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 A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMer 16 Fév - 15:43



 A Duty to Fight
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted

Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
La nuit noire précédait les jours d’embarquement. Déjà, des milliers de barils étaient halés sur les quais de la bourgade sur le fleuve, vers la Baie des Crabes ; on hissait des tonnes et des tonnes de vivres et de fourrage pour les centaines de navires rassemblés, car bientôt l’armée impériale et peyredragonienne, renforcées de deux divisions nordiennes, irait rencontrer son destin sur les rives du Val sous mon commandement. Le roulement des tonneaux se fait entendre jusqu’ici, au castel dominant la cité en pleine effervescence malgré l’heure tardive. L’activité fourmille toujours, malgré la taille modeste de la capitale impériale. Elle n’était qu’un bourg, deux ans plus tôt, et désormais plus de trente mille hommes campaient encore sous ses murs, des dizaines de milliers de chevaux ou de têtes de bétail, plus la population qui ne faisait que s’accroître avec des arrivées depuis tout l’Empire. Commerçants qui venaient profiter du nœud commercial de la capitale, ou de l’agglutinement des troupes et vaisseaux de guerre pour écouler leurs denrées et leurs matériels, mais aussi fermiers qui venaient développer les cultures de la région, abandonnées un an plus tôt par les combats en cours. Une armée charriait toujours son cortège de familles, de forgerons et apprentis, d’ingénieurs et d’artisans divers, sans compter les putains et les marchands de spiritueux.


Tout ce petit monde grouillait en contrebas du château.


Il restait tant à préparer… Rhaenys était partie le matin même à dos de dragon. Enceinte, mettant en danger la prochaine portée de louveteaux. Mais la guerre dans le sud n’attendait pas et elle ne voulait circonscrire l’urgence à la naissance de notre troisième enfant. J’étais inquiet, déjà. Et j’avais aussi un drôle de pressentiment sur ma campagne à venir. Comme un mauvais présage, une destinée compliquée. Comme si c’était peut être pour de bon la dernière fois que je partais. Négligemment, ma main trace le sillon de l’abominable cicatrice qui me défigurait, du coin gauche du front à la commissure des lèvres du côté droit de ma trogne. Profonde balafre héritée de Buron, qui remontait de mes lèvres à ma pommette, en haut de la joue, comme les stries d’un éclair qui m’avait arraché la joue. Le tout était plus discret, aujourd’hui. Longs tissus cicatriciels, et je n’avais perdu ni dents, ni œil, ni le nez. Mais la marque couvrait l’essentiel de mon visage. Merci le casque, sans lui, j’étais fendu en deux, et mon impériale cervelle aurait flaqué dans la neige comme celle de milliers d’hommes tombés ce jour-là.


Un Garde Demalion, mailles et armure de plates, casque au cimier lupin indiquant son origine nordienne, entre dans mes appartements et vient me saluer sur le balcon, m’indiquant que la conseillère Chelsted attendait dehors. Signe de tête pour qu’il la fasse entrer. Il fait frais, dehors, à cette heure. La lune est haute dans le ciel, et la table du balcon n’est illuminée que de quelques grosses bougies dont la flammèche dodeline à chaque coup de brise. Une bouteille de vin orne la table et l’immonde paperasse qui s’agglutine sur elle. Quand la dame arrive, je l’attends, raide et digne comme toujours, neutre –d’aucuns diraient de glace-. Je m’avance, toutefois, prends sa main si petite et si douce dans la mienne et y dépose au revers un baiser poli, agrémenté d’un regard d’en bas. Puis je l’invite d’un geste.



| Dame Isla, merci d’être venue si tard. Je sais que vous avez déjà beaucoup de travail sur la relecture des comptes-rendus des édits du Collège Impérial. Mais j’avais besoin de vous ce soir pour un sujet que je ne peux remettre à plus tard, mais qui n’était jusque là pas prioritaire… |


Je la dévisage. Si jeune, si jolie, une nymphe accompagnant mon Impératrice d’épouse, et pourtant un cerveau remarquable, attaché au sens des détails et des mots qui étaient son métier en notre cour.


| Mon testament, évidemment. J’ai besoin de vous pour l’écrire, et m’assurer de sa légalité. Il ne vous aura pas échappé les préparatifs militaires qui mettent la ville sens-dessus-dessous. Nous partons pour la guerre, et le niveau de risques est plus élevé encore que lors de la dernière campagne du Conflans ou de l’Orage. |


Je l’invite à prendre place sur le siège en face du mien, avant de m’asseoir.


| Mais tout d’abord, comment vous portez-vous ? Je peux vous faire quérir une cape de fourrure, si besoin, mais je préférerais travailler dehors, je me sens enfermé après trop d’heures à éplucher les comptes-rendus de la flotte de l’amiral Velaryon. |




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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMer 16 Fév - 22:26



A DUTY TO FIGHT

feat. Torrhen Braenaryon



Les corridors défilaient, alors que Isla s’évertuait à suivre le page qui l’avait tiré un peu plus tôt de sa routine nocturne. Essayant de suivre le rythme du jeune enfant, sa robe de brocard noir voletait au moindre de ses pas, accompagnée du châle sombre qu’elle avait pris le temps de passer sur ses épaules et bras nus.  

Le Château avait déjà débuté sa nuit depuis un certain temps. Les torchères et les chandelles avaient déjà eu le temps de commencer à noircir une fois de plus le mur qui les soutenait. Les yeux des sentinelles qu’elle croisait étaient emplis de la fatigue du juste, de l’espoir d’une proche relève et du désir de rejoindre leurs couches avant que ne sonne la mi-nuit. Le Château était d’un calme qui contrastait fortement avec l’effervescence qui pouvait s’entendre au-delà de ses murs.  

Pressant le pas pour rejoindre le coté du petit bonhomme qui lui servait d’escorte, la jeune femme calqua son pas sur le sien, maintenant une allure qui resonnait dans les couloirs presque déserts. Lui offrant un doux sourire quand leur regard se croisèrent, la jeune femme, les cheveux, pour une fois, libres comme l’air, laissa l’enfant un peu penaud et intimidé.  

Réfléchissant un instant à la situation, la conseillère impériale restait perplexe. Il était fort inhabituel d’être convoquée à une heure aussi tardive. L’affaire devait être suffisamment urgente pour que cela ne puisse attendre le lendemain. La Guerre ? Quelque chose d’arrivé à Rhaenys ? Probablement que non, sans quoi le château aurait connu une tout autre activité. L’affaire l’intriguait fortement.  

Arrivant devant les appartements Impériaux, Isla prit le temps de saluer les membres de la garde Demalion en faction, s’efforçant de les appeler par leurs noms et éventuels titres, du moins ceux qu’elle avait réussir à retenir jusqu’alors, leur offrant une considération dont ils n’étaient visiblement habitués de la part d’une Dame de la cour.  

Profitant de l’absence de l’un d’eux, parti l’annoncer à l’Empereur, elle s’agenouilla au côté du pauvre page, lui offrant le même sourire qu’auparavant.


- Tu as bien mérité d’aller te coucher. Merci de ta compagnie. Sans toi je ne serais peut-être pas arrivée à temps.  

L’enfant, pas plus âgé qu’elle ne l’était quand elle avait rejoint la cour de Peyredragon, aux yeux fatigués, lui rendit son sourire, avant de tourner les talons en direction de son supposé logement. La Conseillère, se redressant, rajouta, sous un ton de fausse confidence complice :  

- Tu n’auras qu’à passer aux cuisines récupérer un petit quelque chose avant. Je crois savoir, de source sure, que le marmiton laisse du gruau sur les braises toute la nuit pour nos courageux gardiens.

Gardant contenance face à la mine interrogatrice des gardes de l’Empereur l’entourant, Isla afficha un petit air mutin, regardant l’enfant disparaitre au bout du corridor.  

- A son âge, vous auriez apprécié qu’on vous traite ainsi, je me trompe ?

Alors que le Demalion parti l’annoncer revenait, la jeune femme ne perdit pas un instant pour s’engouffrer à sa suite dans les appartements impériaux, laissant le reste des gardes à leur perplexité.  

Les appartements de l’Empereur et de son amie étaient sans commune mesure avec ceux qu’elle avait la chance d’occuper, à quelques corridors de là. Et pourtant, la conseillère n’avait aucune raison de se plaindre de sa condition.  

Effaçant rapidement son petit sourire, la jeune femme reprit un air plus sérieux, bien que toujours doux. Face à elle, planté à côté de la grande table de la terrasse, encombré d’une impressionnante quantité de paperasse qu’elle ne connaissait que trop bien, son Empereur, Torrhen Braenaryon, l’attendait, avec l’apparente raideur qui le caractérisait tant. Après tout, rien de surprenant de la part d’un Nordien, mais Isla ne pouvait s’empêcher de penser qu’un peu de souplesse dans sa posture ne pourrait que lui faire du bien, au corps comme à l’esprit.  

Effectuant gracieusement une révérence, accompagnée du “Votre majesté” de rigueur, la jeune femme eut un instant de surprise quand elle constata que son souverain prit la peine de venir lui donner le “baise-main” avant de l’inviter à le suivre vers l’extérieur. L’écoutant s’excuser de l’avoir fait venir si tard, Isla resserra le châle lui couvrant les bras, se protégeant tant bien que mal de la brise fraiche de la nuit.  


- Puis-je, votre Majesté, connaitre la raison de ma venue ? Je ne suis pas certaine de comprendre ce que je peux faire pour vous à cette heure si tardive.

Voyant la mine sombre et préoccupée de son souverain, Isla s’avança d’un pas vers lui, avant qu’il ne continue son explication. Un Testament, voilà ce qu’il voulait. Un acte prévoyant, responsable même, à la vue de la tâche qui lui pesait sur les épaules, mais qui trahissait aussi une inquiétude de sa part. Ce n’était probablement pas la nouvelle campagne se préparant sous les murs du château qui était la source de ses inquiétudes. Un homme comme lui n’était pas à sa première guerre, à sa première bataille. Il y avait surement autre chose.  

Le voyant se diriger vers la table extérieure, faiblement éclairée par une poignée de bougie vacillantes sous la fraicheur nocturne, la conseillère alla se camper face à Torrhen, les mains posées sur le dossier du siège qui lui était réservé, face à lui. Avec un sourire compatissant, elle répondit poliment aux interrogations de son souverain :


- Je vous remercie Majesté, comme vous pouvez le constater, ma tenue n’était pas particulièrement prévue pour un office d’extérieur.

Souriant à la mention des trop longues heures enfermés à éplucher des rapports, elle se redressa pour revenir se camper à proximité de l’Empereur, qui lui-même s’était attablé.  

- Majesté, je vois bien que mes oncles vous donnent beaucoup de travail, cela ne me surprend pas. Mais vous devriez bien réfléchir vis-à-vis d’un éventuel testament. Ce n’est pas un acte légal anodin. Cela demande une mure réflexion et une pensée claire.

Posant doucement sa main sur le bras de son seigneur, elle continua, un sourire doux illuminant son visage.  

- Je vois votre sombre allure ce soir. Vous êtes préoccupé.

D’une légère pression, elle l’invita à se lever pour s’accrocher doucement à son bras et se diriger vers la terrasse.  

- Venez.

L’air frais était vivifiant, peut-être même un peu trop. Malgré le châle, fine étoffe de soie noire lui enserrant le haut du corps, elle frissonnait, bien qu’essayant de ne pas le montrer.  

- Rédiger un pareil acte nous prendra du temps. Alors profitons de l’air frais de la nuit avant de nous y mettre. Vous avez besoin de vous vider un peu l’esprit Majesté.  

Croisant son regard, elle lui offrit un sourire encore plus radieux, alors que la luminosité faiblissait.

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 17 Fév - 13:58



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Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
Je dois planifier. Anticiper le coup d’après. Couper l’herbe sous le pied des velléités qui pourraient émerger contre mon trône, contre le pouvoir impérial. Je ne puex pas me permettre que certains puissent croire que ma mort au combat ou de quelque raison que ce soit puisse priver Rhaenys de ses titres, ou tous mes enfants de leurs droits respectifs. Evidemment, la Constitution Impériale, dûment contresignée par toutes les puissances fédérées, prévoit normalement la succession en cas de décès d’un ou des deux représentants du couple impérial. Mais j’avais aussi beaucoup d’autres points à aborder, plus spécifiques, pour tous ceux qui m’avaient été loyaux, pour ceux qui ne l’avaient pas été, et de manière générale pour tous ceux qui comptent ou qui avaient compté. Je ne peux pas m’assurer moi-même de la légalité de ce testament en dehors du droit nordien, essentiellement coutumier. C’est pourquoi j’ai besoin d’Isla Chelsted, qui brillae plus encore par son esprit et sa connaissance des textes que par sa jeunesse et sa beauté.


La jeune femme me salue d’une révérence pleine de classe et de grâce, soulignant sa connaissance des usages et la souplesse d’un corps que j’avais pu déjà remarquer au détour d’une rivière bieffoise. Nue, presque offerte. Je déglutis à ce souvenir. Ce n’est pas le moment de repenser à ce genre de circonstances ; Isla n’est pas là parce qu’elle est belle, et d’une compagnie plus que plaisante. Elle est là pour ses compétences avant toute chose. La jeune femme semble avoir froid et je m’excuse de la situation. Son interrogation toute légitime trouve bientôt une réponse, et la blonde se rapproche encore en évoquant son manque de couverture contre le froid. Je fais tinter une petite cloche sur mon bureau. Un Demalion entre alors.



| Une cape de fourrure pour Lady Isla, Leofric. Merci. |


L’homme s’incline, poing sur le plastron et va chercher le vêtement demandé. Je connais les Demalion pour les avoir moi-même choisis ou pour avoir validé leur recrutement une fois les critères scrupuleusement vérifiés par les officiers de la Garde Impériale. Je me retourne vers la jeune femme, qui pose sa main sur mon bras et me sourit de toutes ces dents. Cela me décontenance un peu, mais je n’en montre rien. Je n’ai pas l’habitude que ma vilaine trogne et mon attitude toute en réserve me vaut accueil aussi chaleureux. Je hoche la tête, quand la belle évoque mes préoccupations et le travail qui se lit sur mes traits, son impact sur moi.


| Ai-je déjà eu allure plus lumineuse, dame ? |


Je plaisante, d’un ton morne qui rendait le propos un rien ironique, sans la tourner en ridicule mais plutôt pour faire preuve d’auto-dérision, avec la certitude chevillée au corps que quoi que je fasse, j’étais toujours sombre. Je la suis, toutefois. Et la brise printanière de ce quasi-milieu de nuit, bientôt l’heure du loup, nous transperce tous deux. Je réagis moins qu’elle, moins couverte, plus fluette, et sans doute moins coutumière que moi de ces températures et de ces circonstances. Les mèches voletant au gré des embruns venus de la Baie des Crabes, je plonge mon regard sur l’horizon noir de l’Océan, du Détroit plus calme que la ville.


| C’est ce que l’on appelle le calme avant la tempête, Isla. D’ici deux semaines, trois si les vents contrarient la traversée, cette armée et moi débarquerons au Val pour les punir de leur félonie. Pour l’instant, tout est si calme. Il y a l’effervescence en ville, bien sûr. Mais il y a ce petit quelque chose dans l’air, en plus. Cette excitation, cette impatience. Le début d’une nouvelle aventure. |


Je me frotte la barbe poivre et sel, me retenant de tracer le sillon de ma cicatrice.


| Mais c’est différent, aujourd’hui. Je crois que l’Empire, qui n’a pas deux ans, est pourtant déjà conscient de sa propre existence et de sa consistance ; tout le monde sait ce qu’il peut perdre, désormais, si nous échouons. C’est pour cela que j’ai besoin de vous, ce soir. Pour m’aider à ordonner ma pensée, à souligner le texte de la Constitution Impériale, et à faire en sorte qu’on ne puisse attaquer mes volontés si tout tourne mal. |


J’avais déjà mis en garde Nelya, mon intendante et vieille amie, contre les rumeurs qui ne manqueraient pas d’arriver jusqu’ici. Fragments de vérités déformées par le passage des navires, du bouche à oreilles entre équipages entre ici et le front qui ne manquera pas de s’ouvrir prochainement. Je retourne vers la table alors que le Demalion revient avec une cape en fourrure de renard des neiges, venue du Nord à n’en pas douter. Pendant que la dame se couvre, je nous sers à chacun un quart de vin. Pour se réchauffer.


| Vous ne m’avez pas répondu, Isla. Comment allez-vous ? |


Je lui tends son godet, entrechoque le mien.


| A toutes les mains qui façonnent l’Empire, Dame. |



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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 17 Fév - 21:29



A DUTY TO FIGHT

feat. Torrhen Braenaryon


L’air badine, Isla resta fixer un instant l’Empereur qu’elle avait prise par le bras quelques instant plus tôt. A sa remarque sur son air perpétuellement morose, elle prit le temps de détailler son visage. Derrière la cicatrice lui barrant le visage, derrière la barbe digne et ce regard de glace, elle voyait un homme qui avait connu son lot de combat et au moins milles vies. L’espace d’une seconde, elle ne put s’empêcher de se demander d’où venait cette cicatrice qui donnait un tel caractère à la figure de son souverain.

L’œil rieur, elle garda cependant le silence, évitant de toute évidence les bons mots qui pouvait lui passer par la tête. Mis à part une remarque sur le sourire qui accentuait les rides du visage, elle ne se sentait pas très inspirée en cette soirée. Elle préféra laisser le regard du maitre de la maison Braenaryon se perdre vers l’horizon et la baie des Crabes qui s’étendait en contre bas, au-delà de la ville. Elle le sentait elle aussi, cette tension, cette excitation ambiante qui noyait la ville qui s’étendait à leurs pieds.

Se serrant un peu plus contre le bras de l’Empereur alors que celui-ci mettait des mots sur la situation en contre-bas, elle frissonna de plus bel, la peau de ses avant-bras se hérissant légèrement.

Alors qu’il marquait une pause, semblant chercher ses mots tout en se grattant machinalement la barbe, Isla en profita pour briser son silence, plus dans l’optique d’une écoute active que dans l’espoir d’une réaction où d’une réponse de la part du Souverain de Fort-Darion.


- Je comprends Majesté, la tension de l’attente. Un mélange d’excitation et de crainte, qui noue l’estomac et insiste au questionnement de soi. L’ombre de l’Etranger, qui plane sur tous et qui touchera certains, malheureusement.

Laissant son seigneur reprendre, elle comprit que lui aussi, à sa manière, était dans cette période de doute. Un questionnement sain, une preuve de lucidité vis-à-vis du chaos qui bientôt, viendra certainement le frapper lui aussi. Presque machinalement, la conseillère alla toucher du bout des doigts de sa main libre l’étoile des sept accrochée, discrètement, à son cou. Simple superstition, certes, mais pendant un instant, elle était devenue aussi source de réconfort.

Suivant le mouvement initié par Torrhen pour revenir vers la table de travail, le moment fut interrompu par le retour du Demalion, une cape de fourrure blanche drapant l’un de ses bras. Lâchant aussi délicatement que prestement le bras de son souverain, souhaitant éviter tout message ambiguë aux yeux extérieurs, la jeune femme se tourna vers l'Empereur, réaffichant un sourire doux et simple.


- Si sa Majesté le permet, je vais aller enfiler quelque chose de plus adapter à un travail en extérieur.

Sans attendre une approbation futile à cet affirmation rhétorique, elle se dirigea d’un pas assuré vers le garde, le remerciant tout en essayant une nouvelle fois de se souvenir de son nom et de son éventuel titre. Une cape de fourrure magnifique, d’un blanc piqué de gris et de roux par endroit. Attendant que le garde prenne congé, elle enleva alors machinalement son châle, dévoilant un instant ses bras et épaules nues, avant de passer la cape, sa couleur contrastant parfaitement avec le noir profond sa robe.

Se retournant, elle constata que l’Empereur était en train de remplir les deux verres déjà présents sur la table d’études. Il l’interrogea une nouvelle fois sur son état alors qu’elle s’approchait.

Elle avait déjà éludé la question une fois, recommencer risquerait de se voir. Préférant répondre par un bon mot, elle lui offrit un sourire une nouvelle fois radieux


- A vrais dire Majesté, la literie de mes appartements est dure comme de la pierre, le bain de ce matin était bien trop froid et les biscuits servis après le repas de midi étaient trop cuits.

La conseillère resta silencieuse un instant après sa remarque, mais ses yeux amusés trahissaient clairement l’espièglerie qu’elle venait de dire. Devant le visage au moins perplexe de son souverain, elle éclata de rire.

- Mais bien sûr que non, tout va bien Majesté.

C'était bien évidement un mensonge. Isla était inquiète. Inquiète pour l’Empire, de nouveau en guerre. Mais surtout inquiète pour Rhaenys. La voire partir, le matin même, enceinte comme jamais depuis des mois, était un déchirement pour elle. Leur relation était encore compliquée, malgré les mois passés ensemble. Mais ses sentiments pour l’Impératrice, eux, étaient intactes.

Prenant le verre, elle accompagna le toast de Torrhen, le levant au niveau de ses yeux.

- A toutes les mains de l'Empire, des plus humbles aux plus nobles. Et à toutes celles que l'on ne voit pas !

Trempant les lèvres doucement, elle prit le temps d’apprécier le cru qui lui était servi. La Conseillère espérait sincèrement que son souverain n’insiste pas plus sur son état. Il avait bien d’autre préoccupations, au combien plus importantes que ses états d’âmes vis-à-vis de son amie.

Reprenant un air plus sérieux, elle posa son verre sur la table, avant de prendre appui des deux mains sur celle-ci. Plongeant son regard dans celui de Torrhen, elle aborda les questions plus sérieuses.

- Pour revenir à vos préoccupations testamentaires, Majesté, je ne vais pas vous mentir, je pensais, jusqu’alors, que cela avait déjà était prévu et réglé. Le fait que ce ne soit pas le cas est pour le moins inquiétant, car au vu de la Constitution Impériale actuelle, une éventuelle succession risque vite de tourner au Chaos sans directives légales enregistrées. Et je suppose qu’il en est de même pour l’Impératrice ?

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 21 Fév - 10:33



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La jeune femme semble à l’aise. Cela n’a pas toujours été évident. Pas spécifiquement entre nous, mais de manière générale Isla Chelsted était une dame plutôt sombre, et je n’en avais su les raisons que plus tard. En deuil, elle continuait de porter le noir, et aussi tous ses tracas qui laissaient leur marque plus sombre sur son âme, la rendant plus mature et plus abîmée que beaucoup à son âge. J’ai beaucoup de respect pour cette jeune femme. Déjà parce qu’elle était dans un entourage pas facile depuis sa prime jeunesse, à être proche des Targaryen qui mêlaient, de ce que je savais, sentiments et devoirs. Je me rappelle encore maintenant des récits feutrés de Rhaenys sur ses jeunes années. Sur ses penchants intimes, et ceux de son frère. Orys, avec qui j’ai déjà une relation compliquée, qui avait couché avec sa propre sœur et continuait de l’aimer encore aujourd’hui, quand il avait sans doute été l’amant aussi de bien d’autres dames des Iles de la Néra. Qu’importe, au fond. Mes mœurs sont autres, aujourd’hui, et même si j’ai déjà vu Isla nue comme au premier jour dans le lit d’une rivière qui aurait pu servir à un tout autre rapprochement que celui qui avait eu lieu, je sais rester calme. Calme et concentré. Il ne sert à rien de mettre en danger ce que l’on a pour des élans passionnels, sur lesquels on n’a aucune assurance d’avenir.


Isla reste à mes yeux une conseillère de grande qualité, une dame d’une classe certaine, et une jeunesse d’une beauté qualifiée.


La jeune femme se détend, en tout cas. Son regard se fait rieur et taquin, bien plus vivant que la première fois où je l’avais rencontré, au lendemain de la bataille de Wayfarer, au sud de Vivesaigues, où son mari était passé de vie à trépas. Je sens la jeune femme frissonner, sous l’effet du vent frais. L’instinct me pousse à la couvrir, mais la fourrure y suffira bien plus que je ne pourrais le faire en toute bienséance. Je m’étonne à mon tour à ressentir l’élan de la serrer à mon tour, et de la frictionner contre moi pour la réchauffer. Je n’en fais rien.



| D’ordinaire, je ressens surtout l’excitation. A mon plus grand déplaisir. Les hommes ont toujours aimé combattre… Et moi plus que certains, ce qui est un cruel aveu que je vous fais. C’est dans ces circonstances où je mise ma vie sur mon intelligence et mes capacités où je me sens le plus en vie, et le plus utile, aussi. Mais cette fois, c’est différent. Je vieillis, et les ennemis sont légions. J’ai des enfants en bas âge. Et d’autres plus grands, qui font risquer leur vie. |


Je restais imprécis. Je n’évoquais ni Jon ni Walton qui combattront dans les rangs du Nord, ni Jeyne qui se trouvait mon ennemie désormais en tant que nouvelle reine de l’Ouest. Je hoche la tête en signe d’acquiescement un peu bourru, un rien gêné, alors que cette fois j’imaginais la jeune femme passer la fourrure.


| Ma majesté le permet, dame. |


Ton plus formel que souhaité, mais cela sonnait comme étrangement ironique, presque une taquinerie. Son sourire est communicatif, quand elle revient et que je pousse son verre dans sa direction. Ca continue, quand elle évoque son état, et je vois l’image fugace de mes mains sur son dos, délaissant ses nœuds dûs à une mauvaise nuit. Que m’arrive-t-il, moi, maître en toutes circonstances de mes émotions ? Ces impulsions ne me ressemblent guère. Trempant une plume dans l’encrier, j’annote le coin d’une enveloppe décachetée.


| Je verrais avec l’intendante, Lady Omble, pour revoir votre literie et la température de vos bains. Quant aux biscuits, vous auriez dû prendre de ces tourtes aux myrtilles, j’en ai mangé plusieurs fois quand je lisais dans l’après-midi tant elles étaient goûtues. |


Et ce n’est pas une habitude chez moi de me montrer gourmand. Je note son rire cristallin et ses taquineries mais je choisis de prendre ses mots au pied de la lettre, pour la taquiner en retour. Taquinerie justifiée par le fait qu’effectivement, ce qu’elle me confie serait corrigé. Vient le moment de trinquer, alors, et nous échangeons un regard en faisant tinter nos coupes. Nous revenons à notre sérieux, toutefois. Et je déplie un parchemin, copie de la constitution, et un autre, de mon contrat de mariage et du traité d’alliance entre Stark et Targaryen.


| Mon contrat de mariage avec l’Impératrice garantit nos trônes respectifs, d’origine. Comme l’article 2 de la Constitution. Jon et ses descendants seront assis sur le Trône du Nord. L’un de mes enfants désigné avec Rhaenys aura Peyredragon, ce sera Athynéa, puisqu’entretemps l’article 23 indique que c’est le premier héritier qui a le trône impériale. C’est l’article 24 qui écarte Aeden, et ses descendants, ainsi que nos puinés éventuels, de tout héritage sur le Nord ou Peyredragon, tout comme le 22 empêche Jon, ou Athynéa, de réclamer la couronne de l’Empire. En théorie, tout est réglé, les responsabilités sont déjà découpées. Mais j’ai besoin de vous pour les renforcer par tous dispositifs légaux que vous pourriez imaginer, ainsi que le processus qui verrait cet héritage entériné. Ensuite, je verrais avec vous comment distribuer mes biens autres que politiques… |


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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 21 Fév - 15:25



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Le temps du bel esprit était passé. Les bavardages de circonstance et les bons mots n’étaient plus vraiment de rigueur dès lors que la conseillère, comme son souverain, avaient posé leurs mains sur cette table de travail. Non pas que le petit jeu qu’elle avait mis en place vis-à-vis de l’empereur ne lui plaisait pas, bien au contraire, mais elle savait très bien tenir la limite entre plaisir et devoir.

Une frontière qu’elle s’était imposé il y de cela bien des années, quand elle comprit qu’il était impossible de lutter contre Rhaenys pour le cœur de celui qui deviendra le régent de Peyredragon, Orys. Les deux amies avaient partagé bon nombre d’amants pendant leurs jeunes années, souvent d’un commun accord. Mais Orys était le genre de ligne qu’elle ne souhaitait plus refranchir. Maintenant, le Devoir passé en priorité.

Isla n’était pas naïve. Elle n’ignorait pas les regards que l’Empereur pouvait lui jeter, d’autant plus ce soir-là. Malgré une pudeur qui l’honorait, ils n’étaient pas non plus d’une discrétion à toute épreuve. Elle en était plutôt flattée et certainement pas insensible, mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était l’homme qui l’attirait, ou si cela impliquait une affaire d’égo vis-à-vis de l’Impératrice. Probablement un savant mélange des deux.

Passant, d’un geste rapide, une mèche de cheveux derrière son oreille, la conseillère resta observer Torrhen prendre sa plume alors qu’il répondait peut-être un peu trop sérieusement à sa dernière boutade sur ses supposées “conditions” de logement. Elle sentait bien une forme d’ironie dans sa réponse, mais le voir griffonner elle ne savait quoi ne lui disait qui vaille. Sur un mauvais mot, elle pouvait en un instant passer aux yeux de la cour pour une capricieuse insatisfaite. Cependant, elle garda le silence. Il était temps de se mettre au travail, les préoccupations de confort et de réputations viendront plus tard.

Emmitouflée dans les épaisses fourrures de renard, la conseillère écouta attentivement la longue énonciation d’articles de loi et de contrat qui, en théorie, réglaient et verrouillaient son éventuelle succession. Si seulement c’était aussi simple, il n’y aurait jamais de conflit de succession, aucun souci d’héritage. Mais le droit n’est pas tant une affaire de mots couchés sur papier qu’une affaire d’hommes, acceptant ou non de s’y plier.

Restant debout, les mains toujours posées sur le dossier du siège qui lui était attribué, la conseillère prit quelques instants pour peser ses mots. Son air était passé en l’espace d’une poignée de minute du badinage charmeur à quelque chose de beaucoup plus sérieux. Maintenant, il y avait même un air de gravité dans le regard.


- Majesté. Quel âge a cette constitution ? Un an ? Un an et demi ?

Elle connaissait bien évidement la réponse à cette question, purement rhétorique, mais elle marqua néanmoins une pause avant de reprendre.

- Sur quel principe, quelle autorité repose-t-elle pour l’instant, si ce n’est celle de votre propre personne et celle de Rhaenys ?

Rhaenys. Prise par son début de démonstration rhétorique, Isla n’avait même pas fait attention à la citer par son titre complet.  

- Si vous, ou bien Rhae...excusez-moi, l’Impératrice, êtes amenés à disparaitre, quelle garantie avez-vous que ces lois continuent à persister, à garantir les droits de votre succession ? Après tout, c’est un code parfois contraignant, très récent, allant régulièrement en l’encontre du droit coutumier des différentes couronnes qui l’ont pourtant ratifiée. Il serait assez aisé au final, de la contester et de réclamer le rétablissement des anciennes lois. Comprenez bien que ce n’est pas une situation souhaitable, mais une éventualité à prendre en compte. La Constitution, sans vos personnes pour la légitimer, ne vaut pas grand-chose à l’heure actuelle. Et compter sur la bonne volonté du collège Impérial pour prendre votre relais de votre autorité me semble, au mieux, hasardeux.  

Reprenant sa respiration, elle savait que cette vision n’allait pas faire consensus, mais pourtant, c’était une réalité. La loi n’est légitime que par le consentement des personnes qui y sont soumises. Et ce consentement n’était pour l’instant pas une certitude sans tout ou partie du couple Impérial.

- Je vous conseille, Majesté, de vous plier à la coutume du testament. D’y préciser, en respect de la Constitution, toutes les successions que votre disparition pourrait engendrer, toutes les légations que vous souhaitez être effectuées. Le droit testamentaire est un droit respecter à Westeros. C’est un droit qui a fait ses preuves et qui vous protègera de toute contestation illégitime. Une sécurité en quelque sorte.

Le discours était important, essentiel même, mais la jeune femme avait du mal à détourner le regard de la note que l'Empereur avait prit quelques instants plus tôt. Coupant son raisonnement, maintenant perturbé par l'idée de ce qu'il avait put écrire à destination de l'Intendante de la maison Braenaryon, Isla alla s'assoir. Elle resta là un instant, perdue dans ses pensées, avant de se pencher vers la table.

- Vous n'allez sérieusement pas transmettre mes remarques à Dame Omble Majesté ?

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 21 Fév - 23:32



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L’incertitude et sa maîtrise, toute relative… C’est cela, l’exercice du pouvoir. Le délicat équilibre à trouver entre ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas. Et au milieu, prendre des décisions que l’on ne peut qu’espérer sensées et réfléchies, mais dont on n’aura la confirmation qu’elles l’étaient effectivement qu’après coup. Il n’en reste pas moins que je pars encore pour la guerre, et que celle-ci me laissait toujours le même drôle de goût métallique en bouche. Sur le papier pourtant, on ne peut pas dire que le Val soit motif d’épouvante. Vingt à trente mille hommes, soit une fraction de ce que l’Empire pouvait mobilisait maintenant qu’il s’est largement étendu vers le sud, et dispose de cinq puissances coalisées en une seule. Une flotte dérisoire, soumise à la surveillance de milliers de kilomètres de côtes. Et ses montagnes ne lui serviraient à rien, avec autant de voies d’entrées par la mer. Si l’affaire ne sera sans doute pas une promenade militaire, j’ai déjà vaincu plus périlleux que ce roitelet. Harren le Noir, Joren Hoare, Yoren Hoare, jusqu’aux bieffois…


Et la jeune insulaire ne s’y trompe pas. Ce testament n’est pas un caprice ni un pied de nez fait au destin. Il est une nécessité. Et comme toujours, la nécessité fait loi. Si nous partagions de toute évidence quelque connivence, c’en était fini dès lors que le principal sujet est enfin abordé. Et je parle au passé pour ses sourires, qui n’accompagnent plus ses mots pleins de sagesse, de mises en garde, et de promesses d’épreuves à venir.


La belle se fait l’écho de mes propres doutes. De ces peurs secrètes qui me rongent. De cette désillusion constante de voir que mes idéaux ne sont pas aussi partagés que je le souhaiterais, ou que Rhaenys le voudrait. Qui, pour l’unité ? Argella, Lyham. Jon ne le fait que par devoir, comme bien d’autres. Et qui, pour l’avenir ? Incertain pour tout le monde. J’écoute. Je note. Jeune et clairvoyante, à l’image de son amie devenue ma femme. Je finis par me détourner d’elle, par me relever et lui tourner le dos. Mains croisées derrière moi, regardant le paysage encore et encore, inspirant en silence à pleins poumons. Avant de dérider ma vilaine trogne d’un sourire et de me retourner.



| Evidemment que si ; je lui adresserais ce pli avec vos compliments, Lady Isla. |


Je laisse planer un silence convaincu avant de me pencher légèrement en avant.


| Comment ma conseillère juridique pourrait bien travailler si elle a le dos rompu alors que c’est une jeunesse, et qu’elle mange mal ? |


Je souffle du nez en souriant, et en secouant la tête. Avant de reprendre mon verre en main, d’en boire une généreuse gorgée, et de reporter mon regard sur la baie.


| Cela, ma Dame, c’est l’accomplissement d’une vie de guerres, de courage et d’honneur. C’est le résultat de l’idéal, de l’argent, et de la camaraderie, aussi. Si demain je suis victorieux, on peindra des tableaux qui me feront plus beau que je ne le suis au milieu d’un raz-de-marée conquérant. Si je perds, vous avez effectivement raison. Chaque Royaume Fédéré a des chances de s’isoler, voire de s’entendre avec l’ennemi pour sauver son intégrité. Si Rhaenys et moi mourrons, nos enfants seront peut être forcés de vivre dans la clandestinité. S’ils survivent. |


Je me serre l’arête du nez entre les doigts, la pinçant.


| Mon testament, alors. Commencez-le par les formules d’usage, mes titres, et tout le toutim. Moi je vous ravitaille en vin, et je vous confie ce que j’attribue à qui, en dehors des couronnes susmentionnées. |


J’effleure mon verre du bout des lèvres.


| C’est ce que je fais, maintenant. Prodiguer couronnes, pouvoirs et richesses, couvrir d’honneurs et de terres. Demain, ce sera Feu, Sang et Hiver. |


Plus pour moi-même, à voix basse, que pour ma conseillère.
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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMar 22 Fév - 15:21



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Isla afficha un instant un visage mortifié face à la pique que venait de lui lancer l’Empereur. Un sentiment mêlant sincère inquiétude et peur de l’humiliation, mais avec peut-être une petite exagération, volontairement dramatique. D’une certaine manière, elle avait réussi son coup, même s’il existait maintenant une chance pour qu’elle paye ses traits d’esprits à un prix qu’elle n’avait pas vraiment envisagé. Son souverain s’était déridé. Et même si son âme était peut-être encore lourde, elle savait qu’à son humble niveau, elle l’avait, sur l’instant alléger d’une infime partie de son fardeau. Maigre contribution d’une érudite à la campagne à venir.

Après tout, que pouvait-elle faire d’autre ? Elle n’allait pas tenir une arme. Elle n’y connaissait pour ainsi dire rien, mis à part quelques curieuses lectures de traités de maitres d’armes poussiéreux, opportunes distractions de certaines soirées solitaires à Peyredragon. Etudier les défenses adverses ? Organiser la logistique ? Pourquoi pas. Elle en avait les compétences, mais personne ne ferait confiance à une femme pour ces arts propres à la chose guerrière. Et la liste pouvait encore être longue.

Au final elle n’avait que ses mots, et ceux qu’elle pouvait coucher sur le papier. La plume plus forte que l’épée ? Une douce illusion, propre à réconforter un Mestre tout aussi impuissant qu’elle l’était à ce moment précis. Mais une illusion qu’elle avait pourtant envie d’embrasser, volontairement naïve.

Elle n’offrit à Torrhen qu’un regard suppliant, avec l’espoir que cela suffise à ce qu’il arrête de la torturer avec cette prétendue note. Vain espoir ? Elle ne sera réellement fixée sur son sort que dans les jours à venir.

Laissant son souverain replonger son regard vers la Baie en contre-bas, la conseillère reprit contenance et un visage plus neutre. Se redressant de la table, elle alla, d’un habile geste, répété surement des centaines de fois, se nouer les cheveux, un peu négligemment. Le moment n’était pas aux chignons élaborés, mais à la praticité.

Alors que Torrhen confirmait ses propres conclusions, la conseillère fit glisser à elle l’écritoire de bois qui trainait alors sur le plan de travail. Alors que l’Empereur commençait à donner ses première directive, Isla était encore en trains de chercher entre les monceaux de lettres, un support suffisant pour la séance d’écriture qui s’annonçait. Son choix se fixa sur une pile de papiers à lettre encore immaculés, jusqu’alors noyés sous les missives plus ou moins griffonnées par l’Empereur ou ses Amiraux.

Reprenant sa place, elle plongea sa plume dans l’encrier, dans un tintement tout à fait caractéristique. Alors qu’elle allait tracer la première lettre, son geste se figea.

- Majesté, avant toute chose, soyez informé que ce soir je ne vais prendre en note que vos directives. La rédaction d’un testament en bon et due forme doit respecter un protocole spécifique, et ce n’est ni le moment, ni l’endroit pour le mettre en place.  

Elle stoppa un instant son explication, guettant les réactions de l’Empereur, avant de prendre.

- Afin de garantir la plus solide des légalités, il est important que celui-ci soit lu et approuver par un certain nombre de témoin. En ma qualité de garantes des lois, j’y imposerai moi aussi mon sceau en conclusion. Je me propose donc d’en effectuer la rédaction officielle dans la journée de demain, au regard des directives que vous me donnerez ce soir. Une fois cela fait, nous pourrons nous retrouvez en fin de journée, pour valider ensemble le document, avant lecture officielle devant témoin et imposition des signatures et des sceaux.

Le regard de la conseillère ne quitta pas Torrhen pendant toute son explication. Elle savait que le sujet pouvait vite devenir compliquer pour qui n’y était pas habitué. Ainsi elle guettait le moindre signe d’incompréhension de son interlocuteur, afin d’adapter son discours, au besoin. Elle savait l’Empereur plus intelligent et cultivé que ce que les Nordiens pouvaient laisser paraitre au premier regard, mais malgré tout, elle restait vigilante.

- Avez-vous déjà une idée de qui pourrait faire office de témoin ? Les titres peuvent avoir leur importance, et peser bien plus dans la balance. Mais je sais aussi que le temps presse.

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyVen 25 Fév - 11:52



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J’ai encore beaucoup de réflexions à mener compte tenu de la situation politique de l’Empire, et de tout Westeros. Somme toute, on ne peut pas me taxer d’imprudence sur beaucoup de sujets, mais il est clair aussi que je ne peux pas être un expert dans de multiples domaines. J’ai déjà la guerre dans mon escarcelle. Pour le reste… Je ne peux dire vraiment en quoi je peux me montrer talentueux. La gestion d’un domaine, qu’importe sa taille. Ca compte forcément pour quelque chose, puisque sous ma direction Winterfell avait vu sa richesse s’accroître, de même que la prospérité de mes domaines. Fort-Darion se développe de son côté à toute vitesse et même si je ne saurais en retirer les lauriers à Nelya qui montre force compétence pour réussir à nourrir une armée de plusieurs dizaines de milliers d’hommes à nos portes, tout en développant le commerce avec un trafic portuaire quotidien dantesque… Sans parler, évidemment, des travaux pour faire de ce bourg fluvial une véritable cité portuaire.


Mais malgré toutes ces qualités, on ne peut dire en toute légitimité que je sache rédiger des documents qui ne soient ni des ordres militaires ni de l’organisation de ravitaillement ou de production. C’est précisément pour cela que j’ai autant besoin des lumières d’Isla, qui a le talent rare, plus encore chez les femmes tant les maisons nobles privilégiaient plutôt l’éducation de leurs fils, de pouvoir m’assister dans la rédaction et même, la conception, de textes juridiques forts. Je hoche la tête quand la jeune femme me parle de notes.



| Hm. Vous me dites donc que vous refusez d’accéder à ma demande ? En temps de guerre, la sédition se paie cher, ma Dame. |


Je la taquine, évidemment, puisque même si je reste raide, neutre, objectif, parfaitement éloigné en apparence de la plaisanterie… Mais mon ton ne peut que lui mettre le doute au minimum. Et bien plus autrement.


| Ce parcours légal me convient bien. Je pars avec la marée, d’ici deux ou trois jours maximum. Nous devons nous hâter donc, mais pas nous précipiter. Si vous avez besoin de quelques heures après un repos mérité, pour rédiger le dit document, je n’y vois rien à redire. |


La jeune femme m’interroge sur l’identité des témoins. Je me frotte la barbe, passe mes doigts dans les fils blancs qui parsèment ceux déjà gris, et ce qu’il me reste de pilosité noire comme la nuit.


| Nelya Omble, en qualité d’intendante. Et tous les membres du Collège Impérial, pour faire valider l’ensemble par les représentants de chaque Royaume Fédéré. Ca veut dire des noms comme Orys Baratheon, ou Mina Swann, par exemple. Est-ce que cela vous paraît suffisant ? |


Je reprends mon verre, pour en prendre une gorgée.




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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 28 Fév - 21:47



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Levant un sourcil à la mention de sédition, de la part de son souverain, Isla posa sa plume. Son regard amusé en disait long sur sa perception de la pique de l’Empereur. Malgré la relative gravitée de la tâche qui les attendait tous deux, elle se réjouissait d’avoir pu insuffler un vent de légèreté bienvenu. L’Empereur était bien au fait de l’enjeux que la rédaction d’un tel acte pouvait représenter. Mais il ne pouvait s’empêcher de rebondir et de tenter, lui aussi, de faire un peu d’esprit, avec une subtilité pouvant varier. Un contraste intéressant avec la ville, en contre bas.

Et une vision rassurante pour la conseillère impériale. L’homme n’était pas bloqué dans une attente permanente de la visite de l’Etranger. Ou alors, il arrivait vite à se détacher de cette angoisse commune à tous les soldats vétérans, à tous ceux qui par leurs actions ont pu fréquenter le Funeste de prêt. Le genre d’angoisse qu’elle aussi pouvait parfois expérimenter, à sa manière.

Cette simple pensée assombrit le regard de la jeune femme, qui préféra baisser les yeux en direction de son verre, à côté d’elle. Prenant le temps de tremper ses lèvres une nouvelle fois, de profiter des doux effluves du fruit de la vigne, elle laissa Torrhen valider ses propositions sur la suite des évènements, l’écoutant religieusement, le verre à la main.

La mention des potentiels témoins permit à la jeune femme de reprendre ses esprits, de se refocaliser sur le sujet. Ce n’était pas le moment des questionnement existentiels, elle le faisait déjà bien assez en priver. L’Intendante de la maison Braenaryon, le Collège Impérial, des noms importants pour l’empire, c’était indéniable. Mais peut-être pas des noms idéaux. Isla resta pensive quelques instants, prenant en notes les noms sur le papier face à elle.


- Des noms satisfaisants, même si, avec plus de temps devant nous, le témoignage et le sceau des différentes couronnes de l’Empire auraient pu avoir plus de poids. Mais déjà celle du régent de Peyredragon apportera une légitimité certaine, et compliquera les éventuelles contestations.

Le témoignage d’une des couronnes était déjà bien plus que ce que l’immense majorité des nobles de Westeros pouvaient espéraient voir apparaitre sur son testament. Mais face à la conseillère, ce n’était pas n’importe quel noble qui se tenait. Pour légitimer les dernières volontés d’un Empereur, il fallait au moins cela.

Isla continua de prendre quelques notes préliminaires, sur divers points à aborder dans la suite de la discussion.

- Si vous me le permettez, je convoquerai une séance extraordinaire du Collège Impérial d’ici une journée, afin d’effectuer la lecture et la ratification du testament. Le temps que je puisse rédiger le document et que nous le validions ensemble demain.

Levant le nez vers son souverain, Isla reposa sa plume une fois ses notes terminées. Elle prit un peu de temps pour fouiller dans les feuillets qu’elle avait sélectionné plus tôt, cherchant le bon papier pour ses notes officielles.

- Bien, si nous sommes d’accords sur les modalités, nous allons pouvoir commencer Majesté. Je vous propose de commencer par les volontés générales. Nous discuterons ensuite des titres puis des biens matériels.  

Reprenant une gorgée de vin, espérant naïvement que l’alcool lui apporte un peu de chaleur, elle frissonna encore une fois, les fourrures qu’elle avait enfilé ne lui offrant pas encore le chaleureux confort tant espéré. Elle se frotta les mains l’une contre l’autre, réchauffant ses doigts avant d’en avoir plus à écrire.  

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 7 Mar - 12:19



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Je soutiens la participation active aux soutiens impériaux les plus stricts que je connaisse, qui soient encore présents à la capitale au contraire de tous les autres souverains. Je ne sais pas s’ils pourraient avoir rapidement le temps de lire ces dispositions testamentaires, de toute façon. Et la durée des échanges elle-même est une barrière supplémentaire. Je vais devoir imposer. Qu’importe. Il s’agit de ma volonté. En respect de la loi impériale que j’ai garanti par constitution, et imposée diplomatiquement, assise par la force des armes du Nord et de Peyredragon, puis de tous les autres royaumes fédérés. J’ai conscience que tout ça n’est que de l’encre couchée sur du papier. Qu’il y a sans doute fort à faire pour vraiment aller plus loin. C’est un début. Le début n’est qu’un prélude, qui peut déboucher sur rien si on ne l’entretient pas. Alors, il faut continuer de convaincre. De stimuler la loyauté et la conviction de ceux qui adhèrent à la cause, par l’émulation de nos idéaux collectifs. J’acquiesce, frottant ma barbe de la main, bras croisés sur mon torse en dessous dans une attitude réflexive.


| Je pense que dans un premier temps, les signatures et cachets des membres du Collège suffiront. Ils s’engagent pour leurs Royaumes respectifs, après tout. Mais vous avez raison. J’écrirais aux autres que je serais capable de contacter, même si l’Impératrice est dans la garrigue dornienne et que Lyham Tully est peut être déjà assiégé ou au combat dans la région de Vivesaigues. |


Il est d’autant plus temps de rejoindre nos propres positions de combat, alors. La belle continue d’écrire rapidement, l’extrêmité de sa plume griffant le parchemin avec rapidité mais pas de frénésie ni d’empressement impromptu, qui mettrait en danger la qualité de sa prise de note. Efficace, comme je l’ai déjà noté maintes fois. Ce qui contribue forcément à la confiance que je place en elle, si jeune, si délicate, d’apparence inexpérimentée. Née femme dans un monde d’hommes, éduquée plus que beaucoup, et à l’esprit habile et averti. Je me fiche de son sexe, ou de son age. Ce qui importe c’est la victoire, et je ne compte pas la laisser à la chance ou au destin.


| Soit, mais faites vite. Aucun conseiller du Collège n’est sur le départ, mais il vous faudra les faire prévenir directement, et pas par pli ou messager. Car chacun reçoit et compile chaque jour les correspondances faisant bilan de situation sur les terrains d’opérations de tout l’Empire, et si l’on ne veut pas que votre demande passe à la trappe, il vaut mieux envoyer aides de camp ou Gardes Impériaux les mander. Je vous signerais un document vous donnant toute autorité pour mobiliser mes hommes, le temps de votre mission. |


Rien de plus cavalier sans doute que de faire quérir les conseillers par la troupe, mais nous n’avons pas forcément le choix. Par temps de guerre, on a plutôt tendance à se mobiliser quand on voit des hommes en armes incarnant la fonction suprême de protecteurs de l’Empire, ils comprendraient tous alors que la situation est grave et demande une réaction urgente. D’autant qu’avec cinq royaumes, en comptant les terres impériales en plus des quatre Royaumes Fédérés, cela fait dix conseillers à mobiliser et tenir au courant rapidement, sachant que certains voudraient peut être se consulter les uns les autres avant de se mettre en route. Je réfléchis un court instant, encore, avant de rajouter une généreuse rasade de vin par-dessus ce qu’il reste dans nos verres.


| Tout d’abord, je tiens à rappeler les circonstances qui nous ont tous rassemblés. Je ne veux pas que l’on fasse mention des félonies de Dorne envers Peyredragon, ou l’Orage, car Mahée Allyrion risque d’ajouter un Royaume Fédéré à l’Empire, et il ne serait pas de bon ton de leur faire des reproches de situations pour lesquelles ils ne sont pour rien. Evitons le Val et son comportement, aussi. Restons généraux, dans l’abandon du Nord et de Peyredragon par leurs alliés respectifs, dans leur souhait de se réunir afin d’assurer une paix durable, autour d’idéaux partagés. Je ne veux pas d’une couronne qui écrase, mais qui libère et rassemble. Que Fort-Darion ne soit que le reflet de la prospérité de toutes les composantes de l’Empire, qui s’unissent pour régler les différents autour d’une table, et qui se rassemblent pour leur défense commune contre les envahisseurs, fanatiques religieux et dangers d’au-delà du Mur. Je veux insister que si mon testament règle les dispositions successorales de l’Empire, c’est dans un esprit de cohésion, de continuité de mon action, et non pour arroger des droits supplémentaires à ceux qui seront cités. Je veux débarrasser le monde des viles querelles de boutiquiers et de propriétaires fonciers ; je ne veux être un marchand de terres et de titres ; il n’y aura de gloire dans mon Empire qu’au mérite, et à la protection de cet élan commun pour laquelle nous versons tant de notre sang, aujourd’hui et demain encore. |


Je me stoppe, et me tourne vers la jeune femme… Concentrée. Ses mèches blondes retombant sur ses épaules, dénudant un rien sa nuque pendant qu’elle écrit. Je souris, un rien, sous la masse de tissus cicatriciels qui me découpe le visage.


| Dois-je me montrer plus précis, ou rester général ? |


J’hésite, avant de regarder vers la porte.


| Nous en avons pour un moment, je crois, si je commence ainsi. Que diriez-vous que je fasse monter de quoi grignoter et boire, pour combattre la fatigue ? |

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMar 15 Mar - 11:17



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L’unité future de l’Empire se jouait en ce moment même sous la plume d’Isla. Une première pour la conseillère Impériale. A peine quelques notes, griffonnées sur le papier, et pourtant tant de pouvoir déjà inscrit. C’était d’ailleurs amusant de constater à ce point la force que pouvait avoir un peu d’encre sur une humble feuille de vélin. Une force capable de changer l’équilibre entiers des couronnes de Westeros en quelques instants à peine. Le temps d’une simple rédaction. Le temps d’une simple lecture. Une poignée de minutes, un temps plus court que l’immense majorité des batailles qui pouvaient ravager les campagnes, plus court que le moindre duel de gentilhomme pour le cœur d’une dame.  

Alors qu’elle continuer de noter, à la lueur de la chandelle à côté d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si ce n’était pas cela, la véritable “Magie” dont parlait les anciens tomes de Peyredragon. Un pouvoir capable de renverser les princes et les couronnes en quelques instants. Un pouvoir faiseur de rois et forgeur d’Empire. Et cela juste au bout de sa plume. D’une certaine manière, la situation était toute aussi grisante que vertigineuse. Mais il ne fallait pas se laisser emporter. Son rôle était crucial, au final c’était les mots de la conseillère qui ferait loi, sous les directives de l’Empereur.

Les mots de l’Empereur finirent d’achever les pensées grandioses de la jeune Peyredragonienne. Un moment d’égarement mental, vite rattrapé par la gravité de la situation. La rédaction de ce testament était un gage de stabilité, pas une vulgaire répartition de couronnes. La fatigue pouvait être traitresse dans ces moments où la concentration était essentielle.

Remettant en place une mèche rebelle tombant de son chignon improvisé, Isla posa sa plume un instant pour reprendre une gorgée de vin frais. Elle n’était pas concentrée, pas autant qu’elle aurait voulu l’être. Le poids d’une longue journée de travail, le froid, toujours un peu présent, le contexte particulier, la présence de l’Empereur dont elle n’ignorait pas les regards malgré tous ses efforts pour restait stoïque face à sa conseillère. Tout cela avait grandement entamé ses facultés à rassembler ses idées de manière organisée et cohérente vis-à-vis du but recherché ce soir-là.

Alors que l’Empereur l’interpellait sur la précision de son discours, la jeune femme leva le nez vers lui, retour un peu brutal à une réalité austère.

- Hum … euh … Oui … Le ...

La voilà qui bégayait face à son souverain. Le rouge lui monta aux joues quasi instantanément.

- Pardonnez-moi majesté. L’heure n’est pas idéale pour ce genre d’exercice.  

Isla était un peu gênée d’apparaitre distraite dans un moment pareil. Reprenant une autre gorgée de vin, dans le vain espoir que le verre puisse cacher ses joues roses quelques instant, elle reprit.

- C’est une déclaration d’intention qui me semble tout à fait à propos. Nous aurons tout le loisir d’entrer dans les détails par la suite. Ce genre de clarification est importante pour les éventuels lecteurs et auditeurs du futur document. Ils doivent comprendre le pourquoi d’un tel acte, de telles décisions.

Face à la suggestion de l’Empereur de faire mander de quoi manger et boire, la jeune femme ne put qu’acquiescer, espérant pouvoir souffler un moment, pour reprendre ses esprits. Tout en espérant que cela ne devienne pas non plus une distraction de plus pour son esprit en manque de divertissement.

Reprenant sa plume, la conseillère recommença à gratter le papier face à elle quelques instants, avant de reprendre, le nez toujours penché vers ses notes.


- Je note les intentions, je me permettrai éventuellement d’en retravailler le style au besoin. Afin d’éviter toute ambiguïté. Non pas que j’en perçoive pour l’instant, mais après quelques heures de sommeil, ce genre de choses peuvent apparaitre.

Quelques heures de sommeils, voilà ce dont elle avait besoin. Se frottant machinalement les yeux, la jeune femme ne put s’empêcher ensuite de s’étirer un instant, faisant maladroitement glisser sa cape de ses épaules, les fourrures blanches terminant leur trajectoire au sol, au pied de son fauteuil. Son esprit n’était plus occupé à ce genre de préoccupation...

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMer 16 Mar - 13:31



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Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
C’est un de ces fameux moments, où la plume devient, au moins dans une certaine mesure, plus forte que l’épée. Il n’y a pas de destin mais ce que nous faisons, disait mon père jadis. Je sais que la solidité de mon Empire, de l’œuvre de ma vie dans ses moments les plus noirs de ces dernières années, dépend de ce genre d’instant en apparence anodin mais pourtant bien crucial. L’Histoire retiendrait ce moment, sans savoir que la jeune femme qui tient partie de mon destin entre les mains avait jadis joui dans la couche de Rhaenys, et avait déjà vu son Empereur dans son plus simple appareil. On s’attache souvent plus aux actes qu’aux Hommes qui les commettent, et c’est sans doute pour le mieux compte tenu de ma propre nature profonde.


Il faut gagner pour avoir une chance d’imprimer sa version de l’Histoire. Autrement, on ne dirait de moi que des récits d’horreurs, de bains de sang, et de conquêtes brutales. On éluderait toutes les avancées de l’Empire ; la paix, la prospérité commune par le commerce, la défense contre les appétits d’autres conquérants peu scrupuleux. Je me fiche de l’image et de l’étiquette que l’on accole à mon patronyme. Ce qui m’importe plus, c’est l’image qui impacte mon œuvre et qui peut l’aider à tenir bon, ou à chanceler. Dans tous les cas, je suis tributaire de la façon dont je dresse les traités aussi bien que les idéaux des Hommes.


La jeune femme semble épuisée. Ailleurs. J’attends la loyauté et l’efficacité chez ceux qui servent la même cause que moi. Le même dévouement. Mais je sais qu’il est bien plus simple de piquer du nez sur un bout de parchemin que lorsque les épées sont dressées. La jeune beauté balbutie quelque peu et pique un fard, en s’excusant tout en indiquant que le moment n’est pas idéal. Je réfléchis un court instant, alors que l’insulaire reprend le fil et explique l’importance de la clarification. Je hoche la tête.



| Je suis d’accord. Je vous jette mes idées comme elles viennent, je ne suis pas très au fait de la plus grande efficience dans la chose juridique. Je vous fais confiance pour retravailler mes mots et ma pensée. |


Je lis par-dessus son épaule. Sur laquelle mon regard s’attarde. Je ne peux me débarrasser de la vision d’elle dans cette rivière bieffoise…


| Fromage, pain, et viandes séchées. Cela fera bien l’affaire. |


J’accroche son regard, et essaie de communiquer, malgré ma vilaine trogne, un peu de douceur à la jeune femme.


| Rédigeons uniquement les idées, ce soir. Vous les rédigerez à votre réveil. C’est urgent, mais ce n’est pas encore une question de vie ou de mort, Isla. D’accord ? |


J’essaie de faire redescendre un rien l’enjeu, de la focaliser, avant de me détourner et d’aller réclamer les victuailles, et plus de vin, à un des Demalion en faction. Je reviens, finalement. Et hésite, avant de poursuivre. Je bois une gorgée de vin, hésitant quelque peu.


| Si je suis en partie la cause de votre gêne… J’en suis désolé. Je ne veux pas que vous ressentiez quelque gêne que ce soit quant à ce bain partagé dans une rivière bien assez grande pour deux. |


J’attaque frontalement la question. Et me plonge dans son regard sans retenue. Parfaitement neutre, factuel.


| Est-ce que vous avez besoin d’en parler ? De cet épisode, je veux dire. Je ne veux pas qu’il y ai d’abcès ou de non-dits ; vous êtes ma conseillère juridique, et je tiens à votre compétence, à votre lecture des faits et des événements. Vous êtes là pour votre intelligence et vos capacités, Isla, et pas parce que je vous ai vue nue dans une rivière. |

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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptySam 19 Mar - 10:28



A DUTY TO FIGHT

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Bien sûre qu’il y avait une gêne latente entre l’Empereur et sa Conseillère. Un subtil sentiment qui s’était installé, au fil des semaines, des mois, depuis cette “entrevue” fortuite, les pieds dans l’eau d’un cours d’eau Biefois. Isla ne savait pas trop quoi en penser. Et c’était cela, le nœud du problème.  

L’Empereur et elle avaient partagé un bain dans l’eau fraiche du Bief, tous deux contraints et forcés à un minimum d’hygiène et de détente dans une situation particulièrement stressante. Une situation et un contexte qui pesaient surtout sur la jeune Dame de compagnie qu’elle était alors. La vie de camp, la boue, la promiscuité et le manque d’intimité. Des broutilles pour un soldat d’expérience, mais un gouffre immense à franchir pour la toute jeune veuve. Elle était perdue, submergée par ce monde dont elle ignorait tous les codes, alors qu'une bonne part de l’organisation juridique et d’intendance dépendait d’elle et de son savoir.

Et l’Empereur, l’homme qui avait était simplement un minimum attentionné avec elle, une exception depuis tant d’années, l’avait simplement rejoint, alors qu’elle essayait tant bien que mal de soulager ses “douleurs mensuelles”. Une rencontre qui resta dans les limites du respectable...

Reprenant ses esprits un instant la jeune femme se redressa sur son fauteuil. L’Empereur s’était approché, lorgnant sur ses notes par-dessus son épaule. Il avait abordé ce sujet, cette ambiguïté qui flottait au-dessus de leur relation. D’ailleurs qu’elle était réellement la nature de ce qui s’était construit entre elle et son souverain ? Elle n’en savait rien. Tout comme le lien qui la liait à Rhaenys. Depuis tous ces mois, elle avait été incapable de mettre des mots sur tout cela. Conseillère ? Servante ? Amie ? Dans ce nouveau monde instable, elle n’était plus sûre de rien. Et au final, elle se sentait surtout terriblement seule.

Alors que l’Empereur essayait tant bien que mal d’éclaircir tout cela, la jeune femme reprit son verre en main, le vidant en quelques gorgée, sans vraiment y faire attention. Elle était là pour son esprit ? Fort bien. C’était ce qu’elle sera. Un esprit affuté au service de l’Empire. Un regard aiguisé sur les faits.

Elle resta un long instant silencieuse, processant l’information. Elle frissonna, ses bras de nouveau nus affrontant la fraicheur nocturne. C’est ce qu’elle faisait de mieux après tout. Réfléchir et penser les situations. Mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine frustration. D’une certaine manière, elle était renforcée dans son poste de conseillère mais elle se sentait rejetée en tant que femme. De son point de vue, sa féminité en prenait un coup. Un de plus. Une fois de plus, elle devait s’incliner face à Rhaenys...

Soupirant une seconde, elle laissa son esprit profiter de la douce léthargie que le vin lui offrait. Levant ses yeux un brin brumeux vers Torrhen, elle lui offrit un sourire, peut être un peu triste.


- Fort bien Majesté. C'est très claire pour moi. Je sais maintenant ce que vous attendez de ma personne. 

Posant son verre, la conseillère se pencha pour ramasser la cape qui trainait sur le sol, au pied de son fauteuil. Ce n'était pas le moment de prendre froid alors que la tache qui l'attendait était si importante.

- Si vous le permettez, continuons à noter les principes de votre testament Majesté. Nous avons un peu de temps avant qu'une collation ne vienne nous déranger. Les intentions étant claires, nous pouvons attaquer vos volontés vis à vis des différents titres qui dépendent de vous.

Oui il restait du temps avant que quelqu'un revienne des cuisines avec une distraction qui sonnerait certainement le glas de leur travail nocturne. Et il restait du temps pour Isla pour reprendre ses esprits et ruminer son involontaire frustration.


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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptySam 19 Mar - 11:11



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Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
J’ai une certaine expérience des femmes, et de leur façon de voir les choses. J’ai été amoureux, très tôt. De Nelya Mormont. Une jeune femme passionnée, fougueuse, qui malgré son jeune âge à elle aussi, avait une connaissance déjà très fine d’elle-même et de ce qu’elle attendait des autres. J’avais été marié, ensuite, pendant près de huit ans, à une femme qui m’avait donné trois enfants, et dont le caractère m’avait poussé dans bien des retranchements. J’avais tout connu avec elle. La passion, l’amour, la jalousie et la rancœur. Tout ce qu’un homme et une femme peuvent partager de meilleur comme de pire. Puis, il y en avait eu d’autres, de façon bien plus superficielle, quand était venu le temps d’un veuvage que je regrettais, et qui m’avait détruit pendant des années. Années durant lesquelles j’étais passé par différentes relations. Superficielles, souvent, comme évoquées. Mais C’était avec Rhaenys que je connais finalement une forme d’accomplissement mutuel. Une confiance sans borne, sans balises autres que la fidélité de l’âme sinon du corps. Elle en aime un autre, mais j’ai la conviction sans faille que toute sa loyauté m’est acquise à tout jamais. Je ne sais dire d’où me vient cette force de conviction en notre amour si atypique, alors que nous sommes si différents. Est-ce seulement dû à une appétence des corps ? Elle est petite, je suis grand. Elle est svelte, je suis massif. D’un blond presque blanc, je suis brun comme un loup noir, filé d’argent désormais. Nubile et lascive, je suis rigide, mortellement sérieux. Nous nous émulons l’un l’autre, par des autorisations données dont nous profitons sans toutefois abuser jamais.


Je sens que ma tentative de rassurer Isla Chelsted sur mes intentions tombe à côté, comme un tir perdu.


Je ne perds rien du frisson qui suit l’énoncé calme de ce que j’attends formellement d’elle. Son attitude ne se rafraîchit que de façon symptomatique, mais je note un soupir, qui élève un brin sa poitrine, et un regard trop lourd porté sur le vin. Un sourire que je sais triste, chez une jeune femme qui est arrivée avec de biens meilleures inclinaisons un peu plus tôt dans la nuit. Je ne sais exactement où je faute, car je ne sais rien de ce que la jeune femme attend de moi en retour.


J’hésite, longuement. La tournure de ses phrases implique autre chose. Une autre attente. « Je sais maintenant » ; donc avant elle en doutait ? Sa déception est-elle réelle, ou suis-je simplement en train de me faire des idées ? Elle se drape de nouveau dans la cape. Hésitant, je la dévisage longuement, ne répondant à sa conviction affichée. Glissant une main sur son épaule, sur la fourrure de la cape doublée, brodée à partir de matières premières du Nord.



| Non, ce n’est pas « fort bien » si ce n’est une volonté partagée, Isla. |


J’accroche son regard, dont je ne me détourne pas.


| Je suis un Loup pragmatique, ma Dame. J’ai besoin de vous, car vous êtes une femme clairvoyante, car vos compétences atypiques font de vous une conseillère unique. Vous m’êtes indispensable, pour prétendre bien gérer mes domaines. Je compte sur vos compétences, sur vos connaissances. Plus encore que ce que vous avez appris, je compte sur votre esprit d’analyse, car vous jetez un regard bien plus neuf que moi sur ce monde sur lequel j’ai beaucoup combattu, et peu appris. |


Je m’assieds face à elle, fuyant un court instant son regard pour triturer le pied de mon godet de vin, le finissant finalement d’un coup, avant de la fixer de nouveau. Et de répéter le comportement sans cesse destructeur de l’honnêteté crue.


| Je ressens moi-même cette tension, depuis ce jour de l’Orage. Car au-delà de votre corps dénudé, j’ai eu un autre aperçu de votre âme, et de ce feu qui couve dans le fond de vos yeux. Et je crois que vous-même n’êtes pas restée de marbre face à cette situation, vous non plus. J’ai peur que cette tension nous prive de toute la qualité de notre collaboration. |


Et je confesse, coupable, un ton plus bas, presque un souffle faufilé sous ma barbe grisonnante. Le regard toujours rivé au sien.


| Je ne veux vous brusquer, je ne veux pas imprimer en vous de la gêne, du malaise, du fait de l’attention malvenue d’un homme brutal, étranger, d’un guerrier défiguré, déjà marié, dont le regard vous péserait. |



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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyLun 21 Mar - 20:59



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La conseillère s’emmitoufla dans la cape que l’Empereur lui avait transmise plus tôt dans la soirée, disparaissant presque sous les fourrures blanches. Dans quelle situation elle avait pu se fourrer en quelques mots à peine lui échappant...

C’était la fatigue qui avait parlé. Ce moment où l’esprit s’embrouillait dans ses propres barrières après de trop longues sollicitations et où les inhibitions tombaient. Ça, couplé au vin qui commençait gentiment à lui monter à la tête. Qu’elle était stupide d’avoir plus que trempé ses lèvres à une pareille heure. Penaude, les joues rosies par le froid, certainement un peu d’alcool mais surtout la honte de sa propre réaction au sujet aborder par l’Empereur, Isla fuyait tant bien que mal le regard de son souverain. La main qu’il posa sur son épaule la fit légèrement sursauter. Inattendu et surprenant contact qui n’allait rien arrangé à la chose.  

Alors que Torrhen essayait de capter tant bien que mal son regard, expliquant son point de vue, la situation devenait de plus en plus gênante pour la jeune femme, son visage s’empourprant de plus en plus. Elle avait habitude de penser ses paroles, de peser ses mots, de n’offrir aucune faille à son raisonnement. Mais là, une erreur, une fêlure inattendue dans son armure sociale s’était présentée. Ses sentiments incertains pour l’homme à ses coté en avait été la cause. Le seul homme, depuis si longtemps, qui ne l’avait pas considéré comme un trophée potentiel, mais comme un être humain, tout simplement. Un homme qui lui-même avait était capable de se confier à elle, un soir de tempête, alors qu’ils faisaient voile vers Fort-Darion.

Alors qu’il évoquait leur baignade, et sa propre attirance pour sa personne, Isla s’enfonça une peu plus dans son siège, son visage passant au carmin, parfaitement incapable de soutenir son regard une seconde de plus. Elle-même ne pouvait pas nier au moins une certaine curiosité vis-à-vis de celui qui partageait maintenant la vie de Rhaenys. Mais il restait son souverain, et le temps de Peyredragon était maintenant très loin. La jeune femme aux mœurs pour ainsi dire “légère” qu’elle avait pu être existait-elle encore ? Elle n’en était pas certaine. Sa réaction tendue quand l’empereur posa sa main sur son épaule entretenant ce doute.

Dix ans auparavant, elle aurait certainement sauté sur l’occasion. Mais huit ans d’abus de son “regretté” mari avaient changé assez largement sa perception des hommes dans leur ensemble. Des meurtrissures encore vivaces dans son esprit.  

Ces souvenirs, douloureux, la firent se dégager de la douce poigne de son souverain, d’un mouvement presque instinctif. La conseillère se redressa de son siège d’un coup, manquant de peu de renverser son verre quasi vide sur ses notes. Secouant sa tête fugacement, essayant de chasser les pensées sombres de son esprit, Isla se tourna vers l’homme qui quelques instants plus tôt, lui confessait son attirance pour elle. Son regard était encore un peu fuyant, mais elle essaya malgré tout de soutenir celui de son souverain. Ses joues étaient toujours rouges.


- Torrhen … ça suffit …

Torrhen. Voilà qu’elle l’appelait par son prénom maintenant... Rougissant une nouvelle fois, la jeune femme bafouilla quelques excuses avant de se reprendre, le regard d’un coup déterminé.

- Majesté. Mes sentiments n’ont que peu de choses à voir avec ce qui nous réunis ce soir. Pouvons-nous clore ce sujet ? S’il vous plait ? Notre tâche est trop importante pour ce genre de … De distraction.


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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptyMar 29 Mar - 14:26



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Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
Ce que je fais me coûte. Enormément, d’un point de vue personnel. Le guerrier, le général, le Roi et l’Empereur, pour lui, c’est facile. Cette histoire, très personnelle, n’est qu’une information parasite, l’expression de désirs fantômes, à moitié assumés, pas du tout concrétisés. Des difficultés à m’exprimer, à me confier, à mettre des mots sur ce que je ressens… La seule certitude que j’ai dans la vie, c’est Rhaenys, et mes capacités à faire la guerre dans une moindre mesure. Mais Rhaenys n’est pas là. Et à cause de moi, à cause des décisions prises en commun, Rhaenys s’est de toute façon éloignée depuis bien plus longtemps. Un enfant est en route, mais le temps pour nous… Depuis Peyredragon, déjà. Deux mois, qui nous séparaient. Et avant cela, des mois de campagne dans des corps différents. Rhaenys change. Je ne peux que porter la responsabilité de cet état de fait.


Et ses autorisations, ses demandes, ses espoirs d’ouverture, même, ont fait en moi le chemin opposé à celui qu’ils ont effectué en elle. Je commence à envisager de m’adonner plus facilement à mes pulsions, à mes désirs, à dédouaner ma conscience et mon bonheur, mon amour, de ce qui est strictement du domaine du plaisir, de l’amitié. Alors qu’elle-même, si nubile et si lascive, qui proposait jadis des parties fines à plusieurs et le sexe en toute amitié avec d’autres composantes que notre propre couple, n’en parlait plus du tout, et ne semblait plus vraiment l’envisager non plus.


Curieux phénomène d’influence opposée. En me confiant comme je le fais, je me sens faible, je me sens vil. J’ai le sentiment de profiter de ma position, et d’ouvrir une boîte qui aurait dû rester fermée. Je ne ressens aucun plaisir à la gêne qui semble gagner la jeune femme. Cela me serre le cœur et me creuse les reins. J’ai le sentiment d’avoir franchi une limite invisible, celle où le commandant perd en crédit auprès de ses hommes. Un mot, un regard, un geste, qui nuit au respect mutuel que l’on se porte, qui change tout. Infime détail lourd de conséquences. Mais cette fois, ce n’en est pas vraiment un. Parce que je suis Empereur, parce que je m’ouvre auprès d’une autre femme que la mienne d’une attirance. Je l’ai fait en toute connaissance de cause. Mais moi qui peut assumer la mort de milliers de gens sans sourciller, je fronce les sourcils, mal à l’aise, dents serrées, à l’idée d’avoir provoqué l’effet inverse de ce que j’escomptais au départ ; libérer la parole et se confier l’un à l’autre, pour crever l’abcès.


Mais la jeune femme ne réagit que fort mal à ma franchise. Je sens ses muscles se tendre sous la paume de ma main, si semblable à une enclume en comparaison de sa carrure si mince. Elle a rougi comme une pivoine, et son regard fuit le mien. Elle m’appelle par mon prénom, mais mon sang se glace pour de bon quand elle me dit que ça suffit.


Trop loin, c’est finalement là où je suis allé. Elle s’excuse. Isla ne veut pas en parler. Le « sil vous plaît » m’achève, sur l’aspect pesant, écrasant, qu’a pris l’affaire pour elle.


Je hoche la tête, mortifié mais serein, sérieux. Si je ne respire pas un long moment, c’est de honte. Celle d’avoir cru aux fables de Rhaenys, aux inclinaisons qu’elle voulait peut être me voir partager pour avoir plus les coudées franches pour les siennes propres. Comment savoir ? Le refus me renvoie à tout ce que je ne suis pas, ou plus. Je sais à quoi je ressemble. Je sais aussi ce que je suis devenu. Je sais, depuis toujours, ce que je suis au fond de moi. Depuis cette première fois, sur l’Île aux Ours, depuis le constat de cet homme plus âgé, ce sauvageon au crâne rasé et barbu comme jamais je ne le serais, dont je maintenais la gorge serrée, la tête sous l’eau glacée de la plage de galets. Le combat autour de nous, la furie alentours, la gloire d’une victoire promise, mais l’horreur de la mort. Et les larmes qui se mêlent au sang, alors que le pillard finit de boire sa tasse, se raidissant sous mes mains juvéniles, ma lame coincée entre ses côtes.


Je sais ce que je suis. Et je fais ce pourquoi je suis fait.


Comme un mantra, depuis trente ans. Je retire ma main je lisse ma tenue. J’inspire, profondément. Je ferme les yeux. Je chasse toute émotion, et rompt les barrages de ma conscience pour en noyer le cœur sous l’eau glacée qui m’est tant familière. Je suis un homme fait depuis longtemps, et j’ai toujours appris à assumer tout ce que je peux faire. Alors, j’accroche le regard de la donzelle.



| Je m’excuse, alors, de vous avoir importunée avec ces considérations très personnelles, et cet aveu de faiblesse que je vous ai partagé de façon involontairement inopportune. Je n’y reviendrais pas, et respecte votre souhait. Je tiens à m’excuser pour ces mots ; je n’en pensais pas moins, mais vous étiez libre de ne pas avoir à les entendre. |


Je me retourne, coupe en main, et produis la carafe pour la remplir. Regard qui se perd à nouveau dans l’horizon réfléchissant la mer.


| Mon testament, alors. Mes dispositions matérielles. Assurance et garantie de la lignée Stark sur le Trône du Nord. Assurance et garantie de la lignée Targaryen, par ma fille Athynéa, sur le Trône de Peyredragon. Régence Prince Orys Baratheon, ou toute autre personne que nommerait Dame l’Impératrice. Ce faisant, ma fille Athynéa se retrouve déshéritée de toute prétention sur le trône impérial, conformément à la Constitution. Trône impérial au Prince Aeden, ou, si le malheur devait me coûter mon garçon, à sa lignée, ou à défaut, à ses collatéraux autres qu’Athynéa. En cas de mort de tous les héritiers de nom Braenaryon, le Collège Impérial en séance constituée devra voter à l’élection d’une nouvelle maison impériale, qui comme la précédente, ne pourra prétendre à aucune couronne fédérée. Confirmez Isla, je vous prie, chaque Souverain Fédéré dans ses règnes, couronnes et fiefs actuels et garantissez que je voue mon sang à leur sauvegarde. |


Je me retourne face à elle, mais sans la regarder, et commence à marcher lentement devant la cheminée, cent pas, en faisant tout pour réfléchir à la suite sereinement.


| Voilà pour le pouvoir, je pense. Passons aux charges de ceux qui me sont personnellement liés, peut-être, avant de passer aux biens ? |


L'incident est clos. l'incident n'a jamais existé. Jamais je ne forcerais quiconque à rien que ce soit de personnel, avec moi.

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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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Mortifiée.

Voilà le terme qui caractérisait le mieux l’état d’esprit d’Isla à ce moment précis. En quelques mots à peine, complétement spontanés, elle venait de donner une fin de non-recevoir aux avances de son souverain. Des mots sortis sans aucun filtres, si ce n’était un semblant de courtoisie résiduelle. Se crispant encore un peu plus face à Torrhen, elle le laissa s’éloigner de quelques pas, fuyant son regard quelques instant encore, son esprit embrouillé par ce sujet qui venait de bondir comme un gibier encore vivant sur une table de banquet.

L’Empereur fit son mea culpa, tentant d’accrocher le regard de sa conseillère qui se faisait plus insaisissable que jamais. Une proposition inopportune, à peine voilée pour ne pas dire direct. Ça oui, elle l’était. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment de percer l’abcès qui s’était créer il y a des semaines de cela. Et Isla n’était clairement pas prête pour la vérité qui planait derrière tout cela. Pas encore. Et pas maintenant.

Reprenant contenance, la jeune femme inspira et expira fortement, lentement, laissant le temps de finir sa tirade à son souverain. Un simple exercice, qui lui permettait de s’aérer l’esprit, et de dénouer le nœud qui s’était soudainement former dans ses entrailles et de faire en sorte que ses joues reprennent une couleur un peu plus décente et attendue pour une femme de son rang. Un garde pouvait entrer à tout moment. Un serviteur pouvait se présenter avec la collation demandée plus tôt. On ne devait pas la voir ainsi.

Ayant trouvé la force de soutenir à nouveau le regard du vieux Loup, Isla fit quelques pas vers lui, alors que, surement un peu malgré lui, d’un geste rendu automatique par la situation, l’Empereur se réservait un verre. Saisissant sa main un instant la jeune femme alla chercher son regard, un sourire doux-amer aux lèvres.


 - Toute mes excuses Majesté. Je … Mes mots ont été plus loin que ma pensée... Excusez-moi pour ma réplique sèche. Je ne souhaitais pas vous offenser.

Car bien qu’il fît preuve d’un sang-froid tout bonnement exemplaire, Torrhen avait été piqué dans son égo. Elle en était certaine. Son positon, subtilement plus tendu qu’auparavant. Ce geste mécanique vers la carafe. Tout laissait indiquer qu’il était au moins tout aussi mal à l’aise qu’elle pouvait l’être présentement.

Passant sa main le long du bras de son souverain, d’un geste délicat, la jeune peyredragonienne, resta un court instant silencieux, espérant qu’une réponse qui ne viendra pas vienne combler le blanc qui s’en suivit. Elle devait prendre l’initiative avant que le Nordien face à elle ne s’enferme pour de bon dans sa carapace de givre. A défaut de percer intégralement l’abcès ce soir, elle pouvait néanmoins faire un pas elle aussi.

Se mettant sur la pointe des pieds pour être à portée de confidence de l’homme face à elle, elle lui glissa à l’oreille de manière beaucoup plus discrète que les mots qui furent dits précédemment.


 - Je m’excuse Torrhen.., Je m’excuse de ne pas pouvoir répondre ce soir. Je m’excuse de t’avoir mis dans l’embarras... J’ai honte...

Isla essayait de tenir tant bien que mal sur la pointe de ses pieds, mais face à l’imposante stature de son souverain, la petite peyredragonienne faisait pâle figure. Manquant de tomber, elle n’eut d’autre choix que de s’appuyer contre l’homme qui lui tournait le dos. De manière surprenante sans gêne, elle continua sa confidence.

 - Nous en reparlerons à votre retour du Val... Quand... Quand tout cela sera finit. Quand nous aurons l’esprit clair et reposé.

Se faisant, avant de se retrouver les pieds bien ancrés au sol, Isla déposa un rapide baiser sur la joue de Torrhen, comme une douce ponctuation concluant sa confession.  


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MessageSujet: Re: A Duty to Fight [Tour IX - Terminé]   A Duty to Fight [Tour IX - Terminé] EmptySam 2 Avr - 21:47



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Fort-Darion, Capitale de l’Empire des Royaumes Fédérés, Semaine 4 du mois 2 de l’An 2 de l’Ere des Luttes
Passer aux biens. Comme si c’est majeur. Comme si c’est réellement important, alors qu’il est clair que tout ce que je possède est de toute façon voué à m’échapper à tout jamais, entre Rhaenys qui aime son frère plus qu’elle ne m’aimera jamais, entre Sigyn qui a aimé le mien, de frère, plus qu’elle ne m’a jamais aimé. Entre mes gamins, qui préféreraient ne pas être mes descendants. Jusqu’aux hommes de troupes, envoyés mourir aux côtés d’un Loup qui lui, n’arrive jamais à mourir vraiment. Il n’arrive juste qu’à s’étioler, un petit peu plus à chaque fois. A perdre ici son visage, là son genou, ici son amour-propre et là-bas sa dignité. Un homme qui semble maudit plus que béni, qui a tout en apparence pour être heureux. Une femme, des enfants, de la gloire, des richesses, une postérité… Et qui, pourtant, se jette sans cesse à corps perdu à la moindre rumeur de campagne, prêt à tout abandonner pour l’impression vivace d’être bien utile à quelque chose.


Et de repousser, sans cesse aussi, l’impression de n’être qu’un monstre comme un autre, dans un monde peuplé d’horreurs que je domine des deux épaules.


Sa main pourtant si douce, ne fait qu’effleurer les arêtes anguleuses d’une âme façonnée comme une armure de guerre bosselée par des années de combats très durs. La jeune femme attire mon regard. Des yeux marrons foncés, si froids, ceux d’une bête plus que d’un homme. A l’intérieur. Elle ne peut voir que le pragmatisme qui la détaille, yeux dans les yeux, et qui se demande pourquoi elle nous inflige une contre-offensive de cet acabit.



| Offensé comment, Dame Isla ? Vous n’avez jamais dit que la vérité. C’est ce que je préfère. Pour le reste, et bien, l’égo d’un homme compte peu dans ce que je bâtis. Seules comptent ses idées, et ce pourquoi il emmène des milliers d’hommes avec lui, mourir pour elles. |


C’est beau, c’est grand, c’est terrible. Beaucoup de gens mourront et souffriront encore d’ici à ce que tout soit terminé. Comment prétendre mériter, et assumer désirer, l’attention, le désir, voire l’amour, d’une femme certes moins bien née mais si vive et intelligente qu’elle en gravite autour de l’astre le plus lumineux de ce monde… En faisant perler, affleurer, à la surface de la Glace la plus tenace du Nord, quelques gouttes d’une sueur inconséquente.


Ses doigts qui m’effleurent le bras, si douce et si chaude, me hérissent le poil d’un désir anormalement tendre, qui me couve au creux des reins. Je déglutis. Je la sens, la vague qui me vient des tripes et me fait trembler, presque, si je ne me contiens pas de toutes les fibres de ma volonté. Ses mots susurrés, son corps si proches du mien, m’appellent.


L’élan me porte vers elle. Si petite, si menue, en comparaison de ma propre taille, de ma carrure de guerrier entraîné, portant l’armure lourde et les mailles pesantes, le casque et l’espadon depuis plus d’années que je ne pourrais me rappeler de chacune des péripéties qui les avaient composées. Honte. Embarras.


La belle me tutoie, essaie de se faire plus grande qu’elle ne l’est. Elle s’appuie, contre mon dos. C’est presque trop. Je soupire du nez, expirant bruyamment par les naseaux d’un loup trop grand et trop vieux qui peine à respirer correctement. Reparler, au retour du Val. Quand tout sera terminé. Quand nous aurons l’esprit clair, et reposé. Je me retourne, doucement, avec une lenteur extrême. Nous nous frôlons, nous sommes très proches. Je distingue ses yeux des yeux, si près que j’en saisis toutes les nuances. Je la couve d’un regard scrutateur, et pénètre son âme, passant d’un œil à l’autre, nos souffles presque mêlés. Il ne suffirait de rien…



| Mais Isla, rien de tout cela ne sera jamais fini, ne l’avez-vous pas compris ? Il n’y a rien d’autre que la mort qui mette fin au devoir. Et le mien m’appelle sur d’autres rivages, sur d’autres collines, sur d’autres plaines. Je ne suis pas un conquérant. Je ne suis pas un libérateur. Mais je suis… Je suis autre chose. Si je vaincs au Val, il y aura un autre ennemi. L’Impératrice m’a traité de boucher, le jour où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je n’ai jamais considéré qu’elle avait tort. |


Nos lèvres, si proches. Nos regards, perdus.


| Tu as raison, insulaire. J’ai essayé de m’ouvrir à un jeu qui n’est pas le mien. Je suis maladroit. Je suis gauche. Ici et maintenant, alors que j’ai sa bénédiction de ça depuis le premier jour, je crains de tromper et de blesser ma femme rien qu’en appréciant te regarder. Cette partie est la sienne, pas la mienne. Elle l’a toujours été. Je suis ridicule. |


Je secoue la tête, recule d’un pas, précautionneusement, comme pour me retenir de faire le mouvement inverse. Et nous ressers, cette fois l’un comme l’autre.


| Quel pouvoir d’attraction avez-vous, natives du Détroit, sur nous autres, pauvres loups galeux du Nord que nous sommes… |


Je lui remets un godet entre les mains, et refixe à nouveau son regard.


| J’étais sérieux, tout à l’heure. Je compte sur ton intelligence, et sur tes compétences. Beaucoup repose sur elles. Je me devais d’en parler, mais je ne voulais pas vous pousser dans vos retranchements. J’ai du travail, pour ce soir, et pour ce qu’il me reste à vivre. Reprenons-nous, ou souhaitez-vous dédier cette tâche à une femme moins impliquée dans les malheureuses assiduités de son Empereur ? |


La question est sincère, sans détour. Et je me perds entre tutoiement et vouvoiement.
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