Nous avons échappé à la catastrophe. Si Herpivoie était tombée, définitivement, entre les mains du Bief et du Val, que se serait-il passé pour nous ? Je n’ose pas l’imaginer. Si Torrhen avait sous-entendu que je serais en charge, de facto, de la protection de la Capitale, il ne m’avait pas indiqué comment et, surtout, combien de temps ? Est-ce que Jon pourrait abandonner son beau-père, pour aller sauver une Capitale dont son père n’est plus Empereur ? Est-ce que la Dragonne pourrait abandonner Mahée, à deux nouveaux Dragons ? La question ne se pose pas avec Argella, prise en étau par Manfred. Bref. Il y a eu autant de peur que de mal, certes, mais nous avons été victorieux. J’aurais aimé dire que c’est tout ce qui compte mais nullement. Tant que le Val n’est pas fédéré, nous vivrons constamment dans la peur d’un mouvement inattendu – bon ou mauvais, à déterminer – du Faucon – voire d’une coalition entre la Tour et les Faucons. D’une façon ou d’une autre, nous devons les rallier à notre cause.

M’enfin, chaque chose en son temps. J’ai plus urgent que réfléchir à des termes d’une négociation déjà entamée : le réapprovisionnement des troupes. Les ordres virevoltent sur un bureau de fortune. Le Conflans, l’Orage ou encore la Principauté … Mon regard glisse sur un nom, celui de Garlan Goldwyne. J’ai ouïe dire de son retard, sujet de bouffonnerie pour certains, sujet de frustration pour d’autres. Je me demande bien pourquoi est-ce qu’il a autant tardé. Pour le peu que j’ai entendu, il est fidèle à l’Empire. Il a donc dû suivre des ordres. Et ces derniers ne devaient pas prendre en compte la surprise des valois. Certes, je ne suis pas générale de guerre, mais j’ai suffisamment appris les rudiments aux côtés de mes époux, Lucan et, surtout, Conrad. Sans surprise, le Bieffois n’a pas de demandes extraordinaires – des mestres et des remèdes en quantité pour les soldats blessés ou des forgerons et des métaux pour la réparation d’armures. Je me promets de lui toucher quelques mots, et enfin prendre le temps de le connaître – et me faire ma propre idée sur sa personne.

Le soleil est déjà bien haut, à son zénith, quand je prends la décision de faire un tour du domaine. Je salue respectueusement chaque personne rencontrée, offrant quelques mots de réconforts – ou d’admirations – à ceux que je connais. Du regard, je cherche ce capitaine nouvellement promu. Je ne tarde pas à le retrouver, et je m’en approche tranquillement.

- L’Empire doit beaucoup à ses braves et loyaux soldats et officiers, Ser Goldwyne. Je suis heureuse de vous retrouver à Herpivoie, en tant que vainqueurs, et non en d’autres circonstances.

Les hommes ont un grand orgueil. Il est toujours difficile de savoir comment leur parler après l’échec de leur manœuvre.

- Je me suis rendue compte que nous échangeons beaucoup, par missive, mais que nous prenons à peine le temps de nous parler proprement. Aurez-vous un peu de temps à m’accorder ?

Les choses ne s’étaient pas passées aussi bien qu’il ne l’aurait espéré. Aucun plan ne survit au contact de l’ennemi. C’était une leçon qu’il avait apprise il y a bien longtemps pourtant, elle était d’autant plus vraie aujourd’hui. C’est lui qui avait proposé ce plan, lui qui avait proposé de détacher la majeure de la cavalerie du corps principal de l’Empereur. Une attaque en étau aurait pu porter un coup décisif à l’ennemi, cela aurait été une victoire totale. Lorsqu’une armée se faisait prendre à revers et par surprise, c’était la déroute assurée. La piétaille était totalement prise au dépourvu et prenait les jambes à leur cou, rien au monde ne pourrait alors les retenir. C’était cette situation qu’il avait anticipé et qu’il espérait retrouver lorsqu’il avait proposé ce plan. Des murs, une ville, un pont et l’armée ennemie de l’autre côté. Cela ils ne l’avaient pas anticipé.

Il n’y avait pas pire milieu pour un déploiement de cavalerie. Il avait dû se résoudre à un rôle bien secondaire, certes ils avaient réussi à percer les défenses et à bouter les défenses, mais grâce à l’intervention de l’Impératrice. La seule consolation qu’il trouvait là-dedans, c’est qu’ils avaient réussis à préserver une bonne partie de la population, à maintenir l’incendie et à tenir une voie de retraite pour l’ennemi. Mais c’était bien peu de choses par rapport à l’investissement et aux espérances qu’il s’était fait. Déçu, il l’était assurément, mais il y aurait d’autres batailles, la guerre n’était pas terminée. Il assumerait son échec, comme un homme et comme un officier. Il était le seul à devoir porter le poids de cet échec, de cette culpabilité, ses soldats n’y étaient absolument pour rien.

Après la bataille, il avait fait le tour des blessés de son unité afin de s’enquérir de leurs états et s’assurer qu’ils ne manquaient de rien. Il alla à la rencontre des survivants en ayant des mots réconfortants et vantant leurs capacités martiales dans le feu de l’action. C’était important que les guerriers se sentent à leur aise et qu’ils ont pleinement confiance en leurs capacités. Il avait demandé à ses sous-officiers et ses aides de camp de faire un point sur l’état général du matériel. Lorsqu’il eut le retour des rapports, il dressa une liste longue comme le bras de ses besoins et l’envoya à l’Intendance pour étude. Il s’attendait à avoir un refus pour une bonne partie de ses demandes, mais qui ne tente rien n’a rien comme on dit ! Il venait d’aller prendre des nouvelles des blessés et se dirigea vers la tente de commandement avec ses deux capitaines lorsque la voix de l’Intendante vient l’interloquer et lui fit stopper net. Il salua la veuve d’un profond signe de la tête  et stipula à ses sous-officiers qu’ils pouvaient disposer.

« Lady Omble, le plaisir est partagé également. Vous pouvez me parler sans détour, les circonstances auraient pu être bien meilleures si le plan avait fonctionné. Et si elles avaient été pires… Et bien. Je ne serai pas présent pour converser avec vous aujourd’hui. » Garlan n’aimait pas les faux-semblants, du moins il n’appréciait plus cela, il préférait qu’on lui parle directement sans faire des allusions. L’intendante demandait à s’entretenir quelques instants avec lui, à la base, il ignorait qu’elle avait fait le déplacement jusqu’à Herpivoie, il la pensait encore à la Capitale. « Bien sûr, Lady Omble » Il la devança d’un pas et écarta l’entrée pour l’inviter à entrer. « Après vous. »

Il la laissa pénétrer en premier avant de lui emboîter le pas, il se doutait des sujets qui la faisaient venir, du moins il le pensait. Le jeune homme ne perdit pas de temps : « Je présume que votre venue est animée par la liste de doléances que j’ai transmise à l’Intendance, est-ce bien cela, Lady Omble ? »

Cet homme fait chavirer de plus en plus de cœur au sein de la capitale impériale. Les dames de noblesse et servantes – mariées, veuves ou célibataires – sont de plus en plus nombreuses à susurrer à son passage, ou à se bousculer l’apercevoir. En parallèle, il fait partie de ces noms récurrents dont l’Empereur fait référence dans quelques discussions ou missives. Or, il faut avoir certaines qualités indéniables et importantes pour mériter de se hisser toujours plus loin aux cotés du Vieux Loup.

La curiosité me ronge, donc. De prime abord, je donne raison à ces demoiselles qui vantent son charme. Le Bieffois est bien fait, nullement vilain, agréable de visage. Je devine aussi toutes ses bonnes manières qu’on lui loue, tant par ses gestes que par ce regard dont il me couve : respectueux et courtois, en tout point. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il semble que certains pensent qu’une veuve – à deux reprises de surcroit – est assez désespérée pour se jeter dans les bras du premier goujat. Ces derniers montrent vite leurs intentions cachées : ils ne patientent pas.

- Je ne suis pas une stratège militaire, Ser Goldwyne. Je ne m’aligne qu’au bon jugement de nos Souverains. Si l’Empereur, ou l’Impératrice, ne vous ont pas dépouillé de votre titre et ne vous ont pas puni pour faute grave, j’en conclus que vos hommes et vous avez fait au mieux, répondis-je calmement. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir gagner cette guerre, à défendre nos terres ou nos gens. L’ennemi a autant d’atout sous sa manche, parasitant quelques plans et tentatives. Je vous prie de m’excuser de souligner une évidence. J’ai pris cette mauvaise habitude depuis que je suis mère, conclus-je avec un sourire doux et chaleureux.

Entre temps, je me fais mon chemin dans l’abri de fortune de ce cher homme. Mon regard glisse sur les différents éléments, cherchant à deviner ses qualités, défauts, passions ou faiblesses à travers quelques menus éléments. Je ne le fais pas pour de mauvaises intentions, mais par habitude. Aussi loin que mes souvenirs remontent, j’ai toujours été intéressée à découvrir l’autre à travers ses gestes, ses paroles, ses possessions ou ses petits secrets qu’il révèle inconsciemment. La nature humaine m’a toujours passionné.

- Je suis bien venue pour discuter directement avec vous de certains points. La doléance me semble soit excessive, soit insuffisante : une seconde confirmation est nécessaire, confirmais-je. Pourtant, un mais planait entre nous deux. Je dois aussi avouer que la curiosité est la seconde raison pour laquelle je me suis déplacée jusqu’à vous. Je me permets de vous imposer ma compagnie pour discuter de l’Empire. Votre ressenti et vos sentiments vis-à-vis de ce nouveau modèle m’intéressent grandement. La demande est subite et impromptue, mais elle n’en reste pas moins plaisante pour moi. J’ai droit à un point de vue toujours nouveau, et intéressant. Enfin, et plus important, j’ai l’occasion de parler avec une nouvelle personne et, qui sait, me lier à un nouvel ami.

En somme, en beaucoup de mots, je propose ma compagnie pour une discussion franche, et un brin politique. Contrairement aux rois et reines, je ne porte pas le poids d’une quelconque couronne. Si l’Intendance me lie sur certains poids, presqu’autant que le couple impérial, je n’en reste pas moins plus libre de mes mouvements, fréquentations, temps et, surtout, paroles.

- Si vous avez quelques affaires urgentes, je peux prendre congé. Faites-moi savoir.

Je lui laisse une porte de sortie, s'il ne veut pas s'imposer le calvaire d'un tel échange. Certaines personnes n'apprécient pas ces sujets de discussion, et je ne les blame que très peu.

Garlan s’était demandé en quoi rimer cette entrevue, il se posait encore la question d’ailleurs. Il avait fait parvenir la liste des doléances pour la cavalerie auprès de l’Intendance et c’était probablement la raison officielle de sa présence ici. Mais en soit, ce n’était pas aussi simple. Il y avait souvent un sens caché derrière chaque démarche, il fallait juste être assez rusé pour en connaître la véritable raison. Analyser les différents indices qui étaient portés à sa connaissance pour trouver de son propre chef la réponse. Mais en ce qui concernait l’Intendant, il ne la connaissait pas encore assez pour se faire son avis pour le moment. Ils avaient échangé quelques missives et banalités, principalement des doléances concernant son commandement. Il avait apprécié la rapidité et la rigueur à la tâche de la femme dans son rôle. Cette dernière avait bien des responsabilités et il imaginait qu’elle devait croulée sous les demandes.

Il attendrait de voir ce que donnerait leur conversation, après tout elle n’allait pas le trucider sur place, il ne risquait pas grand-chose. Nelya Omble n’en était pas moins une femme des plus influentes à la Cour, elle possédait une place de choix dans l’Empire. Encore une fois, le bieffois ne la connaissait pas assez, il la savait dans le cercle proche de l’Empereur et ce fait devait le pousser à la prudence. La nordienne devait avoir maintes relations pour lui rendre la vie impossible s’il venait à la contrarier ou à l’indisposer. En tout cas, à la regarder de plus près, le chevalier comprenait tous ces fringuant jolis cœurs qui s’entichaient de l’intendante, il en avait entendu plus d’un qui s’était épris pour la dame. Cependant son statut, ainsi que le port de son veuvage, faisait que la majorité gardait son désir pour lui. Si on revenait quelques années en arrière, devant une telle beauté, Garlan aurait certainement franchi le pas et aurait cherché à la séduire pour s’attirer ses charmes. Mais c’était il y a fort longtemps et il avait changé depuis…

Le chevalier hocha la tête pour appuyer les propos de la dame, il eut un léger rictus lorsqu’elle vint à s’excuser d’avoir mis le doigt sur une réalité, sourire rassurant au visage, il réenchérit : « Vous n’avez point à vous excuser ainsi, Lady Omble. Chaque camp défend une cause qu’il juge juste et il sera prêt à tout pour l’emporter. Des royaumes, comme le Bief, sont attachés à l’ancien système et se battra bec et ongles pour le conserver. L’Empire se veut révolutionnaire par les visions qu’il apporte sur le continent, c’est pour cela que les vieilles puissances ne peuvent pas plier, sans rompre, devant lui. » Le bieffois l’observe s’avancer dans la tente, semblant scruter les alentours. Ses effets personnels n’étaient pas bien nombreux, en effet, il n’avait pas pu embarquer grand-chose en quittant l’armée royale Gardener en toute hâte. Mais chacun de ces objets lui rappelait quelque peu son pays, il se demandait s’il le reverrait un jour. Les plaines verdoyantes du Bief à perte de vue, la Mander et ses affluents, les vagues venant se frapper sur les côtes rocheuses des Îles Bouclier… Tout cela lui manquait terriblement, il ignorait s’il pourrait regoûter à ces paysages un jour… Il l’espérait profondément.

Le jeune homme s’avança lui aussi plus avant à l’intérieur de son « chez-lui de campagne », se dirigeant vers une carte où était déroulée plusieurs cartes de la région et des livres ouverts, il y avait également plusieurs coupes. Une carafe contenant un liquide rougeâtre dégageant une odeur effluves d’alcool. Il lui enquilla le pas et tendant le bras vers la table où était disposé l’amas d’objet, il proposa : « Souhaitez-vous un rafraichissement, Lady Omble ? Il s’agit d’un produit venu d’un petit vignoble sur les rives de la Verfurque ? Il ne possède pas un corps très prononcé et ne vous flattera point le palais autant qu’un vin de La Treille, il n’en est pas moins mauvais. » A ses yeux, aucun vin ne pourrait prétendre détrôner ceux produits sur son territoire natal. Et encore moins ceux des Dorniens qui prétendaient produire des produits bien meilleurs que ceux des Bieffois. C’était à celui qui serait le meilleur et chacun ne serait prêt à avouer la dominance sur l’autre dans ce domaine. Il servit deux coupes et en tendit une à la Nordienne.

Lady Omble en vient à la raison de la visite de ce jour. Elle souhaitait avoir des précisions concernant ses demandes. L’Intendance était d’un enjeu crucial dans l’effort de guerre impérial, sa logistique dépendait entièrement d’elle. Le ravitaillement est le nerf de la guerre, sans un ravitaillement convenable, la qualité des troupes se délitait rapidement et il ne fallait plus s’attendre à de miracle une fois que les tambours de guerre vrombissaient. Avant de s’exprimer, il toussota gravement à trois reprises. Les fumées noirâtres, qu’il avait inhalé pendant l’incendie d’une partie de la ville, n’avaient pas fait bon ménage. « Malgré que la cavalerie n’ait pas été impactante lors de la Bataille d’Herpivoie, l’Empereur m’a laissé le commandement de sa cavalerie. Je ne compte pas trahir la confiance qu’il a gardé en ma personne. Je suis chargé de poursuivre les bieffois et de les forcer à maintenir un ordre de bataille afin de ralentir leurs mouvements et permettre au corps principal de l’Empereur de les écraser. Notre départ est imminent, c’est pour cela que j’ai besoin de ces fournitures, Lady Omble.

Nous devons miser sur notre manœuvrabilité et notre rapidité pour mener la chasse aux Valois et représenter une menace pour eux. Je ne puis m’attarder avec des chariots des ravitaillements. Les cavaliers prendront avec eux les vivres pour plusieurs jours de poursuite, ils auront l’ordre de se rationner si nécessaire, ils devront en faire de même avec le fourrage pour les montures. Si jamais cela vient à manquer, j’établirai des navettes entre le corps de cavalerie et le ravitaillement présent dans le corps principal de l’armée, mais cela ralentira assurément nos mouvements. Il faut donc espérer que nous mettrons rapidement la main sur nos ennemis. Je sais bien que vous êtes fortement sollicitée et que de nombreuses ressources sont attribuées en ce moment-même aux blessés et à la reconstruction des dégâts faits par l’Incendie. Il me faut juste ce dont j’ai besoin pour mener cette mission à bien et que les milliers de cavaliers impériaux soient opérationnels au plus vite, Lady Omble. »

La deuxième raison de sa présence dans sa tente, c’était qu’elle souhaitait connaître sa vision de l’Empire et de la situation. Un moyen de se défier de lui ou de lui faire confiance. Elle analyserait très certainement ses propos, mais Garlan n’en avait que faire, il serait totalement transparent sur sa pensée. « Je ne l’ai jamais caché à personne, j’ai rejoins la cause de l’Empereur, non parce que je croyais profondément en sa cause, mais parce que j’étais un loyal sujet du Roi Fédéré Kevan Gardener. Cependant, quand ce dernier a commencé à se perdre et que je n’ai pas réussi à lui faire entendre raison, c’est à ce moment que j’ai fait la connaissance de bien des personnages qui ont forgé en partie ma vision de l’Empire : ma défunte épouse, Yesaminda, l’Empereur en personne, votre défunt époux, le Connétable Conrad Omble ; le Sénéchal Bowen Glover et bien d’autres personnes.

C’est à cette période que j’ai commencé à m’intéresser à l’Empire. A ses valeurs, à l’avenir de paix qu’il pourrait apporter enfin apporter à ce continent. »Il était inspiré, et sa voix tressaillait légèrement d’émotions, pris par le sujet. « Westeros n’a jamais que connu la guerre en tout temps. L’Empire pourrait proposer une paix durable et inconditionnelle, une unité, une chance pour chacun des royaumes représentés de mettre leurs querelles ancestrales de côté, ou de moins d’essayer avec l’aide de l’Empire. Malheureusement avant d’en arriver là, nous devrons passer par des conflits, c’est inévitable, jusqu’au moment où la diplomatie pourra à nouveau s’exprimer. Jusqu’à ce que les vieilles puissances puissent ouvrir les yeux sur ce que l’Empire a à proposer. Je ferai tout mon possible pour participer à ce but et protéger les intérêts de l’Empire, Lady Omble. »

Il espérait que par sa ferveur, il l’aurait convaincu. Garlan revient sur une de ses dernières phrases, sourire railleur aux lèvres en la jaugeant de haut en bas. « Ne vous inquiétez guère, Lady Omble. J’ai donné mes commandements à mes officiers et j’ai donc quelques temps à vous consacrer. Il faut dire que votre compagnie est plus rafraîchissante que celle des éléments placés sous mon commandement. »