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 Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyLun 14 Sep - 22:19

Le matin me tire du lit en sursaut. Mauvais rêves. Rêves de gloire et de destruction mêlées. Je me réveille avec le palpitant vieillissant qui trébuche dans mon large poitrail, et ni ma toison grisonnante ni l’épaisseur de ce corps forgé pour la guerre et non la parade ne peut masquer la rapidité et le rythme dissonant avec lequel ma cage thoracique se soulève. Je me tourne, en sueur, vers la place de Rhaenys dans le lit conjugal. Vide. Ma main se crispe sur mon torse, à l’endroit de mon cœur, et cherche à le serrer comme pour le discipliner de toutes mes forces. Je n’y arrive pas. Alors j’inspire et j’expire, avec lenteur. Comme appris jadis pour économiser mes forces et les faire durer dans l’effort. Je chasse l’odeur du sang -ou plutôt son souvenir- et le bruit du fracas des armes et de l’acier qui s’entrechoquent. Je ne peux pas tout contrôler. Tout repousser. Bruits et sensations me hantent encore un moment, bien après m’être levé, m’être habillé de frais. Sans aide, malgré la raideur de ma jambe gauche. Foutu Harren, et fichue mise à mort.


J’avais perdu beaucoup en l’abattant enfin.


Je me traînais de mauvaise humeur, jusqu’à prendre un pichet de bière du sud pour faire passer le petit déjeuner d’œufs et de lard fumé, de fromage dur comme la pierre enfoncé dans du pain qui l’était à peine moins. Ca tient au corps ; c’est tout ce qui compte. Je n’ai pas le cœur à réfléchir sur l’écheveau stratégique qui s’est tissé autour de nous. De tout ce chaos généré par nos actions et la stratégie de mes adversaires, qui m’apparaissait comme toujours illisible. Je ne comprenais pas, et c’était bien là tout le problème. Je repassais tout en tête. Stratégie périphérique. Chevauchée sur nos arrières. Prise de flanc. Impact des neutres et alignement de tout le sud contre nous. Pas de bataille. Toujours pas de bataille. Seulement des escarmouches, à l’échelle des apocalypses qu’avaient été Buron et Eysines. Une seule certitude devant cet écran de fumée. Une seule révélation qui s’imprimait en moi comme la vérité.


Nous étions pile là où l’ennemi voulait que nous soyons.


Un Loup pris au piège, qui se sent pris par la battue, n’est absolument pas une bête qui est prête à mourir. Elle va ruer, et mordre tout ce qui passe à sa portée. On est malin et on l’abat à distance. Autrement, on se fait emporter une main et tout le reste. Je devais mettre l’ennemi à portée de mes crocs. Je déboule harnaché de cuirs de campagne jusqu’aux avant-postes, dans la brume matinale d’un printemps humide. Les hommes se lèvent à peine. Ils saluent, ils vaquent à leur occupation. Je suis comme une tempête, quand je franchis les anciennes métairies qui environnaient la ville, là où les soldats de l’avant-garde orageoise tenaient bivouac.



| Allez me chercher Sa Grâce la Reine des Tempêtes, s’il vous plaît. |


Deux Demalion opinent. J’ai besoin de me passer les nerfs. De me dépenser. Rhaenys n’est pas là. Les petits sont trop jeunes pour reconnaître le besoin d’action de leur père, et pas assez robustes pour ne serait ce que marcher avec lui. Il y a Argella, une amie. Peut être plus. Je ne sais pas très bien ce qu’elle est. Une camarade, une paire, une égale, autre chose… Plus et moins que tout ça. Une légère pluie me bat la couenne et je demande aux Demalion de tracer un carré d’entraînement, et de commencer leur propre entraînement. Ils démontent et font de même que moi ; ceux en armure restent aux aguets aux alentours, les autres commencent à s’escrimer. Je me frotte les mains de terre. Enfile mes gants. Ferme les yeux en sentant la fine pluie dégouliner sur mon visage.


Sa Majesté approche.



| J’espère ne pas vous avoir tiré de votre lit trop tôt, Dame. Les vieux loups ne dorment jamais tard ; le danger commence toujours trop tôt. |


Je tire de son fourreau ma propre épée et la plante dans le sol.


| Acier valyrien, trop dangereux pour une danse avec vous, ma dame, nous ne contrôlerions plus grand-chose. |


Je lève une main et on m’apporte une épée d’entraînement ; je remercie l’homme d’un signe de tête.


| Ne retenez pas vos coups, Dame, je ne retiendrais pas les miens. Sommes-nous d’accord ? |


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyVen 2 Oct - 18:59







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Depuis la prise de Grassy Vale, Argella avait des fourmis dans les jambes et du brouillard dans la tête. Continuer ou reculer ? La question toujours tournait dans son esprit. Elle aussi avait le sentiment que l’armée principale de l’Empire était exactement là où Manfred l'usurpateur voulait qu’elle soit et cela ne lui plaisait pas du tout. Mais il restait à présent à choisir entre le repli défensif, certes moins glorieux mais nettement plus sécuritaire et plus logique politiquement et une offensive sur Hautjardin. Mais elle craignait que se soit justement ce que le Hightower prévoyait et qu’ils se fassent ainsi piéger dans une guerre de position harassante et longue qui n’entamerait que trop le moral des troupes et les finances de l’Empire. Elle ne voulait pas avancer uniquement parce qu'elle aimait avancer, surprendre, être impétueuse, elle voulait avancer parce qu’elle voulait rester maître du jeu. Et tout cela l’empêchait de dormir et la réveillait comme souvent en campagne, à l’aube.

La jeune biche balaya cette discussion avec elle même en jetant les fourrures sur le côté avant de descendre de son lit et de commencer à se préparer. Une servante apporta un baquet d’eau froide avec lequel elle fit une courte toilette qui termina de la réveiller complètement. Puis elle retira sa chemise de nuit, enfila une chemise de lin blanc et un pantalon de laine brune avant de mettre son armure légère de campagne en cuir noir aux motifs d’entrelacs, d’andouillers et d’éclairs dorés. Elle était en train de manger le fromage, le pain et les œufs au lard que la servante avait posé sur la table lorsque deux gardes Démalion furent arrêtés à la porte de sa tente avec un message de l’Empereur. Elle engouffra un max de lard fumé et de fromage dans sa bouche, se leva, ceint son épée à sa taille et sortit. La bouche pleine, elle mâcha donc tant bien que mal jusqu’au terrain d'entraînement escortée par les Démalions et deux chevaliers de sa garde Régine. Ils n’avaient pas précisé pourquoi Torrhen demandai à la voir, mais en voyant la garde Impériale s'entraîner et en constatant qu’ils ne se dirigeaient pas vers tente de commandement elle comprit vite ce qu’il avait en tête. Et elle était ravie, c’est donc avec un large sourire qu’elle le salua d’un signe de tête.

__ Les biches sont bien obligées de se lever tôt aussi pour ne pas finir en petit déjeuner pour les loups. Rit-elle.

Le Braenaryon planta son épée dans le sol et bien que la Durrandon sache parfaitement que l’acier Valyrien ne rouillait pas, elle regarda cette lame plantée dans la terre humide avec horreur. Elle prenait grand soin de ses armes et les chouchoutait plus qu’une mère pour ses enfants. C'était du bon acier, mais elle les huilait régulièrement, les nettoyait et les stockait toujours bien au sec. Elle quitta Morsure des yeux pour mettre la sienne sur un râtelier et prendre l’épée d'entraînement qu’on lui tendait. L’acier Valyrien était bien trop dangereux pour un exercice et son épée aussi. Si elle n’avait nullement l’intention de retenir ses coups, il fallait justement éviter de se blesser gravement et de couper des morceaux d'empereur ou de Reine de l’Orage ça aurait fait désordre.

__ Nous sommes d’accord.

Répondit-elle à Torrhen avec un sourire. Cette danse était la meilleure probablement qu’ils puissent danser tous les deux, mieux que celles qu’ils avaient partagé au banquet d’Accalmie et que celle, endiablée, qu’elle avait voulu danser avec lui sous la tente de commandement. L’excitation n’était pas moins intense, mais très différente. Les sens en éveil, il s’agissait pourtant toujours de la même chose, se battre, danser ou faire l’amour relevait d’une rencontre des corps jusqu'aux tréfonds de l’âme. Se défouler lui ferait le plus grand bien et si le vieux loup de guerre était amoindri dans ses gestes par la blessure à la jambe qui le faisait boiter, sa force et son expérience compensait certainement largement ce handicap, aussi, elle n’avait aucune raison de se retenir et se serait lui manquer sacrément de respect que de faire semblant, surtout qu’il y avait de fortes chances pour que cela soit une grave erreur stratégique qui lui coûterait sans aucun doute la victoire.

La brune aux yeux céruléens fit quelques bonds sur ses jambes avant de faire tourner sa lame. Échauffement express destiné à réveiller ses muscles raidis par le petit matin et par les longues chevauchées. Puis, elle se ramassa sur ses appuis, prit l’épée à deux mains et commença à tourner avec Torrhen. Elle observait, mesurant les forces et les faiblesses de son adversaire.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMer 28 Oct - 19:12

Je n’avais rien contre la pluie quand j’étais dehors, même si elle rendait les choses parfois vraiment difficile. S’y accoutumer servait toujours à être moins souvent malade, et souvent de façon moins grave. En sus, ça permettait de ne pas avoir à trop chercher ses repères quand venait le temps de se battre. Ce n’était pas désagréable en soi quand on aimait l’eau. Je préférais depuis toujours le courant d’un ruisseau ou d’une rivière aux grands embruns de l’océan, mais ça ne retirait rien au fait qu’une bonne pluie rafraîchissait autant qu’elle permettait d’annoncer de futures bonnes récoltes, ou d’entretenir l’herbe grasse des pâturages indispensables à la nourriture des animaux de guerre et de trait d’une armée en campagne. La guerre, toujours… Mais je n’y pouvais rien si elle rythmait mon existence depuis tellement longtemps que j’étais bien en peine de me rappeler l’époque bénie où ce n’était pas le cas, où je passais du temps en réflexions différentes, en loisirs même. Rhaenys y contribuait. Les enfants, un rien. Mais je n’avais que trop peu le loisir de les voir, qu’importe leur âge. Ils étaient hors de portée, qu’il s’agisse de ceux au Nord, à l’Ouest, ou même dans ce camp, tant le labeur était important en cours de campagne.


Je ne pouvais pas imaginer, hélas, que les choses ne se déroulent plus rapidement avant un petit moment maintenant, tant nous avions tendance à courir après un ennemi qui fuyant, n’hésitait pas à perdre ses villes sans les défendre. La stratégie de cette campagne était complexe, et il était clair que l’on ne pouvait peut être pas faire de miracle avec cet ennemi qui évadait sans cesse les bataillons que nous lui envoyions pour le combattre…


Heureusement, l’arrivée de la Reine de l’Orage, mon amie, entrecoupe cette pluie grinçante de printemps d’un peu de chaleur et d’ardeur guerrière toutes deux bienvenues ; j’apprécie de la voir, et de la voir en forme. Elle semblait un peu plus amène que la dernière fois où la frustration l’avait si terriblement taraudée… Et je me rappelais alors du goût de ses lèvres, de la galbe de son corps pressé contre le mien. L’excitation guerrière se teinta bien vite d’une excitation toute masculine, mais je l’annihilais avant qu’elle ne prenne beaucoup trop de place. Je souris en coin, étirant l’abominable cicatrice de ma vilaine trogne.



| Je préfère quand le gibier se débat un peu avant la curée, votre Grâce, alors je suis fort aise de vous voir en forme, apprêtée pour la leçon d’un homme qui vieillit certes, mais qui a survécu à beaucoup de combats. Gageons que je n’aurais guère à trop esquiver de la tête vos assauts aujourd’hui, ou bien je risquerais de ne plus ressembler à quoi que ce soit d’autre qu’à la marmelade que préparent les cuisiniers de Winterfell… |


Petite plaisanterie au passage ; l’entraînement devait être pris au sérieux mais il ne devait certainement pas empêcher pour autant de prendre les choses du bon côté. Une épée d’entraînement était ainsi suffisante car il ne servait à rien de se taper dessus pour se blesser pour de bon. J’acquiesce d’un signe de la tête quand la belle aux yeux céruléens me confirme son assentiment pour ces quelques passes d’arme…


Nous nous saluons alors, avant de commencer à donner quelques coups. Je commence par cogner en direction de son corps, de taille essentiellement… L’habitude de manier un espadon, sans doute, et la garde du faucon était alors adéquate, épée au dessus de la tête, pour se fendre de gauche et de droite. Je continuais ces quelques passes, cognant tantôt plus fort pour éprouver sa force, tantôt plus vite pour tester sa rapidité. Dans tous les cas, elle était bien souple sur ses appuis et c’était un plaisir de pouvoir échanger avec elle. Le souffle un rien erratique, je me fige au bout de quelques minutes devant elle.



| Vous êtes en forme, Argella. Je vais devoir faire mieux si je ne veux pas entendre dire dans le camp que l’Empereur s’est fait battre par une femme bien plus jeune… |


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMar 10 Nov - 0:26








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Qu’il pleuve ou qu’il vente, Argella ne changeait pas. Elle était toujours prête à se battre, que se soit pour défaire un ennemi ou pour s’entrainer avec un ami. Heureusement car si dans l’Orage on attendait qu’il fasse beau pour faire des passes d’arme, on ne s’exerçait que trop peu et on mourrait sur le champ de bataille, si toutefois on y allait, car les guerres n’attendaient pas la fin des tempêtes. Or, il était une chose que la gamine qu’elle avait été jadis avait vite comprise : on ne devient pas un guerrier sans sacrifice, qui plus est lorsqu’on est née femme. Après des années d’acharnement, des centaines de bleus et de bosses, des dizaines de cicatrices qui marquaient encore sa peau, les efforts avaient payés et elle était devenue une redoutable Reine Guerrière. Digne fille d’Argilac Durrandon. Mais si elle aimait être en première ligne elle savait aussi qu’elle devait mesurer les risques qu’elle prenait, sans héritier pour prendre sa suite. Peut-être moins redoutable que ce loup qui lui faisait face, mais elle avait la jeunesse, la vitesse et l’endurance pour elle quand il avait l'expérience et la force brute. Un combat intéressant qu’elle n’était pas venue perdre.

La Reine de l’Orage eut un petit rire à la plaisanterie de Torrhen tout en se demandant lequel des deux finirait en proie ou en marmelade, elle n’avait pas peur d’être la proie, mais elle comptait bien inverser la tendance entre l loup et la biche et cela ne serait pas la première fois qu’elle finirait en déconfiture ou qu’elle frapperait quelqu’un jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Elle se concentra et le laissa attaquer, encaissant les coups, à une main ou à deux, selon ses mouvements ou la position de l’attaque. Elle prenait la mesure de sa force sans s’esquiver et il testait sa capacité à parer et contrer ses passes d’arme, ni l’un ni l’autre ne montrait réellement tout ce dont il était capable, mais ce n’”tait que le début. Elle aimait le bruit de l’acier qui s’entrechoque, elle ne s’en lasserait jamais. Les plus fortes attaques, elle devait les faire glisser sur sa lame pour ne pas se fatiguer à en prendre toute la puissance dans le bras. Le palpitant s'accélérait peu à peu, à mesure que la danse de leurs deux corps se faisait plus nette, que leurs mouvements à tous les deux se rencontraient sur le fil de leurs épées d'entraînement. Mais à l'intérieur, elle est d’un calme olympien la furie, toute la contradiction de sa nature, la survie la rend froide quand la vie la fait ardente.

Avec la garde du faucon, l’Empereur se parait à toute éventualité, et il avait raison. Elle commença à rendre les coups, ils étaient proches l’un de l’autre, la taille était donc privilégiée. Elle était rapide, vive et souple, plus que lui, même s’il n’était pas en reste et si la puissance pure lui manquait, elle savait se servir de son corps pour mettre de la force dans ses attaques. Avant d’exploiter le bas du corps relativement plus exposé par la position de l’Empereur, elle voulait d’abord voir à quelle vitesse il déplaçait sa lame pour la parade. Néanmoins, une tactique se mettait en place dans son esprit et quand elle eut prit la pleine mesure de son adversaire, elle fut prête à lancer son attaque. Mais c’est le moment qu’il choisit pour faire une pause. Qu’importe, il fatiguait peut-être, mais ce n’était pas son cas. Dans maintes circonstances, elle ne l’aurait pas attaqué ainsi et aurait attendu qu’il se remette en position, mais là, il lui avait coupé l’herbe sous le pied et elle détestait ça.

__ Je ne suis pas une femme, je suis une guerrière.

Fit la brune aux yeux céruléens un peu vexé qu’il refuse l'éventualité d’être battu à cause de son sexe et de sa jeunesse. Elle se plaça en position intérieure gauche, fit une fente avant, frappa d’estoc droit devant au niveau du torse de Torrhen qui parerait sans mal. Puis elle se servit de l’élan donné par la parade de l'Empereur pour faire un tour sur elle même en se baissant et visa les jambes de taille en se rapprochant au maximum, avant de se relever et de lui mettre un coup de coude dans la mâchoire avant de finir son tour et de se remettre en garde neutre.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 17:47

Je n’ai pas l’intention de ménager Argella. Mais je dois aussi reconnaître que je suis bien plus vieux qu’elle et que je suis aussi bien plus touché, impacté, par ce que la vie m’a fait traverser, en particulier ces deux dernières années. Avoir cette blessure à la jambe est incapacitant, dernier cadeau du Noir avant que ma lame ne s’enfonce sous sa clavicule pour aller percer son cœur plein de chancre et de rancœur. La libération de la vengeance ne s’était pas accompli dans la délivrance d’un corps épuisé et perclus des résultats de blessures toujours plus fréquentes, et toujours plus graves. En réalité, la jeune souveraine pouvait très bien me tuer au cours d’un véritable duel. Ce serait différent sur un champ de bataille. J’en avais connu bien plus qu’elle. Et on ne survivait pas qu’au talent pur, ni aux seules capacités physiques. Il fallait un bon cocktail de tous les ingrédients du talent pour l’emporter, et ce n’était pas à la portée de tout le monde, même de ceux qui avaient les meilleures compétences de départ…


Je pouvais perdre, mais je comptais sur elle, et sans doute elle sur moi, pour nous épargner mutuellement le ridicule d’une déconfiture qui nous foutrait en l’air au niveau des hommes et du regard qu’ils portaient sur nous.


Je note très vite qu’elle a le talent de la concentration, qu’elle est stable sur ses appuis. Et expérimentée, elle aussi. Elle ne cherche pas à bloquer tous les coups, mais elle pare non sans grâce, et avec une forte agilité. Elle est souple comme une anguille, en réalité, et je me perds dans une coupable pensée à propos de son corps si svelte contre lequel, quelques jours plus tôt, je commençais à perdre pied… Elle était musclée. Et tout en gainage, pas en gros bras. Son corps était une arme, comme mes biceps avaient longtemps contribué à ma survie. Paradoxalement, elle n’attaque pas plus que ça, et ne contre pas plus. Elle se contente un moment de se défendre, mais je sais qu’elle doit surtout me jauger, voir si je garde de la force en réserve ou si au contraire j’envoie tout ce que j’ai pour rapidement prendre le dessus. Maligne, donc, mais je proposais un léger interlude. Qu’elle prit avec sévérité, sans trop de surprise.


Mais je souris, fendant ma barbe d’une large ouverture franche et réjouie.



| Ca ne revient pas au même ? |


Je la défie d’un rien, sur un ton badin, mais ce n’est pas si éloigné de la réalité de ce que je ressens à son sujet, ce respect énorme couplé à une confiance presque aveugle, même malgré nos divergences d’opinion. Je dois bien vite me défendre et doit remonter la garde pour parer sa lame in extremis et éviter un choc violent au niveau de mon plexus, qui à tout le moins m’aurait coupé le souffle, ou avec une lame ordinaire m’avait fait m’étouffer dans mon sang, au-delà de tous les soins possibles dans ce genre de circonstances. C’était compliqué de tenir face à cette attaque, et plus encore d’aller protéger les jambes qui reçurent un coup de taille puissant qui me fit chanceler sous mes appuis, mon genou produisant un crac qui me fit serrer les dents d’une douleur d’agonie, d’une pointe qui me coupa le souffle. Le coup de coude, paradoxalement, vient éteindre la douleur en posant comme une chape de plomb sur mon esprit, sur ce que je ressentais physiquement et moralement.


Je la dévisage un instant. Neutre. L’attitude typique du Roi du Nord de jadis. Pas de colère, de frustration, et plus de souffrance. Je composais avec mon corps, ni plus ni moins. Je crache le sang de ma bouche, avant qu’il ne coule dans ma barbe ou que je ne sois forcé de l’avaler.



| C’était très bien. |


Je me jette sur elle à mon tour, accrochant sa garde à la mienne, poussant de toutes mes forces, pour lui envoyer mon genou de la jambe indemne dans le bassin et fendre l’épée du haut vers le bas pour la forcer à bloquer le coup, et à s’épuiser sous le choc, avant de tenter le coup au niveau du bras, presque à l’épaule, ce qui pouvait occasionner une douleur et un blocage à en faire tomber son arme.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMer 3 Fév - 14:39








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Pour Argella, non seulement se battre et faire l’amour était deux choses assez similaires, mais en plus, l’une lui donnait envie de faire l’autre et vice versa, ce qui faisait qu’elle avait toutes les peines du monde à être chaste en campagne. Mais bon, son rang son titre et ses responsabilités l'obligeait à présent à s'entraîner encore plus que d’habitude pour s’occuper afin de ne pas sombrer complètement dans la luxure en dehors des batailles et des mouvements de l’armée. En tout cas, en duel, comme sur le champ de bataille, elle était toujours excitée, et contre Torrhen, les yeux dans les yeux, ou presque, l’acier contre l’acier, les étincelles qui brillaient dans ses yeux étaient autant celles de la guerrière que celles de la jeune femme insatiable. Mais au fond, c’était une seule et même personne, et ce n’était pas une femme, contrairement à ce que pensait Torrhen, ni une gracile biche contrairement à ce que le surnom issu de son blason pouvait laisser croire. C’était probablement de cet étrange parallèle entre la bagarre et le sexe qu’elle tenait sa réputation sulfureuse de femme qui obtient toujours ce qu’elle veut. Mais elle n’avait pas eu ce qu’elle voulait la dernière fois avec l'Empereur, et elle risquait fort de ne pas l’obtenir cette fois non plus, même si elle ne voulait pas la même chose cette fois. A croire qu’il appréciait par-dessus tout, de frustrer, consciemment ou non, la Reine de l’Orage. Or l'Impétueuse supportait plutôt mal la frustration à laquelle elle n’était pas habituée. Cela aurait pu expliquer ce qui allait suivre, mais en fait non, elle donnait simplement le meilleur d’elle même car elle ne savait pas faire autrement sur la lice, elle ne savait pas faire semblant ici ou au lit et surtout, elle n’imaginait pas un instant pouvoir le battre sans se donner à fond. N’avait-il pas dit qu’il ne la ménagerait pas ? Le ménager aurait été un manque de respect, vieux peut-être, mais victorieux et en vie, cela valait pour preuve de ses nombreux talents. Duel, entraînement, elle ne faisait pas vraiment la différence, ses entraînements avaient toujours ressemblé d’assez près à des duels, et un Duel avec Trystan Selmy n’était jamais sans danger. Évidemment, elle faisait ses gammes, sur le mannequin de bois ou contre le vent, mais à chaque fois que le Maître d’Arme d’Accalmie voulait la jauger, il la faisait combattre vraiment, et le plus souvent contre lui même afin de lui éviter la honte d'être battu par un subalterne. Ces combats contre son mentor et désormais défunt ami, elle en avait gagné très peu.

__ Non Sire.

Répondit Argella en attaquant. Mais quand elle entendit le genoux craquer, qu’elle vit l’Empereur serrer les dents, chanceler, lancée, elle termina son attaque, mais regretta dans l’instant d’avoir risqué de le blesser. Recula, fit face à Torrhen, froid à nouveau, fier à nouveau, Stark plus que jamais, Braenaryon aussi, sans aucun doute. Elle ne s’excusa pas cependant, elle le voulait, mais c'eût été bien déplacé alors qu’il la félicitait et que les hommes regardaient. Pour faire suite à sa réflexion précédant l’attaque, elle rétorqua plutôt :

__ Quand vous vous battez, êtes vous un homme ou un fauve ?

Il survivrait à cette attaque, malgré la douleur. Mais, il était possible qu’elle ne survive à la prochaine que parce qu’ils étaient amis et alliés. Elle s’arque-bouta sur ses appuis en le voyant s’avancer, mais elle recula sous la charge, sous la force et le poids du Nordien. Et si elle ne tomba pas, ce n’est que parce qu’elle était jeune, souple et tout juste assez puissante pour encaisser en fléchissant, mais sans se briser. Elle souffla bruyamment, raffermit sa prise sur sa garde. [i]Foutre Dieux, il a une force d’Auroch le bougre.[i] Le coup à la hanche lui arracha un grognement de douleur et elle dut mettre toute sa concentration et s’engager complètement physiquement pour parer le coup suivant. Aussi, elle ne put rien faire contre le puissant choc à l’épaule qui la fit lâcher son arme.

Pas le temps de la récupérer, elle était trop près et son bras était encore sous le coup de la douleur. Elle se jeta donc par terre, pour récupérer son arme et rouler sur le dos en levant son épée d'entraînement afin d’avoir une petite chance de parer le prochain coup.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMer 17 Fév - 21:45

Défi, un temps. Suffisamment pour la titiller, lui donner du cœur à l’ouvrage… Ce dont Argella ne manque sans doute en aucune manière. Je n’ai que rarement rencontré femme aussi déterminée de toute ma vie. Argella, c’était la partenaire idéale pour partir à la guerre… Ou pour accompagner Rhaenys. Mais elle manquait d’instinct de préservation. Devant un problème, elle préférait trancher dans le vif, et le renverser par la puissance brute qu’elle était capable de mobiliser. Forcément, elle ne manquait pas d’audace ni d’impétuosité ; elle avait les défauts de ses qualités. A son adversaire de savoir contourner ses plus grands talents pour la pousser à se vautrer dans ses faiblesses, et l’intempérance en faisait raisonnablement partie. Les échanges de coups auxquels nous nous livrons sont violents. On se teste certes, et on s’entraîne. Il n’est pas question de se faire réellement mal. Il n’empêche qu’on se cogne et pas qu’un peu.


Je souris en coin quand la belle me contredit, me dit qu’être femme et guerrière n’est pas la même chose. Devais-je nier le fait que j’étais entouré de quantités de dames qui se faisaient un devoir d’en remontrer aux hommes les armes à la main ? Elle le savait déjà. Lyanna Stark, Rhaenys Braenaryon, Argella Durrandon, j’avais aussi connu Leslyn Raybrandt, et je ne ferais jamais l’erreur de sous estimer une Eren Hoare. Elles n’étaient certes pas légions. Mais toutes à leur manière, contribuaient à structurer mon existence actuelle.


Mon corps me trahit à demi, sur une manœuvre que j’aurais encaissée des milliers de fois sans trop de soucis jusqu’à ce que l’année écoulée ne me piétine et ne me transforme. Je souris en coin. Puis, plus franchement, jusqu’à dévoiler mes dents.



| Un Loup, assurément. |


La succession de coups est terrible. J’y mets plus de force, de hargne. La biche lâche un grognement presque animal après avoir fait preuve d’une agilité et d’une souplesse presque extrêmes. Son corps est taillé pour la guerre, mais pas tout à fait la même que celle que je pratiquais. En d’autres circonstances, son agilité aurait flatté d’autres appétits… Son corps en tout cas, était bien plus puissant que sa carrure pouvait le laisser entendre. J’arrive à la désarmer après un coup brutal en plein dans l »épaule mais la biche court hors de portée et roule prestement pour brandir son épée d’entraînement, contre laquelle je cogne comme un sourd une première fois, puis une seconde, cherchant alors par ma seule force à faire baisser sa garde… Lame contre lame. Souffle contre souffle. Mes muscles se bandant pour me donner l’ascendant du surplomb pour dégager sa gorge, et tenter de donner le coup fatal. Mais elle résiste, et je n’en attendais pas moins d’elle.


| Aussi souple qu’une anguille. Aussi déterminée… Qu’un dogue de guerre. |


Je me rapproche encore, mais proche du déséquilibre si j’appuie plus je tombe, et elle aura gagné.


| Que se passe-t-il si je sacrifie mon équilibre pour la victoire, amie ? |


Je souffle, taquin et plein de défi.


| Peut-être êtes vous finalement douée pour d’autres corps à corps, et que celui-ci doit rester une affaire d’hommes… |


Je pique son orgueil pour qu’elle se transcende, et qu’elle trouve une solution à cet avantage que j’ai pris de la hauteur et de la force… Mais sans douter un instant qu’elle pouvait se sortir toute seule de cette situation.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMar 23 Fév - 15:49








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Un Loup, assurément. Oui. Mais pas un de ses loups faméliques qu’on voit chasser en bande une piètre proie lors des longs et rudes hivers. Un Loup Géant, ceux du véritable Nord, ceux qui sont destinés à chasser les cerfs géants d’au-delà du mur, qui tuent un homme d’un simple coup de patte et un cheval d’un coup de dent. Torrhen a beaucoup plus de force qu’Argella, c’est certain. Elle encaisse jusqu’à un certain point. Sa carrure est toujours celle d’une femme, mais sa musculature est entrainée, taillée pour et par le combat, tout comme celle de l’Empereur. Son Impétuosité l’a toujours habitée, avant qu’elle ne prenne les armes, mais le combat l’a formée aussi, à ne pas hésiter, à apprivoiser sa peur, à frapper dur, comme un homme, mais aussi à réfléchir, à attendre une ouverture. Ce qu'elle sait faire sur la lice, sauf si on l'énerve vraiment trop, elle sait aussi le faire en politique quand il le faut, même si elle connaît sa faiblesse, ses défauts, ou parce qu’elle les connaît peut-être. Elle a appris tout ceci d’autant mieux qu’elle l’a appris dans la douleur et le sang, avec chaque cicatrice marquant son corps, chaque bleu qui finit par disparaître, sous les coups sans concession de Tyrstan Selmy. Le héros de l’Orage mort à présent, auquel, tout comme son père, elle sera toujours reconnaissante d’avoir été sévère et impartial, de ne pas l’avoir traitée comme une princesse, mais comme une guerrière.

La brune aux yeux céruléens brandit son épée pour parer, une fois, deux fois. Il s’acharne, mais il ne cherche pas une victoire facile, il pourrait frapper à un endroit où elle ne peut pas contrer correctement dans cette position, pour autant, il ne le fait pas. Il mesure la force de l’Impétueuse Orageoise, sa ténacité aussi. Un dogue de guerre, plus qu’une tendre biche, il touche juste, et c’est un compliment. Elle ne s’avoue pas vaincue. Elle attend une opportunité de se dégager de ce mauvais pas, concentrée, sans précipitation due à la peur. En attendant, elle résiste, bientôt contrainte de tenir l’épée à deux mains. Il parle à nouveau, la défiant. Elle souffle à son tour. Maintenant qu’il appuie de tout son poids, elle doit mettre sa deuxième main plus haut sous sa lame pour l'empêcher d’atteindre la gorge. Une fois de plus, il la défie, l’insulte presque, la furie est proche, mais la guerrière sait qu’elle doit rester calme pour trouver une solution. Ne pas se laisser aveugler par l’envie de lui faire ravaler ce tacle qui la fait rager. La colère se voit sur son visage, dans ses yeux, mais elle ne réagit pas encore. La lame de Torrhen est à présent à quelques centimètres de son cou, contrainte qu’elle a été de rapprocher sa garde pour avoir suffisamment de force pour la maintenir. D’un coup, elle décale son épée, accroche la garde du vieux loup de guerre avec la sienne et l'emmène sur le côté tout chassant ses chevilles avec ses jambes. Elle roule alors pour se retrouver à cheval sur lui essayant de dégager sa garde afin de tourner sa lame pour menacer sa gorge.

__ Vous tombez, et je prends l’ascendant quel que soit le corps à corps.

En combat elle aurait sortit sa dague et aurait tué son adversaire en la lui plantant dans la gorge plutôt que de prendre le risque de se servir de son épée.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyMer 24 Fév - 14:30

Je n’étais pas du genre à relâcher ni mon attention ni ma garde. J’avais été blessé et était resté physiquement marqué ou handicapé par de terribles coups reçus. C’était plus qu’une marque de fabrique, plus qu’un effort habituel. J’étais forgé avant toute chose par l’expérience, et par ce qu’elle pouvait me permettre d’obtenir comme résultats. Il n’était pas question de faire différemment que ce dont j’avais acquis l’habitude par l’usure. Argella devait s’en rendre compte, de ce mélange entre force brute et coups vicieux par surprise. Je ne pouvais pas compter sur sa souplesse, sur son agilité. Parer et bloquer les coups demandait de la puissance, avec ma carrure. De l’endurance, aussi. Mais je ne pouvais pas vraiment me targuer des mêmes habiletés que la jeune femme, tempétueuse, qui compensait son manque d’allonge et de force brute par une souplesse d’anguille ; je ne parvenais pas à la pousser dans ses retranchements en la coinçant pour la cogner de toutes mes forces et la faire rompre d’un coup sans plus lui permettre de plier. Ce n’était pas un exercice facile, ni pour elle ni pour moi. Et même si ce n’était pas aussi flagrant maintenant, j’étais sûr que mon expérience me plaçait avantageusement devant Argella dans le cadre d’une bataille rangée, épaule contre épaule auprès de mes frères d’armes et elle des siens. Plus d’espace pour esquiver, alors, sinon à laisser ses voisins se faire moissonner en conséquence.


Ce n’était pas vraiment la question ou l’enjeu de l’instant, très clairement. Mais cela restait important malgré tout.


Elle pare dur, elle aussi. Argella n’est pas du genre à se laisser faire. Et j’aime ça. Je ne pourrais pas m’entraîner aussi fort avec Rhaenys, de peur de la blesser. Il faudrait, pourtant. Mais je n’ai pas cette crainte, avec la Biche de l’Orage. Peut être parce que nous ne sommes pas mariés, parce que nous ne partageons pas la même situation… Mais aussi, peut être, parce qu’elle avait été forgée dans le même brasier ardent de la guerre que moi. Cela changeait tout. Elle était une guerrière par nature, par essence, ce qui n’était pas le cas de ma femme. Frapper, encore et encore, me donne plus que des motifs de satisfaction. C’est presque libérateur. Parce que je n’ai pas à me retenir.


Elle est belle, furieuse dans l’action. C’est le moment où elle est la plus à sa place, la plus authentique. Elle m’attire, car sa force répond à la mienne et je la reconnais plus que jamais comme une égale. Je prends du plaisir aussi, outre à la tension entre nos deux corps qui se résistent mutuellement, à la tancer, à la pousser dans ses retranchements.


Et je pousse, encore et encore, pour la pousser à se rendre. Mais la brune trouve la parade, bloque avec sa garde et me fauche. Encore cette fichue anguille qui revient à la rescousse, n’est-ce pas ? Son corps revient sur le mien et me bloque sous son bassin, et elle pointe sa propre lame contre  ma gorge. Elle doit sentir, alors, un mouvement masculin bien involontaire ; le désir passe furtivement dans mes yeux et je lui offre un sourire bien moins réservé et neutre qu’à l’ordinaire, mais enflammé par l’enjeu de notre qualité respective les armes à la main.



| Je tombe parce que je suis vieux… Mais j’ai encore de la vigueur, jeune fille. |


Je n’ai pas l’allonge pour menacer son corps du fil de ma lame, mais nous sommes bien assez près pour que je lui envoie ma garde sur le nez. Je roule sur elle, corps massif écrasant le sien, écrasant ses cuisses de mes genoux dans une tentative grossière de l’empêcher de ruer, ou de m’écraser les parties. Main serrant son cuir chevelu, épée dont la lame est alignée parallèle à son corps, et contre lequel j’approche sa tête du fil de la lame d’entraînement.


| Regardez nous… Comme des chiffonniers. |


Je relâche, finalement, et me relève péniblement, en boitillant honteusement. Mais en lui tendant une main vacillante par la respiration erratique qui est la mienne. Je parle d’une voix forte.


| C’est vous qui avez gagné, Votre Grâce. Vous avez eu deux occasions franches ; je n’en ai eu qu’une. Bravo, ma Dame. Vous êtes une fine lame, je plains qui aurait la candeur ou l’arrogance de vous suivre sur la piste de la danse de mort. |


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 25 Fév - 10:58








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Une quinzaine d’années d'entraînement acharné ne vaudront jamais des décennies passées sur le champ de bataille en termes d'expérience. C’est un fait. Il a plus de batailles à son actif, plus de victoires aussi, que la Durrandon n’en aura probablement jamais. Malgré le fait qu’elle n’ait jamais reculé devant une bataille, malgré les enseignements durement appris de Ser Trystan, malgré tout ça elle a commencé à manier l’épée plus tard et fait ses premiers combats bien plus tard aussi que lui. Elle est née femme et on envoie pas une gamine d’un dizaine d’année en campagne. Elle est, trop longtemps à son goût, restée à l’abri des murailles d’Accalmie. Mais elle s’est forgée en travaillant d’autant plus qu’elle savait que son père ne l’enverrait jamais en mission si elle ne se montrait pas à la hauteur, capable de survivre, plus encore qu’un fils.

Argella apprécie d’autant plus l’échange que si elle peut ici faire montre de ses qualités et exploiter les faiblesses de l’adversaire, ce dernier se montre vigoureux et tenace, autant qu’il le serait sur un champ de bataille. Il a survécu et c'est une preuve, s’il en faut une, qu’il est largement capable de la battre, mais elle tente tout pour vaincre, question de principes. Elle aime ça, se battre, elle ne se sent jamais aussi bien qu’une arme à la main en train de taper de toutes ses forces sur un adversaire à sa mesure. L'Empereur l’est sans l’ombre d’un doute, et, à cet instant où elle sent sa virilité la saluer, aucun des spectateurs ne sait encore qui aura le dessus. Elle semble avoir gagné, mais le combat n’est pas terminé. Elle rend son sourire à Torrhen, elle comprend fort bien qu’il soit excité, elle l’est aussi, elle prend beaucoup de plaisir à se battre contre lui. Ce duel d'entraînement remplacera toutes les occasions manquées de s'adonner à un autre corps à corps. Peut-être n’est-ce pas plus mal. Elle a toujours oscillé avec lui entre désir et admiration, la même qu’elle portait à son père, et maintenant elle voit en lui un mélange entre Argilac et le Selmy, son maître d’arme aimé, son mentor, mort comme un guerrier.

La jeune femme n’a pas le temps de rire à sa plaisanterie pourtant fort bien trouvée. Le Braenaryon à terre n’est pas vaincu pour autant, il envoie sa garde dans le visage de la brune aux yeux céruléens. Elle encaisse le choc. Enfin non, en fait pas du tout. Elle est projetée en arrière et il peut aisément la retourner comme une crêpe le temps qu’elle reprenne ses esprits. Mais elle serre les dents, se contentant d’un bref grognement de douleur. Elle a le nez en sang et sens la lame s’approcher de son visage. Les genoux du vieux loup enfoncé dans ses cuisses. Elle cherche encore une solution, pas prête à se rendre malgré la situation désespérée, quand il se relève et la libère, lui tendant une main qu’elle attrape avec fermeté et se relève. Effectivement, ils se sont battus comme de vrais chiffonniers, la foule autour est perplexe de les voir tous deux dans un tel état. Elle s’essuie le nez du revers de sa manche et lui sourit de toutes ses dents tachées de sang en se redressant. Elle essuie le sang dans sa bouche avec sa langue, elle aime le goût du sang et ça la fait rire, sa réflexion, ce combat acharné et son érection, maintenant que le combat elle peut se marrer un bon coup.

Il prétend qu’elle a gagné, il parle fort afin que tout le monde entende. L'Impétueuse n’est pas d’accord, mais ça lui fait trop plaisir pour qu’elle le contredise, et puis elle ne va pas tergiverser sur le vainqueur après ce que les spectateurs ont vu et entendus, ils se feront leur propre idée. De stupéfaite, Elle se contente de hocher la tête avant de lui serrer le bras dans une poignée de main de guerrier à guerrier. La foule, d’abord perplexe, acclame à présent les deux nobles combattants, on peut entendre des :

__ Hourra !
__ Vive l’Empereur !
__ Vive la Reine !


Les devises de l’Empire et de l’Orage sont scandées et finalement la foule parle des deux combattants à égalité. Pour sûr cela fera une belle histoire à raconter autour d’une bière ou d’un feu de camp une fois la nuit tombée.

__ Merci Sire, pour le combat.

Elle ajoute moins fort et plus près de son oreille.

__ Et pour le discours.


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MessageSujet: Re: Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé]   Sleep a little, Fight a lot [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 25 Fév - 12:11

Le combat avait connu son point d’orgue. C’était maintenant le déclin, autant des forces que des positions tenues. Nous ne pouvions plus redresser la barre, repartir de zéro, faire en sorte de retrouver nos positions. Nous avions pris trop de risques, avions trop chamboulé nos positions respectives et sacrifié nos appuis. Maintenant, l’échauffourée arriverait simplement à son terme naturel. Ni plus, ni moins. Et la finalité dépendrait autant de la chance que de l’entraînement, de l’expérience, ou du talent naturel. Quoiqu’il en soit, nous sommes pris dans une terrible empoignade, avec Argella, qui nous permet simplement de faire parler nos corps dans le langage qu’ils comprennent le mieux, bien au-delà de tout ce qui était naturel chez les autres. Pour nous, c’était la fièvre du combat, le frisson du danger. Je n’étais pas revanchard, et les coups que je prenais, la souffrance que j’endurais, au fond tout me convenait très bien, car je sentais aussi mon corps parcouru d’arcs électriques qui me faisaient le plus grand bien, qui me permettaient de me sentir bien vivant. Ce n’était pas comme ça tous les jours, et les circonstances étaient sans doute encore pires en vieillissant.


Le sourire d’Argella, sauvage, me permet de me sentir bien. Vivant, encore une fois. Grisé par l’émulation réciproque d’un combat difficile, qui faisait appel à bien des ressources chez l’un comme chez l’autre ; force, endurance, moral et obstination. De la roublardise aussi, mais plus généralement de l’intelligence. On ne pouvait pas se permettre contre un adversaire pareil de se montrer trop coulant, ou incomplet dans la palette des ressources qu’on lui opposait.


Ma garde percute son nez et la fait saigner, lui faisant pousser un grognement de douleur alors que son visage rougit et que l’hémoglobine ne s’écoule en un filet soutenu. Je n’ai aps retenu mon coup… ou alors, seulement un peu. En essayant de ne pas le lui briser. Ce n’était pas parce que la guerre m’avait rendu repoussant que je devais forcément infliger le même destin à mes adversaires…


J’aide Argella à se relever, le sang bouillant de ce combat que l’on vient de fournir.


Je pars d’un rire franc et grave, quand la belle me sourit de dents pleines de sang. Même maintenant, elle est belle et désirable à se damner. Si je n’avais pas été marié et avec quelques années de moins… Mais tout cela, ce n’était pas pour moi. Je n’étais pas encore assez v ieux pour que le désir n’ai plus aucune prise sur moi, mais je l’étais tout de même assez pour ne plus avoir à me lancer dans l’aventure tant vantée par ma femme du libertinage. Les acclamations fusent, la belle semble ravie.


Je le suis aussi, c’est important, ce genre de moments. Quand elle me remercie, je hoche la tête, plus sérieux.



| Nul besoin de me remercier, amie. J’ai ressenti plus de choses durant cette demie heure que durant les trois semaines qui viennent se s’écouler. Tu es une combattante de grand talent, et c’est un honneur que de s’entraîner avec toi. |


Je serre son poignet, quand elle m’offre l’accolade, et un dernier regard alors que je recule, dernier salut de la tête avant de la laisser à ses soins, et à la fougue de sa jeunesse.


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