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 Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyMar 12 Juil - 23:07

Garlan venait de quitter un des généraux de l’armée impériale qui résidait au château de par son rang et ses divers titres. Ce lieu lui rappelait une myriade de souvenirs, de bons et délicieux souvenirs. Mais ceux d’un passé révolu, qui était derrière lui, à jamais. Il était seul désormais avec les fantômes qu’ils avaient laissé derrière eux. Mais désormais il avait un objectif, une volonté de se dépasser, de ne plus se laisser abattre. Il y avait toujours des jours avec et des autres sans, mais il se portait déjà mieux qu’il ne l’avait été. Il avait été l’ombre de lui-même, rejetant toute l’aide et l’attention de ses proches. Il se détestait presque pour cela, mais en même temps, il savait que cet événement l’avait changé à jamais. Il n’était plus le même homme qu’il avait été, et c’était peut-être pour un bien, cela lui permis de voir le monde et la vie d’une toute autre manière.

Le bieffois avait fait son rapport détaillé sur sa troupe, ses effectifs, les blessés et ceux qui ne pourraient pas les suivre pour leur prochaine mission. C’était important de connaître ses effectifs pour réaliser en détail des plans d’action. De plus, le jeune homme avait une myriade d’idées et d’améliorations pour sa troupe, il avait de l’énergie à revendre, c’était une certitude. La fougue de la jeunesse comme on dit. Mais c’était bien plus que cela, il se refusait à se reposer sur ses acquis. Plus jamais, cela lui avait bien trop coûté. Il ne voulait plus jamais revivre un tel sentiment. Les généraux avaient fort à faire ces derniers jours pour boucler tous les préparatifs, ce n’était qu’une question de temps. Le bieffois avait fait comme une promesse la dernière fois qu’il avait croisé une certaine prisonnière en ces murs.

Bon certes, il n’avait pas utilisé ces termes et il n’avait rien juré. Ne jamais faire une promesse qu’il ne saurait tenir. C’était un de ses credo et il l’avait conservé envers et contre tout. Il n’avait pas été certain de respecter ce qu’il avait proposé, c’est qu’il était fort occupé ces derniers temps avec tout ce qui se préparait prochainement. Mais il avait un peu de temps après avoir effectué son rapport au général, qui avait été écourté suite au départ de ce dernier. Forcément, pas d’officier, pas de rapport, logique ! Il pressa le pas pour rejoindre le lieu du rendez-vous. Il commençait à bien connaître les lieux, Yesaminda l’y avait bien aidé il fallait dire ! Prenant quelques raccourcis, se disant qu’il était sûrement trop tard et qu’il faisait tout cela en vain. Il débarqua dans la cour extérieure, apercevant l’impressionnant rempart et l’épaisse porte qui les séparait du reste de la capitale.

Elle se tenait là, gardé par quatre gardes Demalion qui devaient surveillés ses faits et gestes pendant ses déplacements. Avec ces derniers, il était certain qu’elle ne tenterait pas de fuir et qu’aucune tentative d’évasion ne serait tenter pour l’extraire. Il connaissait les compétences de ces derniers et ils étaient plus que redoutables ! Le jeune homme avait l’impression que ces derniers ne l’appréciaient pas vraiment, du moins certains d’entre eux, ça datait du fait que certains avaient été punis quand ils n’avaient pas arrêtés Garlan, alors que ce dernier cherchait à rejoindre sa dulcinée. Il s’avança vers la jeune reine, cette dernière semblait l’avoir repérée. Il pressa davantage le pas pour la rejoindre. La prisonnière semblait bien apprêtée et on ne pouvait que reconnaître le fait que c’était un joli bout de femme, pour sûr ! Aucun homme ne pourrait le nier, elle était charmante. Lui était habillé d’un pourpoint en cuir noir où avait été taillé les armoiries de sa main, une épaulette était suspendu sur son bras gauche et qui marquait son rang dans la hiérarchie de l’armée impériale. Son arme était à sa ceinture, dans un fourreau.

Il la salua d’un signe de tête respectueux, s’inclina devant cette dernière, en tendant sa main vers elle. « Votre majesté» Le respect des titres et des usages, elle était certes leur prisonnière, mais elle n’en restait pas moins une reine. Il attendit qu’elle lui tende sa main pour soupeser cette dernière dans la sienne et pour venir déposer un doux et chaste baiser au dos de celle-ci. Il se releva en la relâchant délicatement, plongeant son regard dans le sien, il lui sourit, l’air penaud :« Mes excuses, votre majesté. J’espère ne point vous avoir fait trop attendre. Bien que je suis satisfait que vous ne soyez pas parti sans moi.»

Il scruta un instant les gardes, les jaugeant avant de recentrer son attention sur elle : « Comment vous portez-vous aujourd’hui, votre majesté ?»


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Garlan Goldwyne
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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyDim 17 Juil - 15:35

Liberté relative, surveillance absolue.

Bien que la nuit fût quelque peu agitée, à cause d'un cauchemar devenu récurrent, je m'étais levé dès que l'aube avait commencé à poindre. Une habitude que j'avais depuis que j'étais petite, afin de profiter au mieux de mes journées. Je soupire légèrement en repensant à mes longues balades à cheval, sur les terres de ma famille. Le Conflans me manquait, c'était plus qu'évident, mais y retourner ne semblait pas être d'actualité pour le moment, sans compter que je n'étais plus reine, je n'avais plus de mari et plus d'enfant non plus. Mais je devais me faire une raison et être prisonnière n'était sans doute pas un sort très enviable, mais j'étais mieux traitée que je ne l'aurais cru, commençant doucement à remettre en cause tout ce qu'on m'avait dit sur l'Empire et les Nordiens depuis ma plus tendre enfance. Mais oublier qui j'étais et d'où je venais n'était pas possible. Il faut juste que je trouve comment aider mon peuple, comment aider ces gens, parce que c'est la guerre. J'avais été une reine aimée de son peuple, parce que j'avais toujours essayé de les aider, de les écouter, de faire ce que je pouvais pour eux. Il fallait que je continue sur cette lancée, mais pour le moment s'était un peu compliqué.

Mais je laisse mes sombres pensées de côté et je me prépare pour sortir. Aujourd'hui, j'allais quitter les murs du château et me rendre au village afin de profiter du marché qui y avait lieu. Je savais que c'était un privilège et que je devais me tenir tranquille, mais de toute manière, même si j'essayais de m'échapper, je ne vois pas vraiment comment je pouvais réussir à leur échapper. Et comme je commençais doucement à avoir un dialogue assez censé avec l'Empereur, je n'allais pas tout mettre par terre pour un simple désir de liberté. Je pourrais, bien évidemment, mais les risques étaient bien trop grands. Je m'habille assez simplement, mais la robe sur laquelle j'avais jeté mon dévolu montrait bien de quel rang social j'étais. Après tout, ici, je restais une reine, captive certes, sans couronne et sans royaume, mais une reine. J'arrange mes cheveux, afin de ne pas être gênée d'une quelconque manière et une fois satisfaite du reflet que me renvoyait le miroir, je me lève et quitte la chambre qui était la mienne pour ce séjour long durée à Fort-Darion. Je savais qu'entre ces murs, je pouvais aller librement, sans avoir une escorte, mais quand je voulais sortir pour une raison ou une autre, ce n'était plus la même chanson. Et lorsque j'arrive près de la grande porte, je vois quatre gardes, armés et je comprends aisément qu'ils sont là pour moi. J'eus pourtant un léger sourire aux lèvres et franchis la porte afin de me retrouver de l'autre côté des remparts. Mais je ne bouge pas et commence à regarder autour de moi, à la recherche de ce visage familier, qui était devenu comme un repère parmi les gardes. Je savais qu'il devait être fort occupé, mais il avait énoncé le souhait de m'accompagner lors d'une sortie. Mais je ne le voyais pas dans un premier temps, ce qui n'était pas un problème en soi. Il ne m'avait rien promis après tout.

Et puis un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je le vois arrivé. Il avait pu venir, ce qui était une bonne chose ! Il avança alors vers moi, digne, dans son pourpoint de cuir noir. Il me salue, s'incline et je tends la main vers lui. Les us et coutumes, le respect des titres, c'était important. Il relâche ma main et se redresse, puis j'eus un sourire amusé sur les lèvres en secouant légèrement la tête, devant son air un peu penaud. " Ne vous excusez pas, je viens juste de sortir." Ce qui était tout à fait exact. Et puis je pouvais bien attendre quelques minutes, je n'étais pas le genre de femme à m'offusquer d'un léger retard. Je savais bien qu'il avait beaucoup de choses à faire et c'était déjà bien qu'il m'accorde une partie de sa journée. ' Je me porte bien et vous-même ?" Je l'observe quelques secondes, m'attardant un peu sur ses traits du visage, mais pas trop non plus pour ne pas le mettre mal à l'aise d'une manière ou d'une autre. Je souris de nouveau et reprends d'un air enjoué. " Il me semble avoir compris qu'il y avait un marché un peu plus loin. Voulez-vous m'accompagné ?" Je me sentirai plus à l'aise avec lui en ma compagnie, que seule avec ces gardes autour de moi. Et cela sera sans doute moins intimidant pour les villageois également. J'avais l'habitude d'être assez proche de mon peuple, mais ici, je n'étais qu'une étrangère.

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Helena Bracken
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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyLun 18 Juil - 16:35

Si la reine Hoare avait le droit à ce genre de privilèges, comme celui de se promener ainsi en dehors de l’enceinte du château impérial, c’est bien entendu parce qu’elle s’était bien « comportée ». Après tout, on ne récompenserait pas en promenades un individu qui avait tenté de s’échapper ou qui se conduisait mal envers ses geôliers. Mais bien entendu, le tout se ferait sous bonne escorte. Quatre Demalions étaient amplement suffisant pour cette tâche, un seul d’entre eux pourrait probablement aisément contenir la donzelle, pendant que les autres géraient une potentielle menace. Garlan s’était quelque peu renseigné sur la dite reine. Cependant, il ignorait ses contacts actuels avec les lambeaux de la maison Hoare et ses relations avec les îles de Fer. C’était une riveraine, il ignorait si ses liens seraient assez forts pour pousser ses alliés à tenter de la faire évader ici. Dans la capitale impériale, alors que la sécurité y était maximale.

C’était peu probable, mais aucun risque ne pouvait être écarté, il fallait s’attendre à tout et surtout au pire. Elle pouvait s’estimer heureuse tout de même que son cas soit traitée par l’Empereur en personne et qu’il accédait à ses requêtes. Si l’Impératrice l’aurait remplacée sur ce dossier, il était peu probable qu’elle eut connu un traitement similaire. Après tout, même si Garlan ne pouvait l’approuver, elle avait tout de même perdue presque toute sa famille à cause des Hoare, ce simple nom devait la provoquer dans une rage incontrôlable. Il préférait ne pas penser ce qu’elle aurait fait à la reine du défunt Yoren Hoare. Mais elle n’était pas là, fort heureusement pour elle. Après les gestes et coutumes de politesse, elle l’informa qu’il ne l’avait pas fait attendre. Il détestait arriver en retard, ce n’était pas son genre.

La jeune femme lui retourna sa question, il hocha la tête pour accompagner sa réponse : « Ma foi, je me porte comme un charme en ce moment, votre majesté, merci à vous. »Le bieffois avait toujours été un beau parleur, mais il s’était fortement calmé à sa rencontre avec Yesaminda et presque totalement à la mort de cette dernière. Il était l’ombre de lui-même aujourd’hui. Son interlocutrice semblait heureuse de pouvoir enfin sortir de ces murs un temps soit peu. Elle l’interrogea.« En effet, qui a bien pu vous en parler, votre majesté ?» Cela dit, dans le château, elle avait dû surprendre une discussion entre des membres de la maisonnée impériale, c’était assez facile. Il reprit de plus belle avec un fin sourire. « Si ma compagnie ne vous déplaît guère, vous tenir compagnie quelques instants ne fera que rendre encore plus intéressante cette journée. Le marché se trouve dans les rues attenantes à une petite place non loin du château, on y trouve de tout, l’ambiance locale est très enjouée, vous verrez !»

Les lourdes portes renforcées du château impérial s’ouvrirent avec peine devant eux, on dressa la herse. Les gardes présents sur le corridor scrutaient les alentours et l’horizon, certains regardaient la dame Hoare. Leur œil était mauvais. Nombreux étaient ceux qui avaient combattus contre cette maison, pour beaucoup, il s’agissait individus de l’Orage, du Conflans ou de la Néra, ils avaient été forcément confrontés à la bannière du Sautoir un jour ou l’autre. Garlan ne pouvait que les comprendre, ils avaient sûrement perdus des proches dans ce conflit, comme lui, leur peine ne serait jamais pensée, ils ne pourraient jamais pardonner totalement. C’était la guerre, il n’y avait que des perdants en fin de compte. La troupe s’avança et s’extirpa de l’ombre des murs du château.

Le temps était plus que clément en ce moment, un magnifique soleil illuminait la capitale et les températures étaient agréables, il prit une grande bouffée d’air frais une fois qu’il eut quitter les murs, le groupe se dirigea vers la place qu’il avait mentionné précédemment. Il y avait du monde en ville, beaucoup de monde, avec l’armée impériale à ses portes, ce n’était pas étonnant. Si quelque chose devait arriver, il savait que le Guet pourrait leur prêter assistance sans aucun problème, surtout que dans un lieu comme le marché, il y avait toujours des gardes en faction qui y étaient stationnés. Il l’interrogea pour casser quelque peu la glace : « Êtes-vous traiter correctement au sein du château, votre majesté ? Avez-vous eu le droit à la suite royale ou bien à un simple matelas bourré de paille ? » l’avait-il questionné d’un ton moqueur pour détendre l’atmosphère.



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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyMer 20 Juil - 15:23

Liberté relative, surveillance absolue.

Je savourais cette semi-liberté, parce que je savais bien qu'il ne pouvait pas en être autrement. J'étais une prisonnière après tout, mais je devais bien avouer que je m'attendais à un traitement bien pire que celui-ci au départ. Sans doute à cause des nombreuses histoires que j'avais entendues depuis toute petite à propos des Nordiens. Qu'importe, je saurais m'en accommoder le temps de mon séjour ici. Cela faisait quelque temps déjà, je m'étais remise de mon empoisonnement, de la perte de mon enfant, de la mort de Yoren et j'avais accepté que je ne sois plus reine de qui que ce soit. Mais je voyais bien les regards que l'on portait sur moi. J'étais la veuve de Yoren Hoare, j'appartenais à cette famille qui avait causé tant de souffrances et de morts, j'en avais bien conscience. Pour autant, je ne pouvais pas oublier que j'étais sa femme, même si j'aurais préféré que les choses se passent autrement. Mais ce n'était pas si grave, j'étais une battante, je n'allais pas me laisser faire juste parce que j'avais été mariée à un Hoare. Je restais digne, qu'importe les critiques, je savais ce que moi je valais et personne ne m'enlèvera cela. J'avais constamment l'impression d'être au bord d'un précipice, parce que n'importe qui pourrais me pousser dans le vide à cause des derniers évènements, mais pas seulement. Je faisais tout de même attention, sachant bien que je n'étais pas chez moi et qu'au final, à part ma famille, je n'avais personne sur qui m'appuyer ici. Mais je faisais avec encore une fois. Me disant que ce n'était que temporaire, que tôt ou tard, je finirais par rentrer à Haye-Pierre auprès de ma mère et du reste de ma famille.

Mais malgré tout ça, j'étais tout de même soulagé de voir le jeune homme arrivé. Un visage familier parmi les nombreuses personnes qu'il m'arrivait de croiser et qui avait toujours été aimable avec moi. Une fois les salutations passées, il m'informe qu'il se porte bien et je souris légèrement. Je ne lui en voulais absolument pas, étant donné que je venais tout juste d'arriver et quand bien même, il était fort occupé alors prendre un peu de temps pour moi était déjà fort aimable de sa part, parce que rien ne l'y obligeait en soi. " J'ai entendue deux jeunes femmes en parler, du coup, cela à éveiller ma curiosité tout simplement." Franche et sincère, je ne voyais pas l'intérêt de mentir sur ce point. Il suffit parfois d'écouter, d'être attentive aux autres.On pouvait apprendre beaucoup de choses comme ça, pas que je sois réceptive aux rumeurs, ni que je passe mon temps à espionner, mais parfois on entend des choses sans trop le vouloir. Mais à propos du marché, c'était surtout parce que l'une des deux femmes s'extasiait sur une étoffe portée par l'autre. Rien d'anormal en réalité. " Votre compagnie me réjouit. Bien que je doive vous remercier de prendre sur votre temps libre, si vous avez quelque chose de plus urgent à faire je le comprendrais très bien." Je n'avais jamais été du genre à exiger quoi que ce soit des autres. J'avais des défauts comme tout le monde, mais je n'étais pas un monstre non plus. Et puis j'avais quatre gardes pour m'encadrer, aucun doute que je n'avais aucune chance de me perdre. Mais sa présence rendra la chose plus simple et puis j'aurais au moins quelqu'un à qui parler.

Les portes s'ouvrent doucement et il me tarde de pouvoir m'éclipser de Fort-Darion l'espace d'une heure ou deux. Je sentais le regard des sentinelles sur moi et de plusieurs gardes en faction et j'inspire légèrement, gardant la tête haute malgré cela. Mais le temps était magnifique et je décide que je n'allais pas laisser quoi que ce soit gâcher cette sortie. Le soleil sur ma peau, de l'air frais, je ferme les yeux quelques secondes, laissant un large sourire se dessiner sur mes lèvres, avant qu'on ne prenne la route de la place où se trouvait le marché. Il y avait du monde et je voyais certains villageois me jeter des regards curieux, mais rien qui ne soit aussi hostile que celui des gardes pour le moment. Je reste moi-même, souriante, ouverte, calme. Je ris légèrement à la question qu'il me pose, quelque peu amusée par le ton qu'il avait employé. " J'ai le droit à une chambre avec du confort et un lit plus que confortable." Je souris, légèrement amusée avant de reprendre. " Je n'ai pas à me plaindre de mon sort en tout cas. Merci de vous en inquiéter." Même si ce n'était que par pure politesse, évidemment. " Mais c'est différent de ce que je connais. Êtes-vous déjà aller au Conflans ?" J'ai un léger pincement au coeur en y pensant, parce que bien évidemment, je donnerais n'importe quoi pour y retourner, mais cela ne m'était pas possible dans l'immédiat.

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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyMer 10 Aoû - 22:54

Elle confirma sa pensée et ce qu’il savait déjà depuis bien longtemps de par ses mots. Dans un château, tout pouvait se savoir. Il suffit pour cela de tendre l’oreille et de se gorger de toutes les informations qui tombaient dans le creux de ses oreilles. Après tout, focalisé dans leurs tâches quotidiennes et heureux de converser avec leurs comparses, les personnes sillonnant les couloirs ne prêtaient plus attention à l’endroit dans lequel ils se trouvaient. Un lieu de passage, il suffit de se positionner au croisement entre plusieurs couloirs ou derrière une porte et le tour était joué. Le château impérial n’en était pas exempt. En effet, la veuve n’avait apparemment entendu que des informations de moindres importantes, mais imaginez qu’elle aurait pu relever des détails stratégiques d’importance dans une discussion entre officiers, cela aurait pu être davantage problématique. Surtout si elle venait à s’échapper...

Pour le moment, pas la peine de s’inquiéter davantage, il la sonderait lors de leur discussion si elle avait pu avoir accès à d’autres informations et aviserait le moment venu. Bien qu’en écoutant tout ce qui se racontait dans les couloirs, elle s’exposait aussi bien à des éléments véridiques, comme complètement faux. Sans preuve tangible, une information était ce qu’elle était, une donnée à démontrer jusqu’à en tirer le fin de l’histoire. Elle vint à le remercier du temps qu’il prenait pour lui tenir compagnie pendant sa promenade. Il hoche la tête en sa direction, alors qu’il continue à marcher : « Je vous remercie pour vos bons mots, votre Majesté. Comme vous l’avez si bien dis, si une urgence se présente, un de mes aide de camp viendra me quérir et je devrai alors vous abandonner et vous laisser entre les… bonnes mains de vos gardes. » Il avait dit ces derniers mots en baissant la voix afin qu’ils ne l’entendent pas et sur un ton railleur. Ses relations avec certains des gardes Demalion n’étaient pas au beau fixe, surtout depuis qu’il avait pénêtré dans le château impérial sans autorisation...« Mais pour le moment, je compte bien profiter de chaque instant en votre compagnie et d’égayer votre promenade. »

Garlan avait dit tout cela très sincèrement, il espérait juste que le barde, qui le suivait depuis quelques temps, ne viendrait pas leur percer les tympans en jouant de son luth et les harcelant de chansons de toute part. Ils s’étaient extraits de l’ombre de l’enceinte du château désormais et marchés depuis quelques temps dans les rues de la capitale. Il intercepta certains regards interrogateurs sur leurs personnes, le peuple devait sûrement se demander qui était la jeune femme escortée par la garde impériale en personne. Il fallait mieux pour elle qu’ils l’ignorent jusqu’à la fin de leur sortie. La guerre avait provoquée de lourdes pertes dans les rangs des royaumes fédérés, en identifiant la Hoare, on pouvait s’attendre à toutes sortes de réactions, et surtout violentes, de proches souhaitant venger leurs défunts.

La vengeance était la pire des motivations, il ne le savait que trop bien, elle embrumait l’esprit et vous franchissiez alors toutes les limites que vous vous étiez alors donné. « Vous m’en voyez ainsi rassuré, votre majesté. » lui répondit-il quant à sa question concernant ses conditions de vie. Lui se contentait bien souvent de dormir à même le sol, parfois il avait le luxe de dormir sur un matelas rembourré de paille. Mais en soit la première condition ne le dérangeait pas plus que cela, il avait été habitué à ce fait depuis bien longtemps avec ses périples au sein de l’armée. Elle lui fit part de sa nostalgie, il imaginait que cela ne devait pas être évident pour elle. « Je suppose en effet que cela doit vous dépayser totalement, votre majesté. Je n’ai jamais eu l’occasion pour le moment de me rendre au Conflans, mais racontez-moi. Décrivez-moi Haye-Pierre et ses alentours. Est-ce que vous avez passé la majeure partie de votre existence entre ses murs ou il y a t’il un endroit à l’extérieur des murs que vous appréciez plus particulièrement ? »

En ce qui le concernait, Garlan avait toujours préféré le plein air de la campagne et de la nature plutôt que se retrouver entre les murs d’une cité. Bien qu’il appréciait à l’époque fréquenter Hautjardin, ce n’était pas comparable au fait de se promener dans les prés et forêts.



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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyVen 26 Aoû - 23:15

Liberté relative, surveillance absolue.

Je n'étais pas le genre de personne à faire attention aux bruits de couloir.  Même en étant plus jeune, même en étant la femme de Yoren et donc la reine de notre royaume. Pour autant, je savais bien que les domestiques parlaient entre eux, que ce soit des derniers ragots ou bien de choses plus légères, comme la tenu d'un marché où l'on pouvait trouver de belles étoffes. Bien évidemment, je savais faire la part des choses, mais il faut dire que je n'avais pas grand-chose à faire entre ces murs. Bien que je m'occupe du mieux que je le peux. Mais de toute manière, même si j'apprenais quelque chose d'important, je n'avais pas grand monde à qui la partagé. Surtout maintenant que j'étais ici, coupé de mes terres. Et puis c'était prendre de gros risques pour pas grand-chose au final. Il valait sans doute mieux que je me montre plus docile que je ne le suis et les choses s'amélioreront d'elles-mêmes. Il fallait l'espérer.

Pour autant, j'apprécie la franchise dont il fait preuve. Etant moi-même quelqu'un d'assez franche, c'est une qualité que j'apprécie chez les autres, même si ce n'était pas toujours bien vu. Je détestais le mensonge et la tromperie, bien que je puisse reconnaître que dans certains cas, c'était une nécessité. Surtout en politique. Yoren avait manipulé son monde, menti, trahit aussi et maintenant il est mort. Je ne ferais pas la même erreur que lui. Je ne pouvais pas me le permettre. Je souris pourtant à cause de cette petite confidence sur les gardes qui m'entouraient. Je devais bien admettre que je ne les aimais pas plus non plus. Mais ils n'étaient certainement pas là pour ça. " Je crois qu'ils ne m'aiment pas beaucoup plus..." Mais encore une fois, c'était sans doute comme ça, puis reprenant d'une voix normale. " Espérons que vous puissiez rester alors, je n'ai que rarement l'occasion d'être en aussi bonne compagnie." J'eus un sourire, sincère. J'étais là depuis plusieurs semaines, mais ayant mis un peu de temps à me remettre de ce qui m'était arrivé, je n'avais pas réellement eu le temps de faire connaissance avec d'autres personnes, mais de toute façon, ma réputation me précédait et je savais que je partais toujours mal. Et ça sera sans doute pire, le jour où je me retrouverais au même endroit que l'Impératrice. Les Hoare lui ont beaucoup pris. Et il ne restait plus que moi désormais sur qui cracher toute la haine qu'elle pourrait avoir, toute cette rancoeur. Mais ce n'était pas le cas pour le moment.

Et puis je lui demande s'il a eu l'occasion de se rendre sur mes terres. Sa réponse négative me fait légèrement sourire. J'étais nostalgique de ce chez moi, de ces plaines, cette campagne que j'avais maintes fois traversée à cheval que ce soit seule, mon frère ou encore mon grand-père, bien qu'il ait désormais atteint un âge honorable. Mais il était toujours vivant et je me demande souvent ce que je deviendrais sans lui. Je réfléchis quelques secondes, à la manière de lui décrire le Conflans. " Je pourrais vous dire qu'il n'existe aucun autre endroit qui puisse rivaliser avec le Conflans, mais je crois que nous pensons tous cela de l'endroit qui nous a vu naître et grandir." Je ris légèrement, mais dans mon cas, c'est particulièrement vrai. " Haye-Pierre est un endroit vraiment magnifique. Petite, j'aimais monter dans les plus hautes tours avec mon grand-père et l'horizon s'étalait à perte de vue. Parfois, nous regardions aussi les étoiles et le ciel." De doux souvenirs que je chérissais avec tendresse. Mais pour autant, ce n'était pas la seule beauté de mon royaume." Mais ce que j'aimais le plus, c'était de parcourir la campagne , les forêts, à cheval. J'avais une sensation de liberté incroyable !" Liberté que je n'ai plus ici et ce que je comprends, mais cela me manque. " Et la mer ! Oh la mer ! Lorsque mon père nous à amener près de son rivage la première fois, avec mon frère nous étions terrifiés. Nous ne voyons pas l'autre côté, ce qui nous paraissait très étrange." Je souris, amusée de repenser à cela assez soudainement. " J'ai toujours été attachée à mon royaume, mais tout autant des gens qui y habitaient. J'étais une reine aimée de son peuple et je crois qu'il n'y en a pas beaucoup qui peuvent le dire." Peut-être, peut-être pas, mais après tout, cela n'a plus d'importance.

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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyMar 1 Nov - 19:05

Même s’il ne s’entendait pas avec certain d’entre eux, il devait reconnaître que c’était de très bons combattants. L’élite de l’armée Braenaryon, ce que l’on pouvait faire de mieux, ces gars s’entraînaient d’arrache-pied pour toujours être au plus haut niveau, ils étaient choisis parmi les meilleurs et on n’avait pas hésité à aller piocher dans les différentes armées des royaumes fédérés afin de former la Garde Impériale. Il fallait au moins cela pour protéger la famille Impériale et pour pouvoir inverser le cours de la situation sur le champ de bataille par leur seule intervention. Garlan aurait bien souhaité s’entraîner en leur compagnie un jour, juste pour confronter ses capacités aux leurs et faire dégonfler les chevilles de certains d’entre eux par la même occasion. Comme certains chevaliers, la majorité, lorsqu’on pensait entrer dans l’élite, le sentiment d’être au dessus de tout le monde arrivait très rapidement.

Pourtant, lorsqu’on observait les codes de la chevalerie, être humble était une notion que l’on apprenait très rapidement. Il fallait toujours se rappeler qui on était vraiment, d’où on venait et tous les événements que l’on avait dû affronté pour arriver là où on était. C’était essentiel. Le jeune homme pensait être humble, en réalité, il aimait peu parler de sa personne, donc c’était sûrement qu’il l’était.  Alors que leurs enjambées les menaient vers le marché, il l’avait questionné sur ses origines et lui avait demandé de lui décrire son ancien chez elle. Le reverrait-elle un jour ? Lui-même l’ignorait, en réalité ça dépendait principalement d’elle, de la façon dont elle se comporterait et également de ses prochaines décisions. On pouvait presque dire qu’elle était maîtresse de son destin, si on mettait sur le côté le fait qu’elle était prisonnière, ou invitée à durée indéterminée.

Garlan ne s’était jamais rendu dans le Conflans dans le passé, il avait été trop occupé à suivre le Connétable dans toutes ses missions et dans la défense du vert pays. Mais ne jamais dire jamais ! Après tout, il ne pensait pas mettre un jour un pied dans la Baie des Crabes et… Le voici ! Il ignorait de quoi l’avenir serait fait, qui sait, peut-être serait-il amené à y combattre dans les prochaines semaines ? Il connaissait pas mal de choses sur cette région par le biais de son éducation et par de nombreuses discussions qu’il avait pu avoir avec des commerçants venus de la région d’origine de la jeune femme. Il y avait rien de tel pour faire connaissance que de questionner autrui sur sa provenance et tout cela autour d’un verre, avec l’alcool, les langues se déliaient toujours, c’était un fait.

On ressentait qu’elle était pleinement attaché à Haye-Pierre de par la description qu’elle lui en faisait, elle tenait énormément à celui. Rien de plus normal, on était toujours attaché à ses origines. La Treille avait été sa maison, mais en soit avec son exil, il avait été davantage attaché à Hautjardin et aux différentes personnes qui lui avaient donné sa chance dans la capitale du Royaume du Bief.  Ses propos sur la mer lui valurent un sourire, cela lui rappelait tant de souvenirs, les plages de sable fin, les eaux d’un bleu azur. « C’est une chose étrange que l’océan, une porte vers l’inconnue, on ignore où les courants vont bien pouvoir nous porter. J’aimais observer les  plages et les eaux qui bordaient La Treille, mais curieusement je n’ai jamais eu le pied marin. J’étais plutôt du genre à essayer d’avoir la place la plus proche de la balustrade juste au cas où. » avait-il dit en riant pour évoquer son mal de mer.

« Un comble pour un îlien me direz-vous, votre majesté. Mais je préfère affronter cent batailles que d’être confronter à un long voyage en navire. Heureusement, ma défunte épouse m’avait donné maintes conseils pour apaiser les maux...» Elle était intelligente, avenante, beaucoup trop peut-être. C’était trop de bonté pour ce monde qui ne la méritait certainement pas et qui l’avait fait que trop souffrir. Il était toujours un peu triste en pensant à Yesaminda, il déglutit et essaye de tourner rapidement la page pour ne pas que les émotions ne s’attardent. Il ne savait que trop répondre à la jeune dame lorsqu’elle affirmait qu’elle était une reine aimée de son peuple, il ne connaissait pas sa position, il ne l’avait jamais vécu personnellement. Le pouvoir est une illusion et éphémère, il finit toujours par vous échapper. Les gens pouvaient vous aimer pour le pouvoir que vous possédiez et non pour la personne que vous étiez réellement. C’était la plupart du temps comme cela avec les individus haut placé ou qui portait une couronne.

Il ne souhaitait pas lui transmettre cette pensée pour ne pas la blesser, ça avait l’air d’être une personne honnête qui avait suivie sa maison en se retrouvant ainsi dans le mauvais camp. « J’ose espérer que vous ne tarderez à revoir vos terres et vos gens, votre majesté. Vous me semblez être quelqu’un de bien et d’honnête qui pourrait je suis sûr votre pierre à l’édifice à tout ceci si vous êtes prête à vous intéresser à l’Empire et à ce qu’il peut apporter à ce continent.» Le jeune homme était un convaincu et un fidèle partisan, il savait les aboutissants de l’Empire, il faudrait se battre pour y parvenir, mais il faudrait des politiques et des têtes couronnées une fois que la guerre aura pris fin. La troupe arriva au marché qui était en effervescence aujourd’hui, ça allait et venait dans tous les sens. L’apparition des Demalion attira l’attention de bien des curieux, rien de plus normal, on se demandait ce que la garde impériale faisait ici. Bien entendu, leur seule présence suffit à se frayer un passage. Personne ne serait assez fou pour leur barrer la route.

Une odeur reconnaissable entre mille retint son odorat quelques instants et il dirigea la troupe vers un stand où un commerçant avec un tablier tout tacheté avait monté un feu à bois improvisé. Une grande cocotte reposait sur le feu, oui il avait vu juste, c’était ça.  Des passants se faisaient servir leur repas dans de la vaisselle en bois. L’odeur lui donnait faim, il lui présenta le plat :

« C’est un plat typique de la région. Ils appellent ça de la carbonnade. Ce sont des morceaux de bœuf qui reviennent pendant plusieurs heures dans une sauce brune, un somptueux mélange entre de la bière et le jus de cuisson de la viande. On rajoute à cela des tranches de pain dont j’ai oublié le nom.  Vous voulez goûter ?» la questionna-t-il en attrapant à sa ceinture une petite bourse en cuir. Le plat n’était pas donné, les produits qui le composaient étaient coûteux, mais avec sa solde de commandant, il voulait se permettre un peu plus de folie.


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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyMar 15 Nov - 12:56

Liberté relative, surveillance absolue.

Être maître de son destin pouvait en effrayer plus d'un. Il est vrai qu'il n'est pas toujours aisé de savoir prendre les bonnes décisions au bon moment, mais en ce qui me concerne, je pense pouvoir être assez forte pour en assumer les conséquences, quelles qu'elles soient. Ce qui me faisait peur en revanche, c'est la possibilité que je ne puisse pas retourner chez moi. Je n'aimais pas l'idée d'être prisonnière ici, je n'aimais pas l'idée de ne plus pouvoir revoir mon Conflans natal. Mais tout cela, je l'avais compris, dépendais de mes choix, de mes décisions. J'allais sans doute devoir faire quelque chose qui ne me plairait pas. L'Empire a toujours été perçu comme l'ennemi, peut-être avais-je tort, peut-être pas, je ne sais pas. Mais ce que je vois me donne matière à réfléchir, à me questionner. J'ai du temps pour ça. Je n'ai que ça à faire si je devais être réaliste. Et l'idée d'être escortée partout avec ces gardes qui me faisaient peur ne me plaisait pas beaucoup non plus. Mais ils ne font qu'obéir à un ordre donné et je devais faire de mon mieux pour faire abstraction de leur présence, même si ce n'est pas évident.

Parlé de mon royaume me faisait du bien. Parce que cela me manquait, parce que je n'avais en aucun cas voulu que les choses se passent de la sorte, mais ce n'était plus de mon ressort. Pour autant, savoir que mon royaume était toujours ravagé par la guerre me chagrinait, moi qui avais toujours voulu que le Conflans soit une terre qui respire la paix. N'en déplaise à Yoren qui lui aimait la guerre plus que tout. Aujourd'hui, lui non plus n'était plus là et malgré le vide que tout cela laissait, je savais que je n'avais pas le choix. Je devais avancer, seule, mais c'était toujours mieux que rien. Je souris pourtant légèrement à ses dires. " J'aime regarder l'océan, je trouve cela apaisant. Mais je dois avouer que je suis dans le même cas que vous, je n'ai pas le pied marin." Je préférais largement faire de longs trajets à cheval plutôt que de passer par la mer. Parcourir la lande, c'était une source de bonheur incroyable pour moi, à tel point que je ne saurais le décrire. Il reprend la parole et je hoche la tête légèrement avant qu'il ne mentionne son épouse disparue. Je sais ce que c'est de perdre quelqu'un qu'on aime et même si je ne le connaissais pas, je ne pouvais m'empêcher d'être compatissante. " Personnellement, je préférais faire de longs trajets à cheval, plutôt que de passer par la mer." Je soupire légèrement et reprends, plus doucement. " Je suis désolée que vous ayez eu a traversé une épreuve aussi terrible." La mort n'épargne personne, elle prend sans se préoccuper de ce qui en découlera. La tristesse, la peine, la douleur ne l'atteint pas.

Mais je repense à ce que je venais de dire concernant mon ancienne position de reine et je me dis que tout ça, c'est du passé, qu'il fallait que je tourne la page. Je ne pourrais pas récupérer ma couronne, quoi que je fasse. Mais je sais que je n'étais pas une reine tyrannique et c'est sans doute l'une des seules consolations que je puisse avoir concernant ce règne de quelques mois. Je pensais changer de sujet, mais ce fut lui qui prend la parole en premier et ses propos me firent froncer les sourcils dans un premier temps. " L'Empire est vu comme l'ennemi chez moi. Mais... Je dois avouer que ce que je vois depuis que je suis ici, me donne matière a réfléchir." Grand-père m'avait souvent répété qu'il ne fallait jamais fermer une porte sans en avoir une autre d'ouverte. Et dans le cas présent, il n'y avait que l'Empire qui m'offrait une porte de sortie qui soit viable. Du moins c'est l'impression que ça donnait. " Je verrais en fonction de ce que souhaite l'Empereur pour mon royaume. Je ne peux pas me prononcer plus que cela pour le moment." Mais cela faisait partie des possibilités envisagées. J'arrête de parler parce que nous arrivons au marché et que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une telle agitation ! Bien évidemment, que la garde royale soit de sortie suscitait la curiosité, mais je me sentais en sécurité pour autant. Et puis les odeurs ! Je n'en reconnaissais aucunes, tout était si différent ! Mais le jeune homme nous guida à un stand de nourriture et l'odeur était alléchante. Il m'expliqua alors de quoi était composé le plat et j'observe ces gens qui semblaient se régaler un peu plus loin. Curieuse, je hoche la tête et souris. " Oh oui pourquoi pas ! Cette odeur me donne faim !" Et puis tant qu'à être ici, autant en découvrir le plus possible sur cet endroit. Qui sait, peut-être que je finirais pas apprécier les lieux. " Ces gens ont l'air de se régaler." Ce qui me semblait prometteur quand à la qualité du plat.

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MessageSujet: Re: Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé]   Liberté relative, surveillance absolue [Tour X - Terminé] EmptyDim 23 Avr - 21:35

La vie n’était pas un long fleuve tranquille. Elle était remplie de tumultes, d’embuches et de difficultés diverses. Il l’avait appris à ses dépens à de nombreuses reprises, aujourd’hui, il pensait s’être renforcé. Chacune des épreuves subie l’avait irrémédiablement changé, il n’était pas le même homme d’il y a quelques mois et encore moins celui qu’il était lorsqu’il avait vingt ans. Non l’expérience forge le caractère et si vous surviviez à toutes ses épreuves, vous ne pouviez pas demeurer la même personne. C’était impossible. S’adapter pour survivre, c’était une faculté de l’Homme depuis des siècles, c’est pour cela qu’ils étaient l’espèce dominante aujourd’hui. Garlan pouvait parfaitement comprendre le malaise et ce que Lady Hoare traversait. Lui aussi était bien loin de chez lui, il avait également perdu des êtres chers, il connaissait cette douleur déchirante, c’était terrible. Mais comme lui, elle était une survivante ! Elle se relèverait de ces épreuves et deviendrait plus forte qu’elle ne l’avait jamais été ! Il en était persuadé.

Il est vrai que l’image des vagues, de ses étendues d’un bleu azuré, de la brise marine venant vous flatter les cheveux, tout cela représentait un paysage idyllique. On aurait pu le contempler des heures durant, l’air rêveur. Pourquoi le monde n’était pas aussi simple que cette vision ? De la paix, de l’harmonie, c’est ce qu’il avait ressenti lorsqu’il se contentait de rêvasser devant l’horizon à La Treille. C’était de la naïveté quand on connaissait l’envers du décor et qu’on savait à quel point le monde pouvait être cruel. Mais il se souvint de l’insouciance qu’il avait ressenti devant un tel spectacle, si seulement tout pouvait être aussi simple que cela. Il hocha vivement la tête lorsque la reine vint à lui dire qu’elle était aussi malade que lui lorsqu’elle était sur le pont d’un bâtiment naval. Il rit quelque peu en affirmant : « Et bien votre majesté… Prions que nous ne nous retrouvâmes pas sur le pont du même navire un jour ! Nous nous rendrions tous les deux malades ! »

Il préférait faire un trajet de trois semaines à cheval plutôt que de devoir supporter une semaine sur le pont d’un bateau, c’est-dire son mal-être sur l’eau. Mais en cas d’abordage ennemi, le nombre de litres qu’il était capable de vomir pouvait être une arme absolument repoussante et terrible pour l’assaillant ! Elle lui présenta ses condoléances concernant la perte de Yesaminda, son sourire disparut de son visage, il se renferma quelque peu. Cela lui était toujours difficile et douloureux, mais il commençait à réussir à faire des pas en avant, à avancer. Se remettre en selle, il se l’obligeait, elle ne voudrait pas qu’il se morfonde jusqu’à la fin de ses jours. « Merci pour vos bons mots, votre majesté. La guerre nous a pris des êtres chers, nous avons pu pleurer leur perte et il est de notre devoir aujourd’hui de lutter en leur mémoire, pour le meilleur. » En ce qui le concernait, pour le meilleur de l’Empire, c’est ce qu’elle aurait voulu, c’est pour cela qu’elle était morte, pour défendre l’avenir de l’Empire. Il donnerait sa vie également pour ce dernier si c’était nécessaire.

En ce qui concernait la reine Hoare, il savait qu’elle serait prochainement amenée à faire des choix difficiles, mais on ne peut plus important et qu’elle devrait se battre pour les défendre par la suite. Elle et lui n’étaient pas si différents sur bien des points, si bien qu’il comprenait ce qu’elle traversait et pouvait ressentir. « Je comprends tout à fait, votre majesté. En ce qui me concerne, je ne puis que comprendre votre situation. En tant que bieffois, l’Empire est vu comme l’ennemi par les miens et moi, comme un traître. Je n’ai plus de proches, à part ma sœur et ses enfants. Prenez le temps de mûrir votre réflexion, il n’y aura pas de retour possible après coup. Si vous avez besoin d’en parler, sachez que je me porte volontaire pour répondre à tous vos doutes et interrogations, votre majesté. » Garlan avait toujours été quelqu’un de bienveillant, c’était dans sa nature. Mais il savait que si Helena Hoare décidait de soutenir leur cause, cela pouvait leur conférer un appui de poids non négligeable.

Garlan les avait guidés vers une étale du marché où était dressé de quoi faire mijoter un bon petit plat. Les odeurs, qui s’en dégageaient, lui ouvrir pleinement l’appétit, il avait faim, mais il ne se laisserait pas guider par son estomac aujourd’hui ! La jeune femme semblait elle aussi appâtée par le plat. Avec l’autorisation du cuisinier, le chevalier prit une cuillère en bois creuse, le plongea dans le contenant pour en ressortir de la sauce avec de petits morceaux de viande. Il se tourna vers la reine et lui demanda : « Me permettez-vous, votre majesté ? » Après avoir obtenu son autorisation, il porta délicatement la cuillère vers sa bouche en prenant son temps par peur qu’elle ne se brûle. Lorsqu’elle eut fini, la reine semblait avoir appréciée, Garlan se tourna donc vers le vendeur pour demander deux portions de ce délicieux plat. Il remplit généreusement deux bols en bois de frêne et leur donna à chacun une cuillère. Le commandant le paya de quelques pièces issues de sa bourse.

Garlan donna son bol à Lady Hoare. Derrière elle, il fit un garde lui faire signe qu’il était déjà temps de rentrer. Pas de répit pour la jeune femme et il savait que les Démalion ne lui accorderaient pas un quart d’heure de liberté supplémentaire. Lorsqu’il s’approcha de la dame pour lui donner son contenant, il lui murmura : « Je crains que notre excursion tourne court, votre majesté. Vos anges-gardiens veulent vous garder rien qu’à eux à ce que je comprends...Je vais vous raccompagner. » Ils suivirent le chemin en sens inverse, le rythme de marche était bien moins soutenu qu’à l’aller, prenant le temps de déguster leur plat, d’échanger sur plusieurs sujets, tout était bon pour faire s’impatienter les gardes après tout ! Mais ils étaient déjà arrivés, c’était passé à une vitesse ! Garlan débarrassa la reine de son bol, ils s’arrêtèrent devant la herse du château. « Nous y voilà déjà… » Il se tourna vers la reine, un sourire illuminait son visage « Même si j’aurai voulu avoir la journée pour vous faire découvrir Fort-Darion, je suis certain que nous aurons d’autres occasions pour cela, votre majesté. J’ai pris du plaisir à faire votre connaissance et à converser avec vous. Si je suis amené à quitter la capitale prochainement, j’ose espérer que nous pourrions continuer à échanger par missives interposées, comme je vous l’ai affirmé, je me tiens à votre disposition si nous nourrissez quelconque interrogation sur l’Empire. Si je suis amené à rester à Fort-Darion, et si cela vous a été agréable, je vous rendrai alors prochainement visite de nouveau.» Il vit que les Démalion commençaient à s’impatienter plus que de raison. « Je vais devoir vous laisser, votre majesté. Je vous souhaite le meilleur et espère que nos chemins se recroiseront prochainement. »







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