Stars and Butterflies

Terres de l’Ouest, Kayce
An 2 Mois 2

Le soleil de Kayce se dessinait à l'horizon alors que Maryssa avait enfin quitté Port Lannis pour retrouver sa demeure. Là où elle a grandit, là où elle a des souvenirs autant heureux que douloureux. Il est toujours bon de retourner à la maison, de se sentir entouré des siens pourtant un jour, elle ne rentrera plus ici quand elle aura enfin épousé Rolph Reyne et qu'elle sera Lady de Castamere, pourtant la fille Kenning ne voulait pas s'imaginer une vie sans se rendre là où elle a grandit. La famille a toujours eu une certaine importance à ses yeux et jusqu'à la mort, elle sera là pour chacun d'eux. Dans la cariole qui l'emmenait, elle se demandait si Tybolt était rentré ou retenu encore à la guerre. C'était quand la dernière fois qu'elle l'avait vu ? Trois ou quatre mois ? Une fois arrivée, elle descendit avec l'aide d'un servant et se dirigea vers les grandes portes de Kayce. Les poussant, elle humait l'agréable odeur qui se dégageait.

L'entrée était animée, de nombreux servants s'affairaient et ceux-ci lui demandaient si elle avait besoin de quoi que ce soit, faisant non de la tête, elle se dirigea dans les couloirs pour rejoindre ses appartements lorsque des éclats de rire se firent entendre. Léandre. Son neveu, le fils de Tybolt, si celui-ci est un bâtard aux yeux de tous, à ses yeux à elle, il reste son neveu et les longues semaines seuls dans cette grande demeure, les ont rapprochés. Complices et proches, Maryssa lui enseigne la poésie et l'écriture dès qu'elle le peut. S'avançant alors, elle remarquait alors son neveu en train de jouer avec son père.

« Tybolt, je ne te savais pas de retour. Il est bon de te savoir à la maison, comment vas-tu ? » demanda-t-elle, alors à son frère ainé.

Si leurs rapports ont toujours été houleux, elle tient tout de même à son frère ainé et est particulièrement fier de tout ce qu'il a pu accomplir comme elle a pu lui confié dans une récente lettre. Un sourire se dessinait sur ses lèvres alors que le petit garçon se jette dans ses bras. Embrassant son front, elle passa ensuite sa main dans ses cheveux.

« Moi aussi, je suis heureuse de te voir Léandre. J'imagine que tu dois être content d'avoir ton papa à la maison. A quoi vous jouiez ? Je peux peut-être me joindre à la partie. » ajoutait-t-elle, pour le petit garçon.

Le regard tourné un instant sur Léandre, elle le reporta bien vite sur Tybolt pour sonder ses pensées, bien qu'elle échouera, son ainé étant particulièrement secret sur ce qu'il pense au fond de lui.

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Terres de l’Ouest, Kayce
An 2 Mois 2

Ces trois mois loin de Kayce se sont apparentés à une éternité à mes yeux. Se trouver à l’autre bout de l’Ouest afin de protéger nos frontières et assouvir les exigences de notre roi fut particulièrement difficile. Bien qu’il s’agisse d’un devoir que je n’outrepasserais pas, l’attente entre les affrontements sont longs, tendus et éprouvants. Mes pensées perpétuellement tournés vers le lendemain ou bien sur ma famille, sur mon fils que je n’avais point vu depuis mon départ. Heureusement, on nous a exceptionnellement donné une permission de quelques jours afin de revenir à Castral Roc. Une escapade bienvenue étant donné la bataille qui se préparait près du Fort de la Dent d’Or. Cela m’a permis de voir plus clair concernant le futur mariage d’Alys autour d’un souper. N’ayant point de temps à perdre, je suis partie de Castral Roc dès l’aube du lendemain afin de rejoindre Kayce.

Alors, même si ma visite serait brève, je m’en contenterais, puisque ma famille me manque. La vue de ma demeure familiale me réchauffa le cœur et apaisa mon âme anxieuse. Bien que je fais confiance à Maryssa et Robert pour tenir le domaine, j’ai toujours cette petite appréhension lorsque ce n’est point moi qui m’occupe des affaires familiales. A peine suis-je descendu de mon cheval, que mon fils accompagné d’Adélaïde m’ont étreint chacun leur tour. Je suis arrivé pile pour le déjeuner, que nous avons passé ensemble. Cela m’apaisa plus ou moins, mes pensées tournant vers une décision que j’hésitais à prendre, et qui concernait mon épouse. Je me montrais alors légèrement distant, le cœur n’y étant qu’à moitié.

Alors qu’Adélaïde est partie se balader, je me suis installé avec mon fils dans le salon, un plateau d'échecs entre nous. Alors qu’il réfléchissait à son prochain coup, mon regard s’attardait sur lui. Plus il grandissait, plus je remarquais les ressemblances avec sa défunte mère, cependant il gardait mes yeux. Ce bleu perçant qui semblait tout analyser.

- Aurais-tu du mal à te décider, Léandre ? Captant le regard de son fils sur ma personne, je fis jouer mes sourcils d’une drôle de façon, ce qui détendit celui-ci qui lâcha un rire communicatif. Suis ton instinct. Essaie, il n’y a qu’en réalisant des erreurs que l’on apprend et que l’on progresse.

Le conseillais-je chaleureusement alors qu’une voix mélodieuse me parvint. Tandis que je me levais pour accueillir Maryssa, Léandre sauta sur sa tante bien aimée, ce qui m’attendrit. Il s’est malgré tout bien intégré dans cette famille et j’en suis heureux. Mais quoi de plus normal pour un enfant aussi jovial et charmeur ?

- Je vais bien, je te remercie. Lui répondis-je attendant que Léandre me laisse un peu de place pour venir enlacer ma soeur. J’ai toujours été très tactile avec ma famille, témoignant de ma tendresse envers eux. Au contraire de mes paroles qui ne reflètent guère mon affection, j’ai toujours été plus pudique oralement. Et toi ? Comment s’est passé ton séjour à la capitale ? J’ai ouï dire que nous nous étions croisés.

Avais-je ajouté en m’éloignant, plaçant mes mains dans mon dos. Choyé, Léandre fit un grand sourire à Maryssa avant de faire une petite moue mignonne.

- Aux échecs, mais je n’arrive pas à battre père … Pourrais-tu essayer pour moi ? Il m’a promis un cadeau, si je remporte la partie !

Je penche doucement ma tête sur le côté, amusé par les paroles de Léandre.

- Si tante Maryssa gagne c’est elle qui aura droit à un cadeau ! Fis-je souligner malicieusement alors que Léandre ouvre la bouche stupéfaite. Finalement il rétorque :

- J’invoque mon champion tante Maryssa pour cette partie, si on gagne on aura tout deux droit à un cadeau ! Dit-il les yeux brillants, alors que je ris de son innocence et de sa perspicacité.

Les Sept, que cet enfant m’a manqué. Je regarde donc ma soeur, un grand sourire aux lèvres et tend ma main vers le siège à mes côtés, comme pour valider un pacte.

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Terres de l’Ouest, Kayce
An 2 Mois 2

Les moments en famille ont toujours eu une importance certaine pour Maryssa et d'autant plus depuis la mort des parents. En tant que cadette, les regards n'ont jamais été véritablement tournés vers elle, pourtant très jeune elle s'est avéré être une grande sœur aimante pour les plus jeunes et également très protectrice. Souvent, Kayce lui parait si vide sans ses frères et sœurs retenus pour leurs obligations alors elle a appris à s'occuper autrement et ne pas trop espérer désespérément le retour des siens. Consciente que la guerre se prépare et promet d'être intense, elle préfère ne pas trop y penser et se tourner vers l'instant présent, ce qui n'est pas simple quand Kayce lui rappelle tant ses souvenirs d'enfance.

Rien ne la retenait plus longtemps à Port Lannis puisqu'elle avait récupéré tout ce dont elle avait besoin pour ses potions et remèdes qu'elle prépare en secret des Mestres du domaine. Passion importante et qui lui permet de s'occuper un peu l'esprit pour ne pas trop s'ennuyer. Elle s'apprêtait à rejoindre son atelier lorsqu'elle surprit Tybolt et Léandre en pleine partie d'échec, un sourire se dessinait sur son visage alors qu'elle observait la scène. Elle écoutait calmement la discussion entre le père et son fils. Rapidement le petit garçon se leva pour l'enlacer, répondant à son étreinte, elle en profita pour embrasser son front puis vint le tour de son frère ainé, elle se montra chaleureuse tout en restant distante à son étreinte. Pas qu'elle était mal à l'aise mais elle se devait de rester calme et fidèle à ce que leurs parents leur ont appris.

« Très bien également. Cela s'est bien passé mais j'ai fait escale à Port Lannis pour récupérer des plantes et d'autres choses. » répondit-elle, sérieusement.

Seul son sourire lumineux pouvait témoigner de son affection, peut-être que quelque part elle n'est pas si différente de son frère ainé qui a toujours été très pudique dans ses échanges. Elle rit ensuite légèrement face à son neveu et hocha la tête, acceptant le défi qu'il lui demande.

« Pourtant, ce n'est pas si compliqué. Je vais le battre pour toi, alors. » déclara-t-elle, amusée.

S'asseyant en face de Tybolt, elle fixa le plateau d'échec et analysa le jeu sans le moindre problème. Elle se tourna un instant vers Léandre pour répondre avant de déplacer son premier pion sur les cases.

« Un cadeau ? Et quel genre de cadeau t'a-t-il promis ? » demanda-t-elle, intriguée.

Laissant son frère répondre, elle prit l'initiative de déplacer son pion de deux cases, ce qui lui permet de disposer de la règle de capture spéciale appelée en passant. Ainsi sur la cinquième rangée, elle récupéra deux pions noirs. Un sourire de satisfaction s'affichait sur son visage alors qu'elle releva le regard sur son adversaire.

« Avoue que tu ne t'attendais pas à ce coup n'est-ce pas ? » questionna-t-elle, par pure envie de défi.

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Tant de choses semblaient s’éclipser depuis que je suis arrivé à Kayce. Presque trois mois loin de chez moi, et la sensation de retrouver mon foyer me libère tant du poids des conflits. Quelques instants de répit, quelques heures pour reposer mes pensées et mes peurs. Je n’avais encore jamais ressenti une tension pareille, contrairement à Gareth qui a déjà combattu auparavant, les combats à venir seront mes premiers. Bien que je me pense physiquement prêt, et que je me crois capable de m’en sortir, l’appréhension est quand même bel et bien là. Puisque je sais que les armes finiront par s’entrechoquer à la frontière, l’air grave de mon frère me l’a bien fait comprendre sur notre trajet vers Castral Roc. S’entraîner aux combats ne semblait avoir rien à voir avec les véritables champs de bataille. J’en ai clairement conscience, puisque ce n'est pas une botte de foin ou le bouclier de mon entraîneur que je tambourinerais de mon épée, mais bien la chaire des soldats frontaliers.

Je profite alors de ce court instant de paix, éloignant mes sombres pensées au loin, à la Dent d’Or. Il n’y avait qu’à Kayce que j’en étais capable. Nos murs couverts de nostalgie me protégeaient avec douceur et espoir. Lorsque j’abordais le fait de s’être croisé à Castral Roc, ne nous ayant point rencontrés là-bas, elle me rapporte qu’elle avait fait un petit tour à Port Lannis afin de récupérer le nécessaire pour ses concoctions. Je trouve cela bien qu’elle ait développé une passion , une activité auquel se raccrocher. J’ai toujours incité mes frères et soeurs à s’ouvrir à toute sorte de choses afin qu’ils trouvent leur essentiel. Le mien a toujours été la littérature, des biographies aux écrits historiques, afin de comprendre un peu mieux le monde dans lequel nous vivions.

- C’est bien. Acquiesçais-je avant de me rappeler d’une chose que je souhaitais lui demander : Dis-moi, aurais-tu de quoi aider à l’endormissement ? J’ai l’impression d’avoir autant de difficultés qu’un nouveau-né à ce sujet …

C’était tout naturel en réalité que d’avoir du mal à dormir loin de ses propres draps, et de dormir dans une simple tente. Sauf en cas d’extrême fatigue, je mets bien plusieurs heures avant que le sommeil ne m’invite en son sein. Levant mes sourcils sous l’amusement de Maryssa qui estimait que cela n’était guère compliqué de me battre, je ricane en secouant doucement la tête et m’installe à mon tour sur le siège que j’occupais jusqu’à lors. Je rétorque sous le ton du défi :

- L’élève tente-t-elle de dépasser son Maître ?

Je l’observe analyser le jeu qui est à moitié avancé et encore récupérable de leur côté en me sentant transporté dans le passé. Cette situation ne m’est point étrangère, lorsque nous étions plus jeune, j’ai appris à jouer à ma jeune sœur. Lorsque Robert ne souhaitait pas jouer contre moi, je l’invitais pour me rejoindre. Elle a toujours été une bonne élève, retenant les quelques astuces que je lui donnais, il m’a été agréable de l’instruire. Là où par exemple, Léandre à un peu plus de mal, puisque sa concentration finit par s’envoler par l’impatience lorsqu’il ne sait pas trouver d’issue. Mais il est encore très jeune, j’ai commencé au même âge avec le Seigneur Brax, avec pour seule différence mon caractère bien plus sérieux et tenace.

- Papa n’a pas voulu me dire, il a dit que c’était une surprise. Entendis-je mon fils râler alors que je sortais de mes pensées. Visiblement, Maryssa semblait vouloir également en savoir plus.

- Vous ne le saurez que si vous remportez la partie, sinon ce n’est pas du jeu.

Rétorquais-je un brin malicieux en posant à nouveau mon regard sur le jeu d’échec. Lorsqu’elle captura mon pion en passant, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.

- Brillant, je vois que tu n’oublies pas mes conseils. Peu connaissent cette règle, nombreux sont ceux qui rouspètent lorsque je l’utilise .. Je tourne ma tête vers mon fils pour qu’il comprenne. Tu ne peux user de cette technique, seulement lorsque je viens de déplacer mon pion pour la première fois et que je me trouve côte à côte avec un de tes pions.

Je lui montre du doigt les mouvements effectués précédemment et il finit par hocher la tête, signe qu’il a comprit. Je me concentre à nouveau sur le jeu, tentant de déceler quel serait le meilleur mouvement à apporter. Puis après un instant de réflexion, je déplace mon cavalier dont le mouvement vient d’être libéré pour venir capturer le pion venant d’éliminer un des miens.

- Le précepteur de littérature de Léandre m’a demandé quelques semaines de congé. Serais-tu disposée à lui apprendre ? Pourquoi ne pas lui faire découvrir par la même occasion tes talents de poésie ?

Lui demandais-je une fois mon coup présenté, j’ignore bien ce qu’a prévu Maryssa pour les prochains jours. J’espère seulement pouvoir trouver un remplaçant afin que cela ne retarde pas son apprentissage. Je pourrais bien demander à Adélaïde, mais je ne voudrais pas plus la déranger que ce que je lui fais déjà subir..

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Terres de l’Ouest, Kayce
An 2 Mois 2

Vivre loin de sa famille a des inconvénients comme des avantages, le plus souvent Maryssa est libre de ses faits et gestes quand ses frères ainés ne sont pas à Kayce et ainsi elle a tout le loisir de gérer les affaires de leur maison mais lorsque Tybolt et Robert se trouvent ici, elle se doit d'être irréprochable. Toujours heureuse de passer du temps avec n'importe quel membre de sa famille, Maryssa chérissait cet instant si précieux en compagnie de son frère et de son neveu.

Aujourd'hui, il est rare de voir toute la famille réunie car tous ont des préoccupations ailleurs et Maryssa ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle resterait à tout jamais la dernière sœur, celle qui sera utilisé à des fins politiques. Les tensions de la guerre la préoccupait aussi, voilà plusieurs semaines qu'elle n'avait plus de nouvelles de son fiancé. Elle essayait de ne pas penser au pire mais au fond peut-être qu'elle espérait que ses fiançailles soient annulées au profit d'autres. Elle taisait ses pensées parasites pour se concentrer sur le jeu jusqu'à ce que Tybolt lui pose une question sur une plante qui favorise l'endormissement, elle réfléchissait alors quelques secondes avant de lui répondre franchement.


« Je peux te préparer une boisson à basse de passiflore et fleur d'oranger si tu veux. En vérité, il y a plusieurs plantes qui favorisent le sommeil mais d'habitude lorsque je suis en proie à des insomnies, celle-ci m'aide. Je peux aussi te conseiller la camomille et le tilleul ou encore la passiflore. » s'écria-t-elle, sur un ton calme.

Ses connaissances sur la flore ne sont pas à prouver et elle est toujours prête à aider son entourage, que ce soit pour dormir ou même concevoir des enfants. Malheureusement cela n'est pas toujours concluant comme elle a pu l'observer avec Adélaïde, l'épouse de Tybolt. Ce qu'elle lui a fournit ne lui a pas permis de donner l'héritier tant convoité. Se concentrant de nouveau sur le jeu, elle riait un peu face au commentaire du brun.

« Tu sais que j'ai toujours voulu te battre et que mon esprit de compétition est avisé. » s'enquit-elle, amusée.

Jouer aux échecs la transportait presque des années en arrière alors qu'elle n'était qu'une petite fille curieuse et désireuse d'apprendre. Elle a toujours été intelligente et particulièrement  patiente sur ce qui pouvait lui être enseignée que ce soit par ses parents, ses frères et sœurs ou même les précepteurs. Maitrisant ce jeu tout comme d'autres, son envie de gagner lui faisait pourtant oublier quelques règles essentielles. Se tournant quelques secondes vers Léandre, elle fixait celui-ci pour réitérer sa promesse.

« C'est vrai que ton père a toujours apprécié faire des surprises mais ne t'en fais pas, je vais gagner et tu pourras avoir ton cadeau. » déclara-t-elle, peut-être un peu sûre d'elle.

Un sourire satisfait se dessinait sur son visage alors qu'elle lançait un défi à Tybolt, celui de la battre. Après tout, elle a pu parfaire sa technique depuis toutes ses années.

« En effet, tu as été un bon professeur et j'ai bien retenu. » appuya-t-elle, ensuite.

Laissant donc son ainé expliquer la règle à son fils, elle restait alerte et réfléchissait à son prochain coup en posant sa main sur son menton. Elle affichait une mine déçue lorsqu'il captura son pion qu'elle venait de déplacer, la contraignant à déplacer un nouveau pion cette fois-ci à un endroit plus stratégique. Relevant le regard vers Tybolt lorsqu'il fit mention du précepteur de littérature du petit garçon qui souhaite donc prendre quelques jours de congés, elle fronçait légèrement les sourcils avant d'afficher un visage plus enthousiaste.

« Je ne le savais pas mais je me ferais un plaisir d'enseigner la poésie et la littérature à Léandre, le temps que le précepteur revienne. Pour le moment, je n'ai rien de prévu dans l'immédiat. » répondit-elle, calmement.

Enseigner la poésie et la littérature à son neveu ne pouvait que la rendre heureuse, cela ne fera que renforcer leurs liens. Elle se plait à partager du temps avec Léandre. Elle en profita pour adresser un regard complice au garçonnet.