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 Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]

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MessageSujet: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 6 Déc - 22:58

Cela faisait plusieurs semaines que la situation était compliquée. Jon n'arrivait plus véritablement à se souvenir la dernière fois où il avait réussi à faire une nuit complète, une de ses nuits qui était réellement réparatrice pour le corps. C'est à peine s'il avait pris le temps de poser sa tête sur l'oreiller de son lit, et son dos qui était perclus de courbatures, remontant jusque dans sa nuque, ne manquait pas de lui rappeler toutes ses heures qu'il avait pu passé dans le fauteuil qui était juste à côté de la couche où se reposait Eléanor. Il aurait fallu être aveugle pour penser que Jon était indifférent à ce qui arrivait à sa toute jeune épouse. Il n'était pas l'homme le plus simple à atteindre et avec qui converser. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas l'intelligence nécessaire pour avoir une discussion engageante ou intéressante en compagnie de son interlocuteur, mais parce qu'il était bien plus souvent à observer la réaction des autres, tous ces détails qu'on montrait sans parole, qu'à vouloir parler pour ne rien dire. Il détestait le superflus, il en était ainsi depuis que son insouciance s'était envolé en même temps que le dernier souffle de vie de sa mère qu'il chérissait tant. Eléanor était sans doute à son opposée. Il ne remettait nullement en cause la gentillesse qu'il était bien capable de reconnaître chez la jeune femme. Mais il pouvait aussi voir la jeunesse et une certaine forme de naïveté par rapport à ce mariage, et surtout au mari qu'elle allait avoir pour toute compagnie, jusqu'à ce que la mort ne vienne à les séparer. Elle lui avait avoué qu'elle n'avait que peu apprécié comment les choses s'étaient faites pour unir leurs deux familles et conforter l'alliance que Torrhen Stark, encore à ce moment-là, et Lyham Tully avaient signé conjointement. Cependant, elle avait très vite montré son attachement certain à Jon et son mécontentement quand celui-ci ne répondait pas de la même façon à ses démonstrations d'affection. Il était bien souvent déboussolé face à cette jeune femme qui partageait sa vie, et la guerre avait été un peu échappatoire. Le Jeune Loup avait fini par rentrer à Winterfell avec ses troupes, et il avait trouvé Eléanor en bien plus mauvais état que celui dans lequel il l'avait laissé à Vivesaigues. Des pertes de sang avaient gêné la femme enceinte après son voyage pour gagner son royaume et le Mestre avait alors demandé à cette dernière de ralentir le rythme au maximum et pour ne pas se fatiguer de trop.

Pour autant, si Jon avait bien compris une chose sur son épouse, c'est qu'il lui arrivait parfois de n'en faire qu'à sa tête, et elle avait clairement mis les petits plats dans les grands quand il était rentré dans la capitale du Nord. Certes, il était parti en étant prince, et il était revenu en tant que nouveau souverain, cela marquait un changement important pour le peuple, le royaume et un grand bouleversement personnel aussi. Malheureusement, il avait vu Eléanor s'effondrer en pleine salle du trône. Jon n'avait toujours pas réussi à s'enlever la mare de sang qui s'était si rapidement répondu sous le jupon de la toute jeune souveraine. Bien qu'il en avait vu plein et qu'il en avait fait couler plein lors des différentes batailles, mais là, en la voyant en souffrance ainsi, juste à ses côtés, il avait eu véritablement peur pour elle et pour le bébé. Les heures, et les jours qui avaient suivi, avaient été difficile à gérer. Eléanor avait failli perdre leur bébé, mais surtout elle avait risqué elle aussi de perdre la vie et Jon avait été véritablement inquiet pour elle. Il avait mis tout le reste entre parenthèses, envoyant même son Sénéchal à la guerre à sa place pour pouvoir rester aux côtés de sa femme et suivre son état de santé en direct, plutôt que de n'être qu'à moitié sur le champ de bataille, à se demander ce qui pouvait se passer à Winterfell. En attendant, il avait semblé que l'attente touchait à sa fin. Il avait pris congé au milieu de la nuit, alors qu'Eléanor était en train de dormir et que tout semblait sous contrôle. Il était retourné dans son bureau de travail, prendre un peu le temps de répondre aux différentes missives qui lui parvenaient de ses commandants de troupe ou de la capitale impériale. Alors que l'aube venait à se lever, on était venu le chercher en catastrophe pour lui annoncer que le travail avait commencé. Jon s'était précipité jusqu'à la chambre de la Reine, et il avait doucement poussé la porte. Bon nombre de personnes était déjà présent, Mestre Roshar bien évidemment, mais des femmes aussi venues pour aider la future mère. « Eléanor ... » Souffla-t-il. « Voulez-vous de ma présence à vos côtés ? » Demanda-t-il un peu penaud devant tout cela. Il se sentait dépasser.


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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 9 Déc - 2:13

Pour une fois, une bienheureuse quiétude s'était emparée d'Eléanor lorsque le sommeil l'avait entraînée dans ses limbes. Elle n'avait que rarement connu de bonnes nuits depuis quelques semaines, toujours embêtée par une envie pressante et impérieuse, par des douleurs au ventre, au dos ou dans les seins, quand ce n'étaient pas d'inquiétants saignements qui la surprenaient. Ainsi, dans les méandres de sa torpeur, la jeune femme s'était surprise à rêver qu'elle dormirait ainsi au moins deux jours. Certains épisodes repassèrent également devant ses yeux endormis : son mariage avec Jon, à Vivesaigues; le ressenti de son appréhension pour cette union, qu'elle n'avait ni imaginé ni désiré, mais à laquelle elle avait consenti; l'effort de présentation qu'elle avait fait pour le retour de son époux de la guerre, qui lui avait coûté cher... Beaucoup de moments d'angoisse, de stress et de peur mélangés. Ceci dit, d'autres aussi se faisaient leur place dans la mémoire de l'endormie : son intégration à Winterfell, la curiosité qu'elle avait éprouvé pour les moeurs de son nouveau peuple et les discussions échangées avec son nouvelle entourage, le premier sourire réel que Jon lui accorda... Ainsi, les souvenirs, plus ou moins récents, semblaient être voués à défiler dans son esprit toute la nuit. Pourtant, les Dieux en avaient décidé autrement. Le soleil n'avait pas encore entamé son ascension qu'une douleur déjà connue, mais bien plus oppressante, avait réveillé la jeune Reine du Nord. Quelques minutes à peine après avoir ouvert les yeux, elle fut entourée par une armée de domestiques qui recevaient leurs ordres de Mestre Roshar, pour aujourd'hui. Nous y étions enfin : l'enfant tant attendu arrivait. Les minutes, une puis deux heures passèrent avant que l'on commence à véritablement s'activer. Sans dire que la délivrance aurait lieu dans les minutes à venir, les symptômes relevés par l'homme le plus sage présent dans cette chambre ne mentaient pas. D'ici quelques heures, tout au plus, le bébé serait là. On envoya alors chercher le Roi. Le pauvre hère poussa la porte de la chambre alors qu'une nouvelle contraction s'imposait à Eléanor.

Plus jamais on ne m'y prendra ! s'exclama la future mère dans un gémissement de douleur, une main posée comme possible sur son bas-ventre, comme si ce simple toucher pouvait améliorer quoi que ce soit aux contractions qu'elle ressentait. Bien évidemment, au fond des choses, elle n'en pensait pas un traître mot. Il était de son devoir de perpétuer la lignée de son mari, et Eléanor n'était pas du genre à se rebeller face aux injonctions liées à son statut. D'ailleurs, Mestre Roshar ne put s'empêcher de soulever un sourcil dubitatif. Vous savez que ce n'est pas vrai, votre Majesté. La jeune femme allongée dans le lit conjugal lui dédia un regard noir. C'est qu'il souriait en plus ! Un rictus léger, un étirement d'un seul côté de la bouche, mais il se gaussait d'elle. J'aimerais vous y voir, rétorqua-t-elle en reprenant son souffle, la nouvelle vague étant enfin passée. Sans doute, d'ici quelques temps, qu'elle reviendrait sur ses récriminations; bon, peut-être pas avec grand plaisir si cela impliquait une grossesse aussi désastreuse que celle-ci. Cette notion, elle pourrait l'accorder de bonne grâce. En tout cas, elle n'en voulait pas vraiment au Mestre; il avait raison, et de plus, elle l'aimait bien. Il avait été d'une grande gentillesse et d'une incroyable compréhension envers elle, suite à son arrivée à Winterfell. Avec les durs temps qui s'en étaient suivis, elle n'en pouvait que lui en être reconnaissante. Pour autant, elle avait envie de jouer les femmes outrées, ça lui permettait de se distraire un peu l'esprit entre deux contractions. Tournant le visage vers son Roi, elle quémanda d'une fausse voix tragique : Voyez comme je suis traitée, mon cher époux ! L'humour n'était pas le fort de Jon, mais sa femme comptait bien remédier à ce défaut; petites touches par petites avancées, l'homme avait déjà fait quelques progrès sur l'ironie et le second degré ces derniers mois. Elle lui dédia un léger sourire, et tendit la main vers lui en un signe d'invitation. Votre présence m'aidera sans nul doute. Approchez, je vous prie. Un léger rire outrepassa ses lèvres : Il serait inconvenant de laisser mon mari et Roi sur le seuil. Une seconde après, ses sourcils se froncèrent, son visage se crispa, et elle se mordit les lèvres pour ne pas se laisser aller à gémir. Espoir vain celui de croire qu'elle saurait contenir sa souffrance dans le silence; mais après tout, c'est à cela que l'on reconnaît une nullipare, non ?

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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 21:08

La dernière naissance royale qui avait eu lieu au cœur de Winterfell, était à l'époque celle de Walton et on pouvait le dire, aujourd'hui son frère n'était plus un tout jeune garçon, qui babillait joyeusement ou comme pouvait le dire Jon à l'époque, qui braillait à réveiller les Marcheurs Blancs de leur sommeil. Jon était l'aîné, sa sœur Jeyne n'avait que quelques mois de moins que lui et il était donc trop jeune pour pouvoir se rendre compte de l'état dans lequel se trouvait sa mère ou pour réellement estimer le bouleversement que représentait un autre enfant au sein de la maison des Stark. Les deux étaient si proches en âge, qu'ils avaient grandi en fonctionnant comme s'ils étaient finalement nés jumeaux. Avec Walton, Jon avait plus d'écart. Sept ans, pour être exact et il avait été d'une certaine façon plus difficile de nouer des liens avec ce tout jeune bébé. Et la disparition de sa mère, cinq ans plus tard, n'avait pas aidé au rapprochement de l'aîné et du plus jeune. Ni l'un, ni l'autre, n'étant véritablement capable de faire face à sa peine et à sa douleur, et de pouvoir avancer. Walton, parce qu'il était encore un tout petit garçon qui se retrouvait orphelin de mère, avec un père qui fuyait désespérément Winterfell, pour aller guerroyer à travers tout le royaume, bien que cela n'était pas la seule raison qui l'avait poussé à s'éloigner toujours plus de la capitale, et par la même occasion de ces trois jeunes enfants. Jon, lui, était le petit prince à sa maman. Très tôt, le poids de l'héritage, l'envie d'être à la hauteur d'un père si illustre, avait lourdement pesé sur le Jeune Loup, mais quand sa mère le regardait, quand elle lui souriait, quand elle l'encourageait, tout semblait alors bien plus léger, bien plus facile à supporter et surtout à accomplir. Avec elle, il était bien plus serein, et il se sentait aimé. Et ça, ça n'avait pas de prix.  Puis elle avait disparu, un mal l'avait emporté et son monde s'était écroulé. Aujourd'hui, il connaissait la vérité, la triste, l'horrible vérité qui se cachait derrière la disparition de Sigyn Stark et qui pouvait causer l’opprobre sur l'ensemble des héritiers de Torrhen Stark si un jour cela venait à se savoir. Car la grande Reine qu'était Sigyn, était en réalité morte à cause d'une fausse couche, grossesse qu'elle n'avait pas mené à terme, mais grossesse qui était surtout née de sa liaison avec le demi-frère de Torrhen, l'oncle Brandon, lui-même Snow de naissance. Liaison qui avait commencé bien avant, jusqu'à quand ? Là était sans doute la question.

Cela avait empêché Jon de savourer pleinement le fait de devenir père quand il avait appris la nouvelle de la bouche d'Eléanor. Quel héritage allait-il laisser à son enfant à naître, à ses enfants à venir, si lui-même était un bâtard ? La hantise que le secret soit dévoilé, que Rhaenys puisse un jour venir à placer un des enfants nés de son mariage avec Torrhen, sur le trône du Nord, était tellement vivace. Mais quand la jeune conflanaise avait connu ses graves soucis de santé au cours de sa grossesse, le souvenir de la disparition de Sigyn avait été pire que tout. Jon ne voulait ni perdre son épouse, ni l'enfant qu'elle portait en son sein. Et il s'était promis une chose, pour le cadeau qu'elle allait lui faire, elle méritait tout son soutien, et cette petite merveille, que ce soit un fils ou une fille, aurait le droit à tout l'amour de son père. Il ne voulait pas reproduire les erreurs du passé. Pour autant, s'il était bien certain d'une chose, c'est que le père était rarement convié à la naissance de son propre enfant, attendant généralement dans une pièce à côté, buvant de ton son saoul pour fêter l'arrivée d'un fils avant même de l'avoir tenu dans ses bras pour la première fois de sa vie. Mais Eléanor avait émis le souhait de l'avoir à ses côtés, et même le Roi devait s'incliner à la volonté d'une femme, prête à donner la vie. Un sourire fugace passa sur les lèvres de Jon quand son épouse se lamenta et il se rapprocha doucement du lit. « Il n'y a sans doute pas Mestre plus extraordinaire que Roshar pour vous aider dans une telle tâche. Regardez-moi, il a aidé ma mère à me mettre au monde et je suis en excellente santé. Je vous interdis de dire le contraire. » Souffla-t-il avec un brin de moquerie. Il vint doucement à prendre la main de la jeune femme dans la sienne et il la serra tendrement. Il était sans doute de bonne augure que cette dernière parvienne encore à plaisanter dans un tel moment, surtout après toutes les épreuves qu'elle avait vécu au cours des dernières semaines. « Si cela avait été votre souhait, je n'aurai pas manqué d'attendre sagement de l'autre côté de la porte, que les premiers cris de l'enfant se fasse entendre. Mais maintenant que je suis là, je resterai jusqu'au bout. Puis-je vous aider en quoi que ce soit ma Dame ? »


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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 9 Jan - 17:01

Le cœur d'Eléanor se réchauffa instantanément lorsque son regard se posa sur son mari, qui venait de pénétrer dans la chambre. Malgré la contraction qui l'assaillit de toute sa violence, la jeune Reine se sentait assez soulagée pour qu'immédiatement, tout lui semblât un peu plus facile à vivre. Bon, pas de beaucoup, elle vous l'accorderait sans doute; il s'agissait plutôt d'une nuance au sein même de son être, tel un voile de velours qui l'aurait doucement enrobée dans son étreinte chaude, moelleuse et apaisante. Que les sentiments et le ressenti pouvaient être importants dans des moments difficiles… ! Au grand damne de la brune, son mari et elle-même avaient eu plusieurs points de désaccord sur bien des sujets; ceux-ci étant finalement dus plus souvent à des quiproquos malheureux ou à des incompréhensions nées au sein de leurs éducations des plus différentes. Pourtant, en dépit de tous ces moments compliqués entre eux, sa gorge, dans les inspirations qu'elle prenait, avait tout naturellement repris un rythme plus lent et profond, alors même que les battements de son palpitant se calmaient quelque peu dans leur course jusque-là effrénée. La vue de son Roi réconfortait réellement sa jeune épouse, et ce pour le mieux, à ne pas en douter. Une fois la douloureuse contraction passée, elle dédia un sourire quoique crispée, et une phrase teintée d'humour à l'endroit de son mari, avant de l'enjoindre à rester auprès d'elle. Jon s'exécuta aussitôt, et se rapprocha de la future mère tout en la tançant gentiment en valorisant le bon Mestre qui l'assistait dans son difficile travail. Je ne remets pas en doute les capacités de notre excellent Roshar, complimenta la Dame, seulement sa sagesse quant à remettre en cause les paroles d'une femme en labeur. Elle lança un regard rieur au savant formé il y a bien des années à la Citadelle, demandant : A moins que cela ne soit une stratégie finement élaborée ?Apparemment,  vous avez survécu aux accouchements précédents malgré vos traits d'esprit. A la réflexion, Eléanor elle-même se trouvait étonnamment bavarde pour quelqu'un souffrant ce qui s'approchait pour beaucoup à du martyr; enfin, quelle importance, tant que cela l'aidait à supporter l'épreuve ?

Une femme de chambre s'approcha du côté gauche du lit afin de tamponner, tout d'abord d'une serviette sèche, le visage délicat mais transpirant de la Reine, puis de lui appliquer un autre linge, légèrement humide et frais, sur le front. Ce n'était pas la première fois qu'on lui appliquait ce traitement, un des plus appréciables. Aussi brefs ses effets pouvaient-ils être du fait de la fournaise qui remplaçait actuellement le corps d'Eléanor, ils n'étaient qu'une de ces parenthèses de bien-être aidant la future mère à accomplir sa tâche. Une nouvelle contraction prit d'assaut le ventre de la brune, qui se crispa sous l'attaque, enserrant dans ses petites paumes les grands doigts de son époux. Lorsque la secousse fut passée, elle détendit lentement son étau, avec un petit regard de biais pour son homme, une excuse muette. Lorsqu'il lui exposa qu'il serait resté dehors si elle l'avait souhaité, et ce qu'elle désirait de lui en cet instant, elle attendit une seconde avant de lui répondre. Elle avait besoin de reprendre son souffle. Je me suis toujours demandée d'où venait cette tradition de laisser les pères de côtés pendant un accouchement, questionna-t-elle de manière philosophique. Vous, les hommes, êtes capables de répandre le sang sur un champ de bataille; en quoi un accouchement, qui est de surcroît une bonne chose par définition, est-il si gênant ? Ou alors, y-a-t 'il une autre raison à laquelle je n'aurais pensé ? Elle darda son regard vert sur le visage du Jeune Loup, lui précisant : Mon désir actuel est de discuter et de philosopher entre chaque contraction. Me distraire un peu de la douleur semble relâcher les tensions de mon corps, et j'imagine que ça ne fera pas de mal tant qu'il ne sera pas l'heure à proprement parler de donner naissance.. à notre enfant.

Elle sourit à Jon, se demandant s'il avait aussi hâte qu'elle de voir le minois de leur tout-petit. Pour en avoir brièvement discuté avec lui, elle savait que très personnellement, il se fichait bien du sexe de leur louveteau à naître. La politique nécessiterait un mâle, pour la sauvegarde de la lignée et la continuité de la Couronne au sein d'une même branche principale, bien sûr. Ils étaient jeunes cependant, l'un comme l'autre, et pourraient réitérer l'opération. D'ailleurs, Eléanor y serait favorable, avec son sens aigu tant du Devoir que de la Famille, et ce même si cela devait promettre une grossesse aussi compliqué que celle-ci. Une nouvelle vague de douleur la submergea quelques instants plus tard; le temps entre chacune se réduisait comme peau de chagrin, et sans dire que la naissance serait effective sous quelques minutes, elle devrait survenir bien avant midi. En tout cas, ce fut le diagnostic de Mestre Roshar, qui se permit d'ajouter avec autant de satisfaction que de volonté de rassurer les futurs parents : Il est rare qu'un premier enfant naisse si vite ; vous semblez être chanceuse sur ce point, Votre Majesté. Eléanor aurait bien voulu grommeler, ou rétorquer un "Ce n'est pas trop tôt" mais, reconnaissante envers le Mestre pour ses paroles apaisantes, elle se contenta de hocher la tête avec un sourire obligé en le remerciant.  

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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptySam 14 Jan - 18:45

Jon était vu comme un homme froid et peu loquace, ce qui avait souvent le don d'agacer les personnes de son entourage, mais en réalité, c'était bien souvent ceux qui le connaissaient le moins bien. S'ouvrir aux autres n'avait jamais été très naturel pour le jeune garçon, mais il y avait eu cette période bénie au cours de son enfance, où il était souriant et enjoué. Puis, il s'était fermé petit à petit, bien avant la disparition de sa mère, parce qu'il y avait le poids et le regard de Torrhen sur ses épaules, la volonté d'être à la hauteur de cet homme qu'il voyait presque comme un Dieu sans pour autant le connaître véritablement. Il avait même du mal à avoir des souvenirs de moments passés avec lui, des instants agréables dans un réel lien père-fils. Quand il cherchait ce genre d'images, il venait à en voir de nombreux avec son oncle Bran, ou encore avec Conrad Omble, les deux hommes qu'il avait toujours vu comme étant ses pères de substitution. La conclusion était peu glorieuse, les deux étaient morts et le contact était toujours aussi compliqué avec le seul qui restait. Au fur et à mesure qu'il avait grandi, il avait perdu toutes les personnes qui l'avaient sincèrement marqué, et qui le poussaient à aller vers les autres. Sa mère, d'abord, à l'âge de douze ans. Sa sœur, ensuite, il y a deux ans à peine quand elle était partie à Castral Roc avec son lionceau d'époux et qu'elle avait pratiquement coupé tout contact avec le reste de sa famille. Le nombre de missives reçues devait à peine se compter sur les doigts de la main. Il y avait eu Alysia qui avait rejoint la maison Flint de l'autre côté du Nord, ou encore Willona Reed qui avait disparu à Salvemer et donc le corps n'avait jamais été retrouvé. Jon était amer, mais pourtant, il avait eu la sincère volonté de réussir son mariage et quand il était revenu dans le Nord après la bataille d'Eysines, il était prêt à faire des efforts. Les reproches avaient repris, l'incompréhension aussi et chacun avait le caractère pour tenir tête à l'autre. Cela s'était heureusement déverrouillé au cours des dernières semaines avec Eléanor, à mesure que son ventre grossissait. Certes, parfois, ils pouvaient rester l'un à côté de l'autre sans rien se dire, mais au moins était-il ensemble. Et quand il vit son visage se crisper de douleur sans qu'il ne puisse réellement comprendre les bouleversements qu'elle était en train de subir dans son corps, il se jura, qu'il serait toujours là pour la protéger, pour les protéger, et qu'il voulait sincèrement être le mari, et le père qu'ils méritaient, son épouse et leur enfant à naître. Il s'économisait peut-être en paroles, mais dans son esprit, cela n'arrêtait pas de tourbillonner, comme la neige lors d'une tempête dont le Nord avait le secret.

Jon se mit à rire aux remarques de la jeune femme et il tourna un instant son regard vers le Mestre pour voir la réaction de ce dernier. Il devait sans doute être habitué aux différentes réactions des femmes sur le point d'accoucher dans le château. Car il s'était occupé de la plupart des naissances qui avaient eu lieu à Winterfell depuis qu'il était rentré au service de la maison Stark, et aujourd'hui, le Jeune Loup le considérait comme un membre de sa famille. « Je crois Mestre, qu'il ne serait véritablement pas bon pour vous de venir à contrarier sa Majesté, voilà qu'elle est à présent aussi prête à vous croquer, telle une louve. » Il fit un léger clin d’œil à l'égard de son épouse et il se pencha doucement pour pouvoir embrasser le front de cette dernière avant de reculer son visage pour laisser une femme de chambre s'occuper de rafraîchir un peu la future mère. On apporta pendant ce temps, un siège pour le Roi et Jon put ainsi s'asseoir à côté du lit, tout en tenant toujours la main d'Eléanor dans la sienne. Tout cela le dépassait un peu et quand il sentit les doigts de la jeune femme se resserrer avec force autour des siens, il ne broncha pas un seul instant, même s'il se rendit compte que dans une telle situation, une femme pouvait faire preuve d'une douloureuse énergie pour son époux. Voilà peut-être pourquoi, on laissait les hommes à la porte. En attendant, il se sentait réellement démuni face à son état. « Je voudrais bien vous aider à philosopher sur cette question ma Dame, mais je ne crois pas détenir de réponse absolue. L'accouchement a toujours été une épreuve de femmes et c'est pourquoi ces dernières s'enfermaient le moment venu pour permettre à celle enceinte de parvenir à donner la vie. Quant à moi, personnellement, vous êtes la première femme que j'épouse, et je me voyais mal assister aux accouchements des dames de la Cour alors que je ne suis point le mari ou le père de leur enfant à naître. » Souffla-t-il avec un léger sourire. « Mais si nous devons philosopher pour que vous vous sentiez un peu mieux alors je me plierai à votre exigence aujourd'hui. » Il hocha doucement la tête, avant de se tourner vers le Mestre quand ce dernier leur annonça que l'attente ne serait plus très longue. « Tenez bon ma Dame. »


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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 24 Fév - 15:21

La réflexion de son mari au Mestre tira un sourire à Eléanor entre deux contractions. Elle ressentait un besoin pressant de distraction. Peut-être ceci pourrait-il lui permettre d'oublier, ou du moins d'atténuer, les vagues de douleur qui la maintenaient sur le tels deux étaux oppressants. Malgré la douleur, ceci dit, la Reine du Nord n'avait pas peur. Elle pourrait craindre que le mal empire, ou même que des complications ne surviennent, ce qui serait pour le moins probable au vu du déroulement de sa grossesse. Mais non. Le courage se devait d'être en ce jour le parangon de son honneur. Telle une louve à laquelle elle avait été comparée un instant plus tôt, Eléanor ne faillirait pas; elle ferait preuve de détermination, autant qu'il le faudrait, jusqu'à l'arrivée tant attendue du nouveau-né. Ses iris saphirs se détournèrent, cherchant une des domestiques mandées pour aider à l'accouchement. De l'eau, je vous prie. Voeu aussitôt formulé, aussitôt exaucé. On releva la jeune Reine en une position un peu plus confortable pour boire, et on lui porta un verre d'eau, bien fraîche et revigorante, aux lèvres. La brune s'en délecta, soupirant d'aise une fois le contenu avalé. La Reine du Nord écouta avec attention les propos de Jon sur la question philosophique du jour. Elle les contra cependant, sans acidité aucune mais avec un certain scepticisme : L'enfantement est certes une épreuve typiquement féminine, mais justement... Je trouve cela d'autant plus cohérent que le mari se trouve aux côtés de sa femme pour la soutenir dans cette souffrance, non ? Après tout, nous ne faisons pas les bébés toutes seules, que je sache. Eléanor ponctua sa dernière phrase d'un rictus taquin. Pourtant, les époux Stark n'auraient pas plus le temps de philosopher ce jour. A peine une dizaine de secondes plus tard, la brune se sentit comme terrassée de douleur, lâchant malgré elle un glapissement bien peu distingué.

Nous y sommes Majesté, c'est le moment ! Inspirez profondément... et poussez ! Obéissante comme un agneau, la jeune souveraine appliqua les demandes et conseils de Mestre Oshar. Elle aurait voulu retenir les cris instinctifs alors qu'elle poussait, mais ceux-ci la submergèrent, et semblaient d'autant plus nécessaires qu'elle n'avait clairement pas le temps de se concentrer sur eux; vouloir à tout prix les taire n'aurait demandé qu'énergie supplémentaire. Or, en cet instant, Eléanor ne se devait qu'à la naissance de son bébé. De ce fait, elle se résigna après la première poussée. Tant pis pour la dignité. A ce stade-là d'efforts et d'endurance, même la présence de son mari se faisait plus floue. Par instants elle lui tenait la main comme jamais, lui lançant parfois un regard éperdu de douleur, et à d'autres périodes elle ne lui accordait plus une once d'attention.

Le temps s'écoula, plus imperceptible que jamais. La jeune Reine n'aurait su objectivement dire si cette intensité, si extrême, de son supplice avait duré une demi-heure, une heure ou plus encore. Pour elle, cela avait juste semblé être infini. On lui apprendrait, quelques temps plus tard, que l'effort de poussé avait duré moins de dix minutes, ce qui achèverait de l'étonner sur la distance possible entre ressenti et réalité. Ce qui tira finalement Eléanor de ce tourbillon de tourments fut une sensation soudaine de vide, mais aussi une brûlure intense au niveau de son intimité, comme si on y avait frotté quelque chose extrêmement fort... Mais surtout, une seconde plus tard, un cri. Leur enfant était né. Aussitôt, la sage-femme ayant principalement assisté Mestre Roshar lui tendit le nourrisson, qu'elle avait accueilli contre elle une fois expulsé du ventre maternel, afin qu'il annonce la bonne santé du bébé... Et son sexe. Celui-ci, connaissant les caractères et prises de becs entre les jeunes époux, fit en sorte de ne pas se tourner uniquement vers le père, mais de prendre aussi Eléanor - elle lui en était bien gré - en considération. On posait une couverture sur la jeune femme afin qu'elle ne prenne pas froid lorsqu'il annonça, obligé de porter sa voix un peu plus haut que les pleurs vigoureux de l'enfant royal : Félicitations, Majestés. La Reine vient de donner naissance à une sublime petite fille.

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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 27 Fév - 11:51

Eléanor désirait parlementer, et Jon n'avait aucune envie de la contrarier à cet instant bien précis. Après tout, elle était en train de donner la vie actuellement, et même si le futur père n'y connaissait pas grand chose dans cet acte extraordinaire, il pouvait voir la douleur venir irradier les traits de la jeune femme par intermittence. Alors s'il fallait discuter pour pouvoir l'aider à passer ce moment difficile pour elle, surtout si on se souvenait des dernière semaines difficiles de la Reine du Nord, qui avait dû resté clouer au lit alors qu'elle manquait de perdre la vie ou de perdre l'enfant qu'elle portait, il n'allait pas hésiter un seul instant à le faire. Vu la santé fragile qui était la sienne dernièrement, il était plus que ravie qu'elle discute avec lui, au moins, cela prouvait qu'elle était toujours consciente et qu'il ne fallait pas s'inquiéter à l'extrême malgré l'effort qu'elle devait fournir à cet instant pour mettre au monde leur tout premier enfant. Jon vint à relâcher la main de son épouse quand elle demanda de l'eau. Il semblait qu'une armée entière de femmes de chambre ou de dames de compagnie étaient prêtes à réagir au moindre clignement de l’œil de la future mère pour répondre à ses différents besoins, et il était bien heureux qu'elle soit autant entourée. Avait-il véritablement son rôle à jouer là-dedans, il pouvait en douter. Si on avait tenu si longtemps les hommes à l'écart de ces moments, c'est qu'il y avait bien une explication, mais dès qu'elle fut réinstaller par ses aides de camp, s'il pouvait les appeler comme ça, il revint également à ses côtés pour pouvoir nouer sa main dans la sienne, embrasser un instant sa peau pour pouvoir la réconforter un peu. Et ce qu'elle vint à dire ensuite, provoqua un rire assez rare chez le souverain qui plongea son regard dans le sien. « En effet, vous n'êtes pas seules pour les faire ... » Il se sentit presque rougir quand il finit par répondre à cette insinuation. Ils avaient en effet beaucoup pratiqué au début de leur mariage pour pouvoir avoir une chance rapide de concevoir un héritier pour la couronne du Nord. Mais, il fallait bien avouer que depuis, le couple royal n'avait pas eu l'occasion de se toucher, elle était partie pour Winterfell, il avait continué à faire la guerre et à son retour, elle avait rapidement gagné le lit pour éviter une fausse couche et le jeune roi n'avait pas envisagé un seul instant de tenter quoi que ce soit dans un tel état. Après tout le contrat était rempli, il fallait attendre pour savoir si elle allait donner naissance à un fils ou non.

Attente qui, d'après les dires du Mestre, n'allait plus être très longue maintenant. Il prit le parti alors de ne plus prononcer un seul mot et si Jon restait aux côtés de son épouse alors qu'elle était en train de pousser pour donner la vie, il laissait d'une certaine façon la jeune femme dans cette relation unique avec le Mestre pour permettre au mieux la venue au monde de leur premier enfant. Néanmoins, Jon observait toute la scène et il voyait bien que Eléanor perdait une certaine quantité de sang. Alors que le temps s'écoulait sans qu'il n'ait véritablement la notion de ce dernier, il se demanda si elle allait parvenir à y arriver sans s'épuiser totalement. Il essayait de paraître le plus neutre possible pour ne pas transmettre son inquiétude à la future maman, mais c'était parfois difficile et il crut se sentir mal à un moment. Lui qui n'avait pas peur sur un champ de bataille, sembla effrayer quelques instants par la situation qu'il était en train de vivre, et pourtant il n'était que spectateur dans toute cette histoire. Enfin, après ce qu'il lui semblait être une éternité, le premier cri de vie de l'enfant se fit  entendre et Jon put enfin se détendre un peu. Ce dernier était quelque peu chétif, mais ne manquait pas de pleurer à pleins poumons, ce qui était pour son père, puisqu'il l'était maintenant, une très bonne nouvelle pour ses oreilles. Il ne cessa d'observer les premiers soins qu'on vint à prodiguer à l'enfant et il se décala pour laisser le nourrisson rejoindre les bras maternels. Et on leur annonça alors que c'était une petite fille. Un instant, Jon resta statique, un fils, il aurait voulu un fils. Pas qu'il n'aimait pas l'idée d'avoir une fille, mais il était pleinement conscient de l'importance pour une maison royale d'avoir rapidement un héritier mâle, qui pourrait assurer la pérennité de la dynastie s'il venait à disparaître à la guerre. Il s'en voulut tout aussi vite et se tourna bien vite vers sa fille pour l'observer. « Bienvenue au monde, petite Sigyn. » Souffla-t-il doucement dans sa direction, n'osant pas la toucher alors qu'elle paraissait si fragile.


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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 19 Mar - 1:24

A l'instant où ses iris bleu argenté croisèrent les petits yeux à peine entrouverts de sa fille, Eléanor connut une nouvelle forme d'amour, telle qu'elle n'aurait jamais imaginé exister. L'instinct, presque animal, la poussa à venir humer l'odeur du nouveau-né, fermant les paupières quelques secondes le temps de s'imprégner de l'essence olfactive du bébé. Une fille. Une adorable petite fille. Qu'importe ce qu'en dira le monde, ce premier-né mériterait toutes les merveilles possibles et imaginables. La jeune Reine rouvrit les yeux alors que son mari prononçait les quelques mots qui ancraient la reconnaissance de leur enfant, en lui souhaitant la bienvenue et surtout, en la nommant. Elle l'entendit, mais ne pensa même pas à lui accorder un regard, totalement obnubilée par la petite. Ils avaient discuté à plusieurs reprises du prénom qu'ils accorderaient à leur premier-né, et la tension avait faillit monter à plusieurs reprises pendant sa grossesse. De plus, Eléanor avait perdu sa mère seulement un mois auparavant, et le sujet avait été hautement délicat à aborder de nouveau après ce triste événement. Pourtant, assez étonnamment d'ailleurs, ce fut à partir de ce moment-là qu'elle avait abdiqué auprès de Jon. Tout simplement, elle avait compris ce qu'il pouvait ressentir. Le besoin de transmettre le prénom d'un être aimé, malheureusement disparu, à la nouvelle génération. Bien sûr, la jeune femme aurait voulu transmettre celui de sa propre mère. Pourtant, elle n'avait même pas émis cette possibilité, pour plusieurs raisons. Déjà, le fait de vouloir faire plaisir à son mari en le laissant nommer leur bébé Sigyn s'il s'agissait bien d'une fille. La douleur aussi, encore bien trop présente pour la jeune femme pour qu'elle n'ait la volonté réelle de transmettre le nom d'Alysanne à sa fille. La fatigue, également; en fin de grossesse, seule la délivrance constituait un véritable après tous ces pénibles mois d'alitement; la brune n'avait plus vraiment eu ni le désir, ni l'énergie de parlementer.

Eléanor se redressa comme possible, aidée par une des domestiques présentes, puis releva délicatement la tête de la petite vie qui reposait dans ses bras, et l'amena contre l'un de ses seins nus afin qu'elle puisse téter. Si la coutume des nourrices était prégnante et habituelle, la jeune femme comptait bien donner le sein aussi longtemps que son corps le lui permettrait. Tant que le lait ne se tarirait pas, elle remplirait son premier rôle en tant que mère. S'il s'avérait nécessaire d'avoir des compléments, alors elle se tournerait vers des femmes dont c'était la profession; pour l'instant, en tout cas, il en était hors de question. D'ailleurs, sous l'effet des pleurs de Sigyn qui duraient depuis quelques minutes, déjà son corps réagissait. Sa poitrine avait rapidement pris en fermeté, ayant même un peu gonflé, et devenue douloureuse. Quelques perles de lait maternel apparurent juste avant que les lèvres du nourrisson ne se refermèrent sur le mamelon tendu.

Alors, mère comme fille étant assez confortablement installées, la Reine leva le regard sur son Roi, qui avait dû se décaler de quelques pas... Elle ne savait plus trop quand, d'ailleurs; soit dans les derniers instants de la poussée, soit juste après, dans tous les cas pour laisser le champ libre à l'armada de domestiques aux petits soins de l'accouchée. Puis elle parcourut l'assemblée de ses yeux clairs, qui terminèrent leur course sur Mestre Roshar. Pourriez-vous nous accorder quelques instants ? demanda-t-elle d'une voix encore fébrile par l'effort accomplie, et pourtant étrangement sereine. L'homme fronça les sourcils, et déclara après un examen rapide de la situation : Certes, Majesté. Nous reviendrons dans quelques minutes; la délivrance n'est pas encore tout à fait finie. Sur ces entrefaites, il encouragea l'assemblée présente d'un petit clappement de ses grandes mains ridées par les ans à sortir, et enfin, les membres de la famille purent se retrouver seuls. Pendant ce temps, Eléanor avait dû grimacer légèrement : la tétée provoquait un pincement bien plus intense qu'elle ne l'aurait cru ! Elle ne s'était cependant pas laissée déconcentrer de son objectif, et elle encouragea son époux d'un sourire engageant : Venez auprès de nous, Jon. Elle ne mordra que moi, je vous le promets. Lorsque le nouveau Père se fut approché, la jeune femme se décala doucement pour qu'il puisse s'asseoir à même le bord du lit. Délicatement, elle vint prendre la main de l'homme, et le guida tendrement jusqu'à ce qu'il la dépose sur le crâne encore légèrement poisseux de leur fille. Elle tenait à ce qu'il établisse ce contact physique; ces derniers mois, elle n'avait eu que trop l'occasion de constater comme son mari perdait vite son apparente assurance quand un événement imprévu, notamment lié à sa grossesse, survenait. Autant dire que la naissance, en comparaison... Cela avait de quoi le chambouler. Alors, elle comptait bien l'amener à se détendre, à prendre ses aises. Pour autant, elle le laissa savourer le calme de cet instant, tout autant qu'elle s'en délectait elle-même. Eléanor avait beau être plus encline au bavardage que son taciturne époux, elle pouvait tout autant apprécier la valeur du silence.

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MessageSujet: Re: Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé]   Bienvenue, petite louve [Tour VIII - Terminé] EmptyMer 5 Avr - 15:00

Eléanor avait voulu que Jon soit présent tout au long de l'accouchement et il fallait bien dire, qu'il avait du faire des efforts importants pour pouvoir être à la hauteur des attentes de la jeune femme pendant ces instants difficiles. On avait toujours appris à un homme que sa place n'était pas à côté de son épouse en train de donner la vie. Le Mestre assistait, bien évidemment, à un tel moment, surtout quand c'était une Reine qui donnait naissance à un enfant, pour être certain qu'il n'y ait pas d'échange d'enfant, parce qu'il avait suivi tout un parcours pour acquérir les connaissances nécessaires à venir en aider aux différentes personnes qui vivaient au château. Mais en dehors de cela, ça restait normalement un moment entre femmes, des femmes qui avaient connu la même chose, et qui savaient ce que les douleurs de l'enfantement pouvaient causer à la nouvelle mère. Cependant, s'il lui avait fait la conversation, bien que manquant peut-être d'argument, qu'il avait osé sourire, et même avait réussi à sortir un petit rire de ses lèvres, il n'en restait pas moins qu'il pouvait voir tout ce qu'il se passait autour. Elle tenait sa main dans la sienne, plus que l'inverse, venant à la serrer quand elle avait une nouvelle phase de douleur. Mais surtout, il pouvait voir le sang qui venait à tâcher les draps avec une certaine abondance, et le Jeune Roi ne pouvait que se questionner : est-ce que cela allait finir par s'arrêter ou est-ce le signe que son épouse allait continuer à se vider de son sang ainsi ? Il revoyait sa mère, et aujourd'hui avec les révélations qui avaient été celles de son père, l'histoire était toute autre et c'était bien le fait de porter un enfant qui avait causé sa perte. Eléanor et lui avaient connu des débuts complexes, mais il ne voulait en aucun cas qu'il lui arrive le moindre mal. De son côté, elle semblait totalement omnubilée par la petite fille qu'elle tenait dans ses bras, et Jon ne pouvait que la comprendre, elle avait tant lutté au cours des derniers mois, elle avait subi tellement d'injonctions de la part du Mestre, de ces Dames de compagnie ou de Jon, qu'elle ne pouvait que s'extasier devant le merveilleux petit visage de leur fille. Pour autant, le jeune roi, et maintenant le jeune père, avait peur de les casser, l'une comme l'autre.

Depuis que Eléanor avait indiqué à Jon qu'elle attendait leur premier enfant, il avait tout de suite indiqué à la jeune femme, les prénoms qu'il désirait voir pour son premier né, que ce soit une fille ou un garçon. Il savait qu'il avait imposé ses envies à cette dernière, et qu'elle n'avait pas eu réellement le choix que d'accepter cela. Il fallait dire que pour un garçon, et potentiellement un petit prince, voir un futur roi s'il parvenait à l'âge adulte et qu'il succédait à son père, se devait de porter un prénom issu de la lignée des Stark. Jon n'aimait guère le prénom de son grand-père, son père étant encore en vie, il n'était pas essentiel pour le moment de donner son prénom à celui d'un de ses descendants, et il restait après les différents frères, tous décédés, de Torrhen Braenaryon. Brandon aurait été un outrage profond et irrémédiable de la part de Jon, en donnant à son fils le nom d'un fils bâtard et surtout l'homme avec qui sa propre mère avait trompé son père. Bien qu'il était l'oncle dont il était le plus proche, il était hors de question de l'envisager. Il avait donc pris la décision que son premier fils porterait le nom de Rickard. Pour une fille, par contre, cela était non négociable. Son père, et même sa belle-mère avaient vu ça comme un acte de rébellion, mais pour lui c'était juste rendre hommage à sa mère, Sigyn. Entre temps, Eléanor avait perdu sa mère, et si un jour, ils venaient à avoir une autre fille, il était prêt à ce qu'elle porte le prénom de sa belle-mère, aujourd'hui disparue. Dans tous les cas, la première s'appellerait Sigyn et aucune négociation n'était acceptable. Et Sigyn était belle comme un cœur, un peu chétive peut-être, mais elle savait se faire entendre, jusqu'à ce qu'elle ne vienne prendre le sein de sa mère en bouche pour sa première tétée.

A la demande d'Eléanor, tout le monde vint à quitter la pièce. Il savait parfaitement que le Mestre n'était pas loin, et le sang qui se trouvait encore sur le lit, ne manquait pas de continuer à inquiéter le jeune père. Pour autant, à la demande de son épouse, il s'installa avec elles. « Elle est si petite, mais ... » Il resta à nouveau silencieux quelques instants. « Elle est si merveilleuse. Je crois … Je crois que c'est la plus belle chose que je n'ai jamais vu de ma vie ... » Souffla-t-il en regardant la toute petite princesse. La sensation du premier contact entre sa peau et celle de sa fille était assez particulier, autant au niveau de la sensation au toucher alors qu'elle était encore quelque peu sale de l’accouchement, mais c'était bien au niveau des émotions qu'il était totalement perturbé. Il avait envie de dire tellement de choses, lui qui pourtant n'avait que rarement le désir de s'exprimer sur ce qu'il ressentait, mais il n'arrivait pas à trouver les mots, à trouver des mots assez juste pour partager ces derniers. « Merci … Merci pour ce sublime cadeau que tu m'a fait. » Il se pencha et vint doucement à embrasser la jeune femme, avant de rompre le contact pour se pencher vers sa fille et déposer un baiser sur son front. Le temps sembla être suspendu pendant de longues secondes, de longues minutes avant que la porte s'ouvre à nouveau pour laisser tout le monde rentrer à nouveau. Une femme prit doucement la princesse dans les bras, et le Mestre Roshar vint à poser ses mains sur les bras du jeune roi pour lui indiquer par un mouvement paternel qu'il fallait les laisser faire maintenant. « Je reviendrai vite. » Dit-il à l'attention de son épouse. Il posa un baiser sur sa main puis sur le front d'Eléanor et il quitta la chambre.


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