Cinquième bataille de la Troisième campagne du Conflans, entre les forces de Lord Ambrose et celles de Robert Cerwyn, Commandant de l'armée de réserve du NordLes batailles paraissent de moins en moins préparées, de plus en plus accidentelles. Jamais la guerre de l'Ere des Luttes n'aura touché tous les royaumes, dans des proportions aussi gigantesques et dans des immensités aussi vastes. Plus d'offensives par des cols attendus, ou des ponts, ou de grandes routes. Les armées s'affrontent sur tout le continent, et les conscrits d'armées de renfort sont autant sollicités que les plus expérimentés des vétérans. L'enclave de Salvemer était une épée pointée dans les reins de l'Empire. Remontant depuis le Trident, les survivants du désastre de cette bataille, réchappant la furie de l'Empereur et de l'Impératrice, avaient pu renforcer les troupes locales ; volontaires du Conflans, corps expéditionnaire du Bief et loyalistes fer-nés de la maison Hoare... Cet assemblage disparate formant un ensemble assez vaste d'environ 15 000 hommes venus de bien des horizons, où les ruffiants insulaires et corsaires de fer côtoyaient des volontaires de la Foi et de nobles chevaliers du Bief, des archers de franches compagnies du Conflans... Mais l'anabase de Lord Ambrose pour divertir l'ennemi de Vivesaigues avait tourné court ; l'Ouest était reparti dans son royaume et avait abandonné la prise qui lui tendait les bras, laissant Salvemer dangereusement isolée au Nord... Vyprin prise, Beaumarché menacée, les renseignements de Lord Ambrose induisaient maintenant que la sainte colère de l'Empire allait s'imposer à lui de la plus violente des façons. Alerté que le Val progressait vite au sud, sous la bannière du Roitelet-Faucon des Eyrié, Ambrose prit la route de Salvemer... Pour découvrir qu'une armée de réserve avait passé les Jumeaux ! Fort heureusement, il l'avait découvert assez tôt grâce à sa très forte cavalerie, et ses guides très expérimentés. La cavalerie du Bief venait déjà, avant la bataille, de mériter sa réputation de meilleure force montée du continent en repérant ses adversaires, et elle permit aussi d'accrocher rapidement l'armée du Nord, qui s'avança au sud pour couper sa retraite, se trouvait encore à plusieurs jours de marche de l'armée du Val. Ronnel Arryn fut bien mis au courant que plusieurs armées se trouvait au nord et lança ses forces en avant, à marche forcée, pour espérer rattraper l'ennemi avant qu'il ne rencontre les nordiens ou pire, ne reparte sans encombre par Salvemer. Ambrose avait mis à profit que les ennemis arrivaient de deux directions opposés. En se retournant contre l'un qui reculait, il conservait une distance égale contre l'autre. Et quand le Nord, pressé par sa cavalerie nombreuse et fort bien pourvue en montures de qualité, n'eut d'autres choix que de se retourner... On signalait toujours l'armée du Val à des heures de marche de là !
Robert Cerwyn, commandant de l'armée de réserve du Nord, se sut rapidement acculé. Plutôt que de risquer une coûteuse bataille d'arrière-garde qui laisserait le Bief s'enfuir vers Salvemer et s'y abriter, voire repartir par la mer, il choisit de combattre pour tenir si possible la journée entière, permettant ainsi au Val de toujours plus se rapprocher. Il espérait forcément que Ronnel Arryn arriverait à temps, car son armée, moins nombreuse que la force ennemie, était aussi bien moins dotée en troupes lourdes et en cavalerie... Son sens du devoir et du sacrifice, tout nordiens qu'ils étaient, ne donnaient aucune garantie que ce combat-là soit fécond. Mais à la guerre, Foi et Honneur ont aussi leur place dans la fabrique des héros, comme des martyrs.
Clique sur l'image pour l'agrandir Plan de Bataille des BieffoisLord Ambrose est un vétéran. Ce n'est pas le général le plus connu des Osts du Bief, mais c'est une valeur sûre, un soutien politique de poids pour le Roy Manfred puisqu'il s'est positionné très tôt comme un soutien de l'alliance fer-née. Son talent politique lui a aussi permis de se faire bien voir des fer-nés sous ses ordres et ensemble, avec les volontaires du Conflans, l'homme a permis à son armée de progresser rapidement en plein cœur du Conflans. Malheureusement, la retraite ouestrienne les a laissés seuls, en position avancée et dangereuse... Ils doivent maintenant regagner Salvemer pour abandonner ce front, conformément aux ordres du Roi. La reconquête du Conflans Hoare attendra, et des territoires prévus aux accords avec l'Ouest ; mais si au passage on peut passer cette frustration sur les armées de Loups...
Ambrose veut rester maître du terrain pour garder la route de Salvemer ouverte.
Plan de Bataille du NordLe fils Cerwyn sait qu'il doit économiser ses forces, vouées à renforcer le front du Conflans et contribuer à la supériorité numérique -et martiale- des armées du Nord sur l'Ouest. Il sait aussi, puisqu'il a été contacté par le Roi du Val, que l'armée du Faucon n'est qu'à quelques jours de marche au sud. Son objectif a été de prendre un risque en retraitant lentement, au contact des avant-gardes ennemies, pour chercher à provoquer l'irruption de l'armée Arryn sur les arrières Hightower. Plan risqué, qui dans l'histoire de l'Ere des Luttes n'aura fonctionné qu'une paire de fois... Mais systématiquement de manière décisive. Il veut donc tenir le plus longtemps possible pour permettre au Val d'accrocher l'ennemi, sur une position qui semble favoriser la défense.
Cerwyn veut tenir jusqu'au tour 3 de la bataille, soit la fin de journée, pour gagner un jour pour l'armée du Val.
Premier Tour ; Les flèches assombrissent le cielClique sur l'image pour l'agrandir La bataille commence par une agression immédiate de la cavalerie bieffoise, rassemblée en masse. Des centaines et des centaines de cavaliers légers et éclaireurs piquent des deux pour se rapprocher en escadrons des divisions de réserve nordiennes, déployées par origine géographique et par fief. Cerwyn tient résolument sa ligne, alors que des croisés enragés progressent en direction d'un petit village entouré d'un modeste castel et d'un verger, tandis que le gros de l'infanterie bieffoise marche résolument derrière le rideau de cavalerie légère. Une pluie de javelots précède la nombreuse cavalerie lourde de Lord Ambrose. Très vite, les batteries de tireurs nordiens doivent s'affairer à recharger et décocher le plus vite possible, compte tenu des pluies de projectiles qu'ils reçoivent. Des hommes sont fauchés par dizaines sur toute la ligne, et c'est pire encore quand les archers fer-nés sur la gauche fauchent les premiers rangs d'hallebardiers des jeunes conscrits de Fort-Terreur, tandis que les archers longs des Boucliers font grêler leurs traits sur le centre nordien. Partout, les hommes du Nord tiennent bon mais endurent de lourdes pertes. Leurs tireurs bien moins nombreux font ce qu'ils peuvent, et plusieurs cavaliers légers en face vident les étriers, fauchés par des carreaux ou des volées de flèches qui les poussent à reculer.
Mais les menaces derrière sont pires encore... Un corps de fer-nés dont les guerriers peints aux couleurs Hoare, tatouages bariolés, commencent à brandir leur hache et à entrer dans une frénésie guerrière, psalmodiant leurs prières au Noyé tandis qu'ils toisent l'ennemi d'yeux exorbités, langues pendues et gestes obscènes. Les croisés, eux, entonnent des cantiques à la gloire des Sept et à la conversion et la purification des païens dans les Sept Enfers. Les Bieffois sont plus de trois mille montés lourds... Et toute ces cavalerie piaffe d'impatience devant le mince rideau de réservistes nordiens, qui tous se cramponnent à leur hampe de lances, d'hallebardes et de vouges, à leur épée...
Avec le sentiment que la foudre va bientôt s'abattre sur eux.
Cerwyn est concentré. Son père, Daemon Cerwyn, a veillé à le garder près de lui durant ses précédentes campagnes. Il est expérimenté, malgré son jeune âge. Il sait que l'armée en moyenne n'est pas beaucoup plus âgée que lui... Beaucoup d'adolescents, de jeunes hommes. Ou des vieux, vétérans des armées du Vieux Loup voire de son père avant lui. L'essentiel n'a jamais vu de bataille, tandis que d'autres en ont vues beaucoup trop. Il va falloir tenir. Se tournant vers une estafette, le jeune noble requiert qu'un courrier pressant le Val que le combat commence sans lui parte sur le champ.
Pertes Flanc Gauche- Les nordiens perdent 250 hommes dont 100 hallebardiers, 50 lanciers, 50 fantassins moyens, 50 arbalétriers
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 120 hommes dont 100 cavaliers légers bieffois et 20 cavaliers légers fer-nés
Le moral passe
Pertes Centre- Les nordiens perdent 750 hommes dont 180 fantassins moyens 180 lanciers, 180 hallebardiers, 60 archers, 150 arbalétriers
Le moral reste stable, mais il y a danger à cause du surnombre adverse et de la force de cavalerie.
- Les bieffois perdent 250 hommes dont 220 cavaliers légers, 30 archers longs
Le moral reste stable.
Pertes Flanc Droit - Les nordiens perdent 130 hommes dont 90 hallebardiers, 40 arbalétriers
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 100 arbalétriers de la Foi
Le moral reste stable.
Pertes Totales- Les nordiens perdent 1130 hommes dont 370 hallebardiers, 230 lanciers, 230 fantassins moyens, 240 arbalétriers, 60 archers
- Les bieffois perdent 470 hommes dont 340 cavaliers légers (dont 20 fer-nés), 30 archers longs, 100 arbalétriers de la Foi
Deuxième Tour ; Fureur et HabiletéClique sur l'image pour l'agrandir Encore quelques flèches tirées. Il est deux heures de l'après-midi, et les dernières volées s'échangent.
« Pour les Sept et pour le Roy » ! s'exclame Lord Ambrose, qui pique des deux avec les derniers paladins du Conflans encore loyaux au nom et à la dynastie moribonde des Hoare. Cette centaine de chevaliers entraîne à sa suite une formidable charge de plus de trois mille cavaliers du Bief, notamment des contrées du Nord-Est du pays. Les tireurs du Nord s'enfuient sitôt que les escadrons prennent de la vitesse, et le tonnerre des sabots commence comme un lointain grondement. Quelques flèches et carreaux sont encore tirés dans la masse d'hommes et de chevaux avant que les positions ne soient abandonnées... Ce qui précipite encore la charge. Les montés se ruent, lances couchées, pour pénétrer la brèche... Aussitôt comblée par les lanciers montés du Nord, les sergents Bolton et Corbois. Le choc est terriblement violent mais la division d'infanterie de réserve de Corbois disparaît dans un concert de hurlements, de hennissements déchirants et dans le fracas des armes. En quelques minutes, des centaines d'hommes sont fauchés, leurs rangs totalement transpercés par la cavalerie lourde du Bief. Les lances s'enfoncent dans les chairs, brisent les os avant de se rompre nettes. Les blessés sont impitoyablement piétinés, les bannières sont prises, porte-étendards lardés de coups de lames et fendus parfois carrément en deux. Des montés sont abattus, mais trop peu. Le centre nordien disparaît dans le sang et la confusion, malgré la contre-charge.
Sur la gauche, les Bolton tiennent mieux leur position. Pour beaucoup de jeunes hommes, devenus adultes au bordel de rassemblement de leur division. Un dernier cadeau avant d'aller accomplir son devoir et de mourir s'il le faut au nom du souverain et de la maison à l'Ecorché... Les lances et hallebardes se couchent dans un cri de bataille rauque hurlé par deux mille voix, et voilà les fer-nés hurlants et chargeant à toute vitesse, sans cohésion, qui viennent se rompre sur le mur de lames et de pointes de l'Ost nordien. Parfois, les rangs faiblissent. Et les hommes du Nord sont alors à la merci des berserkers insulaires ou des plus expérimentés des piétons Hoare, qui ont parfois combattu depuis des dizaines d'années. Leurs haches impitoyables font le ménage et fauchent les godelureaux par poignées, dont les rangs arrières poussent en cris rageurs d'hommes conscients de leur sacrifice. Les fer-nés sont repoussés par deux fois, les armes d'hast nordiennes faisant grand carnage dans leurs rangs à chaque fois que les fer-nés se retrouvent bloqués en formation compacte, hachés menus par les piétons lourds du Nord. Ce n'est que partie remise...
Autre difficulté pour les bieffois, la colline dominant le champ de bataille et les deux divisions de réserve nordiennes placées dessus. Les conscrits Cerwyn et Manderly tiennent bon et plus encore, se retrouvent en position d'infliger de terribles pertes aux sergents du Bief qui montent à l'assaut. Les derniers tirs perforent leurs rangs qui se font cueillir par les rangs serrés à coups d'épées, de lances et de hallebardes dans des coups de pointes qui transpercent épaules, coups et armures légères avec facilité. Pis, les tireurs nordiens ont ici aussi retraité... Certes, dans la panique. Mais pour laisser libre passage à une partie de la réserve Stark ; de jeunes nobles de Winterfell... Qui viennent mordre profondément dans la formation bieffoise. Les piétons féodaux sont fauchés par centaines, leurs corps roulent le long de la colline ou en tapissent les versants. Les féroces cavaliers lourds du Nord sont rejoints par des centaines de lanciers Stark et Glover, qui en appellent aux Dieux Anciens de la guerre. Les piétons sont fauchés en pleine pente et leur formation enfoncée dans le plus grand chaos.
A droite, les croisés progressent. Mais des salves à bout portant venues des venelles étroites du bourg et des fenêtres des habitations fauchent les premiers rangs, et l'assaut est compliqué. La formation se rompt plusieurs fois sur des barricades de bric et de broc mais assez efficaces pour transpercer tous ceux qui tentent de les escalader ou de les rompre ; certains sont traversés de part en part par des carreaux tirés à bout portant. Malgré cela, les croisés progressent et plusieurs bâtisses sont incendiées pour en déloger les défenseurs.
Au centre, l'infanterie des deux camps commence à reculer... Et prend ses jambes à son cou.
Pertes Flanc Gauche- Les nordiens perdent 640 hommes dont 160 hallebardiers, 110 lanciers, 110 fantassins moyens, 260 cavaliers lourds
Le moral passe reste en ordre grâce aux bonus de moral nordien et renforts de cavalerie.
- Les bieffois perdent 830 hommes dont 460 fantassins moyens fer-nés, 150 fantassins lourds fer-nés, 160 cavaliers lourds, 60 chevaliers du Conflans,
Le moral reste stable.
Pertes Centre- Les nordiens perdent 1720 hommes dont 470 fantassins moyens, 510 lanciers, 340 hallebardiers, 320 cavaliers lourds, 80 chevaliers
Le moral passe déroute pour la cavalerie de l'axe gauche et l'infanterie de soutien du même axe.
- Les bieffois perdent 2000 hommes dont 280 chevaliers, 160 cavaliers lourds, 780 lanciers, 780 fantassins moyens,
Le moral passe déroute pour l'infanterie féodale, la cavalerie poursuit.
Pertes Flanc Droit - Les nordiens perdent 520 hommes dont 120 fantassins moyens, 120 lanciers, 120 hallebardiers, 80 archers, 80 arbalétriers
Le moral reste stable
- Les bieffois perdent 480 hommes 240 fantassins moyens, 240 lanciers
Le moral reste stable.
Pertes Totales- Les nordiens perdent 4000 hommes dont 980 hallebardiers, 970 lanciers, 930 fantassins moyens, 320 arbalétriers, 140 archers, 580 cavaliers lourds, 80 chevaliers.
- Les bieffois perdent 3780 hommes dont 340 chevaliers (dont 60 du Conflans), 320 cavaliers lourds, 340 cavaliers légers (dont 20 fer-nés), 30 archers longs, 100 arbalétriers de la Foi, 1020 lanciers, 1480 fantassins moyens (dont 460 fer-nés), 150 fantassins lourds (dont 150 fer-nés)
Troisième Tour ; Gagner du temps à tout prixClique sur l'image pour l'agrandir La situation a rapidement empiré. Le Nord a déjà perdu plus du tiers de ses effectifs, tandis que les bieffois ont des pertes équivalentes. Les deux armées sont faiblement organisées contre des forces de cavalerie lourde et les nordiens, s'ils sont surclassés dans le domaine des chevaliers et sergents montés, bénéficient de positions plus avantageuses ; Robert Cerwyn a attendu de trouver un endroit correct pour stopper sa retraite. Casque sur le front, il envoie deux nouvelles estafettes quérir le Val. Où sont les Arryn quand on a besoin d'eux ? Le centre s'effondre, et Cerwyn voit les conscrits de son propre fief se faire massacrer par centaines ; le massacre orchestré par les nobles du Bief n'a pas d'égal, hormis peut être celui que ses propres nobles pratiquent sur le versant opposé de la colline. L'infanterie en a assez.
Sur la gauche, les Bolton tentent de reculer en bon ordre. Les levées y parviennent un temps... mais les conscrits ne se rendent jamais compte de la bonne cadence à avoir. Beaucoup de soldats commencent à paniquer alors que les fer-nés en font des tonnes. Plus expérimentés, les sergents portant hallebardes, guisarmes et vouges s'interposent en un carré qui lentement recule... Tandis que les conscrits perdent pied et refluent dans la plus grande des paniques. La retraite se transforme en déroute et de nombreux jeunes soldats sont fauchés par les archers fer-nés, malicieusement postés dans la forêt. Le dernier carré Bolton où les soldats se battent dos à dos, brandissent leur hampe à bout de bras et tentent de repousser les démons qui les happent à coups de hache et de glaives, les tirent loin du carré pour les équarrir vifs, pour les mutiler devant leurs camarades. Les hallebardiers Bolton meurent jusqu'au dernier sans qu'aucun ne se soit rendu.
Ils sont vengés par deux cents cavaliers légers des Rus qui caracolent et prennent de flanc tout ce petit monde. La principale protection d'un fer-né est son bouclier et son casque, mais de dos ou de côté... Impossible de former un mur, un rempart de bois, le fameux mur de bouclier que les westerosis ont converti en mur de lances, bien plus efficace. Le fait est que les cavaliers nordiens n'ont pas plus de protections, mais l'élan et leurs armes de jet affaiblissent la ligne avant que leurs cris sauvages ne rompent les rangs fer-nés et que des piétons soient dispersés et massacrés par dizaines, en retour de faibles pertes. Quand les insulaires reforment leurs rangs, il est trop tard ; les cavaliers des Rus tournent déjà la bride... Pour leur expédier à bout portant une nouvelle volée de javelots.
Au centre, Cerwyn doit faire intervenir son ultime réserve, car la cavalerie des divisions Bolton, Cerwyn et Manderly se sont également rompues au choc de la cavalerie lourde du Bief. Il faut combler le trou, alors que les piétons Manderly quittent en ordre le champ de bataille sous la pression ennemie et la couverture des chevaliers du Nord, tandis que la division de Winterfell en fait de même et lutte pied à pied, en pleine retraite, avec les croisés qui voient leur vengeance leur échapper. Cerwyn pique son destrier. A un contre deux, il charge les bieffois qui se reforment et contre-chargent. Les sergents montés de Winterfell et Glover chargent également, et les nobles de l'Est du royaume se rabattent aussi sur le flanc des sergents bieffois. Ils subissent le feu des archers longs, et des dizaines de jeunes nobles sont ainsi fauchés. Mais la lame de fond frappant le flanc bieffois leur occasionne de très lourdes pertes, tandis que le combat de cavalerie au centre est mené avec bravoure par les deux camps. Cerwyn est salement touché, tandis que son centre s'use à toute vitesse contre l'élite d'Ambrose. Les nordiens doivent reculer mais les bieffois, menacés sur leur flanc ravagé, ne le peuvent pas non plus. Les deux armées se séparent alors que la soirée survient...
Pertes Flanc Gauche- Les nordiens perdent 320 hommes dont 20 cavaliers légers, 240 hallebardiers, 60 fantassins moyens, 60 lanciers
Le moral passe déroute pour les survivants.
- Les bieffois perdent 400 hommes dont 120 fantassins lourds fer-nés, 280 fantassins moyens fer-nés
Le moral passe ébranlé du fait de la contre-charge de cavalerie
Pertes Centre- Les nordiens perdent 670 hommes dont 470 chevaliers, 200 cavaliers lourds.
Le moral passe ébranlée pour les survivants qui vont reculer en ordre.
- Les bieffois perdent 730 hommes dont 240 chevaliers et 490 cavaliers lourds.
Le moral reste stable.
Pertes Flanc Droit- Les nordiens perdent 90 archers
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 80 hommes dont 40 fantassins moyens et 40 lanciers
Le moral reste stable.
Pertes Totales- Les nordiens perdent 5140 hommes dont 1220 hallebardiers, 1030 lanciers, 990 fantassins moyens, 320 arbalétriers, 230 archers, 20 cavaliers légers, 780 cavaliers lourds, 550 chevaliers.
- Les bieffois perdent 4990 hommes dont 580 chevaliers (dont 60 du Conflans), 810 cavaliers lourds, 340 cavaliers légers (dont 20 fer-nés), 30 archers longs, 100 arbalétriers de la Foi, 1060 lanciers (dont 200 de la Foi), 1800 fantassins moyens (dont 740 fer-nés, 200 de la Foi), 270 fantassins lourds (dont 270 fer-nés)
EPILOGUELe baptème du feu de l'armée de réserve nordienne aura été incroyablement violent. Les nordiens ont perdu près de 50% de leurs effectifs durant les combats, tandis que la seule chose qui les protège de l'anéantissement, c'est que Lord Ambrose ai une conscience aiguë de l'urgence sur ses talons ; les valois ont divisé par deux l'écart entre leur armée et celle du Bief durant les combats. Il doit plier bagage, et de toute urgence. S'il a remporté la victoire, Ambrose ne peut pas porter assistance aux blessés les plus sévèrement touchés, et le soir même les survivants de sa propre armée éprouvé seront déjà en marche vers Salvemer toute proche, et le refuge de ses murs imposants... Ainsi que la promesse de renforts ? Allez savoir, cette campagne est remplie de retournements de situations.
Les bieffois ont en tout cas pu se venger de leur défaite du Trident. Initialement, il n'y avait à Salvemer qu'une petite armée fer-née loyaliste, quelques féales épées du Conflans et un corps de taille restreinte pour l'expédition de la Reine Eren. Celle-ci avait ensuite parcouru le Conflans à bride abattue vers Vivesaigues, puis Pierremoutiers, puis l'Orage... Et avait accompli un véritable périple, en laissant ces forces derrière elle pour semer le chaos. Ambrose n'avait pas effacé le traumatisme du Trident où ses chevaliers avaient été massacrés par le dragon impérial en paquets de cent, mais il avait pu accorder à ses hommes une juste revanche. L'Ost nordien avait tenu bon aussi longtemps que possible, malgré une criante infériorité numérique et une inexpérience coûteuse au combat. Mais Cerwyn avait été un adversaire coriace, qui n'avait rien lâché. Les pertes d'Ambrose étaient significatives, aussi bien dans sa piétaille fauchée par la cavalerie du Nord que dans ses propres troupes montées, qui avaient enduré le gros des combats.
Pour les nordiens, leur moral était atteint, de même que leur proverbiale discipline. L'horreur des combats et du carnage de la grande charge bieffoise avait creusé de terrifiants sillons dans leurs rangs et beaucoup revécurent leur sanglante journée dans des songes agités qui les marqueraient pour longtemps...
La voix de Salvemer restait ouverte aux forces du Bief.
Points du Nord- 10pts défaite moyenne
+ 5pts objectif atteint
-5pts armée de réserve/conscrit vaincue, aggravation de sa situation
Points du Bief+ 10pts victoire moyenne
+ 5pts objectif atteint