein d’interrogation, mais également de malices.

- Vous avez déjà déçu votre père et votre cousine. Désirez-vous les couvrir de honte, maintenant, en exposant tous vos péchés et toutes vos erreurs au monde entier ? Comme vous l’avez si justement souligné, j’ai tout abandonné pour l’Impératrice. Sa confiance est tout ce que je possède, véritablement, au sein de l’Empire. Alors, je n’ai guère besoin de vos leçons pour savoir à quel point ma place est un privilège. Si je la perds, je perds absolument tout.

Je me rapproche d’elle, m’empare d’une poignée de cheveux, et la tire brusquement vers l’arrière.

- Si je tombe, très chère épouse, vous tomberez avec moi ! Il n’y a que vous qui êtes véritablement un danger pour mes projets. Et, précisément, parce que je sais ce que vous pourriez faire, j’ai pris mes dispositions.

Est-ce que je dis la vérité, ou est-ce que je bluff ? Qu’elle devine, et prenne les risques !

- Cette prison est la vôtre, les clés sont entre vos mains. Soit vous vous libérez dans la honte, le scandale et la déchéance, soit dans la mort. Vous n’aurez aucune autre issue, tant que j’aurais un souffle de vie et que nous sommes mari et femme.


     

Maison Arryn
“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.


Ronnel Arryn
Ronnel Arryn
Le Faucon
Messages : 1062
Membre du mois : 15
Maison : Arryn
Caractère : Curieux - Déterminé - Inexpérimenté - Calculateur - Impressionnable - Ambitieux
Célébrité : Timothée Chalamet

Infos supp.
Richesses : 0

Le Faucon

Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org/t7095-ronnel-arryn-dit-le-faucon https://bloody-crown.forumactif.org/t7102-ronnel-arryn-les-memoires-dun-jeune-roi https://bloody-crown.forumactif.org/t7101-ronnel-arryn-tout-en-haut-de-la-montagne-vit-un-roi
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyJeu 24 Aoû - 11:52

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
Dans le reflet du miroir, elle l’avait vu venir. Ce bras levé haut, prêt à s'abattre violemment sur elle. La claque fut brutale, résonnant dans ses oreilles et faisant frémir son échine de douleur, mais contrairement à d’habitude, elle ne bougea pas. Pas de supplice, pas de larme, elle ne se recroquevilla pas sur elle-même comme une pauvre chose chétive et fragile. Elle resta immobile, ravalant la douleur et avalant avec dégoût son propre sang après s’être mordue l’intérieur de la joue.
Plus que ses cris et sa voix de façon générale, son rire était un son insupportable à ses oreilles. Ses prières étaient vaines et pourtant si nombreuses. La seule mélodie audible en provenance de ce monstre serait celle du supplice. Elle rêvait, de le voir agoniser d’une malencontreuse blessure de guerre. Elle rêvait devoir feindre sa peine devant son époux malgré les soins du mestre qu’elle tenterait de ne pas saboter pour sa bonne conscience... Jouer le rôle de la veuve éplorée serait un privilège.
Son hurlement, sa souffrance, c’était ça la clé de sa liberté. Une mort banale et trop rapide ne lui apporterait aucune satisfaction.

Malgré la haine et la douleur, elle campa sur ses positions : ne pas céder, ne pas reproduire ces scènes si nombreuses où il faisait taire son audace naissante à coup de claques ou d’assauts intimes violents.
Il était temps de mettre les choses au clair, il était temps qu’il comprenne que le vent pourrait bien tourner pour lui et que ses grandes menaces pouvaient aussi se révéler être un piège pour sa propre personne.

L’Impératrice, vous dîtes ? L’Empereur ? Je sais de source sûre qu’ils ne seraient pas insensibles aux tourments que vous me causez, et cela en dépit de mes erreurs passées. J’ai payé le prix fort pour les avoir commises, regardez-donc. Je partage votre couche depuis plusieurs années ! N’est-ce pas là une punition à la hauteur de ma bêtise !?

Oh que si, ça l’était..
Si elle n’avait pas brisé la confiance de sa propre cousine par une maladresse, alors le nombre d’époux potentiel aurait été vaste et sans doute aurait-elle même eu le luxe de donner son avis. Son nom aurait été important et son père n’aurait pas accepté la première offre faite, vendant l’âme de sa fille au plus vil des maris qui soit.

La joue rosit par le coup précédemment reçu et ne sentant plus l’amertume de sa blessure se diffuser sur la langue, elle reprit la parole sans craindre qu’il ne voit l’ombre d’une coupure dans sa bouche. Il en serait tellement satisfait !

Des idéaux ? De quels idéaux parlez-vous, Aylan Redwyne ?
Cessez donc de brandir comme un drapeau à qui veut l’entendre votre loyauté à l’Empire !


Elle reprit sa respiration, crispée par la douleur que lui provoquait la phrase à venir.

Vous l’aimez. Depuis toujours vous êtes fou amoureux de l’Impératrice. J'ai d'abord pensé que vous étiez envieux de son pouvoir et des ses dragons, mais c'est bien plus fort que cela... vous êtes fou d'elle. Je dois me contenter des miettes de votre attention ! Vous m’avez fait croire que vous seriez un époux idéal, vous avez flatter mon égo pour mieux me poignarder ensuite.
Sous couverture de vos sacrifices pour l'Empire et de votre courage, c’est la place de l’Empereur que vous désirez, pour son pouvoir, mais surtout pour elle
Le sait-elle ? Et lui, qu’en pense t-il ?


A peine eut-elle fini sa phrase qu’elle serra ses poings aussi fort que possible pour résister à une nouvelle attaque. Il la frapperait sûrement, pour oser prononcer ce genre de choses à voix haute. Elle se relèverait, même à terre, elle devait se relever ! Lui tenir tête, jusqu’à ce que son corps s’endorme si cela était nécessaire. Aylan n’était pas stupide, s’il brisait ses os de sa colère, l’attention se tournerait sur lui et à l’aube d’une nouvelle guerre, ce n’était pas le genre de mauvaise presse à trainer à ses chevilles.

Pourquoi ? Pourquoi ne m’avoir jamais laissé une chance d’être à vos côtés !?

Elle se jeta sur lui, le poussant avec rage et frappant contre son torse pour vider sa colère. Evidemment, ses bras frêles ne le feraient même pas tanguer, mais la rage grondait en elle et il fallait que ça sorte !

Si vous m’aviez aimé, si vous m’aviez porté ne serait-ce que du respect, ma loyauté n’aurait eu aucune limite..
Je connais cet endroit à la perfection, je connais tous les gens qui y passent. Les nobles comme les petites mains. Je suis informée des rumeurs qui circulent bien avant les autres Lady car mes affinités sont diverses et que vous sous-estimez les gens.
Regardez-moi ! Tout le monde me trouve charmante, douce et délicate. J’inspire la confiance. Ici et ailleurs ! Pourquoi n’avez-vous pas fait de moi votre alliée plutôt que votre ennemie !?


Pourquoi…

Vous avez raison.. peut-être est-il venu le temps de tomber. Ensemble.
Je suis lasse de cette cage que vous avez construire pour moi. La déchéance ne m'effraie plus. Qu'en est-il pour vous ? Après tant d'effort déployés pour gravir les échelons...


Mourir non plus, en vérité, mais c'était un bien trop grand privilège que de lui accorder cela. Elle resterait sur ses gardes, plus que jamais.

by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyMer 11 Oct - 6:00



Aylan Redwyne
D’abord, Aylan s’est étonné de l’infertilité de sa femme. Malgré leur rapprochement – bien souvent non consentant –, le ventre de son épouse reste plat. Il s’est mis à enquêter un tantinet plus, en la faisant surveiller davantage par ceux en qui il a une bonne confiance. Il apprendra qu’elle se sert de larges quantités de thé de lune. Las des petits tours de sa maline femme, il est décidé à mettre fin à cette supercherie et à avoir, enfin, son héritier.


Elle ne plie pas sous le coup. Elle ne ploie pas sous la douleur. Mieux, elle maintient sa position et soutient mon regard. A-t-elle l’audace de me défier ? Un fin sourire moqueur sur mes lèvres. Il ne le reste pas bien longtemps, perdant de son lustre au fur et à mesure que la demoiselle exprime le fond de sa pensée. Elle retourne mes menaces, elle tente d’inverser les rapports de force et s’essaie même à la menace. J’aurais pu sincèrement considérer ses paroles, si elle est actuellement capable d’un vil acte.

Or, il est question de Daena Redwyne, une petite sotte qui pense que le monde peut être en paix grâce à l’écoute, l’amour, l’empathie et l’échange. Assurément, il y a bien un risque qu’elle mette à exécution ses menaces. En vérité, ce risque a toujours existé. Il suffit d’un acte maladroit de ma part, comme un coup porté sur son doux minois, ou de quelques sons suspicieux entendus par les passants du couloir pour que tout explose aux yeux du monde.

La diatribe enflammée de mon épouse me surprend, titillant même un semblant de désir sincère et réel. Je préfère celles qui ont une forte volonté et de grandes ambitions. La beauté est un autre critère tout aussi important, mais largement négligeable selon les avantages que la dame peut apporter – un nom, une armée, un territoire, voire une couronne. Qu’est-ce que cette gueuse m’a apporté ? Rien. Ai-je un dragon ? Non. Ai-je un héritier ? Non. Ai-je une quelconque chance de m’élever au plus haut rang de l’Empire, comme Maréchal ou Intendant ? Non.

Ses poings frappent ma poitrine, mais je ne ressens rien. Je m’amuse même de ce spectacle aussi pitoyable qu’excitant. Le sourire revient, encore plus beau qu’avant. Je me saisis de son menton avec délicatesse, et le relève.

- Pourquoi ? Vous l’avez, votre réponse, pourtant. Parce que j’aime déjà une autre, bien plus belle, plus forte, plus désirable et plus apte que vous. Vous n’êtes qu’une … bouse au milieu de diamant. Vous puez la médiocrité et vous empestez la faiblesse.

Le ton est doux, voire mielleux.

- Vous êtes donc au courant de toutes ces rumeurs. Dites-moi donc, êtes-vous capable d’en user à l’avantage de quiconque ? Si j’avais été un bon époux, auriez-vous accepté de discréditer quiconque aux yeux du monde pour mon ambition ? Auriez-vous supporté l’idée de mettre à la porte une famille entière pour notre seul et unique bénéfice ?

Je l’interroge, en apparence. Or, nous connaissons déjà la réponse.

- Prenons un exemple concret. Il est souhaitable que vous remplacez un membre du conseil de l’Empire, voire l’Intendante. J’ai le sentiment que vous les appréciez, ou les respectez. Est-ce que vous serez capable de retourner toutes rumeurs qui peuvent courir sur eux … contre eux ?

J’arque les sourcils.

- Laissez-moi répondre pour vous : non. J’ai trop d’ambitions, je vous l’accorde. Mais vous en manquez totalement, admettez-le.

Le pouce quitte le menton, la claque revient avec force.

- Cependant, vous vous êtes trahis. Vous avez partagé vos déboires avec une personne, au moins. Autrement, vous n’auriez jamais eu l’aplomb de dire que l’Empereur et l’Impératrice seraient défavorables à cette situation. Votre source sûre vous a conforté. Qui, donc ? Est-ce Isla, avec qui vous semblez discuter longuement dernièrement ? Est-ce le souverain du Val et de la Montagne, avec qui vous avez partagé plus d’une danse à ce qu’il paraît ? Est-ce sa sotte petite épouse, la souveraine ? Est-il question de ce garçon qui vous écrit des lettres, du Conflans ? Qui d’autres … Quelles autres fréquentations m’a-t-on fréquenté ?

Mon regard s’illumine d’une lueur malsaine.

- Croyez-vous que je laisse les choses au hasard ? Croyez-vous que je ne prévois pas un plan au cas où celui que je poursuis tourne mal ? Croyez-vous que je suis naïf, n’ayant jamais envisagé l’idée que notre situation arrive aux oreilles de nos souverains ?

Je l’attrape par la poignée, la retourne, la pousse au lit, impose tout mon poids sur elle et amène mon visage près de son oreille.

- Ne hurlez pas, ou alors je vous jure que je vous tuerais là et maintenant, sans égard aux conséquences. Parce que je suis capable d’exécuter toutes mes menaces, moi.


     

Maison Arryn
“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.


Ronnel Arryn
Ronnel Arryn
Le Faucon
Messages : 1062
Membre du mois : 15
Maison : Arryn
Caractère : Curieux - Déterminé - Inexpérimenté - Calculateur - Impressionnable - Ambitieux
Célébrité : Timothée Chalamet

Infos supp.
Richesses : 0

Le Faucon

Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org/t7095-ronnel-arryn-dit-le-faucon https://bloody-crown.forumactif.org/t7102-ronnel-arryn-les-memoires-dun-jeune-roi https://bloody-crown.forumactif.org/t7101-ronnel-arryn-tout-en-haut-de-la-montagne-vit-un-roi
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyMer 18 Oct - 15:34

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
Elle l’écouta attentivement, serrant la mâchoire aussi fermement que possible pour encaisser le poids des mots qu’il lui crachait au visage. Pour la première fois depuis de longues années de mariage, les vérités volaient à voix haute et les coups se faisaient attendre. Plus brûlantes encore que les douleurs provoquées par les claques qu’il portait parfois à son visage, les paroles d’Aylan Redwyn vinrent lui briser le cœur pour de bon. Anéantie par de si terribles propos, elle comprit, avec du retard, certes, qu’elle n’avait jamais eu la moindre chance de percer la carapace de cet homme pour qu’un jour, il ait une once d’estime pour elle.

Elle en avait pourtant rêvé, souvent, de devenir sa partenaire plus que son ennemie. Elle avait admiré de nombreux couples, soudés, puissants, unis, se demandant si eux aussi faisaient semblants avant de comprendre que ce n'était pas le cas. Elle, elle était une bonne actrice, créant l’illusion d’un mariage en tout point irréprochable juste après avoir subi les coups ou les assauts de cette ordure. Elle se relevait inlassablement, un sourire accroché au visage pour dissiper le doute. Pourquoi donc ? Pourquoi feindre un bonheur qui n’existait pas ? Car c’était comme cela qu’elle avait été éduquée depuis sa tendre enfance, à être une épouse irréprochable, soignée et souriante dans n’importe quelles circonstances. Par ce qu'au fond d'elle, sans doute l'aimait-elle un peu...

Si vous m’aviez aimé, tout aurait été différent. Vos choix auraient été les miens et j’aurais porté vos ambitions, non pas par conviction pour celles-ci..mais par amour pour vous.

Elle releva les yeux, immobile, glaciale, détruite, plus encore qu’après d’interminables violences. Son âme semblait s’être évaporée de son corps au fil des diatribes de son mari au point d’en être presque effrayante. A cet instant précis, la peur se dérobait sous ses pieds et elle releva la tête, fière, hautaine, dévastatrice.

Et pourquoi pas tout ce beau monde à la fois ? A qui ai-je parlé ? A qui ai-je confié vos projets, votre fausse loyauté, pardons, que dis-je ? Votre lâcheté et votre cruauté. A Isla ? Au chevalier Racin ? Pourquoi m’être rapproché ainsi de nos nouveaux alliés ? Je vous sens fébrile.

Un sourire étira ses lèvres. Elle recula d’un pas, pour échapper à une éventuelle attaque. Non, pas maintenant, elle rêvait d’être suffisamment alerte et pas trop sonné pour lui annoncer d’une voix douce qu’il ne pouvait pas taper sur une femme enceinte. Voir son visage stupéfait, prendre l’ascendant, créer le doute dans son esprit sur ses projets d’avortement, le voir retenir ses coups a venir et regretter ceux des minutes précédentes. Car oui, il voulait un héritier, c'était une envie profonde et une fois de plus gorgée d'ambition qui le tourmentait depuis des mois déjà.


Des déboires vous dites ? Vous appelez ça, des déboires ? Etonnant.


Des atrocités, des monstruosités, plutôt.

Vous n’êtes pas le seul à couvrir vos arrières, cher époux. Votre ambition a déteint sur la mienne et je nourris bien des projets. Si par malheur on devait annoncer ma mort à cause d’un malheureux accident, soyez assuré d’être le premier sur le banc des accusés. Vous ne seriez pas le premier, à battre votre femme, mais que penserait l’Impératrice, de l’assassin de sa propre cousine ?

L’agacement commençait à se faire sentir, d’une part et d’autre. Pour la première fois, il y avait un véritable conflit entre eux. Ni lui, ni elle, n’étaient décidés à lâcher l’affaire et à capituler. A défaut de parvenir à la faire taire à coups de mots dévastateurs, Aylan s’empara de son poignet et la jeta sur le lit avec rage. Il murmura quelques douces paroles à ses oreilles, la notifiant de la boucler, ce qu’elle fit sans même protester. Jusqu'à l'ouvrir à nouveau, à voix basse.

Je vous en prie, allez-y. Qu’attendez vous ?

Jamais elle n’était parvenue à l’énerver ainsi, à le faire sortir de ses gonds au point qu’il en oubliait presque de la frapper. L'aimait-il plus ainsi ? Rebelle ! Sa mince silhouette parvint à se contorsionner, toujours bloquée par le poids de son corps, elle se retrouva tout de même face à lui, pleine d’une étrange audace qu’elle regretterait sans doute plus tard.
Pourquoi ne l’étouffait-il pas ? Là, maintenant, tout de suite ? Craignait-il les mots prononcés plus tôt ? La disgrâce de sa belle Impératrice…
Elle se mordit la lèvre, profitant du spectacle. Il était beau comme un dieu, lorsqu’il était enragé. Si sa colère n’était pas dirigée sur sa petite personne, elle l’aurait embrassé avec passion. Malheureusement, Aylan Redwyn s’était leurré sur sa personne, préférant voir en son épouse un boulet plus qu’un atout. Une bien vilaine erreur.

Vous vous êtes trompé sur moi, je ne suis pas la gueuse sans cervelle que vous décrivez. Je vous manipule depuis des semaines, sur bien des sujets..

Elle se faufila, parvenant à échapper au poids de son corps sur le sien. Assise sur le rebord du lit, à quelques centimètres de lui, elle lui tendit ses mains lacérées. Voilà ce qu’avait compris Isla, sans l’aide de personne. Daena Redwyne était sous surveillance accrue et s’ouvrait volontairement les paumes de main pour déposer du sang dans les draps conjugaux. Elle se leva avec grâce, ouvrit le meuble de sa coiffeuse et retira une lame à la dimension parfaite de ses blessures.
Comprenait-il la supercherie ? Qu'elle dupait le Mestre depuis déjà des semaines sur l'absence de grossesse !

Vous avez un train de retard mon cher, à chercher du Thé de Lune de partout avec tant d'obsessions ..alors que je n’en ai plus depuis bien longtemps.

Son assurance la rendait plus belle encore et son regard pétillait l’intelligence et la sournoiserie.

Vous ne félicitez pas la future mère ? Peut-être préférez-vous la frapper, à nouveau ?

Provocatrice. Déterminée. Elle était aussi belle qu'agaçante!
Daena se rapprocha de lui sans dévier son regard du sien, se postant à porter de bras, prête à encaisser les coups.. s'il en était capable, dans de telles conditions.

by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptyMar 21 Nov - 17:40



Aylan Redwyne
D’abord, Aylan s’est étonné de l’infertilité de sa femme. Malgré leur rapprochement – bien souvent non consentant –, le ventre de son épouse reste plat. Il s’est mis à enquêter un tantinet plus, en la faisant surveiller davantage par ceux en qui il a une bonne confiance. Il apprendra qu’elle se sert de larges quantités de thé de lune. Las des petits tours de sa maline femme, il est décidé à mettre fin à cette supercherie et à avoir, enfin, son héritier.


Daena a le poids d’une plume sous mon corps. Et, à l’image de ladite plume, elle arrive à se glisser sous ma masse et à s’extirper de cette prison de muscles et de tissus. Je grogne, mécontent. Je me relève, regard noir et fou. Je me dirige vers elle, prêt à la ramener dans ce lit, en tirant sur sa belle chevelure s’il faut. Et je me fige, l’écoutant, aussi ahuri que confus. Qu’est-ce qu’elle raconte, cette écervelée ? Qu’est-ce qu’elle manigance, cette fausse dragonne ? À quel jeu s’adonne donc cette incapable épouse? Les questions se bousculent, au fur et à mesure que les informations données se fraient un chemin dans mon esprit.

Mains en sang. Draps en sang.
Thé de lunes. Absence de sachets.
Mère. Grossesse. Héritier.

Je fronce mes sourcils. Il y a une incohérence dans cette affaire-ci. Elle est la première à me fuir, à haïr autant ma violence que ma semence et à prier les Sept et tous les dieux de ne pas avoir à porter mon enfant. Elle a usé et abusé du thé de lunes à bien des reprises, preuve que le scrupule ne l’étouffe pas sur la question de l’avortement. Si la nouvelle nourrit un semblant de joie et d’espoir, elle embrase tout autant ma méfiance. Je n’avance pas, je ne recule pas. Je continue à la fixer.

- Pourquoi maintenant ?

Ma voix siffle. Mon corps tremble. Mon regard est bouillant. Mes tripes sont en feu. Le sang pulse, violent et indomptable. Elle m’a retourné le cerveau et le corps, et a aussitôt établi une barrière invisible mais ô combien efficace. Parce qu’elle sait l’importance que j’accorde à son foutu ventre, à sa fertilité et surtout à la naissance d’un bambin de notre union, elle en use et en jubile. Quelle  impertinence ! Quelle audace ! Je me mords la lèvre inférieure, je réfléchis soigneusement. Est-ce que je vais la féliciter de cette nouvelle ? Est-ce que je vais la punir de cette rébellion ? Est-ce que je peux ignorer l’un et l’autre des actes ? La vérité est que je veux tout. Le beurre. L’argent du beurre. Et le cul de la crémaillère.

La provocatrice s’approche, pleine d’assurance. Ce geste suffit pour inhiber mes plus vils démons. D’un geste puissant, je la repousse et la plaque sur le mur, main sur sa gorge. Si je ne l’étouffe pas entièrement, sa respiration sera gênée. Et je maintiens ce solide étau, apportant une marque légère à cette peau diaphane.

- Cet enfant a tout intérêt à être le mien. Et un garçon. Si j’ai un doute sur la paternité, même infime, et si j’ai une fille et non garçon, je vous jure que vous êtes une femme morte. J’en ai assez de nos petits jeux.

Surtout maintenant qu’elle pense avoir la main haute. Ou plutôt, qu’elle montre ses dents et menace sérieusement. Le rapport de force change et je n’aime pas du tout ça. La vérité est qu’importe le sexe de l’enfant, voire sa paternité, Daena ne doit pas tarder à mourir. Ou alors, c’est potentiellement ma tête qui peut rouler sur le plancher de l’Empire. Je le comprends maintenant. Et c’est bien sa première erreur, à la rouquine. Est-ce qu’elle l’a deviné ? Est-ce qu’elle l’a déjà envisagé ? Je ne la connais pas, finalement, Daena Redwyne. Et, la crainte se nourrit de l’inconnu dit-on.


     

Maison Arryn
“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.


Ronnel Arryn
Ronnel Arryn
Le Faucon
Messages : 1062
Membre du mois : 15
Maison : Arryn
Caractère : Curieux - Déterminé - Inexpérimenté - Calculateur - Impressionnable - Ambitieux
Célébrité : Timothée Chalamet

Infos supp.
Richesses : 0

Le Faucon

Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org/t7095-ronnel-arryn-dit-le-faucon https://bloody-crown.forumactif.org/t7102-ronnel-arryn-les-memoires-dun-jeune-roi https://bloody-crown.forumactif.org/t7101-ronnel-arryn-tout-en-haut-de-la-montagne-vit-un-roi
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] EmptySam 25 Nov - 10:38

Mensonges et trahison
Signe of the time | Png interpreté par @Arianne Martell
@"Aylan Redwyne"
An 2 mois 6 semaine 2
belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans les yeux lorsqu'elle parlait de quelque chose qu'elle aimait. Elle était belle, pour sa capacité à faire sourire les personnes autour d'elle, même si elle était triste. Non, elle n'était pas belle pour quelque chose de si éphémère que son physique. Elle était belle au plus profond de son âme
Daena sourit, calme, paisible.
Elle jubilait.

Ce coup bas, elle en rêvait secrètement depuis des jours entiers et si elle avait d’abord imaginé cacher la vérité, elle avait besoin de gagner du temps pour réfléchir. Pour rester en vie. L’effet fut immédiat et le visage de son époux se figea, plein de doutes et de stupéfaction. C’était jouissif.

Pour la première fois depuis le jour de leur mariage, elle prenait l’avantage, qu’il l’admette ou non. Elle ressentait sa peur, ses interrogations nouvelles qui le rongeaient de l'intérieur. Enfin, ils se retrouvaient sur un pied d’égalité, à craindre pour leur intégrité, pour leur avenir, pour l’avenir de cet enfant. Le jeu était désormais plus équitable et les ficelles à tirer étaient partagées dans les mains de chacun.
Qui s’en sortirait indemne ? Il n’y avait pas de place pour deux vainqueurs et ils connaissaient parfaitement le sort réservé au perdant.

La mort.

Elle. Lui. Les prochains mois seraient décisifs.

Pourquoi maintenant ? Posez donc la question à nos Dieux et apportez moi leur réponse si vous l’obtenez. J’ai prié chaque jour pour ne pas tomber enceinte de vous, Aylan.

Elle jouait avec le feu, de manière désinvolte, insolente, excessive et connaissait le prix à payer pour cela.
Aylan s’avança brusquement vers elle, repoussant sa menue carcasse contre le mur tout en retenant sa gorge, le regard brûlant de colère.

C’est le vôtre.

Malgré sa profonde aversion pour cet homme, elle ne l’avait pas trompé. Encore du gachis, elle qui profitait d’une beauté naturelle capable de charmer bien des hommes.

Elle sentait ses doigts trembler de rage sur sa peau. Il rêvait de l’étouffer, là, contre ce mur, mais sa récente annonce l’empêchait d’agir. Avoir un héritier était son unique objectif dans ce mariage, alors, pouvait-il se permettre de gâcher sa chance après tant d’années de patience ? Non, bien sûr que non.

A l'intérieur, la peur la dévorait. Il ne mentait pas et sa vie était en jeu.
Fondre en larme à ses pieds n'était pas une option. Le supplier, comme elle l’avait déjà tant fait, non plus. S’en était trop. Jouer à la l’épouse faible et manipulable ne l'intéressait plus, il était grand temps qu’il apprenne à la craindre, lui aussi.

Elle manquait de souffle, sentait ses poumons commencer à se débattre et une drôle de sensation de légèreté s'emparer de ses jambes. L'asphyxie. Malgré la douleur que cela provoquait en elle, elle resta calme, les yeux rivés dans les siens.

Il lâcherait. Il n’avait pas d’autres options.
Un homme aussi ambitieux ne pouvait pas gâcher une opportunité de victoire sur un coup de nerf.
Il le savait au fond de lui, elle le savait aussi.

Quelques secondes plus tard, ses pieds retrouvèrent leur ancrage dans le sol et elle pu inspirer à pleins poumons pour ne pas s’évanouir. Une marque violine décorait son cou, encore une, qu’elle devrait dissimuler et maquiller.

Sa main se posa sur le torse de son époux, glissa sur celui-ci, comme s’ils étaient intimes. Elle s’avança d’un pas, puis d’un second, son regard soudé au sien, l’air de dire ; je ne reculerai pas, mon cher.

Aylan -J’en ai assez de nos petits jeux.

Cette phrase résonnait dans son esprit.
Sans geste brusque, elle s’accrocha à lui, se hissant sur la pointe des pieds, elle l’embrassa avec délicatesse. Ses lèvres se collèrent aux siennes, d’abord discrètes, puis plus intenses. Jamais elle ne l’avait embrassé de cette façon, jamais il ne l’avait laissé faire. Il était le genre d’homme à préférer l’abus au partage, la violence à la passion.

Elle entendait des pas dans le couloir se rapprocher.

Sa main se glissa derrière sa nuque pour savourer un ultime baiser qui la torturait de désir pour ce démon. Lorsque ses lèvres se détachèrent, elle murmura à ses oreilles.

La partie ne fait pourtant que commencer.

La gifle n’aurait pas attendu, mais on frappa à la porte de leur chambre, réclamant l’attention de ce charmant chevalier sur le point de quitter Fort-Darion.
Un instant de silence se glissa entre eux, figés. On frappait à nouveau et pour sauver sa peau , Daena s’en alla ouvrir, ses cheveux glissés sur le côté de son épaule pour masquer les traces. Elle sourit au Mestre et se mit à rire avec légèreté d’une blague, parfaite comédienne. Malgré la douleur qui tirait son cou, elle était là, à jouer les innocentes et à feindre une profonde tristesse de voir l’homme aimé s’en aller.

Elle n’avait rien d’innocente et se retourna en direction de son époux, les yeux rieurs de la situation. Lui seul pouvait comprendre, qu'elle se jouait de ce pauvre homme avec un aplomb déconcertant.

Mon cher époux, vous êtes attendu.

Quelle vie difficile, d’être la femme d’un commandant, qui met sa vie en jeu à chaque départ. Je suis transi de peur, de devoir laisser mon époux vous accompagner. Puisse les Dieux prendre soin de vous tous.
, Dit-elle, de fausses larmes au bord des yeux au Mestre venu chercher Aylan pour un départ précipité.

Tout ira bien, Lady Redwyne.
Répondit le Mestre, attendrit par son interlocutrice.

Tromperie, comédie, manipulation. Elle était douée et l’avait toujours été.
N’était-il pas idiot, de ne pas avoir sû profiter de cela… ?

by delirium







Anonymous
Invité
Invité


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]   Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty


Contenu sponsorisé


Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

 Mensonges et trahison - An 2 , mois 6 - Semaine 2 [Tour XI - Terminé]

Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tour 11 – Foi. Mensonges. Hérésies. Bonnes Histoires. - Année 2 - Mois 7 - Semaine 1
» So Far (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]
» Le cœur des femmes renferme de nombreux secrets / Tour Vii, An 1, Mois 12, Semaine 2 / [Tour IX - Terminé]
» At the dawn of war / Tour VII, An 1, Mois 12, Semaine 1 [Tour VIII - Terminé]
» En route pour la Tour (An 2, Mois 4, Semaine 4) [Tour X - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bloody Crown :: Partie Nord de Westeros :: Les Terres Impériales :: Fort-Darion-
Sauter vers: