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Jensen Ackles est <a href="/t8823-ro" target=_blank"><span class="Gp_Bief">Robyn Ashford</span>

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Robyn Ashford - Mercenaire - <a href="/t8823-ro" target=_blank" > Personnage inventé</a>

Ma naissance a été chaotique, on peut même dire qu'on a frôlé la catastrophe et que j'ai bien failli provoquer la mort de ma mère ainsi que la mienne. Coup de chance ou coup du destin, nous avons tous les deux survécu, même si ma mère a mis du temps pour s'en remettre. Un second garçon, ce qui fit la joie de mon père. Le petit dernier de la famille, j'ai longtemps été le préféré d'après les dires de tout le monde, moi je ne le voyais pas vraiment comme ça avec le recul. J'étais particulièrement proche de ma soeur, avec qui je n'avais que deux ans d'écart. Notre frère avait six ans de plus que moi et n'avait pas vraiment de temps à nous accorder. Il était tout le temps pris avec des choses et d'autres. Nous avions tous eu le droit à une éducation stricte, dans le respect des traditions, mais surtout de la religion. Notre mère insistait beaucoup sur ce point, mon père pas vraiment, mais il la laissait faire, sachant de toute façon que sur ce point, il n'aurait jamais le dernier mot. C'est dans cette ambiance que se passèrent les huit premières années de ma vie, oscillant entre éducation stricte, religion et un peu d'art martial. Mon frère apprenait à se battre à l'épée depuis quelques années et je voulais en être capable aussi. Il m'apprenait un peu en cachette, sachant que j'étais bien trop jeune pour manier une épée, alors il commença avec une dague. Rien qui ne soit dangereux, tant qu'on faisait attention l'un et l'autre. Jusqu'au jour où notre père nous trouva et il décida après mûre réflexion de me former aussi. Cela me sera forcément utile de toute façon.

Mais il y a un évènement qui va totalement bouleverser mon enfance, c'est la mort de ma soeur Selene, alors que nous étions en train de traverser le lac qui se trouvait sur le domaine familial. La barque sur laquelle se trouvait ma soeur se retourna et malgré les hurlements de désespoir de ma mère, mon père et mon frère qui avaient essayé de la retrouver, elle avait coulé et s'était noyée. Après cela, plus rien ne fut comme avant. J'étais incapable de m'approcher de l'eau, ma mère s'était repliée sur elle même et les rares fois où elle ouvrait la bouche, c'était pour prier. Il ne restait plus qu'Alistair et moi-même, et le reste du temps, c'était le silence. Il n'y a plus le rire de Selene pour raisonner à travers les couloirs. Tout était différent maintenant. Alors que mon père passait du temps avec Alistair, puisque c'est lui qui devra reprendre la succession, ma mère elle, m'emmenait prier avec elle et peu à peu la religion prit le pas sur le reste, bien que je restais plus pragmatique que ma mère. Le temps apaise les peines normalement, mais je me suis vite rendu compte que dans le cas de ma mère, cela lui sera impossible. Elle avait perdu sa seule petite fille et même si elle continue d'assister mon père lors des affaires officielles, elle ne restait plus que l'ombre d'elle-même.

Les années passent et rien ne change vraiment. J'avais désormais quinze ans, mon frère avait rejoint l'armée du Bief et je restais sur le domaine à m'occuper de tâches diverses. Pourtant, une idée avait germé dans mon esprit avec le temps et je savais que c'était la meilleure chose à faire pour moi. La ferveur religieuse que ma mère m'avait transmise ces dernières années et mon envie de me battre, me dit faisait penser que je pourrais tout aussi bien rejoindre l'armée de la Foi. Après tout, n'était-ce pas une belle cause à défendre ? Si, bien sûr que si. Et j'en avais touché deux mots à mon père qui n'y voyait pas d'inconvénients, si je faisais attention à rester en vie. Je savais que pour ma mère, cela serait un peu plus difficile, mais j'avais pris ma décision. J'étais bon avec une épée et un bouclier, j'avais été bien entraîné après tout, mais il me semblait que le maniement de la lance serait un plus non négligeable et je m'y mettais dès que j'en avais le temps, passant des heures à m'entraîner sous la supervision du maître d'armes de la famille, qui me poussait toujours plus loin. Et finalement, après deux ans a jonglé entre les entraînements et les obligations familiales, je décide qu'il est temps que je parte et j'annonce la nouvelle à mes parents qui ne sont pas surpris, mais inquiets. Le monde est vaste et j'ai hâte de le découvrir et ils le savent très bien tous les deux. Etant fils de noble et bien entraîné, j'incorpore rapidement l'élite de la Foi, je suis un Fils du Guerrier et j'en suis fier ! Mais rien n'aurait pu me préparer à ce que j'allais voir et faire. Rien.

La toute première fois où je pris part à une expédition punitive, sur ordre du Septon sur la personne d'un baron local qui d'après la rumeur, s'adonnait à la sorcellerie, fut comme un choc pour moi. La violence avec laquelle nous sommes intervenu était extrême, mais il fallait bien ça pour que les hérétiques comprennent. Même si je savais que c'était aussi une nécessité, je savais également que j'allais devoir m'endurcir, pour ne rien laisser paraître. Il fallait en passer par là, c'était le discours que nous tenait le Grand Septon et j'y croyais, après tout, ils étaient nos ennemis et prêchaient quelque chose qui allait à l'encontre de ce que nous défendions. Assez naturellement et avec un peu de temps, j'avais appris à prendre de la distance avec les actes que nous commettions, avec la souffrance de ces gens, parce qu'ils étaient dans le péché et nous étions dans notre bon droit. Alors que j'étais bien loin de mes terres et de ma famille, j'appris le décès de ma mère. Sa souffrance prenait fin et je savais qu'elle serait désormais en paix, ce qui m'apporta une vague de soulagement indescriptible. Elle allait retrouver ma soeur, ce qu'elle avait toujours voulu depuis que cette dernière s'était noyée. Mais je dus faire mon deuil rapidement, parce que les problèmes eux, n'arrêtaient pas. Le Grand Septon comptait sur nous et il n'était pas question de le décevoir. Accompagné et protéger les serviteurs de la Foi, voilà un rôle qu'il me plaisait d'accomplir, plus que n'importe quoi d'autre.

Après avoir passé des années loin de chez moi, je pus y retourner pour assister au second mariage de mon frère. J'avais alors vingt-trois ans et bien que marqué par ce que j'avais vu et fais, je passais tout cela sous silence, arguant que tout allait bien. Et c'était le cas, tout allait bien. Le mariage fut à la hauteur de l'évènement et c'est à cette occasion que j'eus le privilège de revoir une amie d'enfance Mary. Il n'en fallait pas plus pour que je commence à la courtiser et elle céda assez vite et il n'en fallut pas plus pour que les discussions avec sa famille et la mienne commencèrent à en discuter. Le mariage prit fin et après avoir profité un peu du temps passé en famille, je dus repartir. Il y avait toujours des choses à faire en tant que croisé pour le Grand Septon. Je laissais les choses se faire, mais quelques semaines plus tard, je reçus une missive de la part de mon frère, pour m'annoncer la mort de Mary, à cause d'une querelle familiale, à laquelle je ne pouvais rien changer. Cette nouvelle me laissait perplexe, bien que j'appréciais Mary, je me rendais compte que je n'étais pas fait pour une vie bien rangée, avec une épouse, un domaine et des enfants. Même si au fond, j'aurais bien voulu.

Mes efforts et ma dévotion furent finalement payants puisqu'à l'âge de vingt-huit ans, j'eus mes propres hommes sous mes ordres. J'étais plus que fier de cet honneur et j'en informai ma famille dans le même temps. Il y avait tant à faire, tant à changer que nous n'avions pas réellement le temps de nous prélasser ou nous reposer sur nos lauriers. Même si les conflits faisaient rage et que nous y participions assez régulièrement à des expéditions punitives, je n'oubliais pas notre mission première. Bien que je défendais les idées du Grand Septon, mon coeur restait indéniablement au Bief, royaume de naissance. J'y revenais aussi souvent que possible, mais pas forcément sur les terres de ma famille. Même si je passais pour voir mes neveux et ma belle-soeur pour prendre des nouvelles. C'est comme ça que j'appris que mon frère avait aussi pris des responsabilités dans l'armée du roi, ce qui aurait fait plaisir à mon père, si ce dernier ne nous avait pas quittés il y avait quelques mois. Nous étions plus que tous les deux, Alistair et moi-même, ainsi que ses enfants.

C'est d'ailleurs durant cette accalmie de quelques années que je fais la rencontre d'une gamine qui impactera sur la totalité de mes actions futures sans que je ne le sache encore. Je traversais un village de l'Orage, parce que nous avions des choses à y faire et c'est alors qu'une jeune fille vient en courant vers nous, poursuivie par des paysans visiblement avec de mauvaises intentions. C'était une petite voleuse, une orpheline apparemment, ils ne savaient pas d'où elle venait, mais ce n'était pas la première fois qu'elle opérait et ils étaient exaspérés, alors ils me demandèrent de l'emmener plus loin. Chose que je fis en me disant que je pourrais certainement la confier à quelqu'un dans le village voisin. Après lui avoir fait la morale sur le fait que le vol s'était interdit et qu'elle s'en sortait plutôt bien, on reprit la route. La jeune fille en question resta assez silencieuse, sauf pour me donner son prénom et être assez vindicative malgré son jeune âge. Elle ne me donnait aucune réponse quand je la questionnais sur sa vie et de là où elle vivait, mais je pouvais bien voir qu'elle avait dû voir des choses atroces, c'était une survivante, comme j'en avais tant croisé ailleurs. Mais malgré tout un lien sembla se former entre elle et moi à tel point que je décidais de l'emmener chez des gens de confiance au Bief en me disant qu'elle y serait probablement plus en sécurité. De toute façon, nous devions passer par mon royaume, c'était sur le chemin du retour. En chemin, je lui appris à manier une épée, parce que je n'avais pas d'autres idées pour qu'elle s'occupe efficacement. Au fil des semaines, elle avait commencer à me parler et c'est là que je compris d'où elle venait, mais je gardais l'information pour moi. Une fois à proximité de mes terres, je laisse mes hommes et pars avec Léliana pour la confier aux bons soins de ma belle-soeur. Je la préviens toutefois qu'elle avait du caractère, qu'elle avait une fâcheuse manie à se rebeller contre l'autorité, mais que ce n'était pas une mauvaise gamine pour autant. Bien évidemment, elle ne voulait pas rester là et je dus hausser le ton pour qu'elle cède finalement, me promettant au passage de se faire petite. Je repars, confiant et rassuré aussi quelque part, au moins, elle ne finira pas massacrée par des habitants en colère. Mais plus encore, elle ne savait pas vraiment que c'était moi qui avais ordonné à mes hommes de massacrer les gens de son village sur ordre du Grand Septon. Des hérétiques. Ils n'avaient pas le droit de vivre. Mais elle, elle devait vivre. Elle sera bien sur le domaine, même si elle ne sera que servante, mais au moins, elle sera en sécurité et n'aura plus besoin de voler pour vivre. Personne ne connaissait la vérité, pas même ma belle-soeur, je ne pouvais pas en parler à qui que ce soit. Pour mes hommes, c'était juste une gamine perdue comme tant d'autres et c'était aussi bien comme ça.

Si j'avais l'habitude de partir en mission éclair, les choses changèrent radicalement quand le Grand Septon déclara plusieurs royaumes comme étant des refuges pour hérétiques. Le Nord, c'était perpétuel, mais Dorne et Peyredragon, pas tant que ça au final et on me demanda de me rendre à Vivesaigues ou mes hommes et moi-même étions attendus. Alors que je pris la direction demandée, je ne pouvais pas m'empêcher de commencer à remettre en question beaucoup de choses que j'avais prises pour acquises, mais je n'eus pas réellement le temps de me pencher plus en avant sur la question. La bataille qui eut lieu à Vivesaigues fut compliquée, intense et je fus blessé, un coup d'épée au niveau de l'épaule et une flèche au-dessus du genou. Les deux sans vraiment de gravité d'ailleurs. Nous étions victorieux, bien évidemment, mais au prix d'énormément de perte. J'avais perdu plus de la moitié de mes hommes et je n'arrivais pas à l'accepter. Mais lorsque les autres nouvelles nous parvinrent, elles n'étaient guère meilleures. C'était plus des défaites qu'autre chose à mes yeux. Même si le camp adverse avait perdu, cela ne changeait rien, mais c'était la guerre, c'était dans l'ordre des choses. Je n'arrêtais pas de me répéter ce fait en boucle dans ma tête, mais pour autant, je n'arrivais plus à prendre autant de distances qu'avant avec tout ça. J'étais plus affecté que jamais, mais j'essayais de ne rien laisser paraître.

Et j'arrive à garder mes doutes encore pendant une grosse année. J'avais appris par corbeau que mon frère allait prendre part à une bataille importante contre l'Empire, qui était l'ennemi de notre roi et de pas mal de monde. Nous-mêmes, les croisés étions opposés à l'Empire. Ce ne fut que bien après la bataille que j'appris que mon frère était désormais captif et vraisemblablement blessé, mais je n'avais aucune autre information à son sujet. Pas plus que sa femme. Je fis un court passage sur les terres de mon frère pour voir comment elle allait, m'assurer que les enfants se portaient bien. Léliana me demanda de l'emmener parce qu'elle n'aimait pas cette vie et qu'elle préférait encore être sur les routes, mais j'arrive à la convaincre de rester pour l'instant. Elle semblait bien voir que quelque chose n'allait pas, mais je n'en parlais pas. Une fois rassuré, je retourne auprès de mes hommes et ralliais l'armée du Roi Manfred l'allié du Grand Septon dans la chasse aux hérétiques.

Mais tout m'affectait de plus en plus et j'avais du mal à trouver le sommeil, devenant insomniaque et étant hanté dans mes rêves par mes actes passés. Il était évident que cela affectait mon jugement mais surtout mes croyances. Si je remettais tout en question, est-ce que j'étais toujours apte à défendre ses idéaux comme je le faisais depuis des années maintenant ? Je ne savais plus, alors dans le doute, je laisse plus de responsabilités à mon second, qui n'attendais que ça pour me prouver qu'il pouvait y arriver, chose dont je ne doutais absolument pas. Je pris de plus en plus de recul par rapport aux prises de décision. J'avais le choix entre partir, mais je n'étais pas certain que ce soit bien vu, vu le contexte, ou alors déserter, mais je prenais des risques considérables en le faisant. Toutefois, je décide de partir contre l'avis de tous, mais finalement avec l'aval du Grand Septon, même si je voyais bien que ça l'ennuyait. Mais c'était ça ou la désertion. Je l'aurais fais, je le savais bien. J'étais fatigué physiquement, mais je n'arrivais plus à me retrouver dans les idées que la Foi. J'avais besoin de réfléchir.

Après avoir un moment réfléchit à ce que j'allais faire, ce fut lorsque je vins au secours d'une caravane marchande que l'idée me fut soufflée. De l'argent contre une protection. Je pouvais être utile sans avoir à massacrer des gens, tout en gagnant ma vie. Il fallait que je fasse la paix avec ce passé qui me hantait toutes les nuits, m'empêchant de dormir ou me faisant faire des cauchemars. Lors d'un passage près de mes terres, je récupère Léliana au passage, cette dernière avait tout bonnement eu assez d'attendre et avait décidé de partir du domaine pour repartir sur les routes. L'ayant rattrapée juste à temps, je dus l'emmener avec moi. Ce qui était loin de m'aider à faire la paix avec ce passé qui était le mien. Mais les ennuis ne faisaient que de commencer, ayant rejoint une nouvelle caravane marchande, et quand j'appris la destination, je ne pus que soupirer et hausser les épaules. Allons voir mon roi, avec un peu de chance, je saurais si mon frère est toujours en vie. Et puis comme si je n'avais pas assez avec Léliana, voilà que j'eus une autre femme dans les pattes. Un vrai bonheur ce voyage qui commençait à peine...