FB - Quand deux éléments se lient plus qu'espéré... (Lordsport - An 2, Mois 3, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]

Lordsport - An 2 - Mois 3 - Semaine 1

@Vannina Botley, @Eren Hightower, ...

Nous y voilà.

Niels d'abord, puis Elinor, sont venus à moi chacun à leur tour. Le premier pour me souhaiter bon courage, me glissant au passage quelques compliments pour avoir jeté mon dévolu sur les Valleuses. Davantage pour leur fille que pour la belle-famille qu'ils étaient. Lui envoyant mon poing sur l'épaule en riant, je lui ébouriffai le crâne avant que notre soeur ainée ne le foute dehors. Elle voulait profiter une dernière fois de moi en tant que son frère encore libre de toute union. Néanmoins elle me prodigua aussi quelques conseils que j'accueillis avec une certaine sagesse. Si elle s'était vu liée à un incapable ce n'était pas mon cas, cependant j'avais toujours su devoir prêter attention à ses paroles. A condition de savoir en faire le tri. Ma mère elle n'avait pas eu à se déplacer car j'avais été la voir plus tôt. Son état ne lui permettait pas de se mouvoir à sa guise aussi lui avais-je épargné cette peine.

Avant cela encore, j'avais été sur le quai malgré tous les préparatifs de notre union pour regarder le soleil se lever sur Lordsport. J'avais alors rendu hommage à mon père et mon frère ainé pour leur vie offerte au Dieu Noyé par leur mort au combat au nom de notre royaume. Ils avaient tenu leur rang et n'avaient pas fui face à l'ennemi. Aujourd'hui, moi aussi j'accomplissais mon devoir en tant que Lord Botley. Mais un jour moi aussi je retournerai auprès du Dieu de dessous les vagues.

Cela faisait une semaine que nous étions rentrés du banquet royal de Tormund et que j'avais présenté Vannina à ma famille, mais aussi à mes gens bien qu'il ne s'agisse pas encore de sa présentation officielle. Conformément à l'usage nous avions fait officiellement chambre à part, bien que nous ayons partagé plusieurs nuits de cette semaine entre notre retour et hier. En effet, comme le voulaient la coutume, nous avions partagé la même couche cette dernière nuit précédant notre union. Et les journées avaient été principalement consacrées à l'organisation de cette cérémonie qui allait débuter sous peu. Bien entendu tout avait été orchestré selon les traditions fer-né, dont quelques sacrifices de prisonniers et de volontaires. Je n'étais pas de sang royal, mais je comptais tout de même quelques fidèles parmi les fidèles prêts à s'offrir aux embruns pour moi. Un instant je repensais à ceux qui avaient confirmé leur venue, bien que parmi ceux-là je me serais bien passé de certains. Mais j'avais toutefois un masque public à tenir aussi serai-je accueillant avec chacun de nos invités.

Sortant de ma chambre je rejoignis l'entré de la grande salle pour saluer chacun des invités qui arrivaient au compte goutte. Pour l'heure aucun invité d'importance mais lorsqu'ils viendraient, ou pas, les quolibets taquins fuseraient probablement de la part de certains. Cela faisait aussi partie de notre nature de fer-nés. Vannina n'était pas encore venue mais c'était normal après tout, je savais qu'Elinor s'assurerait que tout se passe selon la tradition. Je redoutais que ma soeur et mon épouse ne s'entendent trop bien. Nul doute qu'elles prendraient un malin plaisir à jouer avec moi, ayant assurément de trop nombreux points communs, à commencer par le caractère. Ce matin j'étais allé rejoindre Vannina pour passer un moment en sa compagnie et échanger un peu avec elle à l'aube de cette journée spéciale.

Une ombre venait tout de même planer sur la cérémonie, ce qui nous priverait probablement d'une ambiance folle et déchainée comme cela avait été le cas par le passé dans cette demeure. La guerre, telle était cette invitée surprise. Si nous étions un peuple guerrier sanguinaire, nous n'étions plus à l'apogée de notre puissance ou de nos grandes campagnes passées. S'il y avait bien une chose que j'espérais de la nouvelle couronne, c'était bien que le Sel et le Roc redevienne un royaume conquérant. Mais pour l'heure j'avais une autre bataille à mener. Toujours était-il que Vannina finit par me rejoindre pour accueillir nos invités, et cela tombait bien car je vis au loin quelques visages familiers, dont un que je n'attendais pas.

Nous avions anticipé la possibilité qu'un brouillon soit présent, en voilà un qui arrive. Voilà donc ta première épreuve. lui murmurai-je en posant ma main au bas de son dos, croisant ensuite le regard furieux mais amusé de ma soeur. Je l'entendis râler dans ma tête, ce qui me fit sourire alors que nos premiers invités de marques se présentèrent.

Stig, Vannina, Eren et autres fer-nés

Lors de sa première nuit à Lordsport, Vannina s'était assise près de la fenêtre, regardant la lune dans un ciel dégagé, la tête appuyée contre la pierre fraîche. La journée avait été longue, riche en émotions mais aussi éprouvante et elle aurait dû ressentir le contrecoup de l'angoisse qui avait dévoré son cœur avant qu'elle ne fasse la rencontre de sa belle-famille mais le sommeil la fuyait. Tournant la tête elle observa ce lit dans lequel elle ne s'était pas encore glissée, imaginant les draps bien trop froids, et le trouva bien trop grand. Trop vide aussi… C'était la première fois depuis quelques jours qu'ils étaient séparés et … et Stig lui manquait. Elle s'était levée, avait soupiré, défait le lit comme pour se coucher mais en fut tout simplement incapable. Ce n'était pas là ce qu'elle voulait. Se couvrant, elle entrouvrit la porte, passant la tête pour regarder à droite et à gauche afin de s'assurer que le couloir était désert et se dépêcha d'aller jusqu'à la porte de Stig. Elle abaissa lentement la poignée, surprise et soulagée de constater qu'il ne s'était pas enfermé. Quand elle pénétra dans la chambre ce fut pour le voir, éveillé, en train de la regarder avec un sourire, comme s'il avait su qu'elle allait le rejoindre et qu'il l'attendait. Sans un mot il souleva un pan du drap pour l'inviter à le rejoindre. Vannina se glissa auprès de lui, se lovant contre son torse sur lequel elle posa sa main avant de plonger son visage dans son cou, respirant son odeur comme pour s'en enivrer.

Les journées passèrent avec une exaspérante longueur alors que les heures nocturnes s'écoulaient à un rythme fou quand, enfin, Stig et Vannina pouvaient se retrouver seuls, en secret. Les préparatifs de mariage leur prenaient beaucoup de leur temps et d'énergie et les nuits étaient les seuls moments où ils pouvaient être vraiment ensemble.

Petit à petit Vannina s'était lié avec sa belle-famille, notamment avec Elinor. Stig avait eu raison leurs deux caractères étaient assez semblables et si la sœur de Stig ne s'opposait pas au mariage de son frère elle avait néanmoins prévenu Vannina qu'elle avait tout intérêt à être pour lui l'épouse idéale et de le rendre le plus heureux possible. Les choses avaient été très claires.

Le matin du mariage vint enfin, ne procurant à Stig et Vannina qu'un petit tête-à-tête après leur première nuit officielle, mais bien trop courte. Dans sa chambre, en compagnie d'Elinor, Vannina s'observait dans le miroir, vêtue de la robe de mariage de sa mère. Lorsque Velyana était encore enceinte elle avait exprimé le désir, si le Dieu Noyé lui accordait un jour d'avoir une fille, que cette dernière se marie dans la même robe qu'elle. Si quelques ajustements furent nécessaire Vannina était magnifique dedans. Elinor, qui sentait sa belle-sœur tendue, s'était occupé de la coiffer avant de la complimenter. Elle lui demanda si elle était prête à descendre pour accueillir les invités qui avaient commencé à arriver et qui devaient sûrement être curieux de la voir. Avec un soupir Vannina acquiesça et s'en alla rejoindre Stig, accompagnée d'Elinor qui agissait avec elle comme une sœur, une amie et un peu aussi comme cette mère qu'elle ne serait jamais.

Quand elle arriva aux côtés de son promis, bientôt (enfin!) son époux officiellement, Vannina n'eut pas besoin de s'obliger à sourire, cela lui vint naturellement en retrouvant Stig. Il était terriblement séduisant et c'est avec un petit sentiment de fierté (il est à moi et rien qu'à moi!) qu'elle se plaça à ses côtés afin d'accueillir les premiers arrivants. Alors que ces derniers s'approchaient de Stig et Vannina pour les saluer, son promis, posant une main sur son bas du dos lui arrachant un frisson par ce simple contact, il lui annonça, dans un murmure qui n'était destiné qu'à elle mais qu'Elinor aussi entendit, que l'une de ses anciennes maîtresses s'approchait justement d'eux. Un brouillon, avait-il dit, faisant ainsi écho à l'une de leur discussion sur le navire les menant à bon port. Ce qui fit sourire Vannina. Elle regarda donc la nouvelle venue avec une attention tout particulière, avec un sourire mais marmonna entre ses dents de sorte que seul Stig puisse l'entendre (ainsi qu'Elinor qui était toujours avec eux)

-Elle est d'un…banal… Nécessité fait loi comme on dit, j'imagine.

À ses côtés Elinor eut grand mal à se retenir de ne point éclater de rire, faisant semblant de tousser pour donner le change alors que sa belle-sœur, elle, se montrait accueillante et chaleureuse, mais point trop s'en faut. Elle avait hâte que tout ceci se termine. Elle se moquait éperdument de toutes les personnes présentes et celles devant arriver. Elle n'avait qu'une envie: se retrouver seule avec Stig à la fin des festivités.

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Quand deux éléments se lient plus qu'espéré...

Multiple

Le problème quand on vivait sur un archipel, c'était que dès qu’on allait rendre visite à un voisin pour faire la fête il fallait prendre le bateau. C’était inévitable, on prenait ainsi le bateau pour un oui ou pour un non. Et attention, il ne s’agissait pas d’une petite barge sympathique sur un calme cours d’eau non non. Des boutres qui gîtaient comme un ivrogne un soir de carnaval et sur une mer le plus souvent pourrie avec un vent à décorner les bœufs. Pourquoi diantre s’infliger une telle torture, pour un mariage où ils ne seraient certainement pas les bienvenues et où ils n’avaient été invités que par simple politesse. Et bien parce que d’une part la moindre politesse était de rendre la politesse en se rendant, par politesse au mariage des gens polis. Et si tout le monde était plus poli les uns avec les autres, nous n’en serions pas là et de très nombreux Fer-Nés seraient encore en vie. Voilà. Mais aussi, et surtout en vérité, parce que Myria adorait les mariages. Elle en avait fait deux elle-même et si Rodrik n’avait pas été l'homme parfait, elle aurait bien pu s’en débarrasser pour le simple plaisir d’en refaire un autre, mais bon cela aurait fini par être suspect. Mais si elle aimait se marier, elle aimait aussi beaucoup assister au mariage des autres. Cependant durant tout le trajet, elle se demanda s’il était envisageable de construire des ponts parce que quelqu’un allait finir par remarquer qu’elle détestait la mer les bateaux et surtout qu’elle était malade. Avantage de femme enceinte, elle pouvait vomir presque sans éveiller les soupçons.

C’est dans une tenue très sage cette fois-ci, contrairement au banquet du Roi, toute de laine grise et noire vêtue, une étole en fourrure sur le dos, une épaisse tresse sur l’épaule, que Myria s’avança vers les futurs mariés. Elle était accompagnée de son cher et tendre époux et d'une petite suite, quelques membres de la maisonnée, quelques gardes, rien de bien folichon. Elle prit les mains des tourtereaux dans les siennes avec un grand sourire.

__ Tous mes vœux de bonheur.

Les mariage la rendaient toujours très émotives et les hormones de la grossesse n'arrangeant rien, elle avait déjà les larmes aux yeux. L'heureuse élue était jolie comme un cœur et ils semblaient tous deux aux anges ce qui ravissait la Harloi.

__ Vous êtes charmante Lady Vannina. Lord Botley est chanceux de vous avoir trouvée.

Fit-elle à la jeune femme avant de se tourner vers la sœur du marié.

__ Lady Elinor, je suis heureuse de vous rencontrer enfin.

Un serviteur alla ensuite déposer son cadeau au nom de la Maison Harloi sur la table prévue à cet effet, le cadeau faisait un bruit de métal. Il s’agissait de deux hachettes de lancer gravées aux initiales des fiancés dont les lettres s’entrelaçaient. Les têtes de bonne facture ne portaient pas d’autres ornements mais les manches étaient décorés d‘anneaux de bronze et d’acier. Mais peu importait les cadeaux, le roi et la reine de la fête étaient les deux jeunes gens et la née Frey était trop heureuse de célébrer un mariage entre deux batailles sanglantes. Elle était en vérité plus que lasse de cette guerre qui n’avait attiré que malheur sur le Royaume du Sel et du Roc. Si Tormund comptait redonner sa puissance aux Îles de Fer, il lui faudrait du temps et de la chance car l’Empire l’avait sacrément mis en pièce, bien aidé par les Hoare et leurs conneries. Enfin le cœur de la veuve de Joren était à la fête et c’était une bonne chose.

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Des semaines qu’elle s’est préparée à l’inévitable, des jours à voir les préparatifs se mettre en place, les domestiques se plier en quatre pour satisfaire le maître de maison et sa promise. Eren est prête à affronter la cérémonie, aidée par ses propres préparatifs, son départ, les événements à venir et les entraînements pour assurer la cohésion de ses nouveaux gardes royaux. Sans parler de l’intense fatigue qui va de pair avec sa deuxième grossesse. Eren n’a pas eu le temps de s’ennuyer dernièrement. Par ailleurs, elle n’a pas eu l’occasion de rencontrer officiellement la future dame de cette demeure non plus.

Ses servantes se sont donc occupées de lui trouver la tenue idéale pour l'événement, en adéquation avec son titre de Reine, représentante officielle du Bief lors de cet événement, mais pas aussi tapageur que les bieffoises. Elles commencent à bien la connaître. Leur maîtresse n’aime pas ce qui est tape à l'œil, les soieries, ornements et compagnie dont les femmes de la cour de Hautjardin comme Villevieille sont friandes, et encore moins les corsets étouffants.

Elles ont trouvé le bon compromis, une robe relativement élégante et lâche et se sont arrangées pour glisser un fourreau dans le dos. La couleur bleu rappelle les mers selon elles, Eren s’est contenue de leur préciser qu’elles n’ont jamais vu une mer déchaînée, ou même que l’eau calme est rarement aussi bleue, jamais. Elle apprécie toutefois l'effort. Surtout le fait de pouvoir porter son épée avec une robe et de bénéficier d’une certaine liberté de mouvement. Connaissant une partie des invités, c’est préférable. Elle demande à ses servantes de lui attacher les cheveux, elle veut que son épée reste visible de tous.

Le grand jour est arrivé. Elle se souvient encore des semaines précédentes, de la position de Stig quant à ce marier et le voilà aujourd'hui prêt à se condamner. L’inconvénient des responsabilités, il faut assurer l’avenir, l’héritage que l’on laisse après la mort. Elle s’est vue condamnée deux fois auparavant et est bien placée pour savoir de quoi il retourne, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il en soit presque heureux lorsqu’il est revenu de Vieux Wyk, en bonne compagnie de sa promise. Si elle en était capable, peut-être éprouverait-elle de la jalousie.

Accompagnée du chevalier bieffois, Ser Lorath à sa droite et Qhored le Borgne à sa gauche, elle s’approche du couple. La tête haute, ceinte de sa couronne, une petite boite longiligne entre les mains et assez mal à l’aise d’être entourée de ses gardes royaux. Ce n’est pas dans ses habitudes d’être cernée par des hommes censés la protéger, alors qu’elle sait se défendre par elle-même. La maison Hightower est heureuse d’être présente pour l’échange de vos vœux. Même si son mari est absent et leur fille en sécurité. Les mariages et les cérémonies n’ont jamais été son fort, elle ne sait trop que dire de plus, si ce n’est dévisager l’heureuse élue de l’événement. Jeune et belle, il va sans dire pour une Valleuse, une maison qui ne l’avait pas soutenue lors des Etats Généraux.

Lady Valleuse vous êtes ravissante, enchantée de faire votre rencontre, vous m’accorderez quelques instants pour faire plus ample connaissance vous et moi. Après son mariage il va sans dire, mais elle ne lui laisse guère l’occasion de refuser l’invitation. Elle reporte son attention vers Stig, hochement de tête entendu, sa bénédiction. Il l’avait déjà puisqu’elle ne s’est pas opposée à ce mariage, mais de ce qu’il lui en a raconté et la beauté de sa promise, elle est satisfaite du devoir qu’il exécute. Ce ne sera sans doute pas aussi pénible qu’il le craignait, il ne tient qu’à eux d’en faire une combattante. Je vous laisse à vos occupations et me mêler à vos invités, j’ai une vieille connaissance à aller saluer.

Suite à un nouveau hochement de tête en guise de salutations, elle délaisse les deux jeunes promis à leur devoir d’accueillir leurs invités et se dirige vers son ancienne belle-soeur. Myria. J’ai bien reçu ta missive hier, tu ne m’en tiendras pas rigueur de ne pas t’avoir répondu. C’était presque touchant. Pas un mot de plus sur la teneur de la lettre et de la réponse crue qu’elle pourrait lui donner. Ce n’est pas l’endroit ni le moment. Toujours aussi fertile de ce que je vois. Je ne crois pas t'avoir félicité pour cette nouvelle naissance dont mon frère n'est pas à l'origine, cet enfant s'en sortira peut-être mieux loin de notre influence. Ajoute-t-elle après un bref coup d'œil vers son ventre arrondi.

Lordsport - An 2 - Mois 3 - Semaine 1

@"Vannina Valleuse", @Eren Hightower, @Myria Harloi, ...

La réaction de Vannina me fit sourire à nouveau mais cette fois avec une sincérité moqueuse dont elle n'était pas la cible. Ne nous attardant pas davantage sur cette invitée, nous accueillîmes ceux qu'elle accompagnait avec plus de ferveur, le couple Harloi. Je saluai le commandant de la flotte de fer d'une poignée de main fer-née puissante, puis son épouse.

Lord Commandant. dis-je sobrement avant de me tourner vers son épouse, qui prit nos mains avant de s'adresser à nous. Merci Lady Harloi, vos voeux nous vont droit au coeur. ajoutai-je avant de croiser le regard de Vannina. Je n'avais aucun doute qu'elle se remémorerait nos discussions sur les invités, et ceux dont il faudrait prendre les paroles avec un certain recul. Je repensai un instant à la dernière visite de l'épouse de Rodrick, avant les Etats Généraux. L'échange avait été intéressant mais ne m'avait pas ôté de l'esprit la méfiance que j'avais pour elle et son mari. Ses yeux où perlaient déjà quelques larmes ne m'émurent pas, après tout elle était enceinte et je mis donc cela sur le compte des hormones plutôt que réelle émotion nous concernant Vannina et moi. Pourtant je pris soin de ne rien laisser paraître, aujourd'hui le but n'était pas de raviver certaines frustrations ou rancoeur mais bien de célébrer l'union Botley et Valleuse. Peu m'importait au final ceux qui n'était pas là pour fêter cela avec sincérité.

Le flot des invités se poursuivit et avec lui les sourires et les remerciements. Ce n'était clairement pas quelque chose que j'appréciais plus que cela, mais je m'y pliais sans faillir car cela relevait autant de mon rôle d'époux que de Lord. En revanche lorsque l'invitée suivante se présenta devant nous, ce fut un sourire sincère mais discret qui s'afficha sur mon visage.

Merci de votre présence Reine Eren. lui dis-je en m'inclinant comme l'exigeaient son titre et son rang. Les apparences devaient être respectées, aussi comme nous en avions l'habitude depuis longtemps maintenant en public, je ne m'étais permis aucun geste déplacé. En dehors de l'avoir nommée par son prénom et non son nom d'épouse. Après m'être adressé à elle, j'avais à nouveau placé une main dans le dos de Vannina, autant pour la présenter à Eren que pour la rassurer si elle en avait besoin. J'avais été transparent avec elle vis-à-vis de notre lien, et avais répondu à toutes ses questions sur ce sujet. Nul doute que notre voyage au Conflans allait leur permettre de faire connaissance. J'étais même quasiment certain que Vannina oserait aborder la question de notre lien et cela me fit sourire discrètement. Lorsque tous les invités se furent présentés je m'adressai à Vannina, parlant pour qu'elle seule ne puisse m'entendre.

Voici une première étape évacuée. La journée va être longue, mais c'est là le prix pour officialiser ce que je t'ai déjà dit... Lady Botley. lui dis-je en souriant avant de l'inviter à m'accompagner dans la grande salle. Après que nous ayons pris place le prêtre du Dieu Noyé présent entama son discours en entamant les litanies de l'Antique voie, bientôt rejoint par l'assemblée. Puis la cérémonie se poursuivit, jusqu'à ce que le prêtre et ses noyés nous guidèrent jusqu'au quai pour une étape importante.

Tous étaient rassemblés, observant avec attention les serfs, prisonniers de raids pour la plupart, et quelques criminels qui avaient été sélectionnés avec soin pour leur vitalité ou encore leur ancien statut. Tous allaient être sacrifiés par noyade, pieds et poings liés par de lourdes chaines auxquelles étaient solidement attachés de lourds poids. Alors que les hommes de foi les poussaient un à un à la merde, tous reprirent la conclusion de leurs litanies.

Puissent-ils jouir ainsi de la bénédiction du sel, puissent-ils ainsi jouir de la bénédiction de la pierre, puissent-ils ainsi jouir de la bénédiction de l’acier.
Ce qui est mort ne saurait plus mourir, mais ressurgit plus rude et vigoureux.

Alors, tous deux l'un face à l'autre au bout du quai devant le regard de tous, nous prononcèrent les mots symboliques.

Ce qui est mort ne saurait mourir. dis-je en même temps qu'elle avant d'y ajouter quelques mots à l'attention unique de mon épouse officielle désormais. Vannina Valleuse n'est plus. Elle a laissé place à Vannina Botley, Lady de sa maison. Officiellement et aux yeux de tous. Puis je l'embrassai sous les cris de la foule avant de laisser échapper un rire, portée par la joie de l'instant.

Allez, il est temps de célébrer cela. Viens. lui dis-je en prenant sa main et en rejoignant la foule composée des invités bien-sûr, mais aussi de nos gens derrière qui exprimaient tout autant leur joie d'assister à leur échelle à notre mariage. S'il y avait de quoi festoyer pour les officiels, il était de coutume que tous puissent faire la fête même en dehors de la grande salle. Ce genre de célébration était l'occasion pour tout un chacun de se sentir proche de leur seigneur, et cela avait son importance. Nous n'allions peut-être pas bénéficier d'une ambiance de folie, mais ce serait tout de même un jour de joie.

Merci à vous d'avoir répondu à notre invitation. La situation en Westeros est loin d'être apaisée, et notre royaume a fort à faire avant de retrouver sa puissance. Mais aujourd'hui, ici et maintenant, nous devons festoyer ! ou je vous donnerai moi-même au Dieu-Noyé ! dis-je en levant ma chope de bière, avant de la vider d'une traite et de la faire claquer sur la table, lâchant un cri de joie bientôt suivi par d'autres. Puis j'attrapai Vannina par les hanches avant de la presser contre moi et de l'embrasser sans être gêné le moins du monde par le bruit et l'assemblée.

Stig, Vannina, Eren et autres fer-nés

Le jour où elle avait été promise à Stig Botley elle avait cru que sa vie s'arrêtait, qu'elle allait devenir la potiche d'un rustre qui viendrait s'aventurer dans son lit ivre mort pour l'engrosser et qui serait toujours absent, à voguer sur les flots entouré de ses hommes et de ses putains alors qu'elle resterait à la maison, la silhouette déformée par les grossesses, enfermée dans une maison froide et humide où elle se serait sentie terriblement seule. Mais dans les ténèbres de son existence le sourire de Stig avait été un phare qui l'avait ramenée vers le soleil.

L'un des préceptes de l'Antique voie des Fer-Nés dit que ce qui est mort ne saurait plus mourir mais ressurgit plus rude et vigoureux et en ce jour d'épousailles, Vannina Valleuse mourut pour donner naissance à Vannina Botley, une femme qui pour la première fois de sa vie était heureuse car elle appartenait pleinement à une famille. S'il n'était encore question d'amour entre Stig et elle, et ce même si elle s'était fortement attachée à lui en l'espace de quelques jours, sensation aussi effrayante que grisante, la complicité et l'entente entre eux n'avait rien de factice au point que lorsqu'il l'entraîna dans un passionné baiser elle en oublia le nuage qui était venu assombrir ses pensées, et non point son visage souriant, alors qu'elle faisant la rencontre de cette héroïne dont elle avait tellement entendu parler: Eren. Si elle se savait d'un physique agréable elle n'avait pu qu'admirer et légèrement envier la grande beauté de celle qui partagea, et partagerait encore, la couche de Stig. Elle ne faisait pas le poids et seul le serment qu'elle avait fait de toujours honorer Stig la fit réprimer son envie de prendre les jambes à son cou. Et parce que, comme s'il lisait dans ses pensées, il était venu passer la main dans son dos, comme pour la rassurer. Peut-être qu'il n'éprouverait jamais d'amour pour elle mais leur mariage reposerait sur de solides bases, une belle complicité.

Les visages, les noms, les voix des personnes venues assister à leurs épousailles, même les plus indésirables, tout ceci n'avait plus d'importance et était flou dans son esprit car la seule chose ayant de l'importance était cet homme qui l'avait prise pour épouse, ses lèvres sur les siennes et ses mains sur son corps. Que lui importait qu'on la regarde alors qu'il l'embrassait de telle façon que nul ne puisse douter que leur mariage avait déjà été consommé avant même d'être célébré? Quand elle rompit le baiser ce fut sur un éclat de rire. Oubliant le monde autour d'eux la jeune femme regarda son époux droit dans les yeux, de façon intense.

-Stig, je voulais te dire… La jeune femme garda un silence, hésitant. Si les mots dans son cœur étaient limpides ils s'embrouillaient dans son cerveau et ses lèvres avaient du mal à les prononcer. Pour gagner du temps elle l'embrassa encore, lentement.

-Ma vie, avant de te rencontrer, était plongée dans les ténèbres et je n'avais plus d'espoir de voir un jour briller le soleil. Tu es apparu dans mon existence comme une tornade balayant tout sur son passage pour y apporter une lueur d'espoir. J'étais morte avant de te rencontrer et aujourd'hui tu m'as ramenée à la vie. Nous n'avons peut-être pas des épousailles au grand faste digne de ta condition, Lord Botley, mais puisqu'elles me lient à toi pour toujours elles n'auraient pu être meilleures. Je… Je t…

Non. Ces mots, elle ne pouvait pas encore les prononcer, mais le baiser qu'elle lui donna à nouveau était plus éloquent que tous les discours. Elle appuya brièvement son front contre le sien, le regarda droit dans les yeux, lui sourit.

-Alors, messire mon époux, quelle est donc la suite? Allons-nous danser ou devrais-je vous partager avec d'autres, dont ce brouillon qui semble vous regarder avec envie? Demanda-t-elle, taquine et moqueuse. Peut-être aussi légèrement cruelle. Elle n'avait, de fait, aucune envie de le partager avec qui que ce soit, elle aurait plutôt arraché les yeux de la première femme ayant eu l'audace de s'approcher de lui. Sauf que… La première personne fut sa belle-sœur, Elinor qui, grand sourire, vint lui demander si elle voulait bien lui prêter son frère et elle l'entraîna dans une danse endiablée, laissant Vannina un peu seule, qui les observait sans vraiment savoir que faire ni même qui aller voir.

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Malgré les remous que la chute de Yoren avait provoqués dans les Iles de Fer, les banquets et autres festivités s’enchaînaient au large des côtes. Cette fois-ci, il s’agissait du mariage de Lord Botley et si ce dernier n’avait pas hésité à soutenir Eren lors des Etats Généraux, Rodrik ne lui en tenait pas rigueur et il était même content pour lui qu’il ait trouvé chaussure à son pied. Il n’était pas simple de choisir une épouse qui convenait et qui acceptait la vie de guerriers que le Dieu Noyé leur promettait. Myria avait réussi à s’acclimater à tout cela, même si chaque départ pour le large était clairement un déchirement pour elle. Une fois n’était pas coutume, son épouse fut malade durant le trajet en mer et cela fit rire le Commandant de la Flotte de Fer. Elle qui était désormais une Fer-née à part entière, ne supportait toujours pas quelques secousses en mer. Enfin bon, ce n’était pas pour cela qu’il l’aimait, c’était pour tout ce qu’elle lui apportait au quotidien. Son soutien indéfectible, sa tendresse, sa considération, sa perversité et bien sûr, son amour, tout cela faisait d’elle l’élue de son cœur et essuyer le vomi au coin de ses lèvres ne changerait rien à cela.

Sachant très bien qu’ils n’étaient pas forcément les bienvenues malgré l’invitation, Rodrik se montra plus discret qu’au banquet organisé par le Roi lors de son arrivée. Au côté de son épouse, il salua Lord Botley et son épouse. La poignée de main échangée par les deux hommes était puissante et digne des guerriers qu’ils étaient.

« Lord Botley ! Toutes mes félicitations ! »

Tout comme son épouse, il se tourna ensuite vers la future Lady Botley en souriant.

« Lady Vannina, le mariage semble vous réussir. Vous êtes ravissante. Je ne serais pas déjà marié à une femme magnifique que je pourrais vous arracher à votre futur époux sans attendre ! Hahahahaha !!!! »

S’amusant de sa réflexion et souriant à sa femme alors qu’il la serra un peu plus contre lui afin de lui montrer qu’il ne comptait certainement pas la laisser filer, Rodrik poursuivit les salutations avec les autres membres de la Maison Botley. Finalement, le couple et sa suite furent conduit à leurs places par un serviteur et évidemment, Lord Harloi ne put s’empêcher d’embrasser sa femme sur le chemin.

« Quelque soit la réception où l’on va, tu restes la plus belle femme ! En plus, ce mariage ne manquera pas de me faire penser à notre nuit de noce ! J’en suis déjà tout excité. »

Histoire de faire passer cette excitation montante, Lord Harloi ne manqua pas d’ordonner à une servante d’amener de la bière et un breuvage plus adapté à son épouse. L’entrée d’Eren ne manqua pas de jeter un petit froid sur la délégation Harloi mais comme à son habitude, Rodrik parvint vite à briser la glace en sortant une petite boutade de son cru.

« Ne vous inquiétez pas, je l’ai déjà vu nue et ce n’est pas le monstre que les légendes décrivent ! Hahahahaha !!!! »

Alors qu’Eren vint à la rencontre de Myria pour parler de la missive qu’elle lui a envoyée, la félicitant au passage pour sa grossesse, Rodrik ne manqua pas de boire une grosse gorgée de bière en prenant une deuxième choppe pour la tendre à Eren.

« Ravi de te voir Eren ! Ne t’inquiète pas, il deviendra un guerrier sans cervelle comme son père ! Hahahahaha !!! Ton voyage s’est bien passé ? Tu n’as pas amené ta fille avec toi ? Ca aurait été l’occasion de lui faire connaître une fête dans les Iles de Fer ! »

Une fois tous les invités finalement arrivés, la cérémonie put démarrer. Tenant la main de son épouse, Rodrik assista à tous les usages en la matière. Il n’y avait pas à dire, cette partie était d’un chiant sans nom. Il était bien plus amusant de boire et de se taper dessus que d’écouter tout cela, surtout quand cela ne le concernait nullement. Il ne manqua pas d’ailleurs de faire quelques propositions indécentes à son épouse durant la cérémonie, comme celle de s’éclipser discrètement pour faire sauvagement l’amour. Il résista finalement jusqu’à la fin et lorsque Stig annonça le début des festivités, il ne manqua pas d’y aller de son commentaire.

« Que le Dieu Noyé nous prenne si nous ne parvenons pas à réveiller les morts ce soir ! »

A ces bonnes paroles, Rodrik fut le premier à s’emparer d’une choppe et de la lever en direction des jeunes mariés.

« A Lord et Lady Botley ! Que leur union traverse les tempêtes sans fléchir et qu’ils donnent au Dieu Noyé et aux Iles de Fer de nouveaux guerriers à profusion ! »

Lordsport - An 2 - Mois 3 - Semaine 1

Stig, Vannina, Eren, Rodrik, Myria & Fer-Nés

Kyra avait suivi Rodrik et Myria au mariage de Stig avec la belle Vannina, elle ne connaissait pas encore la jeune femme mais du peu qu'elle en avait entendu, elle semblait être agréable. D'habitude, elle n'appréciait pas ce genre d'évènements, n'avait-elle pas fuit son propre mariage des années auparavant ? Elle avait des allures masculines, ayant refusé de porter une robe, elle n'était pas là pour séduire mais simplement pour saluer des connaissances et féliciter les jeunes mariés. Elle restait en retrait comme à son habitude mais faisait attention à tous. Elle adressait des regards furtifs à chacun.

Lorsque Rodrik proposait de trinquer à l'honneur des jeunes mariés, elle levait son verre en leur direction et souriait calmement. Elle n'avait pas eu le temps de les féliciter, elle profitait d'un silence pour ainsi présenter ses hommages. Elle s'adressa d'abord à Stig puis à sa nouvelle épouse. Sa jeunesse était un avantage, c'était certain. Elle espérait qu'elle trouvera sa place parmi les fer-nés, ce n'était pas toujours facile de trouver sa place parmi des guerriers.

- Félicitations Stig pour le mariage, j'espère que l'avenir vous réserve de belles choses. déclara-t-elle alors.

- Vannina, nous nous ne connaissons pas encore, je suis Kyra Harloi. Sœur de Rodrik et je voulais vous souhaiter la bienvenue et bien sur mes félicitations. Vous apprendrez à supporter tout le monde avec le temps, ils sont un peu bougres sur les bords mais au fond, ce sont des gentils. ajouta-t-elle pour la jeune femme.

Elle adressa un sourire amical à la brune, espérant s'être fait une nouvelle alliée. Depuis qu'elle s'était réconcilié avec ses frères, elle était plus confiante dans ses paroles même si elle restait tout de même méfiante. Pourtant Vannina lui inspirait confiance, elle ne semblait pas être une ennemie.

Lordsport - An 2 - Mois 3 - Semaine 1

@Vannina Botley, @Eren Hightower, @Myria Harloi, @Rodrik Harloi, @Kyra Harloi

Prends le temps. lui dis-je après ses mots avortés qui restèrent au bord de ses lèvres. Tu prononceras ces mots que lorsque tu y seras prête. lui dis-je après son baiser. Eprouvait-elle déjà de l'amour pour moi? Avais-je bien compris ce que j'avais perçu, ou n'était-ce qu'une idée de mon égo de mâle ayant acheté son épouse une semaine plus tôt. Qu'en était-il de mon côté? Pour l'heure j'éprouvais pour elle d'ors et déjà un attachement certain, mais ce n'était pas de l'amour. Peut-être que cela viendrait plus tôt que je ne le pensais en fin de compte.

Comme je te l'ai dit, en public le protocole est notre fardeau. Mais plus tard ce soir, nous aurons notre moment rien qu'à nous. lui glissai-je à l'oreille avant qu'Elinor ne débarque pour m'emmener danser parmi les invités.

Tu sais Elinor, je crois que Vannina va au-delà de ce que je pouvais espérer. dis-je à ma soeur pendant une danse. Du coin de l'oeil je vis que la soeur de Rodrick, Kyra si je ne me trompais pas, venait à la rencontre de Vannina qui était alors restée seule sans que nul autre ne vienne la voir. Si j'étais tenté de la rejoindre afin de ne pas la laisser seule avec quelqu'un de la maison Harloi, j'optai finalement une autre voie : qu'elle apprenne à gérer ce genre d'individus qu'étaient les gens de Rodrik, famille ou proches. Je profitai donc de cette décision pour laisser ma soeur en lui déposant un baiser sur la joue, avant de me déplacer vers Rodrik et son épouse, leurs autres gens ne m'important pas le moins du monde. Ils avaient eu la politesse de répondre à mon invitation par leur présence, je pouvais bien leur accorder un minimum d'attention.

Rodrik, Myra. dis-je d'abord. Je vous pensais déjà en train de vous chauffer la couenne dans une alcôve. les taquinai-je un peu avant de leur faire une petite confidence. Merci d'être venu malgré toute l'agitation autour des Etats Généraux. J'apprécie l'attention. ajoutai-je sans pour autant en dévoiler davantage quant au fond de ma pensée. Quelque part je lui en voulais un peu de s'être porté candidat contre Eren, car sans cela il était sûr qu'Eren l'aurait emporté face à Tormund. Mais nos existences n'étaient qu'un ensemble de choix qu'il fallait ensuite assumer. Et nul ne pouvait dire si un jour ou l'autre nous n'aurions pas des intérêts en communs. Je restais parler un peu avec eux puis les laissai entre eux pour rejoindre Eren, une fois celle-ci seule et avec un sourire discret je m'adressai à elle.

Et voilà, moi aussi faisant partie de ceux unis par les liens du mariage. lui dis-je en esquissant un sourire amusé. Nous avions parlé de ma position à propos du mariage il y a quelques temps, et maintenant nous y étions.

Nous serons prêt à la date prévue. lui dis-je doucement après m'être assuré de ne pas pouvoir être entendus dans le brouhaha de la célébration. Elle sera de la partie, rien de mieux pour elle afin de devenir une véritable fer-née, même si ce ne sera pas immédiat. Mais elle a tout le potentiel nécessaire, et un fort caractère. Je ne doute pas qu'elle apprendra à ton contact, même si je ne compte pas qu'elle soit un fardeau pour toi. ajoutai-je encore avant de me taire, avant qu'un serviteur ne passe pour nous proposer à boire. Je pris un verre et lui fis signe de nous laisser, avant de me tourner à nouveau vers Eren. Mais avant que je ne parle à nouveau, je sentis une main sur ma taille : Vannina nous avait rejoint.

Eren, voici mon épouse. C'est l'occasion de vous présentez un peu plus, si cela ne te gêne pas. dis-je en passant à mon tour la main derrière la taille de la nouvelle Lady Botley.

Stig, Vannina, Eren et autres fer-nés

Certes ses épousailles n'avaient point le faste de celles de son père lorsqu'il prit demoiselle Catalia comme seconde épouse, mais pour Vannina elles n'auraient pu être plus belles parce qu'elle était tombée éperdument amoureuse de l'homme à qui elle était désormais liée pour la vie et s'il n'avait tenu qu'à elle il n'y aurait eu d'autres personnes présentent que la famille de Stig. Et même juste lui, et elle. Cependant Vannina s'était bien amusée, malgré tout, en voyant Stig danser avec Elinor, voyant Rodrick Harloi faire la cour à son épouse grosse comme s'ils étaient de jeunes mariés, avec une pointe d'envie de vivre un jour prochain pareille communion même si sa relation avec son Lord Botley était plus merveilleuse que tout ce dont elle avait toujours rêvé.

Elle avait eu l'occasion d'échanger avec la femme qui avait peuplé ses rêves d'aventures, de combats et de grandeurs et même si, face à elle, elle se sentait une gamine insignifiante et sans beauté elle n'avait pu qu'être ravie de la rencontrer. Un brin jalouse, peut-être, de sa complicité avec Stig mais ce dernier, par ses gestes, son sourire et son regard avait su la réconforter. Le passé était ce qu'il était et nul ne pouvait le changer mais désormais c'était ensemble, main dans la main qu'ils allaient se tourner vers l'avenir.

Elle aussi avait dansé, parfois avec des rustres à l'haleine empestée par l'alcool et dont le comportement était irrespectueux, une main ou deux s'égarant sur son fessier avant de se faire reconduire où il se fallait d'une poigne ferme, mais dans l'ensemble la soirée avait été bonne. Heureusement, ceci dit, pour ces goujats, que Stig n'avait rien vu. Il n'aurait certes guère pas admin un tel manquement de respect à son épouse.

La soirée touchait à sa fin et seuls restaient les plus ivrognes de tous et ce fut alors le moment que Vannina choisit pour aller chercher son époux, l'éloignant des personnes restantes pour lui faire savoir qu'elle désirait consommer sa nuit de noces.

Et c'est sur la nouvelle Lady Botley annonçant à son époux son désir de lui que s'acheva la première partie des célébrations maritales. La deuxième devant avoir lieu dans la plus stricte intimité.

FIN

:copyright: Chieuze

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