Seconde bataille de la Troisième campagne du Conflans, entre les forces de l’Ouest des généraux Kenning, Marpheux et Potter contre les armées du Nord de Jon Stark, de l’Ost Royal du Conflans de Lyham Tully et de l’armée de secours d’Alester Vance.Cela faisait déjà près de six semaines que le siège de Vivesaigues avait commencé. Les armées riveraines, prises de vitesse au cours de leur rassemblement par les forces de l’Ouest, avaient été scindées. A l’intérieur de la forteresse, plus de six mille hommes se consacraient à sa défense sous le commandement du Roi Lyham, tandis qu’une armée un peu plus grosse refluait vers Haye-Pierre sous le commandement d’Alester Vance. Ainsi coupée en deux, l’armée du Conflans ne pouvait espérer l’emporter, car l’ennemi disposait sous ses murs de plus de 25 000 hommes, soit environ le double de leurs effectifs. Commença alors un harassant travail de fortifications pour l’Ouest, qui commença à bombarder les murs sans trop de résultats. Les fortifications autour des ponts de la cité étaient denses, sur un terrain détrempé. Pour assurer les liaisons entre les différents camps, plusieurs passages à gué étaient recensés aux alentours de la forteresse, à distance de celle-ci. Dans l’Histoire, de nombreuses armées assiégeantes avaient finalement renoncé à prendre Vivesaigues, l’encercler demandant d’importants effectifs, dispersés en trois fronts aisément contournables par une armée de secours. Pour assurer leur logistique, les ouestriens avaient rajouté embarcations saisies et petits ponts flottants, car autrement tout contourner sur des lieux auraient pris trop de temps. Ces passages permettaient à l’armée assiégeante de se ravitailler efficacement et de communiquer, mais restaient des points faibles ; que ces passages soient bloqués et toute ou partie des assiégeants serait encerclé contre le fleuve… Toutes les ressources des environs furent pillées par les ouestriens pour servir de barricades ou de munitions ; les villages de la région étaient sinistrement déserts. Lentement, les vivres s’épuisaient. Là où Vivesaigues pouvait tenir des mois avec une garnison réduite, toute une armée consommait de vastes ressources. Un rationnement fut vite mis en place, pour tenir quelques semaines… Les montures souffrirent de cette diète forcée. Avant la disette, des bannières frappées de l’emblème du Loup-Garou, de l’Ecorché ou du Triton furent aperçues au nord-est, amenant des foules de curieux et d’enthousiastes sur les remparts. Le Roi du Nord Jon Stark, gendre du Roi, arrivait-il avec son armée pour débloquer la situation des assiégés ? Les espoirs furent cruellement déçus. Le Nord s’enferma dans ses propres camps fortifiés sur la rive nord, assiégeant les assiégeants, tandis que Vance et son armée de secours sur la rive sud s’organisait de même. Pourquoi attendre ? Une entrevue eut lieu, entre le Roi du Nord et le général Kenning, commanda l’armée Lannister. Ce dernier expliqua à l’impérial attendre des renforts du Bief incessamment. Le nordien, prudent, fit ses reconnaissances. Les jours passèrent sans nouvelles d’une armée bieffoise sur le flanc, mais les rumeurs évoquèrent la percée Hightower bien plus à l’Est, vers Fort-Darion. Joué, le Roi du Nord pouvait être furieux, d’autant que ses chefs de division, de vieux vétérans de l’armée de son père pour la plupart, grondaient qu’il fallait attaquer sans attendre. De son côté, Kenning profita de sa ruse à fond, pour gagner de précieuses journées et profiter d’un convoi de plus de 6000 hommes de renforts. D’une situation potentiellement désastreuse, à 26 000 ouestriens disséminés en trois camps contre 23 000 nordiens et 13 000 riverains, il rattrapait son retard numérique de troupes fraîches…
Forts de ces renforts, Kenning contre-attaquait. Prenant la tête du corps d’armée du fortin nord, il chargea Marpheux de la défense du camp principal à l’ouest et bombarda le jeune William Potter général pour commander le camp est. L’Ouest engageait ses troupes pour prendre de flanc l’armée Vance, Potter allait connaître un sacré baptême du feu, alors que déjà les armées impériales se déployaient pour une attaque massive des forts nord et est. Le sort de Vivesaigues et de la maison Tully allait se jouer, loups et truites contre lions, dans les plaines détrempées de la jonction de la Ruffurque et du Verfurque. Le Nord voit bien les défenses préparées par l’armée Lannister ; fossés, épieux, palissades sur des remblais de terre… L’endroit apparaît lourdement défendu. Mais bannières au vent, l’Ost Stark se met en marche au son martial des tambours.
Clique sur l'image pour l'agrandir Plan de Bataille de l’OuestKenning ne peut pas mobiliser tous ses effectifs. S’il ne tient pas toutes les défenses autour de Vivesaigues, il prend le risque de voir les assiégés ravitaillés ou s’échapper. Il prend aussi le risque que l’ennemi masse des forces considérables contre seulement une proportion de ses propres troupes. Il choisit donc de défendre en personne la rive nord, pour s’opposer avec de très bonnes troupes bien retranchées face aux nordiens. A l’Ouest, Marpheux doit défendre le camp principal, tout en envoyant une large troupe de cavaliers vers les gués pour prendre de flanc les nordiens. Enfin à l’est, les troupes de l’armée de renforts se sont fait repérer durant leur prise de flanc, déclenchant involontairement la bataille trop tôt. Lord Estren doit se coordonner avec Lord Potter, commandant le flanc droit ouestrien, pour écraser l’armée de secours du Conflans.
L’objectif est de conserver les positions de siège pour faire tomber Vivesaigues par la suite. Si possible, les armées de secours doivent être mises en fuite.
Plan de Bataille des Nordo-RiverainsLe Nord se déploie par divisions, de la forêt bordant le camp ouestrien de la rive nord jusqu’au fleuve. De gauche à droite s’alignent les divisions du Grand Est de Bolton et Rhamp, de l’Ouest Cerwyn et Flint, du Sud, Ryswell et Stout. Les nordiens vont lancer une attaque générale, soutenus par la Réserve de Cavalerie de Karstark, et la division de réserve de Winterfell Tallhart. Il se prépare aussi à soutenir l’offensive Vance sur la rive est avec la Garde-Loup et la division de Winterfell. L’objectif est de submerger le fort Nord, et de piéger les défenseurs ouestriens contre Vivesaigues. Dans le même temps, Jon Stark prie les Anciens Dieux pour que son corbeau nocturne passe pour le Roi Lyham, qu’il puisse attaquer le camp principal ennemi en opérant une sortie afin de priver le camp nord de renforts. Enfin, l’armée Vance doit attaquer le camp Est des ouestriens…
L’objectif de l’armée est de lever le siège de Vivesaigues.
Premier Tour ; Attaque et contre-attaque Clique sur l'image pour l'agrandir Le brouillard matinal traîne sur le sol détrempé de la plaine de Vivesaigues. Partout dans le camp des assiégeants, l’effervescence. Les préparatifs vont bon train. On ne voit pas l’ennemi, au-delà des nappes de brume que le vent balaie doucement. Mais on l’entend, au-delà des arbres à quelques centaines de mètres. Une voix dont on n’entend que l’écho, suivie de grandes clameurs. Les ouestriens se regardent, les uns les autres. Le Nord arrive. L’armée de loups, perfectionnée par le Roi Torrhen et désormais commandée par son fils, Jon. Victorieuse dans les trois campagnes qui ont mis à bas l’empire de Harren le Noir. On entend le roulement des tambours, le pas cadencé qui fait trembler le sol. Le bruit des cors, au loin. Les ouestriens tiennent position. Les réserves de flèches sont distribuées tout au long des retranchements protégeant l’armée à la fois des assiégés que de leurs secours. Les hommes courent le long du chemin de ronde, protégé par des palissades et des épieux sur des levées de terre dominant des fossés boueux. Les nordiens déboulent des bois, des champs de maïs à l’est. Tirailleurs en première ligne. Puis, des divisions entières de fantassins qui cognent épée contre boucliers, ou hampes d’armes d’hast contre leur plastron. Les cors mugissent. Les tambours battent. Les loups avancent. Bientôt, les « à vos arcs, bandez ! » sont lâchés. Lord Kenning, commandant l’armée ouestrienne, distingue l’armée nordienne depuis son bastion rempli de nobles et de sergents ouestriens démontés, fantassins lourds en attente du carnage, nombre d’entre eux à genou dans la gadoue pour prier le guerrier. « Lâchez ! », et les premières volées partent. Les nordiens répliquent, tirent en avançant. Arbalètes et flèches se répondent. Les traits volent à volonté. Peu nombreux, les tireurs ouestriens touchent de nombreux nordiens, et les feux de rangs du bastion fauchent les lignes avant des divisions Bolton et Rhamp. Les nordiens sont près de deux fois plus nombreux au tir. Les projectiles frappent les palissades, sifflent par-dessus. Beaucoup de soldats sont touchés au visage, à la gorge, au poitrail. On évacue les blessés du parapet, tandis que ceux des nordiens se traînent à l’arrière. Les Stark avancent résolument, bannières au vent.
Constatant le spectacle de l’armée de secours qui vient les délivrer, lui et ses hommes, Lyham Tully, sire de Vivesaigues et Roi du Conflans Fédéré, se tenait déjà prêt ; un nordien s’est présenté à la poterne, après avoir remonté le fleuve la nuit précédente. Un de ses compagnons est mort noyé d’épuisement, mais lui a tenu bon. Lyham voit les nordiens progresser depuis une tour, et Marpheux qui lui fait face dans le camp principal de l’Ouest détache une forte troupe de cavalerie pour soutenir le camp nord. Voyant cela, le Roi saisit sa chance, et obéit à l’opportunité demandée par son gendre Roi du Nord. Il fait baisser le pont-levis, se fait accompagner de son fils Brandon qui porte l’oriflamme de Vivesaigues, et fait sortir ses hommes. Aux cris de « Tully ! » « Vivesaigues ! » « Pour l’Empire ! », les riverains sortent. Des flèches des défenseurs des retranchements ouest les accueillent, mais ils progressent lentement, sous la protection de leurs boucliers. Les archers et archers longs du Roi répliquent et couvrent la progression, tandis que le Roi et ses cavaliers sortent à leur tour pour étendre leur ligne et empêcher la concentration des assiégeants à l’endroit où attaquera l’infanterie. Les troupes se rapprochent, les riverains progressent…
A l’est, c’est le baptême du feu de deux généraux, qui n’ont encore jamais commandé seul des corps d’armées entiers. L’armée de renforts de l’Ouest, menée par Lord Estren, a tenté de flanquer l’armée de secours du Conflans menée par Alester Vance. Repéré par les patrouilles ennemies, c’est la progression d’Estren en fin de nuit qui a déclenché la bataille, l’Empire prenant les devants. Sur le flanc d’Estren, engagé par Vance, il y a le camp Est des assiégeants, dont l’officier fraîchement nommé est le jeune William Potter. Le jeune homme est connu pour avoir défendu puis repris le castel familial ; ces escarmouches et son jeune âge en font malgré tout l’un des ouestriens en poste à avoir le plus d’expérience de la guerre, les derniers combats du royaume datant d’une vingtaine d’années. Le jeune homme obéit aux ordres de Kenning ; cavaliers sur les flancs, tireurs à l’arrière. Alors que ses trompettes soufflent l’ordre d’avancer et que l’armée déploie bannières et bataillons en ordre impeccable, les tireurs riverains, placés eux au premier rang, font de gros dégâts à ses forces. Pire encore, les cavaliers longeant le fleuve sont pris à partie par les ouestriens qui de l’autre côté, ont pris l’entrée nord du gué permettant aux campements de se rejoindre. Les archers longs de la Garde Loup et les tirailleurs de la division de Winterfell lâchent volées sur volées, renforçant celles de l’armée Vance recroquevillée en défense. La grêle de projectiles atteint de nombreux cavaliers et montures. Les tireurs ouestriens, bien que bien plus nombreux, doivent tirer en cloche par-dessus plusieurs rangs de combattants, ce qui les fait tirer à l’aveugle. Le tir des Lannister n’est pas inefficace, mais sa létalité reste limitée.
Le Roi Jon Stark prend un risque ; il combat l’ennemi sur trois fronts, ce qui signifie qu’il dilue ses forces… Mais s’il l’emporter en au moins deux endroits, il peut piéger contre le fleuve de larges forces ennemies. Les armées s’approchent.
Pertes Camp Ouest- Les ouestriens perdent 120 hommes dont 60 archers longs et 60 fantassins moyens
Le moral reste stable, grâce à la forte position.
- Les riverains perdent 150 hommes dont 50 fantassins moyens, 50 lanciers, 50 archers longs
Le moral reste stable, du fait du surnombre.
Pertes Camp Nord- Les ouestriens perdent 360 hommes dont 60 archers longs, 60 arbalétriers, 60 archers, 60 lanciers, 60 fantassins moyens, 60 hallebardiers
Le moral reste stable, grâce à la forte position.
- Les nordiens perdent 700 hommes dont 200 archers, 200 arbalétriers, 100 fantassins moyens, 100 lanciers, 100 hallebardiers
Le moral reste stable, du fait du surnombre.
Pertes Camp Est- Les ouestriens perdent 610 hommes dont 160 cavaliers lourds, 170 chevaliers, 140 lanciers, 140 fantassins moyens
Le moral reste stable, grâce au surnombre
- Les riverains perdent 300 hommes dont 40 fantassins moyens et 40 lanciers, 220 arbalétriers
Le moral reste stable, du fait de la forte position
Pertes totales- Les ouestriens perdent 1090 hommes dont 120 archers longs et 260 fantassins moyens, 200 lanciers, 60 archers, 60 arbalétriers, 60 hallebardiers, 160 cavaliers lourds, 170 chevaliers
- Les impériaux perdent 1150 hommes dont 220 arbalétriers riverains, 90 fantassins moyens riverains, 90 lanciers riverains, 50 archers longs riverains, 200 archers nordiens, 200 arbalétriers nordiens, 100 fantassins moyens nordiens, 100 lanciers nordiens, 100 hallebardiers nordiens
Second Tour ; Rompre l’encerclement Clique sur l'image pour l'agrandir Les choses sérieuses commencent alors que le brouillard matinal passe, lentement mais sûrement. Au Nord, le pas cadencé des nordiens marque l’assaut contre les retranchements, barricades et levées des terres des ouestriens. Les échanges de tirs sont intenses et les nordiens envoient près de deux fois le nombre de tirs qui leur sont rendus, mais beaucoup frappent les montants de bois qui ont été ajoutés par les défenseurs. Les tirs de riposte, quant à eux, sifflent au travers des rangs des nordiens qui avancent boucliers devant eux ou par-dessus leur tête, mais beaucoup de soldats sont touchés durant leur progression. La plaine détrempée, boueuse, se tapisse doucement de corps… Mais l’assaut est lancé. Les divisions Bolton et Cerwyn, ainsi que leurs réserves, sont les premières au contact. Une dernière salve de carreaux et de flèches leur est tirée à bout portant, fauchant quantité de soldats qui montent le parapet. Les vagues suivantes progressent et entament le combat dans une grande clameur. Des deux côtés, les bannières s’agitent. Partout, les nordiens, réputés pour leur férocité au combat, prennent pied sur les défenses ouestriennes, dont les défenses apparaissent bien moins garnies en hommes que les rangs des assaillants. On se tue à l’épée, au poignard, à la lance ou à l’hallebarde. Entre deux défenseurs, des tireurs ouestriens lâchent un carreau ou une flèche, perçant cous et poitrines à bout portant. Mais l’infanterie lourde nordienne progresse. En plusieurs endroits, les fantassins transpercent les minces protections des levées ouestriennes et des tireurs, massacrés et équarris à coups de bouges ou de hallebardes. Plusieurs sections sont rapidement prises ; Bannières Rhamp et Ryswell flottent à plusieurs endroits des défenses. Mais la progression est lente. Les ouestriens reforment plusieurs murs de boucliers et de lances, de batteries de tireurs. Les fortifications sont dépassées, attaquées à revers. Les lourds gambisons nordiens se couvrent du sang des camarades abattus durant leur assaut des retranchements ou de leurs ennemis tués dessus. Ryswell s’illustre à la tête d’une compagnie de hallebardiers ; il pousse des piquiers de la Garde Royale ouestrienne à battre en retraite, et prend une section des défenses qu’ils ouvrent aux rangs arrières. Tout l’est des défenses ouestrienne est dès lors menacé ; les chapels de fer coiffant les nordiens sont visibles depuis le fortin et remontent les tranchées de siège et les parapets pris d’assaut. A plusieurs endroits, le mince cordon de troupes de l’Ouest flanche sous le poids du nombre, les pertes sont monstrueuses mais les nordiens progressent toujours.
Lord Kenning est alerté. Son fortin tient toujours. A l’intérieur, des centaines de cavaliers attendent, démontés, et tiennent le fort principal du camp Nord. Les divisions Bolton, Rhamp et Cerwyn, se cassent les dents sur ses pentes. Plus fortifié que le reste de la ligne empêchant toute communication avec Vivesaigues, l’endroit est aussi mieux tenu. Disposant de réserves, les soldats nordiens sont impitoyablement repoussés à coups d’arcs longs, d’arbalètes et de guisarmes ouestriennes. Les nordiens doivent plusieurs fois battre en retraite sous les tirs ouestriens, puis revenir à l’assaut couverts par leurs propres arbalétriers. Kenning voit le danger ; ses troupes ne tiennent plus leur position qu’à un fil et manquent de craquer sous le poids du nombre. Heureusement à l’ouest, surgit un millier de cavaliers envoyés par Marpheux… Que décidera le jeune général Ouestrien, une contre-attaque générale avec ses cavaliers remis en selle par le flanc, ou le renforcement des positions menacées ? Des hommes quittent les retranchements sur son flanc, poursuivis par les Loups du Nord qui poursuivent leur assaut au son imperturbable des tambours battant les marches martiales du Nord…
Marpheux justement, ne peut pas envoyer plus de renforts au camp Nord. Il est mis sous une intense pression des forces du Roi Lyham, qui charge à dessein les retranchements face à Vivesaigues. Une masse d’infanterie riveraine charge, toutes armes dehors, le cœur des retranchements ouestriens. Ici comme ailleurs, on se tue autour des épieux interdisant toute charge déraisonnée de cavalerie. Mais pourtant, le Roi du Conflans reste monté avec sa cavalerie d’élite… Ce qui ne fait qu’alerter le vieux Marpheux, vétéran des guerres de jadis contre le Bief. Le vieux général tient ses positions, renforce son centre… Mais même lorsqu’il voit une partie des forces riveraines attaquer son flanc gauche, il n’oublie pas sa mission : empêcher l’ennemi de passer. Les riverains testent ses défenses, qui sont lourdement mises à contribution. Où donc les hommes d’armes du Conflans vont-ils chercher à percer ? Marpheux conserve ses renforts pour intervenir au point qui sera le plus chaud, pendant que sur les palissades ses hommes se défendent becs et ongles pour tenter de repousser la sortie. Pendant que les riverains s’épuisent mais sont en passe de submerger ses défenses, Marpheux prépare sa contre-attaque…
Au camp Est, le combat est terrifiant. Observant que ses tirs n’ont que peu d’effets sinon l’enragement de l’ennemi, Lord Potter renforce son flanc gauche, menacé par les nordiens qui se sont emparés de la rive Nord d’un des ponts de communication, bâti sur un passage à gué par les forces d’invasion. Sur le flanc droit, les troupes de Lord Estren chargent, provoquant la fuite d’une partie de l’infanterie de Lord Vance. L’armée de secours riveraine est lourdement mise à contribution… Et l’infanterie d’Estren prend d’assaut les bois où se cachent arbalétriers et archers riverains, leur faisant endurer de lourdes pertes. Vance rameute son infanterie pour former une seconde ligne, et lance toute sa cavalerie d’élite d’un bloc. La charge est brave, car les riverains sont bien moins nombreux. Mais les chevaliers et sergents du Conflans sont, avec les Bieffois, parmi les plus valeureux de tout le continent. Estren contre-charge, tout comme les cavaliers du Flanc Droit de Potter. La mêlée entre cavaleries lourdes est terrible ; les lances transpercent hommes et chevaux, jettent bas leur selle de nombreux cavaliers. Les riverains sont plus hardis, plus aguerris à la lance quand les ouestriens se battent plus à l’arme de poing, mais sont souvent plus lourdement et complètement armurés. Les pertes sont terribles. Et peu à peu, les ouestriens prennent l’avantage, malgré de plus grandes pertes soutenues au départ… D’autant que flèches et carreaux de l’Ouest s’abattent sur les rangs arrières de Vance. Lord Potter jugule de justesse la menace, envoyant des estafettes pour sécuriser ses flancs. Mais sa propre infanterie est maintenant chargée par des milliers de piétons riverains, hurlant, profitant de la confusion générale. En infériorité, les ouestriens tiennent bon. Potter est blessé, légèrement, et perd son casque au cours du combat. Mais il tient bon et rallie à lui ses hommes. Ensemble, ils ne lâchent pas. Le combat dégénère en un bourbier infâme de combats individuels où les hommes se tuent sans pitié, jusqu’à ce que les riverains commencent à refluer…
Mais une autre menace pour le corps d’armée de Potter déboule sur sa gauche. A la tête de la Garde-Loup, le Roi Jon Stark passe le fleuve sur le pont de radeaux et là où c’est possible, à gué malgré le débit du fleuve. Les hommes sont désorganisés par la traversée. Les tirs de défense ouestriens pleuvent, et plusieurs soldats sont touchés. Mais les nordiens passent. Le Roi lui-même s’ouvre un sanglant passage, Glace en main, moulinant un chemin sanglant dans les guisarmiers de l’Ouest qui font barrage. Les nordiens traversent en masse pour s’en prendre au flanc ennemi… Mais de sinistres craquements se font entendre, et les cordes paraissent tirées à fond, écrasant les piquets de bois sous la force de leur tension. La charge et la bataille font trop de bruit mais jusqu’à quand tiendra le pont ?
Les deux camps sont sous pression. A l’Est, Alester Vance a brillamment conduit une contre-charge qui sauve son armée de la destruction des mains des corps de Potter et Estren, mais le Roi du Nord risque d’être gêné et acculé au fleuve en cas d’échec. Au Nord, les forces Stark ont pris toute une section de défenses grâce à leur surnombre, mais le fortin principal est intact, et Kenning a accès à deux corps de cavaliers de réserve, dont un à pieds dans le camp, et une troupe d’infanterie sur son flanc, qui n’a pas encore combattu. Quant à Marpheux, il subit, mais se prépare. Partout, les impériaux ont attaqué avec la quasi-totalité de leurs forces. Les ouestriens apparaissent en danger, mais jouissent encore de troupes fraîches à jeter dans la bataille…
Pertes Camp Ouest- Les ouestriens perdent 750 hommes dont 460 fantassins moyens, 90 lanciers, 90 archers longs, 60 archers, 50 hallebardiers
Le moral reste stable, grâce à la forte position.
- Les riverains perdent 660 hommes dont 240 fantassins moyens, 240 lanciers, 150 hallebardiers, 30 archers
Le moral reste stable, du fait du surnombre.
Pertes Camp Nord- Les ouestriens perdent 2090 hommes dont 110 archers, 510 archers longs, 570 lanciers, 570 fantassins moyens, 80 hallebardiers, 50 piquiers, 200 arbalétriers.
Le moral reste stable, grâce à la forte position, pour les défenseurs des retranchements occidentaux et du fortin principal. En revanche, les défenseurs submergés à l’est passent « déroute » devant le surnombre adverse et leurs pertes.
- Les nordiens perdent 2220 hommes dont 800 hallebardiers, 630 lanciers, 630 fantassins moyens, 80 arbalétriers, 80 archers.
Le moral reste stable, du fait du surnombre et des bonus de moral.
Pertes Camp Est- Les ouestriens perdent 2230 hommes dont 870 fantassins moyens 870 lanciers, 30 fantassins lourds, 310 hallebardiers, 150 chevaliers,
Le moral reste stable, grâce au surnombre. Il manque de flancher un temps, mais la vision des renforts et soutiens rameutés par Lord Potter rassénère les hommes.
- Les riverains perdent 2240 hommes dont 160 archers, 160 archers longs, 490 fantassins moyens, 490 lanciers, 410 cavaliers lourds, 270 chevaliers, 80 cavaliers légers,10 archers longs nordiens, 10 arbalétriers nordiens, 10 archers nordiens, 150 fantassins lourds nordiens
Le moral reste stable pour la cavalerie riveraine et les renforts nordiens. Les riverains à pied passent « ébranlés » et reculent face à la pression ouestrienne.
Pertes totales- Les ouestriens perdent 6170 hommes dont 730 archers longs et 2160 fantassins moyens, 1730 lanciers, 230 archers, 260 arbalétriers, 500 hallebardiers, 160 cavaliers lourds, 320 chevaliers, 50 piquiers, 30 fantassins lourds.
- Les impériaux perdent 6270 hommes dont 150 hallebardiers riverains, 190 archers riverains, 220 arbalétriers riverains, 820 fantassins moyens riverains, 820 lanciers riverains, 210 archers longs riverains, 410 cavaliers lourds riverains, 270 chevaliers riverains, 80 cavaliers légers riverains,10 archers longs nordiens, 290 archers nordiens, 290 arbalétriers nordiens, 730 fantassins moyens nordiens, 730 lanciers nordiens, 900 hallebardiers nordiens, 150 fantassins lourds nordiens.
Troisième Tour ; Murs de cadavresClique sur l'image pour l'agrandir Le carnage est complet. La confusion importante. Partout, les bannières se mêlent les unes aux autres. Tout le périmètre défensif des assiégeants est désormais en proie aux plus terribles combats. A la porte principale de Vivesaigues, les Tully saisissent l’opportunité ; l’envoi d’un corps de cavalerie en secours du Général Kenning a affaibli les défenses, et la faible densité des tirs défensifs laissent Marpheux et ses ouestriens à la portée des riverains. Loin d’être téméraire, Lyham Tully met pied à terre avec ses centaines de chevaliers et de sergents. Les montures sont gardées par ses archers et arbalétriers. Ne risquant pas les destriers dans l’attaque frontale de barricades et de retranchements, le Roi du Conflans lève son épée pour rameuter ses hommes. Une grande clameur, « Famille, Devoir, Honneur, pour l’Empire ! » et les hommes en armures s’ébranlent vers les fortifications. Les levées riveraines y étaient en difficulté. On se tue sur et autour des palissades et levées de terre ouestriennes, mais les hommes d’armes du Conflans peinent à passer le parapet. La noblesse et les sergents, constitués en unités de piétons lourdement protégés et surentraînés, arrivent au bon moment. Les fermiers, éleveurs et artisans de l’Ouest tentent de retenir l’ennemi à l’épée, à la lance. Des tirs sont lâchés à bout portant sur des chevaliers, les projectiles transperçant heaumes et plastrons dans d’horribles bruits métalliques. Les riverains montent la levée de terre, protégés malgré tout par leurs lourdes armures. Leurs épées, leurs masses, leurs haches, transpercent, écrasent, tranchent. Les fantassins ouestriens sont étrillés ; on les tue sur les palissades. Les lourds soldats en armure sautent le parapet, repeignent le chemin de patrouille des assiégeants de sang et de viscères. Ser Roben s’illustre en abattant coup sur coup une douzaine de fantassins Crakehall, Esquill prend deux bannières en embrochant les sergents de Port-Lannis sur son épée. Avisé, Marpheux avait gardé une réserve. Alors que la palissade manque d’être perdue, des centaines de fantassins ouestriens se jettent dans la mêlée, renforcée de cavaliers légers ayant mis pied à terre. La vague d’or et d’argent des Lannister submerge l’épais rideau d’acier des cavaliers riverains démontés. Les ouestriens sont surclassés en armes, en armures, en entraînement… En face, les compagnons du Roi des Rivières et des Collines ont pour la plupart fait plusieurs guerres, et plus encore de campagnes. Les ouestriens ne lâchent rien. Ils se font étriller, mais mettent à terre de nombreux chevaliers ennemis pour les larder de coups de poignard ou d’épée. On se tue à grands renforts de cris de guerre. Mais les piétons des deux camps sont épuisés. Les fantassins riverains reculent, beaucoup sont blessés, tous sont épuisés. Les ouestriens ont l’avantage, mais leur combat inégal pèse sur leur moral. La palissade reste ouestrienne, les capitaines haranguant leurs hommes. Pourront-ils tenir contre l’élite ennemie, moins nombreuse mais constituée de l’élite ennemie ? Une flèche enflammée part de la palissade, loin dans le ciel… Et trois cents cavaliers légers riverains, l’ultime réserve du Roi Lyham, fonce à bride abattue vers les passages à gué et le pont flottant mis en place par les ouestriens pour permettre les communications entre campements.
A l’Est, les ouestriens se réorganisent. Lord Potter tient bon avec ses hommes. Il profite que l’infanterie riveraine de l’armée de secours lâche pied face à ses hommes pour tous les envoyer sur les nordiens qui passent en force le fleuve dans leur direction, pile sur leur flanc. Les tirs des deux côtés survolent la mêlée. L’infanterie nordienne fait grand mal à la piétaille ouestrienne ; la Garde-Loup entourant le Roi Jon Stark fait des merveilles, provoquant de lourdes pertes dans les rangs de l’infanterie qui leur fait face. Féroces, les chevaliers à pied parés de capes en fourrures avancent épée au poing, rougie de sang. Mais les réserves de Potter incluent aussi des centaines de sergents montés et de chevaliers, qu’il appelle à se jeter dans la bataille. La cavalerie ouestrienne percute violemment un bataillon de hallebardiers de la division de Winterfell. Des centaines de nordiens sont massacrés, fauchés par les épées ou piétinés par les chevaux, leurs rangs enfoncés. Mais les lourds chevaliers de l’Ouest, en harnois blanc, sont parfois renversés à coups de larges lames de hallebardes, de guisarmes et de bouges. Les cavaliers ainsi amenés au sol sont mutilés ou massacrés sans pitié. Le Nord se fait plus pressant, le Roi Jon s’illustrant lui-même dans une percée au cœur des rangs impeccables de l’infanterie lourde de Silverhill. Mais ce n’est pas assez.
Reformés, les batteries d’archers longs et d’arbalétriers ouestriens couvrent la plaine de leurs volées. Les sifflements des projectiles ne connaissent pas de pause. Des dizaines d’hommes sont fauchés à chaque volée, qui se répètent au fil des minutes. La sol se couvre de traits plantés au sol, et de blessés ou de mourants qui continuent de se faire transpercer par la grêle de traits. Laminés, les fantassins riverains sont mis en fuite. Leur retraite en désordre est tout juste couverte par des fantassins de réserve et les cavaliers, pressés par la cavalerie Potter et Estren. Alester Vance est blessé gravement en plein poitrail par Ser Lorch et ses cavaliers rejetés en pagaille, pressés de toutes parts. Estren et Potter tiennent leur victoire… Et la pression va rapidement augmenter sur les nordiens. Les ouestriens ont le choix, désormais ; se reporter sur le Roi du Nord, qui combat dos à un fleuve, ou poursuivre l’armée de secours Vance pour lui occasionner de plus lourdes pertes encore ?
Au nord du champ de bataille, le carnage est terrible. Ouvrant portes et barricades aux cavaliers des divisions nordiennes, l’infanterie Ryswell, Glover et Flint poursuit sa progression dans le camp des assiégeants. Les chevaliers et sergents montés chargent dans la plaine de Vivesaigues les fuyards ouestriens, submergés sur les palissades. Les piétons sont impitoyablement transpercés de coups de lances dans leur fuite, et malgré quelques tirs venus des fortifications, rien n’arrête la charge. Des centaines d’hommes, près d’un millier, sont rattrapés et tués sur place, ou faits prisonniers par groupes entiers. Kenning sait que sa position est dangereuse. Il a envoyé toute sa réserve, ses chevaliers et sergents ayant mis pied à terre, reconquérir les fortifications… Protégés par le parapet, la levée de terre, les épieux, ses hommes remontent le chemin de patrouille vers l’Est. Ils sont sous le feu de près de deux mille tireurs nordiens des divisions qui poursuivent leur avance. Couverts de traits, quantités de soldats sont blessés ou transpercés, les lourdes armures n’étant que des protections relatives face aux arbalètes ennemies. Les fortifications de campagne sont en plein chaos ; des hommes fuient le flanc droit, d’autres y montent en position, le tout sous des pluies de flèches et de carreaux. C’est dans le plus grand désordre que les renforts ouestriens montent en ligne, dans la terreur des cris de loups poussés par les fantassins du Nord qui progressent. A de nombreux endroits, des compagnies nordiennes qui suivent la levée de terre montent à l’attaque en colonnes serrées, pour abattre leurs lames et leurs armes d’hast sur les fantassins lourds de l’Ouest. Pis encore, l’infanterie lourde nordienne progresse sur le chemin de ronde, hallebardes en têtes. Les lames ouestriennes étrillent quantité de fantassins Stark ou Karstark mais les armes à deux mains des fantassins nordiens écrasent ou perforent les armures ouestriennes. On se tue partout, sur des centaines de mètres de retranchements. Les ouestriens ont perdu l’avantage de la position, hormis dans sa protection relative contre les nuages de traits qu’ils reçoivent. Mais dans et autour des palissades, on se tue en face à face. Epée ou masse contre hallebarde ou vouge. Les corps s’amoncellent contre les retranchements de bois, ou son piétinés dans la venelle étroite de la ligne fortifiée. Menés par leurs chefs, dont Daemon Cerwyn, les fantassins se ménagent à la pointe ou à la lame de leur hallebarde un passage, repoussant et faisant chuter les ouestriens pour les transpercer. Le Cerwyn s’illustre, sa division prenant plus de cent mètres de redoutes à elle toute seule. Les nordiens, plus nombreux, lourdement armés avancent en gagnant du terrain, même s’ils paient un lourd tribut à leur avancée. Le camp Nord est attaqué frontalement par les nordiens, qui profitent des renforts envoyés ailleurs. Kenning se bat sur le mur de bois qui protège vivres et matériel de siège de son armée ; ses soldats luttent pied à pied. Ici, les nordiens ne parviennent pas comme plus loin à passer sa fortification. On se tue sur les remparts, à peine plus hauts d’une hauteur d’homme. Les pertes sont lourdes. Alors, des trompettes retentissent.
Et un millier de cavaliers ouestriens s’ébranle. Les estafettes nordiennes se dispersent en tous sens. Lord Bolton appelle à l’aide ; une réserve ennemie, assez modeste mais idéalement placée, menace le flanc de l’armée. Les secours arrivent, et il cesse l’assaut contre le fort pour faire pivoter ses hallebardiers et lanciers face aux ouestriens chargeant épée au clair. Leurs lourds caparaçons laissent apparaître des dizaines de blasons différents ; tous hurlent la devise Lannister et rugissent leur soif de gloire. C’est un poing d’acier qui s’abat sur la division du Grand Est. Les cavaliers sont parfois arrêtés par le mur de pointes acérées des fantassins lourds nordiens en formation étroite. Mais ceux-ci sont fauchés de flanc par des archers du fortin… Et des trous apparaissent, dans lequel des cavaliers s’engouffrent, à la suite des bannières Lannister, Kenning, Farman. Les nordiens ont toujours craint la cavalerie. La seule chose qui sauve l’armée, c’est le nombre restreint de cavaliers qui la percute. Mille montés… Qui dévastent une division entière, et mordent aussi dans les rangs de la division de réserve de l’Est. Des centaines de soldats sont massacrés et piétinés, tout le flanc nordien manque de s’effondrer. Mais à quelques centaines de mètres, la Réserve de Cavalerie du Nord veille. Alertée par des messages de Bolton, accourus sitôt qu’ils ont vu les cavaliers au loin, des centaines de lanciers montés et de nobles en armures lourdes s’alignent pour la charge. « Le Roi du Nord ! » et ils s’ébranlent. Les ouestriens sont désorganisés ; leurs rangs rompus par la charge et la poursuite, ils ont écrasé une division et demie. Mais la contre-charge les cueille à leur tour. De petites unités contre-chargent, mais ici comme partout sur le front nord, les ouestriens sont submergés. Ceux qui survivent aux premiers rangs nordiens qui chargent, étrier contre étrier et lance au côté, sont pris pour cible par les rangs suivants. Les armures lourdes protègent efficacement des coups de taille, mais les pointes de lance lourde de cavalerie sont affreusement létales, entre leur allonge, la vitesse du cavalier et le poids de l’ensemble cavalier et monture. Nombre de seigneurs et chevaliers ouestriens sont transpercés ou désarçonnés, alors que les cors des Loups rameutent sans cesse les escadrons pour reformer de nouvelles charges.
C’est là-dessus qu’une estafette venant du camp de Lord Marpheux prévient Lord Kenning ; le fort est tapissé de blessés et de mourants, d’hommes en armes qui se battent et poussent des cris de rage ou de souffrance ; le pont ouest risque de lâcher. Avec le Roi du Nord sur le pont flottant sur le gué Est, si Kenning est défait, son corps d’armée sera encerclé contre le fleuve et Vivesaigues. Kenning se bat à un contre quatre depuis le tout début… Ses hommes sont épuisés, mais il a encore une réserve ; une partie de la garnison du mur de siège n’a pas encore combattu.
La bataille est dans la balance ; les deux camps sont près du désastre, souverains fédérés en première ligne dans des positions aventureuses, mais ouestriens soumis à une terrible pression au nord et à l’ouest du champ de bataille. La prise de risques décidera d'une victoire coûteuse, ou d'une défaite terrible...
Pertes Camp Ouest- Les ouestriens perdent 1110 hommes dont 800 fantassins moyens, 170 lanciers, 90 archers longs, 50 archers
Le moral passe ébranlé pour toute la ligne, sauf la dernière réserve Marpheux
- Les riverains perdent 1160 hommes dont 40 archers, 400 fantassins moyens, 400 lanciers, 160 cavaliers lourds démontés, 60 chevaliers démontés
Le moral passe ébranlé pour les levées féodales, mais reste stable pour les troupes d’élite à pied ou démontées grâce au bonus de moral des chevaliers riverains.
Pertes Camp Nord- Les ouestriens perdent 2640 hommes dont 340 archers longs, 320 fantassins moyens, 250 lanciers, 50 piquiers, 250 arbalétriers, 100 archers, 580 chevaliers démontés ou à cheval, 600 cavaliers lourds démontés ou à cheval, 50 hallebardiers, 100 cavaliers légers.
Le moral passe « ébranlé » pour les troupes du fortin et des retranchements Est, ainsi que la cavalerie. Les troupes non combattantes restent en ordre.
- Les nordiens perdent 2570 hommes dont 140 chevaliers, 150 cavaliers lourds, 800 hallebardiers, 420 fantassins moyens, 420 lanciers, 320 archers, 320 arbalétriers.
Le moral reste stable, du fait du surnombre et des bonus de moral nordiens. Les divisions de ligne et de réserve du Grand Est, massacrées, passent en déroute.
Pertes Camp Est- Les ouestriens perdent 1350 hommes dont 50 archers longs, 400 fantassins moyens 400 lanciers, 240 chevaliers, 100 cavaliers lourds, 160 hallebardiers
Le moral reste stable, grâce au surnombre. L’infanterie face aux nordiens passe ébranlée, mais le reste tient bon.
- Les impériaux perdent 1470 hommes dont 80 hallebardiers, 390 fantassins moyens, 390 lanciers, 150 chevaliers, 40 cavaliers lourds, 120 fantassins moyens nordiens, 120 lanciers nordiens, 450 hallebardiers nordiens, 120 fantassins lourds nordiens
Le moral reste stable pour la cavalerie riveraine passe ébranlée, l’infanterie sous le feu ennemi en déroute. Le reste est ébranlé. Les nordiens ont un moral stable grâce à leurs bonus.
Pertes totales- Les ouestriens perdent 11370 hommes dont 1210 archers longs et 3680 fantassins moyens, 2550 lanciers, 380 archers, 560 arbalétriers, 660 hallebardiers, 860 cavaliers lourds, 1140 chevaliers, 100 piquiers, 30 fantassins lourds, 100 cavaliers légers.
- Les impériaux perdent 11760 hommes dont 230 hallebardiers riverains, 230 archers riverains, 220 arbalétriers riverains, 1610 fantassins moyens riverains, 1610 lanciers riverains, 210 archers longs riverains, 610 cavaliers lourds riverains, 480 chevaliers riverains, 80 cavaliers légers riverains,10 archers longs nordiens, 610 archers nordiens, 610 arbalétriers nordiens, 1270 fantassins moyens nordiens, 1270 lanciers nordiens, 2150 hallebardiers nordiens, 270 fantassins lourds nordiens, 140 chevaliers nordiens, 150 cavaliers lourds nordiens.
Quatrième Tour ; Prendre les forts !Clique sur l'image pour l'agrandir La bataille prend une tournure dramatique, quand le fil du rasoir sur lequel se trouvent ses parties prenantes se fait plus tranchant encore. A l’ouest, les cavaliers légers de Lyham Tully sautent par-dessus ou traversent le fossé et les barrières des assiégeants pour se ruer sur le pont de bateaux placé sur un des gués en amont de Vivesaigues. Alors que les cavaliers légers s’avancent, torches et haches en mains pour découper les liens reliant barques et barges ensemble, un poing d’acier s’écrase sur eux par le flanc. Marpheux déboule avec ses chevaliers, fanions au vent. Les montés mal protégés, mal armés du Conflans, guides et éclaireurs principalement, se font littéralement massacrer. Les hommes sont impitoyablement taillés en pièces, jetés à bas leur monture. Même quand les légers se reprennent et combattent les lourds chevaliers à trois contre un, c’est compliqué de désarçonner des cavaliers armurés de harnois et entraînés depuis le plus jeune âge pour la guerre. Plusieurs cavaliers ouestriens sont frappés de côté, de dos, sur le casque. Plusieurs meurent, d’autres sont capturés. Marpheux lui-même chancelle sur son destrier. Et tombe, encadré et protégé de ses hommes. Un empennage de carreau d’arbalète fiché profondément dans son flanc, écume sanglante aux lèvres. Marpheux expire, mais meurt victorieux.
Car plus loin sur les barricades, les riverains, exténués, n’arrivent plus à progresser. Depuis les palissades, toujours tenues, les ouestriens harassent de pierres, de projectiles, de coups de lances et d’épée tous ceux qui tentent de grimper le parapet après le fossé retranché. Les pertes ouestriennes sont lourdes, car les épées des chevaliers ou des sergents riverains, bien armés et protégés, mordent profondément mailles et chairs des hommes de l’Ouest. Ceux-ci tiennent bon, pourtant. Petit à petit, soldats épuisés ou blessés quittent les lignes du Conflans et se traînent vers les portes, rompus de fatigue et à bout de forces. Les hommes auront tout donné, malheureusement sans succès. Lyham Tully recule, encadré de ses hommes, l’épée rougie du sang de ses ennemis. Son aide de camp, le jeune Sacha Racin, est tiré en arrière par deux chevaliers. Le jeune homme a pris un vilain coup d’épée dans le flanc… Dépités, épuisés, les riverains retournent vers la forteresse avec l’espoir que leur attaque de diversion aura permis aux armées de secours de passer.
Au nord, c’est un autre drame qui se joue. A un contre six, les cavaliers ouestriens, qui avaient écrasé les divisions venues de l’Est du Royaume du Nord, se sont fait étriller et ramener par la Réserve de Cavalerie de l’Ost Nordien. Les nordiens chargent par escadrons, étriers contre étriers, lances couchés sous l’aisselle. Les rangs ouestriens sont désarçonnés, chancelants. Des cavaliers se sacrifient, tranchent de droite et de gauche mais sont impitoyablement renversés et transpercés par les nordiens qui caracolent. En se rapprochant des fortifications, les cavaliers, qui au nord poursuivent les cavaliers en fuite et à l’est les fantassins des fortins déjà tombés, se prennent plusieurs volées de flèches et de carreaux. Il reste des ouestriens, tenant les redoutes. Les nordiens doivent stopper leur poursuite ; le soleil commence son déclin et la troupe est épuisée par les attaques et contre-attaques.
L’assaut contre le fort Ouestrien continue. Les divisions prises de flanc par la cavalerie ouestrienne se replient piteusement, désorganisées par les pertes colossales subies. Un rideau épais des tireurs de quatre divisions d’infanterie se glisse devant le fortin principal et harasse de traits enflammés les défenseurs. Les projectiles tracent des sillons incandescents dans le ciel, et répondent à leur sifflement les hurlements des cibles touchées. Plusieurs incendies se déclenchent. Dans les redoutes et tranchées Est, prises d’assaut par les nordiens, la tuerie devient abominable. Les nordiens poussent, hallebardes et lances en avant. Les ouestriens tentent d’écarte ces armes d’hast mais beaucoup voient leurs armures arrachées ou martelées par les orions des fantassins Karstark ou Rhamp. On se tue dans le couloir entre les deux palissades ; les blessés sont piétinés ou tirés en arrière. Les ouestriens continuent de se battre pied à pied avec courage, mais contournant leurs flancs, d’autres nordiens les attaquent par la levée de terre. Attaqués de partout, les braves chevaliers de l’Ouest reculent et frappent les loups qui les assaillent ; pentes du retranchement et chemin de rondes se tapissent de cadavres, alors que les fantassins lourds de l’Ouest abattus sont lardés de coups de lances ou de hallebardes pour les achever.
Dans la tempête de projectiles enflammés que subit le fortin Nord, les défenseurs tentent de circonscrire les incendies à grands sauts. Des hommes sont transpercés, presque cloués au chemin de ronde. Lord Kenning lui-même est assommé par l’effondrement d’une tour de garde défensive en flammes. Au crépuscule, ses forces sont partout dépassées. Le fortin prend feu à divers endroits. Ses forces sont épuisées, à un contre dix. Les capitaines de l’Ouest commencent à transférer à la faveur de l’obscurité les survivants de leurs bataillons sur la rive sud du fleuve, à l’abri des forces de Marpheux. Kenning, comme bien d’autres blessés, est évacué dans un chariot de ravitaillement… Le pont improvisé à l’ouest saboté derrière les rescapés et le gué lourdement surveillé.
A l’Est, le carnage est grand. Vance blessé, sa cavalerie recule. Derrière lui, des centaines d’hommes d’armes bien armés et bien équipés, qui attendent la charge. Les cavaliers ouestriens donnent dans une grande clameur et chargent, venus du Corps Potter et Estren réunis. Les cavaliers s’enfoncent dans les rangs des hallebardiers des Jumeaux ou de Corneilla ; les montés passent par le fil de l’épée des files entières qu’ils séparent, comme fendant les eaux sur leur passage. Plusieurs cavaliers sont abattus mais sans arrêter la charge. Sur les ailes, des milliers d’archers longs et d’arbalétriers font pleuvoir la mort sur les fantassins riverains. Ils fuient, ils fuient en masse. Tout le corps Vance, pressé par les tireurs, par les charges de cavalerie, d’infanterie, se débande totalement. Les cavaliers Estren poursuivent dans la nuit tombant, se saissisant de plusieurs seigneurs ennemis capturés durant leur fuite.
Lord Potter est aux prises avec le Roi Jon Stark. Les nordiens se savent dépassés en nombre et en armes ; leur prise de flanc a fait grand mal aux ouestriens mais le désagrégement du corps Vance les prive de tout espoir de succès. Le Roi commande le repli, juste avant d’être sonné par un coup de guisarme en plein casque, et par un coup de lance dans l’épaule, mordant profondément la maille. Jon Stark, bien que ses environs immédiats soient tapissés de cadavres d’ennemis démolis à grands coups de Glace, l’espadon familial, est tiré en arrière par sa Garde-Loup, dont les membres tranchent gorges et membres de tous ceux qui s’approchent. La cavalerie nordienne de Winterfell passe le gué et le pont flottant, et déboule en trombe dans les rangs ouestriens. Le carnage est grand, mais les forces Potter s’agglutinent et une grande clameur sonne la charge de toutes les réserves du jeune seigneur de Godric’s Hall. Les nordiens sont rejetés dans le gué, forcés de combattre de l’eau jusqu’à la taille. Plusieurs blessés sont emportés par le courant, et les eaux se teintent de rouge quand les ouestriens se font abattre sur la rive par les archers longs de la Garde du Nord. Lord Potter lui-même est touché, une flèche lui perçant la cuisse, une autre perçant son plastron pour mordre entre ses côtes, heureusement ralentie. La victoire sur le flanc Est est totale, et Estren parade le soir même à la tête de files de prisonniers riverains…
Mais le Roi du Nord reste maître de sa rive. La bataille s’achève, redoutes et fortins de l’Ouest tapissés de cadavres, parfois en proie aux flammes. Vivesaigues est libérée par la rive nord de la Ruffurque, mais l’armée Vance apparaît détruite.
Pertes Camp Ouest- Les ouestriens perdent 660 hommes dont 30 chevaliers, 570 fantassins moyens, 60 lanciers
Le moral passe ébranlé pour toute la ligne.
- Les riverains perdent 790 hommes dont 100 cavaliers légers, 220 lanciers, 220 fantassins moyens, 50 archers longs, 100 cavaliers lourds démontés, 100 chevaliers démontés
Le moral passe ébranlé pour tout le monde.
Pertes Camp Nord- Les ouestriens perdent 1300 hommes dont 550 cavaliers lourds montés ou à pied, 100 fantassins moyens, 100 archers longs, 100 lanciers, 200 hallebardiers, 250 chevaliers à pied.
Le moral passe « déroute » pour la cavalerie. L’infanterie retraitera en bon ordre.
- Les nordiens perdent 960 hommes dont 140 cavaliers lourds, 140 chevaliers, 100 archers, 100 arbalétriers, 280 hallebardiers, 100 fantassins moyens, 100 lanciers.
Le moral reste stable, du fait du surnombre et des bonus de moral nordiens. Les divisions de ligne et de réserve du Grand Est, massacrées, restent déroute.
Pertes Camp Est- Les ouestriens perdent 1830 hommes dont 100 archers longs, 580 fantassins moyens, 540 lanciers, 180 hallebardiers, 340 cavaliers lourds, 170 chevaliers.
Le moral reste stable, grâce au surnombre. L’infanterie face aux nordiens est redevenue en ordre, mais est épuisée.
- Les impériaux perdent 2600 hommes dont 70 cavaliers lourds riverains, 30 chevaliers riverains, 700 hallebardiers, 500 lanciers riverains, 500 fantassins moyens riverains, 120 cavaliers lourds nordiens, 80 chevaliers nordiens, 100 fantassins lourds nordiens, 100 hallebardiers nordiens, 200 fantassins moyens nordiens, 200 lanciers nordiens.
Le moral des riverains passe en déroute. Celui des nordiens passe ébranlé pour tout le monde, sauf la Garde Loup qui protège le Roi.
Pertes totales- Les ouestriens perdent 15160 hommes dont 1410 archers longs et 4930 fantassins moyens, 3250 lanciers, 380 archers, 560 arbalétriers, 1040 hallebardiers, 1750 cavaliers lourds, 1590 chevaliers, 100 piquiers, 30 fantassins lourds, 100 cavaliers légers.
- Les impériaux perdent 16110 hommes dont 930 hallebardiers riverains, 230 archers riverains, 220 arbalétriers riverains, 2330 fantassins moyens riverains, 2330 lanciers riverains, 260 archers longs riverains, 780 cavaliers lourds riverains, 610 chevaliers riverains, 180 cavaliers légers riverains, 10 archers longs nordiens, 710 archers nordiens, 710 arbalétriers nordiens, 1570 fantassins moyens nordiens, 1570 lanciers nordiens, 2530 hallebardiers nordiens, 370 fantassins lourds nordiens, 360 chevaliers nordiens, 410 cavaliers lourds nordiens.
EPILOGUEVivesaigues a toujours été disputé. Mais en cette soirée d’été, le carnage a été absolu. L’armée Vance est largement entamée, sa cohésion détruite. Ses débris se replient sur Haye-Pierre, plus haut sur la route du Conflans. L’armée du Nord s’est elle-même concentrée sur la destruction d’un des trois fortins, conquête qu’elle a eu par abandon d’une troupe soumise à une trop forte pression ; Kenning réussit l’exploit, au péril de sa vie, de tenir bon une journée entière contre des forces quatre fois supérieures en nombre. Il y perd un corps de cavalerie en contre-attaque, et un autre ayant combattu pied à terre dans les redoutes. Le soir, ses soldats épuisés, dans un fortin livré aux flammes, ils n’étaient plus qu’un contre sept… L’armée ouestrienne a pris de gros risques ; plusieurs fois elle a manqué d’être transpercée sur chacun des fronts, ce qui l’aurait condamnée toute entière, ou pour certains de ses corps. Elle n’a dû son salut qu’à l’extrême pugnacité de ses forces et aux lourdes armures de ses troupes d’élite. Débarrassés de l’ordre de garder les tireurs en lignes arrières pour leur protection, les archers longs sous le commandement de Potter et d’Estren ont écrasé l’armée riveraine, tandis que la percée du Roi Jon Stark n’a été jugulée que d’extrême justesse. Mais l’effort a éreinté l’armée ouestrienne. Une armée ennemie a été détruite, ou peu s’en faut, mais Lord Marpheux a payé sa ténacité de sa vie, et avec lui meurt le plus expérimenté des généraux de l’Ouest. Kenning et Potter sont blessés, et ils ont perdu la rive occidentale de la Ruffurque. Le soir même de la bataille et sous lourde escorte, les chariots nordiens entraient dans la ville pour la ravitailler. Les citoyens fêtèrent la bataille comme une victoire, malgré les pertes élevées.
Les ouestriens avaient été chassés d’une des rives, ils pourraient bientôt l’être des autres…
Les lignes étirées des deux camps ont failli se retourner contre eux, avec le rideau défensif de l’Ouest souvent mis en grave péril, tandis que les impériaux ont sans doute raté l’occasion de se concentrer sur un corps ennemi à la fois pour les détruire isolément. La bataille a été générale, et près de 30 000 combattants avaient été tués, blessés, ou étaient faits prisonniers. La moitié des combattants du matin était manquant le soir même ; les blessés s’accumulaient dans les deux camps, réclamaient eau, et soins, pour se tenir prêts à reprendre le combat.
Aucune des deux armées n’était prête à se battre à nouveau, pourtant. Les deux avaient subi des pertes élevées, et des efforts incommensurables une journée entière. Des combats du matin au soir, pour plusieurs fronts, et des assauts soutenus dans les deux côtés. Les ouestriens, de plus, ne voulaient pas lâcher leur progression des mois précédents ; la ville semblait rester à leur portée, tandis que les impériaux avaient eu aussi le sentiment qu’ils touchaient au but en ayant pour partie libéré la ville de l’étreinte mortelle dans laquelle elle était enserrée. Chaque camp avait désormais ses héros : on louait la ténacité de Kenning, qui avait tenu un jour durant en large infériorité, de Potter, qui n’avait pas perdu pied devant l’assaut du Nord sur son flanc, ou d’Estren, à qui on attribuait le mérite de la destruction du corps Vance. De l’autre côté du fleuve, on louait le courage du Roi Lyham, qui avait chargé des fortifications à pied à la tête de ses hommes, ou celle de Jon Stark, qui avait tenté de sauver Vance l’épée à la main avec sa propre Garde.
La campagne du Conflans était loin d’être terminée…
Points de l’Empire+2 pts objectif partiellement rempli
+20pts égalité sur une bataille décisive
-10pts écrasement de l’armée Vance
+5pts désorganisation pertes commandants adverses
Points de l'Ouest-5 pts objectif non rempli
-5pts désorganisation de l’armée
+20pts égalité sur une bataille décisive
+10pts écrasement de l’armée Vance