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 I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyLun 25 Oct - 5:12




La nouvelle d'espions à Castral Roc avait suscité tout l'intérêt de Jordane au cours des dernières semaines. Son mari et sa fille avaient payés le prix causé par de telles infiltrations. Il était hors de question de perdre un proche de plus à la main de trouillards dissimulés dans l'ombre. Les pistes étaient malheureusement très maigres et les suspects étaient difficiles à identifier. Il y avait par contre une piste à investiguer qu'elle souhaitait explorer. Depuis près de quatre ans, un homme masqué visitait Castral Roc en compagnie de Ghabrielle Rowan. Un homme reconnu pour ses talents incroyables et inégalés au combat. Sa présence régulière était récente, tout comme la mort de Loren. Mais il n'y a rien de plus intéressant qu'un bon mystère, n'est-ce pas ? L'homme sous cette armure aurait la gloire et il a certainement le cœur des dames. Un chevalier noble, brave et bienveillant. La raison du port de son masque était un mystère à lui seul. Peut-être est-il masquer pour des raisons malicieuses ? Jordane n'avait pas l'intention de laisser ses questions sans réponses, elle allait soit révélé ce brave chevalier ou dévoiler un menteur.

Le soleil depuis longtemps couché, le Spectre avait été secrètement convoqué au travers du Capitaine de la Bannière de Fortune. Jordane avait fait vider les paramètres de sa chambre, ne laissant pas la moindre servante et positionnant avec soin ses contre-espions. Si cette rencontre secrète allait attirer un espion, celui-ci serait capturé et peut-être bien que cette nuit se terminerait avec des découvertes additionnelles. C'est auprès d'un feu grondant dans le foyer majestueux de sa chambre immense que Jordane buvait de sa coupe. Une bouteille gracieuseté des Redwyne, cela semblait approprié, il est le Spectre du Bief après tout. La Reine mère portait sa robe noir et argent avec sa ceinture de soie rouge vive, la chevelure en cascade et les pieds nus sur le sol froid fait de pierre. Elle n'était ni intimider, ni anxieuse de cette rencontre. Jordane Lannister est "la Lionne", on ne mérite pas ce titre sans se montrer capable de briser quelques œufs.

Elle tourna la tête vers la porte lorsqu'elle entendit l'écho des individus l'approchant et vit le capitaine en armure ouvrir la grande porte. Celles-ci étaient si grandes qu'elles atteignaient presque le plafond à près de 10 mètres du sol. Celui-ci laissa entrer le Spectre, un homme plus mince qu'elle ne l'imaginait sans son armure, en accoutrement de jour et portant bien entendu son masque. Jordane avait un bras croisé avec le coude dans la main et l'autre qui portait sa coupe auprès de son torse, elle pivota lentement sur elle-même et approcha l'homme masqué. Elle portait son sourire amusé et son regard envahissant. Le Spectre ne le savait pas encore, mais il était sur le point de révéler qui il est ou de mourir entre ces murs. Elle brisa le silence en déclarant d'un air arrogant :

- Le Spectre du Bief. Je ne suis pas une enthousiaste de surprise, ni de secret qui m'échappe. Et ce sentiment n'est que multiplier lorsqu'il en vient à mon propre toit.

Jordane commença à marcher autour de l'homme à grande réputation, elle l'inspectait. Il était plus grand qu'elle, certainement, mais il n'avait pas le poids des soldats qui gardaient le Roc. Elle pouvait cependant voir par l'étirement de certaines portions de ses vêtements qu'il avait une bonne musculature et une bonne posture. Elle termina son cercle en se trouvant devant lui, faisant dos au Spectre. Elle observa le feu du foyer en continuant :

- Il y a plusieurs mythes sur votre identité. Certains disent que vous êtes morts, d'autres disent que vous cherchez à cacher votre peau brûlée par un dragon...

Jordane avança jusqu'à la table au centre de la pièce et versa davantage de vin dans sa coupe et commença à en remplir une seconde. Elle inspira profondément et dit en affichant un visage sérieux :

- Vous êtes du Bief... Vous êtes basé à Boisdoré... L'homme à cette porte est clairement pas du Bief... Dorne peut-être ? Plus loin même ?

Jordane prit la seconde coupe maintenant pleine et la souleva en regardant le Spectre avant de la déposer sur la table. Elle la poussa dans sa direction du bout des doigts. Une moquerie de son masque et de son anonymat, ainsi que de l'handicape que cela représente. Une coupe de vin servit à un homme qui ne peut pas boire, voilà l'image que Jordane peignait. Elle s'assit dans sa chaise rouge et or, le coude droit appuyé contre l'avant bras de la chaise pour supporter le haut de son corps. Ses jambes se croisèrent, sa jambe gauche sur le dessus révélant sa peau jusqu'au bas de la cuisse. Jordane avait le pouce sous le menton et l'index sur le côté de son visage alors que ses yeux se plissaient de curiosité :

- Vous n'êtes pas Lucian Rowan, il est trop vieux et un trop grand amateur de Boisdoré pour la quitter si souvent. Vous n'êtes pas Rodrik Rowan, il est un homme de finance, pas de guerre. Vous avez vaincu Aldus Rowan au tournoi de Boisdoré, je doute qu'il puisse être deux personnes en même temps. Ford Rowan est à vos côtés la majorité du temps, même problème...

Elle leva le doigt pour ne pas se faire interrompre, puis soupira profondément avant de prendre une longue gorgée de sa coupe. Elle la déposa bruyamment et se leva. Elle déclara d'un ton ennuyer, marchant de gauche à droite, un bras croisé, l'autre touchant le côté de son cou :

- Si vous n'êtes pas un Rowan, vous êtes au moins un noble... Mais ce masque ne fait aucun sens... Toute cette gloire, tous ces titres que vous refusez, j'ose croire que vous faites ce que vous faites pour plus que de la violence. Vous ne seriez pas celui qui mène les envoyés du Bief de Boisdoré si vous n'en aviez rien à foutre...

Elle s'arrêta lentement, se positionnant face à l'homme, le regard rempli de mystère. Elle voulait des réponses et elle les voulait immédiatement.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyVen 26 Nov - 14:54


Castral Roc, la forteresse et la beauté singulière. Ghabrielle adorait cet endroit plus que tous ceux qu'elle avait pu visiter à Westeros. L'endroit était si vaste, si grand, si spectaculaire. Alors que tant de gens y vivaient, Ghabrielle était peut-être bien la seule qui s'arrêtait pour l'observer et l'admirer même après tant d'année à la visiter. Personne ne faisait de connexion entre Ghabrielle et le Spectre, ni entre le Spectre et Ghabrielle. Elle pouvait dormir dans un lit sans le fardeau d'un seigneur imposant sur sa capacité d'être. La devise a toujours été différente pour la bieffoise. Un grand pouvoir entraîne de grandes irresponsabilités. La seule chose qui serait plus difficile que de vivre la vie que l'on demande d'elle, serait d'abandonner celle qu'elle avait construite. Castral Roc était un endroit où elle s'était fait des amies, où il y avait des gens à espérer revoir.

La nuit était depuis longtemps tombée et Capitaine Ezra de la Bannière de Fortune était à la porte de sa chambre. Il était temps, Jordane Lannister l'avait secrètement convoqué. Avec un peu de chance, ce ne sera pas parce que ses séjours luxueux font d'elle une croque-lardon. Aux yeux de Ghabrielle, c'était la femme la plus impressionnante de Westeros, mais assurément l'une des plus belles. La famille Lannister n'avait pas tomber à cours de beauté, même les hommes. Elle savait le reconnaître sans être attiré par eux pour autant.

Déchiffré la raison d'une telle rencontre n'est pas facile, mais lorsqu'il en vient à Jordane Lannister, c'est tout à fait naturelle. La bieffoise l'avait croisé de fort nombreuse fois, autant en tant que Spectre qu'en tant que Ghabrielle Rowan. Elle avait su ne pas s'en faire un ennemi, ni se mettre en travers de son chemin depuis les quatre dernières années. Il serait bien de pouvoir éviter de le faire en une nuit aussi sombre. Elle suivait Ezra le long des couloirs, pourtant le casque léger cérémonial du Spectre et un habit d'homme avec des boutons attachés grâce à des cordes. Elle espérait que ce style plus léger et plat couvrirait la forme de son torse sans pour autant perdre de l'élégance en la présence de la Reine mère. Elle avait convoqué le Spectre après tout, pas Ghabrielle Rowan.

Elle croisa l'un de ses hommes aux bas de l'escalier, empêchant qui que ce soit de monter par là. Alors qu'elle monta les escaliers tournantes faiblement éclairé par la torche que portait Ezra, elle entendit l'écho de la voix à fort accent "La Reine mère a fait vider tout le niveau et nous a dit de garder tous les points d'accès. Elle nous a dit que le Spectre approuvera, on ne l'a pas questionné puisque nous sommes ses invités." Ghabrielle était amusée sur sous masque et elle lui répondit d'un ton amusé "Garder tous les points d'accès... on dirait bien que je suis dans la gueule de la Lionne mon cher camarade... suis-je une brebis en direction de l'abattoir ?" Ezra arrêta son avancé afin de se tourner vers la bieffoise, il haussa les épaules et présenta une expression qui ne répondait qu'à moitié. C'était une chose qui ne la rassurait point, mais le danger c'était le style de vie de Ghabrielle.

L'écho pouvait être entendu dès qu'elle franchit le haut des escaliers. Elle pouvait voir de ses hommes postés aux fenêtres et sur les balcons autour. La surface entière était plus vide qu'elle ne l'avait jamais été. Il n'y avait aucun signe de servants, il n'y avait aucun signe de quoi que ce soit. Il n'y avait que ses hommes qui se trouvaient tous impuissant de la protéger de la Reine mère et elle le savait bien. Ils avaient cependant acquis sa confiance. Les guerriers vivent et meurent ensemble. Si tu ne fais pas confiance aux hommes qui se trouvent à tes côtés, ou face à toi, t'es déjà mort. Si le but était de l'intimider, cela fonctionnait à sa façon. Essos lui avait apprise une lecon importante. La peur ne te paralyse pas elle te réveille. Mais Ghabrielle n'avait pourtant pas peur d'elle, elle la respectait et parvenait assurément à comprendre sa raison d'être. Dans un monde d'homme, toutes les femmes aimeraient avoir le cœur de lion de Jordane Lannister. La force, la capacité et la volonté de tenir tête, ainsi que d'y parvenir. Le Spectre était la réponse pour elle, mais Ghabrielle Rowan, la Lady de Boisdoré... elle était toujours aussi prise que la majorité des femmes de Westeros. Il n'y avait aucune échappatoire sur ce continent pour Ghabrielle, il n'y avait que le Spectre qui vivrait la gloire. La force au grand jour, reconnue et respectée, c'était une chose que la Lionne avait maîtrisée comme peu de femmes avant elle.

Les deux approchèrent les portes immenses des quartiers privés de la Reine mère, la fosse aux lions. Ezra lui jeta un regard et un léger hochement de tête en saisissant la poignée de la porte, c'était un "bonne chance" sans avoir à le dire. Il ouvrit la porte et laissa Ghabrielle entrer, puis referma la porte, la laissant immédiatement seule. Le regard de la Lady se posa immédiatement sur la Reine mère, elle était si belle. Décidément, même une journée à régner dans son rôle ne pouvait faire pâlir sa sublimité. Celle-ci l'approchait sans s'introduire et Ghabrielle ne pouvait qu'être patiente. Son sourire était soit un très bon signe, soit un très mauvais signe. Rien entre les deux.

Dès qu'elle ouvrit la bouche, ce devint clair. Son sourire est bel et bien un très mauvais signe. Elle tenta de la suivre du regard sans trop bouger sa tête, ses questions étaient justifiables. Il était une chose que le Spectre soit anonyme et une autre qu'il côtois la famille royale. Elle comprenait son raisonnement, même si ce qu'elle semblait impliquer était une impossibilité pour Ghabrielle. Alors que Jordane était de dos à Ghabrielle, elle observa les vêtements que celle-ci portait, ainsi que sa silhouette. Mortes, brûlés, ressuscité, un démon, les mythes elle les adorait et elle ne pouvait qu'être amusé à l'idée que la Lannister en a entendu parler.

Les devinettes ajoutait certainement une tension dont elle n'avait pas besoin. Il était hors de question de lui donner quoi que ce soit. Elle sait déjà beaucoup trop, elle sait d'où elle vient et ceux qu'elle côtoies. Si elle décidait de lui dire quoi que ce soit de plus, elle allait se faire exécuter ou pire, enfermer parmi les religieux. Avant de pouvoir poursuivre son train de penser, elle se vit offerte une coupe de vin pleine de la part d'une femme qui se moquait littéralement d'elle. Ghabrielle aimait pourtant son arrogance, voilà le genre de choses qu'elle ferait envers son père.

Si le risque de mourir n'était pas si omniprésent, ce serait plutôt amusant. C'est lorsque Jordane pris place dans sa chaise et que Ghabrielle vit la cuisse de la Lannister que son attention s'est ressaisit. Elle écouta avec attention sa réflexion à voix haute, elle était beaucoup trop près d'une réponse pour son confort. Elle devait briser le tout et dire quelque chose, mais lorsqu'un instant pour parler se présenta, la main de la Reine mère lui signalait de patienter. Et elle obéissait sans faire le moindre son. Elle impliqua que le Spectre n'est peut-être pas un Rowan et c'était là sa porte de sortie. Elle avait bien raison, elle ne mènerait rien de tout ça si elle en avait rien à foutre. C'est justement pour cette raison que son identité devait être protégé à tout prix.

Alors que la dame faisait face à elle et qu'elle attendait sa réponse, la voix du Spectre fut entendu pour la première fois dans cette chambre "C'est peut-être le cas votre Altesse, qui sait. Il y a mille raisons pour lesquels je porte ce masque, mais le manque de loyauté envers la couronne de l'Ouest n'en est pas une." Ce n'était pas suffisant et ce n'était absolument pas une réponse. Cependant, c'est tout ce que Ghabrielle pouvait lui donner. L'absence de tout le monde faisait beaucoup de sens à présent, c'était un piège qu'elle n'était pas autorisée d'éviter. Malgré tout, Ghabrielle ne craignait pas la Reine mère. Elle comptait certainement lui ternir tête, même si ça pouvait la tuer. Un affrontement trop intéressant pour ne pas s'y jeter.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyDim 28 Nov - 15:09




Une réponse incomplète qui ne cherchait pas à l'être, une réponse qui n'en était pas une. Jordane soupira d'un coup, bref, se moquant d'une telle réponse. Le Spectre était aussi arrogant qu'elle l'imaginait après l'avoir croisé pendant toutes ces années. Personne ne s'avère être soi-même lors des rencontres cérémonieuses et diplomatiques, même ceux qui tentaient d'être honnête ne l'étaient pas. Sur le chemin de la stratégie, le manque de sincérité s'avère un arrêt fait par tous. Il doit y avoir des sourires faux et du respect donné à ceux à qui l'on on donne réellement aucun. Ceci était peut-être bien la première fois où elle rencontrait véritablement le Spectre pour qui il est. Il n'avait parlé qu'une fois depuis son arrivée et il était déjà un homme cru et direct, avec une attitude obstiné à garder son secret si précieux.

Loren n'était pas ainsi, il a parcouru le chemin politique avant le chemin de la sincérité. Qu'il mentait ou qu'il disait la vérité, Jordane avait assurément trouvé le complice de toute une vie dans Loren. Ses jours de jeunesses ont passés et elle a découverte que sa façon d'être n'était pas ce qu'elle voyait dans l'amour, ni dans l'intimité. Et pourtant, elle trouva en lui le partenaire suprême, le plus grand ami imaginable, elle formait un duo invincible avec cet homme. Étrangement, même après ses affaires, il demeurait l'homme dans lequel elle avait eu le plus confiance dans toute sa vie. Elle accepta cette conclusion le jour où elle avait compris que son affection et que son amour pour lui, n'était pas l'affection et l'amour que des âmes sœurs partagent. C'était l'affection et l'amour que partageait l'arbre et la pluie, ils partageaient raisons et destinés. Ils se nourrissaient l'âme en se laissant le cœur mourir de faim. Peut-être aurait-il survécu s'il avait été un homme comme le Spectre, un homme de violence et un homme forgeant sa destiné ? Il en reviendrait presque à dire que Loren serait peut-être vivant, s'il avait eu davantage en commun avec Jordane.

Il n'était pas possible que le Spectre soit aveugle aux mesures prises. Il doit forcément savoir qu'il est aux pieds du mur et que l'absence de réponse concrète n'est pas une réponse. Jordane se croisa les bras, balançant son poids vers sa jambe droite. Elle le fixait d'un air insatisfait. Peu importe combien de fois et sous combien d'angle qu'elle cherchait le regard du Spectre, il n'y avait que deux trous noirs d'obscurité. Il y avait pourtant bien un individu sous cette armure, un individu intelligent et capable de tuer comme peu en vienne au monde à tous les millénaires dans ce pays. La seule raison pour laquelle quelqu'un de si compétent en quête de croissance d'entreprise puisse refuser des offres de titres... Et bien... Jordane dit d'un ton accusatoire :

- Vous refusez les titres et la gloire parce que la personne sous cette armure ne peut les accepter. Ai-je tord ?

Elle continua en agitant les mains lentement et délicatement, s'en servant pour expliquer ce qu'elle pensait :

- Je veux dire... Vous construisez une entreprise et vous cherchez à la faire grandir, vous acceptez des missions diplomatiques alors que l'on sait très bien tous les deux que votre vrai talent... c'est tuer. Il n'est pas possible qu'un homme de votre calibre puisse être assez fou pour garder ce masque pour nourrir les légendes.

Jordane fit descendre ses bras et commença à jouer avec sa mince et petite bague en or. Elle fit un pas après l'autre afin d'approcher le Spectre. La démarche comme une lionne approchant sa proie, les jambes se croisant lentement entre chaque pas jusqu'à un arrêt à un mètre de l'homme. Les deux pieds réunis et coller, elle continua d'une voix plus restreinte et calme :

- On sait très bien tous les deux qu'il y a un homme sous cette armure, Spectre. Un être de chair, qui saigne comme tous les autres. Ceux qui portent un masque ont une raison de le faire et la vôtre n'a aucune importance à mes yeux. La sécurité de ma famille m'importe plus que tout et c'est pour cette raison que je verrai votre visage d'une façon ou d'une autre. Si je dois vous égorger pour pouvoir vous retirer ce masque, je le ferai.

Un sourire enjouer apparu sur son visage alors qu'elle retourna tranquille vers la table central où elle avait laissé sa coupe de vin. Lorsqu'elle était jeune, elle était tout à fait le genre de jeune femme à s'assoter d'un vilain arrogant. Elle pouvait sentir et apprivoiser sa frustration, par contre elle pouvait aussi admettre qu'elle était agréablement divertie par cette situation. Les lions ont la réputation de jouer avec leur nourriture, la Lionne faisait de même. Elle était une bête qui n'avait pas tué de proie depuis la mort de Loren, pas en faisant face à sa proie. Jordane approcha la table, à la gauche du pichet de vin se trouvait une minuscule assiette rectangulaire avec trois pommes et un couteau à fruit. Elle pris en main le couteau, ainsi qu'une pomme qu'elle trancha en deux en appuyant lentement sur le côté plat de la lame. La Reine mère se retourna et observa le Spectre à nouveau. Une moitié de pomme déposée dans l'assiette et une autre dans la main. Elle remua légèrement le côté pour lui montrer avant de prendre une petite boucher de sa demi-pomme. Elle brisa le silence en déclarant d'une voix dans laquelle on pouvait entendre son sourire :

- Retirez ce masque ou je vous assure que vous ne verrez jamais plus les rayons du soleil. Je n'ai aucune raison d'hésiter ou de retenir une exécution brutale. Il y a nulle part où aller sans conséquence, Spectre.

Elle inspira profondément et termina d'une voix maintenant frustrée et agressive :

- Montrez-le moi... Montrez-moi votre visage.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 28 Déc - 6:29


La majorité des gens croient que le destin est entre nos mains, que l'on peut choisir notre propre voie. Parfois la voie est libre, parfois c'est plus compliqué. Chaque tournant, chaque obstacle et chaque courbe risque de défier notre sens de l'orientation. Cependant, ce sont les choix que nous faisons lorsque ces voies se divisent qui définissent qui nous sommes. Si c'est le prospecte de la mort qui nous pousse vers la gloire, Jordane Lannister avait surement poussée bien des gens vers celle-ci. L'assomption qu'elle faisait était tout à fait juste, si elle était un homme, elle aurait surement mariée une femme noble extrêmement riche déjà pour tout son travail et ses exploits. Ce qui se produisait à cet instant était la culmination d'une exposition à un parti trop intéressé à son identité pendant trop d'années.

La sécurité de la famille, c'était une bonne justification pour un comportement pareil. Menacer l'homme qui mène les convois diplomatiques du Bief était pourtant un choix intéressant. Elle ne pouvait répliquer pourtant, puisque si le Spectre meurt ce soir, Ghabrielle Rowan meurt également. Jordane voulait voir le visage du Spectre, c'était la plus grande impossibilité imaginable aux yeux de Ghabrielle. Elle se trouvait à être beaucoup plus le Spectre que Ghabrielle Rowan. Ghabrielle était devenue l'alias, la femme noble de Boisdoré, la diplomate, la célibataire enjouée. Ce n'était pas qui elle est, c'est le Spectre qui a hérité de sa personnalité, de son attitude, ainsi que de ses ambitions. Retirer ce masque devant la Reine mère signifiait fusionner la personne qu'est le Spectre, avec l'identité qu'est Ghabrielle Rowan. La Foi n'était qu'un argument de plus pour garder ce masque. Non, ce n'était pas possible.

La bieffoise se trouvait dans une position étrange, celle où elle aimerait davantage être enfermé avec une véritable lionne qu'avec la magnifique Reine mère assoiffée de sang. Toutes les batailles, tous les défis, tous les obstacles, Ghabrielle les avait surmontés avec ses talents au combat. Une lame dans cette situation ne servait cependant à rien, le défi auquel Ghabrielle faisait face ne pouvait être résolu par la violence, ni l'or. Une inconvenance brutale puisque cela laissait de côté 90% de ses solutions habituelles. Elle n'avait jamais passé un moment véritablement seul à seul avec Jordane, mais elle savait bien qui était cette femme après tant de rencontre et tant de travaux diplomatiques. En tant que Spectre, tout comme en tant que Ghabrielle, elle l'avait côtoyé depuis des années à présent. Les femmes fortes de Westeros possède du pouvoir et le gère, mais la Reine mère de l'Ouest est une femme d'action. Son nom est reconnu pour ce qu'elle en fait et c'est de quoi impressionner une femme comme Ghabrielle Rowan. Une telle passion, une telle violence, si elle avait croisé son regard auparavant, celui-ci a toujours su lui couper le souffle. La bieffoise a toujours su que cette femme serait capable de la tuer, elle avait le pouvoir, le cran, l'audace et la cruauté pour le faire. La Lionne lui provoquait à la fois un mélange de magnétisme et d'une peur foudroyante. Ce qui ne s'avérait pas très positif pour les chances de survit d'un guerrier anonyme.

Le Spectre était immobile, mais ses pensées bougeaient à toute vitesse. Aucun argument ne suffirait, la fuite ou l'affrontement ne mènerait nulle part. Pour la première fois, il n'y avait que Ghabrielle qui pouvait protéger les intérêts du Spectre, contrairement à d'habitude. Ce n'était pas son inhabilité à porter l'armure qui la mettait à risque en ce moment, c'était d'en porter une qui la forçait à tout reconsidérer. Les scénarios où elle ne retirait pas son masque semblait tous mener vers la mort ou un conflit sérieux. Elle n'était pas un danger pour la couronne de l'Ouest, mais cela n'avait aucune importance. Elle voyait bien le couteau dans la main de Jordane Lannister, la poigne solide, prête à faire beaucoup plus que couper une pomme. Elle voulait un visage et rien de moins ne lui suffirait pas. Ghabrielle soupira profondément, l'ironie de se faire menacer par une femme mangeant une pomme de Boisdoré.

L'écho métallique de la voix du Spectre émergea du silence "Vous savez vraiment comment avoir ce que vous voulez... Et j'ai confiance que vous savez garder un secret, votre altesse." Les mains chaque côté du casque arrière, elle souleva lentement le masque. La chaîne de maille attacher à son masque qui descendait dans son cou, avec une double épaisseur sur son torse, se souleva. La forme de ses seins et de son torse fut révélé d'abord, avant que le masque soit retiré en entier et placé sous son bras. La chevelure plutôt chaotique, elle n'avait pas besoin de déplacer les cheveux qui descendaient sur une partie de son visage pour que Jordane puisse la reconnaître. Elle était beaucoup trop proche et avait vu ce visage des centaines de fois, son apparence inhabituelle ne suffisait pas à tromper l'œil de quelqu'un qui la connaît aussi bien. Le regard fixé vers le regard de la dame devant elle comme elle l'avait regarder de nombreuses fois auparavant, se préparant pour le pire.

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Il existait deux formes de déceptions en ce monde. Celles qui nous exploitent et celles qui créent des fissures dans la perception de ce qui nous entoure. L'exploitation nous abuse et réduit ce que nous sommes, alors que les fissures sont ni bonnes ni mauvaises. Les fissures sont un rappel des limites de notre savoir, de notre humanité. C'est l'insecte caché sous la pierre, l'oiseau traversant les nuages, la maladie qui nous habite avant l'apparition des symptômes, c'est le tonnerre qui prend un moment à gronder après un éclair lumineux.

Le vice de la déception était devenu une pratique presque plus importante que l'art de la guerre à Westeros. Le visage révélé était un rappel que rien n'est ce qu'il semble et telle que sont presque les divinités que représente la royauté, il était question de réaction et d'adaptation à la nouvelle réalité révélée. Le visage exigeant de Jordane Lannister se transforma immédiatement en un visage remplit de rage. La bieffoise, celle qui côtoyait sa fille et qui visitait Castral Roc, était peut-être l'une des machines à tuer les plus redoutables de cet ère. Est-ce vraiment possible ? Les signes étaient presque invisibles, mais une fois le casse-tête résolu, les indices prenaient forme dans l'esprit de Jordane. Ghabrielle Rowan de Boisdoré était bien le Spectre, ses yeux ne lui mentaient pas.

Son regard enragé fixé dans les yeux doux et sérieux de la bieffoise, elle était sans mot. Un silence faiblement brisé par le craquement des flammes dans le foyer, il n'y avait pas le moindre son. Jordane jeta la moitié de pomme qu'elle avait en main sur la table, l'autre main portant toujours le couteau tranchant. Elle déclara, presque en grondant de rage, comme le tonnerre qui s'étend:

- Une fourberie, une trahison de notre confiance, c'est bien çà?!

Elle respirait profondément, suffisamment pour que son torse se soulève visiblement alors qu'elle faisait. La Reine mère avait croisé Ghabrielle un nombre incalculable de fois, un visage et une forme mémorable la définissait dans la mémoire de celle-ci. Elle était une voix qui savait calmer les sentiments négatifs qu'avait Jordane envers le Bief, la jeune bieffoise représentait son royaume de la meilleure des façons. À la fois avec diplomatie et soin des besoins de l'Ouest envers le Bief, mais apportant aussi le charme nécessaire pour la faire parfois oublier qu'elle ne parle pas à l'une des siennes. Ces conversations, aussi brèves que des salutations, avaient pour le moins créer une image si distante et différente du Spectre.

Si elle ne croyait pas que le Spectre en était réellement un comme les mythes de bas fonds le prétendent, la faible rumeur que le Spectre porte une armure après avoir fait nez à nez avec un dragon peignait une toile très différente. Elle n'était pas un homme générique au corps calcinés. Elle était une femme forte, jeune et belle, avec des talents qui sauraient émasculer tous les hommes en armures du continent. Cependant, le Spectre est un tueur né et cela signifie que Ghabrielle l'est également. Elle était la représentation parfaite d'une fleur aux épines empoisonnées, une faiblesse associé avec la fragilité et pourtant doté d'aptitude la rendant insaisissable. Jordane n'aimait pas les mensonges, surtout pas dans le climat actuel. Le Bief l'avait fait souffert suffisamment dans sa vie, la présence d'espions à Castral Roc lui pesait lourd et la guerre en cours ne faisait que commencer.

Lorsque l'on laisse accumuler toute cette colère. Cela finira par déborder ou nous noyer dedans. Jordane débordait, le ton enragé :

- Tu viens sous mon toit, tu manges notre nourriture, tu respires notre air... Et tu oses le faire sans visage ?! Ton peuple est déjà entré par nos portes pour prendre tout ce qu'il voulait, jeune connasse.

La présence d'espion la poussait à exprimer sa colère ainsi, elle ne pouvait prendre le risque d'une espionne qui s'ajoute. Non, c'était la goutte qui faisait déborder le vase. Elle s'emporta à nouveau, une veine visible sur le haut de son front, incapable de dompté sa rage :

- Une fleur du jardin du Bief que personne ne veut. La meilleure solution serait peut-être de te faire exécuter à l'aube, foutu parasite...

Le pas rapide elle se précipita vers Ghabrielle, le couteau à la main. Elle agrippa le collet de la chemise de Ghabrielle d'une poignée et lui appuya son couteau sur la gorge de l'autre, tentant de la secouer. Ses avant-bras coller contre son torse pour la tenir immobile, leurs visages à une trentaine de centimètres, la Lionne lui souffla :

- Sale chienne... Tu te crois invincible ? Tu crois que d'être la meilleure fera une différence lorsque je me mettrai à poignarder ?

Jordane recula la lame et la tourna pour la prendre à l'envers, prête à la planter dans le visage tendre de la bieffoise sous ses yeux. Peut-être était-il temps de céder à sa rage violente.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptySam 29 Jan - 21:11


Le silence pesait, la dernière fois où une révélation de son identité de cette ampleur avait eu lieu... c'était après le grand tournoi de Boisdoré. La rage de son père était mémorable, mais il n'était pas Jordane Lannister. Si Lucian Rowan était un homme intimidant, Jordane était terrifiante. Elle est une femme mature, grande et redoutable qui se porte une aura imposante. Elle est plus intimidante que les sept enfers et sait maintenir cette image. La femme qui se mettait soudainement à lui crier après était l'incarnation du pouvoir et de la domination. Cette rage décrivant une trahison, Ghabrielle tenta de répliquer "Je..." Interrompu par la Reine-mère. Les paroles de la Lionne s'emportaient contre tout ce qu'était la jeune femme devant elle. Ses origines avaient été un obstacle, autant en tant que Ghabrielle qu'en tant que Spectre. Après tant d'année, elle avait commencé à former des rapports positifs et connus, des gens qui prenaient de ses nouvelles lorsqu'elle se trouvait au Roc. Jordane Lannister lui étalait son origine en plein visage, comme une charge immense lui tombant sur les épaules. La rejetant, la repoussant, la marquant comme un traitre et lui donnant une étiquette identique à tout bieffois. C'était la manifestation de ses souhaits qui la recrachait.

Une fleur du jardin du Bief que personne ne veut... Cette phrase lui perçait le cœur. Ghabrielle a toujours été une femme forte, mais personne n'est invincible, pas même le Spectre tout puissant. Une femme de son âge sans prospecte pour un avenir solide parmi les nobles, cette phrase lui déniait un futur dans l'Ouest. Une frustration habitait la bieffoise, les poings se serrant pour endurer le déluge de rage de la bête terrifiante. Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle vit la femme au couteau se précipiter vers elle. Elle senti le froid de la lame sous sa gorge, la pression contre celle-ci, le sentiment d'étranglement l'envahissait. Les bras de la Reine-mère contre sa poitrine, la flamme dans les yeux de celle-ci, alors que les yeux de Ghabrielle étaient habités par un cœur qui se brisait peu à peu. Son regard était verrouiller vers le sien alors qu'elle retourna son couteau, il n'y avait pas d'espace pour une négociation. Si la Lannister veut tuer, elle tue.

Il est toujours question de pouvoir et elle en avait aucun face à cette femme enragée. Presque une tragédie qu'un visage si reconnue pour sa beauté soit si intensément marquée par tant de colère. Il devenait clair que son sang allait couler. Elle ressentait la douleur, un homme inconnu sous l'armure du Spectre aurait surement eut droit à une négociation. Par contre, pour Ghabrielle la différence se voyait notable. Le mensonge ou plutôt l'omission d'information aussi critique ne pouvait mener vers une conversation seine. Jeune connasse foutu parasite, sale chienne... La bieffoise serrait les poings si fort qu'ils en tremblaient, la douleur a toujours su trouver son chemin vers la colère dans l'esprit de Ghabrielle. Allait-elle vraiment mourir sans dire un mot ? Sans faire quoi que ce soit ? Avait-elle traverser autant d'abus et dévouer tant de temps à acquérir la force d'en échapper pour tout perdre maintenant ? Elle ne voulait aucun mal à la Reine-mère, mais elle ne l'entendrait jamais. Ghabrielle n'avait qu'une forme de force et il n'était pas question de mourir.

Elle agrippa le poignet de Jordane qui portait le couteau, puis le second rapidement dès qu'elle bougea, avant de la retourner et de la pousser à plat contre le mur. Ghabrielle appuya sur le haut du torse de la Reine-mère avec son avant-bras le traversant horizontalement. Les torses l'un contre l'autre, coinçant le second bras sans arme de Jordane entre leurs estomacs. Le regard qui habitait la bieffoise s'était transformée, il n'y avait aucune raison de prétendre être une lady si elle allait mourir. Son attitude avait eu raison d'elle, malgré son attitude rusée et calculée, il n'y a rien comme la mort certaine pour changer cela. Leur nez à moins de 10 centimètres, le parfum sucré de la femme piégée, elle appuyait sur les clavicules suffisamment pour ne pas qu'elle puisse hausser la voix et alerter qui que ce soit. Elle lui dit d'une voix marquer de frustration, de contrôle et avant toute chose, d'audace "J'ai dit que je vous suis loyale, rien ne changera ça."

Les pensées de Ghabrielle étaient brouillés, vides et chaotiques. Elle continua d'un ton froid "Mais vous ne le savez que trop bien, n'est-ce pas votre Majesté ? Lorsqu'une âme est bannie des cieux, elle se doit de devenir un démon. C'est ce que je suis, l'être autrefois exilé, rejeté et bannis, le spectre d'une âme condamnée. La femme qui porte l'épée mieux que tout homme et la femme qui ne désire que la tendresse d'une femme. Vous voyez ? Je ne vous ai pas menti, je suis belle et bien un Spectre." Elle observa le visage de la femme sous son emprise et abaissa légèrement la pression sur son torse en terminant à voix basse remplit de colère "Oui... un démon caché à la vue de tous. Vous savez ce que c'est n'est-ce pas ? Avoir une telle force et vous retrouver malgré tout dans l'impuissance ? Mais pourquoi ?" La frustration surpassait toute émotion, toute pensée, elle refusait de mourir à cause de cette société. Oui, cette société l'avait forcé à porter ce masque. Elle qui a toujours rêvé du crédit de ses accomplissements et de tous ses exploits, a vécu dans l'ombre d'un surnom et d'un masque. L'implication qu'elle avait choisie une telle destinée... elle ne pouvait l'accepter. Sa fureur ne laissait aucunement de place pour l'hésitation, ni pour le doute.

Cette femme avait toujours su capturer son œil et certainement le regard de tous les hommes. Les opinions varient à son sujet, mais aux yeux de Ghabrielle, Jordane Lannister était la quintessence de ce qui l'attirait chez une femme. Elle n'aurait jamais imaginé qu'une lame s'ajouteraient à ce rapport diplomatique, mais avec deux femmes violentes, c'était peut-être inévitable. Elle observa la porte éloignée à sa gauche et se retourna à nouveau nez à nez avec la Reine mère "Ne criez pas, je ne veux pas massacrer vos hommes votre altesse." Elle augmenta à nouveau la pression avec l'intention de l'empêcher de parler. La divine et sublime lionne allait forcément la faire tuer et l'état émotif de Ghabrielle était trop enflammer pour tenter de mitiger la situation. La violence qu'elle dégageait était palpable, la respiration rapide, le regard rouge et l'expression agressive. Deux femmes blessées et en colère, c'était le chaos.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyMer 2 Fév - 20:25




Alors que la furie de Jordane se déchaînait, elle pouvait discerner la douleur infliger à la bieffoise avant même de lui planter sa lame. Étais-ce un acte ? Étais-ce vraiment ses sentiments qui ressortaient ? Elle observa le visage d'un être capable de tant de violence. Un ciel plein d'or et sanglant. La partie la plus noire du doux océan. Énigmatique. Inexplicable. On dit que les créatures les plus violentes sont sans cœur et pourtant, Jordane était souvent décrite ainsi et possédait un cœur souffrant. Cet intrus était l'évidence que la violence et la cruauté ne nécessite pas l'absence d'âme, mais la présence de monstruosité. Et il n'y a rien qui possède un cœur plus fort qu'une bête en danger. La lionne sentie le contrôle lui échapper, lui glisser entre les doigts comme de l'eau, alors que les mains de Ghabrielle se saisirent de ses poignets. Une expression de choque envahis son visage avant de se sentir jeter brutalement contre le mur de pierre.

Elle sentie l'avant-bras appuyer douloureusement contre son torse, elle ne pouvait faire le moindre son à l'exception d'un faible bruit témoignant de sa douleur. Son sentiment de pouvoir s'était transformé en une crainte pour sa vie. La jeune femme démontrait une force surprenante, mais ses paroles exprimaient de la loyauté. Loyale ? Il n'y avait jamais eu la moindre personne avec l'audace de faire une chose pareille. L'audace ou peut-être la folie. Jordane avait fait exécuter bien des gens pour beaucoup moins, avait-elle perdu la tête ? Personne ne peut faire une chose pareille à une femme comme elle et continuer à vivre. La lionne tentait de tourner la lame vers son ennemi, mais elle ne pouvait rivaliser une force comme celle-ci, elle ne parvenait même pas à bouger. Son regard abandonna sa quête d'échappatoire et regarda Ghabrielle droit dans les yeux alors qu'elle l'écoutait parler. Sa posture, sa façon de parler, mais plus que tout, son regard était différent. Elle disait être le Spectre même hors de l'armure, être le Spectre à l'intérieur. Les paroles presque tragiques échappaient les lèvres de la bieffoise, alors que la ouestrienne était toujours distraite par la douleur qui lui était infligée. Son bras coincé entre leur corps était chaud et impossible à retirer.

Alors que la pression s'abaissa, la douleur cessa sans pour autant l'autoriser à bouger. Elle était presque impressionnée par le culot que cette femme présentait, non, elle l'était. Loren n'avait jamais eu autant de culot. Dans ses moments de rage, il levait la voix, mais la voix de Jordane surpassait la sienne à chaque fois. Il n'avait jamais fait le moindre geste violent, agressif, il n'avait jamais fait autant que de lui serrer le bras. Elle pouvait reconnaître avoir eu tord par le passé, mais Loren n'avait jamais eu le courage de se battre assez férocement pour gagner contre elle. Il n'était pas faible, il n'était simplement pas fait de la même matière que Jordane et il était peut-être une meilleure personne qu'elle pour cette raison. Peut-être, mais pas aux yeux de Jordane. Il l'avait laissé seule pendant des années et elle ne lui pardonnera jamais, ce qui ne fait qu'ajouter à la douleur de sa perte. Le père et la mère de Jordane la menait lorsqu'elle était jeune, mais dès que la couronne lui toucha la tête, eux non plus n'avaient plus le culot de lui tenir tête. Elle avait passé la quasi-totalité de sa vie dans une mer de gens qui n'auraient jamais même rêvés d'une telle folie.

Cette voix froide, ce ton si sombre et colérique. Un démon ? Étais-ce donc ce qui se trouvait sous ses yeux ? Étais-ce également la forme véritable de la lionne ? Ce sentiment de démon invisible aux yeux des gens pouvait certainement faire écho à de nombreux sentiments passé et présent de Jordane. Être si puissante et se voir impuissante après tout. Cette phrase raisonnait si profondément dans son esprit. Pourquoi en effet, pourquoi ne pouvons-nous pas échapper à l'impuissance ? Toute la force que possédait Jordane n'avait pas pu sauver son mari, ni sa fille. Tant de pouvoir qui semblait parfois être que du vent. Elle n'avait jamais imaginé que derrière le visage doux de Ghabrielle et sous l'armure glaciale du Spectre pouvait se trouver une compréhension d'une telle douleur. Une brutalité que l'on ne peut ignorer. Le regard noir qui lui faisait face disait tout, cette jeune femme comprenait. Elle ne pouvait répondre à cette question, elle ne voulait pas lui répondre. Son silence parlait de lui-même.

Jordane la vit observer la porte à l'autre bout de la pièce, elle suivi son regard et retourna son visage face à elle, alors qu'elle lui disait de ne pas faire de bruit. Non pas par peur, mais par désir d'épargner les gardes. Mais qui était lady Rowan ? Elle parlait de ceux-ci comme s'ils étaient déjà morts, comme s'ils n'avaient pas la moindre chance. Elle ne manquait certainement pas la violence dans le sang, ni la férocité pour tuer. Il serait surement juste d'assumer que le Spectre pourrait les balayer, mais il y avait quelque chose d'indescriptible dans la façon dont Ghabrielle l'avait exprimé. Elle ne faisait pas que lutter pour immobiliser son hôte, elle prenait pouvoir dans sa colère. Elle avait toujours été une jeune femme intelligente et appréciable, il était inconcevable qu'une rage pareille puisse l'habiter.

Jordane senti à nouveau la pression augmenter et la douleur revenir. Le corps de la bieffoise s'écrasait contre elle, alors qu'elle dénicha son bras entre leur estomacs. Elle précipita sa main sur le coude de Ghabrielle afin de tenter de repousser son bras. Elle changea de position et c'est en tentant de pousser son épaule qu'elle sentie sa forme musclée qui ne bougeait pas sous la pousser de ses paumes. Cette dame avait tant de force, autant physique que mental. Plus forte que son fils qui avait impulsivement déclaré la guerre, plus forte que son défunt époux qui n'avait su lui tenir tête, plus forte que ceux à qui elle avait fait confiance lors de l'invasion des bieffois. Peut-être n'avait-elle pas besoin du Roi dont elle était tombée follement amoureuse lorsqu'elle était jeune, cet idéal de brave, juste, honnête et doux. Peut-être que Jordane avait besoin d'être comprise par un démon. Ce visage enragé sous ses yeux, ce souffle rapide et chaud dans son cou.

Avec un regard d'épée, la lionne la perçait. Tout ce qu'elle pouvait voir, c'était la courbe parfaite de ses lèvres douces, les arêtes vives de sa mâchoire et un regard fumant qui semblait brûler comme de la braise. Elle abandonna sa lutte et succomba au magnétisme qui précipita ses lèvres à celle de Ghabrielle. Avec ses crocs, la Lannister a mordu la lèvre inférieure pour un instant et dans son sang rouge foncé, elle teignait ses lèvres. Elle avait presque oublié la sensation d'un doux baiser. Tendrement et prudemment et mortellement, la ouestrienne faisait durée ce baiser avant de laisser ses lèvres quitter les siennes. Elle respirait rapidement par la bouche, les lèvres subtilement tachés du sang de Ghabrielle. Jordane rencontra son regard non pas avec colère, mais avec doute en tenant fermement son couteau. Perdait-elle la raison ?

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La douceur, puis la douleur qui se faisait combler par la douceur. La femme qui lui avait tout juste blessé le cœur posait ses lèvres contre les siennes. La chaleur, la tendresse, sa bouche était imprégnée par cette sensation. Une confusion des plus totale l'envahissait et pourtant, le goût métallique de ce baiser de sang était si bon. En l'espace d'une minute elle avait échangé la peine de mort pour un baiser de Jordane Lannister, la femme la plus dangereuse qui soit. Les paroles cruelles de cette femme étaient toujours au centre de son esprit, aucune confusion ne pouvait chasser une telle rage si facilement. Alors que les lèvres de la lionne se séparaient des siennes, Ghabrielle remarquait le sang sur celles-ci. Le regard de la bieffoise bondissait sans arrêt entre les yeux et les lèvres de son bourreau, le souffle rapide, le cœur qui bat à toute vitesse. Elle n'avait aucune idée de ce que cela signifiait et elle ne savait pas quoi en faire. Son cœur était rempli d'eau bouillante qui débordait d'ébullition, qui débordait de rage.

Elle tira le bras de Jordane portant toujours le couteau dans sa direction avant de le frapper contre le mur de pierre pour la faire lâcher le couteau. Puis rapidement, elle délaissa son poignet et s'étira afin d'attraper le couteau du bon côté avant qu'il ne touche le sol. Elle se redressa et appuya légèrement la pointe du couteau contre l'abdomen de son hôte. Un visage enragé fixant le regard devant le sien, ses yeux descendaient afin d'observer les lèvres toujours rouges. Elle pouvait toujours sentir la douleur piquante de sa morsure et pourtant elle ne pouvait à présent plus détourner son regard des lèvres sanglantes. Elles étaient si belles et elle les avait remarqués à chaque fois qu'elle l'avait croisé à Castral Roc. Elle appuya davantage avec le couteau avant de le retirer hors du chemin et de précipiter ses lèvres contre celles de la lionne, revenant à la charge intensément et agressivement. Elle retira son avant-bras du torse de Jordane et le précipita derrière elle, celui-ci lui longeant à présent le dos vers le haut. Les courbes de son dos pouvaient être senti au travers de sa robe, elle remontait lentement le long de sa colonne.

Cette femme qu'elle tenait à distance contre le mur le moment précédant, elle serrait maintenant contre elle. Ghabrielle pouvait ressentir cet envi de la tuer, là maintenant, et pourtant son bras droit souleva Jordane du sol par la cuisse et le fessier. Elle voulait la tuer, elle ne pouvait pas chasser son envie de la tuer alors qu'elle la porta jusqu'à la table au centre de la pièce tout en l'embrassant. La cruauté de la Reine-mère qui savait inexplicablement faire proie à la vulnérabilité de l'animal acculé qu'est le Spectre démasqué, la dite machine à tuer imparable. C'est en la posant assise sur la table que se présentait ce choix, elle précipita la lame contre le bas du dos de Jordane alors qu'elle sépara leur baiser rempli d'intensité. Sa lèvre inférieure contre la lèvre inférieure de celle-ci, les deux regards affamés. Une fleur que personne ne veut ? C'était malgré tout son sang à elle qui marquait les lèvres de sa majesté de l'Ouest. Elle avait envie de pousser davantage, juste assez pour faire couler son sang à elle aussi. Elle pouvait sentir le cœur de Jordane qui battait à toute vitesse, son regard n'était pourtant pas celui qu'elle reconnaissait. Ghabrielle avait tué auparavant, autant à distance qu'à proximité, mais ce regard n'était jamais apparu.

Elle n'avait pas peur, mais elle n'était pas inconsciente de la menace, c'était comme si elle aimait ça. Incapable de pousser la lame dans la chair, l'envie conquit la rage. C'est d'un mouvement rapide vers le haut qu'elle trancha ouvert l'arrière de la robe de Jordane, avant de tournoyer le couteau et de le planter au travers de la table à sa gauche. Le coup donné pour planter le couteau fut si fort qu'il fit chavirer par terre la coupe de vin toujours pleine qui lui avait été servi. C'est avec ses deux mains qu'elle agrippa le décolleter de la robe avant de la déchirer. Elle revenait à la charge pour goûter aux lèvres de la lionne, puis passionnément embrasser et mordre son cou. Deux amantes se dévorant interminablement. Sa blessure face à sa cruauté, suivi d'une rage destructrice qui l'amenait finalement à ce qu'elle avait su dès qu'elle l'avait croisé pour la première fois : elle voulait Jordane Lannister.

Quand est-il possible pour un monstre de ne pas être un monstre ?
Oh, c'est facile, quand vous l'aimez.

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Ce regard, oh, ce regard qui basculait de haut en bas. La lionne se retenait de l'embrasser à nouveau, craignant la réaction violente du Spectre. Son train de penser fut interrompu par le mouvement soudain, la brunette lui secoua le bras d'un coup. La douleur des jointures de Jordane frappant contre le mur de marbre la fit lâcher le couteau et avant qu'elle ne puisse réagir, la pointe du couteau se précipita sur son estomac. Dès la réalisation de sa position, elle inspira brusquement face à la surprise. Pourtant, les yeux de Ghabrielle fixaient les lèvres de la Reine, elle observait une jeune femme enragée qu'elle ne reconnaissait pas. Il y avait une personne entière cachée derrière la diplomate au regard doux. La crainte l'envahis subitement lorsqu'elle sentit la pointe de la lame se pousser contre son ventre. Cette femme voulait la tuer et elle n'avait aucune crainte des conséquences. C'est alors que la pression devint inquiétante qu'elle cessa. Si le regard de Jordane se dirigeait vers le bas pour comprendre où était partie la lame, ce sont les lèvres de la bieffoise qui éclipsèrent sa curiosité. Ce baiser si intense, si agressif, qui revenait à la charge encore et encore. Oui, c'était ce dont elle mourrait d'envie, sa bouche était désespérée pour ses baisers. La brunette lui dévorant les lèvres avec tant de colère et de passion.

Le bras de cette femme ne la paralysait plus, il enveloppait Jordane à présent. La main qui lui parcourait le dos lui apportait des sensations qu'elle avait depuis longtemps oublié. Ce toucher qui redescendit afin de lui longer la cuisse et de la surprendre, alors qu'elle se sentait soulever du sol. Les jambes de la Reine s'accrochèrent à la bieffoise qui la transportait tout en l'embrassant intensément. Celle-ci la posa sur la table, avait-elle renoncer à la violence ? À cette rage qui l'habitait ? Non, elle pouvait le goûter dans ses baisers. La lame lui fut précipitée dans le dos, alors que le baiser fut brisé. Cette fois la lame touchait sa peau, une maigre goûte de sang coulait à présent dans le bas de son dos. La lionne fixait le regard enragé du Spectre, elle aimait le danger et le péché qui se trouvait sous ses yeux. Elle n'avait pas peur, elle ne voulait que voir où l'audace de la mercenaire allait l'amener. C'est à ce moment, avec cette pensée, que le couteau dans son dos trancha l'arrière de sa robe avant d'être brutalement planté au travers de la table. La lame du couteau avait traversée la table presque en entier, lui permettant de remarquer la force colossale que possède réellement le Spectre. La coupe de vin chavirant et chutant contre le sol suite à la force du coup, le cœur de la Reine palpitait d'anticipation. Car c'est en sentant les deux mains férocement déchirer sa robe, la mettant à nue, qu'elle su le choix qu'avait fait la brunette.

Jordane penchait la tête vers l'arrière, exposant le cou que Ghabrielle dévorait avec furie. Ses mains, déchirant pièce par pièce sa robe luxueuse jusqu'à ce qu'il n'en reste que des morceaux sur le sol. Le désir qui habitait la Reine n'était pas le même que celui qu'elle avait eut pour les beaux chevaliers, ni même pour son époux, c'était animal et incontrôlable. Elle qui se faisait si contrôlante se voyait pour la première fois sans le même contrôle. Elle poussa la tête de la bieffoise vers le bas, sentant les baisers de celle avec le cran et la force de la tuer qui parcouraient son torse, puis son abdomen alors que les doigts de la Lannister traversait sa chevelure brune. [] C'est en descendant que les baisers de cette femme devin davantage que des baisers. Son corps s'étendit vers l'arrière, se tenant sur son bras droit, la paume à plat contre la table, sa main gauche demeurait dans la chevelure de Ghabrielle. La lionne fronçait des sourcils en soufflant de plaisir par la bouche, un souffle dont elle tentait de contenir le bruit. Consumer par la sensation brûlante, elle poussa le pichet de vin hors de la table afin de s'étendre sur le dos en entier. Dans l'extase qui l'envahissait, son dos se courbait et son torse se soulevait, ses jambes s'écartaient davantage alors que ses souffles devenaient des gémissements. Jordane délaissa la chevelure de Ghabrielle, alors que ses deux mains parcouraient son propre corps maintenant en sueur, remontant jusqu'à sa gorge. Ses bras se précipitèrent au-dessus de sa tête avec d'aller s'agripper et de s'accrocher au bord de la table de l'autre côté.

Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit les griffes de la bieffoise griffant le long de son corps. Le toucher de cette femme serrant à nouveau les cuisses de la Reine entre ses mains, les tenant fermement écartés, elle avait gagné. Les hanches de Jordane se soulevaient d'elle-même alors que son visage se retourna sur son bras gauche tendu vers le haut. Le visage appuyé fermement du côté pendant que ses gémissements se multipliaient, elle ouvrit les yeux et vit le portrait gigantesque au-dessus du foyer. C'était celui de Loren et Jordane Lannister, elle en détourna immédiatement son visage. Non, elle n'était pas comme lui, elle ne pouvait pas être comme lui. Elle devait croire que c'était différent. Il est mort, elle avait le droit de vouloir cette femme, de prendre plaisir dans ses bras. C'est en combattant l'image qui l'avait troublé qu'elle s'admettait vouloir cette femme, celle capable de la tuer, cette menace pour sa sécurité qui avait pourtant la tête plonger entre ses jambes. C'est en soulevant son dos en cambrure qu'elle fut envahie par une jouissance puissante, elle se mordait le bras pour contenir son hurlement de plaisir. Les jambes tremblantes, tout son être ne pouvait contempler qu'un fait. Oui, elle voulait cette tueuse endurcie, cette meurtrière, cette menace. Oui, Ghabrielle Rowan. Oui, le Spectre. La Lannister faisait de son mieux pour ne pas se mordre trop fort avant de souffler, à bout de souffle. Elle relâcha sa poigne du bord de la table afin de se redresser.

Dès que la tête de la brunette se redressa, Jordane relâcha sa poigne du bord de la table avant de mettre sa main derrière son cou, lui signalant vouloir s'y accrocher. Elle fixa les lèvres de la jeune femme qui remontait pour embrasser les siennes. Les griffes de la lionne accrochées à son cou, celle-ci se servit de sa forte carrure pour se redresser. Avec ce corps entre ses griffes, elle tira sur sa chemise pour en détacher les boutons, elle tira encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit entièrement ouverte. La Reine ne pouvait qu'admirer la musculature maintenant révéler, la chemise à présent sur le sol auprès de sa robe. Elle posa sa main sur l'abdomen de celle-ci pour en admirer les reliefs. Elle n'avait jamais vu une femme avec un tel physique auparavant, une silhouette féminine, un corps élancé et pourtant si musclé. Les caresses contre ce physique menèrent sa main à l'intérieur du pantalon de Ghabrielle.

C'est en observant son soupire charnelle que le visage de Jordane fut envahis par un sourire presque maléfique. Son bras bougeait de plus en plus, les bras du Spectre l'enveloppaient avec férocité alors que son corps se remuait contre sa main. Le toucher de la brunette descendit afin de faire de même pour la Reine. La bieffoise ne la laissait pas rattraper son souffle, leurs corps en sueur était serré l'un contre l'autre, joue contre joue. Lâchant les sons qu'elle ne pouvait contenir au moment où l'extase s'approchait, ne pouvant se retenir de hurler de plaisir, elle mordit donc dans l'épaule de Ghabrielle de toutes ses forces. La lionne grognait si fort et gémissait comme jamais auparavant, jouissant dans les bras de la mercenaire. Le sang de sa morsure coulait abondamment, elle admirait Ghabrielle qui grognait de sa forte douleur et du plaisir qui s'entrelaçait. Pour conforter sa douleur, la Lannister l'embrassa passionnément de ses lèvres sanglantes en serrant ses jambes autour d'elle. Les hanches de la souffrante se remuaient sauvagement contre la main qui lui apportait plaisir, leurs front en sueur appuyer l'un contre l'autre. Elle pouvait sentir que la jeune femme dans ses bras se trouvait sur le point d'atteindre sa limite, Jordane retira donc sa main de derrière sa nuque avant de l'étrangler férocement alors que la brunette jouissait sous ses yeux.

À bout de souffle, front contre front, les bras de chacune enveloppant l'autre. Jordane rencontra le regard de la bieffoise, ces perles brunes, ces yeux doux cachant une brutalité qui la faisait rêver. Car si elle était mariée à la vie à la mort, Loren était mort. Jordane était vivante et cette femme la faisait sentir vivante. Son cœur qui se déchaînait, ses paumons à leurs limites et l'extase qui l'habitait était un testament à l'effet que cette tueuse avait sur elle. Elle orienta son regard vers son lit, avant d'orienter son regard vers Ghabrielle. C'est avec elle dans son lit qu'elle souhaitait contempler les effets du plaisir et l'euphorie qui habitait maintenant leurs corps. Pour elle, ce n'était pas baiser, pour elle s'était faire l'amour. La tueuse née qui voit son talent légendaire dépassé par son talent divin pour la tendresse et l'acte charnel.

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Ghabrielle avait tenté de lever la main, seulement pour se retrouver entrelacer. Ghabrielle avait tenté de l'intimider et de la menacer, seulement pour se retrouver à l'embrasser. Elle écrivait donc des poèmes avec ses lèvres le long de sa gorge et déchira sa robe comme du papier jusqu'à ce qu'elle soit à nue. Lorsque la main de la Reine la guida vers le bas, elle n'avait nul besoin d'être convaincu, elle le désirait plus encore. Chaque baiser qu'elle déposait sur le corps de Jordane Lannister était accompagné d'un sentiment affamé. Elle vénérait chaque centimètre de la femme qui avait déclenché sa rage. Elle n'avait que faire des conséquences, elle avait besoin de la consumer et d'être consumé par elle, de la dévorer et d'être dévoré. La chaleur et la douceur de la lionne contre ses lèvres la rendait ivre de désir. Si c'était vraiment la dernière chose qu'elle ferait, ce serait la plus belle chose dont elle est capable, elle lui donnera tout. Elle embrassa l'intérieur de ses cuisses, saisissant la peau avec ses dents pour la tirer avant de relâcher à chaque fois ; la mordant et l'embrassant jusqu'au goûter de son fruit. Elle la savoura avec voracité et adoration, avec l'impatience d'une bête. Le pichet se fracassa contre le sol et ses pieds baignaient dans le vin. Le son des gémissements sublimes de Jordane ne faisait que nourrir l'envie de Ghabrielle. La rage qui l'habitait se transformait en une faim profonde. Lorsqu'on ne se fait pas nourrir d'amour à la cuillère, on apprend à la lécher depuis la lame du couteau. Jordane était la lame tranchante qu'elle continuait de lécher malgré la douleur.

Ses ongles parcouraient la peau de la Lannister, la griffant des côtes jusqu'aux hanches. Elle était envoûtée par la femme qui la fera exécuter dès le lever du soleil. La mercenaire se saisit de ses cuisses qu'elle écarta davantage chaque côté d'elle, se jetant agressivement sur le fruit irrésistible. Il lui était offert, encore et encore, par les hanches de son altesse qui se remuaient de plaisir et appuyait avec la main sur sa tête. Ghabrielle ferma les yeux en se dévouant à elle, voilà le carnage qui se cachait sous son masque. Jordane gémissait de plus en plus jusqu'à ce que les muscles de son corps se contractent sous les mains de la bieffoise. Elle la sentit alors submergé d'un plaisir qui la faisait trembler des jambes. Oui, ces jambes si douce qui tremblaient entre ses mains. Les yeux bruns chocolat s'ouvraient alors qu'elle redressa la tête, contemplant ce corps sublime et à bout de souffle, soupirant encore de plaisir. Elle rencontra le regard de la lionne remplit de tendresse et de sensualité, le regard de Ghabrielle n'était plus habité par la rage, mais par la douceur et le désir. Elle se redressa au même rythme que Jordane, nez-à-nez, afin de rejoindre ses lèvres qui se rapprochaient d'elle. La brunette glissa ses mains le long de ses cuisses et la rapprocha d'elle avec férocité.

Elle retrouva enfin les lèvres de sa muse dans un baiser passionné et affamé, sa langue lui partagea la saveur du miel de la lionne. Elle l'enveloppait et la serrait dans ses bras. Elle était irrésistible et elle le savait. La Reine se saisit de sa chemise, tirant sauvagement pour l'ouvrir et la déshabiller. Une fois le corps exposé, elle déposa ses griffes de bourreau sur son abdomen. Son touché explorateur était soulevé par la forte respiration de la brunette. Cette pause était courte, la main de la lionne glissa lentement jusqu'à l'intérieur du pantalon. Une caresse du fruit, une entrée sans hésitation, provoquant aussitôt un soupire de plaisir que Ghabrielle ne pouvait contenir. La main douce de Jordane l'avait conquise, ses yeux fixaient le regard dominant et le sourire cruel qu'elle affichait.

Cette femme s'était emparée d'elle. Lorsque le mouvement de sa main délicate accélérait, le Spectre la serra contre elle. Leurs corps humides étaient consumés par la chaleur, la jeune brunette ne pouvait retenir ses hanches de bouger avec hâte. Sa main gauche se précipita entre les cuisses de la Lannister afin d'aller rejoindre son fruit. Elle sentit sa muse appuyée sa joue contre la sienne. En écoutant leurs gémissements se mélanger, un sourire tendre et sincère se propageait dans son visage tel un soleil levant. Deux symphonies ne faisant qu'une. Elle n'avait pas ressentit un amour aussi fou depuis Essos. Les doigts délicats de la mercenaire fit fleurir la lionne avec tant d'intensité que celle-ci mordit sa chair jusqu'au sang pour en étouffer l'extase. Les crocs s'enfonçant dans son épaule la fit serrer des dents, grognant de douleur. La douleur de sa morsure et le plaisir de son toucher ne faisaient qu'un. Une souffrance qui se dissipa lorsqu'elle sentit le baiser de Jordane. Un baiser ou une morsure, l'un comme l'autre était un délice venant de cette femme. Ses lèvres étaient rouges de son sang, rouges et douces comme un rêve. Sa bouche était inondé du goût du sang qui couvrait à présent ses lèvres à elle aussi. Son front appuyé contre le sien, son être débordait d'un plaisir qu'elle ne pouvait plus contenir. La main de Jordane se précipita autour de sa gorge, l'étranglant de toutes ses forces alors que la fleur du Bief se sentit fleurir.

À bout de souffle et en sueur, l'une dans les bras de l'autre, leurs visages étaient marqués par des sourires doux. Comprenant d'un simple regard ce que voulait Jordane, elle la souleva par les cuisses pour l'amener au lit. Elle la voulait tellement. Leurs fronts étaient appuyés l'un contre l'autre jusqu'au lit où elle la déposa. La mercenaire regardait son altesse droit dans les yeux alors que celle-ci détachait férocement son pantalon. Ces yeux bleus, comme un océan tentant de la noyer. Une noyade à laquelle Ghabrielle exclamait Oui, oui et oui. Le Spectre prit le visage de Jordane et ramena ses lèvres aux siennes. Elle posa un premier genou sur le lit puis le second, laissant ses souliers derrière. Elle caressa sa joue du revers de la main en l'embrassant, un baiser romantique et marqué d'affection. Entre la colère et le désir, elle l'aimait. Oui, vraiment, cette froide et violente. La bieffoise la souleva d'un bras, les jambes de la ouestrienne se serraient autour d'elle. Elle saisit la crinière de la Reine et la tira vers l'arrière afin d'exposer son cou délectable. Sa langue vorace lui lécha la gorge depuis les clavicules jusqu'à la mâchoire, elle était sa proie. En délaissant la crinière, elle parcourra son épaule, sa poitrine et son ventre jusqu'en dessous du fruit qu'elle caressa. Elle souriait d'extase alors que son corps se remuait contre celui de Jordane, montant et descendant dans ses bras. La sueur abondante s'écroulait, cascadant le long de leurs corps en étreinte. Le regard plongé dans le sien, un rire amoureux et essoufflé échappa Ghabrielle. Elle s'était perdue dans les yeux de Jordane et, à vrai dire, elle ne voulait pas retrouver son chemin.

La vérité est qu'elle avait refoulé et dénier son désir pour cette femme depuis si longtemps qu'elle était soulagée de se donner, de partager ce moment intime et charnel. La mercenaire se saisit violemment du poignet de Jordane, la guidant rapidement entre ses jambes avant de ramener sa main sous le fruit de la Reine. Les frissons parcouraient sa peau, la bieffoise s'emporta dans le rythme, gémissant à chaque coup. Le plaisir envahissant son corps était si grand, elle ne pouvait se retenir, elle ne pouvait s'arrêter. Elle voulait plus fort, toujours plus fort contre cette chair divine. Son visage était appuyé contre le sien, caressé par les souffles chauds qu'elles partageaient. Les paroles s'échappèrent entre ses gémissements et ses grognements "Jordane... Jordane..." À moitié enivré et à moitié insatiable, dévoué à lui faire l'amour, cet acte volupté la poussait vers l'apothéose. La jouissance les submergea alors que le puissant rugissement de la lionne faisait écho. Leurs corps se serraient l'un contre l'autre dans ce délice euphorique.

Enfin allongé sur le dos, la Reine mère de l'Ouest couchée sur elle. Elles étaient à bout de souffle, les poumons désespérés pour une bouffée d'air. Sa main se posa derrière la tête de Jordane couchée sur son épaule et l'autre dans son dos. L'épuisement s'empara de Ghabrielle, la plongeant dans un sommeil sans cauchemar, une chose rare depuis son retour à Westeros.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptySam 21 Mai - 1:07




À son lit, celui où Loren avait si rarement dormit, celui où Jordane avait passé tant de nuit seule. Oui, ce même lit. Elle détacha son pantalon en l'embrassant, sentant les gouttes de sang couler de leurs mentons. Leurs langues se guerroyèrent de manière envoûtante. Non, elle ne passera pas cette nuit seule. Ghabrielle s'était emparée d'elle autant physiquement qu'émotionnellement. Son audace se prouvait encore et encore. Jordane se retrouva dans son étreinte une fois de plus, leurs corps se serrant si fort. Le parcours de sa langue le long de la gorge de la Lannister laissait derrière une sensation brûlante. Les deux regards féroces et avides luttaient pour la dominance et la soumission. Son rire fit sourire Jordane, un véritable sourire cette fois, un sourire vif qu'elle ne cherchait pas à contenir. Elle sentit la main violente apporter la sienne entre les jambes de la bieffoise, les mains près d'une de l'autre dans ce mouvement ardent. De profonds soupirs de satisfaction s'échappèrent de ses lèvres rouges. Elle replia ses orteils alors qu'elle serrait ses jambes autour du Spectre de plus en plus fort. Ses ongles griffaient ce dos musclé et cicatrisé avec avidité, elle ne pouvait s'en empêcher.

La joue de Ghabrielle contre la sienne, celle-ci était si chaude. Ses paroles fit sourire Jordane, non pas le sourire d'une femme, mais d'une lionne. Elle répondit férocement, tellement à bout de souffle qu'elle ne pouvait prononcer une phrase complète :

- C'est ça... C'est ça dit mon nom...

Les coups portaient tout son poids contre celui de Ghabrielle, la pression montait de plus en plus. Le rythme de la jeune femme la poussa à sa limite. L'éruption enflamma sa chair. Elle jouissait et se débattait de plaisir dans l'étreinte sensuelle de Ghabrielle. Puis le calme, le silence se vit harcelé par le son des souffles rapides. Couchée sur Ghabrielle, Jordane enterra son front dans le cou de celle qui la complétait. Elle sentit les muscles tendus de Ghabrielle s'adoucir sous son toucher. Son torse se soulevait rapidement, soulevant le bras de Jordane à chaque remonté. La bieffoise l'enveloppait avec douceur. Les vents d'été caressaient leurs corps nus, toujours sous les effets du plaisir inouïe qui les habitait. Le temps s'arrêta pour ce moment de contemplation, ses plus grands désirs furent surpassés. Une position si paisible, si confortable. Elle l'avait, Ghabrielle Rowan était à elle tout comme le Spectre. Jordane s'endormit au son de ce cœur cognant contre sa poitrine. Comme s'il cherchait une issue jusqu'à la lionne.


✹ ✹ ✹


Le son des vagues la réveille doucement. Avant même d'ouvrir les yeux, elle pouvait ressentir la chaleur face à elle de la lumière du soleil. La Lannister ouvrit lentement les yeux, la joue directement sur le matelas. Elle savait à quoi s'attendre, un espace vide. Et pourtant cette attente fut fracassée lorsqu'elle tourna sa tête vers la droite, vers le centre du lit.

Ghabrielle était toujours là, calme et paisible. Elle ne s'était pas envolée et Jordane était amer à cette image. Elle ne détestait pas sa présence, ni qu'elle soit restée. Elle détestait que l'homme qu'elle avait épousé avait à peine prit le temps d'y dormir tout simplement. Marier pendant deux décennies avec tant de vide. Demeurer fidèle pendant tant d'année alors que la seconde moitié ne l'avait jamais été. Même après la mort de Loren, elle lui était restée fidèle. Il était son coéquipier qu'elle avait autrefois aimée, mais son amour, jamais. Voilà ce qui rendait Jordane si amer. Son regard tenta désespérément d'être froid dans la direction du Spectre. Cette femme, elle l'avait fait succomber à sa chair ou peut-être l'inverse. Elle était troublée par le simple fait d'apprécier sa présence à son réveille. Ses yeux exploraient chaque centimètre du corps nu devant elle. Oui, elle était à elle, son Spectre.

Il était tôt et la journée s'annonçait fraîche. La Reine mère laissa baignée sa peau dans les premiers rayons chauds du soleil en regardant la jeune femme dormir. Il était difficile d'imaginer qu'une chose si jolie, un visage endormi si serein, des traits si radiant, puissent cacher une tueuse violente et sauvage. Et comment pouvait-elle détourner le regard maintenant qu'elle l'avait vu sous son vrai jour ? On ne peut pas oublier quelque chose comme ça. Oh amer, tellement amer.

Dès qu'elle la vit se réveiller sous son regard admiratif, sa froideur réapparu. Elle lui dit avec confusion, avec cette même froideur :

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Pourquoi êtes-vous resté ?

Elle tourna la tête dans la direction opposée, se tournant sur son côté gauche. Ses sourcils se fronçaient, il était plus facile de continuer sans la regarder.

- Vous pouviez partir...

Elle était si confuse. Pourquoi était-elle resté ? C'était pourtant ce que Jordane voulait, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être mécontente. Mécontente d'avoir exactement ce qu'elle voulait. Ce moment était à la fois parfait et imparfait. Ce qu'elle ressentait était le milieu entre un tendre confort et un dérangement profond. Ce réveille n'était qu'une vague de confusion.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 2 Juin - 1:44


Une légère brise parcourait sa peau, Ghabrielle se réveilla en gardant les yeux fermés. Confortablement couchée sur le dos, elle voulait continuer de dormir. C'est pourtant en ajustant son bras sous son oreiller qu'elle entendit une voix marquée de froideur. Elle lui demandait pourquoi elle était toujours là, dans ce lit, avec elle. Elle lui témoignait qu'elle aurait pu partir. Un sentiment trouble se manifesta en elle. La bieffoise ouvrit les yeux et tourna la tête vers la gauche. Son regard se posa sur le dos de Jordane, contemplant chaque courbe, chaque muscle. Son regard descendit jusqu'à la minuscule coupure qu'elle lui avait faite, juste au-dessus de son fessier. Sa main gauche s'approcha afin de caresser la coupure du bout des doigts. C'était la marque qu'elle lui avait faite, celle qui symbolisait que ce moment impulsif était bien réel.

Ghabrielle roula sur le côté gauche, son bras droit fit le tour de la lionne afin de déposer tendrement sa main sur son ventre. Ses lèvres déposèrent un long baiser au milieu de son dos. Elle goûtait la chaleur du soleil sur sa peau si douce, elle y trouvait également sa propre fragrance. Elle répondit avec sincérité et affection "Vous m'auriez manqué." C'était la vérité, elle n'aurait jamais pu quitter ce lit. Elle voulait voir cette femme à son réveille, cette nuit était trop belle pour renoncer au spectacle de sa beauté sous la lumière du jour. C'est avec son bras gauche qu'elle se redressa sur son coude, alors que son bras droit retourna Jordane sur le dos. Le visage à présent au-dessus de son abdomen, Ghabrielle y déposa un baiser et appuya son front contre elle. Elle continua du même ton en fermant les yeux "Je ne pourrais jamais disparaître comme ça, abandonner une femme la nuit n'est pas dans mon sang." Elle coucha sa joue sur l'abdomen de la Lannister, observant dans la même direction qu'elle la lueur du soleil dans la pièce qui commençait déjà à propager sa chaleur. C'était confortable, tellement confortable. Comme de l'eau sur des flammes meurtrières, cette nuit, ce réveille, c'était du bon dans une vie si souvent remplis de carnage.

Elle commenta, brisant le silence qui durait, un air toujours endormis accompagné d'un ton sarcastique "J'ai bien peur qu'il soit passé l'heure de l'aube pour mon exécution, mais... il y aura toujours le prochain." Un sourire se répandit sur son visage, sa joue ronde s'appuyant davantage sur la peau de la lionne. Ces paroles, ces insultes et ces attaques étaient à présent le produit d'un souvenir insignifiant. Ses pensées étaient plutôt remplies de ce qu'elles avaient fait ensemble. Voilà le cumulatif de tant d'année à croiser cette femme inatteignable et intouchable. Jordane Lannister avait toujours été la définition même de la femme au pouvoir qui ne portera jamais son regard sur une femme comme elle. Une femme aussi dangereuse qu'elle, une menace qui soit son égale. Sans invitation, la pensée d'elle faisait des séjours dans son esprit à l'occasion. La lionne était un rêve dans la chair, son emprise avait touché sa vie. Et elle était là, sur ce lit, un rêve qu'elle pouvait à son tour toucher.

Forger une réputation dans l'Ouest avait été une chose difficile. Ghabrielle avait fait tant de chemin, surmonté tant d'obstacles. Encore aujourd'hui, être d'origine bieffoise était un obstacle dans certains cas. Elle n'aurait pourtant jamais imaginé ce qu'elle vivait à cet instant. La rage et la furie qui habitaient les deux femmes étaient remplacées par quelque chose d'entièrement différent. La brunette ne pouvait s'empêcher d'aimer Jordane, son coeur était sien. Elle l'aimait comme la mauvaise fortune aime l'orphelin, elle l'aimait comme l'incendie aime la résidence remplie de gens endormis, elle l'aimait comme la justice aime s'asseoir et rien faire alors le monde se déchire. L'amour qui était simplement là, qu'elle devrait l'être ou pas ni changeait rien.

En se servant de ses mains à plat chaque côté de la Reine, elle se redressa au-dessus d'elle. Elle rampa comme une panthère jusqu'à ce qu'elle soit nez-à-nez avec elle. À présent par-dessus elle, sa main se dirigea aussitôt vers ce visage sublime. Son pouce se promena sur sa lèvre inférieure, puis lui caressa tendrement la joue. Son regard était si fort et violent qu'il pouvait tuer, assurément il pouvait tuer. Ghabrielle n'en avait aucun doute. Elle la regarda avec un sourire charmeur et dit d'une voix enjouée "Je me suis réveillée là où dort la royauté... J'espère que vous ne pensez pas que j'oserais réclamer une place dans ce lit." Elle haussa les sourcils, l'expression joueuse. Elle ne croyait pas en ce mur que lui présentait Jordane, pas après une nuit comme celle-là. C'était impossible. C'était sa lionne.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyMer 15 Juin - 21:34




Ce toucher délicat et inattendu, ces doigts au bas de son dos. Elle pouvait presque préserver sa froideur et sa frustration, ce dans quoi elle tentait de s'enterrer. Par contre, cette main qui caressa son ventre et ce long baiser au milieu de son dos l'affectait. La chaleur brûlante lui parcourait les veines, la tension dans ses muscles s'affaiblissait. Puis elle entendit les mots, sentit leur souffle chaud contre sa peau. La réponse qu'elle souhaitait entendre, qu'elle espérait entendre, mais qu'elle détestait entendre. Ne manquait-elle pas à Loren ? Était-elle si difficile que ça à aimer ? Elle se laissa tourner sur le dos, un baiser de plus sur le haut du ventre. L'air remplis ses poumons en écoutant ces douces paroles. La femme qu'elle avait presque tuée, la femme qui l'avait presque tuée, était-elle une réponse divine à sa solitude ? Est-ce qu'une prière peut être répondu d'un péché ? Sa main se posa sur la tête couchée sur elle, un confort difficile à dénier.

Une exécution à l'aube, ces paroles sarcastiques lui rappelaient les siennes qui s'avéraient sérieuses la nuit dernière. Le Spectre lui arracha un faible sourire à l'implication qu'elle le voulait toujours. Elle voulait tellement s'accrocher à sa froideur, comme si elle représentait son intégrité, sa décence contraire aux actions passés de Loren. La culpabilité de vouloir aimer si peu de temps après la mort de son époux, c'était une chose qui rejoignait ces autres sentiments également. Se donner à l'amour serait peut-être admettre qu'elle était dans l'attente de l'amour pendant toutes ces années. Ce serait peut-être admettre qu'elle se retenait de chercher le grand amour. Elle flattait la chevelure brune, alors que son regard était fixé sur la fresque au plafond. Lions, lionnes, grandes batailles et apparitions divines, tout ce qui serait attendu d'une fresque lui étant destiné.

Ses doigts traversaient les cheveux bruns jusqu'au moment où la tête se souleva. Son regard s'abaissa aussitôt pour regarder Ghabrielle remontant vers elle, un visage doux approchait le sien. La main musclée prit le visage de Jordane, elle sentit le pouce qui mit feu à sa lèvre avant d'offrir des caresses à sa joue. Son regard était immergé dans le sien, dans la dorure chocolaté qui embrassait ses saphirs. Le battement de son coeur s'accéléra soudainement en voyant le sourire séducteur qui lui était offert. Son faible sourire avait envie de briser, elle ne voulait que s'accrocher à sa frustration, mais elle n'y parvenait pas. Elle tentait désespérément d'être immunisé, mais elle ne l'était pas. Son sourire grandi, le froid se réchauffait contre sa volonté. Sa main se posa sur la poitrine, elle voulait sentir le coeur qui battait. Il bat et bat et bat si fort. Puis sa main la caressa en remontant jusqu'à la marque de sa morsure, toujours rouge. La déclaration que lui faisait Ghabrielle la fit souffler d'un court rire, elle lui répondit en moquant ce qu'elle disait :

- Je n'ai aucun doute que tu oserais, oser c'est tout ce que tu fais.

Elle délaissa l'épaule de Ghabrielle et glissa sa main jusqu'à son cou, puis remonta jusqu'à son visage. Sa main caresse lentement le haut de son visage, puis avec le revers de sa main, elle caresse sa joue jusqu'à son menton. Elle s'aventure presque vers les lèvres, puis remonte de l'autre côté de son visage et caresse cette joue de la même façon. Ses doigts traversèrent les cheveux bruns comme des griffes, les poussant vers l'arrière. Cette jeune femme maintenant sienne. Sans même le remarquer, le froid et la frustration s'étaient dissipés. Ce visage, ce sacré sourire, comment ne pas craquer ? Elle l'avait remarquée à Castral Roc au cours des années, à présent elle avait toutes son attention.

L'amour est comme une catastrophe. Comme une véritable maladie mentale. L'amour nous envahit, parce que rien ne passe avant l'amour. Et pourtant, tout le bonheur du monde y réside. Pouvait-elle vraiment s'autoriser à aimer ? Elle reprit tranquillement un semblant de sérieux, alors que son regard tendre devint violent. Elle écarta quelque peu les jambes, ce qui les fit glisser hors de la couverture. Elle saisit d'une main la couverture ne couvrant à présent que son entrejambe. Elle soulève légèrement sa poitrine vers celle de Ghabrielle avant de lui dire d'une voix séductrice et pourtant féroce :

- En effet, l'aube est maintenant passé. Alors ? Vas-tu me supplier pour ta vie Ghabrielle ?

Aucun mot ne savait attendrir sa bouche comme le faisait le nom de la bieffoise. Sans Spectre, sans lady, juste Ghabrielle. Jordane approcha sa main de cette gorge musclée, elle l'entoura de ses doigts en douceur. Elle regarda sa propre main serrer légèrement, un souffle tremblant échappa sa bouche. Entendre sa réponse, c'était écouté de la poésie. Oui, de la poésie qu'elle souhaitait entendre.

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Cette morsure, un rappel permanent. Un sourire fier apparu sur le visage de Ghabrielle en entendant la réponse de la Reine. Une femme qui avait saisi exactement à qui elle avait à faire. Non, rien n'échappe à Jordane Lannister. Elle n'a nul besoin de savoir, tous ceux qui lui parlent vont inévitablement révéler leur nature dans ses yeux. Divinement cruelle, magnifiquement violente, une douceur froide, une chaleur tranchante. Une femme de qui on invite la douleur, envoûté par ce qui l'accompagne. Ghabrielle était au-dessus de la femme qu'elle voulait voir sienne, dans le lit qu'elle rêvait d'appeler le sien. La dame aux yeux bleus ne mentaient pas, et ses lèvres ne mentaient pas non plus. Elle osait, elle avait toujours osé et c'est ce qui la définit même aujourd'hui. Une source infinie d'audace, maintenant plus que jamais.

La Bieffoise lui dit sarcastiquement en fronçant les sourcils, plissant les yeux "Vous avez tout à fait raison, votre Majesté." Elle déposa un baiser sur les lèvres de Jordane puis continua "J'ose", elle l'embrassa à nouveau "Je suis pleine d'audace, c'est plus fort que moi..." C'est lorsqu'elle sentit la main de la Reine parcourir son corps qu'elle ferma les yeux. Elle se concentrait sur ce toucher aussi doux que la soie, parcourant son cou, son visage d'un côté puis de l'autre. Juste pour un moment, elle pouvait oublier tous les problèmes du monde, tous les problèmes de sa vie. Tant d'émotions douloureuses avaient carburées ses décisions le long de sa route, mais cette décision n'avait été carburée que par la beauté.

Elle ouvrit ses grands yeux bruns, déjà nostalgique de ce toucher lisse et silencieux. Le visage qui se trouvait devant elle était celui que Jordane lui avait offerte la nuit dernière. Cette férocité se transportait même dans la voix de la Lionne. Les jambes s'écartaient et alors que la distance entre leurs torses diminuait, la main de Ghabrielle se glissa dans l'espace vide sous son dos. Elle la serra contre elle, son corps contre le sien, sa peau contre la sienne. Le Spectre répondit, ses lèvres effleurant celles de Jordane "Vous et moi savons très bien que de supplier, ça ne fonctionne pas avec vous, n'est-ce pas ? La pitié, vous n'en avez aucune." C'est alors qu'elle sentit cette main précédemment si douce se serrer autour de sa gorge, les genoux s'écartant de chaque côté. Irrésistible, elle l'embrassa avant de s'arrêter pour la contempler. Elle n'était donc pas un regret d'un soir aux yeux de la Reine, une réalisation qui la fit sourire.

Soudainement, elle ne pouvait penser à la moindre parole, ni même à la seconde qui suivrait. Son passé devenait l'ancre qui a séché sur la page, une pause bien définit dans le temps. Un moment que l'on reconnaît comme celui où notre vie est sur le point de changer, peu importe comment. De ses yeux perçants jusqu'à ses lèvres sublimes, de sa gorge jusqu'à ses cuisses, jusqu'à ses pieds. Oui, ses sentiments pour cette femme venait tout juste de faire d'elle une romantique pour de bon et elle ne le savait pas encore. Il n'y a rien qui puisse le faire avec autant d'efficacité qu'un amour aussi surprenant. Enfin, un péché pour lequel il vaut la peine de souffrir. Une douceur, une chaleur, sienne.

Ses lèvres se jetèrent agressivement sur les siennes, encore et encore. Elle l'enveloppa dans ses bras et la souleva, se retournant assise, avec Jordane assise par-dessus elle. Elle sépara son torse du sien, l'arrière de sa tête ainsi que le haut de son dos appuyé confortablement contre la tête du lit. Les deux femmes étaient face-à-face. Elle admirait à présent le visage de cette femme qui régnait sur tout son être, ses mains posées sur les cuisses chaque côté d'elle. La question existait encore dans son esprit, elle voulait le savoir. Le savoir vraiment. Alors qu'elle lui faisait face, Ghabrielle lui demanda sérieusement "La nuit dernière, avez-vous vraiment eu l'envie de me tuer ?" Puis lui admettait d'un air amusé avant que celle-ci ne puisse lui répondre "Si j'avais su que je finirais ainsi dans votre lit... je vous aurais embrassé il y a longtemps..." Un sourire confiant apparu sur son visage. Oui, elle avait admiré cette femme exceptionnelle de loin et aujourd'hui, l'impossible était inexplicablement sous ses yeux.

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La reine mère se sentit enveloppé par le bras de la bieffoise. Elle ferma les yeux et se perdit pour un moment dans son étreinte. Elle écoutait ses paroles, se laissant envoûté par le toucher des lèvres de Ghabrielle. Les lèvres prit dans une danse, se caressant alors que la vérité toute crue lui était soufflé. Elle y répondit d'un son qui approuvait et qui témoignait une férocité, pourtant marqué d'une grande sensualité :

- Mmhmmh...

Jordane aimait se faire décrire ainsi, une chose que d'autres prendraient pour une insulte, pour elle c'était un si beau compliment. Sans pitié, pleine de violence. Capable d'embrasser et capable de tuer. Sur ces points, Ghabrielle avait certainement des choses en commun avec elle. Elle pouvait presque sentir contre sa peau tout le sang que la mercenaire avait sur les mains. Une chose qui ne faisait que multiplier la menace qu'elle posait et ainsi, l'attirance que Jordane avait pour elle. Elles n'abandonnaient pas la violence, elles s'y donnaient en s'épargnant pour une nuit de plus, un toucher de plus, un baiser de plus. Son regard violent perçait le sien dès que Jordane ouvrit les yeux.

Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle se sentit soulever et porter par-dessus Ghabrielle. La lumière du soleil était si chaude contre le dos de la lionne qui chevauchait maintenant son Spectre. Elle observait une portion incomplète de son ombre projetée sur le corps nu devant elle. Même avec une attitude comme la sienne, elle ne parvenait pas à cacher son appréciation de cette musculature. Son regard se redressa vers le visage de la brunette, celui-ci était coloré par la lueur orangé qui perçait les rideaux du lit. Les couleurs qui les entouraient rendait ce moment uniquement intime. Concentré sur son visage, ses pensées furent interrompu par la question sérieuse de Ghabrielle. Ce qu'elle lui demandait la surprenait, son visage devint fort sérieux, froid même.

Elle pausa, la fixant dans les yeux, sans dire un mot. Est-ce que Jordane avait vraiment eu l'envie de la tuer ? Probablement autant que Ghabrielle avait eu envie de la tuer en retour. Son silence continuait pourtant et ce que Ghabrielle lui admettait ne changeait pas la chose. Elle avait perdu des êtres chers et le concept lui était familier. Mais qu'était la jeune Rowan ? La pensée d'un baiser avant ce jour lui révélait qu'elle n'était pas la seule à avoir pensé à un tel scénario. Jordane était resté fidèle à Loren même s'il ne l'avait aucunement été.

La lionne s'inclina vers l'avant, son menton se leva vers le haut en descendant afin d'aller rejoindre les lèvres au sourire confiant de la mercenaire. Un baiser doux à peine séparé, elle approcha sa bouche de son oreille afin d'y chuchoter :

- Je voulais tuer le Spectre. Puis je voulais tuer Ghabrielle Rowan. Et toi, tu souhaitais me tuer. Tu en avais tellement envie, je pouvais le goûter sur ta langue, le sentir dans ces mains de meurtrière. Je n'avais pas le moindre doute, oui... tu avais le cran nécessaire pour me tuer...

Elle recula afin d'observer la réaction de celle à qui elle se confiait, son visage affichait un air satisfait. Sa patte de lionne appuyé sur le torse de Ghabrielle, elle effleura ses lèvres d'un mouvement vers le haut en se redressant le corps. Sa main retenait la brunette de pourchasser ce baiser qu'elle lui avait presque donnée. Jordane aimait la torturé d'envie, c'était sa nature. C'est de la main droite qu'elle se saisit brusquement du bas du visage de Ghabrielle, la forçant à la regarder, serrant le bas de son visage surement trop fort. Un sourire malicieux se répandit sur son visage, alors qu'elle déclara :

- J'ai besoin de toi pour quelque chose. J'engage le Spectre et ses services, au nom de la couronne de l'Ouest...

Jordane délaissa le visage de Ghabrielle et laissa glisser ses doigts sur son torse, puis traçant ses abdominaux en continuant :

- Tu n'auras pas d'obstruction ouestrienne. Tu seras compensé également, bien entendu. J'ai besoin d'une personne qui n'est pas de l'Ouest pour cette tâche... et quelqu'un qui sait garder des secrets sensibles.

Elle s'étira vers l'avant afin de rejoindre de la main la ranger de livres dans la tête de lit. Son doigt parcourra les titres puis en sortie un maigre, mais grand. Lorsqu'elle sentit le souffle de la mercenaire sur son ventre, elle appuya à nouveau sur son torse pour la garder clouée au lit. Elle recula pour se redresser, puis ouvrit le livre en cherchant rapidement de page en page. Jordane savait cependant ce qu'elle cherchait et le trouva facilement. Elle dégagea le livre de sa vue d'une main afin de regarder Ghabrielle, elle lui expliqua en se penchant à nouveau vers elle :


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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyVen 7 Oct - 20:30


Le chuchotement de la lionne l'envoûtait, comme chaque chose qu'elle pouvait lui faire depuis que son masque de Spectre était tombé. Elle ferma les yeux et ce qu'elle entendit fut la vérité. Sa rage était meurtrière, mais aurait-elle vraiment été capable d'agir ? Peut-être dans un monde dans lequel elle n'a pas le coup de foudre pour la Lannister. Cependant, dans ce monde actuel, l'entendre dire le mot "langue" suffisait à lui donner un frisson chaud tout le long du corps. Elle ne s'imaginerait jamais lui faire du mal, la mercenaire était conquise. Lorsque leurs lèvres se touchèrent à peine, la main sur son torse la retenue de les pourchasser.

Le visage entre les griffes féroces de Jordane, les sourcils levés et la tête dirigée de force, elle l'écoutait à nouveau avec attention. Il lui était difficile de ne pas aimer sa position actuelle. La nouvelle la surprenait, mais tout au fond d'elle, elle se réjouissait avant même de savoir ce dont il était question. Elle abaissa son regard afin d'observer la main de Jordane qui caressait son corps. Une distraction qui mettait son écoute de plus en plus à l'épreuve, elle ne pouvait que s'y perdre. Sans obstacle, disait-elle. Mais de quel genre de contrat s'agissait-il ?

Ghabrielle contempla le corps qui s'étira vers la tête du lit et alors qu'elle approcha ses lèvres pour lui offrir un baiser sur le ventre, la patte griffé de la lionne la retenue une seconde fois de s'approcher. La mercenaire soupira, sa vue maintenant obstrué par un livre des plans architecturaux de Castral Roc. Ses mains caressaient les cuisses de Jordane en l'écoutant parler, puis elle vit son visage à nouveau. Un sourire aussi doré que les mines du Roc sous ses yeux, en attente d'une réponse de sa part. Ce sourire faisait battre son coeur avec acharnement, un rythme familier. Le plan qui lui était présenté, une tâche immense, mais comment dire non à Jordane Lannister ?

Ce visage tout près du sien, cette chair étendue par-dessus la sienne et ces yeux bleus entourés de ses cascades dorés. La brunette ne lui fit qu'un faible hochement de tête. Elle acceptait, mais elle avait elle aussi son prix à négocier, un ajout dispendieux dont elle avait envie. Sa main droite quitta la cuisse de Jordane, afin de dégager délicatement ses cheveux blonds pour les placer derrière son oreille. Elle se redressa en douceur assise, son corps soulevant aisément celui de la Reine la chevauchant. Ses mains se repositionnèrent sur les hanches de ce fragment de rêve qui n'attendait que pour ses paroles. Et des paroles, elle prononça. Son regard dans le sien, elle ajouta sa condition "Je crains bien avoir besoin d'une chose de plus en échange de ce contrat, votre Majesté."

Elle approche ses lèvres et l'embrassa. Sans sexualité, sans débat charnel. Un simple baiser, les lèvres du Spectre et les lèvres de la Lionne, pressé les une contre les autres, jointes et fusionnés. Un baiser immobile qu'elle tenait longuement, fermant les yeux pour l'apprécier. Au bout d'un moment, Ghabrielle ouvrit les yeux alors qu'elle séparait doucement ce baiser. Ses yeux analysant les effets de ce geste sur le visage de la Reine. Elle chuchota à proximité de son visage, en resserrant son corps contre le sien "Voilà." Cette chaleur qu'elle ressentait, qu'elle enveloppait et qui l'enveloppait, un sentiment qu'il valait être contemplé pleinement.

Ses doigts se promenait au hasard dans le dos de Jordane, alors qu'elle enchaîna "Cependant, je serai prochainement fort loin du Roc. Manfred Hightower, il a convoqué le Spectre pour un contrat non-spécifié." Elle se demandait néanmoins la nature du contrat qui l'attendait à Hautjardin. Il ne lui sera certainement pas offert dans des circonstances aussi plaisantes que celui que lui offrait Jordane. Une chose était cependant certaine, si ce contrat allait contre Jordane, sa loyauté irait vers la Lionne. Elle ne pouvait faire autrement, autant parce qu'elle y perdrait la vie que parce qu'elle perdrait la nuit qui venait tous juste de passer. La Lannister lui avait laissé de la poésie dans le coeur.

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MessageSujet: Re: I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]   I will put the Specter bastard in his grave (An 2, Mois 2, Semaine 4) [Tour IX - Terminé] EmptyDim 29 Jan - 21:47




Le commentaire de la mercenaire laissait une confusion sur le visage de Jordane. Elle lui offrait tant et il lui était demandé davantage ? À croire que Ghabrielle est une mercenaire comme tant d'autres, du moins elle se portait presque à le croire que pour un instant. La brunette se rapprocha de la Lionne pour l'embrasser et tout devint clair. L'attachement mutuel qui se formait était déjà une réponse. La réponse était oui, peut-être qu'elle sera toujours oui. Un moment comme celui-là, elle n'en avait jamais eu. Il y a une différence entre la conquête et la soumission, une différence entre forcer la main et la guider. Ghabrielle n'avait pas été poussée dans cette position, autant physiquement que politiquement. Elle se trouvait dans cette position parce que c'est ce qu'elle voulait, veut et voudra.

Un accord non verbal et non écrit s'était formé au moment où leurs corps se sont joints. Jordane pouvait le sentir dans l'air, comme l'air après un orage. Ghabrielle désirait le pire de ce qui habite la Reine mère, et la Reine mère désirait le pire de ce qui habite Ghabrielle. Les aspects les plus repoussant, les traits les plus détestables, voulu par l'autre. Une découverte provoquée par un acte impulsif qui semble toujours faire partie d'un rêve étrange. Il y avait eu beaucoup plus que des menaces et du sexe dans cette pièce. Jordane avait mis la main sur quelque chose de précieux qu'elle cherchait inconsciemment depuis longtemps.

La Lionne ferma les yeux, se concentrant sur la main qui lui parcourait le dos. Il y avait une certaine paix trouvée à l'idée de savoir ses pires traits voulus et appréciés. Elle n'avait jamais masqué le monstre qu'elle sait être, mais elle n'avait jamais contemplé de voir le monstre perçu comme quelque chose de beau, voir attirant.

La mention de son départ lui apporta en premier temps une sensation déplaisante, mais difficilement identifié. Elle ne pouvait mettre le doigt dessus. Est-ce qu'elle voulait qu'elle reste ? Et pourtant, les paroles qui s'enchaînaient mentionnent le Bief. Hightower. Hautjardin. Les yeux de Jordane s'ouvrient et sa main se précipita à la gorge de Ghabrielle, l'enfonçant de pleine force dans l'oreiller, portant son poids afin de compenser pour la force du Spectre. Une expression plus agressive était visible sur son visage. Elle se prononça à voix basse, sans pour autant réduire son agressivité :



Elle hausse les sourcils, attendant de voir une réponse dans son regard avant de la relâcher. Sa main caresse sa joue avant de l'embrasser à son tour pour un bref moment. Se redressant par la suite pour admirer le soleil se levant peu à peu, l'orange pale traversant les nuages et projetant sa lumière sur l'océan. Une matinée débutant, une matinée qui ne pouvait débuter avec Ghabrielle, elle devait partir, c'était pour le mieux. Son regard se posa sur la jeune femme une dernière fois avant de retourner dans la froideur de qui elle est, s'habiller l'âme en sorte. Elle s'appuya sur ses genoux pour se soulever, puis quitta sa position pour se coucher à nouveau à ses côtés. Elle lui dit d'un ton sérieux :

- Tu dois partir. Immédiatement.

Son regard plongé dans la fresque, elle ne pouvait que songer à ce qu'elle découvrait à son propre sujet. Il y avait quelque chose de plus sous la surface, une vérité se cachant comme un reptile, les yeux sortis de l'eau, attendant sa proie auprès du ruisseau. Un prédateur fait de révélation : Jordane avait un coeur malgré ses pertes.


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