Code avatar :

Code:

Alexander Ludwig est <a href="/t9755-da" target=_blank"><span class="Gp_IlesFer">Dagon Wynch</span></a> - Scénario Pris /a>

Code Recensement : Iles de fer

Code:

Dagon Wynch - Héritier de la maison Wynch - <a href="/t9755-da" target=_blank" >Scénario Pris </a>

Le foutoir. On peut aisément définir cette scène en un seul mot. La taverne était immergée de fer-nés bourrés et gueulards. Profitant de leurs derniers instants sur leurs terres dans une ambiance festive. Le lendemain, ils devraient faire route pour l'expédition au nord, combien d’entre eux reviendraient ? Seul le Dieu-Noyé pouvait l'imaginer. L'alcool coulait à flot, tant que certains payaient leurs excès dans les coins, s'endormant ou régurgitant comme des bons à rien.  Les chopes frappaient en rythme sur les tables, ou se hissaient à portée de bras, l'alcool se déversant bien plus sur le sol que dans les gosiers. Bras dessus bras dessous, Dagon chantonnait ou gueulait comme un soûlard les airs des Îles de Fer avec ses compagnons. Suivi de claquement de mains et de sifflements abusifs des spectateurs mimant les paroles.


Dagon aimait cette ambiance, mouvementée et cacophonique, où l'on ne pense à rien d'autre qu'à l'instant présent, à l'ivresse, au lâcher prise. Il ne pourrait pas avant un moment retrouver cette sensation, puisque bientôt, il chevauchera sur les mers auprès de la flotte de fer, où son esprit devra être limpide. Puis .. Une nouvelle bataille fera rage, où il se donnera à coeur joie de dégoupiller leurs ennemis afin de venger leur honte passée et les proches perdus dans les anciens affrontements.


Le chant arrivant à son terme, les fêtards rièrent de leur performance et se tapèrent dans le dos. Le volume sonore diminuant un tant soit peu, les troubadours reprirent les notes sur leurs instruments. Alors que l’héritier Wynch regagnait sa chaise, il saisit au passage une des servantes, l’installant sur ses genoux quand il s’affala. Le rire de la brunette sonna si mélodieux aux oreilles du fer-né qu’il en sourit amusé, avant de lui tendre sa chope, lui intimant de boire jusqu’à la dernière goutte. Il aimait bien Ingrid, elle n’avait pas été facile à séduire au début, mais Dagon sait se montrer persévérant. Aujourd’hui, elle partage sa couche de temps en temps. Caressant sa cuisse, il se mit à susurrer à son oreille :

- Merveilles des septs îles, que dirais-tu d’une dernière danse avant mon départ ?

Pas un mot ne sortit de sa bouche tentatrice au sourire malicieux. En réponse, elle se leva avec la grâce d’une sirène et lui agrippa la main pour qu’il la suive. Les boissons à profusion et les plaisanteries entre marins prenaient fin, il était temps de se laisser porter au plaisir charnel. Zigzaguant entre les fer-nés tanguant comme sur un boutre, il se fit stopper dans son élan par un de ses matelots gueulant derrière lui.

- Hey Wynch ! Tu ne comptes pas aller détrousser ta partenaire sans un petit discours quand même ?

Levant les yeux au ciel, un sourire goguenard aux lèvres, il poussa un petit soupir en entendant l’entourage crier au discours. Il se tourna donc et rétorqua en le pointant du doigt :

- Vas te faire mettre Goran, t'es juste jaloux puisque ta femme ne veut plus de toi ! Il pivota ensuite son regard sur les autres fer-nés qui le poussait littéralement vers l'avant. Bien vous l'aurez voulu, écoutez-moi bande de raclure ! Déclara-t-il avant de se hisser sur une chaise, puis une table afin de s'élever, bousculant les chopes orphelines de ses bottes boueuses. Voilà maintenant un an que notre très regretté Roi Harren est mort. Un an que notre flotte est devenue l’ombre d’elle-même. Un an que l’Empire ne tremble plus d’effroi en pensant à nos cris de guerre. Nous avons vécu des moments difficiles, mais il est grand temps de remonter la pente, et de montrer à ces vauriens la fureur de nos haches ! Il lève son poing au-dessus de lui comme si son arme l'accompagnait. Le Dieu-Noyé nous a donné sa bénédiction, nous ne pouvons le décevoir ! Le sel s'abattra sur nos ennemis et nous abreuverons leurs terres de leur sang putride ! Nous leur arracheront leurs richesses et forniqueront avec leurs femmes ! Un sourire insolent naquit sur ses lèvres alors qu’il prit un ton plaisantin. Il paraît que les nordiennes sont aussi prudes que des eunuques. A nous de leur faire découvrir la vie messieurs ! Les marins ricanaient d'un air mauvais. Alors buvez mes amis, appréciez chaque goutte de votre pisse de rat et baisez comme des animaux, puisque nous ignorons de quoi demain sera fait. Mais une chose est sûre..seule la victoire habitera nos esprits ! Ajouta-t-il en tapotant son crâne. Demain, je ne veux pas voir de poltrons, je veux voir des guerriers ! Dont l'âme sera rongée par la rage de vaincre. Et je veux surtout voir des hommes en vie, fiers de leur victoire avec qui je chanterais nos louanges ! Cela ne sert a rien de gagner si nous sommes morts, alors ne vous faites pas tuer comme des moins que rien. Dagon sauta de la table et piqua la chope d'un de ses interlocuteurs avant de la tendre en hauteur. Buvons mes amis ! Au Dieu-Noyé. Au Roi. A mon père. A nous !

Sur ces derniers mots, il plongea son hydromel dans son palais, tandis que les cris de ses compagnons s'élevaient. Avalant des goulées tandis qu'une partie du liquide se glissait sur sa peau, sa barbe de trois jours et son haut. Il claqua une dernière fois le verre en bois contre la table puis s'échappa pour rejoindre son amante. Les hommes avaient besoin d'être motivés. Après de nombreuses défaites, et des règnes fragilisés, ils ont perdu la confiance d'antan, celles de barbares ne craignant rien ni personne. Comme les héros des sagas dont Dagon avait tant entendu parlé durant sa vie. Il espère un jour pouvoir en faire partie, mais jusqu’à lors, les batailles n’ont été point fructueuses.

En motivant les troupes, Dagon affirmait sa position d’héritier des Wynch, en tout cas dans l’esprit des hommes combattant sous sa bannière. Mais en vérité, ce n’est pas réellement ce qu’il recherchait, il voulait surtout limiter la casse si les évènements ne tournaient pas en leur faveur. Après autant d’années, il avait appris à connaître ces hommes, et il s’y attachait fatalement. Il renfermait en lui bien des sentiments, puisqu’il n’a jamais su les gérer, partant dans des colères sulfureuses ou sombrant dans l’alcool lors d’une lourde perte, comme lors du décès de sa mère ou de son cousin bâtard.

Dagon est un homme compliqué à suivre, s’intéressant à quelque chose puis s’en lassant au bout d’un temps. Notamment avec les femmes. Il n’aime pas diriger les autres, mais n’aime pas non plus l’être. Il suivra tant que cela suit ses principes et ses envies. On ne peut clairement pas le qualifier de loyal, outre avec son père peut-être. C’est un gourmand, qui se rassasie rarement des bonnes choses, qui sait profiter de ses heures calmes avant la tempête. Et lorsque la nuit écarlate se révèle, il aime d’autant plus y survivre, puisque c’est avant tout cela vivre. Dévier la mort. Survivre. Autrement, la vie n’aurait pas la même saveur.