Sujet: The Falcon and the Wolf Lun 12 Juin - 13:45
The Falcon and the Wolf
Torrhen Braenaryon & Sharra Arryn
Winterfell, Royaume du Nord, Semaine 1 du mois 6 de l’An 0 de l’Ere des Luttes
La musique bat son plein. Des instruments à corde, soutenus par des percussions. Le rythme est entraînant, envoûtant, même. Comme une inéxorable sarabande, qui ne demande plus qu’à se perdre dans un rythme et une fréquence de folie furieuse, de libération du bout de la nuit. Les jeunes dansent. Presque tous, du moins. Et Jeyne est toute à son plaisir de danser avec son jeune et fringant époux. Je les couve tous deux d’un vague sourire, content, au moins satisfait en tout cas, de les voir s’amuser. Car les épreuves ont été nombreuses, pour arriver finalement ici et maintenant à ces festivités. Je me rappelle encore douloureusement ce qu’elles ont coûté, que ce soit en nombres de vie qu’en santé. J’y ai perdu Bran, et des centaines de soldats tués dans la neige, des milliers de blessés. Beaucoup sont morts dans les jours qui ont suivi. Et évidemment, je me rappelle fort bien des hurlements et des gémissements de tous ces sauvageons, clous sur des croix de bois entre le champ de bataille et la capitale…
Je n’ai pas encore retrouvé ma force ni ma vigueur, malgré les semaines qui ont passé. Les fièvres m’ont fait perdre à moitié la tête plusieurs jours durant, alors que mon esprit était ravagé par les esprits malins dont les sauvageons enduisent leurs pointes de flèches. Frappé en pleine poitrine, j’avais failli mourir, et seul le froid m’avait sauvé, d’après Mestre Rorshar, d’une affliction plus grande encore. Je n’y aurais pas seulement perdu en force et en poids, mais carrément la vie.
C’est derrière moi, désormais.
Ce qui est devant est autrement plus plaisant, et pourtant inquiétant, aussi. Le bal des Royaumes et la valse du pouvoir, en Westeros, qui prend tour à tour des directions d’angoisse et de mort, ou de connivence et de plaisir. Ce soir, après bien des mauvaises nouvelles et des tests permanents, par la Reine Jordane ou bien par la nouvelle de cette invasion Hoare par le Neck, en cours à l’heure même de cette fête… Et puis, il y a le reste. Les perspectives plus plaisantes, comme ce regard échangé avec la Reine Sharra Arryn du Val. Regard partagé qui dure quelques secondes de trop, qui s’achève d’un sourire en coin. Et regard qui se recapte, quelques instants plus tard à peine. Elle est magnifique. J’ai de la chance d’avoir trouvé pareille alliée, à Goeville, et bien au-delà du charme, de pouvoir m’appuyer sur l’amitié d’une femme intelligente, et déterminée, d’une femme forte pour guider ce monde. Alors que l’heure est tardive, et la fête sur son déclin, je passe derrière la souveraine, pour me placer à ses côtés. Me penche, vers le secret de son oreille, à distance raisonnable pour ne glisser qu’une nouvelle, et pourtant confidence.
| Seriez-vous d’accord, votre Grâce, pour que le Loup vous escorte jusqu’à vos appartements ? |
Notre départ se fait dans la confusion d’une nouvelle danse, dédiée à la jeunesse du Nord, du Val et de l’Ouest, où les couples et partenaires se font et se défont dans l’optique d’une nouvelle valse. Entourés de nos gardes, je prête mon bras à la régente, nouveau regard, et nouveau sourire partagé. Je finis par m’immobiliser, devant l’escalier menant aux tourelles dominant le Bois Sacré où j’ai prié et organisé la cérémonie aux Anciens Dieux pour le mariage, plus tôt dans la soirée.
| Vous pouvez nous laisser, gardes et chevaliers. Je prends la responsabilité de la sécurité de Sa Majesté en mon palais fortifié ; moi à ses côtés, elle ne craindra jamais rien, ici. |
Epée au côté, je suis pourtant de plus modeste gabarit qu’avant ma campagne, boucle de ceinturon bien plus serrée qu’avant, mais je me remplumerais. Il n’empêche que je suis un guerrier d’expérience, et qu’ici, je suis chez moi. Mon autorité s’impose aux hommes, dont mes hommes qui s’organisent avec les chevaliers du Val pour bloquer l’autre escalier, et s’assurer que nous restions bien seuls, sans aucune menace, à l’étage où nous nous rendons.
Nous n’y arrivons pas. Pas tout de suite.
En haut des escaliers, je repousse doucement la plus belle femme de Westeros contre la pierre chaude de la citadelle parcourue de canalisations d’eau chaude des sources bouillonnant sous ses fondations. Et me presse contre elle, garde ses mains dans les miennes.
| Est-ce le moment où je vous ravis un baiser, ou attendrais-je de vous subjuguer de la vie en hauteur du Bois Sacré et de nos murailles ? |
Ma main libre passe sur le côté de son bassin, foulant du pied toute l’étiquette de sa haute cour du Val.
| Je n’ai vu que vous, depuis le moment où nos regards se sont croisés à votre arrivée, tout à l’heure. |
Nez contre nez, je distingue ses yeux, remonte ma main de son bassin à sa joue.
| Je serais bientôt remarié, mais je m’en voudrais de ne pas avoir eu la franchise de vous dire à quel point je vous veux, Sharra, de la maison Arryn. |
Et l’embrasse, scelle nos lèvres d’un baiser impétueux, bien nordien.
(c) DΛNDELION
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 52214 Membre du mois : 26 Maison : J'ai fondé la maison Braenaryon, mais je suis né Stark Caractère : Loyal - Calculateur - Secret - Stratège - Froid - Fier Célébrité : Christian Bale
« Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power. »
Malgré les mille tourmentes du monde, je m’étais décidée à me lancer dans une pérégrination qui me conduirait à la partie la plus septentrionale du continent de Westeros là où, disait-on, les frontières de la civilisation été atteintes. Le Nord, celui avec une majuscule, défendeur contre les hordes de sauvageons du Septentrion. Hormis quelques braves marchands valois et les personnalités suffisamment bravaches, folle pesons les mots justes, ou les condamnés au noir, la plupart de nos gens ne s’aventuraient guère par delà les îles des Trois Soeurs, frontières iliennes qui avaient été jadis terres de conflits entre les peuples sous la bannière du Loup et ceux sous l’étendard du Faucon. Le songe de paix de Goeville était bien lointain et si jusqu’alors le Val avait été épargné des affres de la guerre, le sud du continent connaissait les pluies vermeilles du vacarme des armes. C’était identique en Essos, selon les on-dit et autres rumeurs maintes fois déformées arrivant aux Eyriés. Enfin, le Kraken noir s’était réveillé prêt à continuer ses ravages sur le continent. L’ombre de la guerre n’était plus désormais, son astre se levait et grandissait, illuminant les tragédies des champs de bataille. Et son zénith viendrait caresser avec volupté les affamés, indigents et autres nécessiteux en quête de gloire, richesse et prestige. La compromission paraissait être un bien cruel luxe cachant des drames plus périlleux encore.
Je n’ai personnellement jamais connu la guerre ni pu observer de réels champs de bataille en action -seulement des ruines fumantes-. Je l'abhorre, certainement car je ne peux la contrôler. Bien que je fasse entendre à qui veut bien m’écouter, c’est-à-dire presque tout le monde, que je défends des pétales fanées d’un idéalisme d’harmonie qui ne demande qu’à être revigoré, la réalité était bien loin de mes suaves propos. C’était bien plus les conséquences de la guerre sur ma famille et mon pouvoir, que sur le peuple et le royaume que je protégeais qui m’inquiétaient. Cela faisait certainement de moi une lâche cependant le courage bien qu’élevé au rang vertu n’était que rarement récompensé. Tu le sais toi, Jehan.
Partis de Cordial, le fief de ma naissance, nous -ma cour et moi- étions remontés en navire vers les terres des Stark à la rencontre de ce souverain qui avait marqué mon esprit. Nulle difficulté pour savoir quels sujets seront traités. Les derniers mois de la régence furent éprouvants. Nonobstant l’habituelle labeur, le loup du Nord s’était à plusieurs reprises immiscé dans les matrices de mon imagination. Aucune curiosité sur le sujet, je n’étais plus midinette et savait bien ce que cela signifiait. Alors, j’avais congédier ces impertinentes pensées de mon esprit afin de continuer la labeur. Cette machination avait fonctionné avec grand succès. Pourtant alors que les eaux battaient la coque du navire, de nouveau je songeais à toi. Certainement serais-tu étonner que je ne te vouvoie pas, mais après tout, tu n’es qu’une représentation de mon esprit, un lieu où l’étiquette n’a guère lieu d’être. Je repense à notre premier échange et à ton aveu du frisson de l’eau. Je t’avouerai ne pas vraiment le comprendre. Le zéphyr chantant et les espiègleries d'un navire bordé par les vagues ne rendaient que plus plaisant ces instants. Les Corbray ont des corbeaux en symbole, et j’étais devenue fauconne. Tous deux des animaux proches des cieux tandis que les loups n’étaient que des créatures terrestres. Mon cœur palpitait, tant par son esprit curieux de découvertes et cette soif de connaissances qui toujours m’avait habité. L’inquiétude gîtée également. Celle de montrer la Grâce du Val, notre puissance mais c’était plus. Et c’était impossible à nier aussi détestable était-ce. Enchanter, charmer et plaire, aussi grande soit leur proximité, avaient des sens différents. L’amitié était la plus belle chose qui existait. Ambitionner de l’obtenir n’était pas possible puisque son existence se conditionnait à des éléments échappant à l’inconscient des êtres de chair contrairement à l’amicalité. Et la chair était si faible. L’arrivée sur terre, me permet de me concentrer de plus belle sur mes objectifs, les pas lourds. Je refuse toute aide poliment. J’avais fait le choix égrillard d’abandonner robe pour grègues. L’heure trébuchante sonnait la guerre, et rare avantage plaisant, cela m’offrait opportunément la fortune d’échapper à certains protocoles.
Rythme battant, les routes enneigées du Nord ne tardèrent pas à cadrer le chemin que nous empruntions, l’air glacial des vents faisant rougir mes joues. J’aurais apprécié conter que le froid de ces terres n’était guère plus menaçant que celui de nos contrées, mais l’honnêteté me disait le contraire. Une couche supplémentaire de tissus n’aurait pas été de refus, cependant hubris en jeu, je refusais cette idée préférant attendre la première nuitée pour mieux m’équiper le lendemain. Le trajet se déroula sans accroc, hormis quelques rhumes valois. Ultimement se dessina l’esquisse de la puissante forteresse de Winterfell dont les similitudes architecturales avec les Eyriés par le gigantisme étaient frappantes alors que le ciel se couvrait d’un noir laissant étinceler les premières étoiles. Une gestion méticuleuse du temps qui ne relevait pour une fois pas de mes soins mais d’un bienheureux hasard. L’accueil est chaleureux, comme tous ceux que nous avons connus chez les seigneurs locaux chez lesquels nous avions séjourné, malgré les méfiances naturelles liées à des cultures différentes.
La griserie des festivités s’annonçant emportèrent bien vite vers l’Etranger la fatigue du voyage laissant place à une ambiance bien plus agréable qu’à l’extérieur. Si les hommages d’un souverain à une régente sont appliqués sommairement, ils sont bien vite écartés. Très vite je me mêle à la foule populeuse pour échanger et participer à diverses activités faisant entrevoir une image quelque peu différente de l’ordinaire. Pourtant, mon regard finissait sempiternellement par croiser celui du Loup dont j’avais appris les exploits et les tragiques évènements. Échanges de sourires francs, de réflexion, de pensées inopportunes, il accaparait mon attention. Toutes mes actions n’étaient que prétexte à lui échapper… ou à ne pas le traquer. Je sentais ses yeux sur moi, m’empêchant de faire usage de certains de mes artifices notamment concernant les spiritueux, cependant j’en étais flattée. Presque même, je dirais que je me sentais en sécurité et il n’aurait fallu pas beaucoup plus pour que je baisse ma garde.
Les festivités commençaient à décliner. Le faix de la fatigue se rappela sur mes épaules et je m’écartais des personnalités les plus énergiques pour retrouver un peu de paix. Je ne saurais dire combien de temps je passa seule adossée à cette tablée vide mais je fus extirpée de mes pensées par Torrhen qui s’était glissé derrière moi pour me murmurer quelques mots. « Craignez-vous que la Fauconne ne se perde cher Loup ? » Mon ton est badin et je connais déjà la finalité de cet échange qui se joue là. Jouer, c’est ce que nous avions fait toute la soirée pourtant. Dans notre attitude, dans nos regards, dans nos non-dits que nous entendions parfaitement. Et ce jeu, il allait se terminer prochainement. « Je vous laisse me guider, Torrhen. » Il avertissait ses gardes tandis que moi, toujours dans la gestuelle, j’indiquais à mes dames de compagnies que leurs services n’étaient pas requis pour le couché. Les mots étaient puissants mais les silences étaient d’or.
La scène serait presque digne de la narration d’une nouvelle. Nous montons les escaliers, marche après marche, profitant de chacune d’elle pour nous rapprocher, lui et moi. Les échanges physique, peau contre peau, sont soudains et courts. Seulement des mains. J’ai le sentiment que son pouls s'accélère. Ou est-ce le mien qui claironne ainsi ? Nous nous arrêtons. Lui d’abord, puis moi. « Vous êtes bien brave sire à songer que nous allons partager la même couche. » murmure à ses oreilles alors que nos visages se rapprochaient dangereusement. Sa main qui caressait la mienne ne tarda pas à franchir les portes des interdits, faisant fi de la soie me protégeant. Je le vois qu’il s’apprête à reprendre parole, j’hésite à lancer les hostilités moi-même. Cependant qui pourrais-je accuser si l’affaire devenait publique… et je m’en veux de songer à cela maintenant alors que nul calcul n’entrait en jeu. « Je crains Torrhen que les mêmes desseins m’habitent. Aussi, puisque vous en avez demandé l’autorisation, je vous autorise à poursuivre votre œuvre. » Je me retins de lui dire que j’ai bien peur de l’aimer, car cette peur, elle est bien présente.
De plus belle, je répondis à son baiser afin de lui témoigner que les Nordiens n’avaient rien à envier aux Valois alors même qu’avait sonné au loin un glas futur qui ne porterait pas encore son nom. Je soutenais ardemment son étreinte alors même que nous nous trouvions encore dans le couloir, l’enlaçant pleinement en jouant de mes protèges-coeur. Je fus la première à décoller mes lèvres « Ce qui commence dans ce couloir et se terminera à l’aube sera tue. » Indirectement je le mettais au défi.
Mes mains commencèrent à défaire du haut de sa tenue, alors que mes pas reprirent leur route même si à vrai dire, j’attendais que lui me guide. « Vous n’aviez pas menti en disant dans votre missive que vous me feriez découvrir toutes les spécialités du Nord. Il me tarde de découvrir la prochaine. » Et cette fois-ci, ce sont mes lèvres qui viennent s’accoler aux siennes.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Mar 25 Juil - 11:59
The Falcon and the Wolf
Torrhen Braenaryon & Sharra Arryn
Winterfell, Royaume du Nord, Semaine 1 du mois 6 de l’An 0 de l’Ere des Luttes
Je suis sincère et droit, je joue à l’équilibriste entre celui qui sera marié dans quelques mois, en cours de négociations pour se fiancer à une autre, et le désir dévorant d’une femme déjà connue – et révérée au-delà du respect –. Forcément, la seconde inclinaison l’emporte. Je suis un homme de raison, qui met la rationalité plus haut que tout, dans l’existence. Il n’empêche que je cède. Aux formidables attraits de la valoise, à l’espoir d’un monde nouveau, à une virilité mise de côté pour les trahisons d’une catin, qui n’aurait jamais dû rester qu’un expédient. Et Harren le Noir qui déjà s’enferre à nous écraser de son pouvoir, de son emprise sur le monde… Je dois le mettre échec. Et pour la première fois, ça ne passera pas seulement par les armes du Nord. L’amour et la sensualité sont bien plus doux, pour cette fois au moins. Et je l’ai regardé, savouré de loin, durant toute la soirée. M’éveillant à des émotions enterrées depuis bien avant la mort de Sigyn, bien avant la découverte atroce d’une vérité que j’aurais sans doute préféré cachée jusqu’à la fin de mes jours.
Je me sens des élans presque douloureux, avant de la retrouver, de l’accompagner. L’attente m’oppresse, m’enserre le cœur. Je la désire. Je la désire vraiment. Ce n’est pas qu’une question d’un éphémère exutoire physique ; je ressens autre chose. Je reconnais l’ardente passion des temps jadis, un temps où ma virilité se déployait comme une armée pour sa première bataille, une ardeur et un enthousiasme presque téméraire. Je suis plus vieux, et plus sage. Je me domine, amusé de mes propres élancements sans y céder, savourant presque l’attente et toute l’impatience qu’elle fait naître chez moi, avant d’y succomber elle et moi. Je souris à la plus belle femme de Westeros, ayant depuis longtemps compris qu’elle n’était pas que cela, et bien plus encore.
| Evidemment, même si vous nous survoliez, ce dédale est invisible depuis le ciel… |
Mon bras lui est tendu, comme une incitation muette.
| Et c’est un honneur pour moi, Sharra. |
Nos prénoms soufflés comme autant de promesses silencieuses sont le marqueur qu’une nouvelle étape est franchie. De là où je suis, j’ai l’impression que sa poitrine pleine de vie tambourine le son d’une marche militaire au pas cadencé, rapide, dans un rythme qui se perd. Est-ce cela que je sens sous son épiderme, la manifestation de l’impatience et de la témérité ? Je lui offre un beau sourire, large, jusqu’aux oreilles… Un sourire jeune et plein de joie.
| Je l’ai lu dans vos yeux, votre Grâce ; il ne faut donc pas m’en vouloir. |
La séduction n’attend plus que son ultime étape pour basculer, c’est un fait indéniable. Sa confidence fait bondir mon propre palpitant et mon sourire se fait plus réjoui encore. Le baiser scelle nos lèvres et nos promesses, nos serments silencieux. Ses mains, douces et agiles, viennent déjà chercher les attaches de mes vêtements, vestes et par-dessus. Le baiser est tendre, presque timide. Pourtant, une forme d’appétit et de voracité le teint rapidement en quelque chose de plus impulsif.
Je le repousse doucement contre le mur, derrière elle. A sa surprise, la pierre de sera pas froide. Les conduites d’eau chaude pompées des soubassements de la forteresse la chauffent en hiver, comme maintenant… Et tenant ses mains d’une des miennes, au dessus de sa tête, j’écarte sa bouche d’une pression du nez pour dévoiler son cou, et le dévorer de baisers pleins d’autres promesses encore, tandis que mon autre main vient remonter ses jupons et dessous, fouailler ses cuisses pour accrocher son bassin par le côté, glisser dans son dos, vers une chute de reins creusée comme une ravine. Je la regarde d’en bas, barbe frôlant la naissance de sa poitrine.
| Tue ? Je ne sais, dame. Car les spécialités du Nord, à base de Loups notamment, se font à force combats et éructations diverses. |
Je lâche ses mains, la laisse libre à nouveau d’en jouer. Main dans son dos, l’autre sur sa joue, caressant sa pommette ciselée, je presse mon nez contre le sien, m’y frotte doucement.
| Fais-moi confiance. |
Le tutoiement, maintenant. Et la soulève, ayant replacé mes mains. Une au milieu de son dos, l’autre sous ses genoux. Aussi légère qu’une demi-armure… Je l’embrasse, au passage. Sur le front, sur les lèvres. Ris doucement contre sa joue, dévoilant encore son cou qui reste au centre de mes attentions. Je l’amène en direction de mes appartements, que j’ouvre d’un coup de pied brutal, qui pousse la clinche et l’écarte à la volée. Riant contre elle, je m’avance sur les peaux de bête qui forment autant de tapis, et la jette littéralement, avec un brin d’élan, sur le lit à baldaquin près d’un feu vif, dans une cheminée du côté droit. Le mobilier en bois de chêne arbore trophées de guerre, cadeaux divers des maisonnées du Nord ; casques, coupes, armes d’apparat ou non, bannières aux murs… Je la regarde, alors. La dévore littéralement des yeux, achevant de me débarrasser de mon pare-dessus, de ma veste, puis, délace ma chemise. Lâche le ceinturon des culottes de laine gris foncé du sunderland. Et la tire par les chevilles, d’un coup sec, vers le pied du lit, pour la ramener vers moi, pour encadrer ma tête de ses échasses si fines, et si belles. J’embrasse l’intérieur de son genou droit, peau parfumée, douce et chaude, suave. Et remonte vers ses dessous de soie, sur lesquels je tire dessus avec les dents et m’aide de mes mains. Je relève la tête de sous ses jupons, décoiffé, l’air goguenard.
| T’a-t-on déjà dévorée ? |
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Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
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Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 52214 Membre du mois : 26 Maison : J'ai fondé la maison Braenaryon, mais je suis né Stark Caractère : Loyal - Calculateur - Secret - Stratège - Froid - Fier Célébrité : Christian Bale
« Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power. »
Le monde me semblait bien différent en présence du Roi du Nord. Les possibilités semblaient s’étendre, permettant de viser l’impossible et plus encore. Cette sensation, j’avais eu la chance de la connaître autrefois et honteusement, cette dernière m’avait cruellement manqué. Ces soupirs que je retenais, d’ordinaire il était de l’ordre de la plainte ou de l’ennui. Ces derniers temps, ils étaient contemplatifs, bercés dans des songes qui devaient rester interdit. L’amour ne faisait aucunement bon ménage avec la gouvernance, la politique ou la diplomatie. Et pourtant, comme une jouvencelle, je retombais avec grande allégresse dans des travers qui autrefois avait fait suinté mon cœur de vermeil. La raison gardée ne suffisait pas à faire taire les battements irrépressibles de mon cœur envers cet homme. Le bonheur n'était qu’une facétie, un mirage que l’on offrait aux grenouillots et simplets d’esprit pour leur faire miroiter un futur meilleur. Le nôtre n’était que la guerre au nom de l’hubris démesuré de certains. Les billevesées de paix de Goeville étaient loin. Pourquoi, alors que le monde semblait au bord d’une abysse sans fond, toutes mes pensées et désirs égoïstes se concentraient sur un seul individu ? Je le savais dans le fond, ce plaisir coupable intense qui ne passait pas malgré le poids des lunes et l’oubli artificiel que je lui causais.
Mes lèvres brûlaient et se pinçaient de ce désir incontrôlé alors même qu’une nuée d’émoustillements, telle un vol de corbeaux à l’approche d’un danger, s’éprit de l'entièreté de mon corps. Mon esprit déjà s’égarait sur les sentiers de mes fantasmes les plus secrets. Sa voix chaude et glaciale à la fois, si sécurisante et pourtant portant de lourds fardeaux. Taquine, un peu défiante, je répondis à ses paroles non sans une verve qui m’était propre. Mon regard hazel se perdait dans le sien. Depuis que l’on se connaissait, j’avais toujours connu des difficultés à interpréter ce qui pouvait se dissimuler derrière ses pupilles. Constamment, la sensation d’y entrevoir une forme d’aigreur, de désenchantement. « Il est vrai que les yeux même les plus perçants ne sont pas capables de mettre à nu l'entièreté d’un être. » Une ode à l’invitation de Torrhen n’aurait certainement pas plus marqué l’entrain que je pouvais avoir de le voir me raccompagner. C’était avec un large sourire que j’accueillais son bras. « Vous êtes un bien courageux loup de ne pas craindre les serres d’une fauconne. » Je n’allais pas me faire prier bien longtemps. Pas du tout même et peut-être était-ce là une erreur. Je ne perdis pas de temps à joindre mon bras au sien suivant ses pas, lents, puissants. « L’honneur est partagé, Torrhen. » Ces prénoms, débarrassés de leurs titres, faisaient de nous de simples mortels, échappant temporairement à nos devoirs respectifs si lourds d’ordinaire. Il n’était plus Stark et je n’étais plus Arryn. Simplement Torrhen et Sharra, deux veufs s’adonnant à un plaisir charnel. Quel mal à cela ? Nous en avions envie alors cédons. Bientôt, c’était dans les bras de passion que je finirais.
« Seriez-vous en train de m’incriminer de ce qui va se dérouler ? C’est de votre faute si je n’arrive pas à mettre en échec mes désirs les plus simples. » Et quelle faute. La bascule se fit finalement, suivant le chemin que nous avions tracé sans préméditation. Alors, je ne fis rien de mieux que de l’accueillir, corps et âme ouvert, pour cette atypique danse à l’abri des œillades trop curieuses. Suave contretemps que notre arrêt qui me faisait redécouvrir le plaisir des cieux. Le mur était chaud, ardent même. Tandis que lui était d’une douce fraîcheur éruptive à l’instar du vent septentrionale. Morsure du froid réchauffant mon âme, faisant s’effondrer toutes mes défenses. Mes poumons exultèrent un air chaud sur sa nuque avant qu’il n’offre à mon coups une série de baisers qui ne firent qu’exalter plus encore mon plaisir. Les pattes baladeuses du loup ne tardèrent pas à suivre leurs propres chemins. Comme une réponse à cette intrusion, je souhaitais lancer mes serfs à l'assaut de son corps cependant sa main rugueuse encore libre m’en empêcha. Se baissant, sa barbe alla brièvement caresser mes avant-coeurs.
Un sourire franc, une nouvelle fois à l’évocation de ses propos qui m’amusaient. A peine m’avait-il libéré les mains que mon index droit vint se placer devant sa bouche, comme pour lui demander de se taire. Un silencieux appel à passer à des choses plus sérieuses. Tutoiement. Il m’interrogea sur la confiance que je pouvais lui porter. Absolue ? Non, cela faisait des lunes que je n’avais plus confiance en rien. Cependant, il me faisait sentir suffisamment en sécurité pour que je me sente bien à ses côtés, protégés de toute menace, de tout danger. « Il vous faudra chercher sous les tissus pour savoir si je dissimule une lame. Et j’escompte bien faire le même exercice même si je serais déçu de ne rien trouver. » De l’humour badin, certainement pas ma grande spécialité. Je murmurais sensiblement à son oreille en posant mes lèvres sur ces dernières sur un ton plus sérieux « J’ai confiance. »
Mes pieds quittèrent le sol tandis que mes mains se baladaient, d’abord dans les airs, comme pour lui témoigner le propos précédent, avant de finalement venir parcourir son torse bombé. Tantôt c’était mes ongles qui parcouraient son corps, tantôt mes douces mains prennaient le relais. Par moment, je traversais des crevasses, certainement cicatrices de son passé. Certainement connaissais-je désormais l’histoire de quelques unes même si sur l’instant, il était difficile de discerner quoi que ce soit. La route prise ne menait pas à mes appartements mais au sien. La porte fut ouverte non sans une certaine force, et je termina mon envolée dans son lit. Je ne tarda pas à en prendre possession, m’étalant de tout mon être en son centre. Relevant la tête, je le vis se déshabiller, dévorant chaque partie de son corps bravache, je restais stoïque avant de me résoudre à déchirer partiellement le haut de ma robe laissant la partie droite de ma poitrine se dévoilait. Fausse férocité, elle ne venait que tenter d’attiser encore plus sa faim, ses désirs, son envie. Mon regard de braises enflammait son âme et il ne tarda pas à m’attirer à lui.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Dim 20 Aoû - 15:49
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
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« Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power. »
Une erreur, aussi plaisante soit-elle, voilà ce qui était en train de se jouer sur l’instant qui s'inscrivait dans l’éternité d’une bien brève existence. Mais je n’y songeais pas, me laissant porter par les effluves d’une sensualité cavalant avec une rare prestesse. L’alacrité monta bien rapidement lorsque je me retrouva dans la plus grande de ses intimités de vie, sa chambre. Un univers interdit qui aurait dû le rester. Pourtant mon regard furerait rapidement dans un lieu qui m’était à la fois totalement inconnu et pourtant si familier. Je n’ai pas le temps de m’y attarder davantage que déjà les premiers plaisirs furent servies comme si, chacun de nous attendait ce moment depuis des siècles. C’était peut-être bien. Alors mon regard se détourna de l’horizon pour se concentrer sur le sommet du baldaquin et le plafond. Nulle pensée ne s’échappait de mon esprit sur le moment. Un rien qui n’était pas néant mais au contraire fertilité propre à l’essence même des songes. Le bonheur sous sa forme la plus brute, la plus physique, la plus animale. Cela faisait grand bien de se réconcilier avec pareil état-d’âme plus connu depuis la mort Jehan. Un rêve éveillé dont l’éternelle éphérimité ne saurait être soustraite de mes pensées, du moins songeais-je sur l’instant, bien ingénue sur la nature des spectres futurs que mon esprit n’aurait guère était capable d’imaginer.
Je resongeais à ce qui avait conduit à cette situation alors qu’encore nous nous trouvions dans le couloir à nous provoquer par des petites pics pour forcer l’autre à l’erreur. « Braver donc les périls qui vous attendent et peut-être aurez-vous la possibilité d’observer ce qui demeure de mon âme. » Certainement une fleur dont les pétales tombaient déjà. Mais étrangement, cela ne me dérangeait nullement. Ainsi, nous étions si faibles, sans échappatoire pour nous dérober dans un duel qui n’avait pour finalité que de nous transpercer respectivement pour ne former qu’un. Et ce moment je l’avais attendu si longtemps. Non, mieux, espéré. Et déjà, semblait-il, ce dernier dépassait toutes mes projections. Preuve supplémentaire du décati que je connaissais. L’âge certainement mais qu’importait. L’on se rejettait mutuellement la faute, chacun notre tour, comme pour savoir lequel était le pécheur. La réalité était plus terne et nous étions bien chacun responsable de nos viles actes si satisfaisants. « Il aurait peut-être fallu ne pas demander à plusieurs reprises à vos hommes de nourrir le feu de la cheminée. Je n’aurais pas eu à retirer autant de soierie. » Tout dans mon attitude était vamp, prompte à enjoler l’homme par des contacts physiques sur les parties les plus émotionnelles du sexe opposé. Tout y passerait, je le voulais entier sans d’autres choix que de se soumettre à mes désirs, et j’espérais bien que Torrhen attende la même chose de moi. Sinon cela serait bien vite décevant. Impudique, satyre, polissonne même, je laissais mes mains se perdre sur l’immense carrure qui s’imposait à l’être frêle que j’étais. Ce jeu de séduction, comme narrait précédemment, nous conduisit dans cette chambre, sa chambre.
Voix plus fragile désormais, presque éteinte d'une fausse faiblesse. « Viens me chercher, louloup. »
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Mer 23 Aoû - 17:34
The Falcon and the Wolf
Torrhen Braenaryon & Sharra Arryn
Winterfell, Royaume du Nord, Semaine 1 du mois 6 de l’An 0 de l’Ere des Luttes
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
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Je jouais avec lui autant que Torrhen s’amusait à époinçonner mes attentes, mes sentiments et surtout la sensibilité des mes sens. Le toucher était particulièrement apothéosé, que selon soit la peau, les lèvres, l'entièreté de mon corps se calcinait d’une envie toujours plus importante de connaître plus en relief mon interlocuteur. L’homme savait y faire, brutal sans être tyran, violence enrobée d’égards et de délicatesse. Loin des manières de godelureaux et novices dans le domaine. A l’instar de bien des gens de sa trempe, il prenait l’initiative et je le laissais volontiers faire. Étrangement, les hommes appréciaient dominer lors des premiers instants et se montraient prompt à se laisser dominer par la suite dans cette joute céleste qui revenait certainement aux ébats de deux super-prédateurs dans notre cas. Le piège est bien rodé et j'attendrai mon heure. Le faucon, contrairement au loup, n’a besoin que d’un piqué pour renverser la situation. En attendant, je me laissais bercer par ses exquises paroles qui réveillaient en moi bien des onirismes. Avec le Loup de Winterfell, je pouvais m’autoriser à me perdre dans mes songes ce qui n’était pas arrivé depuis peut-être une décennie. Lui aussi rêvait visiblement. Non sans une certaine malice le nordien narrait qu’il avait peut-être conduit à dessein ses hommes à gonfler de vantardise le feu brûlant de la cheminée. Ce n’était pas ses flammes là qui me conduiraient à me dévêtir ; plutôt le souffle ardent de ses lèvres qui tournoyaient autour de mon cou et de mon faciès. Je le défrusquais d’un regard faussement réprobateur, ultime et suprêmement ridicule résistance qui s’effondrait bien vite sous nos bruits de pas qui nous conduisirent dans un tribunal où les dieux n’avaient aucune voix.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Jeu 24 Aoû - 15:25
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Torrhen était beau dans la disharmonie d’un corps affligé des meurtrissures de différents conflits. Je devrais pourtant réprouver cela, pacifiste comme j’étais mais l’adage ne disait-il pas que les opposés s’attiraient ? De bien des manières, le loup de Winterfell était mon contraire et c’était peut-être pour cela que c’était plus simple pour moi de baiser une à une mes défenses. Même si je jouais avec ses envies les plus intimes je n’étais pas assez cruelle pour ne pas lui offrir juste récompense pour sa ténacité exemplaire. Je testerais ses limites, le cernerais comme personne n'eût pu le faire depuis des lunes pour mieux le contenter. Et ainsi, en retour, il me contentera. Voilà un juste échange qui ne dépasserait pas le cadre de cette porte. Une fois que les nébulosités du crépuscule auront disparu sous le poids de l’aube, le songe de notre rencontre s’éteindra comme la flamiche d’une bougie. J’essayai de me convaincre de cette hypothèse, mais dans le fond, je savais bien que je craquais totalement sur lui et que cette envie de le faire mien dépasserait certainement le cadre de cette intimité.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Mer 6 Sep - 23:21
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Mes yeux, à l’instar de mon cœur, roucoulent et profitant de l’accalmie, je me permets de lui poser une question. « Depuis quand convoitais-tu cet instant ? » Je sous-entendais presque que cette situation n'avait été qu'un affreux traquenard... pas le sien. Du moins pas entièrement.
Maudit soit l'amour.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Lun 18 Sep - 15:33
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Je vis la libération d’une longue attente. Qui ne s’est pas comptée en minutes ou en heures, mais en semaines, et plusieurs mois, même. Le « combien de temps » est une question importante, et elle brûle les lèvres de la beauté brune. Mais pour le moment, je suis encore sur le nuage de l’amour partagé, de cette sensation tenace et pénétrante que je viens d’accomplir quelque chose d’intense physiquement mais pas seulement, émotionnellement aussi. Je sais que c’est fugace, et complètement factice. Mais je sais aussi que c’est libérateur. J’ai désiré Sharra très vite, charnellement dès que je l’ai vue –même si j’ai aussitôt enseveli l’éminent fantasme sous le mur de l’impossibilité- et émotionnellement quand j’ai appris à plus la connaître. De l’avoir touchée si profondément et si intensément qu’elle s’en rappelle pour un temps.
Entre mes mains, elle a paru douce et fragile, d’abord. Et puis, peu à peu, elle s’est libérée comme une fleur délicate aux enivrantes senteurs, se déployant sous ses plus beaux et attractifs atours pour qu’on puisse la révérer dans toute sa splendeur. Et souligner la perfection de son corps de mes regards et de chacune de mes caresses. Je vois la chair de poule sur sa peau, qui se résorbe en un instant après que les frissons aient cessé de se répandre dans son corps tout entier. Je vois sa peau, rosie par l’effort, et parfois moite ou de nos humeurs ou de sa sueur. Voire, de la mienne, la souillant indifféremment.
Son souffle erratique se transforme en voix presque taquine quand je l’entends reprendre une respiration plus stable, modérée. Câline et douce, la belle vient se lover contre moi et je sens son corps si chaud et si doux couvrir le mien.
| A ton avis, ma douce ? |
Ce n’est pas un surnom, pas vraiment. Plutôt la validation tacite du moment que nous venons de vivre, l’un et l’autre. Sa main gracile dans ma barbe m’arrache un grognement complaisant, presque impatient.
| Comment le pourrais-je, une nymphe sur le poil et la promesse d’un palpitant qui bondit jusque Dorne, et qui reviendra vite chercher son content ? |
Oui, c’est évident, il y aura une nouvelle partie qui se jouera. J’ai eu faim, j’ai été sustenté mais pour partie seulement, on ne pourra pas dire que je suis pleinement rassasié. Je me tourne vers elle, l’embrasse sur son front, savoure le poids de sa poitrine contre mon flanc et mon torse, son galbe écrasé et offert, ses jambes passées sur les miennes… Et je suis heureux de ce contact, de cette proximité.
| Ah oui ? Le Loup n’est pas si gauche, alors, pour les délicatesses attendues d’une Reine du Sud… |
J’en suis heureux, et de confidences en confidences…
| Depuis notre dîner, à Goeville. Quand je t’ai confié ce que je souhaitais pour le Nord, et mes enfants, et que tu as fait de même. |
Je souris, et cherche ses lèvres. La moutarde me remonte déjà au nez… Et scelle nos bouches d’un baiser tendre, doux, cherchant doucement sa langue alors que nos corps se délient un brin pour me permettre de lui faire face, puis, de basculer pour partie sur elle et la contempler, caressant son si beau visage du bout des doigts.
| Bon, la vérité, c’est quand même que depuis que mon regard a croisé le tiens, je t’ai voulue. Mais je ne pensais pas que cette impulsion aurait pu se concrétiser, c’était alors une pensée masculine des plus fugaces, l’éveil d’un instinct contrôlé… |
Je souffle contre son oreille.
| Contrôle que je t’ai finalement cédé, semble-t-il. |
Et je l’embrasse encore.
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« Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power. »
L’acte se concluait sur une forme d’apothéose imparfaite. Imparfaite car le souvenir serait certainement périssable même si un substrat resterait lui bien immortel. Cette nuit avait été plus singulière que bien des autres, une originalité échaudée par des émotions qui ont été tues trop longtemps. Imparfaite également, car cela voudrait dire que rien ne pourrait jamais surpasser cela, et intérieurement j’espérais, avec grande opprobre, qu’il y aurait une suite. Pour une personnalité se voulant conformiste comme la mienne, cela revenait à défier les cieux eux-mêmes. C’est mon ancien mari, Jehan, que je trahissais ainsi, brisant mes pieux vœux dont je pensais la solidité plus solide que cela. Aucune gêne, seules régnaient l’euphorie et la liesse d’un après-acte, bénigne souillure. Poser mon regard sur le corps du loup ne faisait que m’enivrer une nouvelle fois, alors pour calmer pulsions et désirs, je me lova contre lui, la sensation d’un abri imprenable qui nous protégerait même du temps. Et c’est un profond soupir, certainement incompréhensible, que je laissais échapper. Ce nous traduisait une émotivité à fleur de peau et il serait impossible qu’il subsiste après cette rencontre. Contente-toi de l’instant présent, sans plus m’intimais-je, un peu transie face à des pensées qui échappaient à mon contrôle. Un glissement déjà s’opérait, et peut-être que si j’avais pris garde de cette pente obtue, le destin de Westeros aurait pu en être drastiquement modifiée. Mais simple femme, et non régente du Val, en cet instant, je me contenta cruchement de profiter de l’instant, n’observant pas le ravin qui se dévoilerait plus loin sur ma route.
« Je donne ma langue au loup. » Et immédiatement je viens l’embrasser d’un léger baiser pour m’amuser. L’instant demeurait frivole. Torrhen ne tarda pas à répondre à son tour en me serrant plus encor contre lui faisant vibrer nos poitrines respectives par des battements de cœur agités. Qu’il était bon. J’accueillis avec gaieté et envie ses lèvres sur mon front. « C’est peut-être car il est gauche selon les protocoles du Sud qu’une reine méridionale est malencontreusement tombée sous son charme. » Lorsque l’on aimait quelqu’un, on ne tentait pas de la changer, on l’acceptait en entier, pour ses qualités comme ses défauts, ses gloires comme ses déboires. Cela obligeait à tolérer la distance, le doute, à accepter d’être mis au pied du mur par des émotions violentes qui n’offraient aucune félicité. Il fallait se contenter de ce que la moitié avait à offrir en réfrénant son désir de s’enquérir de toujours plus. Équilibre précaire que présentement je pensais parfaitement maîtriser pour avoir déjà vécu une longue idylle. J’apprécie la candide brutalité de Torrhen, sa vaillance, son air hirsute. A bien des égards, il est bien plus galant que les nez-poudrés du sud. Parfaitement imparfait à l’instar des sentiments que je lui porte et qui se dévoilait ce soir. « Je ne pensais pas t’avoir submergé tant que ça. » Le ton était un peu narquois, et faisait référence à sa crainte de l’eau. Rapidement, le loup vint chercher la langue promise précédemment et une fois n’étant coutume, nos passions s’échangèrent par des lèvres scellées.
Ce charme, mon charme, innée mais renforcé par bien des stratégies réfléchies avait le don de faire tourner les esprits et de tordre les cœurs. Visiblement, même les Nordiens ne pouvaient échapper à cela. Délicieuse tragédie dont je savourais chaque instant. Et de nouveau nous nous embrassions. « Vil flatteur. » Je nous faisais tomber, de nouveau parfaitement à l’horizontal, lui dessus, moi dessous. Nos souffles l’un contre l’autre, exaltant nos envies réciproques. Curieusement, je me sentais aussi minuscule que grande à ses côtés, le sentiment égocentrique que désormais, le monde tournait autour de nous. « Est-ce un péché que nous commettons en nous offrant respectivement nos contrôles à l’autre ? »Le ton est vamp, certainement agouant pour un croyant, mais au diable la Foi. Mes lèvres contre les siennes et mes mains lui indiquant de presser son corps contre le mien sont les réponses à cette fausse pudeur qui n’avait rien à faire ici. Cueillons le jour présent sans nous soucier du lendemain.
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Sujet: Re: The Falcon and the Wolf Mar 5 Déc - 11:46
The Falcon and the Wolf
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Les choses de l’amour vont toujours de soi et paradoxalement évoluent dans le brouillard le plus épais et l’inconnu le plus abscons. C’est l’instinct qui porte, et non la raison. La volonté est souscrite par le désir et par la bestialité de l’esprit, de la libération personnelle intense et en apparence infinie que l’on ressent quand on le laisse s’exprimer, l’humain en nous. Au-delà des conventions sociales, bien au-delà encore des contraintes qui s’expriment par le nom, l’endroit de naissance ou la coutume. En cet instant bien précis, j’aime Sharra Arryn. Je lui donne tout ce que j’ai, de mes efforts les plus profonds et sincères jusqu’à mon obédience émotionnelle, mes plus grandes fragilités. Elle peut deviser ce corps d’un regard, abîmé et meurtri, marqué par les échecs endurés, les moments où je n’ai été assez fort, assez intelligent, ou assez rapide. Je suis clairement soumis à son bon vouloir, à cet instant. A ses yeux de biche, à son sourire mutin, à chacun de ses souffles. Suspendu au plaisir –à la beauté- que je pourrais faire naître chez cette femme-là, qui est tout sauf une nymphe qui se découvre et qui explore sa nature féminine. La belle est contre moi. Pas offerte, pas partagée. Elle est autre chose, je le sens bien. La perfection de ses courbes, la précision de ses traits et de chacun de ses gestes m’émeut. Et le baiser, si librement consenti, me touche au plus profond de mon âme comme l’aurait fait une flèche décochée à bout portant.
| Attention toutefois, à ce qu’il ne la dévore pour de bon, le Loup n’est pas un animal si aisé à domestiquer. |
Et évidemment, le jeu continue. La pression de mon corps, tendu et musculeux contre le sien plus doux, plus souple et plus agile aussi, se fait plus forte. Nous le sentons, elle et moi, que nous n’en avons pas encore fini avec l’autre. Je caresse son visage à sa confidence. Sa joue, sa tempe, le coin de son œil, et dépose sur ses lèvres douceur de satin un baiser qui a le goût de la victoire tendre de l’amour éprouvé.
| Est-ce par bêtise que le Loup gagne ses chances de ravir un cœur de jouvencelle éprouvée ? |
Je ne sais. Je fouaille son cou de mon nez, embrasse l’odorante coupe que forme le creux de sa clavicule, mordille sous ma barbe l’os présenté par la silhouette filiforme, étire plus dru le bas par ce contact plus sauvage et moins bien dosé que les autres. Petit à petit, je glisse déjà vers l’ardente torpeur d’une attaque qui ne demande qu’à se renouveler. Je la taquine encore, odeur qui m’enivre, désir moite qui nous unis encore.
| Et pourtant, j’ai un temps cru être à l’assaut des Trois Sœurs plus que de la Montagne elle-même, Dame. |
Je la tance gentiment sur cette intimité partagée, sur ce qu’elle a exprimé devant moi. Il ne faut pas lutter pour revenir taquiner de trop près nos frontières naturelles, en bon nordien incorrigible que je suis en présence d’un territoire valois qui me fait de l’œil. Et d’entrer, encore, souffle exhalé d’une bouche entrouverte, revenant attaquer sa bouche d’un appétit qu’elle ne fait que relancer, encore et encore, soupir d’aise, et impatience d’en finir à nouveau malgré le besoin viscéral d’aller plus fort et plus loin encore que la première fois. L’ardeur de finir à bout de souffle et sans forces aucune.
| On pourra le demander devant l’arbre-cœur du bois sacré du château, si tu veux. Communier devant les dieux, c’est ne rien leur cacher non plus, au demeurant. Ma Foi est moins contraignante que la tienne, la Belle, mais elle ne me promet pas plus de paradis. |
Et recommence à me mouvoir, à glisser, frotter, à presser et à embrasser, plus fort, plus vite.
| Ils verront bien dans ton cœur et le mien, la véracité de ce qu’on éprouve au moment où nous sommes les plus vulnérables. |
Lui confie, nez dans ses cheveux, serrant ses mains loin au dessus de sa tête.
| J’en veux encore de toi, la voilà ma vérité. |
Et de persévérer, d’allier le geste et la parole.
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