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 Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]   Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé] EmptySam 29 Aoû - 19:09










Garlan Goldwyne
Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux


Suite à la mort prématurée de Yesaminda, Argella avait soigneusement évité toute entrevue avec Garlan. La honte et la culpabilité qu’elle ressentait après la tentative d’assassinat, certes avortée, mais qui avait néanmoins coûté la vie à l’épouse du Goldwyne et à Leslyn Raybrandt étaient insoutenables et elle n’arrivait tout simplement pas à lui faire face. Pendant une bataille c'était un peu différent, et à Willum, il avait été exemplaire et elle aussi, tous deux aussi courageux l’un que l’autre, tous deux aussi téméraires aussi, lui peut-être plus encore qu’elle, mais elle avait une lignée à assurer. Bref, elle n’était pas dupe, elle connaissait le métier de soldat, elle connaissait l’âme des guerriers et elle avait bien vu qu’il se sentait prêt à mourir. Toute personne qui porte des armes est prête à mourir par elle, mais là, c'était différent, son attitude était presque suicidaire, et il avait refusé de se replier. Soit. Elle n’avait pas insisté, il était probable qu’à sa place elle aurait fait de même. Mais elle n’était pas née de la dernière pluie. Quelque chose s’était brisé en lui à la mort de Yesaminda et il ne trouvait le repos que dans le sang. En tout cas, c’est ce qu’elle pensait car elle aurait fait de même. Elle avait fait de même après la mort de Karnal en vérité et elle aurait bien continué à risquer sa vie plus que de raison si l’Empereur ne lui avait pas rappelé l’importance de sa survie. En y repensant, à lui à ses leçons de morales sur la descendance, le mariage, l’attitude et le bonheur, elle grogna. Puis elle secoua la tête et sortit de sa tente comme à son habitude. D’un pas décidé et rapide. Vêtue de son bustier de cuir noir aux entrelacs dorés et d’un pantalon de cuir noir lui aussi ainsi que d’un paire de bottes confortables et portait, bien sûr, son épée au côté.

Il était temps de tourner la page. Enfin en tout cas de reprendre contacte avec son ami. Que cette infamie n’ait pas raison de leur amitié, car elle l'appréciait toujours, encore plus peut-être après l’avoir vu combattre, encore plus après qu’il ait ramené les Dorniens à bon port. Oui. Il était temps d’affronter son regard. Non… Elle fit demi tour. Elle avait besoin d’un verre de vin aux épices. Elle rentra dans sa tente, en but deux, cul sec, coup sur coup et repartit. Pas décidé et allure soutenue. Voilà qui était mieux. Cette entrevue était très importante, elle avait fait prévenir Garlan qu’elle viendrait le voir dans l’après midi à propos des Bieffois. Elle avait besoin de son avis et de son support, à la fois pour décider de leur sort, mais aussi pour savoir quoi leur dire, cela faisait une occasion toute trouvée de le revoir, de le remercier pour les Dorniens et de ne surtout pas parler de Yesaminda. Ils auraient bien d’autres choses à échanger et discuter pour ne pas aborder ce sujet cuisant et dangereux.

La Reine de l’Orage fit signe à ses hommes de rester à l'extérieur de la tente, se fit annoncer et attendit qu’il la fasse entrer. Elle s'éclaircit la voix, un peu mal à l’aise à l’idée de lui parler. Elle avait répété devant son armure de plate pourtant, mais quand elle le vit, elle se souvint de Willum, elle se souvint qu’elle avait bien cru le perdre, elle se souvint de son courage, elle se souvint de la fierté qu’elle avait eue de combattre avec lui. Elle se souvint qu’elle n’était pas allé le voir et s’en voulut, mais elle en était encore incapable à l’époque. Elle se souvint qu’il avait de nouveau risqué sa vie pour escorter Mahée jusqu’à l’armée de Dorne. Bref, tous les souvenirs qu’elle avait de lui se mirent à tourbillonner dans son esprit et elle se rendit compte qu’il lui avait manqué tout ce temps. Tout ce temps à l’éviter alors qu’elle aurait dû le soutenir. Alors, tous les mots qu’elle avait dit devant son armure lui parurent soudain dérisoire et elle le serra dans ses bras.

__ Je suis très contente de te revoir sur pieds.

La Durrandon mit un moment à le lâcher. Elle manqua de se mettre à pleurer et profit qu’il ne voyait pas sa tête pour se mordre la langue afin de ravaler ses larmes. Elle avait bien conscience que c’était un geste totalement incongru, surtout après l’avoir évité pendant des mois. Mais c’était la seule chose qu’elle avait eut envie de faire et c’était, totalement déplacé mais beaucoup plus simple que de parler. Oui, bon elle était douée avec les discours de guerre, mais vraiment, parler sentiments était compliqué pour elle et ça n’allait pas en s’arrangeant. Elle s'écarta enfin avec un sourire niais comme si tout état normal et épousseta les manches du chevalier pour se donner une contenance.

__ Voila, voila. Tu as l’air en forme hein ! Vous… heu… je veux dire...

MERDE ! Tu pourrais encore plus t’embrouiller, c’est bien… Reine de mon cul.

__ Merci… Pour Mahée et les Dorniens.


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MessageSujet: Re: Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]   Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé] EmptySam 3 Oct - 16:53

 La guerre suivait son cours. Garlan s’était fièrement battu à Willum avec son escadron, faisant alors la démonstration de leurs capacités sur le champ de bataille. Bien entendu, cela n’avait pas été sans risque. Il avait perdu de courageux guerriers qui avaient péris à ses côtés. Il ne pouvait faire autrement que se sentir responsable de leur perte, après tout, c’était lui leur commandant, c’était sa responsabilité, ses décisions qui avaient conduis à cela. Et pourtant sur un théâtre d’opération, il fallait agir, saisir une opportunité lorsqu’elle semblait pointer le bout de son nez. C’est ce qu’il avait fais. Peut-être aurait-il pu procéder autrement, mais la passivité n’aurait mené à rien, bien au contraire, cela aurait pu s’avérer on ne peut plus dévastateur pour son unité. Il avait tiré des leçons de cet affrontement et adapterait ses tactiques à l’avenir. Il en sortirait plus fort. Et il était loin  de l’être assez pour le moment.

La perte de Yesaminda et de leur enfant l’avaient pleinement  démontré. La vilaine blessure, qui lui avait été infligée à Willum, avait appuyé ce fait. Il avait bien récupéré, mais il se devait de se surpasser, se reposer sur ses lauriers n’entrainerait rien de bon. Il devait se perfectionner, acquérir de nouvelles connaissances, être meilleur qu’il était la veille. Il mettait la barre assez haute, peut-être se mettait-il trop la pression et qu’il en faisait trop, mais c’était un exutoire. Un exutoire afin de ne pas penser à son deuil. De ne pas se laisser abattre. Et même s’il ne pouvait le dire à haute voix, en procédant ainsi, il contribuait à contribuer à l’œuvre à laquelle Yesaminda avait tant donné, dont sa vie… La protection et le développement de cette entité naissante qu’était l’Empire.

Le jeune homme revenait d’une patrouille avec son escadron dans les alentours de Grassy Vale. Un important mouvement ennemi aurait surement été perçu par leurs éclaireurs au loin et l’armée aurait alors été prévenue. Mais ils n’étaient jamais à l’abri que des petits groupes passent entre les mailles du filet afin de les espionner et obtenir plus amples informations sur les composantes de leur armée, ainsi que leurs défenses autour de Grassy Vale. Il fallait à tout prix éviter cela. Ils n’avaient rien trouvé pendant leur laboeur, mais ce n’était pas bien étonnant. Au moins, cela permettait aux guerriers de rester en état d’alerte, d’être actif et de comprendre que même si aucune bataille ne devrait survenir le lendemain, ils restaient tout de même en guerre et la menace pouvait subvenir de n’importe où.

Il mangerait avec les membres de son escadron ce soir, mais avant cela, il allait faire un passage sous sa tente afin de soigner un peu son matériel et le décrotter. C’était important afin que celui-ci ne s’use pas trop rapidement, donc finisse par devenir obsolète par la force des choses. Il commença alors son travail d’entretien, il s’agissait d’une tâche élémentaire, mais en même temps, cela lui permettait d’occuper son esprit qui ne se focalisait pas sur de tristes pensées pendant cet instant.  On l’avait prévenu que la reine Durrandon viendrait certainement à sa rencontre dans l’après-midi. Garlan n’y comptait pas trop, ils ne s’étaient pas adressé la parole depuis Accalmie et le bieffois n’avait pas vraiment envie de la confronter. Il continua alors l’entretien de ses affaires lorsqu’un garde orageois le héla de l’extérieur de la tente pour le prévenir qu’Argella était arrivée.

Le chevalier poussa un lourd soupir las, l’envie n’y était clairement pas. Pourtant il ne pouvait faire autrement que de la recevoir, elle était l’une des seules qui était dans le pouvoir d’aider ses anciens compatriotes. Il n’aimait pas cette position, celle de devoir lui demander son aide, alors qu’il aurait préféré s’en passer pour le moment… Il se dirigea vers l’entrée de la tente afin de pousser la peau de bête et permettre à la tornade humaine d’entrer à l’intérieur. Sitôt que la peau de bête avait repris sa place et qu’elle avait pénétrée dans sa tente, il le prit dans ses bras. Surpris au premier abord, mais venant de sa part, cela n’était pas étonnant. Elle se disait très contente de le revoir sur pied. Garlan ne lui rendit pas la pareille cependant, dans un premier temps, ses mains restèrent le long du corps, elles se fermèrent en un poing. Non, il n’y arrivait pas, il était impossible pour lui de faire semblant. Il portait toujours la responsabilité de la mort de Yesaminda et de leur enfant à naître, mais malgré tout la Durrandon avait manqué à certains de ses devoirs en cette affaire. Elle n’aurait pas due venir… Puis instinctivement, ses mains manquèrent de remonter pour enlacer l’orageoise. N’était-elle pas son amie ? Elle s’était montrée très présente pour lui et son amitié avait été importante à ses yeux.

Il stoppa son mouvement, non ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas faire semblant que rien ne s’était passé. Il ne pouvait reprendre pour le moment leur amitié comme dans le passé, il était trop tôt. Elle s’écarta un peu en relâchant son étreinte en prétendant qu’il semblait en forme. Ses nuits étaient de véritables cauchemars, il ne savait plus dire depuis quand il avait pu avoir un sommeil réparateur. Il ne répondit donc rien à cela, la fixant, le regard neutre.    « Je n’ai fais qu’accomplir mon devoir et la mission que l’on m’avait donné, votre majesté, rien de plus…   » avait-il simplement répondu en émettant un bref geste de tête respectueux. Il ne comptait pas parler de sujets sensibles avec elle, pas ce soir, pas s’il s’en retrouvait obligé. Il essaya donc d’entrer dans le vif du sujet : « Votre majesté est-elle venue me voir en ce qui concerne ma demande par rapport à mes anciens compatriotes ?   »
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Garlan Goldwyne
Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux


Le Goldwyne resta droit comme un bâton alors que la Reine de l’Orage l’enlaçait, lui montrant ainsi à sa manière peu othrodoxe qu’elle l'appréciait toujours malgré ce long silence et qu’elle était là pour lui avec toute sa maladresse concernant les sentiments. Franchement, elle aurait préféré qu’il la frappe une bonne fois pour toute. Mais il était trop bien élevé et trop respectueux de la hiérarchie pour cela. Elle aurait préféré essuyer une tempête de colère, de rage et de coups plutôt que cette froideur. Il venait en un instant de dresser un mur entre lui et elle, peut-être même le reste du monde. Elle comprenait cependant, d’autant plus qu’elle n’avait pas franchement été présente pour le soutenir, n’ayant pas la force d’assumer sa responsabilité dans cet attentat et de le regarder en face. Elle était infiniment triste de constater qu’il n’était en rien remis, et que cela avait brisé leur amitié, certainement pour toujours. Voilà qui était clair en un sens, ils n’étaient plus amis et elle ne pouvait pas lui tenir rigueur de couper court à leur relation après ce qu’il avait vécu. Elle se recula donc. Le malaise était palpable, déjà qu’elle n’en menait pas large, maintenant elle se sentait à peu près comme lorsque, enfant, elle faisait face à Argilac. Mais Garlan n’était pas Argilac et elle était n’était plus une enfant. Elle se ressaisit donc tant bien que mal tandis qu’il prétendant n’avoir fait que son devoir. Oui certes, c’était une mission confiée par le couple Impérial, mais comme toujours, il l’avait remplie avec succès et courage, ce qui n’était pas le cas de tous les capitaines. Elle avait toute confiance en lui sur ce point et sur bien d’autres, elle lui aurait confié sa propre vie sans hésiter et elle ferait n’importe quoi pour préserver la sienne, surtout après Willum où elle avait manqué de le perdre. Mais il venait de balayer d’un revers de main tous les sentiments de la Reine à son égard et de couper court à la discussion concernant la confiance qu’elle lui accordait. Soit, elle était décidée elle aussi à éviter les sujets qui fâche et ne rechignait donc pas à entrer dans le vif.

__ Oui, c’est tout à fait ça, Ser.

La brune aux yeux céruléens fixa Garlan quelques instants et essaya de faire abstraction de l'accueil froid de Garlan et après s’être balancé d’un pied sur l’autre quelques secondes, elle reprit.

__ Bon. Nous ne pouvons bien sûr pas les relâcher, et les nourrir à rien faire m’ennui profondément sans compter qu’ils risquent de nous ralentir pour la suite des manoeuvres. Comme je doute que nous puissions les convaincre de rejoindre nos rangs, pour le moment en tout cas, j'envisage donc de les escorter ou de les faire escorter jusque dans l’Orage pour les faire travailler aux champs et dans les mines. Ils remplaceront la main d'oeuvre mobilisée pour la guerre le temps que tout le monde puisse rentrer chez lui.

Se posait la question de leur surveillance, avec les jumeaux restés à Accalmie et ce qui s‘y était déjà passé, causant la mort de Yesaminda. Il fallait prendre toutes les précautions nécessaires. Argella pourtant les avait prise avant la tentative d’assassinat qui avait couté la vie de l’épouse et de l’enfant à naitre de son ami. Il lui semblait que quoi qu’elle fasse, ce n’était jamais suffisant pour asirer al écurité des siens. En tout cas, où qu’ils aillent, il faudrait s’assurer qu’ils ne puissent ni s’enfuir ni nuire, elle tâcherait de faire en sorte qu’il ne soit pas pour autant maltraités, mais elle ne savait pas trop commencent concilier la sécurité des siens avec celle des prisonniers du Bief. peut-être que Garlan aurait des suggestions sur ce point aussi. Même si elle n’était pas venue pour ça.

__ Je voudrais trouver les mots pour les rassurer au mieux sur leur sort. Je ne peux pas leur garantir qu’il resteront en vie ni qu’ils retrouveront leurs familles, mais j’ai besoin de mieux les connaître, de mieux appréhender leur état d’esprit et leur culture pour trouver un discours juste.

La Durrandon aurait aimé trouver les mots pour lui. Pour lui dire qu’elle était désolée, qu’elle aussi aimait Yesaminda et pleurait sa perte, pour lui dire qu’il n’était pas seul. Elle aurait voulut lui dire qu’il n’était pas le seul à se concentrer sur cette campagne pour éviter de trop penser aux morts, aux pertes, pas le seul à se jeter dans al batailles à corps perdu, à regretter chaque soldat qui tombait tout en sachant qu'ainsi était la guerre. Mais elle était une meneuse d’hommes et pas une confidente attentive comme la née Forel, elle avait plus de facilité à engager le combat qu’à parler à coeur ouvert, elle avait plus d’aisance sur un cheval, armée de son épée pour haranguer les troupes avant une bataille sanglante que pour d’autres discours. Pourtant elle savait ressentir, l’amour, le chagrin, elle savait cela, elle n’avait pas un coeur de pierre, mais elle ne savait simplement pas comment s’y prendre, elle n’avait jamais été douée pour écouter. Elle ne savait pas comment faire ça, comment lui dire, comment lui demander pardon de s’être éloignée de lui plutôt que de lui apporter tout son soutien en assumant ses erreurs. Elle reprit en lui lançant un regard étrange, presque suppliant. Cette mission, elle voulait la remplir avec lui, et nul autre que lui, elle voulait lui apporter son aide et son soutien pour ça puisqu’elle ne pouvait pas faire revenir sa femme et son bébé. Alors, elle finit par lâcher :

__ J’ai besoin de toi pour cela. Si tu veux bien m’aider. Si non, je t’en confie la charge, si tu préfères rester loin de moi et que l'Empereur est d’accord. Je sais que j’ai failli Garlan. Je suis désolée.

La jeune biche soutint son regard tristement. Il avait perdu une épouse et un enfant, elle avait perdue une amie qui l’avait soutenue après la perte du sien. Elle n'oublierait jamais ce que Yesaminda avait fait pour elle, elle ne pourrait jamais se pardonner d’être responsable, même partiellement de sa mort, elle comprenait qu’il ne le puisse pas, mais elle avait besoin de lui, pas besoin qu’il lui pardonne ou qu’il cesse du jour au lendemain de lui en vouloir, mais besoin de son amitié.


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MessageSujet: Re: Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]   Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 31 Déc - 16:49

De la distance, c’est ce qu’il devait mettre en place en cet instant. Car il n’était pas capable de lui pardonner, il ne s’en sentait pas capable. Pas pour le moment. Peut-être jamais, il était bien trop tôt pour le dire. Et pour cela, il devait le lui démontrer de par son comportement. Ils avaient été amis, de très bons amis, Garlan avait toujours tenu en très haute estime Argella pour ce qu’elle était : une grande guerrière, une femme forte et une amie de confiance. Cependant, il ignorait si leur amitié arriverait un jour à surpasser la mort de Yesaminda et le ressentiment  qu’il ressentait depuis ce maudit jour à son égard. Mais il n’en voulait pas autant à Argella qu’il ne s’en voulait lui-même pour avoir failli à ses responsabilités d’ami, d’amant et d’époux envers sa défunte femme.

La jeune biche comprit où il voulait en venir et sembla changer également d’aptitude, preuve que le message induit par le chevalier semblait avoir pris. Elle le vouvoya même, celui provoqua chez lui une étrange sensation. Elle, qui s’était toujours montrée très familière avec lui. Mais après tout, c’était nécessaire, que ce soit pour lui, comme pour elle. Cela allait juste demander un peu de temps afin qu’ils s’acclimatent à ce changement temporaire, ou non, dans leur relation.  En tout cas, elle confirma sa pensée, le pourquoi elle était venue le voir, pour le sort qui était réservé à ses anciens compatriotes bieffois.  La reine ne perdit pas de temps et mit les choses en évidence, ils ne pouvaient  pas les relâcher, ni continuer à les garder comme prisonniers avec l’armée. En effet, le nombre était assez conséquent, cela ralentissait les manœuvres de l’ensemble et avoir des poids morts pouvait s’avérer très ennuyeux, surtout lorsqu’on était en territoire ennemi. Puis il s’agissait de bouches à nourrir supplémentaires qui n’étaient d’aucune aide pour le groupe en état.

Elle souhaitait donc les faire travailler dans les champs et les mines de l’Orage pour qu’ils se montrent productifs. «  Comme des serfs… » C’est ce qu’il avait failli rétorquer, mais il se retint, mais l’idée était là selon lui. L’idée ne lui plaisait absolument pas en état. Le Bief était l’ennemi de l’Empire, mais il s’agissait de ses anciens compatriotes, il en connaissait certains, il avait combattu, bu et festoyé à leurs côtés.  Il ne pouvait se résoudre à ce qu’ils connaissent un tel sort, pas sans avoir dis ce qu’il en pensait du moins.  Puis il se remémora que le sort des prisonniers de guerre avait été abordé lors d’une des séances du collège impérial, alors qu’il était encore conseiller du très jeune et bref royaume du Bief fédéré ; il pourrait peut-être en jouer pour proposer son idée.

Il resta perplexe aux mots d’Argella, quant au fait qu’elle ne pouvait pas leur garantir qu’ils allaient rester en vie, mais elle souhaitait mieux les connaître. C’était assez contradictoire à ses yeux, car en faisant cela, il y avait un risque d’attachement et elle se sentirait d’autant plus coupable si elle devait donner l’ordre d’éventuellement les exécuter. S’attacher à quelqu’un, laisser paraître ses sentiments, Garlan l’avait compris, bien trop tard, c’était une faiblesse.  Le bieffois essayait maintenant de rester pleinement détaché, d’accomplir ses objectifs, il ne devait plus qu’avoir ça en tête, c’était sa façon à lui de garder la tête haute, de ne pas sombrer et de continuer à combattre. Elle vint à demander son aide, bien qu’elle lui laisse le choix d’accomplir cela tout seul s’il ne voulait pas collaborer avec elle. Mais avait-il vraiment le choix ? Il n’avait aucun poids comparé à Argella, elle était reine. Lui n’était qu’un petit capitaine de la cavalerie impériale, exilé de ses terres natales. Non il n’avait pas le choix. Ses derniers réussirent presque à percer la carapace qu’il s’efforçait de se construire. Il hésita un moment,  se pinçant un bref instant les lèvres, il essaya de garder un ton froid et monocorde, mais on ressentait un peu d’émotion de par sa voix : « Nous accomplirons cela…ensemble. Le temps des excuses est passé désormais, car des mots n’effaceront pas ce qui s’y produis, ils ne reviendront pas… Un jour, nous en parlerons, mais pas aujourd’hui. »

Car il ne voulait pas que ses sentiments et ses émotions le travaillent, car il avait besoin de se sentir fort pour surmonter cette épreuve. Qu’il ne voulait plus s’attacher à quelqu’un. Il devait changer. Il avait déjà changé.  Il allait rebondir sur les points soulevés par Argella pour qu’ils essaient d’adopter une ligne commune de conduite le moment venu. « En toute franchise, l’idée que mes anciens compatriotes se retrouvent à travailler dans les champs et les mines des terres de l’Orage comme des serfs ne me plait guère. J’en comprends la nécessité, mais à mes yeux, agir ainsi sans leur proposer une autre alternative pourrait s’avérer dangereux une fois que la guerre sera terminée et que l’Empire essaiera d’installer une paix sur le continent.  Ces anciens prisonniers de guerre pourraient se montrer revanchards du sort qui leur a été réservé et ils nourriront leur culpabilité et leur haine envers l’Empire pendant tout le temps de leur captivité dans l’Orage. Et ils feront éclater celle-ci une fois libre. »

Il y avait d’autres alternatives, Garlan avait une autre idée, pour les siens. « Même si cela me parait compliqué et avec votre aide, votre majesté, je souhaiterai essayer de les convaincre de prêter serment d’allégeance à l’Empire. Je suis sûr que certains d’entre eux entendront raison une fois qu’ils comprendront pour quoi nous nous battons, en mettant en avant les bénéfices et bienfaits que cette unité a déjà apportés et ce qu’elle pourra apporter. Ne pensez-vous pas qu’ils ne méritent pas cette chance ? Après tout, les dorniens, par le biais de Lady Allyrion, l’ont obtenu, je ne souhaite pas que « mon peuple » se retrouve jeter au rang de « moins que rien » et que le choix ne leur soit pas laissé, ils seront alors les seuls maîtres de leur destin… »

Il marqua une courte pause et reprit : « Par contre, si ces derniers refusent, je ne pense pas que les envoyer travailler dans les champs et les mines soient une bonne idée, pour les raisons que j’ai pu évoquer. Lors d’un des premiers collèges, il a été évoqué le sort des prisonniers de guerre, et la Garde de Nuit, en plus d’être demandeur de recrues, serait tout indiquée pour éviter à des individus revanchards d’agir contre la paix de l’Empire une fois la guerre terminée. »
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Garlan Goldwyne
Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux


Il écouta sans ciller, cela était si étrange de le vouvoyer, de le voir si froid. Mais il avait raison, leurs sentiments ne devaient pas prendre le dessus sur leurs devoirs et le passé ne serait pas soldé de si tôt, pas aujourd’hui, peut-être jamais. Elle écouta donc à son tour, sans rien montrer du chagrin, des remords et de la culpabilité qui l’animait depuis ce triste soir.

__ Si tu... vous pensez pouvoir les convaincre, alors faites, je serais avec vous et soutiendrait cette action autant que faire se peut, à vous de voir s’il est préférable que je me tienne à vos côtés quand vous leur proposerez l’alternative ou s’il vaut mieux que je m'efface pour ne pas que ‘animosité entre l’Orage et le Bief ne les empêche de vous rejoindre. Mais vous devez être conscient qu’il vous faudra surveiller ses troupes avec la plus grande attention, il n’est pas exclu que certains acceptent dans l’idée de se retourner contre nous à la moindre opportunité de nous porter un coup fatal.

La Reine guerrière hocha la tête d’un air entendu, elle aurait préféré cette alternative à n’importe quelle autre. C’est d’ailleurs ce qu’elle avait pensé en premier lieu quand elle avait reçu la missive du Goldwyne, mais l’Empereur l’en avait dissuadé. Peut-être qu’elle devrait faire de même avec le bieffois, mais elle n’en avait pas le cœur, ni peut-être le courage, à moins que ce soit faire montre d’un grand courage que de risquer d'intégrer nombre de soldats de l’armée adverse à ses troupes pour leur donner une chance de rallier l’Empire durablement et non contre leur gré. Elle voulait elle aussi leur laisser une chance et lui laisser une chance, laisser une chance, aussi, à leur relation de s'apaiser et comment faire cela sans lui accorder ce qu’il voulait. Elle avait le pouvoir de s'opposer catégoriquement à lui, mais elle gardait l’espoir qu’il parvienne à rallier à lui certains des guerriers qui méritaient probablement cet égard, comme l’aurait fait Kevan quand il était encore digne de porter le nom de la lignée Royale Gardener. Elle était Reine et lui simple capitaine, elle pouvait refuser simplement cette idée, mais elle l’aimait trop pour cela, l’idée et l’homme pour qui elle avait le plus grand respect.

__ Quand à la Garde de Nuit, certes ils ne refuseront pas les recrues que nous leur enverrons, mais je serais tentée de laisser le choix aux soldats de servir l’Orage en travaillant dans les champs et les Mines ou de rejoindre le Mur. C’est une sentence difficile, pire encore pour certains que le servage, et surtout, c’est un engagement à vie, ce que ne sont pas les travaux forcés en temps de guerre. Vous avez tout à fait raison, ils pourront nourrir un ressentiment à l'égard de l’Empire, et cela est un risque, mais les condamner à mourir à des milliers de lieues de chez eux n’est pas une alternative plus douce à mes yeux. De plus le choix, prêter allégeance à l’empire ou être envoyé au Mur n’en est pas vraiment un et risque de nous attirer des personnes dont l’engagement ne sera pas véritable et sincère. Alors oui, ils travaillent comme des serfs, mais la plupart d’entre eux voudront peut-être garder l’espoir de retrouver un jour leurs familles et leur liberté. Alors ils nous en voudront probablement moins si nous leur proposons deux autres alternatives, que si nous ne leur laissons aucun choix.

Le travail forcé était le sort de la majorité des prisonniers de guerre et comparé à ce qui avait eu lieu à Grisgibet, les massacres gratuits de civils innocents, c’était peu cher payé pour les nombreux crimes du Bief en Terres de l’Orage. Argella, bien sûr, n'était pas dupe elle n’en voulait pas aux pauvres paysans engagés dans l'armée ennemie comme elle pouvait en vouloir à Manfred Hightower l'usurpateur, mais elle n’oubliait pas les crimes et elle était consciente que le peuple réclamerait du sang en contrepartie, un jour où l’autre, celui des Bieffois, celui des Dorniens. Elle pouvait apaiser la situation aussi longtemps que possible, mais une fois certaines limites dépassées, elle ne pourrait plus s’opposer à la soif de vengeance des siens. Alors elle ferait son devoir sans plus ciller qu’à présent, qu’il s’agisse d’une exécution ou d’une dernière bataille. Elle ne voulait pour rien au monde en arriver là, elle ne céderait pas à l’appel de la haine et de la colère sourde. Elle n’était pas une veuve vengeresse, ni même une orpheline revancharde, elle était une Reine et elle gouvernait pour qu’une paix soit possible. Elle faisait tout pour que le projet Impérial qui dépassait la soif de sang et de mort, les ambitions personnelles et les frontières de tous les Royaumes fédérés soit possible. Elle y croyait, mais elle savait aussi que tout cela était fragile et le resterait longtemps, après une telle guerre, si longue et éprouvante qui avait tant coûté à tous les Royaumes engagés, le pardon ne pouvait exister sans contrepartie et sans que beaucoup d’eau s’écoule sous les ponts. Les siècles de pillages sur les marches de Dorne n’avait pas été enterrés avec le mariage d’Argilac et Rowena, pas plus que la mort de Joren ne signait la paix avec le Sel et le Roc, ni que Dovan ne pardonnerait les Bieffois pour ses lourdes pertes si elles venaient à être confirmées. Au mieux on finirait par se lasser de la guerre et chacun retournait chez lui afin de reconstruire son pays, au pire, les Rois et les Reines tomberaient avec leurs Royaumes respectifs jusqu’à ce qu’il ne reste rien de ce qu’avait été Westeros avant qu’Aegon ne revendique les couronnes de tout le continent.


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MessageSujet: Re: Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]   Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé] EmptyLun 15 Mar - 20:53

Garlan se devait de garder cette distance, ce vouvoiement. Ce n’était pas forcément naturel, il avait l’impression de devoir se forcer pour garder ce rôle. Un rôle oui. Il avait l’impression de jouer un rôle, un personnage, une personne qu’il n’était pas. Cela restait nécessaire. Il lui en voulait, mais plus encore, il s’en voulait de projeter une partie de la faute sur sa personne, car avant tout il restait le premier responsable. Celui qui n’avait pas su faire le nécessaire pour la protéger. Il écouta les mots de la biche attentivement, elle ne semblait pas être contre le fait qu’il cherche à convaincre ses compatriotes de se tourner vers l’Empire. Elle lui proposait même de l’assister s’il le voulait bien. La reine émettait tout de même ses préoccupations quant au fait que le revirement de certains ne serait pas totalement sincère et qu’ils en profitent pour tourner casaque dès qu’ils en auraient l’opportunité.

La loyauté, voilà une valeur qu’il devra mettre à l’épreuve si des bieffois décident de les rejoindre. Leur faire prêter serment et si certains d’entre eux essayent de trahir l’Empire, faire s’abattre sur eux l’épée de la justice et ne pas leur laisser de seconde chance. Elle utilisait le vous comme pour désigner le fait que c’est lui qui devrait surveiller leurs faits et gestes s’il réussissait à les convaincre de rejoindre les forces de l’Empire. Dans un tout premier temps peut-être si cela fonctionnerait. Puis par la suite, le Collège trouverait bien un seigneur bieffois opportuniste pour remplacer Kevan et reformer le Bief Fédéré. C’était ce à quoi il pensait, seul l’avenir lui permettra de voir s’il avait raison ou s’il s’était fais une fausse idée de tout cela.

La Garde de Nuit devait être un des choix. Cette organisation protégeait le monde des hommes depuis la Longue Nuit par rapport à ce qui résidait au Nord du Mur, que ce soit les sauvageons ou les créatures des contes qu’on lui citait lorsqu’il était enfant. Une faction qui semblait de plus en plus en peine depuis ces dernières années, compléter leurs effectifs avec des prisonniers de guerre ne serait pas de trop. De plus, lorsque l’on rentre dans la Garde de Nuit, on prête serment de la servir jusqu’à ce que sa garde se termine. Les déserteurs sont traités comme tels dans l’ensemble des royaumes de Westeros, il est même fort possible que le royaume d’origine d’un déserteur décide de le mettre à mort ou au moins le renvoyer au Mur, s’il déciderait de repointer le bout de son nez dans ses contrées.

« Je conçois qu’il serait préférable de laisser davantage de possibilités pour permettre aux éléments les plus motivés de rejoindre les rangs de l’Empire et d’éviter à des brebis galeuses de rejoindre le troupeau, votre majesté. Cependant, il vous faut faire le calcul du nombre de guerriers que vous allez devoir laisser en arrière pour surveiller les prisonniers de guerre  pendant qu’ils travaillent dans l’Orage et ceux que vous pourrez éventuellement conserver si vous les expédiez à la Garde de Nuit. Mais en soit, je pense que vous y avez déjà pensé, nous pouvons partir sur cela dans notre proposition. »

Garlan marqua une courte pause, se détournant quelque peu de la reine de l’Orage, des idées fusaient dans son esprit. Avant de reprendre, il devait les mettre au clair pour exprimer sa pensée, chaque mot pouvait avoir son importance, surtout maintenant. Ce moment, ce qu’ils allaient essayer de réaliser, pouvait s’avérer être décisif. Si ce n’était pas aujourd’hui, ça pouvait l’être plus tard. Il en prenait pleinement conscience. Portant sa main au niveau de sa tête pour se frotter doucement le menton, il reprit, l’air songeur : « Plusieurs membres de maisons nobles ont été capturé au cours de la bataille, j’imagine que ces derniers auront à cœur de s’exprimer par rapport à notre intervention. Il faut s’attendre à une farouche opposition, la majorité ne risque pas de changer d’avis. Mais en convainquant certains, nous pourrons peut-être alors convaincre leurs levées de les suivre. Qui plus est, certains roturiers pourraient bien se décider de « faire cavalier seul » en s’extirpant de l’influence des maisons nobles bieffoises et en rejoignant la cause de l’Empire, y retrouvant leur compte vis-à-vis des valeurs que nous prônons, qui sait…   »

Il s’avança vers l’entrée de la tente et ouvrit en grand l’ouverture de celle-ci. « A part si vous aviez d’autres sujets à aborder, votre majesté, nous pouvons préparer cela » Argella semblait en accord avec cela. Elle vint à donner des directives à ses hommes pour que les prisonniers bieffois soient rassemblés à un endroit du camp. Bien sûr, ces derniers seront solidement attachés et étroitement surveillés pour être certains qu’aucun ne tente quelque chose. Après tout, un homme qui n’a plus rien à perdre est d’autant plus dangereux. Les gardes devraient être aux aguets, la main au pommeau, prêt à dégainer pour tailler dans le tas les premiers qui tenteraient de se mutiner. Le duo attendit un certain temps, car de tels préparatifs prenaient du temps. Il ne fallait pas non plus que tout se fasse dans la précipitation, avec le risque qu’il y ait des manquements dans la sécurité. Cela n’était pas acceptable, car si un prisonnier s’échappait, il pourrait révéler de précieuses informations à l’ennemi. Il fallait veiller à ce que ça n’arrive pas.

Ils se séparèrent pour la soirée. Un des soldats de l’orageoise vint l’informer que les préparatifs étaient finalisés et que les prisonniers avaient été rassemblés, attachés et surveillés. Garlan se changea et alla retrouver Argella à sa tente. Le chevalier la salua et d’un signe convenu de tête, ils se dirigèrent vers le lieu de la réunion en étant escortés par des gardes de la reine. Ils ne tardèrent pas à arriver à destination. La troupe avait été rassemblée, les prisonniers étaient nombreux, les gardes l’étaient tout autant. Ils avaient eu l’idée la veille et avait attendu le lendemain pour la mettre en application. La lumière du jour. Afin d’être certain d’avoir un maximum de soldats pour garder les prisonniers et de plus en pleine journée, une tentative d’évasion pourrait être plus facilement contrecarrée que en pleine nuit, l’obscurité ambiante n’aurait venu que rajouter davantage de chaos à la scène.

Une petite estrade avait montée à la hâte pour permettra à Garlan et Argella d’y monter et de pouvoir s’y déplacer avec un minimum d’aisance. Cela chahutait pas mal dans la troupe, après tout, il pouvait le comprendre, ils devaient se demander ce qu’ils fichaient là tous rassemblés de si tôt matin. Des hérauts les hélèrent pour amener le calme et attirer leur attention. Une fois que le brouhaha ambiant avait diminué, le bieffois s’avança d’un pas sur l’estrade. Il scruta l’ensemble de la foule, son regard s’arrêtant sur les visages de certains individus. Il en reconnaissait quelques-uns, il entonna : « Certains d’entre vous me reconnaitrons peut-être… Ser Garlan Goldwyne, chevalier de la maison Goldwyne et de La Treille. Moi je reconnais certains d’entre vous. J’ai festoyé à vos côtés, nous avons combattus ensemble et saignés ensemble. Nous nous battions pour des valeurs qui nous dépassaient alors complètement. Pour l’honneur, pour nos serments, pour notre pays, pour revoir une fois de plus nos proches lors du retour au foyer. Du Nord dans les plaines alluviales de la Mander au Sud sur les plages au sable fin bordant le Chenal Redwyne. De l’Ouest sur les plages rocailleuses de notre pays à l’Est aux montagnes arides nous séparant de Dorne. J’ai combattu contre maints ennemis, sans relâche, perdant un bon nombre de frères d’armes dont le souvenir me hantera à jamais… »

Enfin ce n’était pas ça qui manquait, surtout pas en ce moment, il reprit : « Mais au-delà d’obtenir notre solde à la fin de notre escarmouche, j’ai espoir de croire que la majorité d’entre nous se battait pour la Paix. Pour que les générations futures n’aient pas à se battre, comme nous le faisions à leur place. Et pourtant, en tant que chevalier du Bief, je n’ai eu cesse à participer aux combats des puissants, luttant contre des revendications territoriales et agissant sous les ordres de mon commandant aux incursions ennemies. La guerre fait partie intégrante de ma vie, me battre, c’est l’une des premières choses qu’on nous apprend lorsqu’on vient au monde. Et dans ce cercle infernal, nous perdons alors un de nos objectifs premiers : la paix. »

Il marcha le long de l’estrade, continuant à les regarder les uns après les autres : « Autrefois, je me battais à vos côtés. Aujourd’hui, je sers l’Empire. Comme certains d’entre vous me connaissent et donc connaissent mon histoire, je n’irai pas vous bercer de l’illusion que j’ai rejoins l’Empire en premier lieu de pouvoir participer à établir une paix durable à Westeros. Non… J’ai suivi notre ancien Connétable, le prince Kevan Gardener, alors que ce dernier était injustement accusé à tord de conspirer avec l’ennemi. J’ai alors suivi notre défunt prince par loyauté, après avoir combattu plus de dix ans à ses côtés. A l’époque, j’avais dans l’idée que mon commandant réussirait à prouver son innocence afin que nous puissions rentrer au pays. Cependant, ce ne fut pas le cas. Et je me suis retrouvé embarqué très rapidement dans des combats contre mes anciens amis. La mort dans l’âme, j’ai dû m’y résoudre. Je n’y ai trouvé aucun plaisir, que du dégoût, comme cela a pu être le cas à la seconde Bataille de Tiniviel, à Willum ou encore à Grassy Vale. »

Il s’arrêta un instant pour laisser les prisonniers digérer ses mots, mais enchaîna assez rapidement pour éviter que certains réagissent et le coupent dans son élan : « Avec le temps, j’ai appris à connaître l’Empire, ses objectifs, sa composition…et ses ambitions. Et une de ses ambitions premières est la plus simple : La Paix. Une paix durable, une paix créée par l’unité prônée par cette entité où tous les royaumes fédérés sont traités en tant qu’égaux. C’est pour cela que je me bats ardemment aujourd’hui au sein de l’Empire, car je suis persuadé que l’Empire est le seul capable d’établir une ère prospère à Westeros où les conflits majeurs cesseront et nous pourrons enfin profiter des nôtres. Tous ici, et moi y compris, nous avons perdus des proches pendant les différentes guerres, que ce soit dans les précédentes ou celle en cours. Vous vous battez aujourd’hui sous les ordres de la maison Hightower, cependant si celle-ci venait à l’emporter, des conflits avec ses voisins continueront à subvenir dans les années suivantes, car il s’agit d’un cercle sans fin. Et vous vous trouverez alors embarqués une fois de plus dans les conflits de votre souverain pour assouvir les appétits territoriaux de ce dernier. Vous perdrez alors à nouveau des proches. »

Il frappa plusieurs sur sa poitrine : « L’Empire est la seule puissance capable de pouvoir changer les choses ! De pouvoir briser ce cercle sans fin de conflits et de guerres qui n’a eu cesse d’ébranler Westeros ! Par l’unité des royaumes, cela prendra fin ! Si vous souhaitez que vos enfants, et que les enfants de vos enfants après eux, puissent vivre dans un pays sans guerre et de pouvoir enfin profiter de la vie sans avoir à les sacrifier dans les conflits des puissants, je vous demande à vous, roturiers comme nobles, soldats comme chevaliers, écuyers comme seigneurs de prendre une bonne fois pour toute les armes en combattant pour l’Empire dans la grande guerre ! Cela pourrait être la dernière guerre, celle qui préservera les générations futures des conflits entre les royaumes de Westeros ! Tous ceux qui voudront combattre pour l’Empire à mes côtés peuvent d’ores et déjà se manifester ! »







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MessageSujet: Re: Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé]   Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux A1 M11 S4 [Tour IX - Terminé] EmptyDim 25 Avr - 22:30










Garlan Goldwyne
Je n'ai pas les mots pour te dire, mais j'ai ceux pour eux


Argella aurait pu croire en la loyauté des Bieffois envers l’Empire s’ils venaient à en rejoindre la cause, dans cette naïveté qui l’avait habitée jusqu’à cette trahison. L’attaque d’Orageois en sa demeure sur ses hôtes Impériaux, celle qui avait couté la vie à Yesaminda et à son enfant à naître. Mais si elle était toujours en vie, sa naïveté, elle, était morte ce soit là avec l’épouse Goldwyne. Sous mon propre toit. Elle était fautive plus que nul autre d’avoir eu la bêtise de croire en son peuple autant qu’elle croyait en ses hommes, en leur honneur, en leur fidélité à toute épreuve. Aucun sujet n’était fidèle à ce point, tous pouvaient flancher. Peut-être que cette fois, se serait en faveur de l’Empire, et à la prochaine escarmouche, au prochain revirement, ils rejoindraient les rangs du Bief ou de n’importe qui, comme l’avaient fait les soldats de son propre père impliqués dans l’attentat, comme l’avaient fait, trop nombreux, ses gens éparpillés dans les campagnes et qui avaient vu leurs demeures brulées par le Bief et pourtant avait rejoint sa cause.Elle aurait dû s’en douter dès son retour dans l’Orage, mais sa confiance n’avait pas eut le temps d’être ébranlée avant son passage écourté dans la Nera. Et cela avait manqué de tuer l’Empire, et elle avait tué la née Forel, lui coûtant son amitié avec Garlan. Elle ne croyait plus en personne, elle n’avait plus foi en personne. Pourtant, elle gardait foi en son armée, en ses soldats, parce qu’autrement, à quoi bon mener cette guerre. Elle ne pouvait pas totalement perdre la foi, mais elle savait à présent qu’aucune loyauté n’est indéfectible et que les serments ne valent rien pour une grande majorité de personnes. Elle espérait retourner la situation, retourner les sujets du Bief contre un Grand Septon dont les agissements allaient à l‘encontre de tout principe et un Usurpateur qui se servait de la foi comme levier à ses ambitions.

Ainsi, malgré les sentiments de Garlan, ils parvinrent à se mettre d’accord sur la proposition qu’ils allaient faire aux prisonniers, malgré ses réticences à faire à nouveau confiance, surtout en l’ennemi, elle se convainquit que, peut-être, il serait possible de les rallier. En tout cas, elle ne voulait pas les envoyer dans les champs et les mines sans avoir essayé, malgré le danger et malgré sa position inconfortable de Reine Guerrière devant des parangons de la foi des sept. Car ce dont elle était certaine, c’était que, quoi qu’en dise le Grand septon, elle avait le droit et le devoir de protéger son royaume les armes à la main. Elle était consciente que cela ne serait pas facile. La jeune biche alla se restaurer et se reposer en attendant le lendemain, répétant son discours, choisissant ses mots avec soin. Aux aurores, tout était prêt, son échanson était en train de terminer de boucler son plastron de cuir noir et or quand Garlan se présenta. Aucun mot ne fut échangé, ils n’avaient besoin d’aucune formalité pour savoir ce qui leur restait à faire et le risque qu’ils prenaient tous les deux. Ils se rendirent jusqu’à l’estrade et y montèrent ensemble, Argella observant les prisonniers tandis que le chevalier parlait. Quand il eut terminé, elle laissa le temps aux prisonniers de se manifester et attendit patiemment que le calme soit revenu pour prendre à son tour la parole en joignant les mains devant elle.

__ Je me souviens du temps, pas si lointain, où nous festoyions ensemble, Bieffois et Orageois. Je me souviens de ce temps où la paix entre nos Royaumes, l’amitié qui unissait la Reine Tricia et la Reine Rowenna, était synonyme de paix. Synonyme d’un futur commun prospère et prometteur. Je nourrissais alors l’espoir que cette amitié soit renforcée un jour d’un mariage et que cette paix dure des décennies afin que nous tous, nos enfants et les enfants de nos enfants ne connaissions pas ce qui à présent est notre quotidien depuis bien trop longtemps. La guerre, les champs ravagés, la terre gorgée de sang, les maisons brûlées, les femmes violées, les hommes tués loin de chez eux, les enfants devenus orphelins.

Elle baissa la tête en prenant une grande inspiration. Puis, dardant son regard azur sur les prisonniers, elle reprit en serrant le poing.

__ Je maudis ceux qui ont détruit cette paix ! Je maudis Joren Hoare, je maudis Harren et je maudis, l’héritière du Sel et du Roc Eren Hoare.

La Durrandon joignit à nouveau ses mains, devant sa poitrine cette fois, croisant les doigts comme pour prier.

__ J’ai prié les Sept pour que le Bief se souvienne à son tour de cette époque bénie des Dieux où nous étions en paix, unis et heureux. J’ai prié les Sept pour que vous vous souveniez qu’avant qu’elle ne devienne votre Reine, avant qu’elle ne prenne le nom de Hightower, elle a pillé vos côtés autant que son frère a ravagé mon Royaume, que ses hommes ont violé vos mères, vos épouses et vos filles, autant que les soldats du Boucher ont tué mon père et abattu un millier de piquiers dans le Bois du Roi. Est-ce cela que vous voulez ? Une Reine impie qui ne suit qu’une seule voie, une seule foi, celle du Dieu Noyé !

La Reine Guerrière posa sa main sur le pommeau de son épée.

__ Je porte une épée, je commande une armée et je prie les Sept, le père est mon seul juge, la mère mon guide et le guerrier me donne la force de protéger mon royaume contre la barbarie des pillards autant que contre les ennemis qui pourraient, à force de manipulation éhonté, se frayer un chemin jusqu’à ma table. Je le fais car cela est mon devoir, non en tant que femme, mais en tant que Souveraine. Je ne peux tolérer d’être traitée en hérétique parce que je refuse de me cacher derrière mes murs et que j’ai une armure alors qu’il y a à Hautjardin une hyène assoiffée de sang deguisée en femme qui marche aux côtés du Grand septon. Je ne suis pas dupe et vous ne l’êtes pas non plus, car vous savez que l’habit de fait pas le Septon, seuls les actes comptent et je n’ai jamais attaqué le Bief, je n’ai fait que me défendre, d’abord contre Mern Gardenner, puis contre Manfred. Et malgré les hommes qui sont morts, malgré mes pertes innombrables, je n’ai jamais autorisé mes soldats à piller, à massacrer ou à violer. Le Grand Septon peut dire ce qu’il voudra, raconter tous les mensonges que son esprit tordu pourra inventer, mes actes prouvent le contraire et ses manigances pour détourner l’attention d’Eren ne fonctionnent plus.

Argella fit une courte pose, reprenant son calme après que sa voix se soit faite aussi dure que les falaises d’Accalmie. Le ton était toujours assuré, mais plus doux.

__ Alors, soldats, chevaliers, Seigneurs et roturiers, si vous ne vous battez pas pour la promesse de jours meilleurs, la promesse d’une paix durable que seul l’Empire des Royaumes fédérés peut vous offrir, battez vous contre cette alliance contre nature entre le saint Royaume du Bief et les Fer-Nés qui ont ravagé vos côtés. Si vous ne vous battez pas pour faire du Bief un royaume fédéré afin que cessent toutes les guerres qui ont empêchés ce continent de prendre son essor comme il le doit et comme il le mérite, battez vous pour que les gens de foi, les hommes et les femmes qui prient les Sept, cessent de s’entretuer.

La brune était convaincue par ses paroles, convaincue qu’il y avait mieux à faire que la guerre et que le Bief et l’Orage méritaient autre chose, elle espérait que les tueries et les exactions seraient pardonnées.

__ Pensez-vous sincèrement, en votre âme et conscience, servir la foi en combattant pour un Grand Septon qui n’a pas hésité à oindre Eren Hoare avec les huiles sacrées de Reine du Bief alors que ses mains était encore tachée du sang des Bieffois tués lors des raids menés avec son frère bâtard ? Pensez-vous véritablement servir votre Royaume en obéissant à celui qui a accepté d’épouser une barbare pour servir ses ambitions personnelles et accéder au trône ? Vous n’êtes pas des pillards, vous n’êtes pas des sauvages impies, vous n'auriez pas cautionné les exactions de Grigibet pas plus que les raids Fer-Nés sur vos côtes. Vous n'êtes pas ce pourquoi le Grand Septon et Manfred Hightower vous font passer en vous associant à leur combat. Je le sais car j’ai conversé avec nombre de gens du Bief et je sais que ce sont des gens de bien.

Après avoir hoché la tête, elle reprit en serrant le poing.

__ Ce que je crois, c’est que cela fait longtemps que le Bief n’a pas eu un Roi digne de ce nom et que son nom ne sera pas Hightower. Ce que je crois, c’est que le Bief mérite mieux qu’une Reine née Hoare. Ce que je crois c’est que les Sept méritent mieux que des gens qui font couler le sang pour montrer leur grandeur. Le Royaume du Bief vaut mieux que ça, vous tous, vous valez mieux que ça ! Vous méritez la paix, la prospérité, la liberté de prier, de croire, et vous méritez de voir grandir vos enfants.

La jeune femme soupira et sourit.

__ Cependant, si par loyauté ou par conviction, vous décidez de ne pas nous rejoindre, puissiez-vous être en paix avec cette décision, quoi qu’il arrive. Moi, Argella Durrandon, Reine de l’Orage je vous donne le choix entre rester nos prisonniers et qui sait, rejoindre vos familles quand tout sera terminé ou prendre le Noir et gagner le Mur pour protéger les Royaumes des Hommes contre d’autres sauvages.

L’Impétueuse marqua un temps d’arrêt, elle n’avait pas tellement arpenté l’estrade durant son discours, seulement quelques déplacements pour aller s’adresser à une nouvelle partie de la foule. Mais là elle s'immobilisa complètement pendant un court instant.

__ Prions pour que les Sept vous guident vers la lumière et vers la paix qui peut, à elle seule, protéger les enfants de tous les Royaumes.

Fit-elle en joignant ses mains et en fermant les yeux.

__ Puisse le père d’En-Haut nous juger avec équité et nous guider dans notre foi. Puisse la mère protéger nos enfants et nous permettre de leur assurer un meilleur avenir. Puisse le Guerrier nous donner la force et le courage de faire ce qui est juste. Puisse le Ferrant bénir nos lames et nos boucliers afin qu’enfin, elles servent vraiment la foi. Puisse la jouvencelle protéger nos filles contre la barbarie et les guerres à venir. Puisse l’Aïeule, dans sa grande sagesse, éclairer le chemin que nous devons prendre.

La Durrandon espérait, en rouvrant les yeux, voir quelques visages amicaux dans l'assemblée, quelques sourires, quelques regards admiratifs comme elle avait l’habitude de le voir quand elle s'adressait à ses soldats. Il y en aurait bien peu, certainement, mais au moins quelques-uns que ses mots auraient touchés, que son discours aurait convaincu. Quelques personnes moins aveuglées par les des délires de Lycaon et de Manfred. Elle espérait surtout que ceux qui rejoindraient leurs rangs le feraient par conviction et non pour se retourner contre eux le moment venu. Non seulement parce que cela pourrait s’avérer dangereux pour elle et pour ses hommes, mais surtout parce qu’elle ne savait trop bien le mal que cela fait de perdre foi en son peuple et qu’elle ne voulait pas qu’une telle chose arrive à Garlan. Tout ce qui pouvait le sortir des ténèbres était bienvenu, tout ce qui pouvait l’aider à remonter la pente après son terrible deuil était précieux. Y compris de la haïr de ne pas avoir su protéger Yesaminda.


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Intervention du Cyvosse



Garlan est perçu froidement, comme le traître et le félon qu'il est aux yeux des bieffois. Si certains peuvent comprendre ce changement de camp, ils croient globalement très peu à l'idéal impérial et certains crachent par terre pour manifester leur mépris et leur mécontentement.

Paradoxalement, le discours d'Argella donne plus de fruits. Il se base plutôt sur la défiance envers les errements de la Foi, qu'elle souligne avec brio, et surtout sur l'influence de la Reine Eren sur la politique bieffoise... Des hommes semblent plus indécis, cette fois. A l'issue de ces deux discours, quelques dizaines d'hommes demanderont, subissant l'ire de leurs coturnes, de rejoindre les rangs impériaux ou la Garde de Nuit. Quantité négligeable, mais quantité quand même. Plusieurs hommes seront battus à mort par les plus loyalistes ou fanatiques des soldats, causant du grabuge dans les zones où les captifs sont retenus.



N'envoyez de mps sous ce compte que pour notre jeu des trônes

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