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 Tour 9 – Les Etats Généraux de la Royauté - Année 2 - Mois 2 - Semaine 2

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MessageSujet: Tour 9 – Les Etats Généraux de la Royauté - Année 2 - Mois 2 - Semaine 2   Tour 9 – Les Etats Généraux de la Royauté - Année 2 - Mois 2 - Semaine 2 EmptyJeu 9 Sep - 21:01

Les Etats Généraux de la Royauté
Iles de Fer



Les Prêtres du Dieu Noyé ne s’occupaient guère de politique, en temps normal. Serviteurs d’un Dieu qui n’avait cure de qui portait la couronne, ils avaient prospéré en symbiose avec le pouvoir de la dynastie Hoare des décennies durant. Mais les temps changeaient. Des Hoare, il n’y avait plus que des cendres et des déshérités. Harren était mort des mains de son vieil ennemi du Nord, mais pas avant d’avoir abattu son héritier Joren pour sa félonie. Yoren, le bâtard légitimé dans le sang de la bataille d’Eysines, avait vu son rêve s’effondrer et avait été lui aussi tué par des nordiens.

La couronne était vacante, donc, et quelques semaines plus tôt deux concurrents s’étaient déjà mis en lice pour la succession. Rodrik Harloi, d’un côté, qui jouissait de puissants soutiens mais qui voyait aussi sa réputation entachée par son mariage riverain et par des rumeurs quant à sa conduite de la campagne qui avait vu le Roi Yoren mourir au combat. Il commandait à la Flotte de Fer, et défendait plus que tout l’Antique Voie des Fer-Nés, quitte à brusquer les autres Puissances Centrales, qui avaient longtemps vécu dans la peur des boutres. De l’autre côté, Eren Hightower. Dernière de la lignée Hoare, fille d’Harren le Noir, normalement disqualifiée par sa couronne bieffoise, sa conversion aux Sept, et par sa nature de femme. Mais elle jouissait pourtant d’une célébrité sans pareille dans la Flotte de Fer, pour avoir fait sa gloire pendant près de quinze ans, et apportait aux Iles des alliances solides sur le continent dont le Bief, qu’elle avait épousé.

Avant que les Prêtres n’assemblent les maisons des Iles de Fer pour la tenue des Etats Généraux en vue de désigner un nouveau souverain par voie d’acclamation, les différentes factions engagées avaient toutes leur stratégie.

Rodrik Harloi frappa le premier, avant même de rentrer de campagne. Il écrivit à tous, et autour de lui se propagèrent les histoires sur le compte d’Eren. On parlait de sa conversion, de son renoncement aux traditions fer-nées, de ses trahisons à la cause insulaire. Le poison des paroles n’épargnait certes pas la dernière Hoare, mais le camp Harloi et ses soutiens se contenta un temps de ces courriers et de ces rumeurs. Une fête en l’honneur des morts des campagnes précédentes vint renforcer la cohésion de ce groupe autour de la Faux Sanglante et Harloi enregistrait déjà les engagements des Greyjoy, des Orquebois et des Vendeloyn, ainsi de ce qu’il restait des maisons Volmark et Salfalaise, passées sous influence de sa maison et surtout de sa femme lorsque ces maisons furent punies pour leurs trahisons envers les rois précédents. Quolibets envers l’adversaire, grands discours et fêtes étaient les piliers de la conquête du trône de Rodrik.

Eren, de son côté, développa une toute autre tactique. Elle avait un retard considérable à rattraper ; son éloignement au Bief l’avait privée de soutiens directs et même si elle conservait une aura considérable auprès de la Flotte de Fer, beaucoup se méfiaient de sa conversion et de sa nouvelle couronne bieffoise. Merlyn la rejoignit bien vite. Et les Botley, dont elle avait toujours été proche. C’était peu en termes de figures officielles, la troupe ne votant pas. Alors, Eren fit ce qu’elle savait faire de mieux, et paya de sa personne. Lors de son propre banquet de retour, la Reine finit par faire son discours au milieu de ceux qui, pêle-mêle, lui étaient de fervents soutiens ou simplement la craignaient depuis toujours. Réclamant des volontaires pour se sacrifier pour le Noyé, l’alcool, la ferveur et le patriotisme firent leur effet chez ceux qui n’avaient déjà plus rien à perdre. Des estropiés, handicapés dans les combats sur le continent, se portèrent volontaires. Alors que dehors la tempête faisait rage, toute l’assemblée suivit des prêtres au dehors. Les sacrifiés furent par les déferlantes et emmenés au large par le courant, dans les ténèbres illuminées par les éclairs. Au cours de la Nuit, la tempête s’arrête. Et au petit matin, c’est au tour d’Eren, après des nuits de discussions passionnées avec les prêtres, de s’avancer sur la grève. Et de s’y faire submerger à son tour. Que s’était-il dit entre la brune et les prêtres ? Rien ne filtra de leurs échanges, qui auront duré toute la nuit.

Ecrivant dans le Conflans, elle parvient également à rallier les survivants de l’armée de Yoren, à Pierremoutiers, même si la situation politique n’était pas encore très claire entre ces loyalistes et la prétendante au trône, celle-ci pouvait toutefois compter sur leur soutien.

Noirmarées, de son côté, était un prétendant à la couronne qui s’était déclaré, mais ses faits d’armes ne suffisaient pas, avant le jour fatidique, pour engranger des soutiens.

Vint le jour tant attendu. Nombreux sont les seigneurs et capitaines à être venus avec force précautions, tout le monde craignant des débordements et des prêtres du Noyé avaient sillonné les îles malgré la tempête pour calmer les ardeurs des soutiens les plus belliqueux des diverses factions. Le lieu de rendez-vous donné avait été le Cimetière des Cétacés des Monts Durgranit, un lieu hautement symbolique où s’étaient jadis tenu d’autres événements importants dans l’histoire des fer-nés.

La masse des capitaines et des seigneurs s’avançait au milieu des ossements gigantesques des baleines grises gisant sur cette colline et le Prêtre Noyé Oleg clama alors, haut et fort, pour dominer l’assemblée.

« Ici se réunissent les géants de notre peuple depuis la nuit des temps. Ici, nous sommes sous le regard du Noyé. »

Il lève les bras et contemple le ciel chargé en nuages sombres.

« Seigneur Dieu qui t’es noyé pour nous, daigne accorder la grâce à ton serviteur de ressusciter de la mer ainsi que tu l’as fait toi-même. Puisse-t-il jouir ainsi de la bénédiction du sel, puisse-t-il ainsi jouir de la bénédiction de la pierre, puisse-t-il ainsi jouir de la bénédiction de l’acier. Ce qui est mort ne saurait plus mourir mais ressurgit plus rude et vigoureux ».

Reportant son regard sur l’assemblée, il tonne.

« Qui règnera sur nous ? »

Et il répète, autant de fois qu’il le faut pour que des volontaires s’avancent.

Ils le font en même temps. Rodrik, et Eren. Tous deux réclament l’honneur de commencer. Eren insiste, jusqu’à ce que Rodrik ne lâche, goguenard.

"Honneur aux Dames ! N'est-ce pas ce qu'on dit dans le Bief ?"

Eren ne peut que ronger son frein, mais entame…

Discours de Eren:

L'accueil reçu est aléatoire, mais globalement enthousiaste. Certains se vexent et se rebiffent d'être tancés par la véhémence du discours, d'autres rient et acclament, pleins d'ambitions et saluant les bons mots. Chez les fidèles d'Eren, les Merlyn scandent son nom en brandissant armes et emblèmes. Les Botley l'imitent, Stig en tête, qui défie du regard et de son attitude les Harloi et leurs soutiens. L'homme reste proche de la prétendante qu'il soutient. On observe aussi des réactions chez les soutiens de Rodrik Harloi; plusieurs Greyjoy ont acclamé le discours malgré le soutien promis à l'amiral, et un Vendeloyn s'illustre aussi en gueulant. Les soutiens du Harloi s'invectivent alors les uns les autres, entre ceux qui veulent laisser parler Eren, qui sont sensibles à son discours, et ceux qui ne dévient pas du soutien affiché pour l'amiral. On est loin du retournement de situation, mais il y a un frémissement palpable à la suite de la prise de parole de la dernière Hoare. C'est étrangement chez les représentants de deux maisons neutres, les Royle et les Reyle, que les quolibets et sifflets fusent le plus, car les autres groupes en viennent presque aux mains quand les prêtres ramènent bruyamment de l'ordre dans les rangs en scandant à haute voix des prières au Noyé.

C'est au tour de Rodrik, de parler. Passer en second est un avantage, car il peut réadapter son discours à celui de sa concurrente. Mais elle a aussi donné le ton et engrangé par sa verve un peu plus de soutien qu'elle n'en disposait en arrivant. La lutte s'annonce âpre ! A la fin du discours d’Eren, Rodrik se met à rire jusqu’à ce que les prêtres ramènent le calme. Il s’avance ensuite pour faire face aux Capitaines et Seigneurs ayant fait le déplacement pour ce moment qui marquerait l’avenir des Iles de Fer.

Discours de Eren:
 

L’accueil est sonore, lui aussi. Mais toujours pas d’unanimité en vue. Il y a plusieurs changements majeurs, toutefois, car avoir le discours du second concurrent permet à tous de se positionner. Rodrik peut suspecter la défection des Greyjoy, bien plus proches des Hoare dans leur histoire que d’une autre maison, qui ont si peu soutenu son discours en comparaison de celui d’Eren qu’ils semblent s’être rapprochés de son adversaire. Le doute s’installe aussi chez les Orquebois, qui acclament Rodrik mais dont plusieurs membres clament leurs questions et leurs remarques en pagaille comment la victoire s’envisage sans le Bief, ou quel est l’intérêt d’échanger le Bief dans son lit pour le Conflans. Le calme est ramené par Lord Orquebois parmi les siens mais on sent une vraie désunion dans cette maison. On est loin des quolibets et des insultes reçues par Eren par une frange des participants, mais un moment de flottement passe chez les soutiens du Harloi. Survivants et régents des Volmark et des Salfalaise scandent son nom, pour faire écho aux soutiens d’Eren. Les Vendeloyn, déjà acquis, les rejoignent dans la clameur. Les Reyle rejoignent également l'amiral Harloi, alors qu'ils étaient neutres jusque là ! De leur côté, Royle, Valleuse et Wynch sont restés de marbre aux deux discours.

A ce stade, Rodrik compte de façon certaine les soutiens Orquebois, Volmark, Salfalaise, Vendeloyn et Reyle. Ses soutiens restent stables mais plus fluctuants ; il a perdu les Greyjoy pour acquérir les Reyle. Sa base est plus nombreuse, mais le Harloi paraît moins proche des grandes maisons historiques, qui ont longtemps été féales des Hoare. Eren dispose des Greyjoy, des Botley et des Merlyn. Elle gagne en soutiens puissants, mais ne convainc pas suffisamment largement. Il reste de nombreuses factions neutres, comme les Timbal, les Wynch, les Valleuse, Royle  et Tawne. Aucune majorité ne s’est donc dégagée…

« Qui, pour régner ? Qui ! » tonne le Prêtre du Noyé.

Un homme s’avance à son tour. Tormund Timbal. Le silence se fait, personne ne s’attendait à ça. Lord Noirmarées, qui allait se présenter comme outsider comme il l’avait annoncé, se fait damer le pion.

Discours de Tormund:

Le discours provoque de sacrés remous dans l’assemblée. C’est sans doute celui qui aura fait le plus réagir. Lord Noirmarées, qui luttait par sa candidature contre le nom des Hoare ou contre les ambitions de l’amiral de la Flotte, applaudit bruyamment et acclame le nouveau venu, renonçant à se présenter lui-même. Les Wynch, déjà acquis en amont, scandent le nom de Tormund et sont repris dans leur rythme par les Valleuse, qui cognent des pieds sur le sol et battent des mains pour rajouter au tintamarre. Greyjoyr et Orquebois, acquis aux autres, manquent d’en venir aux mains avec ces soutiens. Botley ricane bruyamment devant la surprise de ce dernier discours et de cette nouvelle prétention au trône de Grès. L’arrivée d’un troisième prétendant inattendu rebat un rien les cartes, surtout au niveau des neutres. Ainsi, Rodrik Harloi compte la voix de sa maison, celles des Volmark, des Salfalaise, des Vendeloyn, des Reyl et des Orquebois, soit six maisons majeures. Eren Hightower a les suffrages des capitaines Hoare, Greyjoy, Botley et Merlyn, soit quatre maisons majeures. Tormund Timbal s’est hissé au niveau d’Eren, avec les voix des officiers Timbal, Wynch, Noirmarées, Valleuse, soit quatre maisons également. Restent les Royle et les Tawne, qui ne se prononcent pas. Aucun camp n’a atteint une clameur suffisante pour être élu par voie d’acclamation.

Le prêtre du Noyé Oleg s’avance sur le crâne d’une baleine grise, dominant l’assemblée.

« Allez-vous continuer à vous disputer la couronne, à pourchasser de vaines ambitions, et querelles de pouvoir ? Notre peuple se meurt ! Décidez-vous, ou que le Noyé nous emporte tous ! »

Rien n’y fait. Eren reprend la parole, ivre de colère et de rage.

Eren Hightower:

Les réactions s’enchainent dans une cacophonie indescriptible. Bientôt, les deux autres candidats réagissent à la volée.

Rodrik Harloi:

Tormúnd Timbal:

Alentours, c’est la foire d’empoigne. On s’insulte, on s’invective. Botley continue d’encourager sa championne, qui semble avoir le meilleur projet à ses yeux. Il les enjoint à admettre la légitimité d'Eren, sa capacité à redonner son statut d'antan au Sel et au Roc et reconnaître que le renouveau de sa loyauté et sa foi au Noyé montrait qu'elle était digne d'être leur Reine. Mais les choses tournent mal. Eren soutient les puissances centrales, tout en semblant prête à trahir ses engagements avec le Bief, avec son mari. Elle ne perd pas de soutiens, mais se fait copieusement conspuer par ceux des autres prétendants. Les Merlyn semblent se mettre en retrait, sans quitter son giron, et se font moins véhéments. Les Greyjoy en viennent presque aux mains avec les Vendeloyn, et plusieurs Botley échangent des coups en périphérie du cimetière avec des Volmark. Comprenant que la partie est sans doute perdue, Eren jure, pestant contre les bâtards qui lui refusent ses droits légitimes. Elle reconnaît toutefois que Timbal a les meilleurs arguments, et dans la foule, les soutiens sont partagés maintenant à égalité entre Timbal et Harloi.

La belle propose alors à Tormund une alliance ; elle le rallie avec ses soutiens, s’il accepte de faire cause commune avec les Puissances Centrales. Le Timbal refuse… Mettant en avant son souci d’indépendance vis-à-vis des camps en présence, et renonçant par là-même une large victoire aux Etats Généraux. Le discours de Tormund et même la réponse directe d’Eren ne manquent pas de faire sourire Rodrik qui prend la parole à nouveau pour confronter également Lord Timbal et ses propositions. Ce dernier propose alors un compromis ; il propose à Eren de rester formellement alliés aux puissances centrales, et propose à Rodrik qu’il reste son amiral, que la monarchie fer-née soit soumise systématiquement à élection tout en épargnant le sang fer-né sur le continent. Cette tentative de compromis échoue. Harloi rétorque en évoquant l’absence de victoires en propre de Timbal, négligeant ses aptitudes à commander, à vaincre à la tête de tout le peuple des Iles de Fer. Il lui propose alors de devenir son amiral s’il se rallie à lui. Eren, quant à elle, fulmine contre la politique isolationniste de Rodrik, avant de se retirer. Elle remercie ses soutiens, les appelle à la suivre s’ils le veulent, et qu’elle jouera son destin ailleurs. La Hoare se tourne alors vers le représentant du Dieu Noyée, lui rappelle les circonstances de son nouveau baptême, deux jours plus tôt, et qu’elle est la seule à s’être engagée pour protéger leur religion de façon définitive. Ces querelles n’en finissent plus, chaque camp, chaque prétendant, houspille et interpelle les autres.

Nombreux sont les écoeurés, les déçus, par la tournure que prend ce moment historique. Les esprits et les passions s’emballent. Certains éructent que c’est un combat de coqs, de chiots, que la couronne n’est ni un jouet, ni un bout de chiffon que l’on marchande. Les Vendeloyn et les Greyjoy s’écharpent, quand un Vendeloyn scande qu’Eren irait sans doute chauffer le lit des Greyjoy pour les remercier de leur trahison envers Rodrik. Les insultes laissent place aux poings et des Reyl, Botley et Volmark sont pris dans l’empoignade, qui embrase tout un pan de l’assemblée des Etats Généraux. C’est la cohue. Plusieurs visages sont ensanglantés, des gens sont roués de coups après avoir été jetés au sol. Des dents sont brisées, des membres fracturés. Les fer-nés ont perdu patience.

Les Prêtres fulminent. Ils ne sont pas les seuls, et même s’ils donnent de la voix, ils ont du mal à couvrir le vacarme. Eren peste alors, d’une voix qui dominait jadis le vacarme de toute une escadre. Que les prêtres décident, s’il y a égalité ! Rodrik quant à lui, essaie de ramener le calme en l’imposant, en appelant les capitaines à la raison quant aux lourdes pertes déjà subies. Il est déjà prêt à se battre… Et décidé à tirer sa lame pour défendre ses soutiens, le voilà qui croise le fer avec un Greyjoy.

L’effroi gagne prêtres et capitaines, seigneurs et maîtres des îles. Des armes sont tirées de part et d’autres, en ce lieu sacré. Tormund agit, alors, il admoneste ceux qui se battent et pis, ceux qui tirent l’acier, les accablant de honte dans ce lieu sacré. L’homme rappelle que la division, c’est la mort. Qu’il n’y a pas d’autre choix que l’union. Il se dresse, sur le crâne d’un cétacé, impose sa stature. Il tonne et gronde en soulevant la foule. Il ne participe pas à la mêlée ; il est au dessus, et sa voix forte ramène l’ordre, fait vibrer les âmes. Un père à ses enfants. Un chef, un protecteur, moins cruel que d’autres, mais pas moins dur. Il promet. Il fédère. Il n’est pas contre quelque chose, quelqu’un. Il est pour un futur ouvert, et il le rappelle, il l’appuie. Finies les querelles d’hier. Finie la brutalité gratuite, envers le peuple fer-né lui-même, capitaines et seigneurs prompts à faire couler le sang de leurs gens pour leur propre égo, leur propre gloire. Le seul sang qui mérite d’être versé est celui des peuples des contrées vertes, de ceux qui ont juré la mort des Iles de Fer, de ceux qui ne veulent plus du commerce ou de la pêche insulaire.

Ses soutiens scandent son nom. Blessés et contusionnés des deux autres camps se mettent, hésitants d’abord, rassénérés ensuite, à l’acclamer aussi. Le vacarme est assourdissant. Le bruit traverse le monde assemblé comme une lame de fond, de cris, de hurlements, de poings dressés.

Le Prêtre Oleg gravit l’os gigantesque et lève le poignet du Timbal en signe de victoire.

Dans l’assistance, il y a quand même les regards noirs et les mutiques... Mais plus d'esclandres. Plus de violences.

Le Timbal voit le cortège de prêtre hisser vers lui la couronne de Bois Flotté, et lui se charge de la ceindre en levant ses deux bras pour couvrir son peuple d’un cri tonitruant.



Le Cyvosse
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