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 Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptySam 22 Oct - 18:14

Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

Pour gouverner il faut se faire voir et se faire connaitre. Les Martell ont régné durant des décennies, si ce n’est de siècles, sur Dorne. Désormais, cette famille n’était presque plus que poussière pour l’histoire et il était nécessaire de marquer les esprits pour faire connaître aux Dorniens de l’est la nouvelle dynastie régnante du royaume. C’est pour cette raison qu’en cette soirée, Nymeria se prêterait à un sommaire bain de foule. La princesse devait emporter l’adhésion des siens pour montrer que Dorne était sur le point de renaître. Avec ses gardes, la nouvelle monarque avait balisé un sommaire déambulage dans la cité ombreuse. L’ambition était assez simple, ne pas paraître une souveraine enfermée dans son palais et montrer une indépendance à l’égard de son mari. Si dans les faits, l’accord signé entre les Gargalen et les Valtigar offrait de large pouvoir à la vingtenaire, cela n’empêchait nullement les ennemis de psalmodier que Dorne était désormais totalement soumise à une force étrangère. Il fallait donc s’assurer de minimiser ce phénomène au plus vite afin de ne pas perdre le soutènement populaire.

La dornienne n’était pas particulièrement une grande adepte de la pratique du bain de foule, néanmoins elle appréciait savoir les regards posés sur elle, qu’ils soient contemplateurs ou remplis de haine. La population de Lancehélion n’avait pas eu trop de mal à l’accepter comme nouvelle princesse, après tout son visage était déjà relativement connu à l’époque auprès des élites de la ville. Est-ce qu’elle cherchait à être adorée ? D’une certaine manière oui, après tout cela combler un peu l’orgueil de la jeune mariée, néanmoins être appréciée n’était pas synonyme d’être une bonne dirigeante et c’est ce point là qui l’intéressait le plus. Sans aller jusqu’à l’optique de la très fameuse phrase qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent, plaire à tout le monde n’était rarement gage de qualité. Il ne restait qu’à espérer que l'expression une main de fer dans un gant de velours lui convienne mieux.

Sa balade nocturne, alors que l’effervescence de Lancehélion semble atteindre son apogée, la conduit près du port. Celui-ci restait relativement modeste par rapport à celle de Bourg-Cabane et se limitait bien plus à une vocation protectrice et militaire que commerciale. Nymeria se souvenait, il y a quelques années en arrière, de ses venues dans ces lieux. Les jeunes galantes de la cour des Martell venaient accueillir en ces lieux les héros de la guerre contre le Bief ou les terres de l’Orage. Une autre époque, un autre monde presque. L’insouciance était la norme et les ambitions de Nymeria étaient bien moindre. Il y avait presque une nuance de regret dans son regard lorsqu’elle se remémora d’anciens évènements liés à cette jeunesse qui lui semblait si lointaine. Finalement, c’était comme si, son passage de simple puînée à princesse de Dorne l’avait fait devenir par la force des choses adultes.

Alors que jusqu’ici son périple se déroulait sans déconvenue quelconque, du bruit près d’une auberge attira son attention et celles de ses gardes. Non sans une curiosité presque enfantine, elle se dirigea vers ce qui se déroulait malgré les contre-indications de ses protecteurs et encore trop peu consciente finalement de son statut précaire de princesse mais également de cible. Sans vraiment prendre garde, et alors qu’elle pensait faire attention, Nymeria se retrouva au milieu d’une rixe entre plusieurs individus qui semblait dégénérer. Malgré l’aide de l’un de ses gardiens, elle se retrouva bientôt bousculée et la frêle créature tomba sur le côté droit de son corps. Son coude nu toucha en premier les dalles qui chaumèrent légèrement la peau de la dornienne. La princesse lâcha un léger râle de douleur et son cœur se mit à battre plus vite. Elle avait bien conscience de s’être mise dans une situation pour le moins quelque peu périlleuse même si elle ne semblait nullement être la cible de l’action, élément qu’elle comprit assez vite. Elle se releva rapidement pour s’extirper du danger alors que quelques individus, semblant venir de l’autre continent, arrivèrent sur les lieux. Parmi eux, une femme qui attira l’attention de la dornienne.

« Je vous ordonne de mettre fin à ce chaos. » Le ton était autoritaire et Nymeria reprenait bien vite sa stature de princesse de Dorne.

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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptySam 22 Oct - 21:43

Le temps était beau et frais… En même temps la nuit approchait, il faisait bon… Je soupirais un peu, m’étirant le dos au passage. Le bateau était impeccable, j’avais passé du temps avec chacun de mes hommes, je m’étais entraînée avec chacun d’eux… Cela faisait du bien aussi les journées calmes. Enfin les journées demandaient quand même du travail ! Cela faisait du bien… J’aimais malgré tout être sur mon bateau, avec mes gars à profiter des odeurs de tout cela… C’était fou… toute ma vie j’avais pensé que ma vie était faite pour mes enfants, mais malgré tout, je me sentais parfaitement bien ici, entourée d’homme, pas forcément des enfants de chœur et tout cela… Nan, vraiment, j’étais bien sur ce pont puant légèrement la sueur et tout le reste…

Je fis malgré tout une toilette de chat avant de passer ma solide armure et de descendre sur le port avec certains de mes hommes pour faire nos patrouilles du soir. Il y avait du monde sur le port, toujours du monde et un marché…

« Capitaine ! »

Une altercation ! Je fis signe à mes hommes.

« On y va, interdiction de faire couler le sang. »

On s’approcha à grands pas et je reconnus les emblèmes et la voix de l’autre personne qui ordonnait qu’on arrête tout. Enfin ce Chaos. J’inclinais la tête avant de tendre la main pour attraper un gars et le rejeter en arrière, les redresser un à un, les séparer sèchement. Il y en avait un qui… Il eut un craquement et je repoussais l’homme sèchement en arrière alors qu’il se tenait le bras que je venais de briser. Il avait voulu frapper le premier… Un bras on s’en remettait, mes hommes en tout cas chassaient plus calmement que moi et avec moins de craquement et de cri. Certains d’entres-eux se prirent quelques claques pour les caler avant que je ne m’approche de la princesse. Je m’inclinai brièvement comme un soldat, je parlais encore très mal la langue de ce continent, j‘espérais qu’elle parle quelques mots de Valyrien !, mais je fis l’effort.

« Mes hommes ont calmé l’endroit altesse. »

Je portais mon casque qui dissimulait mes traits, et ma tresse pendait seulement dans mon dos, sous ma cape blanche. J’ignorais si elle m’avait reconnu, si elle savait que j’étais une femme par mon armure légèrement bombée, mais c’était autre chose. Il y avait des regards sombre parmi les dorniens, mais c’était sans doute ma faute, j’avais cassé un bras… mais le reste c’était bien passé. Et l’homme avait tenté de me frapper après tout.

« Mes hommes et moi pouvoir vous accompagner. En plus de vous. »

J’étais presque sûre que j’avais fait une faute. Mais je faisais de mon mieux !

Jentys Cellarys
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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

Nymeria détestait les effusions de sang inutiles, la violence et tout ce qui s’en rapprochait plus ou moins. La princesse n’avait aucun scrupule à en faire usage ceci-dit elle préférait largement éviter que celle-ci se glisse dans son champ de vision. Cela ne la trouble pas, l’hémoglobine ne lui fait peur, elle n’essaye pas de s’orner d’un linceul opalin de pureté. Simplement, ce genre d’évènement lui rappelait la primitivité qui se cachait au fond des humains et finalement celle qui sommeillait aussi en elle. Le chaos avait quelque d’attirant d’une certaine manière et il était nécessaire à la construction de choses nouvelles. N’est-ce pas le lisier qui permet aux cultures de mieux se développer ? Dorne Valtigar n’était encore qu’une graine et il allait bien falloir que celle-ci éclosent pour ensuite atteindre les cieux. C’est le sang de son peuple qui en sera l’engrais mais c’était un mal qu’elle était prête à accepter malgré ses nombreuses réticences morales. La dornienne espérait encore solver le problème par une solution diplomatique mais était-ce seulement possible. La diplomatie n’aurait pas pu calmer ces enragés, et se serait certainement la même chose avec les Allyrions et la Dorne Valtigar. Le conflit paraissait inévitable.

Sortie de sa torpeur, Nymeria observait la situation d’un regard presque vide avant qu’une voix forte et virile, mais fémine, ne s’addressa à elle. Il était évident par son accent que la dame était une valyrienne venue d’Essos, il était semblable à celui d’Aerymor ou Maegor bien que son ton soit plus haché. La Gargalen commençait à reconnaître petit à petit les différents accents des individus venues des différentes régions d’Essos. Si son oreille était loin d’être absolue, la force de l’habitude offrait certains avantages sur le terme.  

« Je vous en suis très reconnaissante. Nous devons être capable de faire régner l’ordre si nous voulons être pris au sérieux. » L’individue qui se tenait face à elle semblait vouloir conserver son casque. Visiblement des difficultés de langage persistait.


« Il n’y aurait pas besoin d’autant de monde pour me protéger. Mon escorte est suffisante. Mais si vous tenez à m’accompagner, vous pouvez venir, à la condition que vous retiriez votre casque. C’est plus agréable d’observer les traits du visage à la personne à qui l’on parle.» Et surtout, elle ne voulait pas embarquer tous les valyriens avec elle pour ne pas faire tâche auprès des Dorniens médusés de la scène. Faire cohabiter ces peuples serait une tâche ardue. Elle fit signe à son escorte et à l’étrangère d’Essos de la suivre. Son signe de la main indiqua à ses hommes qu’il était temps de rentrer au palais.  


La petite troupe s’embarqua dans les routes sinueuses et animées de Lancehélion « J’imagine que vous n’avez jamais mis les pieds dans le Vieux Palais. Vous êtes arrivée ici il y a peu de temps au vu de votre manière de parler. Je suppose que notre langage doit vous paraître un peu barbare et différent de celui usité au-delà les mers. » Est-ce que son interlocutrice comprenait totalement ce que disait Nymeria ? Celle-ci n’en était pas réellement sûre néanmoins cette question de barrière du langage l’intéressait et il serait péremptoire de la faire tomber à terme. Cependant il était peu probable que les Dorniens acceptent de parler le langage valyrien, donc se serait à eux de faire l’effort.

« Vous venez de quelle région d'Essos à l’origine ? » Non pas que la question était particulièrement pertinente et que la réponse intéressait particulièrement la princesse de Dorne, simplement il fallait bien faire la conversation. Puis discuter avec une individue lambda de l'armée valyrienne permettrait peut-être de mieux comprendre ce peuple lointain.


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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyJeu 27 Oct - 20:17

La princesse parlait et j’essayais de suivre tant bien que mal, j’avais beaucoup d’effort à faire pour réussir à comprendre le westerosi. J’essayais… de faire de mon mieux, vraiment pour apprendre et comprendre, même si… là j’avais un peu de mal. Je hochais la tête à sa remarque.

« Oui, sans aucun doute. »

C’était comme un bon bateau. Mais c’était autre chose… Je préférais ne rien dire avant de comprendre qu’elle voulait que j’ôte mon casque et que je la suive. Je hochais la tête avant de lever les mains pour ôter mon casque et dévoiler mon visage. Mon second s’avança d’un pas et je lui tendis mon couvre-chef et il m’observa avec attention, je me tournais vers lui pour lui parler en valyrien :

« Finis la patrouille avec nos hommes. Et rentrez au bateau. »

Il s’inclina avec soin devant moi et la reine avant de s’éloigner avec mes hommes. Je me tournais vers la princesse en hochant la tête.

« Je suis Jentys Cellarys. Capitaine du Fendeur des Mers. »

Autant également me présenter avant de lui emboîter le pas dans les rues sinueuses de cet endroit. Je gardais une main sur la poignée de mon épée en continuant de marcher en silence à ses côtés. Langage barbare et différent. Je remuais légèrement le nez.

« Un langage n’est pas barbare. Il sert à… à… parler. »

C’était quoi le mot ? Je ne savais plus réellement ! Je fronçais légèrement les sourcils en essayant de me souvenir du vocabulaire. C’était pas facile.

« Une langue est une langue. »

Je haussais les épaules pour conclure ma remarque, je faisais de mon mieux pour parler le westerosi… Mais ce n’était vraiment pas facile pour moi… Essos ? Je tournais vivement la tête vers elle.

« Essos ? »

Je retiens de justesse un ricanement moqueur.

« Je suis née à Valyria, dans un camp. Mes souvenirs ont le goût… de la cendre… et du sang. »

Merci l’entraînement de mon père. Mais c’était autre chose, je me frottais légèrement la joue, les sourcils légèrement froncés par la réflexion de trouver les mots.

« …Les miens… sont nés… Tous nés… à Valyria. »

Comme le prince Maegor, mais c’était autre chose, je n’allais pas réellement parler des princes, ce n’était pas le sujet de discussion. Et je ne parvenais pas très bien à expliquer Valyria… ou ce qu’il en restait, je me mordis légèrement les joues.

« Je… ne parle… pas assez bine lange… langue ! Encore. Navré. Je… discute mal. »

Même en valyria j’étais pas une grande causeuse après tout. J’avais toujours… du mal à parler… Je ne savais pas réellement pourquoi, peut-être parce qu’on ne m’avait jamais vraiment appris à parler. Enfin, discuter.

« … Je parle plus arme qu’autre chose. »

C’était tout. Je fronçais les sourcils sans rien dire de plus… Qu’est-ce que je pouvais dire de plus ? Je ne savais pas. On ne m’avait pas appris à parler avec une princesse ! Et encore moins une dorniene.

« Les Princes parlent mieux votre langue que moi. »

Je parlais plus avec mes hommes qu’avec les autres… Et avec les femmes encore moins… Je continuais de regarder autour de moi avec attention, méfiante de tout ce qu’il pouvait se passer autour de nous. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer ici avec les dorniens, ils étaient tenaces, fallait leur reconnaître ça, j’espérais qu’ils seraient aussi vigoureux que cela à notre service… enfin service… sous notre domination ? C’était à nouveau peut-être pas ça. Je ne savais pas réellement ce que je devais dire… Je me frottais à nouveau le nez de ma main libre en continuant de regarder autour de nous.

Jentys Cellarys
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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyVen 28 Oct - 0:00

Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

« C’est un honneur de faire votre rencontre capitaine Cellarys. » Oui et non, Nymeria n’était pas dupe de la faible position de son interlocutrice dans la marine Valtigar, mais cela ne la dérangeait pas non plus. Après tout, si on ne résumait les individus qu’à leur statut, jamais la puînée n’aurait pu un jour oser espérer le titre de Princesse. Ce qui comptait c’était le talent et le mérite. Les personnalités efficaces finissaient souvent par connaître une ascension même si cela ne conduisait pas toujours à l’eden espérait. Cette compagnie serait peut-être agréable sur le long terme. Il fallait bien qu’un jour la Gargalen se frotte aux étrangers venus de l’autre continent donc autant commencer maintenant.

Il apparaissait rapidement évident que cette femme était une guerrière. La main toujours prête de l’épée, parée à réagir au moindre danger. Jentys devait avoir connu d’autres guerres. Cela se lisait sur les traits de son visage que c’était une vétérante. Nymeria parla de langage barbare pour qualifier le dialecte des Dorniens et elle ne put s’empêcher de lâcher un léger rire amusé suite au propos de l’étrangère. « Si nous voulons espérer un jour cohabiter harmonieusement, il faudra bien que nous passions l’obstacle de la langue pour parfaitement nous comprendre et résoudre nos conflits. Vous avez déjà la chance de pouvoir maîtriser de bons rudiments de notre dialecte. Personnellement je ne connais rien à votre langue et je crains que cela ne me fasse défaut un jour.  » Après tout, en tant que monarque, elle devait être un exemple à suivre et pouvait par conséquent inspirer les gens en leur offrant l’espoir d’un meilleur avenir. Ce n’était pas à Dorne de s’adapter au nouveau arrivant, et elle maintiendrait cette position coûte que coûte. Mais elle devait penser à son mariage, à son image auprès de la noblesse de l’autre continent, à ce qu’elle représente et pourrait incarner. Le souci de bien faire était capital, mais serait-il suffisant ?

La conversation se poursuivit et arriva l’instant de doute et d’incompréhension lorsque Nymeria demanda l’origine de son interlocutrice. Visiblement, la dornienne avait interloqué la valyrienne. La capitaine retint une vilaine grimace, gardant un air sérieux et digne mais il paraissait évident pour les iris de la Gargalen que cette dernière avait commis un impair.
« Vous êtes donc née après l’explosion des volcans. Je m’excuse si je vous parais sotte, l’histoire de vos contrées lointaines et jadis prospère m’est presque entièrement inconnue.» Encore une fois, il fallait dire que ce n’était pas réellement la priorité de Nymeria de connaître cette histoire. Mais qui sait un jour, lorsque la paix règnera de nouveau, cela pourrait être intéressant. Après tout, plus jeune la jouvencelle rêvait de se constituer une grande bibliothèque. « Quand vous dites les miens, vous parlez de vos enfants ou bien de votre peuple ? » C’était peut-être trop rentrée dans l’intimité de la capitaine. La valyrienne bredouilla des excuses et chercha à se justifier. « Ne vous en faites pas il n’y a aucune honte. Les armes ne sont qu’une continuité des dialogues. » La dornienne lui souria. Elle savait parfaitement jouer la carte de la bienveillance Nymeria. Sans zèle, sans remords. La benjamine Gargalen avait toujours su jouer des apparences, seul moyen de survivre. Jamais réellement d’amis ou de personnes proches, hormis ses sœurs, afin de se préserver.

« Je ne pourrais vous contredire sur ce point là. Les princes parlent parfaitement notre langue. Mais vous y arriverez un jour vous aussi. J’en suis certaine. ». Le petit groupe continua son chemin jusqu’à arriver jusqu’au palais.

« Je ne pourrais vous contredire sur ce point là. Les princes parlent parfaitement notre langue. Mais vous y arriverez un jour vous aussi. J’en suis certaine. ». Le petit groupe continua son chemin jusqu’à arriver jusqu’au palais.

« Souhaitez vous que je vous apprenne quelques rudiments dorniens ? Cela vous permettra de vous assurer que personne ne vienne s’en prendre à moi et en plus vous pourrez tirer quelques bénéfices de votre service.»


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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyVen 28 Oct - 9:28

Honneur, honneur mon cul ! J’étais qu’une capitaine… Alors que j’aurais dû être supérieure à ce rang, mais parce qu’il me manquait une putain de queue… Mais c’était autre chose. Je restais très neutre, hochant simplement la tête en la regardant droit dans les yeux.

« L’honneur est pour moi altesse. »

Je continuais de marcher à ses côtés en continuant de regarder autour de moi. Une princesse, surtout épouse Valtigar, c’était une super cible. Alors non, je ne me détendrais pas juste parce qu’il y avait d’autres gardes. Je ne faisais une confiance aveugle qu’à mes hommes ! Mais c’était autre chose… Je préférais ne rien dire d’autre. Pourquoi ? Parce que je ne faisais confiance à personne d’autre que ceux que je connaissais parfaitement bien. Une dette de vie était un bon moyen de se lier à quelqu’un d’autre. Mais ce n’était pas non plus ma manière de faire, je préférais une vraie loyauté basée sur le respect mutuel. Je fronçais les sourcils en écoutant la princesse, essayant de saisir ce qu’elle voulait dire. Je comprenais plus ou moins… mais pas les subtilités qu’elle avait dans ses mots. Euh…

« Le Prince Aerymor… pourrait vous donner des coups de langues ? »

Oui oui… j’avais dit coups, au lieu de cours, mais je ne m’en aperçus pas. Il me semblait que j’avais dit le bon mot… jusqu’à ce que je visse quelques regards moqueurs des soldats. Quoi ? Qu’est-ce que j’avais dit encore ? Oh et puis merde, je faisais de mon mieux ! Qu’on me foute la paix maintenant et l’autre pensait que j’étais née à Essos. Non, Valyria. Explosion tout ça… Je hochais la tête.

« Vous ne pouviez savoir. »

Ce qui était vrai, ce n’était pas manqué sur mon front où j’étais née. Mes enfants ? Je revis un bref instant la naissance de mes princesses. Douloureux. Mais pas pire que mon fils adoré. Je secouais à nouveau la tête.

« Mon frère et ma sœur surtout. »

Pas dire que j’avais des enfants. Je préférais vraiment ne pas en parler. C’était paraître trop faible après tout. Malgré tout l’amour que je portais à mes enfants. En temps de guerre… Je préférais ne pas les mentionner.

« Nous sommes partis à Ellyria après .»

Arme continuité dialogue… Euh… Je me mordis les joues sans rien dire d’autre… Je ne savais pas quoi répondre, alors je fis qu’un haussement d’épaules qui fit un cliquetis d’armure. Qu’est-ce que je pouvais dire ? J’en savais rien ! Les armes étaient surtout là où le dialogue avait échoué à mon sens, mais on ne contrariait pas trop une princesse. Quant au reste… les princes parlaient bien la langue, moi non.

« J’ai appris à manier l’épée… Langue c’est plus facile. »

Du rudiment avec la princesse tout en servant de garde du corps… Je hochais la tête.

« Cela peut être bien… si j’ai besoin de parler à des personnes… Je pense qu’il vaut mieux apprendre avec une princesse qu’en écoutant et apprenant avec les gens du port. »

J’adorais les marins, mais niveau politesse on était pas au mieux ! Je savais ce que je disais après tout.

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

La capitaine sortie une énormité bien plus grande qu’elle et son ton étant loin d’être discret, cela ne manqua pas de faire escaffer de rire les gardes et Nymeria eut bien du calme à contenir elle est aussi un rire. Bien que très vertueuse, la dornienne pouvait se montrer très irrévérencieuse et bas de plafond même si elle tentait au mieux de se contenir. Visiblement Jentys ne possédait pas encore toutes les subtilités du langage local. « Ne vous en faites pas, il le fait déjà et bien assez. Cependant si vous vouliez parliez de cours de langue valyrienne, je crains que notre brave prince n'ait guère de temps à m’accorder pour ce genre de subtilité. » Les deux ne se parlaient pas tant que ça, il n’y avait ni réelle alchimie, ni grand enthousiasme lorsqu’ils se retrouvaient. Les instants d’intimité se résumaient presque uniquement à tenter de concevoir un héritier pour le trône. Non pas qu’elle ne prenait pas de plaisir, quoique, simplement ses ambitions se plaçaient ailleurs que dans sa relation conjugale. « Puis vous savez, je ne voudrais pas l’ennuyer avec des histoires aussi futiles. C’est un homme de guerre après tout. » Certainement comme la capitaine Cellarys, mais c’était moins contraignant d’embêter des militaires de moindre rang.

La valyrienne ne semblait pas vraiment prendre mal l’erreur de la Gargalen concernant ses origines. Tant mieux. Un dornien n’aurait certainement pas apprécié se faire traiter de bieffois, ce qui pouvait être l’une des pires insultes possibles. Nymerie émit encore deux fausses hypothèses et sont interlocutrices parla de son frère et de sa sœur. « J’ai moi aussi deux sœurs et un frère. C’est vrai que l’on se fait facilement du morond pour eux. Votre fratrie est-elle restée sur vos terres natales ?  ».

Les propos de la princesse sur le langage des armes devaient être trop nébuleux pour son interlocutrice qui se contenta d’un simple haussement d’épaule. La suzeraine de Lancehélion lui proposa donc en échange d’une protection quelques sommaires cours. La réponse de son interlocutrice ne manqua pas de faire décrocher un sourire à la seigneure de Lancehélion. « Il est certain que votre niveau s’améliora un peu mieux avec moi qu’avec les marins. Enfin je l’espère, sinon c’est que je serais une bien mauvaise enseignante. ».

Les deux femmes pénétrèrent dans le Vieux Palais qui était bien vide et dont l’allure semblait devenir au fil des mois de plus en plus martial. « L’important pour le langage, c’est le placement de la langue. L’un des conseils que l’on m’a donné plus jeune pour améliorer mon élocution et mon vocabulaire, c’était d'apprendre en chantant. Est-ce que vous savez chanter Capitaine Cellarys ? ». Cette interrogation visait surtout à savoir si les oreilles de Nymeria saignerait ou non. « Peut-être connaissez vous la chanson populaire nommée l’épouse du Dornien ? Bien que l’histoire soit un peu sordide, je la trouve très amusante.  ».

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Je ne comprenais pas vraiment la… Oh… Cours… coup… Est-ce que je venais de dire que… le prince lui faisait des cunnilingus ? Je me sentis légèrement mal à l’aise de devoir imaginer cela. Subtilité.

« Visiblement… je n’en ai pas de subtilité… Je suis désolée. Ce n'était pas… volontaire. »

Je me mordis la langue, contrariée d’avoir fait une erreur aussi stupide et basique… Merde ! Ce n’était pas simple le Westerosis, vraiment pas. Pourquoi c’était aussi… Rah, putain ! Je retiens un marmonnement contrarié en valyrien contre moi-même alors que mes doigts s’étaient serrés compulsivement autour de mon épée. Je n’aimais pas faire des erreurs, vraiment pas… Je faisais malgré tout de mon mieux pour paraître détendue, heureusement que mes gants cachaient mes doigts serrés autour du pommeau de l’épée. Des histoires futiles, j’inclinai la tête. Un homme de guerre.

« Oui, les princes sont des hommes de guerre tous les deux. »

Moi, j’étais une femme de guerre, je ne pouvais que comprendre que l’homme, pas le temps… à quais quand on était qu’une capitaine, on avait que ça à faire, apprendre la langue.

« Quand on est… que… capitaine et… quand on a pas ordre, on a du temps. »

Du temps de l’ennui… Et l’entretient du bateau à faire, encore et encore… Et l’entraînement quotidien ! Ça c’était quelque chose… Ça forgeait aussi les liens après tout. Je parlais un peu de ma famille, très légèrement, avant de secouer la tête.

« Je ne me fais pas… du… vous dîtes… Morond ? C’est… quoi ? Non, nous sommes tous nés à Valyria… Mais nous sommes tous partis à Elyria … j’avais sept ans. Mon père m’a giflé quand j’ai pleuré quand… on est parti. »

Je hochais la tête avec un minuscule sourire amusé de la situation. Je n’avais pas un père facile et d’un geste machinal je me massais la joue avec le souvenir de cette gifle. On ne pleurait pas quand on était une Agnaeros. Et surtout encore moins quand c’était doublé d’une Cellarys. Mais c’était autre chose. J’eus juste un sourire à sa remarque.

« Je pense que vous… »

Je fronçais les sourcils, je n’avais plus le mot et je jurais en valyrien.

« Poli ? Nan… Ah… Je n’ai pas les mots. »

J’espérais qu’elle avait compris ce que je voulais dire, je n’étais pas sûre, mais je voulais dire que son éducation et son niveau social était plus élevé que la moyenne. Logique pour avoir épousé un prince il fallait ce qu’il fallait. Je regardais autour de moi avec attention, les sourcils légèrement froncés… Ce n’était pas comme-ci… On ne dirait pas un palais, j’imaginais autre chose… Apprendre en chantant… L’épouse Dornien ?

« Euh… chanter ? »

Je fronçais les sourcils en regardant autour de moi avec attention.

« Je… chante parfois… »

Pour mes enfants, pour les endormir… Mais cela comptait ? Je ne savais pas.

« Je… je connais quelques… berceuses… je crois que c’est le mot ? Les chansons pour les bébés ? Et des choses comme ça. Mais… je chante surtout… les chansons de mes hommes. Sur le pont, marins… tout ça. C'est ce que je chante. »

Et c’était pas forcément le plus fin, fallait le reconnaître, mais ça mettait l’ambiance sur le bateau quand on devait travailler dur.

« Je… ne connais pas de chanson… de Dorne alors… »

Ce palais était étrange…

« Le… palais… est vide ? »

On se serait dit plus dans une tour d’officier luxueuse qu’autre chose après tout… Peut-être que c’était normal, mais de ce que je savais non ! Alors je posais la question.

Jentys Cellarys
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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

« Il n’y aucun mal. Une étourderie peut arriver à tout le monde. Ce genre de négligence peut arriver même aux meilleurs. Je ne vous en tiens aucunement rigueur. » Après tout, Nymeria savait faire dans le grotesque lorsqu’elle en avait marre de se dissimuler derrière ses bonnes manières et son statut de princesse. La dornienne pouvait se montrer très funambulesque par moment, lorsqu’elle tombait le doux voile de soie de l’apparat. La discussion se poursuivit et le thème des princes fut abordé.  « En effet. Du peu que j’ai appris, leur enfance n’a pas été des plus faciles, comme pour la plupart des Valyriens je suppose. Votre peuple semble être majoritairement composé de guerriers même si mon regard doit être trompé car nous ne voyons que des hommes et femmes en armes débarqués ici. » Après tout, ce n’est pas des civils qui seraient envoyés et tant mieux. Dorne restait avant tout un terrain de guerre.

La discussion tourna autour de la famille de la capitaine Cellarys, après une momentanée incompréhension, la valyrienne expliqua qu’elle avait des frères et sœurs. Elle raconta une très brève partie de sa vie. Le départ pour l’île d’Ellarya qui était à l’Est de l’ancienne Valyrie qui avait été visiblement difficile. « J’imagine que votre père voulait vous endurcir. Cela a dû être une épreuve difficile. Le mien n’a jamais levé la main ni sur moi, ni sur mes soeurs ou mon frère. » Et fortuitement heureusement. Si les relations entre le patriarche et ses filles avaient pu être houleuse à bien des reprises, notamment à cause de sa préférence affichée pour son fils, jamais une telle extrémité n’avait été employée. Certainement pour éviter d'abîmer l’une de ses chéries en vue d'un mariage. « Et morond, qui devrait se dire mouron comme quoi même moi j’en fais des erreurs, veut dire se faire du souci. »

La dornienne eut du mal à comprendre la suite du propos de son interlocutrice mais pouvait imaginer que c’était certainement un compliment donc elle répondit par un poli mais simple « Merci. » Les deux femmes pénétrèrent par la suite dans le château. Nymeria expliqua à la capitaine que parfois pour mieux apprendre il fallait fredonner. La valyrienne avoua chanter parfois. Elle précisa connaître des berceuses. Peut-être celles que ses parents lui chantaient lorsqu’elle était bambine. Cependant elle avoua avoir un faible pour les chants de marins, ce qui n’était guère déroutant au contraire. « Et bien il va falloir apprendre alors, cela permettra de plus facilement vous habituez. »


Cependant Nymeria n’eut pas le temps de pouvoir élaborer plus le sujet que la capitaine Cellarys s’étonna de non décoration des premières salles visitées. « Certains endroits plus que d’autres. Il fallait s’assurer de tamiser et de purifier les lieux de toutes traces des anciens locataires, les Martells. De plus, cela montre aux populations de Dorne que nous nous serrons également la ceinture. » Elle observa un instant les murs bien trop nus. « En temps de guerre, je ne puis délibérément consacrer trop de précieuses ressources à raviver la grandeur du Vieux Palais. Notre troupe en souffriraient bien trop. » La Gargalen ne manquait pas d’idée, mais il faudrait être patient ce qui était loin d’être une grande qualité. Cependant même avec peu elle pouvait hypothétiquement faire des miracles. La richesse n’a pas l’apanage du beau après tout. « Un jour ce palais sera la syncrétisation des différentes cultures Andale, Rhoynarde et Valyrienne. Mais ne vous inquiétez pas donc de cela. »

Les deux femmes continuaient leur chemin, la capitaine emboitant le pas de la princesse. Fortuitement certains lieux étaient mieux parer que d’autre et peut-être Jentys avait-elle compris qu’elle ne passait pas par le chemin des honneurs emprunté par les puissants dignitaires. Après tout, comme elle l’affirmait, elle n’était que simple capitaine et les hiérarchies sociales se devaient d’être respectées. Cependant loin des regards curieux et inopportuns, les protocoles devenaient obsolètes. « Pour en revenir au sujet d’origine, la chanson l’épouse du Dornien raconte l’histoire d’un étranger ayant couché avec une femme dornienne. Son mari l’apprend et s’en va tuer l’étranger qui meurt presque le sourire aux lèvres car content d’avoir goûté à la chaire dornienne. » La seigneure de Lancehélion s’arrêta devant une salle et ouvrit les portes en bois qui grincèrent. « Les femmes dorniennes ont la réputation d’être les plus belles et raffinées du continent. Par jalousie, on les accuse d’être lubrique ce qui n’est pas forcément le cas même si nos mœurs maritales sont plus libres qu’ailleurs à Westeros. » Une large-garde robe s’esquissaient devant elle, éclairée par les rayons de la lune ainsi que par la lueur des flammes. « Si vous voulez espérer être plus qu’une simple capitaine, et je pense que vous avez de l’ambition, il faudra vous accoutumer à certaines de nos traditions. Si l’armure est votre seconde peau, elle ne saurait être portée en toute circonstance. Ne souhaiteriez-vous pas, le temps qu’un autre ordre de mission soit donné, devenir l’une de mes gardes du corps ? Cela vous obligerait à enlever l’armure ceci-dit.  »


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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptySam 29 Oct - 12:18

Étourderie, étourderie, je t’en foutrais de l’étourderie, je venais juste de me ridiculiser devant des soldats et la princesse qui allait gentiment sûrement tout répéter aux princes. Putain ! Je tenais à ma tête moi ! Pas parce qu’elle était belle, ça encore je m’en foutais, et je n’étais pas jolie de toute manière, mais parce que je voulais revoir mes enfants ! Et uniquement pour ça. Le reste ? Aucune importance. Je secouais la tête

« Je m’en tiens rigueur seule. »

Pas besoin d’elle, ma propre personne suffisait. Tout comme je préférais ne pas trop dévoiler sur moi et tout ce qu’il se passait. Les princes étaient les princes. C’était pour cela que je les servais. Que tous les dieux aillent se faire foutre, ma foi était placée dans les hommes, et en ces hommes. Peut-être étais-je trop naïve, quoi que j’eusse des doutes sur ce point, mais ils rendraient gloire à Valyria et feraient des grandes choses. Des guerriers ? Je secouais la tête.

« Certains le sont, ceux qui viennent. Le reste est à l’abri pour l’instant. Les femmes combattantes sont plus rares là-bas qu’ici, je crois… que j’être… je suis ? Je crois que je suis ? C’est comme cela qu’on dit ? Je suis la seule capitaine de la flotte. Enfin, je n’en connais pas d’autre. Mais… ici, ce ne sont que les armées. J’espère que la prochaine génération… connaîtra la paix sur ces terres. »

Les Valtigar étaient des hommes, ils pouvaient faire des erreurs, mais j’avais foi en eux. Et en leur choix. Si cette princesse était leur choix, pouvais-je lui faire confiance ? Peut-être, pas entièrement sans doute, je n’offrais que très rarement ma confiance après tout. J’évoquais mon père, ça je voulais bien en parler, il était mort, en paix soit-il ! Je plissais le nez à sa remarque.

« Non. Pas plus que cela… Pas dans mes souvenirs. Il a réussi. Si je suis capitaine c’est grâce à ce qu’il m’a appris. Il était fort. »

Morond. Mouron… Mort ? Se faire du souci. D’accord. Je répétais le mot pour essayer de le mémoriser.

« D’accord. Je comprends mieux. En Valyrien le mot peur ou inquiet se dit Zūgagon et meneur se dit Jentys. »

J’eus un sourire éclair. Mon père m’avait appelé ainsi avec raison, comme tous mes enfants qui avaient des noms bien particuliers. Mais à nouveau, je n’en dis mot, par question de parler de mes enfants. Et je ne trouvais pas de mot pour qualifier la princesse qui préféra un poli merci. Je n’avais que le mot en valyrien, tant pis. Bon et visiblement j’allais devoir chanter… Super… Je marmonnais pour moi en valyrien :

« Mes hommes vont se foutre de moi. »

Je préférais leur offrir un peu de rire que des larmes et du sang. Quoi qu’il y en avait un ou deux qui adoraient cela. J’allais éviter de les présenter aux autres, qu’ils restent sur le bateau après tout ! Mais je questionnais sur l’apparence du palais, un peu curieuse du dépouillement du lieu. C’était censé être royal, non ? Mais les raisons étaient simples et efficaces et j’étais d’accord.

« C’est une bonne manière de gérer et de faire je trouve. »

Je n’avais en revanche pas hâte de voir le mélange… moi et la décoration… je laissais cela à ma belle-mère et ma propre sœur, elles étaient plus douées que moi et la princesse aussi après tout. Chacun son métier. Alors je ne fis que poliment un hochement de tête, chacun sa manière de faire, moi j’avais une épée en main et un bouclier dans l’autre. Mais bon, d’accord. Et on passait par les chemins de traverse… Intéressant. Je continuais de regarder autour de moi en écoutant l’histoire de la chanson.

« Sympathique… Je comprends la jalousie. Lubrique… c’est bien… aimer la chaire et le sexe ? »

J’avais comme un petit doute quand même ! Et c’était quoi cette garde-robe ? Je regardais toutes les robes sans bouger avec même un léger mouvement de recul. Dans quel pétrin je m’étais fourrée encore ? Je ne savais pas… Des traditions ? Et oui, ambition… je ne voulais pas rester une simple capitaine, je ne voulais pas que ça…Je voulais plus. Garde du corps… Euh… Armure…

« Vous… n’avez pas de confiance pour vos gardes ? »

J’avais une confiance en chacun des miens et mon regard se promena sur les robes en retenant difficilement une grimace de mal aise.

« Je… je peux vous servir comme garde du corps… si vous préférez… une femme à vos côtés. Je peux comprendre. Je… par contre… une garde… en robe ? »

Même chez moi je ne portais pas de robe bordel de merde !

« Je ne peux pas non plus… abandonner mon poste de capitaine, même si je veux plus. Pour ma famille. »

Mes petites princesses et mon prince… Et je n’aimais pas non plus ôter la cape de mon époux. Sauf que c’était un ordre, enfin c’était l’impression que j’avais.

« Je veux bien être votre Sumby, c’est… bouclier ? Je crois dans votre langue, mais je ne peux pas laisser mes hommes seuls… »

Je sentais l’équilibre venir et le mal de tête pointer.

« … vous êtes sûre de… l’idée de robe ? Je… pour protéger l’armure c’est mieux. »


Ne voulait-elle pas qu’on voit qu’elle ait une garde ? Puis en rien je ne ressemblais à une dame, j’avais les épaules larges, les mains calleuses… Même chez moi je ne portais presque jamais de robe. Je n’avais pas peur de montrer mes cicatrices, notamment toute celle de mon bras et mes vergetures dû à mes grossesses… mais c’était tout le reste…

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

Visiblement la capitaine était très dure envers elle-même. C’était logique dans le domaine militaire après tout, la moindre erreur pouvait être fatale et conduire les individus sous son commandement directement vers les dieux ou les limbes. L’avantage c’est que les traits de caractère de la capitaine se lisaient assez facilement ce qui rendait l’évaluation pour la jauger plus simple. Jentys était certainement de ses personnes loyales prenant à cœur leur devoir. C’était là un premier axiome que posait Nymeria sur la personnalité de son interlocutrice. Peut-être était-ce une erreur, cependant généralement les intuitions de la Princesse n’étaient pas trop mauvaises… sinon la dornienne ne serait pas là où elle en est présentement. C’était primordial de savoir faire les bonnes supputations dans le monde du pouvoir, auquel cas le règne de la Gargalen serait certainement très succinct et autant dire que celle-ci préférait écarter cette dangereuse hypothèse.

La discussion autour des origines de Jentys battait son plein et cela permettait un peu mieux à Nymeria d’entrevoir ce qui s’est déroulé sur l’autre continent il y a maintenant des dizaines d’années en arrière. «Vous ne verrez des femmes combattantes principalement qu’à Dorne à Westeros. Nous sommes l’un des rares endroits où nous pouvons accéder au pouvoir sans faire trop de vagues. Cette position unique des femmes proviendrait des Rhoynars arrivées il y a des siècles à Dorne. Leur peuple venait de votre continent et les femmes y étaient les égales des hommes. D’ailleurs cette peuplade était dirigée par une certaine Nymeria. » Etait-ce une simple coïncidence ? Très certainement, mais cela aidait un peu à supporter le fardeau de régner de croire qu’il y avait une sorte de prédestination des êtres guidés par les Sept.  « En tout cas, vous devez être une formidable capitaine s’il n’y a pas tant de femmes que ça. Peut-être qu’un jour vous serez amenée à diriger plus qu’un seul navire. Qui sait ce que l’avenir réserve ? » Le compliment n’était pas réellement sincère, mais si la Cellarys était réellement douée, Nymeria ne doutait pas qu’elle parviendrait à se hisser graduellement vers les sommets. Après tout, dans l’idéal, seuls les meilleurs devraient diriger. Cette partie de la discussion se conclua sur son défunt père. « Cela peut paraître outrecuidant, mais je suis persuadée qu’il doit être fier de ce que vous êtes devenue. Et puis vous portez bien votre nom. Vous savez donner des ordres et être efficace.  » Du moins pour gérer une rixe de rue, le reste serait à prouver. «Et pour la peur, en valyrien on dit comment déjà ? Zugacion ?» Oh l’accent était abominable, mais cela ne l’empêchait pas de lâcher un éclat de rire presque trop vulgaire pour une personne de son rang.

Ultérieurement dans le Vieux Palais, Jentys acquiesa aux propos de Nymeria concernant l’inanité frappant certaines pièces de la demeure royale. Une obligation plus qu’un éclectisme, mais cela finirait par payer se disait la Princesse. Après tout en temps de guerre, tout le monde devait consentir à la frugalité, et si les personnes au sommet ne donnaient pas l’exemple, qui le ferait ? Les deux femmes déambulaient dans les couloirs et les salles du château. La Gargalen commençait à connaître par cœur chaque coin et recoin des lieux. Elle y faisait souvent les mille pas lorsque la nuit les insomnies s’attaquait à son esprit, trop inquiète de la situation et de la division de son royaume qu’elle avait provoqué. Avait-elle fait le bon choix avec les Valtigar ? Il était de toute façon trop tard pour faire marche arrière. Afin de ne pas laisser un silence gênant régner, Nymeria comptait l’histoire de la chanson de “l’épouse du dornien”. « Oui lubrique veut bien dire aimer la chaire et le sexe.  »

La Princesse de Dorne Valtigar, un peu par opportunisme et toujours dans l’intention de tester son interlocutrice, lui fit une proposition pour le moins surprenante mais non dénuée de logique. « Je pense que l’on peut dire que je fais partie de ces gens qui n’arrivent pas à entièrement accorder leur confiance à autrui, pas même à moi.» Cet état de fait pouvait paraître triste, si ce n’est dramatique, mais la puînée s’en accommoder parfaitement. La dornienne gardait bien trop à l’esprit le frais exemple du sort posthume de Deria Martell. Si la lumière dans la pièce n’était pas vive, les lueurs des constellations laissaient entrevoir que la valyrienne n’était hardiment pas une très grande adulatrice du port de robe. « Vous ne serez pas la seule femme, si cela vous inquiète. Disons que notre intuition est meilleure que celle des camarades. Nous arrivons généralement à mieux percevoir le danger que les hommes qui n’ont guère notre sens du détail. » Il n’était pas impossible que l’enfance de Nymeria est développée un petit côté misandre chez le personnage. « Et ne vous inquiétez pas, dès que le généralissime Aerymor Valtigar vous rappellera à la mer, je vous laisserai y retourner. Loin de moi l’idée de vous retirer de l’embruns marin. »

« En effet c’est bouclier. Pour être plus précise, bouclier lige. Mais Sumby lige permettra de vous singulariser un peu du lot si vous le souhaitez. Et la robe est évidemment obligatoire. Il est parfois nécessaire que les vraies gardes ne s’affichent pas trop ouvertement pour mieux répondre à leur devoir de protéger leur seigneure. Peut-être même que les nobles de la cour penseront que vous êtes une invitée de marque qui sait. » Et puis cela servirait à envoyer un message aux nobles pensant trop à se pomponner alors que les temps sont à la guerre.

« Laissez-moi vous aider à retirer votre armure et à sélectionner la robe qui vous siéra le mieux. D’ordinaire, c’est les servantes qui auraient dû s'en occuper mais je puis faire une exception.» Et promptement, la dornienne se mit à aider la valyrienne  à défaire les sangles. Certaines pièces d’armures étaient plus lourdes que d’autres et Nymeria fut surpris parfois de leur poids allant se questionner sur combien de kilos supportaient en permanence Jentys tout la journée. « Vous allez vous sentir plus légère. » Et puis arriva le moment où le métal laissa place à de modestes tissus peu raffinés. Le corps de la capitaine était profondément marqué par les affres de la guerre. C’était avec une curiosité presque malsaine que Nymeria les observait avant de les compter.

« Combien de batailles avez-vous menées ?» questionnait-elle intriguée. De si belles courbes molestées et intensément éreintées par les aléas de la vie.« Vos blessures sur votre bras droit sont impressionnantes.» Il apparaissait également que Jentys devait avoir eu plusieurs enfants.La princesse disparue temporairement dans une drôle d'odyssée, à la recherche des robes parfaites, dans un océan de tissus. Elle en récupéra une, puis deux, puis une troisième enfin. Elle s’approchait de nouveau de son invitée. « La teinte de votre peau ne va clairement pas au rouge chatoyant de cette soie. » Elle passa derrière Jentys. « Vos épaules sont larges et musclées. Je me permets de passer ma main gauche dessus fin de mesurer la largeur qu’il vous faudra. J’espère que vous n’avez pas trop froid ?  » La question était posée car la Gargalen sentait bien une différence de température entre sa dextre et le dos de la valyrienne. La robe lapis-lazuli ne serait certainement pas assez large ne restait donc que par défaut l’ultime tenue. Une tunique verte possédant des dorures représentant des symboles pouvant s’apparenter à des oasis doriennes.

« Permettez que je vous aide à enfiler la tenue. Mettez les bras en avant. Un peu plus bas. Parfait merci !  » Les deux corps se rapprochèrent jusqu’à pratiquement finir coller l’un à l’autre. Tirant lentement sur le tissu, Jentys se métamorphosa lentement. « Je vais devoir serrer au niveau de la poitrine, retenez votre souffle.   » Aussi vite dis, aussi vite exécutée.  Avec ses mains elle allait ensuite réorganiser la chevelure de la valyrienne, d’abord derrière, avant de repasser devant, affichant le plus léger des sourires, chassant la dernière mèche rebelle de sa nouvelle garde.  

« Je vous laisse aller vous observer dans le miroir plus loin. J’espère que le résultat vous conviendra. Je pense que l’on peut encore faire quelque chose pour les cheveux. Comment les coiffez-vous d’ordinaire ? Dites-moi si vous trouvez que j'en fais trop. » Oh Nymeria savait parfaitement la réponse à cette question.


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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyLun 31 Oct - 10:05

J’écoutais en essayant de comprendre de mon mieux ce que me disait la princesse. Elle parlait un peu vite pour moi et j’avais l’impression de sauter des mots pour atteindre la fin de la phrase, de devoir poser quelques secondes pour comprendre puis d’autres pour répondre… Me sentis aussi stupide n’était décidément pas agréable, mais il fallait bien que j’apprenne la langue… Selon comment cela se passait, je devrais aussi l’apprendre à mes enfants. Et il faudrait que je trouve un précepteur en qui j’aurais assez confiance pour cela. Mais ne pensons pas à cela maintenant. On avait du temps ! Déjà, casser la gueule à nos opposants, s’installer confortablement et on verrait le reste plus tard. Rhoynars… Rhoynars… peuple, siècle, Dorne… D’accord. Dirigés eux aussi par une certaine Nymeria…

« J’espère qu’elle a eu une mort douce. »

Quoi ? La mort c’était important de penser à cela aussi quand on donnait un nom à un enfant ! Si une personne avait eut une mort horrible, qu’importent ses exploits, je ne voudrais pas donner son nom à mes enfants… Je ne voulais pas penser à cela. Alors avoir un nom royal, oui, avoir un nom royal avec une belle mort… c’était mieux. C’était bien pour cela que personne dans ma famille ne portait un nom important ou dans ce goût-là… Et c’est pour ça que personne ne devrait porter le nom de mon défunt époux… Je serrais légèrement sa cape entre mes doigts. Non, je ne voulais pas penser à cela maintenant. Je reviens à la conversation. Une formidable capitaine…

« Ce n’est pas moi qui peux répondre à cette question. Mais mes hommes. L’avenir ? Valar Morghulis. »

Tout homme doit mourir. Tôt ou tard. L’avenir ? C’était la mort en quelque sorte. Et il fallait juste espérer, à défaut de prier et croire, que cela serait le plus tard possible. Je repris cependant la parole :

« J’ai l’habitude de dire Jēda va moriot māzigon arlī. Le temps revient toujours. Cela veut dire que l’avenir est un long passé. Surtout pour les guerriers. Qu’importe le temps qui passe, nous ferons encore et encore des batailles. Jēda iksos ānogar se vīlībāzma. »

Le temps est sang et guerre pour un homme d’arme, un homme dont l’épée dansait aussi vivement que son sang dans la vie. Mordant vie après vie, déchirant ce qu’il y avait à déchirer pour protéger son porteur et que l’épée soit remise dans le fourreau. Pourrais-je vraiment un jour la ranger ? J’y avais cru avec la naissance de mes enfants… Un carreau d’arbalète dans la gorge avait tout balayé et j’avais à nouveau ceint mon épée qui pendait toujours à cet instant autour de ma taille.

Outre… cuidant ? Paraître comme une outre cuisante ? Hein ? Mais pourquoi dire cela ? Mon père ? Fier de moi ? Je haussais les épaules :

« On parle mal depuis les étoiles. On sait donner les ordres quand a su en recevoir. »

Je retiens une grimace à sa prononciation avant de la reprendre aussitôt :

« Zūgagon »


Je secouais la tête.

« Pourquoi me parler d’une outre cuisante qui peut paraître ? Je ne comprends pas. »

Mais c’était quoi encore ces expressions qu’elle me sortait ? Elle pouvait pas dire « putain », « bordel », « connard » comme les gars du port ? Non ? Fallait en plus qu’elle utilise des mots que je ne comprenais pas. Ou alors elle faisait cela pour m’humilier… C’était possible aussi, sauf que je ne la laisserais pas gagner si elle jouait à cela. Bon et visiblement lubrique c’était bien ce que je pensais. Ce qui expliquait certaines choses sur le port…

« Mes hommes vont aimer ce mot. »

Depuis le temps que nous étions à quais, nous avions tous un peu de vocabulaire, même si eux c’était surtout lié à leur fréquentation parfois de prostituées… Je ne leur en voulais pas, du moment qu’ils payaient et étaient respectueux, nous avions trop besoin d’une bonne image pour que je laisse passer la moindre faute.

Et visiblement, j’allais avoir un nouveau rôle… Garde mouton blanc en titre… Elle n’avait confiance en personne. Intéressant. Pas même en elle, je pouvais comprendre. Je hochais légèrement la tête.

« Je comprends. »

On ne pouvait pas vivre ainsi quand on se salissait les mains, on devait avoir confiance en ses frères et, s’il y en avait, sœur d’armes pour survivre. Une bataille et la vie ne se menait pas seul. Ou on mourait. Chacun sa manière d’être après… je ne pouvais juger… la confiance…

« La confiance se construit. »

Le reste ce n’était pas mon problème, si elle voulait m’accorder quelques miettes de confiances, je prenais. Pour moi ce n’était que bénéfiques. Mais par contre qu’elle me veuille en garde du corps, d’accord… Que je doive enlever mon armure… Eux… c’était tout une autre chose après tout… Je me sentais nue sans… Intuition… d’accord…

« Les embruns sont mon parfum préféré. »

Généralissime… Mais visiblement elle avait décidé que je serais son bouclier lige… Quant à me singulariser… Mais ça voulait dire quoi ?! Singulariser… Singulier. Seul ? Et robe obligatoire. Je retiens un grondement de colère… Et une invitée de marque ? Savait-elle qui étaient réellement les Cellarys ? Pensait-elle que je faisais partie de la petite noblesse ? Oh non… Pas quand on était invité à la fête du Diadoque… Pas quand son époux avait été un amiral de la flotte valyrienne… Titre qui aurait dû me revenir, mais c’était un détail.

« Je suis assez singulière déjà. Pas besoin d’un titre supplémentaire. »

Bouclier lige sans bouclier… il n’y avait que moi qui trouvais cette idée mais complètement stupide ou il y en avait d’autre ? J’allais raconter cela à mon second… Je le sentais qu’il allait s’étouffer de rire dans sa bière...… Et… Elle ne pouvait pas demander avant de déshabiller quelqu’un ?! »

« Je… je fais seule presque toujours. »

Je l’aidais à enlever le métal de mes épaules puis les différentes couches de maille et tout le reste pour finir nue, ou presque entièrement, devant elle. Je pliais machinalement soigneusement mes affaires, en particulier ma cape pour qu’elle ne s’abîme pas. Le médaillon où étaient cachées les mèches de mes enfants était contre ma peau, presque tiède d’avoir passé sa journée derrière mon armure. Plus légère ? Je regardais mes armes.

« Nue. Surtout. »

Légère, quand on avait d’habitude des armures… Meh, je préférais sentir son poids familier sur mes épaules… c’était beaucoup plus rassurant à mes yeux. Et elle me regardait avec beaucoup trop d’attention… Avait-elle des préférences pour goûter la chaire féminine ? Pas que cela ne me choque de la part d’une dorniene, mais elle était mariée, de une et de deux je tenais toujours à ma tête ! Je me sentais scrutée sous toutes les coutures et je me retiens de croiser mes bras alors que je la suivais des yeux.

« On ne compte que les belles choses. »

Rétorquais-je à sa question sur les batailles. Trop. J’en avais mené trop pour toute m’en souvenir, pour les compter… pour avoir envie de les compter surtout… Alors, je ne comptais que les belles choses. Neuf anneaux pour les plus simples, sept pour ceux donc la puissance pouvait faire trembler la pierre, trois pour les plus purs d’entre eux, un pour tous les corrompre. Trois enfants, une famille, un bateau… Mon bras droit… Je baissais les yeux dessus en les caressant des doigts.

« Une marque pour chaque fois que mon bouclier a échoué et que quelqu’un s’est sacrifié pour moi. Elles ont toutes un nom. Et ceux qui sont morts à la guerre et que j’aimais. »

Je n’en avais pas honte, c’était des marques comme d’autre après tout. Enfin… j’avais honte d’avoir ces marques dans un sens parce que je n’avais pas été assez bonne pour me défendre… Mais soit… ou pas assez forte pour les défendre eux… Et elle me tournait autour avant d’aller chercher des robes… je retiens un soupir avant de regarder la cape sur la chaise…

 « Te fous pas de moi, mon amour s’il te plaît… Tu as toujours aimé les rares fois où tu me voyais en robe. »


Ërinnon… Tu me manquais tellement mon amour… tes bras, tes baisers… ta chaleur… Tu aurais ri de me voir ainsi maintenant… Et la princesse revient avec des robes… soit soit… je n’avais pas mon mot à dire… Je me retiens de justesse de croiser les bras devant ma poitrine alors qu’elle faisait le papillon avec ses robes et regarder mes épaules…

« C’est le travail du bateau et de l’épée. On ne peut avoir froid à Dorne. »

Et une robe verte… une… Ërinnon… pitié… viens me chercher… je jetais un coup d’œil à ma cape, il ne viendrait plus jamais me chercher par la main. J’obéis tranquillement pour passer la robe alors que je jetais un coup d’œil emplis de regret vers mon épée et mes poignards, ils me manquaient déjà. Soit, soit… Serrer à la poitrine…

« Oh Ërinnon… »

Marmonnais-je en retenant mon souffle alors qu’elle serrait. Mais elle voulait me casser des côtes ou quoi ? Mais… C’était pas vrai…

« Une armure me semble plus facile à mettre qu’une robe ! Même lorsque je suis chez moi… je ne porte pas de robe ! »

Ou presque jamais. Un pantalon et une tunique brodées oui ! Mais très rarement des robes, cela ne me semblait plus ou pas naturel. Et elle me frôlait beaucoup… volontairement ou non ? Je me regardais dans la glace en silence pendant quelques secondes.

« Si vous avez une armure de la même teinte… je prends. »

Mon armure était déjà décoré de marque mise en valeur pour montrer là où on avait tenté de me tuer sans succès, en vert je serais magnifique… Mes cheveux ?

« Euh… en tresse. Presque toujours en tresse. »

Sauf la nuit. Nykë, l’une de mes filles lorsque je dormais à la maison, s’en servait comme d’un doudou. Et Pelar aussi d’ailleurs. Et aux dernières festivités…

« C’est la seule chose que je m’autorise comme une femme. Les cheveux longs. »

Et ils étaient tellement souvent attachés que je pourrais les couper… mais j’aimais malgré tout les porter longs…

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

«C’est la vieillise qui est venue la cueillir dans son lit, donc je dirais qu’elle n’eut pu obtenir meilleur façon de trépasser.» Après une vie de lutte et de guerre, une douce mort n’était finalement qu’une juste récompense. La conversation se poursuivait d’elle-même et Nymeria tendait l'oreille à chaque fois que sa camarade usait du dialecte venue de Valyria.  «Prions alors que le temps ne se répète pas une nouvelle fois, sinon cela signifie que d’autres têtes royales dorniennes tomberont.» C’était une petite saillie sarcastique, pas bien brillante d’ailleurs, mais qui amusait la Gargalen. Cette phrase pouvait aussi bien viser Mahée Allyrion qu’elle-même finalement et faisait référence au tragique destin de Deria Martell. C’était bien loin d’être une fin glorieuse pour la puînée. « Mais j’imagine que pour des hommes et femmes d’armes, la guerre n’est en effet qu’un éternel recommencement.» Une roue qui tournait et qui finalement ne s’arrêtait jamais. Quand à la phrase sur les ordres Nymeria ne pouvait qu'acquiescer sobrement de la tête, elle qui jusqu’à récemment n’avait jamais eu tant de responsabilités, nonobstant que celle qu’elle possède aujourd’hui restaient tout de même limité par une importante dépendance à la dynastie des Valtigar et à ces étrangers cependant sans eux, Dorne serait déjà soumise au régime impérial des Braenaryon.

Nymeria émit un léger rire lorsque son interlocutrice ne comprit pas le terme outrecuidant. «Outrecuidant veut dire effronté, téméraire. Être impertinent finalement. Dans le cas présent, je me permets de faire une hypothèse sur votre père alors que je ne le connais absolument pas. J’empiète sur votre vie privée en conclusion. » Toujours dans le domaine de la linguistique, la princesse validait la traduction que faisait la capitaine valyrienne de lubrique. «Les marins valyriens sont-ils tous des libertins ?» Y aurait-il une concurrence entre les moeurs légères valyriennes et dorniennes ? Cette interrogation provoquait quelques rires intérieurs à la Gargalen, elle qui mettait tout en oeuvre pour s’assurer à sa vertu le salut, cette idée ne pouvait que la faire gosser même si elle n’en montrait nulle trace sur les traits de son visage.

Les dialogues finirent par aborder la question de la confiance. Un sujet difficile pour la Dornienne qui fit preuve d’une rare franchise et peut-être d’un aveu de faiblesse. Elle se mordit finalement la joue d’avoir accordé telle information à un personnage aussi risible. Quoique Jentys n’en ferait peut-être pas grand chose mais intérieurement la vingtenaire avait le sentiment d’avoir commis un impair. Elle dû rapidement chasser ses pensées négatives pour reprendre pleinement possessions de ses moyens. «C’est tout à fait cela, la confiance se construit au fil du temps. Il va en falloir pour que Dorniens et Valyriens cohabitent sereinement. Mais si la collaboration entre les Gargalen et les Valtigar portent ses fruits, nous deviendrons un parangon à suivre.» Elle aurait apprécié, et elle faillit le faire, confier certains de ses doutes, ses craintes, ses peurs. Toutes ces choses qui venaient l’arracher de son sommeil lorsqu’elle dormait. Pourtant il n’y eut rien de plus. La Cellarys n’était pas sa confidente et ne le serait certainement jamais.

La nomination de Jentys en tant que bouclier lige pouvait paraître absurde et abrupte, cependant elle était parfaitement calculée. Nymeria voulait dans sa garde personnelle introduire, même temporairement, des éléments valyriens. Il faudrait habituer les dorniens à voir des étrangers leurs sols, choses qu’ils n’avaient pas réellement connu depuis l’arrivée des Rhoynars. Cependant, ce cosmopolitisme ne se ferait certainement pas sans heurt et il apparaissait évident que la faction des Allyrion userait de ce point pour heurter la légitimité des Gargalen à régner sur Dorne.  

La princesse nasarda de bon coeur lorsque Jentys narrait qu’elle se trouvait déjà singulière.
«Je n’en doute point.» Les deux femmes étaient seules dans cette pièce servant de garde-robe. Nymeria sans précaution aucune s’attela à retirer l’armure de son interlocutrice qui n’émit guère de protestations que cela soit dans la parole ou les gestes. Lorsqu’elle lui demanda si elle se sentait plus légère, la valyrienne ne trouva que nue à répondre. Soit, c’était un fait. Le regard de la dornienne n’était pas tant captivée par les formes de son mannequin que par les très nombreuses morsures de guerre qui racontait finalement l’histoire du corps de Jentys. C’était autant saisissant qu’affreux. Le corps de Nymeria n’avait pas eu à souffrir encore de séquelles et elle espérait que cela resterait ainsi le plus longtemps possible.

La dornienne demanda naïvement combien de batailles avaient été menées. La réponse de la capitaine la laissa abasourdie pendant quelque secondes. Elle racontait ensuite que chacune portait un nom.  «C’est une magnifique façon de rendre hommage à ceux tombaient sur le champs de bataille.» Elle aurait aimé trouvé d’autres mots, mais quelque chose coinçait. Il n’y avait aucune empathie envers ces personnes qu’elle ne connaissait nullement, simplement elle avait le sentiment que Jentys était en quelque sorte un champ d’honneur des disparus, une nécropole vivante. La valyrienne usa du langage valyrien sans que Nymeria n’y comprenne quelque chose.

Afin de ramener la conversation vers le monde des vivants, la princesse questionna la Cellarys pour savoir si elle avait froid. «Vous dites cela car vous n’avez pas encore connu la froide morsure du désert le soir ou les montagnes de l’Ouest. Chaud la journée et glaciale le soir, tels est le paradoxe des conditions de températures dans lequel nous vivons ici.» Jentys fit un trait d’humour qui ne devait pas en être un mais cela ne manquait pas de faire sourire la dornienne alors que cette dernière serrait le corset de la valyrienne. «Je veux bien vous croire. Je n’ai jamais porté d’armure.» Chose dont Jentys devait certainement se douter. «Je pourrais voir si on en a une ou peut-être passé commande si c’est ce que vous souhaitez. Après tout, cela serait une juste récompense pour ce que je vous fais subir.»


«Installez vous sur la chaise ici je vous prie. Cela sera plus aisé de faire votre tresse.» C’était évident que la guerrière ne prenait pas vraiment grand soin de sa chevelure. «Vous les maintenez par féminité. J’aurais plutôt émis l’hypothèse que c’était lié à ces légendes narrant que plus les cheveux étaient longs, plus cela montrait la gloire et le prestige d’un combattant guidé par les dieux. » Mais peut-être que les Valyriens ne connaissaient pas cela. La dornienne s’attelait à faire la tresse de la demoiselle. «Est-ce l’épée que vous maniez le mieux ou avez-vous une prédilection pour une autre arme ? » Elle attendit la réponse de son interlocutrice puis continua son propos. «Vous devez vous doutez que ne combattrez pas dans le palais avec une arme lourde. Il faut laisser croire à la faiblesse pour provoquer une attaque, une porte béante sur laquelle les plus nigauds se précipitent et finissent par tomber dans le traquenard en perdant leur vie. Savez-vous manier la dague ?  »




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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 2 Nov - 15:59

Mourir dans son lit… Au fond de moi, je savais que ce n’était pas quelque chose qui m’arriverait. Nullement. Je ne mourrais pas paisiblement, mais bien une lame dans la main ou assassiné. Ou les deux. La guerre était des assassinats en groupe en quelque sorte. Je hochais la tête alors en écoutant. Mourir paisiblement.

« J’imagine. »

Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? Je ne savais pas réellement. Je ne connaissais pas l’histoire de Dorne, j’en avais déjà assez avec celle d’Essos et de Valyria ! Mais… je préférais juste ne pas trop en parler, surtout que visiblement elle semblait un peu… décidée ? Décidée à me faire porter une robe et tout cela. Mon Ërinnon… Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça ? Aucune idée. Mais j’allais souffrir en silence, j’étais une guerrière après tout. Quant au temps et tout cela, en tant que guerrier chaque bataille était un peu la même, on se battait, le sang coulait… D’autres têtes royales rouleront… Celle de la Allyrion serait pas un mal. Je hochais doucement la tête, je ne priais pas, les dieux étaient presque morts à mes yeux. Elle pouvait prier, ce n’était pas mon affaire de prier.

« Seul l’avenir nous le dira. »

Ce qu’il allait se passer après tout nous le verrons bien. Tout n’était que la même chose pour moi. La bataille était la bataille. Nous verrons ce qu’il se passe…

« La seule chose qui semble changer, c’est la raison de cette guerre. »

Le reste… Ce n’était pas important, je vivais chaque bataille comme la dernière et je faisais tout pour que tous mes hommes rentrent chez eux… Mais c’était autre chose. Je ne préférais rien dire d’autre, de ce côté-là, essayant de comprendre simplement un nouveau mot pour mon vocabulaire. Outrecuidant… Je trouvais ce mot très moche… Effronté. D’accord. C’était noté, mais je doutais de le mémoriser réellement et de l’apprendre ou de le réutiliser, mais au moins j’avais cette définition.

« Mon père ne vous aurez pas plus. »

C’était un homme très dur après tout, je préférais parler plus d’autres personnes, mes marins par exemples. Des libertins ? Je fronçais les sourcils.

« Non. Mais je préfère qu’ils aillent au bordel s’ils ont envie que… Mais tous les marins le font, ce n’est pas un trait valyrien. »

Valait mieux les bordels, qu’ils violent après des conflits. Mais c’était autre chose. Je préférais ne pas trop la choquer. Et comme certains disaient : Après six mois en mer ils avaient les couilles bleues. Mais c’était autre chose. Et elle n’avait confiance en personne… Peut-être que… Je préférais la rassurer un peu, il fallait apprendre à se connaître, à connaître et à accorder sa confiance. Je n’en avais pas beaucoup pour ma part d’hommes de confiance… Parangon… Parangon… contexte de la phrase… Exemple ? D’accord, un exemple à suivre.

« Sans aucun doute. »

Et elle finit par me mettre nue… littéralement pour me faire enfiler une robe… Et dévoiler une partie de mes cicatrices. Uniquement celles physiques et combien de bataille ? Je préférais ne pas les compter, c’était comme les cicatrices. Je préférais ne compter que les belles choses. Mais c’était autre chose. Alors non, je ne comptais pas cela. Je ne comptais pas les cicatrices et les guerres, c’était inutile, je préférais compter les belles choses. Et je répondis à sa question des cicatrices de mon bras.

« J’ignore si cela est magnifique ou non. »

C’était surtout un rappel constant que j’avais… en quelque sorte échoué. Je préférais limiter la conversation autour de ces cicatrices pour la regarder juste préparer ma tenue alors que je regardais ma cape… Mon époux aurait ri en me voyant me laisser faire ainsi. Il aurait ri avant de se redresser alors que je lui aurais jeté un regard mauvais pour venir remettre une mèche en place derrière mon oreille, m’embrasser doucement avant de passer ses mains dans mon dos et j’aurais posé ma tête contre son épaule alors qu’il m’aurait murmuré des… choses… Je secouais légèrement la tête pour chasser quelque chose qui n’aurait plus jamais lieu. La morsure du froid ?

« J’ai connu le froid des déserts de cendre. Et le silence assourdissant après des batailles. »

C’était autre chose. Peut-être pas aussi sympathique ! Mais c’était autre chose. J’avais aussi senti le souffle de feu du dragon, juste… le souffle lointain et c’était déjà très chaud. Je préférais avoir été loin de ces souffles qu’en dessous après tout. Mais je me sentais nue sans mon armure… Et… J’avais bien compris qu’elle n’avait jamais porté d’armure.

« Pourtant vous savez l’enlever. »

Rétorquais-je. Je secouais à nouveau la tête en finissant de rajuster légèrement la robe autour de moi.

« J’ai qu’une armure. Ça suffit. »

Pas besoin de plusieurs, cela ne servait à rien. J’avançais jusqu’à une chaise pour m’asseoir sagement. Chez moi, je me serais assise ainsi, mes filles auraient couru pour grimper sur mes genoux, ou mon fils… Je la laissais toucher mes cheveux en silence, je n’aimais pas beaucoup cela, mais je la laissais faire. Des légendes ?

« Je devrais surtout les couper. »

Mais je n’avais pas très envie non plus, j’aimais beaucoup… mes cheveux longs, mais je devrais les couper. Mais c’était autre chose. Je ne bougeais toujours pas, la laissant me peigner et me coiffer sans rien dire. Jusqu’à ce qu’elle me pose des questions sur les armes que je maniais.

« Je manie surtout les épées et un bouclier. »

Mais j’avais aussi appris à manier le bouclier comme arme en tant que telle et c’était assez… violent. Mais ce n’était pas la seule arme. Je me retiens de justesse de lever les yeux au ciel, enfin au plafond à sa question.

« Je sais manier une dague oui. »

Mais…

« Mais les dorniens sons plus connu pour le poison, non ? Ce genre d’attaque je ne peux rien y faire. »

J’y connaissais absolument rien en poison, vraiment pas, surtout que je n’avais aucune confiance en des serviteurs Dornien… Mais…

« J’imagine que le prince Aerymor a fait donner des goûteurs pour vous et éviter la mort ? »

Quoi ? Il valait mieux prévenir que guérir.

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

Jentys évoquait que les raisons de la guerre était présentement en train de se changer, une nouvelle fois Nymeria ne pouvait qu’être en accord avec la raisonnance de son propos. «Les humains n’ont jamais eu trop de difficulté à trouver le juste casus belli pour déclarer une guerre. Il est plus aisé de la faire que de la défaire par ailleurs. » Proposer la paix était souvent perçu comme un acte de faiblesse, pourtant c’est sur celle-ci que les efforts devaient se concentrer. Il n’y avait rarement que des perdants dans les guerres lorsque celles-ci se pérénissaient. Le conflit qui saignait le continent laisser songeuse Nymeria. Est-ce que l’Empire, même gagnant parviendrait à stabiliser son autorité. Si les puissances centrales sortaient vainqueur, pourraient elles réellement trouver la paix ? Jusqu’où le Nouvel Empire Valyrien souhaitait étendre son emprise sur le continent Westerosis ? C’était tous des facteurs qui échappaient à la puînée bien trop idéaliste. Elle qui rêvait de paix, elle serait certainement une princesse de sang et cet état de fait, elle n’était pas encore prête à l’accepter.

Après les quelques sommaires informations récupérées sur la famille de la capitaine, celle-ci conclut en narrant que son père n’aurait pas plu à Nymeria. Cette remarque la fit sourire.«Beaucoup de gens ne me plaisent pas capitaine Cellarys, croyez moi sur parole.» C’était une réalité évidente, cependant désormais dans la cour des grands, les apparences comptaient plus que jamais même si sa phrase était dite sur le ton de la plaisanterie. La discussion devint plus légère lorsque la question de la lubricité fut abordée. «J’imagine bien. Je me demandais simplement si les Valyriens ont des mœurs maritales différentes des Westerosiens. Par exemple, à Dorne il n’y a pas de problème pour les membres d’un couple d’avoir un amant ou une amante reconnue. Tandis que dans le reste de Westeros cela est assez mal vu.» Sauf peut-être chez les sauvages des îles de Fers.

La situation évolua drastiquement lorsque les deux femmes se trouvèrent seules dans les pièces du Vieux Palais. Le corps à nue, Nymeria questionna son interlocutrice sur les afflictions du temps qu’avaient écoppé son corps. «C’est plutôt terrifiant je dirais, sans vous vexer.» Et la princesse ne développerait pas plus son idée sur l’instant. La valyrienne parla ensuite de son expérience de la guerre, des cendres, du silence après les batailles. «Tous ces évènements que vous avez connus n’ont jamais remis en question votre engagement vis-à-vis de l’armée ? N’avez vous jamais rêvé de tranquillité ? » Cette franche interrogation éveillait au plus au point l'intérêt de Nymeria pour la Cellarys. Après tout, pourquoi poursuivre la guerre après avoir connu tant d'horreurs ? Il y avait là un enjeu majeur, si Nymeria espérait vouloir un jour arrêter les effusions de sang, il faudrait bien comprendre les mécanismes qui poussent les individus à embrasser la guerre et les champs de bataille. Et si elle parvenait à comprendre ce mécanisme, la puînée pourrait également comprendre comment relancer les velléités d’un peuple. Les Dorniens sous son règne n’étaient plus pour la plupart des partisans de la guerre, hors si elle n’arrivait pas à relancer un sentiment de martialité avec ses alliés et maîtres de la maison Valtigar, alors son emprise sur l’est s’effondrerait.

Jentys rétorqua avec justesse que la princesse savait retirer les armures.
«Vous savez, il y a encore quelques mois, je n’étais rien d'autre qu’une dame de cours parmi d’autres. C’était un honneur que de pouvoir retirer l’armure d’un chevalier . Cela témoignait un partage d’un minimum d’intimité avec lui. Et je sais faire bien d’autres choses qui ne me servent nullement à régner.» Ce n’était pas son destin à l’origine de devenir princesse et à cause de son statut, elle aurait une dette certainement éternelle à l’égard de Maegor Valtigar ce qui ne manquait pas de la plonger dans une certaine forme de désarroi. Quel prix aurait finalement cette loyauté ? Qu’adviendrait-il si l’homme mourrait ? Pourrait-elle encore prétendre à régner ? Jentys narra qu’elle n’avait qu’une armure et que cela lui convenait parfaitement. «Si vous le dites je veux bien le croire.» C’est certains que cela tranchait avec la coquetterie de Nymeria. Et la discussion se terminait sur les cheveux. Il apparaissait évident aux yeux de la Gargalen que la capitaine ne les couperait pas pour leur rendre leur beauté d’antan mais au contraire pour ne pas gêner son regard durant qu’elle guerroye… ou quelque chose dans ce genre là, après tout, le champs de bataille la princesse ne l’avait jamais connu. «Je puis vous donner quelques conseils, cependant pas sûr que ces derniers aillent dans le sens que vous souhaitiez. Vous l’avez souligné, ma connaissance de la guerre est presque nulle.»

La discussion évolua ensuite sur le maniement des armes. Sans surprise Jentys appréciait les épées et l’usage du bouclier cependant sans étonnement non plus, elle avait une certaine maîtrise de la dague. L’interlocutrice souleva un point fort intéressant. «Effectivement nous sommes les rois et reines de l’usage du poison. Un mets raffiné. Cependant plus qu’une arme, c’est presque un art chez nous.» S’ensuivit une autre question somme toute logique. «En effet, nous avons des goûteurs à disposition, que ce soit les princes ou moi-même. Tout en possédant un arsenal d’anti-poison également car l’on est jamais trop prudent. » Nymeria prit quelques secondes de réflexion. «Cependant je vous rassure votre rôle ne sera nullement de goûter nos plats, sauf si vous y tenez.»

«Mon ambition et tout autre et vous ne serez certainement pas amenée à rester longtemps à mon service. Peut-être quelques lunes et encore. Les attaques au poison ne sont pas le seul moyen de m’atteindre malheureusement. » Et Nymeria se lançait même dans une fausse confidence. «Mon ambition est de promouvoir des valyriens dans mon cercle proche afin de commencer à faire une promotion de l’inclusion des valyriens. D’une certaine manière vous êtes un modèle. Même si nous nous connaissons finalement que peu, mon instinct me pousse à croire que vous êtes une personne loyale et respectable. Vous n’êtes pas obligé de penser la même chose de moi.» Après tout, elle était la grande traîtresse ou traînée pour certains, celle qui avait offert Dorne à une puissance étrangère. «Avez-vous besoin d'explications supplémentaires sur vôtre rôle ou souhaitez vous que nous poursuivions la visite ?»



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Je suivais la conversation de mon mieux, mais la jeune princesse semblait parfaitement manier les mots. Tellement bien que moi j’étais incapable de toujours comprendre ce qu’elle voulait dire. Je faisais de mon mieux, mais je n’avais pas eu la chance d’avoir un précepteur m’apprenant les langues étrangères. Nullement même. Tout ce que j’avais appris c’était à manier des lames, écrire, lire… Ce genre de chose. Mais je tentais malgré tout de suivre… Je supposais que Casus belli c’était le point d’équilibre ou quelque chose qui y ressemblait d’une manière ou d’une autre. Je remuais légèrement le nez.

« La paix… est parfois égal pour certains, à la mort ou une défaite. »

Pour ce que j’en savais réellement. Mais visiblement beaucoup de gens ne lui plaisaient pas. Je soutiens son regard, hochant lentement la tête. Je comprenais plus ou moins ce qu’elle voulait dire. Mais je devais ne pas trop lui déplaire… puisque visiblement j’étais dans sa garde-robe et elle voulait me parler et faire de moi son bouclier lige. Et moi je lui parlais de mon père. Valait mieux mon père et mes frères et sœurs que mes enfants. Je n’étais pas sûre d’en parler à un ou une dornienne avant un petit moment. C’était autre chose, la guerre était trop proche pour que j’accepte d’en évoquer rien que l’existence. Et le tout, malgré des cicatrices. Les cicatrices ne voulaient rien dire, pourquoi ? Parce que l’enfant pouvait être mort-né, j’avais pu faire une fausse-couche… Tout et n’importe quoi. Les mœurs maritales différentes ? Je fronçais les sourcils en haussant les épaules.

« Et bien…nous sommes mariés. Alors nous n’avons pas d’amant défini. Mais j’imagine que cela ne vous dérangera donc pas que le prince Aerymor ait une amante. »

Mais venant d’une femme d’un militaire… c’était compliqué… Aerymor était… un Valtigar et un noble et il se savait beau, il fallait le reconnaître. Mais c’était surtout une taquinerie pour la princesse. Je fronçais le nez avant de finir nue devant elle et lui parler de toutes les cicatrices que j’avais. Je secouais à nouveau la tête à sa remarque.

« Ce n’est pas vexant. »


Mon accent était chantant et j’étais fatiguée, enfin un peu, j’avais un peu plus de mal à comprendre et parler dans une langue que je ne maîtrisais pas totalement.

« C’est terrifiant. De perdre des gens qu’on connaît dans la guerre, le combat. Ce n’est pas une histoire de chanteur la guerre. C’est… sale. »

C’était le cas de le dire ! Sa question me fit froncer les sourcils et mes doigts s’enfoncèrent légèrement dans la peau de mon bras, celle au niveau de mes cicatrices… Je revoyais la scène de la mort de mon époux et je fermais les yeux, mes doigts libres se refermant sur mon pendentif… Je rouvris les yeux pour soutenir les siens.

« Si… si j’en ai rêvé. »


J’avalais ma salive avant de reprendre d’une voix glaciale, je préférais toujours mettre une certaine distance entre moi, mes émotions et tout ce qu’il s’était passé dans ma vie.

« Si j’en ai rêvé. La dernière fois c’était il y a… Quelques années. Aux côtés d’Ërinnon… Ça c’est fini le jour où j’ai vu un carreau d’arbalète lui traverser la gorge alors que nous étions dans notre chambre à coucher et qu’il a fini de s’étouffer dans son sang dans mes bras. »

Quoi ? Comment ça c’était effrayant ? C’était honnête après tout. Je fronçais légèrement les sourcils.

« J’ai compris ce jour-là que je ne pourrais jamais déposer les armes. Parce que si je le fais, ceux à qui je tiens meurent. »

Tout simplement. Alors je ne rêvais plus de tranquillité, plus depuis ce jour. Ce n’était plus pour moi que je rêvais de cela. C’était pour mes enfants. Je finis par m’asseoir pour la laisser me coiffer et tout cela. J’avais l’impression d’être déguisée et ridicule dans cette robe. Ce n’était pas ainsi que mes robes étaient en Essos, mais c’était autre chose, je préférais ne rien en dire. Par contre elle savait retirer son armure… Et comment le savait-elle…

« Je me doute. »

Ce qu’elle avait fait avant son mariage ne me regardait pas, peut-être n’était-elle même pas vierge… qu’en savais-je et honnêtement ce n’était pas mon problème mais celui du prince. Et je préférais clairement porter une seule et unique armure, ma cabine n’était pas du tout extensible, mais c’était autre chose maintenant. Contrairement à ce qu’elle disait, je savais que j’aurais dû couper mes cheveux et les avoir courts, mais… je n’y arrivais pas réellement, ma seule touche de féminité sûrement… Quant à les entretenir… je préférais ne rien dire de plus sur la question capillaire. Mais je préférais aussi en parler un peu de toutes les options qu’il pouvait y avoir… Et le poison, à Dorne, en était une. Je plissais le nez.

« Il ne vaut mieux pas. J’ai l’habitude uniquement des mets de navires, plus ou moins, les rations militaires quoi. Je laisse leur travail aux goûteurs. »

Je ne savais même pas si le prince Aerymor serait d’accord que je serve de bouclier à son épouse… Peut-être que si… Pour ce que j’en savais réellement. Je restais toujours immobile sous ses doigts et ma crinière qu’elle tentait de discipliner après des heures et des heures de mers… Son ambition ? Je retiens de justesse mon froncement de sourcil pour l’écouter. Je sentais que quelque chose n’allait pas dans sa voix… une intonation… quelque chose… UN modèle ?

« Payez votre modèle. »

Elle avait bien mieux… il faudrait demander une autre dame à Aerymor qui serait plus calé que moi en politique et relation. Visiblement j’étais prête.

« Nullement. Je suis prête à vous suivre dans cette visite du palais et dans la suite de votre explication. »

Je me levais en espérant que mon second revienne à un moment où un autre pour me permettre de retourner sur mon navire. J’arrêtais mon geste alors que je tentais la main pour ceindre mon épée… mais je n’aimais pas qu’elle reste ici toute seule… J’attrapais cependant mon poignard pour le glisser discrètement à une place où je pourrais le prendre sans qu’on ne me voit.

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

«C’est le destin des camps perdants.» Répondit Nymeria non sans une certaine vigueur. Après tout, c’était là le sort des antagonismes, ceux que l’histoire retiendrait comme des méchants. Une fin tragique s’il en est mais c’était ainsi et c’est certainement cet élément là qui dérangeait le plus la dornienne dans la guerre dans la guerre civile dornienne. Pourtant, la princesse ne faisait que rajouter de l’huile sur l’ardent feu et elle ne serait pas prête de s’arrêter pour l’heure.

La conversation se poursuivit dans le Vieux Palais et prit une tournure pour le moins très intimiste. «S’il me l’annonce et qu’il le fait selon les coutumes de Dorne, bien que j’en serais profondément affligée, je n’aurais d’autre choix que de l’accepter.» Les mots semblaient si légers et pourtant ils étaient terriblement douloureux pour la puînée. Celle-ci n’avait jamais connu l’émoi amoureux et elle s’essayait à l’exercice périlleux d’apprécier un personne qui était bien plus préoccupé par ses rêves de grandeurs qu’autre chose, incapable d’observer la beauté du monde. Cependant, parce que Nymeria avait une vision de la famille sacrée, pour combler finalement les manques de son enfance, celle-ci était prête à consentir à un certain nombre de sacrifices. Nonobstant cela, la Princesse Valtigar ne supporterait nullement l’affront d’être tromper par son mari puisque cela pourrait catastropher le peu de légitimité qu’avait la Dornienne. Les Valyriens n’étaient pas encore en territoire conquis, et Mahée restait pour nombre de Dorniens la personnalité la plus légitime à régner. «Avez-vous aimé naturellement capitaine Cellarys ou vous a-t-on appris à aimer ?» Cette question presque virginale dénotait pas mal avec le style de vie de Nymeria.

Puis les discussions évoluèrent vers le thème de la guerre. «Bien que j’ai pas connu réellement les affres de la guerre, je ne pourrais que m’accorder sur vos propos.»Puis la princesse lui demande si elle a rêvé un jour de tranquillité et la réponse fut sans appel, néanmoins la valyrienne ne développait guère son propos, du moins c’est ce que songea la Gargalen au vu du silence qui prit place. Puis finalement, Jentys reprit son propos et la princesse ne s’attendait certainement pas à ça. Le simple fait d’imaginer la scène ne manquait pas de provoquer l’effroi dans l’esprit de Nymeria même si rien ne semblait montrer ce désarroi. La dornienne ne pouvait imaginer la situation qu’avait vécu son interlocutrice et à vrai dire, elle ne tenterait même pas l’effort de commettre un tel sacrilège. C’était ainsi et non autrement. Il n’y avait aucun outillage qui permettrait à Nymeria de comprendre cette douleur là. C’est presque même avec une certaine froideur qu’elle posa cette question. «Seriez-vous présentement capable d’imaginer une vie en dehors des afllictions de la guerre ?» L’interrogation n’était pas innocente et méritait, aux yeux de la Dornienne d’être posée, afin d’évaluer la dévotion -ou le fanatisme- de la Cellarys.

Jentys s’installa près de la coiffeuse sous les bons ordres de la Princesse et cette dernière commença à tenter de redonner vie à des pauvres capillaires peu soignés par les aléas du temps. «Vous savez des légendes circulent sur le fait que goûter chaque jour un peu de poison permettrait de s’endurcir face aux effets de celui-ci. Mythes ou réalité, c’est assez intéressant à savoir et permet de dessiner une esquisse des mœurs dorniennes. » La dornienne se battait avec les cheveux de la valyrienne pour essayer de faire quelque chose de correct et ce n’était pas une mince affaire, elle qui était bien plus habituée à ce qu’on s’occupe de ses cheveux plutôt que l’inverse.

«Il y a pire, il y a mieux. Reconnaissez néanmoins que vous avez presque l’allure d’une dornienne maintenant.» Nymeria était un peu amusée du résultat, loin d’être parfait, mais satisfaisant malgré tout. «Je ne recherche pas l’exceptionnalité mais la norme capitaine Cellarys et ce rôle vous sied à merveille. Vous voilà l’exceptionnalité de la norme ou la norme de l’exceptionnel, c’est comme vous préférez.» Il était presque évident que la valyrienne ne comprendrait pas ce petit trait d’humour pour le moins ridicule de la dornienne mais qu’importait, physiquement elle était presque prête. Alors Nymeria lui demande par la suite si elle était prête pour la suite de la visite, la capitaine lui répondit oui. Par conséquent, elle l’invita à la suivre.

«J’ai bien conscience que vous n’êtes pas dans votre élément capitaine Cellarys et que ce que je vous fais subir doit se rapprocher d’une forme de torture, cependant imaginez l’exercice comme une première appréciation de l’enfer que fera subir le désert Dornien aux Valyriens lorsque nous avancerons vers l’Ouest.» Après tout, pour le moment tout n’était qu’à la phase de la genèse. «Comme vous pouvez l’apercevoir, ce palais est loin d’être magnifique cependant il a pour avantage de posséder un dédale de couloirs qui peuvent facilement donner le tournis. » Marchant d’un pas rapide mais néanmoins altier, le duo passa devant un grand nombres de salles, cependant Nymeria ne prit guère le temps de s’y attarder, se dirigeant directement vers la salle du trône. «Dites moi capitaine Cellarys, si d’avenir il arrivait qu’un assassin parvienne jusqu’au couple princier et que vous n’ayez la possibilité de sauver qu’Aerymor ou ma personne, lequel de nous deux choisissez-vous ? » Le questionnement était posé avec une grande légèreté, le ton de Nymeria était presque chantant, pourtant, la sévérité du sujet était pour le moins lourde de conséquences. «Veillez à justifier votre choix.»

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MessageSujet: Re: Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots (An 2, Mois 5, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptySam 12 Nov - 16:29

Le camp des perdants. Les perdants seraient juste effacés de l’histoire, cela serait mieux pour tous. Pour eux. Pour eux aussi, au moins ils ne subiraient pas autant d’humiliation…

« Les victorieux écrivent l’histoire. »

Rétorquais-je simplement avant de m’intéresser un peu à ce qu’elle disait sur les coutumes de dorne. Et elle n’aimait visiblement pas l’idée que le prince Aerymor ait une amante. Les coutumes de Dorne. Et bien… et bien… Et elle ne le voulait pas. Cela s’entendait parfaitement dans sa voix.

« Si vous ne voulez pas que cela se produise, soit vous ne lui dire pas, mais le mensonge est pas la solution. Soit, vous parlez ensemble. »

Parler… avec Ërinnon c’était ce que nous faisions, même si… je ne parlais pas beaucoup, avec lui c’était plus facile. Avec Ërinnon, tout était beaucoup plus facile. Mais ce temps-là était depuis longtemps… très longtemps, révolu. Apprendre à aimer ou je l’avais eu naturellement. J’observai la jeune princesse.

« Quel âge avez-vous princesse ? »

Qu’est-ce que je pouvais répondre à sa question, je retiens un soupir, qu’est-ce que je pouvais répondre ? Qu’est-ce que je devais répondre ? Je ne savais pas… Je ne savais vraiment pas.

« Je ne sais pas. Les deux sûrement. Cela dépend. »

J’aimais… j’avais aimé mes enfants dès que je les avais vu… Ërinnon c’était autre chose, j’avais appris à l’aimer… tout simplement. Tout doucement, petit à petit… j’avais appris à aimer ses habitudes, son caractère, ses manières d’être. Mais la discussion dérivait… déviait, dansait, et j’avais toujours du mal à tout saisir, alors je tentais d’expliquer… Expliquer jusqu’à la mort de mon époux qui sembla la glacer dans son propre corps. Une vie hors des affres de la guerre ? Je pensais à mes enfants, à leurs visages… et je secouais la tête.

« Non. Pas après ce meurtre. Je suis née… dans la guerre. On m’a volé ma… répétition ?… ma paix. Je crois… qu’il n’y a pas de retour possible. »

Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? Je ne savais pas réellement. Je faisais de mon mieux pour vivre, profiter des temps de paix que je pouvais m’arracher aux griffes de la guerre avant d’y retourner. C’était comme à chaque fois replonger dans les abysses, en ressortir, pour mieux y plonger à nouveau. Mais je me laissais faire pour faire plaisir à la princesse sans rien dire d’autre. Boire du poison pour s’endurcir.

« Chacun sa manière de faire. »

Moi j’avais une bonne épée pour la passer dans la gorge de quelqu’un. Mais puisqu’elle voulait aussi me déguiser en Dornienne… soit soit… Que dire de plus ? Rien, il n’y avait rien à dire de plus. Je restais muette.

« Mes cheveux sont trop clairs pour que je sois une dornienne. Ais soit, je prendrais le rôle que vous me donnez. »

Avais-je le choix ? J’étais une simple noble, elle était une princesse. Je la suivis dans le dédale des couloirs du palais en silence, la laissant mener la danse. Une torture ?

« J’ai vécu pire comme épreuve physique que cela… »

Un entraînement avec mon père… Je pouvais tolérer la robe ! Il fallait bien. Je fronçais les sourcils, nous avions l’habitude de l’enfer après tout. Les troupes aussi après tout.

« Espérons que l’enfer soit pour nos ennemis et pas nous. »

Rétorquais-je en continuant de regarder autour de moi soigneusement, essayant de voir le moindre recoin de l’endroit. Et bien… Il y avait besoin de garde ici pour s’assurer que tout irait bien ! Salle du trône… Choisir entre elle et le prince ? Je sentais qu’elle avait besoin d’une certaine réponse…

« Ma vie. Je donnerais ma vie pour en sauver deux. Je prendrais votre place ou celle du prince selon et ça serait mon sang qui coulera et pas le vôtre. »

Tout simplement. Je préférais être directe. J’étais prête à sacrifier ma vie pour le couple royal.

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

La discussion tourna de manière imprévoyablement sur les moeurs maritales de la Gargalen, une situation que jamais elle n’aurait pensé aborder avec une simple capitaine valyrienne. Pour reconstruire Dorne, il était évident que la puînée devrait user de l’image de son couple pour promouvoir certaines de ses idées. Cependant, et il n’était guère ignorable, la sang bleu devrait le convaincre et cela ne serait absolument pas une tâche aisée. Elle n’avait que peu de prise sur cet homme qui préférait guerroyer plutôt que de s’occuper de sa femme. Un état de fait qui escagassait la dornienne mais qu’elle n’avait d’autre choix que d’accepter. Nymeria ne put s’empêcher de faire un trait d’humour au propos de Valyrienne. « Les paroles d’une simple humaine ne sauraient atteindre le dragon. » Du moins pas encore. Le ton était léger et cela l’amusait finalement plutôt. Après tout, il n’y aurait pas véritablement de défi si la créature ne résistait pas un peu. Encore gardait-elle l’espoir de parvenir à prendre l’ascendant. Et puisque la discussion tournait autour de l’amour, la Princesse s’essaya à une question pour le moins alambiquée. Son interlocutrice lui demanda son âge, la dornienne répondit promptement. « 24 ans, pourquoi ? ». Puis finalement une réponse fusa sans prendre de réel parti. Un entre-deux peu alléchant s’esquissa ce qui n’allait pas aider la vingtenaire qui n’avait jamais réellement connu l’émoi amoureux. En somme, retour au point de départ.

Puis la discussion tourna sur la guerre, un sujet proche de l’amour diriez peut-être vous, ce qui n’était peut-être pas totalement faux, mais pas complètement véridique non plus. « S’il n’y a pas de retour possible, êtes vous venus ici uniquement par fidélité pour vos princes ?» La question pouvait paraître incongrue mais elle intriguait rudement Nymeria. Après tout, pourquoi se lancer dans aventure si périlleuse si c’était pour ne pas essayer de se libérer des chaînes retorses du passé. Ce contentement agaça quelque peu la puînée qui refusait la prédestination des vies, sinon elle ne serait qu’une simple dame de cour. « Quelles sont vos ambitions ? ». La Gargalen ne pouvait croire que cette capitaine allait se résigner à un simple rôle.

Le temps s’écoula et finalement après plusieurs dizaines de minutes de préparation, Jentys Cellarys fut habillée telle que sa tenue suivait désormais l'assujettissement de la mode dornienne. « Comment les Dorniens vous apparaissent-ils par rapport aux Valyriens ?» Hormis l’usage du poison qui revenait presque à la tradition sur les terres de Dornes. Jentys narra ensuite que ses cheveux étaient trop clairs ce à quoi Nymeria rétorqua.« Votre teinte de peau, vos manières et vos paroles vous différencient largement des personnes de mon peuple.»

Puis finalement le duo se mit en route et finit par arriver dans la salle du trône du Vieux Palais. Là Nymeria posa une question pour le moins peu évidente et son interlocutrice sortit une réponse encore une fois décevante même s’il n’y aurait pas pu avoir de plus bonne réponse à cette interrogation. Rare était les gens capable d’une telle dévotion pour une inconnue, se faisant elle placer à égalité l’importance de la vie du prince et de la princesse. Cela aurait pu toucher la puînée, cependant son esprit était bien trop calculateur pour ça.
« Si votre réponse me fait grand plaisir, je me dois de vous ordonner… » La dornienne prit un instant son souffle. «… de perpétuellement préférait la survie du prince à la mienne. Mes deux sœurs n’ont pas d'alliance à leur annuaire, ni d’accordailles à venir. De plus, de nombreuses dorniennes pourraient me remplacer dans mon rôle.» Après tout, elle n’était pour l’instant qu’un apparat, qu’une figure. « Cet ordre ne saurait se briser que dans le cas où un héritier royal viendrait au monde. Alors du trio, c’est lui que vous devrez protéger à tout prix. Il incarnera l’avenir de la Dorne Valtigar.» En lui coulera le sang bleu des Rhoynars, des Dorniens et des Valyriens. Un vermeil extrêmement important et symbolique qui devra se pérenniser  si le Nouvel Empire venu d’Essos espérait stabiliser ses conquêtes.  

Il n’y avait là aucune forme, aucune retenue. Simplement c’était une pensée intangible qui devait devenir réalité pour que Dorne puisse devenir phénix. « Notre plus grande faiblesse est pour le moment l’incapacité de nos peuples respectifs à converger à cause des nécessités de la guerre. Mais si nous ne pensons pas à préparer l’avenir, le présent nous échappera des mains. Je vous pose donc cette question. Respecterez-vous cet ordre venant de la souveraine de Dorne et d’une princesse consort de l’Empire Valtigar ? »


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Tout dépendait de l’être humain parlant au dragon. Je savais que certains humains arrivaient à se faire entendre du dragon ! D’autres non. Elle faisait visiblement partie de ceux ne pouvant se faire entendre du dragon. J’inclinai légèrement la tête.

« Les dragons ont leur propre langue. Et je ne parle pas du valyrien. »

Les dragons, et les princes dragons avaient leur propre manière de voir le monde et l’entendre. Moi je n’étais qu’une servante des hommes dragons, mais la gamine ? Réussirait-elle à trouver sa place ? C’était autre chose. Elle semblait jeune. Pas tant que ça en réalité. Vingt-quatre ans.

« Je vous en donnais moins. Simple curiosité de ma part. »

Dix-huit… à tout casser. Mais visiblement c’était pas plus mal de paraître jeune et plus faible. Je ne paraissais pas jeune, pas vieille non plus… Disons que le temps avait semblé osciller sur mon visage. Pas de retour… que par fidélité ? Le visage de mes enfants dansa devant mes yeux. Je bottais en touche à sa remarque.

« Offrir à mon frère et ma sœur, ainsi qu’à leurs enfants une vraie terre… Où ils pourraient vivre et construire quelque chose. »

Et non plus dépendre d’autres citées… C’était tout à fait autre chose. Je continuais de la suivre dans les couloirs avec ses drôles de questions. J’étais fatiguée, je voulais rentrer sur mon bateau… Second… Viens me chercher ! Pitié ! Je préférerais être à un de nos entraînements qu’ici actuellement… Je me mordis la joue à sa remarque.

« À part la culture ? Je crois… que nous sommes un peu semblables. Nous… avons la même ténacité et l’envie de nous  battre pour nos convictions. J’imagine… que nous sommes tous des hommes. »

Qu’est-ce qu’elle voulait que je dise d’autre ? J’étais une militaire, je ne faisais pas dans l’analyse culturelle de peuple. Militaire, ça oui, culturelle, non.

« Et comment les valyrien vous paraissent-ils ? Enfin… les valyriens… nos militaires. »

Ce n’était pas tout de suite qu’elle pourrait discuter avec une valyrienne courtisane, ou une dame. Et elle me demandait qui sauver. Visiblement… ma réponse lui plaisait sans lui plaire. J’écoutais sagement sa demande avant de hocher la tête.

« Oui, je peux obéir à cet ordre. »


C’était tout aussi simple que cela. Je n’étais pas politicienne, mais elle venait de donner son ordre : le prince Aerymor venait de passer, par son ordre, avant sa propre personne…

« Sauf si également vous attendez un enfant. Ma vie pour protéger les trois vo… »

Armure. Un pas reconnaissable. Mon second entra d’un pas souple, son grand arc dans son dos, mon casque dans ses bras, et son épée battant son flanc.

« Altesse, Cap… »

Il s’arrêta net en voyant ma tenue avant d’exploser de rire et je lui offris un regard sombre, ce qui le fit redoubler d’hilarité. Je me tournais vers la princesse.

« Mon second, Avaenor. Il ne parle pas westerosis. Mais il le comprend plus ou moins. »

Avaenor était toujours en train de rire malgré ses efforts. Je secouais la tête, un très mince sourire aux lèvres.

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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

« Et il est de notre devoir de déchiffrer leur langage pour les servir au mieux. N’est-ce pas notre rôle ? » demandait la Gargalen à son interlocutrice alors que dans le fond, c’était avant tout pour mieux connaître son époux qu’elle narrait cela. Qui sait peut prévenir et qui peut prévenir peut entraver l’avènement d’une catastrophe. Aussi puissants et mystérieux étaient ces étrangers, Dorne restait un terrain hostile et l’hubris pouvait conduire à bien des désastres, ce qu’à pu constater la feu souveraine des terres septentrionales de Westeros. Le jeu est dangereux mais il en vaut la chandelle selon Nymeria, du moins pour l’instant. Si les incompréhensions venaient à reprendre le pas sur la raison, alors la Dorne Valtigar ne s’en remettrait peut-être pas, que cela soit aussi bien du côté des Valyriens ou des Dorniens. Cependant, elle n’en dirait pas plus.

« Les curiosités sont toujours motivées par un intérêt. Vous êtes libre d’exprimer votre opinion en ma présence. Je ne suis nullement une grande experte des arcanes du pouvoir, cependant j’apprends à mon rythme. Tout avis est à prendre. »
La Gargalen n’y croyait pas elle-même mais cette idée l’amusait grandement car elle permettait surtout de déceler un substrat de la nature des personnalités qu’elle côtoyait et de les placer soigneusement dans de petites cases afin de savoir comment agir à l’avenir à leur égard. La subtilité ne demeurait pas son atout principal et il fallait le dire, son côté irrévérencieux allait lui jouer bien des tours encore à l’avenir. Cependant chaque errement qui ne la condamnait pas devrait, en théorie, la rendre plus efficace. Cette logique, trop cartésienne, pourrait bien coûter cher si une tragédie devait avoir lieu, mais il était complexe pour un esprit n’ayant jamais connu de grandes tragédies, contrairement à Jentys, de s’imaginer l'entièreté de l’influence que l’un de ses actes pourrait avoir. Nymeria n’était qu’il y a peu une puînée sans aucune influence ni pouvoir.    

« Cette terre serait-elle à Dorne ou bien serait-elle sur l’autre continent ?  » Combien de soldats valyriens avaient cette expectance ? Combien seraient-ils à réclamer des terres ? Cette question devrait être résolue et préparée afin de parvenir à combler chacun. L’interrogation de la propriété du sol avait été déjà réfléchie par Nymeria et elle pourrait bien se révéler incendiaire sur le terme. Ce serait à n’en point douter un énorme point de contentieux à l’avenir si les Valtigar parvenaient à abattre la Dorne Allyrion et la crainte de la princesse était naturellement que les Dorniens soient désavantagés ce qui pourrait créer sur le terme de tragiques tensions. La vingtenaire n’avait que peu de confiance en les Valyriens pour gouverner ses terres natales.

La réponse sur le domaine culturelle fut assez décevante et la puînée ne répondit rien à son propos. La question lui revint du moins concernant les valyriens et les militaires. « Vous êtes autant sublimes que repoussants concernant vos militaires. Tout comme nous, votre orgueil hurle aisément, néanmoins si nous n’avions jamais connu le feu des dragons, les militaires venus de l’autre continent ne connaissent nullement la morsure du désert de Dorne. C’est en ce but que mon mariage avec le prince Aerymor Valtigar existe. Faire collaborer deux peuples. » Ce qui offrait à la dornienne une parfaite transition pour aborder le point suivant, bien plus épineux. Le choix de la loyauté entre le prince et la princesse qui aboutissait à une réflexion visant à étudier la réaction de la capitaine Cellarys et son tempérament. Visiblement sa loyauté dépassait de loin le simple zèle ordinaire des gardes que la Gargalen avait pu rencontrer. Ainsi donc cette simplette femme serait une lame à doublant tranchant sur le terme. Découverte plus intéressante qu’il n’y paraissait de prime abord.  

Elle n’eut le temps de terminer son propos qu’un homme déboula dans la pièce et il ne tarda guère à se montrer hilare. Il n’eut pas été difficile de comprendre la situation pour la puînée d’autant que l’irritation de voir ce vulgaire manant lui rappelait que malgré son titre de souveraine, rien ne lui appartenait vraiment. Alors elle se mordit les lèvres pour ne pas être désagréable cependant il n’était pas impossible de lire une certaine forme d’agacement sur les traits de son visage.

C’est par un sourire factice qu’elle s’adressa à Jentys. « Je suppute que c’est la fin de nos pérégrinations dans le palais. Certainement souhaitez-vous vous changer pour ne pas perdre toute dignité face aux ignares ? » Elle lui indiqua simplement de la suivre de la main. Le pas était rapide et montrait un certain énervement.

« J’imagine que vous êtes heureuse de reprendre la mer. » Dit-elle. Si le ton n’était pas sec, il n’était pas mielleux pour autant. « J’imagine que cet homme riait car il ne vous a pas beaucoup vu en robe. Ressentez-vous de la honte capitaine Cellarys d'avoir été vu ainsi ? »


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J’observais la princesse sans rien dire pendant une minute. Je commençais à comprendre sérieusement le comprendre.
« Tout à fait. »

Moi plus qu’elle ? Ou elle plus que moi ? Je ne savais pas réellement à quel point l’une de nous était plus importante que l’autre pour le plan des dragons. Mais c’était un autre détail après tout. L’important c’était de leur obéir et de les servir. Et c’était une gamine, que j’avais en face de moi, qui devait absolument grandir et le plus vite possible pour être au niveau des princes. Peut-être l’était-elle ? Je ne pouvais savoir, je ne la connaissais pas assez encore, peut-être que je ne le saurais même jamais en réalité. L’intérêt ? Je n’en avais pas réellement. Je m’en fichais un peu. Quant à mes opinions… je les gardais presque toujours pour moi. Arcanes… qu’est-ce que je pouvais dire moi ?

« Je n’y connais rien en pouvoir. »

En stratégie militaire, oui, en pouvoir, non. Chacun avait ses capacités. Mais elle devrait apprendre vite. Très vite. Si elle ne voulait pas finir avec une dague dans la nuque quand je ne serais pas là. ET je bottais en touche pour la culture. J’étais… une militaire au-delà de tout après tout. Où serait la terre ? La terre promise… Ici ou là-bas…
« Je ne sais pas. »

C’était une réponse honnête, je ne savais pas. Collaborer deux peuples… la chaleur du désert. En Essos aussi. Il y avait des déserts. Ce n’était peut-être pas toujours ce que nous traversions… ais nous étions des militaires, nous nous adaptions à ces conditions pour vaincre les adversaires. Le mariage était une union de surface, c’était par le mélange des peuples que cela se ferait. Mais je préférais à nouveau me taire jusqu’à ce qu’Avaenor n’arrive et se mette à rire. Je soupirais un peu avant de hocher la tête.

« Je pense que c’est mieux. »

Avaenor me tourna un regard amusé et inclina la tête avant que je ne lui traduise. Il haussa les épaules :

« Je vous connais depuis longtemps capitaine. Disons que c’était… assez surprenant de vous voir en robe, je ne m’y attendais pas. »

J’inclinais la tête avant que ma main ne vole pour lui offrir une claque derrière le crane et il l’inclina avant de passer une main là où je l’avais frappé.

« Tu apprendras à fermer ta gueule quand même. »

Il hocha la tête avant de tourner la tête vers la princesse pour reprendre la marche aux côtés de la jeune femme.

« Je ne reprends pas la mer. Je retourne juste à mon bateau. »

La honte d’avoir vu en robe ? Je secouais légèrement la tête.

« Non. Je n’ai pas honte. Je connais Avaenor depuis longtemps, il était le second de mon époux et nous avons combattu ensemble plusieurs fois. Comme il m’a soigné plusierus fois. Il m’a déjà vu en robe une fois ou deux. Il était… surpris surtout. »

Avaenor nous suivait avec mon casque sous le bras en silence jusqu’à la salle où nous avions laissé mon armure. Il resta silencieux alors que je lui tournai le dos pour me changer. Je ne le vis pas attraper avant la princesse mon épée et mon ceinturon alors que je passais mon armure en retenant un soupir de soulagement. Je me retournai vers la princesse et Avaenor qui posa un genou à terre, courbant la tête pour tendre mon épée, posé à plat dans ses mains. J’inclinais la tête avant de lui prendre et de la passer autour de mes hanches. Il se releva.

« Je vous préfère comme ça capitaine. »

Je lui offris un sourire alors qu’il se redressait et me tendit mon casque que je glissais sous mon bras avant de regarder la princesse.
« Il dit qu’il me préfère en armure. »

J’offris un regard amusé à Avaenor qui reprit la parole :

« Ërinnon vous aurez trouvé magnifique. »

Je posais juste une main sur mon cœur pour le remercier avant de revenir vers la princesse.

« Merci pour la discussion et la robe Altesse. Avaenor ? »

Il se tourna vers moi et ma main lui décocha une grande claque dans le dos qui lui fit faire trois pas en avant en toussant. Il posa ses mains sur ses genoux en regardant autour de lui.

« Je peux… aller récupérer mon poumon Capitaine ?
- Ça t’apprendra à fermer ta gueule et te retenir de rire la prochaine fois. »

Il leva le pouce vers moi avant de se redresser lentement en se massant l’omoplate avec une grimace. Je m’inclinai vers la princesse.

« Le devoir m’appelle Altesse. Merci pour votre hospitalité. Et je tâcherais d’apprendre deux trois chose à cet ignare. »

J’offris à mon second un regard, il m’en rendit un amusé.

Jentys Cellarys
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Les poings peuvent raisonner plus fort que les mots.


« Don't fight a battle if you don't gain anything by winning.»

Le tracas des soldats loyaux, dont Jentys pouvait être une sorte de fanal, c’est qu’ils disaient en apparence oui à tout sans que leur loyauté ne bouge d’un lieu. Il était compliqué de mesurer la réelle fidélité d'individus de cette trempe. C’était à la fois un atout et un tragique défaut, puisqu'il serait difficile de tirer quoique ce soit de la capitaine Cellarys sur le long terme. Néanmoins celle-ci avait offert un avant-goût de culture valyrienne à la puînée qui si elle demeurait circonspecte aux étrangetés du continent d’Essos pouvait commencer à cerner certaines normes. De plus, la Gargalen avait pu disséquer un peu mieux la loyauté qui liait ces étrangers à leur dirigeant permettant d’appliquer quelques menus principes de gouvernances. Cela ne lui offrirait pas la panacée pour gouverner des peuples aussi différents, mais un peu de compréhension ne faisait que rarement du mal.  

Son interlocutrice n’avait aucun problème à éviter de s’aventurer sur les terrains pentus sur lesquels Nymeria tentait de l’attirer. Preuve de sagesse, de courage ou de couardise, cette question resterait certainement en suspens jusqu’à leur prochaine rencontre. Il n’y avait aucune généralité à tirer de ces échanges et d’une certaine façon, il n’était pas impossible que Jentys se trouve véritablement dans l’une des factions les plus favorables au règne de la présente princesse, après tout déjà de nombreux migrants lui offraient le sobriquet de vipère. Est-ce que cela l’attristait ? Pas vraiment, cela fait déjà bien des lunes que la jouvencelle n’écoutait plus les rumeurs néanmoins, afin de stabiliser son règne, il lui faudrait bien conquérir les coeurs des Dorniens, certes, mais aussi des Valyriens et la tâche allait certainement être gigantale.  

Puis comme la discussion se stoppa brutalement, lorsqu’un homme peu poli arriva et se mit à ricaner comme le dernier des dindons. La princesse assista à une scène dont elle se serait bien passée et qui ne l’amusa nullement. Son intérêt branlant se dissipa bien vite et bientôt ses oreilles n’écoutèrent plus les curieux mots sortants des lips des deux individus. Elle ne reprit que pour interroger les sentiments qui habitaient son interlocutrice.  « Cela peut se comprendre. » narra-t-elle de manière nonchalante, son esprit déjà occupé à voguer ailleurs alors que la capitaine allait très prochainement retourner à son bateau. La valyrienne se changea sans aucun souci quelconque devant cet homme, ce qui fit légèrement rire intérieuremnt Nymeria dont les traits du visage indiquaient toujours une certaine irritation qu’elle ne parvenait à dissimuler. Certainement en avait-elle déjà marre de jouer les grandes personnes adultes et responsables, si tant est qu’elle l’est vraiment été un jour.

Et ils se remirent à baragouiner en valyrien. « Les deux vous sied au teint.  » Elle crût entendre le nom du mari de son interlocutrice mais ne posa guère de question dessus se contentant d’observer des pièces de tissus fabriquées à Lancehélion même. Elle se contenta d’un hochement de tête lorsque la capitaine aborda la robe mais refit risette lorsque cette dernière lui indiqua qu’elle reprenait le chemin vers son navire. C’était uniquement par convenance plus qu’autre chose.

« Puissiez vous l’accomplir avec un grand panache capitaine. Je pense qu’il sera plus aisé de conquérir Westeros que de réussir à inculquer à votre second quelques cours d’étiquette, si vous me permettez. » L’irrévérence était son monopole à elle, et le partager n’était certainement pas chose aisée. Cependant, elle offrit un sourire jaune à ce malappris.

« Peut-être aurons-nous la chance de nous recroiser prochainement. Vous connaissez le chemin, les tâches qui incombent à mon statut de Princesse m'appellent également. Je ne pourrais donc pas vous raccompagner sauf si vous en faites la demande formelle. Je serais bien mauvaise hôte.» Loin d’être un propos empli d’animosité, Nymeria avait tendance à oublier lors de ces pérégrinations et amusement qu’une principauté attendait ses décisions qui allaient prochainement se retrouver limitées. Toutefois, ne fallait-il pas profiter des fruits du printemps avant de voir l’hiver arriver ?

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