Troisième bataille de la Troisième campagne du Conflans, entre les forces du Val du général Lynderly, du Bief de Lord Rollingsford, et celles de l’Empire sous Torrhen Braenaryon.L’Empire était menacé de tous côtés, depuis la déclaration de guerre de l’Ouest et du Val. Ses armées se battaient autour de Vivesaigues pour la dégager, reculaient dans l’Orage, se retrouvaient encerclées à Dorne. La campagne du Val n’avait livré que quelques îles, et même une courte victoire sur la flotte du Faucon ne mettait pas Fort-Darion à l’abri. La capitale restait toujours sous la menace, sur la rive sud du trident, d’une armée du Bief menée par Lord Rollingsford. Cette force avait pris Lychester et Herpivoie, et se concentrait proche de la capitale. L’Empereur en personne était allé à la rencontre de l’ennemi, mais rive nord. Ceci pour éviter les débordements intempestifs d’une armée bieffoise bien mieux dotée en cavalerie. Pourtant, les mauvaises nouvelles s’enchainaient pour le Braenaryon. En sus de l’armée Rollingsford, une force d’invasion venue du Val marchait droit sur lui par la route des Portes Sanglantes. Plus modeste, cette armée risquait de débouler sur le flanc impérial. Attendant des renforts redéployés depuis les îles valoises, l’Empereur avait l’espoir que ses troupes puissent vite récupérer de leur infériorité numérique…
Il n’en fut rien.
Des corbeaux s’échangèrent au-dessus des lignes impériales. L’Empereur, n’ignorant pas que l’armée d’invasion valoise s’enfonçait dans ses terres, prit avec le Prince Orys Baratheon de Peyredragon, la décision de retirer leur armée pour attendre à proximité immédiate de la capitale des troupes fraîches. Trop tard. Les valois déboulaient déjà. Des accrochages féroces eurent lieu en soirée entre patrouilles des deux camps. En toute fin de nuit, l’armée de l’Empire décrochait déjà de son campement sur la rive nord du fleuve et battait en retraite en bon ordre vers Fort-Darion. Rollingsford saisit l’opportunité ; il fit réveiller en urgence ses compagnies et toutes franchirent le fleuve en colonnes de marche alors que sur les collines dominant la plaine, les bannières valoises flottaient au vent. Prudent, Lynderly fit adopter une posture défensive à ses forces, infanterie au centre, couverte par ses tireurs, et cavalerie sur le côté. L’armée valoise comptait environ 12 000 hommes, tandis que s’alignaient en lignes impeccables les 21 000 bieffois. 33 000 hommes, contre seulement 23 000 pour les impériaux et peyredragoniens. Largement dominé en cavalerie, l’Empereur fit cesser le mouvement de recul se son armée. Il se déploya dans la plaine, arc-boutée sur une colline dominant la route de la capitale. Sa bannière du Loup et du Dragon dominant le champ de bataille, avec un flanc généreusement garni de l’armée de Peyredragon, petite mais presque toujours vainqueure de ses batailles, et le soleil levant luisait sur les demi-armures des impeccables cohortes impériales, déployées en carrés de hallebardiers et de lanciers précédés de rangs d’arbalétriers.
La plaine était jonchée des restes du campement impérial, de chariots de fourrage dont le loisir n’avait pas été donné de les reculer à temps et qui avaient été incendiés. De grosses colonnes de fumée noire montaient dans le ciel. L’armée impériale risquait d’être débordée, et si ses murs de lances et d’armes d’hast craquaient, elle serait détruite. L’Empereur était coincé, sur la défensive pour la première fois depuis le second jour de la bataille de Buron. Face à lui, armures lourdes valoises et fine fleur de la chevalerie du Bief. Prenant position sur une hauteur, en réserve avec trois cent Gardes Demalion, l’Empereur attendait. Ses ennemis se rassemblaient, étendards au vent, trompettes et tambours battant ; l’occasion de battre personnellement Torrhen Braenaryon, pour la première fois depuis Buron, était unique. Bieffois et Valois avaient réussi à mettre l’Empereur en échec dans ses deux précédentes campagnes, imparfaites et inabouties, sans succès notable. Il était temps de le défaire sur le champ de bataille, et d’enfoncer le clou du cercueil impérial après six mois de revers, de défaites, de combats incertains.
Clique sur l'image pour l'agrandir Plan de Bataille des CoalisésRollingsford dispose d’une armée largement montée, et l’Empire, poussé à la faute, a dû reculer en plaine ouverte pour éviter de se faire prendre de dos par l’armée du Val. Avant les combats, des messages entre Lynderly et Rollingsford ont entériné l’objectif commun ; rompre les rangs impériaux en attaquant en même temps des deux côtés, ceci pour mettre en route l’ennemi et ravager ses effectifs par une poursuite à bride abattue. Pour ce faire, les deux camps vont réserver tout ou partie de leur cavalerie pour l’après-bataille, ou pour un mauvais tour que chercherait à leur infliger l’Empereur. Les Valois sont prudents ; c’est leur première bataille rangée de la guerre, mais les bieffois sont endurcis de deux ans de combat et ont remporté plusieurs victoires depuis qu’ils ont su protéger Pierremoutiers, plus au sud, des assauts du Conflans. La cavalerie lourde du Bief piaffe d’impatience… Au cas où, Rollingsford garde deux mille cavaliers légers en réserve, ainsi qu’environ un millier d’hommes à Herpivoie même pour protéger sa voie de repli, au cas où une armée impériale surgirait sur la route de Darry, à l’est. Il laisse en protection les fer-nés et riverains récupérés à Pierremoutiers, qui ont juré allégeance à la Reine Eren.
L’objectif commun est de mettre en déroute l’armée de l’Empereur.
Plan de Bataille de l’EmpireL’Empereur a cru avoir le temps de recevoir ses renforts avant le début des combats, et se satisfaisait provisoirement de bloquer les forces bieffoises au sud du Trident. L’arrivée des Valois n’a pas été une surprise, mais le rythme de leur progression en fut une. Débordés, isolés de leurs renforts, l’Empereur et le Prince Baratheon souffrent d’une large infériorité numérique et d’un net déficit en cavalerie. Leur infanterie est heureusement plus solide et plus expérimentée. Les impériaux n’ont pas le choix, cesser leur recul pour ne pas se faire rattraper dans le dos par la cavalerie lourde ennemie, faire face et tenir en s’arc-boutant sur leurs positions pour arrêter l’attaque ennemie, soit avant une retraite en bon ordre, soit en recevant des renforts espérés depuis Fort-Darion.
L’objectif de l’armée est de tenir bon, et si possible de pousser les forces ennemies au recul.
Premier Tour ; Un incendie à HerpivoieClique sur l'image pour l'agrandir La bataille commence par une grande clameur qui s’élève des deux armées, mais celle soutenant la marche en avant des coalisés est la plus forte. Déjà, l’armée de Peyredragon avance. Fidèle aux directives de l’Empereur, Orys Baratheon fait marcher la modeste armée insulaire droit sur le flanc ennemi. Les troupes du Dragon sont peu nombreuses, et largement constituées de levées féodales. Elles sont pourtant solides, et expérimentées de toutes les campagnes depuis le début de la guerre. Très vite, leur énorme densité de tireurs couvre de traits la force bieffoise qui marche à sa rencontre. Les archers et arbalétriers de Peyredragon sont bien cinq fois plus nombreux… Et leurs traits sifflent en s’abattant sur les bataillons ennemis qui tentent de s’accrocher à leur bouclier pour passer l’orage. Les rangs se clairsèment, mais la cavalerie insulaire manque à l’appel. Où est-elle ? Rollingsford au centre note bien la faible densité ennemie en cavalerie. En réserve ? A Fort-Darion ?
Sur le flanc opposé, les valois se mettent eux-mêmes en position. Lynderly est relativement intimidé par les circonstances ; l’armée impériale dispose sur son flanc de beaucoup de cavalerie et d’une très grande densité de tireurs. Les siens sont extrêmement peu nombreux en comparaison. Le duel de tir est mortel, les traits criblent de nombreux fantassins de part et d’autres… Avant qu’une charge de cavalerie ne soit lancée. Les chevaux-légers impériaux chargent lances couchées avec férocité, leurs rangs percutant violemment les rangs valois. Juste avant le choc, les hallebardes et vouges de l’infanterie lourde valoise se couchent à l’horizontale, formant un mur de pointes et de fers de haches devant l’adversaire. Les montures hennissantes bondissent, s’écroulent ou évitent le mur d’acier ennemi et des soldats sont transpercés par dizaines par les lances, ou hachés au sol. Les chevaliers valois, lourdement équipés, contre-attaquent. Bien vite, les cavaliers lourds impériaux, dont beaucoup ont brisé leur lance sur les armures ou dans les corps de leurs ennemis, se replient à la hâte ; il y a menace sur l’extrêmité du flanc impérial.
Mais c’est au centre où les choses se corsent rapidement.
Les rangs serrés des chevaliers et sergents du Bief, se forment en une première vague d’assaut. Des centaines de bannières et de fanions portant autant d’étendards différents forment une troupe chamarrée qui se prépare à l’assaut… Couverts par quelques centaines d’archers longs qui décochent volée après volée, ce sont des milliers d’arbalétriers impériaux qui les attendent. Qui épaulent leurs armes. Et attendent, transpirant à grosses gouttes, devant le mur de chevaux et d’acier qui se présente à eux au trot, puis au galop. A cent mètres, une volée claque. Des milliers de traits fauchent quantité de cavaliers et de montures, qui emportent parfois des camarades dans leur chute. Aussitôt, les tireurs abandonnent leurs positions et s’insinuent entre les rangs des cohortes impériales qui referment aussitôt leurs rangs après cette fuite des batteries de tireurs. Les lances et hallebardes forment des hérissons autour de chaque carré d’infanterie impériale… Et c’est le choc. Des centaines d’hommes sont fauchés. Plus de six cents arbalétriers sont abattus dans leur fuite, coincés devant les rangs compacts de cohortes qui ne parviennent pas à s’ouvrir assez sur leur passage. Les coups rebondissent et sonnent sur les armures des chevaliers, qui fauchent des fantassins par centaines. Mais de nombreux cavaliers se retrouvent mis à terre, fauchés à coups de hallebardes qui les cueillent au torse, ou au cou. Les cors sonnent, les cavaliers refluent, laissant la plaine jonchée de corps et de blessés derrière eux. Ce n’était que la première vague. Il y en a deux autres qui se préparent…
Les impériaux conservent l’avantage d’une formation dense, et leur très nette supériorité en tireurs a fauché l’ennemi par centaines, sinon par milliers. Mais la cavalerie impériale est en difficulté, et la cavalerie bieffoise n’est pas loin de provoquer la rupture du front.
Pourtant, tous les combattants se tournent vers Herpivoie. Des colonnes de fumée se font voir, au-delà des chariots abandonnés par l’armée impériale et enflammés. Les cloches de la ville sonnent.
Un terrible rugissement traverse le lointain.
Pertes Flanc Droit Impérial – Armée Val - Les impériaux perdent 1230 hommes dont 520 arbalétriers, 710 cavaliers lourds.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 1750 hommes dont 260 cavaliers lourds valois, 50 cavaliers légers valois, 180 chevaliers valois, 560 hallebardiers valois, 600 archers valois, 100 arbalétriers valois
Le moral reste stable.
Pertes Flanc Centre Impérial – Centre Bief- Les impériaux perdent 1830 hommes dont 390 arbalétriers, 820 lanciers, 620 hallebardiers
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 1210 hommes dont 120 arbalétriers du Bief, 540 chevaliers, 550 cavaliers lourds
Le moral reste stable.
Pertes – Flanc Armée de Peyredragon – Droite Bief- Les impériaux perdent 280 hommes, 140 archers de Peyredragon et 140 arbalétriers de Peyredragon
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 900 hommes dont 300 arbalétriers du Bief, 300 lanciers du Bief, 300 fantassins moyens du Bief
Le moral reste stable grâce au nombre.
Pertes Herpivoie- Les impériaux perdent 30 cavaliers légers de Peyredragon
Le moral reste stable.
- Les coalisés perdent 230 hommes dont 130 archers fer-nés, 100 fantassins moyens fer-nés
Le moral passe ébranlé pour toute la garnison du fait des flammes et des cris des dragons.
Pertes Totales- Les impériaux perdent 3370 hommes dont 30 cavaliers légers de Peyredragon, 520 arbalétriers impériaux, 710 cavaliers lourds impériaux, 390 arbalétriers impériaux, 820 lanciers impériaux, 620 hallebardiers impériaux, 140 archers de Peyredragon et 140 arbalétriers de Peyredragon
- Les coalisés perdent 4320 hommes dont 130 archers fer-nés, 100 fantassins moyens fer-nés, 420 arbalétriers du Bief, 300 lanciers du Bief, 300 fantassins moyens du Bief, 540 chevaliers, 550 cavaliers lourds, 260 cavaliers lourds valois, 50 cavaliers légers valois, 180 chevaliers valois, 560 hallebardiers valois, 600 archers valois, 100 arbalétriers valois, 130 archers fer-nés, 100 fantassins moyens fer-nés.
Second Tour ; Attaque générale sur l’EmpereurClique sur l'image pour l'agrandir Herpivoie est attaquée. La cavalerie impériale manquant à l’appel était en fait partie au sud, depuis des jours. Commandée par le commandant Garlan Goldwyne, elle avait franchi le fleuve à Fort-Darion, rejoint Darry puis contourné les lignes bieffoises à Harrenhal. Discrète, mobile, la troupe attaque maintenant la ville par l’arrière. Prudent, Rollingsford a détaché ses fantassins fer-nés, peu à leur avantage en plaine contre des troupes lourdement armurées, pour tenir la zone. Alors que tous les regards se portent sur la plaine, une ombre massive a recouvert les tours occidentales de la cité. Et un nuage de flammes a prestement incinéré ses défenseurs. Par dizaines, ils se jettent dans le vide en hurlant, appellent à l’aide, et fuient en masse vers la ville. Plusieurs sont happés par le gigantesque monstre, dont le poids ébranle les tours du corps de garde. Ebryon saigne sur les créneaux plusieurs archers ennemis, se repaissant de leur corps. Meraxès, après avoir jeté de sa gueule deux archers sur les toits les plus proches, fracasse le lourd portail de la ville. Des centaines de cavaliers de Goldwyne le franchissent, alors que des débris enflammés pleuvent sur les maisons les plus proches et répandent l’incendie. Les défenseurs, sonnés et massacrés par l’assaut initial, sont passés au fil de l’épée, pendant qu’une autre troupe tente d’attaquer une poterne sud, connue des impériaux. On s’y tue à coup de flèches et de javelines, mais les défenseurs riverains pro-Hoare tiennent bon. Les impériaux envahissent la ville alors que les dragons décollent à nouveau et survolent le champ de bataille. Goldwyne tente de faire pénétrer à un maximum de troupes la petite ville pour prendre à revers l’armée ennemie, mais l’exiguïté des rues, l’incendie, et la résistance de patrouilles ennemies ralentit l’homme, et laisse l’armée en grand péril sur la rive nord du fleuve.
Leur vision raffermit la résolution impériale, et soulève une grande clameur aux cris de « Pour l’Empire ! Rhaenys ! A nous, dragonniers ! ». La guerrière aux cheveux d’argent fait fondre ses deux reptiles sur le dernier rang de la cavalerie lourde bieffoise ; la masse des dragons écrase de nombreux cavaliers et en disperse bien d’autres, provoquant la terreur des montures qui s’égayent en tous sens. Fidèles aux directives qu’on leur a données, les cavaliers tentent de maîtriser leur cheval pour charger les monstres, et profiter de l’inertie et de l’allonge de leur lance lourde pour perforer le flanc des montures. Plusieurs tentatives ripent sur les écailles des dragons, d’autres en arrachent au moins une à Ebryon, plus petit que sa sœur, qui hurlent de douleur et déchiquette le chevalier Ser Harwin en lui sautant dessus pour le dépecer à coups de crocs, arrachant son armure, dispersant ses camarades.
L’assaut, s’il désorganise la troisième ligne bieffoise, n’empêche pas l’attaque de Lynderly et de Rollingsford.
Au centre, la ligne impériale est mise à rude épreuve. Les arbalétriers Braenaryon sont incapables de repasser devant l’infanterie lourde pour mieux ajuster son tir, et doit se contenter de tirs de volées imprécises au possible par-dessus les rangs alliés. Une nouvelle charge de chevaliers et cavaliers lourds loyalistes du Conflans ou croisés vient encore prélever un lourd tribut aux cohortes impériales, dont le point de rupture se rapproche. Seule l’arrivée des dragons et l’espoir qui a renaît permet aux impériaux de tenir, essayant de désarçonner les cavaliers ennemis à coups de lances et d’hallebardes. Les combats sont en tout cas meurtriers.
C’est pire pour les Peyredragoniens. Alors qu’ils chargent initialement l’infanterie bieffoise en hurlant après avoir aperçu les dragons, le choc leur est d’abord largement favorable. L’ennemi, lourdement impacté par la tempête de flèches et de carreaux subie, chancelle. Les hommes sont renversés par la charge, passent par-dessus les boucliers, ou sont impitoyablement massacrés au sol. Pourtant, alors que la piétaille du Bief va craquer, un cor sonne la charge. En coin, par le côté laissé ouvert par le centre impérial durement éprouvé, des centaines de chevaliers et de cavaliers lourds du Bief percutent de flanc la ligne peyredragonienne. La clameur de centaines de cavaliers s’accompagne du tonnerre des sabots. C’est un massacre : alors que les peyredragoniens avaient étrillé l’infanterie ennemie avec le support de leurs tireurs, la cavalerie du Bief annule tout ce bénéfice et des centaines de piétons sont massacrés, leurs lignes rompues. Orys Baratheon sue sang et eau. Il paie de sa personne pour rallier ses forces et organise un repli méthodique ; on resserre les rangs et on recule pied à pied. Des centaines d’hommes sur le trajet de la charge sont massacrés mais les rangs arrières restent solides. Sans Baratheon pour parcourir les rangs impériaux avec sa bannière et rallier ses hommes, sans leur expérience à tous et sans les dragons, la troupe aurait été rompue et le désastre impérial consommé. Les pertes continuent de s’accumuler, mais la ligne tient tout juste.
Sur la droite impériale, le choc entre les deux infanteries Braenaryon et valoise est violent ; des milliers de piétons percutent les rangs serrés des forces impériales. Les armures plus lourdes des piétons Braenaryon permettent de limiter les pertes, mais ce qui leur évite surtout d’être submergés c’est que la cavalerie valoise est très peu nombreuse sur le flanc, elle forme seulement une minorité ténue de l’armée. Elle n’en reste pas moins dangereuse, et poursuit les chevaux-légers qui ont décroché en bon ordre grâce à leur supériorité numérique. La retraite pourrait se transformer facilement en déroute, mais l’Empereur engage sa réserve avec la Garde Impériale et débute un féroce combat avec les chevaliers valois. Les deux élites se rendent coup pour coup et de nombreux chevaliers sont désarçonnés dans chaque camp, mais le flanc impérial est pour l’instant sécurisé. L’Empereur mène son Cercle Intérieur au plus profond de la formation valoise, sa lame valyrienne éclabousse son armure de sang en quantités. Il abat coup sur coup plusieurs chevaliers, et jettent à bas sa monture un porte-étendard brandissant la bannière royale. Les deux corps d’armée restent aux prises d’un combat féroce où l’on se tue à distance de lances, deux phalanges engagées férocement. Lynderly est légèrement blessé, mais ses troupes tiennent bon.
Pertes Flanc Droit Impériale – Armée Val - Les impériaux perdent 980 hommes dont 530 lanciers impériaux, 250 hallebardiers impériaux, 100 Gardes Demalion, 100 cavaliers lourds impériaux.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 1360 hommes dont 180 chevaliers valois, 120 cavaliers légers valois, 20 cavaliers lourds valois, 140 fantassins lourds valois, 60 hallebardiers valois, 540 fantassins moyens valois, 300 lanciers valois
Le moral reste stable grâce au surnombre.
Pertes Flanc Centre Impérial – Centre Bief- Les impériaux perdent 1220 hommes, 810 lanciers impériaux, 410 hallebardiers impériaux.
Le moral reste stable, mais tout juste, il n’y a que le surnombre qui sauve les cohortes.
- Les coalisés perdent 910 hommes dont 110 chevaliers du Bief, 110 cavaliers lourds du Bief, 60 lanciers du Bief, 60 fantassins moyens du Bief, 160 cavaliers lourds croisés, 160 chevaliers croisés, 130 cavaliers lourds riverains, 120 chevaliers riverains.
Le moral est bon, ébranlé pour la troupe attaquée par le dragon.
Pertes – Flanc Armée de Peyredragon – Droite Bief- Les impériaux perdent 1380 hommes dont 20 archers de Peyredragon, 20 arbalétriers de Peyredragon, 520 fantassins moyens de Peyredragon, 700 lanciers de Peyredragon, 120 piquiers de Peyredragon.
Le moral passe ébranlé, car si la troupe est victorieuse de front elle est prise de côté, elle va reculer.
- Les coalisés perdent 1300 hommes dont 70 chevaliers, 70 cavaliers lourds, 200 arbalétriers, 480 fantassins moyens du Bief et 480 lanciers du Bief.
Le moral reste stable.
Pertes Herpivoie- Les impériaux perdent 120 hommes dont 80 cavaliers légers de Peyredragon, 40 cavaliers lourds de Peyredragon.
Le moral reste stable.
- Les coalisés perdent 220 hommes dont 20 archers fer-nés, 60 archers riverains, 70 fantassins moyens riverains, 70 fantassins moyens fer-nés.
Le moral reste ébranlé pour toute la garnison du fait des flammes et des cris des dragons.
Pertes Totales- Les impériaux perdent 7070 hommes dont 910 arbalétriers impériaux, 100 Gardes Demalion, 810 cavaliers lourds impériaux, 2160 lanciers impériaux, 1280 hallebardiers impériaux, 110 cavaliers légers de Peyredragon, 40 cavaliers lourds de Peyredragon, 160 archers de Peyredragon et 160 arbalétriers de Peyredragon, 520 fantassins moyens de Peyredragon, 700 lanciers de Peyredragon, 120 piquiers de Peyredragon.
- Les coalisés perdent 8140 hommes dont 160 archers fer-nés, 100 fantassins moyens fer-nés, 620 arbalétriers du Bief, 840 lanciers du Bief, 840 fantassins moyens du Bief, 720 chevaliers du Bief, 730 cavaliers lourds du Bief, 140 fantassins lourds valois, 280 cavaliers lourds valois, 170 cavaliers légers valois, 360 chevaliers valois, 620 hallebardiers valois, 540 fantassins moyens valois, 300 lanciers valois, 600 archers valois, 100 arbalétriers valois, 150 archers fer-nés, 170 fantassins moyens fer-nés, 130 cavaliers lourds riverains, 120 chevaliers riverains, 60 archers riverains, 70 fantassins moyens riverains, 160 cavaliers lourds croisés, 160 chevaliers croisés .
Troisième Tour ; Dragons et LoupsClique sur l'image pour l'agrandir Pressé de tous côtés, Orys Baratheon continue d’endurer de lourdes pertes avec son corps d’armée. Les peyredragoniens harassent la progression bieffoise de nombreux tirs ; ils sont dix contre un du point de vue tireurs. Mais les archers et arbalétriers de Peyredragon doivent tirer en reculant, et par-dessus leurs premiers rangs. L’efficacité n’est pas très bonne. Si l’infanterie bieffoise, durement éprouvée par les premiers combats, peine à percer, les sergents montés des Tarly et des Cuy percutent une nouvelle fois les rangs des insulaires. Le mur de lances et de boucliers est incomplet, désorganisé. Les lourds cavaliers bieffois, couverts de mailles et de plaques d’armures, massacrent à la lance des rangs entiers de Peyredragoniens. Des soldats sont renversés, piétinés par les montures, transpercés par les lances ou lacérés de coups d’épée. Plusieurs étendards de Lamark ou de Pince-Isle sont pris par les cavaliers qui les exhibent comme trophées. Le flanc est plus proche que jamais de succomber…
Sur la droite, l’Empereur est à la peine. Ralliant à sa bannière et au carnage qu’il provoque les chevaux-légers de ses cohortes, il rameute la cavalerie impériale d’un seul bloc et la relance en avant. Trop peu pourvus en cavalerie, les valois sont débordés. Les Demalion sont les seuls à faire jeu égal au moins avec les chevaliers du Faucon, mais leurs sergents et éclaireurs sont transpercés et renversés par la charge de cavalerie lourde de l’Empire. Débordés, les chevaliers sont renversés par les Demalion, guidés par un souverain qui se bat comme un vieux Loup de Guerre. Le Val renforce son flanc et dresse une profonde ligne d’infanterie lourde pourvue d’armes d’hast. Le premier rang met genou à terre et pointe vouges, hallebardes et guisarmes, vers le cou des cavaliers qui leur foncent dessus. Le second rang plante dans le sol à leur hampe pour diriger la pointe vers le poitrail des chevaux. Le troisième rang aligne à l’horizontale les funestes armes à deux mains. Demalion et chevaux-légers percutent violemment la ligne. Le bain de sang est affreux ; des cavaliers impériaux transpercent violemment les lignes valoises en frappant de droite et de gauche, fauchant des soldats les uns après les autres. D’autres finissent mis au sol, équarris à coups de hallebardes ou transpercés par les pointes valoises, empalés sur les armes d’hast. Heureusement, un autre corps de cavalerie valoise arrive… La pression reste toujours gigantesque sur le flanc valois, et juste à côté, sur les bataillons impériaux.
L’armée Braenaryon est bâtie en fonction de sa petite taille. Du fait de la richesse d’un Empire percevant taxes et matériaux de cinq royaumes, son infanterie est lourdement protégée et combat en formations denses, à la nordienne. Ses soldats sont moins percutants que des fer-nés ou des nordiens, mais ils forment des unités très solides. Malgré leur infériorité numérique, les carrés impériaux gardent leur cohésion face à la multitude. Les lances frappent de la pointe, transperçant les valois qui forment des amoncellement de cadavres, tandis que les lourdes hallebardes Braenaryon massacrent les levées Arryn ou Corbray. Les hallebardiers et fantassins lourds du Val pénètrent le périmètre défensif en brisant à coups de lames de haches les hampes de leurs adversaires, et on se cogne sur ces bataillons à coups d’armes à deux mains. Les blessures sont terribles, et le secteur est tapissé de cadavres plus ou moins entiers. Les deux lignes tiennent bon.
A Herpivoie, le feu continue de se répandre. La population en panique engorge les rues, tente par l’eau tirée des puits de circonscrire les incendies. Les cavaliers impériaux et de Peyredragon passent en trombe, certains démontant sur ordre du Commandant Goldwyne pour porter assistance aux habitants, les aider à fuir le brasier ou à éteindre les bâtiments en flammes. Les combats dans les venelles tortueuses de la ville médiévale sont sanglants ; les fer-nés, légèrement équipés, sont de très bons soldats en zone urbaine. Des archers placés sur des tours abattent les cavaliers qu’importe leur rang, tandis que les rues sont facilement tenues par les haches à deux mains des insulaires. Ces fidèles d’Eren Hoare découpent hommes et chevaux, mais la supériorité numérique des cavaliers leur permet d’emporter, de renverser les ilôts de résistance. Les murs se teintent d’éclaboussures de sang, et plusieurs points chauds sont réduits à coups de lances par les cavaliers, avant de retraiter pour que les chevaliers de Peyredragon enfoncent d’une charge tonitruante les défenseurs. Les hurlements et cris de guerre saturent la ville en égale mesure de la fumée qui engloutit tout. Les impériaux passent à quatre contre un, mais c’est trop lent. Torrhen Braenaryon a tout donné, mais son armée est en passe d’être vaincue.
La cavalerie bieffoise se masse au centre, milliers de chevaux et de cavaliers, alors que les réserves n’osent pas intervenir face aux dragons et que les archers se rassemblent, préparent leurs carquois…
De fureur, l’Impératrice arrache d’un cri Meraxès et Ebryon à leur festin de chevaliers et de chevaux de guerre. Les deux bêtes décollent, soulèvent un nuage de poussière qui souffle l’incendie de plusieurs charrettes en feu aux alentours. La jeune femme fait survoler à ses forces l’aile gauche impériale, suscitant les vivats de ses fidèles de la première heure, piquiers et hommes d’armes du dragon… Elle ne les aide pas, pourtant.
Les deux monstres piquent plein centre sur la cavalerie royale du Bief et Lord Rollingsford. « Dracarys ! » et une pluie de feu se répand sur les montures et les chevaliers qui se dispersent, hennissant et hurlant. Les deux bêtes pivotant l’une à droite, l’autre à gauche. Des tirs des archers longs du Bief fusent dans leur direction. Mais ils vont trop vite, et piquent à nouveau. Les flammes coulent en traits liquides, incandescents, sur la noble cavalerie du Bief. Chevaliers, sergents et montures sont en flammes. Des dizaines de chevaux et d’hommes, parfois toujours en selle, fuient la zone eux-mêmes en feu. Meraxès déplie ses serres, et saisit plusieurs chevaux qu’elle déchiquette et lâche sur d’autres montures, en renversant bien plus. Nombreux sont les chevaliers mutilés par l’impact, les griffes acérées des dragons ou en restant coincés sous leurs chevaux. Ebryon, plus jeune, pique ainsi sur le Loyal Ser Des Essaims, qui tente de se défendre malgré son cheval abattu sur lui. Un coup d’épée sur le coin de la gueule laisse planer l’espoir qu’il soit abattu, mais la bête darde un coup de croc, vif comme un serpent, pour arracher la moitié supérieur du corps du noble héros. Les dragons commettent un abominable massacre de feu et de sang au beau milieu des flammes crépitantes, des hennissements terrifiés et hurlements d’agonie.
Le centre impérial est rallié par les capitaines impériaux. Les « Pour l’Empire ! Vive l’Impératrice ! Loups et Dragons ! » retentissent d’une grande clameur sur toute la ligne, par les soldats désespérés et couverts de sang qui auront tenu bon de justesse jusqu’à l’impitoyable spectacle offert par les dragons de l’Empire. Alors que la seconde vague de cavalerie du Bief se retirait tout juste pour se reformer, les cavaliers se retrouvent coincés entre le mur de fer impérial et de feu des dragons. Des centaines d’arbalétriers interpénètrent les rangs ouverts des bataillons impériaux. Et les cavaliers du Conflans et des Croisés sont impitoyablement massacrés, pris entre deux feux, par des salves d’arbalète à courte distance.
Le centre bieffois, qui allait enfoncer l’armée Braenaryon, est littéralement en train de se faire massacrer.
Des cors sonnent. Des tambours battent le pas cadencé de la marche des troupes impériales. Les vivats remontent la ligne de Peyredragon. Les colonnes du Maréchal Buckwell, qui aurait dû arriver la veille ou l’avant-veille, sont en train de remonter la route de Fort-Darion. Ses avant-gardes, renforcées en tireurs, agressent déjà le flanc bieffois. 8000 hommes rejoignent les 23 000 de l’Empereur, moins les pertes. A ceux-là s’ajoutent les 3 000 hommes de Goldwyne. L’Empire est plus nombreux, désormais, et plus frais. Et l’Impératrice fait fi des critiques de l’arme que représentent ses dragons, au sein même de son propre camp parfois, en imposant une vérité très cruelle aux nobles combattants du Bief : l’Empire est né sur le Trident. Et il n’a aucune envie d’y mourir.
Pertes Flanc Droit Impériale – Armée Val - Les impériaux perdent 1130 hommes dont 10 gardes Demalion, 500 cavaliers lourds impériaux, 290 lanciers impériaux, 290 hallebardiers impériaux.
Le moral reste table, mais tout juste ; seules les charges effrénées et l’extrême résilience de l’infanterie, lourdement protégée, sauf les cohortes d’un recul.
- Les coalisés perdent 1530 hommes dont 40 chevaliers valois, 50 cavaliers légers valois, 100 cavaliers lourds valois, 580 hallebardiers valois, 380 fantassins moyens valois, 380 lanciers valois.
Le moral est stable grâce au surnombre.
Pertes Flanc Centre Impérial – Centre Bief- Les impériaux perdent 90 hommes dont 90 arbalétriers impériaux.
Le moral reste stable du fait de l’attaque de Rhaenys, mais tout juste
- Les coalisés perdent 960 hommes dont 220 chevaliers du Bief, 380 cavaliers lourds du Bief, 30 chevaliers croisés, 30 chevaliers riverains, 200 cavaliers lourds croisés, 100 cavaliers lourds riverains
Le moral passe déroute pour tout le centre bieffois à cause de la terreur des dragons et des pertes subies.
Pertes – Flanc Armée de Peyredragon – Droite Bief- Les impériaux perdent 890 hommes dont 60 arbalétriers impériaux, 410 fantassins moyens peyredragoniens, 410 lanciers peyredragoniens, 10 piquiers peyredragoniens.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 750 hommes dont 70 cavaliers lourds bieffois, 120 hallebardiers bieffois, 280 lanciers bieffois, 280 fantassins moyens bieffois
Le moral passe ébranlé du fait des pertes subies et des nombreux renforts impériaux.
Pertes Herpivoie- Les impériaux perdent 400 hommes dont 250 cavaliers lourds impériaux, 100 cavaliers légers peyredragoniens , 50 chevaliers peyredragoniens
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 480 hommes dont 120 archers riverains, 30 fantassins moyens riverains, 130 fantassins moyens fer nés, 200 fantassins lourds fer-nés.
Le moral passe ébranlé du fait de la déroute de l’armée.
Pertes Totales- Les impériaux perdent 9580 hommes dont 1060 arbalétriers impériaux, 110 Gardes Demalion, 1560 cavaliers lourds impériaux, 2490 lanciers impériaux, 1570 hallebardiers impériaux, 210 cavaliers légers de Peyredragon, 40 cavaliers lourds de Peyredragon, 50 chevaliers de Peyredragon, 160 archers de Peyredragon et 160 arbalétriers de Peyredragon, 930 fantassins moyens de Peyredragon, 1110 lanciers de Peyredragon, 130 piquiers de Peyredragon.
- Les coalisés perdent 11860 hommes dont 620 arbalétriers du Bief, 120 hallebardiers du Bief, 1120 lanciers du Bief, 1120 fantassins moyens du Bief, 940 chevaliers du Bief, 1180 cavaliers lourds du Bief, 140 fantassins lourds valois, 380 cavaliers lourds valois, 220 cavaliers légers valois, 400 chevaliers valois, 1200 hallebardiers valois, 920 fantassins moyens valois, 680 lanciers valois, 600 archers valois, 100 arbalétriers valois, 310 archers fer-nés, 400 fantassins moyens fer-nés, 200 fantassins lourds fer-nés, 230 cavaliers lourds riverains, 150 chevaliers riverains, 180 archers riverains, 100 fantassins moyens riverains, 360 cavaliers lourds croisés, 190 chevaliers croisés .
Quatrième Tour ; Feu, Sang et HiverClique sur l'image pour l'agrandir Rollingsford envoie rapidement plusieurs cavaliers à Lynderly. L’armée bieffoise est en train d’être submergée par les renforts impériaux et risque la destruction. Ils vont fuir vers le Nord-Ouest, et invite Lynderly à faire de même. Les deux forces décrochent dans un grand désordre initial. D’abord, le flanc gauche impérial repousse violemment les troupes de Lord Tyrell. Ses chevaliers en réserve tournent bride abattue sous la pression de milliers de tireurs, et la piétaille est abandonnée à son sort dans la panique ; les fiers cavaliers du Bief ont vu comment ont fini nombre de leurs frères d’armes quelques centaines de mètres au nord de leur position… Ils fuient donc. Et la cavalerie nordienne de Manderly, sous les ordres de Buckwell, donne la chasse aux piétons du Bief. Le carnage est terrible ; il n’y a plus ni cohésion ni ordre dans les troupes et des centaines d’hommes sont transpercés de lances ou fauchés par les épées en pleine fuite. La cavalerie légère du Bief, rassurée de voir le dragon plus loin, lâche à distance une volée de javelines et de carreaux, fauchant des cavaliers nordiens, mais trop peu pour repousser la charge.
Alors que le feu est contenu à la partie orientale de la ville d’Herpivoie, Goldwyne peine à rameuter ses troupes. Sa marche de flanc a échoué, le dragon leur a permis d’entrer sans siège coûteux mais à l’intérieur les cavaliers, pris par l’incendie, le dédale de ruelles étroites et la résistance fer-née, n’ont abattu qu’une infime fraction de l’armée ennemie et le pont d’Herpivoie est fermement tenu par une réserve bieffoise ; infanterie lourde au premier rang, renforcée de cavaliers des Iles de Fer fidèles à la Reine Eren. La charge est menée par les chevaliers de Peyredragon, qui passent le pont à bride abattue. Ils percutent violemment la barrière d’acier et de chair qui leur est opposée, et de nombreux cavaliers et piétons sont abattus dans les combats. Plusieurs soldats touchés par des tirs de défense chutent dans le fleuve. La percée échoue ; les arrières du Bief ne rompent pas malgré toute l’énergie et la violence des assauts renouvelés de Goldwyne, qui sera légèrement blessé à la bataille.
L’armée bieffoise se délite. Les rescapés du brasier évacuent le champ de bataille par centaines ; une masse informe et disparate de milliers de chevaux et de cavaliers, parfois avec des blessés en croupe, fuient la zone des combats à bride abattue. Parangons d’honneur et de chevalerie, brisés par l’assaut terrible de deux dragons. Beaucoup sont couverts du sang de leur camarade, et certains de leurs cendres. Tous fuient, bannière en berne, suivis par des centaines de piétons qui courent à leur tour pour leur survie. Le reste des cohortes impériales est incapable de poursuivre. Les bataillons de l’Empire se reforment et marchent en avant, et les arbalétriers échangent des volées avec les tireurs du Bief au travers de la fumée qui recouvrent le champ de bataille. La mort prélève encore son dû. Des hommes meurent, fauchés par des traits tirés à l’aveugle.
Les valois parviennent à retraiter en bon ordre. Bien moins atteints que les bieffois, ils livraient un combat ardu contre l’Empire ; ils ont abattu des centaines de cavaliers impériaux qui se perdaient en charges féroces contre leurs lignes, mais ont subi de lourdes pertes également. Lynderly pense d’abord et avant tout à sauver son armée, et bat en retraite vers le nord. Ses soldats se reforment, pour éviter toute mauvaise surprise de l’ennemi. Mais là encore, les impériaux à bout de force ne peuvent poursuivre. Seule l’aile opposant infanterie lourde et cavalerie valoise contre cavalerie de l’Empereur continue de ferrailler… Jusqu’à ce que les valois ne commencent à reculer pied à pied. Torrhen n’allait pas poursuivre, jusqu’à ce qu’un cri déchire la fumée et que les deux dragons ne s’abattent sur l’ennemi en pleine retraite. Des soldats sont aplatis, écrasés sous le poids des dragons. Une colonne entière de sergents de Goeville disparaît dans une colonne de feu, qui ne laisse à son arrêt qu’une vingtaine de torches humaines qui hurlent et tressaillent dans leur fuite. Les dragons abattent cavaliers, piétons et montures à coups de crocs, de griffes et de serres, de queues dentelées et de flammes. L’Impératrice elle-même peut utiliser son arme à plusieurs reprises contre ceux qui s’en prennent à sa monture de guerre. Mais les deux bêtes ne provoquent pas la fuite des montagnards. Des archers et arbalétriers alignent leur mire et Meraxès se cambre sur ses pattes arrières, déchiquetant et hurlant sur les soldats à proximité alors que les tirs la frappent dans les écailles du coup, du poitrail. Un tir touche l’Impératrice à l’épaule, transperçant son épaulière et trempant son armure de son sang. Les chevaliers du Val abaissent à nouveau leur visière et chargent « Pour le Val et pour le Roi ! » Ils vont percuter les deux dragons, épée au poing, lances brisées depuis longtemps, quand ils rencontrent un autre mur de cavaliers bardés d’acier. L’Empereur et sa Garde, la cavalerie impériale encore debout. La mêlée est terrible, les deux camps se rendant coups pour coups. Les dragons boutent le feu à d’autres cibles et s’en est trop pour les valois qui décrochent.
La bataille se termine dans la cohue, et l’épaisse fumée noire portant l’odeur de bois, de chairs humaines et animales calcinées.
Pertes Flanc Droit Impériale – Armée Val - Les impériaux perdent 500 hommes, dont 80 gardes Demalion, 240 cavaliers lourds impériaux, 90 lanciers impériaux et 90 hallebardiers impériaux
Le moral reste table, mais tout juste ; seules les charges effrénées et l’extrême résilience de l’infanterie, lourdement protégée, sauf les cohortes d’un recul.
- Les coalisés perdent 700 hommes dont 130 chevaliers du Val, 50 cavaliers lourds du Val, 50 cavaliers légers du Val, 240 hallebardiers du Val, 90 fantassins moyens du Val et 90 lanciers du Val.
Le moral est stable grâce au surnombre.
Pertes Flanc Centre Impérial – Centre Bief- Les impériaux perdent 300 hommes dont 300 arbalétriers impériaux
Le moral reste stable du fait de l’attaque de Rhaenys, mais tout juste
- Les coalisés perdent 640 hommes dont 50 fantassins moyens du Bief, 50 lanciers du Bief, 270 arbalétriers du Bief et 270 archers longs du Bief.
Le moral passe déroute pour tout le centre bieffois à cause de la terreur des dragons et des pertes subies.
Pertes – Flanc Armée de Peyredragon – Droite Bief- Les impériaux perdent 300 hommes dont 20 arbalétriers impériaux, 200 cavaliers lourds du Nord, 80 chevaliers du Nord.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 1750 hommes dont 50 hallebardiers du Bief, 750 lanciers du Bief, 750 fantassins moyens du Bief, 200 arbalétriers du Bief.
Le moral passe ébranlé du fait des pertes subies et des nombreux renforts impériaux.
Pertes Herpivoie- Les impériaux perdent 200 hommes dont 100 chevaliers peyredragoniens, 60 cavaliers lourds de Peyredragon, 50 cavaliers lourds impériaux.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 360 hommes dont 240 fantassins lourds bieffois, 50 cavaliers légers fer-nés, 50 cavaliers lourds fer-nés, 20 archers riverains.
Le moral passe ébranlé du fait de la déroute de l’armée.
Pertes Totales- Les impériaux perdent 11080 hommes dont 1380 arbalétriers impériaux, 190 Gardes Demalion, 1850 cavaliers lourds impériaux, 2600 lanciers impériaux, 1680 hallebardiers impériaux, 210 cavaliers légers de Peyredragon, 100 cavaliers lourds de Peyredragon, 150 chevaliers de Peyredragon, 160 archers de Peyredragon et 160 arbalétriers de Peyredragon, 930 fantassins moyens de Peyredragon, 1110 lanciers de Peyredragon, 130 piquiers de Peyredragon, 200 cavaliers lourds nordiens, 80 chevaliers nordiens.
- Les coalisés perdent 15310 hommes dont 240 fantassins lourds du Bief, 270 archers longs du Bief, 1090 arbalétriers du Bief, 170 hallebardiers du Bief, 1920 lanciers du Bief, 1920 fantassins moyens du Bief, 940 chevaliers du Bief, 1180 cavaliers lourds du Bief, 140 fantassins lourds valois, 430 cavaliers lourds valois, 270 cavaliers légers valois, 530 chevaliers valois, 1440 hallebardiers valois, 1010 fantassins moyens valois, 770 lanciers valois, 600 archers valois, 100 arbalétriers valois, 50 cavaliers légers fer-nés, 50 cavaliers lourds fer-nés 310 archers fer-nés, 400 fantassins moyens fer-nés, 200 fantassins lourds fer-nés, 230 cavaliers lourds riverains, 150 chevaliers riverains, 200 archers riverains, 100 fantassins moyens riverains, 360 cavaliers lourds croisés, 190 chevaliers croisés .
EPILOGUEL’Empire fut proclamé à Herpivoie, après la victoire de Paege, remportée non loin. C’était le lieu de la première victoire du Nord et de Peyredragon rassemblés. Le mariage de Torrhen Stark et Rhaenys Targaryen, la première union formelle depuis des siècles entre deux royaumes de Westeros sans conquête ni faits de guerre. Un an et demi plus tard, l’Empire ainsi formé se battait pour sa survie sur quantité de fronts. Salvemer était tombée, ouvrant la porte aux raids fer-nés, Vivesaigues était le théâtre de luttes acharnées où fondaient les effectifs d’hommes et de chevaux, le Val s’était défendu et menaçait le vital commercial impérial de la Baie des Crabes, l’Orage était en pleine retraite… Et l’Empereur avait failli tout perdre. Son plan initial d’attaquer Herpivoie en masse par la rive nord, alors que sa cavalerie fermerait toute retraite à l’ennemi, avait failli se retourner contre lui. C’était l’Empire qui avait été pris à revers par le Val, et la cavalerie de Goldwyne n’avait pu parachever la victoire ; son absence avait même failli entériner la déroute du corps principal. Buckwell avait sauvé la journée, mais de justesse ; son mouvement en ordre avait permis de débouler en force mais avec des heures de retard qui auraient pu peser lourd.
La victoire impériale n’a finalement reposé que sur un coup du sort. Deux semaines plus tôt, l’Empereur écrivait à sa femme de le rejoindre au plus vite avec ses dragons, d’abandonner au moins momentanément la conquête de Dorne pour sauver le cœur de l’Empire ; si Fort-Darion tombait, le commerce et donc le ravitaillement de tout l’Empire s’effondrait, ce qui aurait provoqué sa chute. Prudente, l’Impératrice avait fait vite. Quelques jours à peine avaient suffi à rejoindre le nord, et elle se cachait dans les forêts bordant Harrenhal. Envoyant de nuit Ebryon à son frère Orys, elle revint avec un pli signé de l’Empereur pour lui donner ses directives ; ouvrir la voie à Goldwyne pour forcer le pont et couper la retraite de l’ennemi, rejoindre ensuite le champ de bataille et y provoquer les plus graves dommages. Pour la première fois depuis Paege, les dragons avaient eu un rôle décisif. Sans leur pluie de feu plein centre, les bieffois auraient chargé à trois mille un centre impérial proche du point de rupture. En rompant, les trois cohortes qui s’y trouvaient auraient été détruites. Et auraient entraîné les deux qui faisaient face aux valois, prises de flanc. L’armée de Peyredragon, déjà sur le point d’être mise en déroute, n’y aurait pas survécu. En visant juste, alors que l’Empereur avait plutôt demandé à l’Impératrice de soutenir ses flancs, Rhaenys avait sauvé une affaire qui prenait la droite direction d’un désastre. Et les dragons, souvent critiqués pour leur échec à Goeville et leur impact limité à La Tombe du Roy, ou à Grassy Vale ou à Eysines, venaient s’inscrire leur nom dans la légende de la naissance de l’Empire.
Mais l’Impératrice était durement touchée, et ce faisant elle risquait fort de ne plus soutenir de suite un autre front de ses deux terrifiantes montures. Au sud, les Valtigar avaient deux dragons un peu plus gros qu’Ebryon, donc susceptibles de faire des dégâts bien qu’encore fragiles. Allaient-ils les risquer au regard des terrifiants résultats obtenus à Herpivoie ? Meraxès, vieille de plusieurs décennies, étaient bien plus imposante… Mais personne ne saurait dire de quoi serait fait l’avenir.
L’Empire voyait l’espoir dans sa lutte renaître à Herpivoie, où parvinrent à l’Empereur les succès de Mahée Allyrion à Dorne, et les déconvenues orageoises dans l’Est. Le sort de Westeros restait dans la balance, mais l’armée impériale avait su prouver sa cohésion et son assise défensive, acquise en deux ans et demis de guerre ininterrompue.
L’armée coalisée avait grandement souffert en comparaison de plusieurs maux ; la grande pauvreté en tireurs, qui avaient manqué pour appuyer les assauts d’infanterie et de cavalerie quand la très grande supériorité impériale en ce domaine avait fait des ravages. Ensuite, le manque de cavalerie au Val, qui encadrait bien l’armée mais était insuffisante en posture offensive pour rompre l’ennemi. L’armée valoise de Lynderly cumulait ces deux mots ; contre une armée impériale bien équipée et aguerrie, il était plus efficace de d’abord jouer l’attrition au tir puis le débordement par les côtés.
Dans tous les cas, l’armée valoise avait subi des pertes mais se retirait en bon ordre. Les bieffois, démoralisés par le massacre provoqué par les dragons et les assauts meurtriers contre les lignes impériales, fuyaient le long du fleuve, Rollingsford tentant vaille que vaille de rallier ses forces. Lynderly et Rollingsford étaient passés tout proches de l’exploit ; détruire le corps de bataille principal de l’Empereur, et battre isolément sa cavalerie, l’armée de Peyredragon, et plusieurs divisions nordiennes. C’était sans compter l’intervention calculée, mais néanmoins providentielle, de deux dragons qui avaient sauvé la journée du camp des Loups et des Dragons, et plongé celui de la Tour de la Citadelle et du Faucon dans un cauchemar fait de flammes et de hurlements.
Au loin, Herpivoie recevait en masse vivres et matériaux de l’armée impériale, son peuple reçu par ses souverains pour écouter leurs doléances et besoins au regard des pertes subies durant l’effroyable affrontement entre les deux armées.
Le danger contre la capitale impériale écarté, l’Empereur ne pouvait forcer la poursuite dans deux directions à la fois, au regard des pertes subies.
Points de l’Empire+40 pts victoire décisive
+5pts objectif rempli
+10pts ville importante reprise au combat
-5pts ville importante en partie détruite
-5pts plan réel de Torrhen avorté, les armées ennemies s’échappent
Points des Coalisés-40 pts défaite décisive
-10pts ville importante perdue (seulement Bief, non Val)
-5pts objectif perdu