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 I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyLun 30 Aoû - 20:07


I don't fight for someone anymore but for my own principles ( Feat Myria


An 2, mois deux semaine 1


Le banquet avait été animé la veille. De vrais moments festifs Fer nés comme je les aimais. L’espace d’un instant. J’ai pu penser à autre chose qu’a cette lourde période. Mon attaque sur Dorne en l’an -1 n’avait pas eu l’effet escompté. J’avais désobéi à un ordre strict d’Eren.  Chose que la reine du Bief ne tolérait pas, je l’avais appris à mes dépens d’ailleurs. Parallèlement j’étais resté bien assez  longtemps dans le Bief pour  savoir que la vie de châtelaine n’était pas encore faite pour moi. J’vais bien trop de chose à faire dehors, le monde ne me demandait qu’à être exploré. Entendre les hommes d’Eren parler de mon acte comme de la trahison  me révulsait, j’avais été sa seconde, j’avais mené ses soldats crus aux capacités de certains, et voilà  le remerciement que j’ai eu !? Quelle ingratitude ! La seule certitude que je pouvais avoir c’était qu’il valait mieux prendre ses distances pour le moment.  Au fond , c’était Asfora qui avait raison. Elle ne se battait non pas pour une personne mais pour elle , pour les principes auxquels elle tenait. Je devrais peut-être prendre plus exemple sur elle.
Je m’étais réveillé le lendemain. Venu au côté de Stig, un proche d’Eren et un grand ami lors du banquet nous avions dormi lui et moi sur son propre boutre. S’il comptait repartir et quittait l’Ile d’Harloi dans les plus brefs délais, je m’étais levé aux aurores. Je devais réfléchir, faire le vide dans mon esprit et voir ou j’en étais avec toute cette histoire. L’Ile d’Harloi étant la plus verdoyante je comptais bien chasser un peu.  Est-ce du braconnage si je connaissais la maitresse des lieux ? La grande Myria Harloi, une illustre dame.

Cette personne forçait le respect, accusée de trahison à tort, elle tentait de se remettre de tous les revers que la vie lui a assené. Ma présence ici me permettait en outre d’aller la voir, amie et partenaire de chasse, tous ce temps passé dans le Bief et elle à vivre sa vie….Nous avions certainement des choses à raconter. Mon neveu aussi méritait une visite, Sigird ma sœur s’était mariée à un noble d’Harloi. Tout l’inverse de moi, j’aspirais plus à une vie de combat, j’avais été formé à ça et elle , elle avait été faite pour le mariage.

J’étais donc parti assez tôt le matin repensant ainsi à tout cela.  L’épée ornait mon fourreau et je n’avais clairement pas l’intention de l’en extirper. J’étais sur les Iles de Fer, en territoire familier. Même si ces denrires jours j’ai eu droit  à de doux sobriquet comme  “Catin de  Manfred“ ou encore “Traitresse“. Tout cela parce que j’avais suivi Eren jusqu’au bout.  A présent je comptais bien voler de mes propres ailes, ne répondant que pour mes propres actes. Mette ma lame au service de la personne qui saurait sortit les Iles de la situation déplorable dans laquelle elles étaient.

.Je chassais donc dans cette petite prairie non loin de Dix-tour, pistant ce qui s’apparentait être un petit renard au vu des traces. Tout à coup l’animal s’était immobilisé, comme s’il m’avait entendu ce qui pourtant était impossible, je n’avais pas bougé le temps de sortir une fléche de mon carquois. Des bruits des pas lourd se firent entendre  

- Tiens Tiens…Qu’est ce que c’est que ça !?

Des gardes Harloi ? Génial il manquait plus qu’eux. Je me retournais donc à leur intention rangeant ma flèche, épaulant de nouveau l’arc. J’étais venu en paix, de toute manière je n’vais pas cœur à faire couler le sang  aujourd’hui.

- Bien el bonsoir messieurs…Vous êtes matinal dites donc  !

Aux yeux de la loi ils venaient de me prendre sur le fait d’une tentative de braconnage. Mais connaissant Myria, ce n’est pas pour si peu qu’elle se mettrait en rogne. Deux des hommes s’approchèrent et de leurs mains pouilleuses vinrent me délester de mon arc et de mes flèches ainsi que de ma lame. Je ne résistais pas. On me demanda ce que je faisais ici.

- Oh rien !  je voulais voir la faune de l’Ile avant de rejoindre ma niéce…Héritiere d’une des maisons vassale d’Harloi. Je venais aussi rendre une petite visite à votre seigneuresse et cheffe, Dame Lady Harloi.

Trois hommes m’entouraient, deux autres me tenaient en joue avec leur arc. Désarmée je ne pouvais guère faire grand-chose. Mon explication les fit sourire, il ne devait pas me croire sans doute.  Un autre des soldats Harloi, un jeunot m’avait saisi la besace pour en examiner le contenu. Décidément Rodrick les recrutait au berceau. Il y trouverait ma petite dague, deux collets pour lapin et des effets personnelles.  Souriant, il annonça à ses comparses  

- On a de quoi l’arrêter pour  braconnage…

Braconnage ? Le paradoxe, alors que j’ai déjà chassé avec leur propre Dame. Cela me faisait bien rire. Je tendis mon bras pour qu’on me rende ma besace, éclatant de rire a cette remarque.

- Braco quoi !? Ecoutes gamin…Je chassais déjà avec lady Harloi bien avant que  des poils te poussent sur les bourses !

Un rappel à l’ordre ne se fit pas prier, un violent crocher du gauche m’arracha une vive douleur. Un des hommes venait de frapper fort. Sonnée et maintenue par d’autres garde le jeunot s’empressa de m’agiter une paire de menotte sous le nez.

- Ca ne sera pas nécessaire…Je..

L’acier froid qui vint tiller mon poignet ; a quoi bon protester il était bien décidé à m’amener A Dix Tours pied et point lié. Comme par méchanceté un nouveau coup dans l’abdomen m’arracha un cri. Le puceau , en prie à al rancœur d’une telle brimade venait de me couper la respiration. En temps normal l’herbe serait déjà souillée   de gerbe de son propre sang mais là j’étais venu en ami et j’étais traité comme une adversaire. On me bouscula pour me faire presser le pas, les mains douloureusement attachées, un gout de sang dans al bouche je suivais au rythme des bousculade et brimades.

- On aime pas les espions ici…Catin du Bief …Et encore moins les traitresses !

Espionne et Traitresse? Des reproches qui feront surement naitre  un nouveau surnom sans aucun doute. Non loin du domaine, nous croisions quelques patrouilles. La marche fut longue et pénible, éreintante étant donné le rythme imposé par les gardes. Au fond je ne les blâmais pas pour cela , il faisait leur travail.   Il y a encore quatre jours de cela j’étais toujours auprès de Dame Hightower.

Nous avions fini par pénétrer dans le château. Là je fus jetée au pied d’un homme clairement pas commode. Un de leurs chefs sans doute. Si l’idée d’hurler prénom de Myria me traversa à l’esprit je m’abstenais. Des gens comme lui , j’en avais vu passer une pléthore, ne serait qu’a Drone avec leurs gardiens de cellules. Je me redressais  sur les genoux, analysant chaque détail. Nous étions dans une sorte de hall, les cinq gardes qui m’avaient arrêté se tenait là.

- Il vous faudra une excellente raison pour justifier un tel traitement devant votre Dame…C’est moi qui vous le dit   !



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MessageSujet: Re: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMar 31 Aoû - 0:44













I don't fight for someone anymore but for my own principles

Astryd Arnvald

Ce matin là, Myria se leva avec à l’esprit que désormais, le banquet terminé, les ennemis redevenaient des ennemis et que ses véritables alliés se comptaient sur les doigts d’une main. Les Harloi. Les soutiens de Rodrik heureusement, étaient nettement plus nombreux. Mais elle n’était toujours pas appréciée de grand monde sur les Îles de Fer, crainte par certains, méprisées par le plus grand nombre, pour des trahisons qui n’étaient pas de son fait. Ce mariage lui permettait de rester en vie. A défaut de lui offrir une couronne qui lui avait été promise alors qu’elle n’était qu’une enfant qu’on préparait à épouser un Prince, faisant tous les sacrifices nécessaires pour être à la hauteur de la tâche qui lui incomberait. Et s’il n’y avait eut la folie des Hoare, elle s’en serait bien contentée, car au moins ici, elle ne craignait pas d’être trahie par sa propre famille et exécutée pour les crimes de quelqu’un d’autre. Mais son époux l’avait devancée, il ne pouvait pas laisser Eren récupérer un Royaume dans l'intérêt de son époux et de lui seul. Alors il allait falloir s’opposer aux Hightower et elle les connaissait trop bien, tous les deux, pour imaginer que cela ne se fasse sans effusion de sang.

Pendant ce temps, la Dame de Dix Tours enfilait une robe de velours noir. Elle embrassait son époux avant qu’il parte vaquer à ses occupations. Puis elle se coiffait laissant ses cheveux lâchés tomber dans son dos et ceinturait sa tête avec une chaîne d’or blanc. Elle mettait en sus d'imposant bijoux en or dont des boucles d'oreille et un lourd collier où l'on pouvait retrouver le sautoir finement ciselé.

Les Fer-Nés se mirent à rire à la menace de la prisonnière, ne craignant pas le courroux de l'épouse de leur Seigneur et Maitre qui ne ferait rien sans l'aval de Rodrik qui n'avait pas pour habitude de punir ses hommes pour avoir un eu malmené une captive, bien au contraire, il fallait les voir lors des raids. La situation était différente avec une Fer-Née, bien sûr, mais elle était loin d'avoir subi le même sort que les riverains capturées lors de leur dernière offensive.

__ Lady Harloi sera la première à t’égorger si tu es venue tuer son mari ou espionner son Île. Tu peux faire semblant de chasser ou d‘être en visite, mais ça ne prend pas sur moi.

Autant les soldats l’avaient arrêtée pour braconnage, autant leur chef, sachant parfaitement qui elle était et avec qui elle était venue avait l'intention de la passer à la question. Pour lui, il ne faisait aucun doute qu’elle était ici en qualité d’espionne de la Reine du Bief et ses liens avec Myria n’y changeaient rien. Il tira sur les menottes et envoya Astryd valdinguer contre un autre garde.

__ Fous la aux fers.

Le garde sourit et l’emmena sans ménagement, traversant la cour pour arriver dans un escalier sombre qui descendait sous une des nombreuses tours. Il entra dans la première cellule libre et enchaina la jeune femme au mur. Une fois les anneaux refermés sur ses poignets, il la plaqua violemment au mur et entreprit de baisser le pantalon de la Arnvald en l’arrachant à moitié et de baisser le sien.

__ Tu as passé trop longtemps dans le Bief, tu ne sais plus comment ça se passe pour les prisonnières ici.

[...]

L’homme fut brusquement tiré en arrière par le chef de la garde de Dix Tours qu’Astryd avait pu rencontrer quelques minutes plus tôt.

__ Va baiser quelqu’un d’autre toi ! Imbécile, la pupille d’Eren… Tu veux qu’on te coupe la queue ou quoi ?

Le soldat remonta son pantalon et ne demanda pas son reste, vu le ton de son supérieur, c’était sans appel et il avait commis un impaire. Lequel exactement ? Il n’avait pas tout saisi et ne prit pas le temps de comprendre avant de se carapater. Mais le capitaine n’était pas venu libérer Lady Arnvald, loin s’en faut.

__ Je sais qui tu es Astryd Arnvald. Tu as été envoyée par Eren… Pourquoi ?

La grosse main du soldat claqua sur la joue de la jeune femme.

__ Et pourquoi t'être laissée arrêter si facilement ?

Une autre gifle s’abattit sur le visage d’Astryd.

__ Parles !

Il leva la main pour frapper à nouveau, mais soudain…

__ Arrêtez !

Myria venait d’entrer accompagnée de Creighton Frey, son épée lige depuis des années. Un jeune homme brun aux yeux azur qui avait un air de famille incontestable avec sa cousine et protégée...
C’est en descendant dans le hall pour vérifier que les serviteurs se pressaient de nettoyer les traces de la fête de la veille et de remettre de l’ordre dans la demeure qu’elle avait entendu parler d’une prisonnière. Elle avait été attrapée à l’aube et était désormais enfermée dans les geôles. A entendre les gardes, elle connaissait bien la maîtresse des lieux et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qui était cette mystérieuse braconnière espionne d’Eren. Elle était donc rapidement descendue avant qu’il ne lui arrive quelque chose de grave. Les hommes des Harloi étaient sur le qui-vive et vu les circonstances ça n’avait rien d'étonnant et ils n'avaient pas pour habitude de se montrer tendre avec les prisonniers ou les espions.

Le capitaine s’arrêta, non sans maugréer. Creighton en voyant les vêtements déchirés enleva son manteau de ses épaules et le passa sur celle de la jeune femme pour couvrir sa nudité en preux chevalier Riverain qu’il était. La brune plongea ses yeux céruléens dans ceux d’Astryd sans montrer la moindre pitié ni le moindre signe d’amitié. Le ton était dur et elle ne comptait pas se laisser duper sous prétexte qu’elles se connaissaient. Elle ne serait pas celle qui laisse entrer l’assassin au sein de sa demeure, on serait bien capable de la taxer de traîtrise une fois de plus pour une simple erreur de jugement. Mais elle ne comptait pas en commettre, elle ne pouvait pas se le permettre et surtout, elle ne voulait pas mettre sa famille en danger. Or, tout ce qui était lié de près ou de loin à son ancienne vie, à Harrenhall, à Eren était dangereux.

__ Astryd. Tu es venue avec Stig, soutien inconditionnel d’Eren et il a levé l’ancre depuis une heure. Soit il t’a laissé là pour que tu te fasses tuer, soit tu as une mission bien précise. La trêve entre nos deux camps c’était hier, pour le banquet, maintenant elle est terminée et si Rodrik n’a pas l’intention de mettre les Iles à feu et à sang, il n’est pas idiot au point de laisser ses ennemis vagabonder sur son Île. De plus, je sais, moi, de quoi Eren est capable pour arriver à ses fins. Alors dis moi, que fais tu ici ?

Il était loin le jour où elles avaient chassé ensemble, et si la Princesse appréciait la jeune pupille d’Eren, Lady Harloi ne pouvait pas se permettre de laisser leur relation influer sur la sécurité de Dix Tours et l’avenir du royaume. Elle avait autrefois fait l’erreur de faire confiance à un proche, une amie, un fils, un époux, un amant et cela lui avait coûté tout ce qu’elle avait. Ce temps où elle pouvait encore se lier avec certaines personnes malgré leurs liens ambivalents avec des gens qui ne l'apprécient guère et ne la respectaient en aucun cas était révolu.


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MessageSujet: Re: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyMer 1 Sep - 22:08


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An 2, mois deux semaine 1


Être vue comme une traitresse ? Pourquoi ? Pour avoir suivi la femme qui avait su voir en moi certaines qualités. Pour avoir suivi ses enseignements et l’avoir écouté. Elle m’avait longtemps promis la tête de Lord Halredj Tauval , le père de mon ex-époux. Vengeance que j’ai pourtant fini par ne jamais assouvir. Si j’étais une traitresse aux yeux des autres enfants du Noyé pour avoir mis ma lame au service de la personne qui m’avait tiré de l’Enfer, alors j’en suis une , la plus grosse félonne que la Mer du Crépuscule ai pu voir naviguer. Mais tout ceci avait pris fin. Eren avait quelque peu pris des décisions qui ne m’enchantaient guère. A cela s’ajoutait son époux et son manque de considération pour notre peuple. Était-elle aveugle ? Mon raid sur Dorne l’avait aussi désintéressé de moi, ma désobéissance m’avait pour ainsi dire couté son amour. Je l’avais sur lorsqu’elle ordonna à son propre frère de me punir. Au fond je l’avais toujours su mais c’était comme-ci des oeillères m’empêchait de voir la vérité. Mon initiative pour Bourg Cabane avait détruit quelque chose entre nous.
Traitée comme une prisonnière par les hommes d’Harloi, c’était à ce moment précis que j’ignorais ou me conduirais ma vie. Auparavant j’avais un but, mais là depuis ces deux dernières semaines. C’était comme-ci tout ce en quoi j’avais toujours cru s’était effondré.  Les hommes d’armes m’observaient tandis que je me tenais là , à genoux au centre , les mains fermement harnachées par des fers. Olaf Timbal m’avait toujours été de bon conseil. “Si tu sais pas où aller ni quelle est ta destinée tournes toi vers le Noyé“. C’était précisément ce que je comptais bien faire. Le Noyé m’avait amené ici, je suivrais donc sa route. Les hommes rirent suite à ma précédente réplique. Je n’avais rien contre les Harloi, j’étais venu en paix et pour preuve, aucun de mes vêtements n’arborait un quelconque blason si ce n’est celui des Arnvald. Durant mon séjour je comptais bien arborer fièrement mon manteau en guise de provocation face à Lord Tauval. Il me tardait de mettre sa tête sur une pique. Neuf années que j’attendais ce moment. Mais pour l’heure je devais me tirer de ce pétrin, les Harloi n’ont pas la réputation d’être tendre. J’ai souvenir de cette sordide histoire où une de leurs captives de raid avait fini par tenter fuir de leur domaine. La malheureuse avait fini par être estropiée avant de finir pendu à un arbre  au milieu de l’Ile. Certains disent qu’elle s’y trouve encore.  Ne voulant pas être al prochaine sur al liste , je me devais d’être diplomate et de me tirer de ce pétrin.

- Alors Votre Lady  ferait une erreur…Puis comment pourrait-elle me suspecter d’attenter à la vie de son mari ?  Un tel meurtre relève d’une véritable roublardise. Je n’aurais aucun honneur à tirer d’un tel acte….

Puis si je voulais vraiment assassiner Rodrick , j’avais une occasion en or lors du banquet. Un doux mélange de Ciguë et de Nerium le tout diluée dans une excellente cervoise. Un poison inodore et surtout incolore. Bien moins salissant qu’une lame plantée en travers de sa gorge. D’un geste violent , l’officier m’envoya valser a côté d‘un autre garde qui s ‘empressa de me relever sans pour autant me ménager. L’ordre fut clair, me mettre en cellule. Au Fer !?  J’avais presque passé un an et demi dans les geôles doriennes. J’étais quelques peu habituer à ce genre d’endroit.  
Nous traversions la cour sous le regard surpris d’autre gardes et  servants qui s’affairait à nettoyer  le domaine après la fête. J’avançais non sans mal, fermement entravée. Nous descendions les marches de pierres à la hâte l’obscurité des geôles et leur humidité  m’enveloppaient déjà. C’était comme si elles m’appelaient. L’idée de bousculer le garde pour ensuite remonter les marches quatre par quatre me traversa l’esprit, avec un peu de chance  l’homme finirait la tête  éclatée sur l’arête d’une dalle de pierre.

Le cliquetis métallique des anneaux me fit frémir, D’abord Dornes maintenant sur ces iles qui m’ont vu naitre. J’essayais de me débattre et empêcher le geôlier de m’attacher  l’autre poignet mais sa poigne était beaucoup trop forte. En un rien de tempes je me tenais là , prisonnière des cellules de Dix Tours. Jetant un regard  au garde ce dernier me plaqua sans ménagement au mur. Non sans exprimer un râle de douleur dû à mon dos qui heurta violement la pierre je dévisageais l’agresseur. Ses intentions étaient claires, tandis qu’il s’affaira à déchirer mon pantalon je ne pouvais m’empêcher de ferme les yeux appréhendant la suite. D’abord mon Lord Tauval, mon beau père il y a de cela dix années et maintenant cet immonde rat qui servait de garde. Les hommes, pour certains devaient avoir un sacré complexe pour en venir à des manies aussi répugnantes. Les fers meurtrissaient la chair de mes poignets et ce n’était pas les grimaces de douleur qui arrangerait la situation. En voyant le porc approcher je redevins menaçante. Dégageant ce petit air qu’Eren appréciait chez moi. Non ce n’était pas le moment de penser à elle je me devais de garder al tête froide pour survire a ma captivité ici que j’espérais courte.

- Si tu persistes dans cette voie…Ta mère recevra tes bourses dans un petit coffret…Je te préviens  ce sera pas beau à voir !

De nature brutale, j’ai déjà mis en œuvre ce genre de menace afin e protéger une personne. Mais là, harnachée et désarmée la donne pourrait changer. Je laissais donc l’inconnu s’approcher avant de prendre mon élan. Un coup de tête un centre du visage calma ses ardeurs tandis qu’un homme el tira en arriéré. Je reconnus alors l’officier d’il y a quelque temps plus tôt.  Tandis que l’homme qui avait failli abuser de moi détailla sans demander son reste, je souriais fiere de mon acte, railleuse J’avais dû frapper fort. Des gouttes de son sang recouvrait mon front je pouvais le sentir. Au vu du gout métallique que j’avais encore en bouche, le coup que j’ai reçu sur la machoire tout à l’heure avait fait son effet. La lèvre fendue je portai de nouveau mon attention à l’autre homme. L’homme savait qui j’étais. C’était le moment de donner certaines explications.

- Mais je vous l’ai dit tout à l’heure…Je suis venue de mon propre chef, pour chasser, revoir Lady Harloi ainsi que mon neveu  qui habite au Nord de vote ile…Je..

Un claquement résonna dans la cellule et une vive  brulure me harcela au niveau de la joue. L’enfant de putain ! En tant normal je lui aurais rendu la pareille mais si seulement je pouvais. Une seconde gifle m’atteignit au même endroit décuplant ainsi al douleur.  Un regard noir, c’était tout ce qu’il obtenait de cette énième gifle. Sa main se leva à nouveau. Tournant la tête dans sa direction comme pour le provoquer je pris un air moqueur.

- Et pourquoi pas ? Tu devrais être content que cela était Aussi facile… Au moins je n’aurais pas à enjamber vos cadavres en repartant.

J’accentuais sur le mot "cadavre" quand soudain une voix que me parut familière nous rappela à l’ordre tous les deux. Myria Harloi se tenait là. Je devais monter une piètre image de moi  à ses yeux  , la joue rougie, solidement attachée, une lèvre meurtrie et ma nudité ainsi exposée. Myria était accompagnée d’un homme vraisemblablement un chevalier. Mon regard se plongea dans  celui de Myria. Cette femme avait été par maintes fois trahis , accusée de crime qu’elle n’avait pas commis. La vie était parfois injuste. J’en sais quelques choses ! Au fond Lady Harloi et moi-même avions quelques similarités dans notre rapport avec les autres, si ce n’est l’extraction sociale qui changeant. Elle était une princesse, moi une noble, rejetée par celle qui avait longtemps cru en moi. Perçues comme de traitresse à tort. Nous pouvions nous comprendre, du moins c’était ce que j’espérais.
Je n’osais à peine imaginer a quel point cette femme à du souffert. La trahison c’était ce qu’il y a de pire, encore plus lorsque l’on est obligé de quitter son ancienne vie pour fuir de fausses accusations. On pouvait me traiter de rancunière, de femme brutale mais jamais de traitresse et de meneuse. J’apportais bien trip d’intérêt à mon honneur pour m’abandonner a ce genre de viles félonies.  
Le chevalier qui accompagnait Myria s’était empressé de couvrir ma nudité, un geste qui contrastait vraiment avec ce genre d’endroit. D’un signe de tête je lui montrais l’étendue de ma reconnaissance avant de porter de nouveau ma reconnaissance sur Myria.

- Lady Harloi, navrée que cette rencontre soit faite en de pareilles circonstances.   Je te dois quelques explications c’est vrai. Je suis effectivement venue avec Stig hier soir au Banquet. Cependant ce matin très tôt j’ai débarqué de son navire de mon propre chef. Je devais prendre du temps pour moi , seule , méditer. Je n’ai plus rien à voir avec Eren Elle n’a pas su me voir à ma juste valeur.  Nom d’un chien ! Je suis une enfant du Noyé tout comme  toi , tout comme tes hommes !. Pas une putain biefoise que l’on traite comme tel !  Je suis venu chasser ici. Je sais ces terres ne sont pas les miennes. Je me suis juste dit que cela ne te dérangerait pas au vu  du fait que nous avions déjà chasser ensemble. C’est toi qui m’as dit que chasser permettait de faire le vide, c’est précisément ce que je cherche à faire. Myria je te parle en tant qu’ancienne camarade et amie.

Je pris un temps pour faire une pause, lui laissant digérer ces confessions. Non je n’avais plus rein avoir avec Eren. Je portais mon attention sur le garde avant d’observer le sol, le regard vide , pensive. Si ej devais mourir ici, eh bien soit . Mais ej mourrais en guerrière libre et non pas soumise à une nation  que je ne voulais finalement pas. De par son alliance , Eren m’avait forcé à servir le Bief et son roi. Une idée qui m’a toujours dé plus. Je relevais les yeux vers la maitresse des lieux.

- Si tu te demandes vraiment si je suis là pour égorger Rodrick ou te pourfendre de ma lame…Tu devrais me connaitre. Tu sais très bien que je condamne sévèrement le mensonge et la trahison.

Mon regard était plongé dans ces yeux. Je disais la vérité. Si c’était Manfred qui m’avait envoyé j’aurais certainement débarqué avec bien plus d’hommes, or, j’étais seule et m’étais rendu sans incidents. Myria, trahie par ces propres proches ne savait pas à qui se fier. Je ne pouvais guère lui en vouloir. A sa place je ne prendrais aucun risque également.

- Si tu penses que je mens …Eh bien soit. Tu n’as qu’à ordonner à tes hommes de me faire passer à question. Peut-être sauras-tu voir à travers mes traits déformés par la douleur et mes cris d’agonies, qu’au fond je dis la vérité ..Alors vas-y…DONNES LEUR l’ORDRE !!!!.

Myria était méfiante, et je disais la vérité. Si elle voulait en avoir la certitude, je ne la blâmerais pas pour cela. Toutes le deux nous avions été atteintes par les affres d’une mauvaise destinée. Epouse d’un des nobles les plus influent des Iles de Fer. Myria a su rebondir. Et je n’étais pas celle qui comptait tous lui retirer. Je ne ferais jamais cela à une amie.  Dans mon visage a aucune expression qui demandait de  la pitié , ce genre de chose ne marchait pas. Juste un sourire cordial, vrai. Je voulais qu’une aura de confiance émane de moi. J'vais accentué la fin de ma tirade comme pour montrer ce à quoi j'étais prête au nom de la vérité.


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MessageSujet: Re: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyDim 12 Sep - 12:24













I don't fight for someone anymore but for my own principles

Astryd Arnvald

Était-ce le noyé qui avait conduit Myria à Dix Tours ? Non, c’était bien elle qui avait pris cette décision. Celle d’abandonner le Conflans, tout ce pourquoi elle s’était battue toute sa vie pour rejoindre des Îles qu’elle détestait mais sur lesquelles elle trouverait la protection dont elle avait besoin. En revanche, le Dieu Noyé lui avait offert d’arriver seine et sauve malgré la tempête qui faisait alors rage entre Castral Roc et les Îles de Fer. Il lui avait offert la Sirène du Noyé, enfin c’était un présent de Yoren, mais il lui avait survécu et puisque c’était grâce à ce boutre qu’elle avait signé l’alliance avec Lyman malgré les accusations de Manfred, alliance destinée à offrir aux Fer-Nés une toute nouvelle voie de richesse et de gloire, il venait certainement du Dieu des Fer-Nés. Il lui avait offert Rodrik, le plus charmant des rustres Fer-Nés et, elle qui avait d’abord pensé que ce mariage ne serait qu’un pur arrangement destiné à sa survie, connaissait l’amour véritable pour la seconde fois dans sa vie. Oh oui, elle avait aussi aimé Harren, Lyle et Yoren, mais pas comme ça. Fallait-il qu’elle prie pour que son homme ne finisse pas comme le précédent ? Aucune chance, mais elle prierait quand même. Elle ferait mieux, si les circonstances lui en donnaient l’occasion. Le Noyé, lui avait aussi offert un enfant, qui arrondissait à présent son ventre. Le Noyé l’avait comblée de bonheur et lui avait offert la bénédiction du sel, de la pierre et de l‘acier.

Mais ce n’était pas ce à quoi la riveraine pensait lorsqu’elle descendit dans les geôles croisant un homme avec le visage en sang qui marmonnait dans sa barbe qu’il défoncerait le cul de cette catin un de ces quatre pour se venger. Myria eut un petit sourire en coin. Elle reconnaissait bien là Astryd et le maraud avait dû se montrer un peu trop entreprenant pour qu’elle en arrive là. Le capitaine de la garde de Dix tours lui, n’en avait rien à carré qu’elle soit à moitié nue, il en avait vu d’autres mais il les préférait détachées, qu’elles soient consentantes ou non. En revanche, il comptait bien la faire parler, ne pouvait envisager qu’elle soit venue, comme elle le prétendait, de son propre chef et sans mauvaises intentions. Elle était la pupille d’Eren et sa loyale amie depuis des années. Pourquoi diantre soudainement irait-elle chasser sur Harloi et rendre visite à la belle-sœur d’Eren qui était devenue l’épouse d’un rival de la Rein du Bief et héritière de Yoren Hoare. Elle cachait quelque chose et il avait l’intention de tirer le vrai du faux en lui tapant dessus jusqu’à ce qu’elle craque. Mais elle était coriace la bougresse. Son regard de défi lui arracha un rire mauvais.

__ C’est bien gamine, t’as gardé ton âme de Fer-Née toi au moins.

Oui, il parlait d’Eren, estimant qu’elle n’avait plus rien d’une Fer-Née malgré tout le respect qu’il avait eue pour elle lorsqu’elle était Commandante de la Flotte de Fer?

__ C’était une sacrée guerrière la Garce sanglante. J’y aurais pas risqué mes bourses à l’époque.

Il allait lui envoyer une nouvelle gifle à travers le visage quand la brune aux yeux céruléens mit fin à l’interrogatoire musclé façon Harloi. Etant donné ce qu’elle avait vu dans les escaliers, elle ne s’offusqua pas de la voir avec des vêtements déchirés, mais fut rassurée car l’attitude du garde était claire, il n’avait pas eu ce qu’il voulait, la Fer-Née c’était défendue et il avait goûté à son instinct de survie. Creighton toujours aussi prévenant et respectueux se précipita pour rhabiller la belle, incorrigible chevalier. Il plongea son regard aussi azur que celui de sa cousine dans celui de la prisonnière, mais ne sourit pas. Il savait qu’il en avait déjà trop fait pour ne pas outrepasser ses droits et si la née Frey se montrait indulgente avec lui plus qu’avec n’importe qui d’autres parce qu’il avait prouvé maintes et maintes fois sa loyauté et son dévouement, elle avait ses limites qu’il ne fallait pas dépasser. Mais il ne pouvait pas supporter de voir une femme dans un état pareil, il détestait les mœurs Fer-Nées et i ne put que se détourner d’Astryd pour jeter un regard noir au capitaine des gardes qui le lui rendit avec un sourire mauvais. Les deux chevaliers Frey avaient parfois du mal à se faire à cet endroit, ils étaient tout à fait acceptés comme guerriers et épées liges de la femme du seigneur des lieux, tout le monde avait pu voir leurs talents à l’épée lors des entraînements, mais leurs Dieux, leurs croyances, leurs habitudes différaient en tout de celles des autres habitants de Dix-Tours et parfois cela faisait des étincelles. La veuve du boucher du Bois du Roi laissa les hommes régler leurs comptes en silence et écouta la jeune Arnvald.

__ Je ne suis pas une enfant du Dieu Noyé Astryd, je suis née Riveraine, j’ai prié les Sept toute ma vie. Je suis acceptée ici uniquement parce que Rodrik a bien voulu faire de moi sa femme et je ne peux plus mettre un seul pied dans le Conflans parce qu’ils me prennent pour la cause de tous leurs malheurs alors que les véritables responsables sont Lyham Tully et Joren Hoare. Alors ne me parle pas d’être vue à sa juste valeur et encore moins d’être rejetée par les siens.

Le ton de Lady Harloi était plus dur qu’il ne l’avait jamais été, de roc et d’acier, sa langue salée jetait la vérité à la figure de son interlocutrice comme un morceau de viande crue. Avant, il y’avait des siècles, lui sembla-t-il soudain, avant la guerre, avant qu’elle ne perde Joren et tout le reste, elle parlait calmement, parfois avec un ton hautain, mais jamais avec autant de dureté et de rage. La brûlure de la trahison la faisait toujours souffrir, c'était comme une lame qu’on tourne et retourne sans une plaie qui refuse de cicatriser, car les trahisons des autres lui étaient sans cesse reprochées et elle ne parvenait pas à faire en sorte qu’on la voit comme elle était. Quoi qu’elle fasse, malgré les Fer-Nés sauvés de l'Île aux Ours, malgré qu’elle ait tenu bon à Buron, malgré les risques pris à Vivesaigues, Castral Roc, malgré les concessions faites à Pierremoutier Noble-cœur, Haye Pierre, pour eux, les riverains et les Fer-Nés, c’était par ambition, par calcul, pour ourdir une trahison imaginaire. Elle serra les dents sans cesser de fixer la Arnvald. Joren l’aimait et il l’avait abandonnée, Harren prétendait l’aimer et il l’avait trahie, Yoren disait qu’elle était sa Reine qui ne serait jamais et il lui avait menti. Beron, son propre fils, avait juré qu’il l’aimait et il avait fomenté un complot qui lui aurait coûté la vie. Eren lui avait écrit qu’elle la respectait et qu’elle était une Hoare et elle se dressait à présent contre elle. Alors après tout cela, à qui faire confiance ? Personne. Personne parce qu’elle avait confiance en Joren, en Yoren, parce qu’elle n’aurait jamais pensé que Harren la traite ainsi et que Beron ose attenter à sa vie et parce qu’elle avait l’espoir qu’Eren entende raison pour son peuple et n’écoute pas ses ambitions. Mais en vérité, plus elle y pensait et plus elle était persuadée qu’elle était tout à fait au courant de la stratégie de Manfred et était prête à tout pour prendre ce trône que son père lui avait refusé. Elle pouvait le comprendre, mais pas à ce prix. Alors Astryd pouvait promettre en appeler à sa clémence, à la confiance réciproque qui aurait dû plaider en sa faveur, à leur amitié, Myria ne pouvait plus faire confiance à personne.

__ Je pensais connaître tous ceux qui m’ont trahie, tous ceux qui m’ont condamnée à mort, tous ceux qui, les uns après les autres m’ont fait perdre tout ce que j’avais, jusqu’à la chair de ma chair. Tous je les connaissais mieux que je ne t’ai jamais connue.

Myria s’approcha lentement de la jeune femme enchainée et entreprit de faire un arc de cercle autour de la jeune pupille d’Eren, les chains l'empêchant d’en faire le tour complet. C’était pourtant vrai, elle lui avait dit que chasser permettait de vider son esprit de toute pensée parasite et bien souvent de trouver les réponses que la réflexion n'apportaient pas, celles qui devaient venir de l’âme et du cœur. Mais de là à chasser sur des êtres appartenant à un autre seigneur… il fallait aimer le danger, surtout dans ces circonstances pour le moins tendues entre Eren et Rodrik. Certes les Fer-Nés n'étaient pas aussi respectueux des droits féodaux que les continentaux, loin de là, et ils préféraient chasser la gueuse dans un village en flamme que le lièvre dans la lande battue par les vents, mais tout de même, cette explication était étrange.

__ Mais je sais que, si tu as juré ma perte pour servir Eren, tu ne diras rien. Je sais de quel bois tu es faite Astryd, je t’ai vu chasser, j’ai vu ta volonté de fer…

Elle passa ses doigts dans les cheveux de la prisonnière pour dégager son visage et mieux voir ses yeux.

__ J’ai vu ton œil de tueuse quand tu vise ta proie.

La brune aux yeux céruléens tourna la tête vers le capitaine et lui ordonna de détacher Astryd. Il hésita, mais le regard qu’elle posa alors sur lui était sans appel, alors il s'exécuta et défit les fers des poignets de la Fer-Née en grognant. Pendant ce temps, la Princesse se tourna à nouveau vers la Arnvald et édicta ses conditions d’un ton ferme, mais néanmoins radoucit par rapport à ses paroles précédentes.

__ Tu ne porteras aucune arme, tu sera ma suivante et aussi ma protectrice, tu feras ce que je t’ordonne et en aucun cas tu ne manqueras de respect à l’un des membres de ma famille. A ce prix, peut-être gagneras-tu ma confiance. Montres moi que tu es différente de tous ceux qui ont côtoyé Eren d’un peu trop près, Joren, Yoren, Beron... et je verrais ce que je peux faire de toi.

La brune fit demi tour et sortit de la cellule avec dans son sillage le noir velours de sa robe et ses cheveux de jais.

__ Suis moi.

Creighton lui emboîta le pas et resta à côté d'Astryd, l'empêchant d’approcher sa maîtresse de trop près, prêt à la tuer si besoin pour protéger sa cousine bien aimée, aussi chevaleresque et galant soit-il. Tandis qu’ils se dirigeaient tous trois vers les appartements de la brune, ils croisèrent le garde qui s’était rincé le visage et rongeait son frein en voyant passer sa proie libre. Quand ils arrivèrent dans la chambre de Myria, Creighton se plaça naturellement entre sa maîtresse et sa nouvelle suivante. Brandon Frey, le neveu et l’échanson de Myria se leva brusquement surpris par l’arrivée de l’intruse qu’il ne reconnaissait pas. Pas étonnant, il ne l’avait pas croisée depuis plus de deux ans et il avait sacrément grandi entre temps et tant de choses s’étaient passées. Il l’avait pourtant croisée à Harrenhall lui aussi, mais elle était une jeune femme faite et il n’était qu’un enfant alors et un serviteur aux Couleurs des jumeaux. Myria lui demanda d’aller chercher à manger et de quoi panser les blessures de la jeune femme.

__ Freya, sors ma robe de voyage, elle devrait lui aller.

La servante se dirigea vers deux grandes portes de bois travaillées qui dissimulaient une penderie et prit une robe de laine noire et blanche, simple mais chaude, avec une capuche.

__ Déshabilles toi et enfile ça…

Fit Myria. Creighton se tourna pour préserver la nudité de la nouvelle suivante de Myria de son regard. Mais il avait la main sur sa garde prêt à intervenir au moindre bruit suspect. Freya aida doucement Astryd à enlever ses vêtements.

__ Je n’ai pas de pantalon. Peut-être Kyra voudra bien t’en prêter le temps que je t’en achète un autre. Celui-ci, je doute que Freya puisse le réparer. Ta chemise en revanche est peut-être récupérable.


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I don't fight for someone anymore but for my own principles ( Feat Myria


An 2, mois deux, semaine 1


 On disait des Filles du Noyé que c’était elles qui tissaient le fil de notre destinée. Avaient-elles déjà prévu quelque chose pour moi ? Approchais-je de ma fin ? Au fond je pouvais m’estimer chanceuse d’être retenue ici dans les cellules putrides des Harloi. La situation aurait pu prendre une toute autre tournure. J’aurais pu être mise sur le billot de la Maison de Dix Tours pour espionnage “suspecté“ mais il n’y avait aucune preuve de cela. Je ne comptais point cesser de clamer mon innocence pour cette vile félonie dont on m’accusait. De plus si je serais resté proche d’Eren cela aurait été elle qui aurait mis fin à mes jours… Ou l’inverse au cas où je devais me défendre, l'issue était incertaine . Allais-je moisir ici dans cette cellule en proie à la pénombre et la décrépitude ? Une goutte d’eau s’écrasa sur mon front. À l’instar de la maitresse des lieux, moi aussi j’avais tout perdu : Mon statut, une personne que j’aimais ainsi que mon but. Je devais trouver une autre raison de me battre , un nouveau but. Pour mes frères  fer nés j’étais certainement perçue comme Eren, une catin bieffoise pour reprendre leurs termes  . Avais-je perdu toute légitimité aux yeux des miens ? Seul l’avenir allait me le dire. Olaf Timball avait peut-être raison, le Noyé me testait encore.  La seule certitude que j’avais c’était que j’avais fait ce que je pensais juste à Dornes. Au nom des Hoare, j’ai voulu prendre une ville…Et Eren n'avait pas vu pas la symbolique d’une telle entreprise.

Connaissant la réputation de Rodrick, il était clair qu’il abandonnait souvent les prisonniers à leur sort et je ne comptais guère moisir ici éternellement. Ce garde qui s’était montré bien trop entreprenant me renvoya tout de suite à ce que j’avais connu à Dorne ou encore avec Halredj.  De rage a la vue de ces mauvais souvenirs qui remontait je serais les poings, tirant bruyamment sur mes chaines, j’avais frappé fort mais pas assez pour venger l’affront qu’il venait de me faire. Par moment les hommes s’adonnaient a certaines barbaries pour étouffer leurs propres complexes ou leurs envies.  Le maraud devrait s’estimer heureux du fait que j’étais attachée là, comme une vulgaire prisonnière de guerre car sans cela, son sang  giclerait déjà de sa jugulaire et mes pieds tremperaient dans le flot d’hémoglobine qui tacherait le sol. Mon regard défia le capitaine de la garde. Il était là pour un tout autre but. Me pensant espionne pour le compte des Hightower il semblait déterminé à en obtenir la preuve.

- Je tuerais cet homme…Nous le savons tous les deux…N’est-ce pas un des préceptes de notre Noyé , Venger un affront par le sang ? Il a voulu me souillé je ne peux laisser cela impuni !

Il parlait d’Eren  me comparant ainsi à elle, il était vrai qu’à bien des égards j’étais resté loyale au Noyé. Au Bief j’ai longtemps dû me cacher pour prier en silence mon dieu déclaré comme faux par Manfred. Eren c’était fourvoyé en reniant le Noyé…

- Je ne suis pas une espionne relâches-moi… Ou  je te le ferais amèrement regretter !

J’accentuais bien plus sur la fin de ma phrase pour qu’il comprenne l’étendu de ma détermination. Des pas familiers se firent entendre quand tout à coup la brune apparue dans l’encadrement de la grille. Ma sauveuse était arrivée, ou peut-être était-ce ma tortionnaire ? A ce moment précis j’ignorais encore quelles allaient être les conséquences de ma capture. Exposée ainsi de la sorte , la colère pouvait se lire dans mon regard tandis que je maudissais tout bas l’enfant de putain qui avait osé s’en prendre à moi. Autant le chef de la garde faisait son travail mais son comparse méritait une mort des plus cruelles.  Mon regard se jeta dans celui de Myria tentant de percevoir une lueur à laquelle je pouvais m’accrocher, quelque chose qui me soutiendrait, mais je n’en décelais que froideur et suspicions. Je pouvais que comprendre ce par quoi elle était passée. Toutes les deux nous avions souffert de bien des manières et gardons une certaines rancoeur pour le monde. Un florilège de sentiments néfastes qui pouvaient largement nous détruire, je passais par là moi aussi.  

Était-elle là pour m’innocenter ?  Entendre ce que j’avais dire ? Ou au contraire m’accuser au même titre que son capitaine de garde ? Si elle s’intéressait aux affaires de son mari elle devait sans doute savoir que ma propre sœur était mariée avec un des bannerets d’Harloi . Cela n’avait donc aucune valeur à c’est eux ? Honneur, Loyauté et Force tels était les préceptes des Arnvald. Le ton froid et sévère de lady Harloi me faisait comprendre qu’il serait ardu de lui demander de me faire confiance. Je ne pouvais guère la blâmer pour cela. Mon regard se porta vers le sol, réfléchissant à ce que je voulais dire. Bien évidement j’aurais aimé que cette conversation soit  bien plus privée mais au lieu de ça il y avait le chef de la garde et le protecteur de Myria sans compteur les deux gardes qui  dans l’encadrement de la porte jouaient les curieux.

- Écoutes…J’ai été humiliée, bafouée par une des personnes qui comptaient le plus pour moi. J’ai longtemps cru en une personne et cette dernière m’a abandonnée, s’est détournée de tous ce en qui et en quoi elle a cru. Je ne suis pas ton ennemie Myria ! Je ne l’ai jamais été et ne le serait jamais. Longtemps j’ai cru que mon Destin voulait que suive une voie déjà tracée… Je ne m’étais jamais autant fourvoyé de toute ma vie. Je… Merde je suis innocente de tout ce que vous me suspectez tous !!!


.Il était rare que pour moi de perdre mon sang froid et le contrôle de mes sentiments. Une voix enrouée par l’émotion, des sueurs qui me trempaient le bas du dos. Que se passait-il ? Avais-je peur ? Je devais admettre que oui...J'étais terrifiée. En proie au doute et devant le constat de l’incommensurable désordre qu’était ma vie je me sentais faible. Une horrible sensation, réfléchissant à vive allure, me tapant ainsi l’arrière de la tête contre le mur par deux fois successivement je fermais les yeux.  Terrifiée à l’idée que mes propres démons m’engloutissent. Tout devenait obscure. Depuis quelques semaines je ne me reconnaissais même plus. Tous ceux à qui j’avais parlé, connu par le biais d’Eren me considérait comme traitresse dorénavant et la même chose pour mes frères fer nés. La vie de guerrière n’a jamais été facile , mon père m’avait longuement mis en garde. De retour dans le royaume de mes origines je comptais bien me faire de nouveau une place. mais mon nom semblait susciter nombre de colère.  La guerre rongeait les hommes. Nul n’était épargné. Mon allégeance irait au Sel et au Roc, là ou elle aurait du toujours y être. Actuellement je n’avais qu’une envie, revenir sur ce champ de bataille ou ma famille fut presque décimée. Voila maintenant plus de sept années que je ne m’étais guère recueilli. Tantôt occupée à tuer pour Eren ou la seconder dans ses expéditions tantôt à gérer ses  pillages.


Grave affront qu’une fille pouvait faire à sa défunte mère de ne pas trouver le temps de lui rendre hommage. Mon regard sonda alors le capitaine de la garde. C’était un Fer Né ,un vrai. S’il s’agissait de mon seul interlocuteur, nul doute que mes paroles finiraient dans l’oreille d’un sourd. Le chevalier assurant la protection de Myria avait quelque chose de bien plus rassurant.
De par son geste hautement chevaleresque je savais qu’il n’était pas comme ces bourrus d’Harloi. Profitant du manteau pou cacher ma nudité j’essayais de penser aux récents évènements, des centaines d’informations me traversaient l’esprit. Myria m’observait, je pouvais sentir le poids de son regard qui m’analysait. Elle ne pouvait voir que de la rancœur et de la tristesse, le tout teinté d’un profond sentiment de solitude. Ma vie d’il y a encore neuf années en arriéré me manquait. Celle ou mon père, ma mère, mes frères et ma  sœur  étions réunis  Halredj avait détruit la seule source de  réconfort que je pouvais avoir en ce monde. Les seules personnes pour qui je comptais et qui me comprenais furent presque toutes tués de son fait. Déjà en proie à certaines crampes dues à la position dans laquelle j’étais détenue le bruit des chaines me faisait frémir. Tout ceci me rappelait la piteuse cellule de Dorne et son fer qui m’avait meurtri la cheville.  

- Myria…Je connais la douleur par laquelle tu es passé, je la ressens en ce moment même. Il faut croire que les Hoare ont suscité bien plus de mal que de bien. Je suis seulement venu ici chasser et me présenter en amie .  Certes je n’ai pas autant souffert que toi… et tu me connais bien moins que tous les autres  qui t’ont tant  fait  mal et lâchement trahis… Mais tu m’as déjà vu… nous avions longuement discuté et qu’as-tu appris de moi ?

Je soufflais pour tenter d’éloigner une mèche  de cheveux qui gênait ma visibilité. Son propre fils l’avait trahi, la chair de sa chair. Inimaginable. Je pouvais réellement comprendre pourquoi elle était devenue comme cela. Si cela m’était arrivé à moi, j’ignore comme j’aurais réagi. Trahir sa mère ? Quelle honte !  Beron méritait la mort.  La vie était une garce c’était ce que je disais toujours à Eren et s’il y a bien une chose avec laquelle nous étions amplement d’accord toutes les deux, c’était celle-là. Si  c’était le Destin qui avait voulu que je perde mon père ,  que je voye ma mère se faire massacrer de la sorte et bien  tout ceci était injuste ! Dans une tout autre  mesure Myria avait été frappé des tragédies…C’était ce qui nous unissait.

La voyant s’approcher doucement, méthodiquement, ses intentions ne me paraissait guère claires. Était-elle convaincue de mon innocence ou alors en proie au doute. Lassée par al situation et devant le constat  de l’échec  qu’était ma vie je voulais que tous ceci s’arrête. Je n’avais rien, plus de foyer, personne sur qui compter ou pour qui je semblais avoir quelconque valeur.  Au fond une partie de moi était morte ce jour-là en l’an -7, la véritable Astryd n’était plus.  Myria s’approchait toujours autant, résolue à en finir je relevais la tête vers le ciel dévoilant ainsi mon cou  pensant qu’elle  porterait le coup de grâce. Un mouvement horizontal rapide et précis et tous mes maux disparaitraient en un clin d’œil e tje pouvais rejoindre les miens.

- Tu sais très bien le genre de personne que je suis ….si j’aurais voulu te tuer, ma lame creuserait déjà son sillon dans tes entrailles… De plus tu es enceinte…Jamais j’aurais osé même si j’en aurais reçu un quelconque ordre.

J’avais remarqué son ventre arrondi la veille au banquet, une énième âme innocente dans ce monde si ténébreux  peuplé de monstre. Tuer une femme enceinte ? Honteux ! Tandis qu’elle écartait mes cheveux afin de mieux déceler mes traits elle pouvait y voir déceler un regard larmoyant non pas de pitié mais de tristesse. Je ne pleurais guère pour Eren mais devant l’affreux constat que je faisais. Son abandon devait arriver tôt ou tard. Nous ne serions étripées, le Bief et leur mentalité l’avait changé. Mainte fois   elle s’était fourvoyé à ce sujet-là fait des étincelles. Durant tout ce temps mon allégeance était allé à la mauvaise personne et le seul qui comptait pour moi était soit morte ou m’avaient abandonné.

- Mon regard de tueuse ? C’est par devoir que je répands le sang Myria…Pas par plaisir… Je croyais que cette femme était ce qu’il y avait de mieux pour nous…J’ai passé sept années de ma vie à me tromper visiblement...

De sa voix franche et autoritaire son ordre sonna. Le garde avait pour ordre de me libérer ? Étais-je tiré d’affaire ? Trop tôt pour le dire ! L’homme semblait se montrer hésitant mais le regard acéré de la dame des Dix Tours le ramena à la raison. L’aura de l’ancienne épouse Hoare dégageait me faisait penser qu’elle pourrait tout de même être à la tête de notre royaume, elle en avait l’expérience. Les Etats Généraux trancheront ! Les chaines quittèrent mes poignets pour s’écraser sur le sol avec fracas. Le regard de la Dame me scruta de nouveau tandis que je soulageais mes articulations déjà bien endolories . Le chef de la garde me jetait alors un regard noir que ej m’empressais de soutenir. Pourquoi être autant convaincu de ma culpabilité ?  Mes yeux fixèrent alors la brune au regard céruléen. Ses conditions semblaient claires bien qu’extrêmement précises  et désagréable. J’aurais préféré une meilleure condition. Au fond tout ceci n’était pas loin de ma condition dans le Bief lorsque j’étais le vulgaire pion d’Erren. C’était aussi ça qui me dérangeait et qui avait  mené à cette fracture  pour le moins inévitable  

- Au fond je ne suis pas étrangère a de telles instructions…J’avais le même rôle pour Eren dans le Bief. Ce n’est pas un travail qui  m’enchante guère pour être honnête  mais si ce le prix à payer pour te montrer à quel point tu peux me faire confiance…J’accepte.  Je me range à tes côtés… telle semble être ma destinée…Tu ne le regretterais pas ! Je t’en fais la promesse !  

C’était dit mais je ne me languissais que d’une chose, déserter cette maudite cellule. J’inspectais chacune des personnes ici, mon geôlier semblait montrer une certaine indignation face au choix de Dame Harloi. L’espèce d’un instant mes yeux croisèrent celle du chevalier qui accompagner Myria. Le pauvre, il était délesté de son manteau que je comptais bien évidement lui rendre en temps et en heure.  Le premier Ordre de Myria en tant que ma propre Dame claqua comme un fouet. Tournant mes poignets afin de calmer la douleur j’observais el chef de la garde qui ne cacha guère son mécontent. Je suivais alors Myria quittant ainsi ma cellule, soulagée de ne pas y être resté plus longtemps.

Les gardes que nous croisions au détour de notre passage nous observèrent, dans certains regards je pouvais parfois déceler  du dégout. J’aspirais cependant à croire que ce n’était que temporaire, qu’un jour tous ces gens sauront que je m’étais fourvoyé un temps et que j comptais bien arranger tout cela. Du moins c’était ce que j’espérais. Le chevalier qui protégeait Myria m’emboitait le pas, elle n’en craignait rien avec moi, mais je pouvais comprendre la méfiance. Sans arme , en territoire qui se montrer pour le moment presque hostile , j’étais une brebis parmi les loups.

- Merci de m’accorder cette chance Myria…Je ne te ferais pas défauts !

Notre groupe croisa alors la route de l’homme qui m’avait agressé quelques instants plus tôt, je l’avais plutôt bien amoché à en croire l’état de son nez. Admirant mon œuvre je lui adressais un sourire satisfait.  Nous avions pénétré dans al suite de Myria tandis que je portais comme vêtement le manteau du chevalier ainsi que mes frusques déchirées.  La pièce était spacieuse et l’armoire richement décorée. Le jeune homme qui officiait pour Myria me disait quelque chose. Sondant ma mémoire c’est alors que je me souvins de mes petits passages à Harenhall.
 
- Il a grandi…  
   
Tandis que j’écoutais Myria qui semblait vouloir me prêter de quoi me vêtir. Réticente à l’idée de me dévêtir devant tant de gens je n’avais d’autre choix, je n’allais pas rester là avec mes guenilles. Je quittais alors mon pantalon, le ceinturon atterrissant avec fracas. Dos à Myria j’entrepris d’ôter ma chemise , alors que sais mon col une appréhension naissante. Comment Myria allait-elle réagir en me voyant, en voyant ce que les Hoare m’avait fait ? J’étais alors le haut, dévoilant ainsi un dos nu, meurtri. Le fouet de Yoren avait creusé nombre de sillon dans ma chair. Certaines cicatrices, les moins profondes finiraient peut-être par s’estomper… Pour d’autre les séquelles semblait… irrémédiable. Yoren n’y était pas allé de main morte. Un souvenir douloureux, j’avais été châtiée pour une initiative qui avait déplu à la Hoare. Ne voulant pas que la situation pour le moins malaisante   s’éternise Je m’emparais assez vivement de la robe tendue par la dénommée Freya et entrepris de la mettre.

Ce qui était sûr, c’est que j’avais eu énormément de chance de ne pas voir mes blessures s’infecter, la situation aurait pu être différente.  Quel spectacle cela avait de l’être pour les témoins. Nos guerriers Fers Nés , rassemblés sur le navire de Yoren qui ne perdaient pas une miette de cette scène.  Ils accueillaient chaque coup avec une certaine acclamation tandis que moi…Je ne comprenais pas pourquoi Eren avait demandé un tel traitement.

- C’est très gentil Myria…Mais il me reste encore un peu d’argent. Cela dit je ne dirais pas non à des vêtements neuf     







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I don't fight for someone anymore but for my own principles

Astryd Arnvald

Le capitaine se mit à rire devant tant de verve de la part d’une captive dont les chances de survie étaient minces, en tout cas de son point de vue. Personne n’avait donc appris à cette femme à se taire quand il le fallait ? Menacer les gens n’était pas toujours la meilleure manière d’arriver à ses fins, surtout dans la position qu’elle occupait. Il comprenait la fierté, mais même l'orgueil avait sa limite, et cette limite était la mort, le plus souvent. Pas convaincu qu’elle aurait un jour l’occasion de venger l’affront arme au poing, il fit :

__ Si tu sors un jour d’ici en vie… peut-être.

Pour lui, il était clair qu’elle était venue espionner le couple Harloi et qu’elle allait finir ici ou sur le billot. Nul besoin de procès ou de preuves, tout parlait contre elle, son passé, ses relations et les enjeux en cours avec les Etats Généraux de la royauté. Mais Myria n’était pas de cet avis. Elle aussi avait fait l’erreur de suivre des personnes qui l’avaient finalement trahi, toutes. Et elle savait que les Hoare étaient les pires de tous, maudits par leur sang noir, incapable de la moindre recnonaissance envers leur alliés, de la moindre loyauté envers leur propre famille. Elle savait ce que cela faisait d’être déçu par quelqu’un qu’on aime et qu’on admire. Elle savait ce que cela était de faire des choix difficiles, de se mettre en danger pour ce qu’on croit être juste et de passer pour une traîtresse. Elle savait les errements auxquels la folie des autres vous conduit et les gestes désespérés pour se sortir des situations inextricables. Elle n’était pas convaincue qu’Astryd n’était pas venue espionner Dix Tours pour le compte d’Eren, ou pire, tenter d’assassiner Rodrik et elle-même. Elle ne pouvait pas laisser la moindre place au doute, mais elle ne comptait pas non plus laisser Astryd moisir dans les geôles plus longtemps. La venue de la jeune femme lui donnait l’opportunité d’en apprendre plus sur Eren, sur Manfred, et peut-être de se faire une nouvelle alliée. Elle n’était pas du genre à laisser ce genre d'opportunités lui filer entre les doigts, mais pour cela elle devait, avant toute chose, la sortir d’ici en un seul morceau et avant que la haine entre les Harloi et elle ne s’intensifie davantage.

La Dame de Dix Tours voulait savoir, démêler les fils de cette histoire. Parce que si Eren l’avait réellement envoyée à Dix Tours pour tuer Rodrik, elle l’envoyait à la mort, à moins qu’Astryd soit une actrice hors pair. Alors il lui semblait véritablement étrange et contre productif qu’Eren se serve de sa pupille pour une telle mission et que la Arnvald se soit laissée prendre ainsi si sa mission était de tuer Rodrik. Tout ceci n’était pas très logique, à moins que le plan soit de gagner sa confiance pour approcher Rodrik et le tuer plus tard, c'était une possibilité aussi. Mais cela ressemblait plus à du Manfred qu’à du Eren, un plan sur le long terme qui ne garantissait en rien les résultats aux Etats généraux de la Royauté. Elle gardait donc son regard froid et son ton plus froid encore, mais au fond, elle était perplexe, curieuse et elle était en train de réfléchir aux différentes stratégies envisageables, aux plans ennemis potentiels et à la manière de les déjouer, ainsi qu’aux plans qui pourraient être les siens si Astryd disait vrai. Tandis que la Fer-Née parlait, évoquant sa relation avec Eren, ses déceptions, ses prises de conscience. Un sourire mauvais apparut furtivement sur le visage de la brune aux yeux céruléens avant qu’elle n’en prenne conscience et tâche de le faire disparaître. Soit elle était très forte, et lisait presque dans les pensées de la veuve du Boucher pour gagner sa confiance, soit elle avait vécu quelque chose de similaire. C’était presque trop beau pour être vrai. La méfiance restait donc plus que jamais de mise. Mais avec les Hoare, on pouvait s’attendre, pourtant, à ce que l’histoire se répète encore et encore, jusqu’à ce qu’ils disparaissent de la surface du continent.

Quand Astryd se tapa la tête contre le mur, la Harloi fut tentée de la croire. Elle savait la folie qu’engendre le sentiment d’être condamnée à mort pour un crime qu’on a pas commis, de perdre tout espoir de rédemption, de survie et d’être jugée pour les actes des autres, même ceux qu’on a tenté en vain d'empêcher. Être rejetée de tous, même ceux qu’on a tout fait pour sauver, pour aider. L’horreur. Le sentiment d’impuissance. La peur. Le vide absolu, la terrifiante obscurité qui vous envahit. La nécessité de convaincre, sans autre pouvoir que celui des mots… Une lueur de compassion passa dans ses yeux. Mais elle disparut aussi vite qu’elle était apparue. Elle ne voulait rien montrer, pas encore et surtout pas ici, devant le capitaine. Ils auraient tôt fait de ne plus la craindre et cette crainte était ce qui la gardait en vie. Elle n’était pas sûre cependant, qu’Astryd ait réellement fui Eren et en vérité, le simple fait qu’elle soit tentée de la croire la faisait douter encore plus. Devenue paranoïaque à force d’être trahie, elle ne pouvait pas être sûre de quoi que ce soit, de qui que ce soit. Cette tendance qu’elle avait à faire confiance trop facilement lui avait tellement coûté qu’elle ne pouvait plus se le permettre et encore moins si cela mettait son époux et son enfant à naître en danger. Elle garda le silence en réponse aux suppliques de la jeune femme.

__ Maudits soient-ils.

Cracha Myria quand Astryd évoqua les Hoare. Elle se souvint des mots de Lyle avant qu’il ne parte pour Fort Darion… Un frisson lui parcourt l’échine. Aux dernières nouvelles, il avait été exécuté par l’Empire. Maudits soient-ils tous… se dit-elle.

__ C’est moi qui pose les questions Astryd. Pourquoi n'es-tu pas venue me voir tout de suite ? Pourquoi faire mine de chasser, sur des terres qui ne t’appartiennent pas, qui plus est, plutôt que de venir prêter allégeance immédiatement au Seigneur de l'Île où tu as choisi d’échouer ? Tu dis que c’était pour te vider la tête, mais cela aurait aussi bien pu être pour trouver un endroit depuis lequel espionner les allées et venues sur l'île, ou encore te cacher jusqu’à ce que l’opportunité se présente de venir assassiner mon époux dans son sommeil pour le compte d’Eren. Ou qui sait, lui rapporter ma tête pour regagner sa confiance et son amitié. Tes actes ne jouent pas en ta faveur, t’en rends-tu compte ? Espérons que cela te serve de leçon et qu’à l’avenir, tu fasses preuve d’un minimum de bon sens.

Malgré tout, malgré les doutes, Myria libéra finalement la Arnvald, pas qu’elle lui fasse confiance, loin de là, mais la laisser ici plus longtemps l’exposait à des sévices que la Dame de Dix Tours ne pouvait pas tolérer. Elle savait que même la torture ne viendrait pas à bout d’Astryd si elle était en mission pour Eren. En tout cas qu’il ne lui arracherait aucune vérité ainsi et qu’en même temps de la maltraiter, il réduirait les chances de faire de la jeune femme une alliée des Harloi à néant. Elle avait d’autres moyens d’obtenir la vérité, moins désagréables, mais pas moins efficaces, bien au contraire. Le capitaine n’était pas ravi du tout de défaire les chaînes de la pupille d’Eren, il en ferait part au maître de maison et dirait tout le mal qu’il pensait de cette décision à Rodrik dès que possible. Mais en attendant, il ne pouvait pas désobéir. Avec une espionne libre dans le château, il comptait bien renforcer la garde et prévenir ses hommes de ne la laisser sortir sous aucun prétexte. Et pendant que Myria rejoignait sa suite avec Creighton et sa nouvelle suivante, il donna ses instructions.

Dans les appartements seigneuriaux, Brandon eut un petit temps d’hésitation en entendant Astryd dire qu’il avait grandi. Il la connaissait donc ? Elle semblait en tout cas l’avoir reconnue. Il ne faisait pas encore le lien entre cette femme dépenaillée, le visage en sang et  la vaillante pupille d’Eren qu’il avait croisée à l’époque. Il quitta la pièce pour aller chercher ce qu’avait demandé sa tante en se demandant où et quand il avait bien pu la croiser. Quant à Creighton, il se tourna brusquement vers Astryd lorsqu'il entendit son ceinturon tomber à terre, pour vérifier qu’elle n’attaquait pas sa maîtresse. Mais au lieu de ça, il découvrit les cicatrices de la jeune femme avec stupeur. Il se retourna immédiatement comprenant que Myria n'était pas en danger, cependant il ne put s'empêcher de regarder Lady Harloi qui elle aussi observait les cicatrices. Elle avait les dents serrées, les poings aussi. Elle lui jeta un regard noir, mais il savait pertinemment que la rage qu’il y lisait ne lui était pas adressée.

__ Qui t’a fait ça ?

S’exclama la brune aux yeux céruléens, criant presque. Freya sursauta et la dame de Dix Tours se rendit compte qu’elle avait parlé un peu fort et laissé s’exprimer ses émotions. Cela ne dura qu’un instant, la jeune Arnvald s’empressant de cacher son dos sous la robe que lui tendait la servante qui l’aida à se couvrir. Mais assez pour que Myria puisse constater la violence des coups de fouet, probablement, qui lui avaient été assénés. Elle se dit qu’il s’agissait probablement des Dorniens, pas un seul instant elle ne pensa à Yoren avec qui elle avait partagé tant de moments de douceur et de sensualité. Elle savait pourtant qu’il était le requin noir et n’avait aucune pitié, mais elle ne pouvait pas l’imaginer faire une telle chose sans une bonne raison. La frêle camériste aux cheveux dorés vérifia avec attention qu’Astryd ne portait aucune arme, s’excusant de devoir la toucher partout pour cela, puis elle ramassa les vêtements déchirés et quitta la pièce. C'était le signe que Creighton attendait pour se retourner, ce qu’il fit, gardant cependant les yeux baissés pour ne pas montrer sa colère. Il trouvait abjecte de faire ça à une femme, inadmissible.

Brandon revint bientôt avec un baquet d’eau chaude et des linges qu’il installa sur la table avant de repartir. Myria y prit place et invita d’un signe de la main, Astryd à s’installer sur le fauteuil en face d’elle. Elle plongea un linge dans l’eau chaude et entreprit de nettoyer le sang sur le visage d’Astryd tout en discutant avec nettement plus de douceur que ce qu’elle avait fait jusqu’ici. Creighton montait toujours la garde et il faisait tout pour ne pas croiser le regard de la jeune femme. Bientôt, un homme à l’allure digne et aux cheveux gris en armure de plate et livrée Frey qui ressemblait à Creighton en plus vieux et avait les mêmes yeux que Myria. L’épée lige quitta alors la pièce comme une furie, son remplaçant se demandant ce qui pouvait bien le mettre dans cet état.

__ Ma dame, on dit dans tout Dix Tours que vous avez accueilli une espionne. Est-ce la raison de la colère de Ser Creighton ?

Demanda Ser Greydon Frey, le père de Creighton et la seconde épée lige de Myria, ou plutôt la première puisqu’il était chargé de la sécurité de la née Frey depuis qu’elle avait vu le jour et l’avait suivi jusque là, comme un second père pour la jouvencelle qu’elle était en épousant Joren Hoare, mais dont elle n’avait plus besoin depuis longtemps. Il venait prendre son tour de garde et se demandait ce que signifiait tout ça. Une nouvelle suivante dont on disait beaucoup de mal, un Creighton qui, visiblement, avait besoin d’aller se défouler. Une Myria qui soignait personnellement une potentielle espionne.

__ Tu peux me parler comme d'habitude Greydon.
__ Est-ce cette jeune femme ? Mais c ‘est...

Il reconnut la pupille d’Eren, croisée à Harrenhall.

__ Lady Astryd Arnvald si je ne m’abuse. As-tu perdu la tête Myria ?
__ Absolument, comme d'habitude mon oncle. A force d’être sans arrêt condamnée à mort pour traîtrise, il semble que ma tête ne tienne plus très bien sur mes épaules.

Le dit oncle soupira et leva les yeux au ciel. Cette réplique de sa nièce mettait fin au dialogue sur l’éventuel danger que représentait la jeune femme tant pour Myria que pour Rodrick, la Maison Harloi et tout ce qu’ils avaient construit ensemble et construiraient encore, surtout si ce dernier était élu Roi du Sel et du Roc.

__ Je vois qu’une fois de plus, tu n’écouteras pas mes avertissements…
__ Greydon, elle ne porte aucune arme, j’y ai veillé. Je ne pouvais pas décemment la laisser se faire battre et violer dans les geôles par tous les hommes de Dix Tours. Tu sais comment ils sont avec les prisonnières.

Le vieux chevalier hocha la tête.

__ De là à la prendre à ton service.
__ C’était le seul moyen de la protéger de ces goujats.

Elle se tourna vers lui avec un sourire.

__ Et après tout, à quoi sers-tu si je ne prends jamais le moindre risque ? Le simple nom de mon époux évoque à présent tant de terreur que personne, même les Fer-Nés les plus hostiles n’osent tenter la moindre insulte à mon égard. Vous allez vous empâter si cette situation s'éternise trop.

La brune sourit à son oncle qui ne trouvait pas ça drôle du tout manifestement. Il posa un regard sévère sur Lady Arnvald avant de reporter son attention sur sa nièce. Il savait qu’elle avait bon cœur, et elle avait raison, laisser Astryd dans les geôles dans ce contexte c'était la condamner à une mort lente et on ne peut plus humiliante. Il comprenait donc sa décision, qui malgré son apparence irresponsable et bête était mûrement réfléchie. Il la connaissait aussi assez bien pour savoir qu’elle avait une idée derrière la tête et qu’elle ne faisait rien à la légère. Mais il répliqua malgré tout :

__ Tu as eu ton lot de risques et moi aussi. Je suis trop vieux pour ses conneries. Et puis ce n’est pas comme si nous étions en sécurité. Avec les états généraux de la royauté, Eren, l’Empire, nous avons suffisamment d’ennemis pour ne pas les laisser entrer chez nous. !
__ Et si Astryd n'était pas une ennemie ? Mais comme moi, une femme humiliée, bafouée et trahie par les Hoare ? Dépossédée par des traîtres indignes de son amour et de sa confiance ?

Contrairement aux apparences de cette conversation, Astryd était bel et bien là, et Myria, après avoir soigneusement nettoyé ses plaies, appliquait désormais un onguent dessus. Lui jetant quelques regards apaisants pour contrer les accusations de Ser Greydon et lui faisant un clin d'œil en prononçant cette dernière phrase. Greydon préféra ne pas répliquer cette fois, mais il n’en pensait pas moins et gardait Astryd à l'œil.

__ Tu n’es pas blessée autre part ?

Demanda-t-elle enfin à l'intéressée.

Brandon frappa, s'annonça et entra à nouveau dans la pièce, cette fois avec un chariot chargé de trois œufs coque, de pain, de beurre, de fromage, de charcuterie, de chaussons au lard et aux fèves et de quelques autres mets pour grignoter. Il commença à servir ces dames sans mot dire. Car entre ses réflexions et ses allées et venues, il avait enfin remis un nom sur ce visage à présent nettoyé et soigné. Les pommettes où avait frappé le capitaine de la garde de Dix Tours étaient toujours abimées et devenaient bleues à vue d'œil, cette robe dénotait avec le souvenir qu’il avait d’Astryd, mais il la reconnaissait à présent. Il n’en dit cependant rien.

__ Mère ! J’ai manqué de peu de battre Kyra à l'entraînement, cette fois-ci !!
Un Aenarion fanfaronnant venait d’entrer dans la pièce sans frapper ni s’annoncer. Il avait l’habitude de prendre le petit déjeuner avec sa mère à cette heure après l'entraînement matinal. Il s'arrêta net, surpris de voir la nouvelle venue, là où il pensait ne trouver que sa mère et les Frey. Il la dévisagea un moment, voir la déshabilla du regard, avant de la reconnaître et de se mettre à rougir.

__ Lady Astryd, mes hommages. Qu’est-ce qui vous amène parmi nous ?

Son béguin pour la pupille d’Eren ne datait pas d’hier, mais alors que jusqu'ici, il n'était qu’un enfant, il était désormais un homme fait, en tout cas de son point de vue. Et il avait peut-être une chance à présent de conquérir la belle. il se sentit soudainement bien idiot de sa réplique, il était très fier de lui, mais Astryd était une combattant aguerrie, cela ne faisait pas très sérieux de se réjouir d’avoir presque battu quelqu’un, une fille en plus. Il avait un peu honte. Il s'installa néanmoins à table et, malgré son estomac qui gargouillait, attendit que les dames commencent à manger pour entamer les réjouissances. Myria donna donc le départ en entamant un chausson au lard et aux fèves avec retenue, contrairement à son fils qui, semblait-il, mourrait de faim.


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MessageSujet: Re: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 25 Nov - 20:59


I don't fight for someone anymore but for my own principles ( Feat Myria


An 2, mois deux, semaine 1


 Auberge du Poisson Trouillard , deux jours avant le banquet. Le matin même  Stig et moi avions accosté regagnant ainsi les Iles de Fer. Le soir même de notre arrivée Asfora, une de mes anciennes sœurs d’armes m’avait trouvé errante sur les quais. Heureuse à l’idée de nous être retrouvée  la soirée s’acheva à la taverne. Tandis que nous profitions de nos pintes son regard ébahi m’analysait.

- Non ! Tu déconnes là !

Hochant la tête comme pour confirmer une énième fois mes dires, serrant ma chope avec force afin de mieux passer mes nerfs je ne savais guère quoi répondre. Eh oui la nouvelle lui avait fait l’objet d’un choc.  Son ami n’était et ne sera plus l’alliée de la Hoare.  La dispute que nous avions eue constituait le point de non-retour. Bien évidement j’allais tout de même assister au futur banquet Harloi mais pas pour Eren loin de là je voulais y aller pour voir mes anciennes connaissances. Si Stig voulait  être le bon petit chien  grand bien lui fasse ! Moi j’ai déjà beaucoup donné et il était temps que cela cesse.

- Il y a certaine chose qui m’a horripilée ces derniers temps. Puis la manière dont elle me traite depuis Dorne … Non ça suffit !  Tu la connais Fora …Et tu me connais… A force on en serait  bien vite venu aux mains elle et moi et…

Je me tus un moment , un groupe d’hommes passa non loin de nous pour venir s’installer au fond. Parler de tout cela devant des Fer nés pouvait rapidement changer l’ambiance de cette taverne.  Fora me tapotait l’épaule , consciente de mon état.

- Apres tout ce que j’ai fait pour elle… Je… Je ne sais pas quoi dire. J’ai comme ce gout amer dans la bouche… Le gout de l’incompréhension, le même lorsque je m’étais rendu compte ce jour-là que j’avais tout perdu sur cette petite plaine.

Le bon côté des choses, j’étais enfin de retour chez moi , parmi les miens. Fora acheva sa choppe d’une traite, le sourire aux lèvres je l’accompagnais.  J’avais fait quelques raids avec elle et elle semblait tenir aux valeurs de l’amitié. Tant mieux, il fallait se serrer les coudes entre combattantes fer nées.

- Au diable la bieffoise et profitons de la soirée pour narrer nos aventures. Gervon nous rejoindra bientôt !  
 
J’éclatais de rire, levant la main à l’intention des tenanciers des lieux nous étions partis pour une autre tournée.  



C’était cette image qui me venait en tête quand j’avais fermé les yeux pour réfléchir, un dernier moment de douceur qui contrastait parfaitement avec la situation délicate dans laquelle je me trouvais. Un seul  écart , une parole de travers et c’était certainement le billot qui m’attendait  ou pire, les seigneurs regorgent en général d’imagination pour châtier ceux qu’ils suspectaient de trahison ou d’espionnage… Le chevalet, la trique… Des résultats que j’espérais ardemment éviter. Lorsque le chef de la garde avait rétorqué je ne pouvais que me taire , ne voulant pas le froisser davantage.  D’autant plus que Myria était là à présent , cette personne méritait bien plus mon attention que ce soldat.

 Solitude, désarroi et sensation d’égarement, je savais qu’au fond  la Harloi me comprenait mêmes elle n’en montrait rien. Pour autant que je sache, elle et moi avions été laissés pour compte par de gens envers qui nous avions confiance. Je pouvais tout à fait comprendre que ma venue n’était pas propice à une confiance aveugle. D'autant plus qu'avec ces États Généraux... Les Harloi étaient sur leur garde . Cependant je n’aurais pas pu quitter Eren plus tôt, Manfred m’aurait fait traquer et empêcher de rejoindre un navire  pour rentrer.

- C’est surtout moi qui ai étais trop bête de faire à ce point confiance. Comment ai-je pu croire qu’elle ne m’utiliserait pas comme un pion. Comment ai-je fait pour être aussi naïve !

Et surtout comment peut-on croire que j’ai une quelconque culpabilité , moi qui ai tout perdu. La seule chose que j’vais , c’était ma rage et la Hoare s’en était servi pour son compte. Certes, elle m’avait appris à la canaliser….Mais pour mieux s’en servir !   Dix Tours était mon seul espoir, je comptais bien demander asile et l’y gagner si je devais en venir jusque-là.  Mon frère était un proche de Rodrick, je connaissais très bien Kyra et Myria, c’était ce qui me paraissait le plus logique , les rejoindre.

Myria ne ressemblait plus à la Frey que j’avais connu , des traits bien plus tirés , un visage largement moins expressif. Étais-je déjà perdue et condamnée sans même avoir le temps de me défendre ?  Non impossible , je serais déjà morte sinon. Tandis que la brune aux yeux céruléens s’empressa  de dégager mes cheveux pour mieux voir mon regard  elle avait devant elle une femme qui disait la vérité. Elle pouvait me sonder, m’éprouver s’il fallait en venir jusque-là, mais je savais ce qu’il en ressortirait…l’innocence.

La tension était monté d’un cran , le regard inquisiteur de Myria double d’un petit vent de fureur, quelque chose qui me faisait craindre le pire.  Solitude, haine envers celle qui autrefois était ma guide , mon amie. Tant de sentiments qui se mêlaient. L’espace d’un instant je me croyais folle, mais je ne l’étais guère. En pleine possession de mes moyens je pouvais que comprendre ce que la Harloi disais.

La harloi maudissait les Hoare et au fond je ne pouvais qu’être d’accord avec elle, après tout ce que j’avais subit pour cette Maison et la faible considération que j’avais pu obtenir. Me cognant une nouvelle fois la tête, à ce moment précis je ne savais guère comment tout ceci allait tourner.  Le ton de Myria fit l’effet escompté accroissant ainsi l’appréhension de la situation et de la sentence finale. Mais Myria n’était pas prompt à une justice aussi hâtive, ces décisions étaient bien souvent le fruit de réflexions bien muries. Portant de nouveau mon attention sur elle.  Ses questionnements bien que légitimes paraissaient complexes, c’était vrai ! Pourquoi en pas m’être manifesté directement ? Pourquoi m’être mis en tête de chasser ? Des  réactions illogiques  par rapport aux problèmes  posés.  Consciente qu’il serait compliqué de justifier mes choix je réfléchissais longuement , prenant garde à mes propos. La moindre mauvaise interprétation pouvait avoir des conséquences… dramatiques.

- Myria…J’avoue que tu as raison je n sais pas ce qui m’a pris…L’égarement le désarroi, l’errance parmi la noirceur de mon propre être ? Je sais que ça peut paraitre difficile à croire, mais je ne suis pas venu pour accomplir une quelconque mission.  Pourquoi ne pas avoir prêté allégeance à Lord Harloi ? Pour être honnête moi-même je ne sais guère pourquoi cela ne pas traverser immédiatement l’esprit. Quant à l’idée de régner la confiance de la Hoare….C’est plutôt à elle de me faré des excuses , de m’avoir tourné  le dos depuis presque maintenant  un an , de m’avoir utilisé comme on utilise un vulgaire morceau de tissu.  Je ne suis pas là pour vous causer le moindre mal…loin s’en faut...Je ne suis pas une espionne.

Les yeux fermés, repensant aux anciennes parties de chasses entre Myria et moi  je ne savais pas  vers quel sens se dirigeait ma vie. Allait-elle être écourtée ?  Ou alors erait l’objet d’une nouvelle allégeance, seul Myria et son mari pouvait  répondre à cette question, pas même mon frère pouvait être en mesure de m’aider.

Des bruits de choc sourd puis soudainement des articulations bien plus légères qu’auparavant. Le chef de l garde m’avait délesté de mes fers.  Remerciant Myria je me massais les  poignets dans l’optique de soulager la douleur, la peau presque à vif au vu du serrage inconfortable des chaines. Diverses sensations de brulures certes , mais ce n’était rienà côté de ce que j’aurais pu subir si Myria  avait pris la  mauvaise décision.

- M..Merci…

Avais-je à peine articulé. Le chef de la garde m’observait, ne voulant pas provoquer un éventuel incident qui jouerait en ma défaveur je restais silencieuse. Le manteau du chevalier toujours sur les épaules. Que serait-il advenu de moi si Myria et le chevalier n’était pas venu aussi vite ?   Le fer Né que j’avais blessé dans la cellule aurait pu me faire plus e mal encore.  Soulagée de sortir de cette captivité soudaine que je trouvais quelque peu abusée je réfléchissais déjà   à la proposition de Myria. Au fond ces taches se rapprochaient de ce que je devais faire pour Eren dans le Bief. Au moins je n’en serais guère dépaysée.
A la sortie des geôles le premier homme que j’avais croisé fut cet homme qui avait tenté de me violenter peu de temps plus tôt.  Son regard haineux me donnait une envie de le plaquer au mur et de resserrer mes amins sur sa gorge mais j m’abstenais, encercler par Myria et son chevalier, je n’étais pas venu là pour faire du grabuge. Je me contentais simplement de lui sourire en guise de provocation. Ce dernier devait ronger son frein lorsque il nous avait dépassés. Ce genre de connard devait vite comprendre que rien leur en était dû. J’espérais ardemment qu’il allait retenir cette leçon.  

Évoluant dans les couloirs de Dix-Tours la présence du chevalier derrière moi n’écrasait, mais je ne m’en offusquais guère, il n’y avait guère de raison à cela. Je comprenais au fond l’ampleur de ce dispositif.  Je devais tout faire pour leur montrer que j’étais une personne de confiance.  Un objectif complexe au vu de la méfiance de Myria, mais je devais tenter le coup.  Peut-être qu’elle finira a terme par me voir comme une réelle alliée, mais il fallait œuvrer en ce sens.
  C'etait Rodrickqui m’inquiétait le plus, comment lui montrer que je n’avais rien à gagner en m’attaquant aux Harloi. Comment lui faire comprendre que je j’étais là de mon propre fait sans un quelconque ordre de la Hoare.  Il n’y avait plus qu’a espéré pouvoir gagner rapidement la confiance de Myria pour faire changer d’avis le maitre de maison me concernant. J’étais une Fer Née, comme lui et à la différence d’Eren je n’avais guère renié ma foi. Ce dernier élément pouvait peut-être jouer en ma faveur. Du moins c’était ce que j’espérais.

De mon séjour au Bief je n’avais rien gardé qui serait utile , en même temps ce pays n’était à mes yeux  que trop porté sur le faste et la grandiloquence . Même leur alcool ne me convenait guère, bien trop doux et sans corps. Les cervoises fer née en revanche…. De quoi réveiller un mort !  Mon âme entière n’appartient qu’a une seule et même personne… Notre Divin Noyé.  Au fond de moi j’étais sûre que ma présence à Dix Tours était de son fait. La volonté divine. Au Bief j’ai dû longtemps garder ma foi secrète….à présent je pouvais enfin prier sans être dérangée. Les Harloi  me laisserait certainement prier en paix sans aucun doute, du moins je l'espérais réellement.

Suivant Myria jusqu’à sa suite je savais pertinent que ça ne sera pas tache aisé de convaincre les Harloi que j’étais une personne de parole et surtout fidèle. Une fois dans la suite les instructions de Myria tombèrent.  Brandon était là décidément il avait du mal à mettre un nom sur mon visage, ce qui était on ne peut plus logique au vu de mon état.
La servante de Freya me tendit le vêtement  que je m’empressa de saisir. Cependant une réticence apparue , j’avais certes l’étoffe en main   mais l’idée de me dévêtir ne m’enchantais guère , pas avec ce qu’ils allaient découvrir. Lady Harloi n’avait cependant pas demandé mon avis, je baissais alors les yeux, le visage plus tendu que jamais.

J’entrepris alors de me vêtir du vêtement désigné , une robe en étoffe de qualité, pas étant au vu de sa propriétaire. Appréhendant la réaction de gens dans la pièce en voyant l’état de mo dos j’hésitais à  demander une certaine intimité le temps de m’habiller mais une telle demande pouvait paraitre louche. Ôtant mes frusques déchirées la réaction de Lady Harloi fut sans appel.  Son exclamation était telle que je pourrais jurer avoir ressorti comme  une sorte de frisson à ce moment-là. Toujours silencieuse, le souvenir de cette tragique nuit  se  bousculèrent dans ma tête.

- Yoren n’était pas allé de main morte ce jour là…

Le visage du Hoare , le fouet  brandit tenu fermement , la lanière de cuir traitant sur le pont de son propre boutre, son visage recouvert de sueur, voilà l’image qui me parvenait à ce moment précis. L’enfant de putain !  

- Eren lui en avait donné l’ordre…Une sanction  pour avoir lancé mon plan  sans son autorisation…En même temps  je devais agir , tout le monde partait en raid, je ne pouvais pas rester là sans rien faire….Si mon plan avait marché l’issue aurait certainement été radicalement différente…Le pire c’est qu’elle ne m’en a même pas parler au Bief…Pour elle c’était quelque chose de normal !  

Un souvenir fort, une voix enrouée par l’émotion du récit, levant les bras en l’air pour que la servante puise me fouiller avec plus de facilité je n’avais guère le choix, refuser serait suspicieux   et puis de toute manière je n’avais rein à me reprocher.  Portant de nouveau mon attention sur Myria elle pouvait voir al colère que je ressentais vis-à-vis de Yoren et sa sœur.

- Le fouet…Est ce que tu te rends compte ? Comme si je n’étais qu’une vulgaire mutine ! Tout ce que j’ai fait c’ était pour mes confrères… Au nom du Noyé !

L’envie de crier le nom des Hoare et de les maudire me vient à l’esprit, mais je gardais un peu de retenue en présence de Myria et sa cour. La colère du chevalier se lisait, il comprenait ce que je ressentais.  A mes yeux un tel châtiment est bien pire que la mort, il laisse des traces, humilie. A cote les dorniens semblaient m’avoir traité bien mieux que cela.
Vêtue de cette robe qui m’allait bien même si j’aurais toutefois préféré un pantalon je restais là. Le jeune Brandon avait apporté de quoi me rendre légèrement plus présentable. Le voir  de nouveau me fit sourire. Il faut dire que la demeure fois ou j’avais vu cette jeune bouille devait remonter à Harrenhall.

Myria s’était installé sur un de ses fauteuil et m’invita à prendre place face à elle.  Un petit sourire amical se lisait sur mes lèvres tandis que j’obtempérais non sans hésiter m’asseyant sur le petit fauteuil désigné. La discussion avait pris une tournure qui me plaisait bien davantage. Au fond j’étais innocente de tout ce que l’on m’avait accusé aujourd’hui mais Myria avait soulevé un point, je devais gagner la confiance de tout le monde ici.
Le jeune homme qui semblait si serviable n’était autre que Brandon le neveu de Myria que j’vais pu croiser quelques fois lors de mes venues à Harrenhall.   Lady Harloi était clame dans son geste, douce  tandis que je pouvais sentir l’eau ruisseler quelque peu sur mon visage.

- Ce que les hommes sont cruels…

La laissant faire , les mains posées bien en évidence sur les cuisses  de façon à s’simplifier le travail du grade de Myria montrant  ainsi que je n’avais rien  à cacher. Il semblait réellement scandalisé par ce qu’il venait de découvrir, je en pouvais que lui donner raison. Un petit sourire se lisait alors   sur mon visage, lui montrer que depuis tout allait bien , j’vais appris à vivre avec même si cette humiliation persistait à l’intérieur de moi.
Myria faisait preuve de tendresse à ce moment précis , rien à voir avec ce que j’vais eu droit il y a encore de cela quelque minute dans cette cellule. Tout à coup la porte s’ouvrit une nouvelle fois et un homme magnifiquement armuré apparu dans l’encadrement. Croisé que peu de fois  à la capitale d’Harren le Noir je savais tout de même de qui il s’agissait.  L’autre chevalier déserta aussitôt la pièce.  Sur un ton des plus courtois :

- Ser Greydon….Mes hommages !

Une petite révérence faite à l’aide d’un léger signe de tête, un chevalier de son âge inspirait  toujours le respect.  Cependant le ton qu’il avait employait ne m’étonnait guère , encore un qui persistait à croire  ma culpabilité !  Même si j’avais une folle envie de lui répondre je m’abstenais. Dans ma situation la moindre parole pourrait avoir des circonstances dramatiques.  Je laissias faire Myria , elle-même m’avait libéré, ils devront certainement se ranger sur sa position…Tôt ou tard !   Au fond je savais qui j’étais réellement, le sang des Arnvald coulait dans mes veines, je n’avais guère renié ma foi comme la Hoare a pu le faire, il n’y avait pas de doute, je n’avais rien de la félonne à qui on m’assimilait.

Si je devais également convaincre Greydon, je le ferais. Lorsque  Lady Harloi légitima son acte par sa crainte de me voir subir moultes dérives et violences  je ne pouvais que la comprendre, les Harloi avait une sacrée réputation. En l’entendant annoncer ce qu’il aurait pu advenir de moi j’eus un léger mouvement de recul. L’évocation de cette barbarie me renvoyait l’image d’Halredj en tête. L’idée de n’être qu’un bout de viande pour des gardes en manque de distractions ne m’enchantait guère.

Que se passerait-il si j’étais de nouveau jetée dans leurs geoles ?  Je préférais ne pas y penser. Laissant Myria gérer la conversation je restais là sans bouger, penchant par moment la tête sur le côté pour lui faciliter quelque peu la tâche. Le chevalier avait employé le terme “d’ennemi“, c’était injuste d’être traité comme tel !  Je m’étais juste battu pour la personne qui m’avais permise de me sortir d’une situation désagréable, une personne qui avait fini par m’abandonner. Humiliée, bafouée et seule hormis mon frère et ma sœur, mon avenir semblait réellement incertain. C’est alors que la réponse de Myria   me fit entrevoir un peu d’espoir. Était-elle en train de me comprendre ? Il était peut-être trop tôt pour en avoir le cœur net.  Son clin d’oïl m’arracha un sourire tandis que je la laissais appliquer un onguent. Il n’y avait pas à dire, malgré le ton froid qu’elle avait employé plus tôt sa gentillesse était tout de même là.
- Non Myria ça devrait aller…J’ose à peine imaginer ce qu’il serait advenu si tu n’étais pas  là …  Merci beaucoup… Je ne sais pas quoi dire…

Elle m’avait quelque peu sauvé, sans son intervention je serais peut-être passé à la question pour des motifs foncièrement invalides.     Toujours les mains bien en évidences j’attendais patiemment qu’elle termine ce qu’elle avait commencé.  
Pour la seconde fois le jeune Brandon pénétra dans la pièce avec un magnifique plateau, somptueusement bien garni, l’odeur qui en dégageait emplissait mes narines. D’ailleurs le seul point positif que je pouvais trouver de mon séjour au Bief c’était l’omniprésence de mets raffiner.  

Le visage encore sincèrement marqué par les précédents coups  la douleur semblait s’apaiser peu à peu. Observant le jeune échanson s’affairer à la tâche, je m’imaginais déjà me délecter de ces merveilleux mets. Son silence était tout de même notable, était-ce son travail qui voulait cela ou du moins la timidité ?

Des bruits de pas sourds retentissaient puis la porte  venait de s’ouvrir dans  un grand fracas, sursautant  devant une telle entrée. Portant mon attention vers el nouveau venu je vis tout d’abord une chevelure blonde et des yeux bleu. Il m’a fallu tout de même quelques secondes pour mettre un nom sur ce visage. Un sourire chaleureux illuminé sur le mien.

- Aenarion !  Le jeune guerrier en devenir ! Je suis sûre que Kyra n’aura pas la moindre
chance face à vous la prochaine fois…  Pour tout  vous dire...Je suis là pour une affaire…De grandes personnes.
 

Une réponse vague certes amis il n’avait pas à savoir  l’étendue  de la situation du moins était-il en  âge de comprendre ?  Observant Myria, les mains posées sur la table afin de toujours les laisser en évidences je laissais Brandon me servir,  j’avais faim, et visiblement Aenarion également, se jetant sur la charcuterie qui lui était servi ce dernier devait être affamé, chose que je ne pouvais que comprendre l’effort donnait faim et les entrainements encore plus ! Myria elle, comme on pouvait s’y attendre avait des gestes plus raffinés.

- Permettez-moi de souhaiter un bon appétit à tout le monde !

Mangeant ma charcuterie avec appétit je comptais bien profiter de ce repas, toute cette appréhension et cette colère m'avaient donné faim.
         
 
   








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MessageSujet: Re: I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé]   I don't fight for someone anymore but for my own principles (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 24 Fév - 1:10













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Astryd Arnvald

__ C’est une Hoare, elle prend toutes les autres personnes, y compris sa propre famille pour des pions destinés à servir ces ambitions. Mais c’est aussi ce qu’on dit de moi, et crois bien que c’est vrai. Tu n’aurais ma protection que si tu m’es utile. Et tu n'auras mon respect que si tu t’en montres digne. Avec le temps, peut-être pourrons-nous parler d’amitié et je ne trahis pas mes amis, à moins qu’ils me trahissent eux-même.

Astryd ne tenta pas vraiment d’expliquer ses actes, cependant, ce qu’elle avoua était peut-être plus convaincant, en tout cas pour la veuve de Joren, que n'importe quelle tentative d'explications rationnelles. Elle savait mieux que n’importe qui les erreurs qu’on peut faire quand on prend soudain conscience qu’on a tout perdu et que rien ne nous rendra ce qui nous a été volé. Elle aussi avait été perdue, elle aussi aurait fait n’importe quoi après que joren l’ait abandonnée. La seule chose qui l’avait fait tenir le cap, c'était qu’elle s’était retrouvée avec la responsabilité de 20 000 soldats parmi les braves du Conflans et des Îles de Fer. Alors qu'elle avait fait ce qu’elle devait, elle avait condamné son bien aimé à mort et avait pris la tête de son armée. Tout le reste n'était qu’instinct de survie, instinct qui lui avait plutôt réussi jusqu'ici, tant et si bien qu’elle s'était auto surnommée le Phénix.





__ Tu devras me prouver que tu es digne de confiance par tes actes, je ne crois plus aux serments ni aux promesses depuis longtemps. J’ai été trop souvent trahie par les Hoare pour rester aussi naïve que toi. Et, les uns après les autres, ils sont tombés, tandis que je me tiens là, debout devant toi et toujours en vie. Oh, j’aurais aimé les tuer tous de mes mains et avoir le courage de reprendre au Fer-Prix ce qu’ils m'ont volé et qui me revient de droit. J’aurais aimé, comme je l’ai fait lorsque j’ai exécuté Lady Volmark, me couvrir le visage avec leur sang et faire brûler leurs corps plutôt que de les offrir à la mer afin qu’ils connaissent les tourments éternels du feu plutôt que les banquets des demeures liquides du Dieu Noyé. Mais je n’y suis pour rien, ils sont morts sans mon concours. A part Joren qui a connu la seule fin qu’un Hoare mérite, battu à mort par ses propres soldats dont il faisait si peu de cas qu’il les a abandonnés à leur triste sort après qu’il les ait convaincu de trahir son propre père et ainsi condamné à mourir pour sa traîtrise. Je n’aurais pas ma vengeance, je n’aurais pas la couronne que je mérite, je n’aurais que le maigre réconfort d’être toujours en vie avec l’espoir qu’un jour, j’aurais l’occasion de faire mieux que ce qu’ils ont fait pour ce Royaume.

Une fois des les appartements de la Dame de Dix Tours, Myria découvrit ce qu’avait couté sa loyauté à Astryd, les marques de la Fer-Née étaient plus visibles que les siennes, mais les cicatrices pas moins profondes. Elle garda le silence quand la Arnvald donna le nom du coupable. Yoren se répéta-t-elle dans sa tête. Elle l’avait connu aussi tendre et doux qu’un amant éperdu, elle en avait dompté chaque parcelle de domination pour finalement s’abandonner dans ses bras et y perdre la raison. Mais elle n’ignorait pas qu’il était aussi un féroce guerrier, un Fer-Né pure souche aguerris aux raids, aux viols et à la violence, le digne fils d’Harren et le digne frère de joren et d’Eren. Lorsqu’elle était encore Princesse du sel et du Roc à Harrenhall, elle avait entendu maintes fois ses exploits et elle savait très bien combien il était un homme dangereux. C’était d’ailleurs toutes les informations qu’elle avait amassé sur lui au fil des ans qui lui avait permis d’obtenir sa grâce et de conquérir assez son coeur et son âme pour qu’il fasse d’elle son alliée alors qu'il aurait pu la tuer sur le champ dès son retour à Piermoutier où elle tombait sous le joug de l’accusation de trahison emise par Harren le Noir. Les hommes les plus dangereux étaient aussi ceux qu’elle connaissait le mieux et ceux qu’elle manoeuvrait le mieux. Connais ton ennemi, surtout celui qui partage ton lit. Cela aurait pu être le proverbe préféré de sa gouvernante. D’ailleurs, si son père avait su tout ce que cette dernière lui avait enseigné avant qu’elle ne soit offerte au prince Joren, il l’aurait mise sur le bûcher.

Repenser à cette femme dont les leçons avait tant servi à la riveraine la fit sourire un instant, mais elle reprit rapidment son serieux. Astryd était en train de lui raconter comment elle avait obtenu ses marques. L’émotion dans la voix et son regard empli de colère trahissaient l’horreur vécue. Creighton, toujours de dos, serra sa main sur sa garde et échangea un regard avec sa cousine qui lui fit signe qu’il pouvait à présent se retourner, ce qu’il fit en évitant le regard d’Astryd. C’était un chevallier d’une nature calme et pleine de retenue, mais il ne supportait pas qu’on fasse du mal à une femme, c’était la seule chsoe qui ppouvait el faire sortir de ses gonds et lui faire oublier toute sa bonne éducation. Freya était blême, elle avait frémi en voyant les marques qui lui rappelaient les pires heures de sa vie et avait toutes les peines du monde à s’en remettre si bien qu’une fois l'habillement terminé elle partit dans l’anti-chambre sans demander son reste. La Harloi, elle, regardait Astryd avec froideur, mais malgré son calme apparent on lisait sa compassion emplie de fureur entre ses dents serrées et au fond de ses yeux dans le bleu desquels se levait la tempête d’une rage incontrôlable. Elle ne dit rien, n’ajouta rien aux mots de la jeune femme, elle n’avait rien à dire de plus à part qu’elle voulait tous les tuer, même ceux qui étaient déja morts, et qu’Eren étit trop loin à présent pour qu’elle la tue. Comme avec les autres, elle n’obtiendrait probablement jamais vengeance, à moins de prendre des risques inconsidérés. Il fallait parfois être patient et laisser ses ennemis tomber sous les coups des autres, comme l'avait si bien fait Eren. Mais ces victoires laissaient un goût amer, elle était bien placée pour le savoir, le goût de la défaite, car survivre à ceux qui nous ont traité en traitresse, tourné le dos, trahis, n’est pas tout, encore faut-il regagner ce qu’ils nous ont pris. Elle se contenta de répondre par les sages paroles du Noyé :

__ Ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau plus dur à la peine et plus vigoureux.

Quoi qu’il en soit, ces marques, trop anciennes pour avoir été faites dans le but d’approcher Rodrik avant les Etats Généraux de la Royauté, la colère bien réelle, l’humiliation certaine qu’être fouettée pouvait susciter, ce qu’Astryd avait dit dans les geôles, tout cela prenait tout son sens. Peu à peu, les éléments de l'histoire révélés, la situation inextricable dans laquelle elle se trouvait à présent la rapprochait de Myria qui comprenait de mieux en mieux comment elle en était arrivée là. A n’en point douter, cela avait aussi adoucit la Princesse déchue et finalement, le terrible châtiment allait peut-être lui sauver la vie plus sûrement que n’importe quel serment d'allégeance, la chaire meurtrie ne vaut-elle pas tous les mots du monde pour expliquer la haine qu’on éprouve pour quelqu’un ?

__ Dis seulement merci Ma Dame et, quand tu seras prête, révèle moi tout ce que tu sais sur Eren et Manfred, sur le Bief, le Grand Septon, tous les secrets que tu connais me seront utiles. Ainsi tu prouveras que j’ai eut raison de te faire sortir et je pourrais justifier mon accès de bonté sans passer pour une faible.

Répondit la brune aux yeux céruléens à la jeune femme qui comprennait enfin que magré les accusations, les regards froids et la peur, elle était en vie grâce à Myria et lui devait beaucoup. Elle sourit à sa nouvelle protégée pendant que Greydon continuait à ronchonner dans son coin sans mot dire et que Brandon s’afférait à nouveau avec le repas. Aenarion fit alors une entrée fracassante et Astryd le reconnut très rapidement.

__ Vous reconnaissez Aenarion ?

Demanda Myria surprise. Il avait tellement grandi depuis la dernière visite de la pupille d’Eren à Harrenhall. Il n'était pas encore tout à fait un homme, bien qu’il veuille faire croire à tout le monde, en premier lieu à son beau père que c’était le cas, prenant les pires habitudes de celui-ci au passage. Mais deux ans auparavant il avait encore les traits d’un enfant. Cela dit, Myria le savait, il ressemblait avait tout d’un Hoare et deviendrait certainement aussi beau que son père avec le temps même si pour le moment c'était surtout un grand adolescent dégingandé avec les cheveux blonds, comme son père, mais toujours en bataille et les yeux de sa mère. Une fois Aenarion installé, ils se mirent rapidement à manger et le jeune homme répondit avec enthousiasme au bon appétit général. Il fut cependant très vexé par la réponse d’Astryd et sa réaction ne se fit pas attendre.

__ Absolument, elle n’aura bientôt plus aucune chance. Et je SUIS une grande personne, alors dites moi vraiment ce qui vous amène à Dix Tours et je pourrais vous faire visiter le domaine cet après-midi.
__ Mon chéri, je doute que ce soit une bonne idée.

Fit Myria, pas tant qu’elle ne veuille pas qu’Astryd puisse se changer les idées, mais il était beaucoup trop tôt pour la laisser sortir du château en seule compagnie du jeune homme. Les Harloi étaient toujours très largement hostiles à Eren et à tout ce qui avait un rapport avec elle, et la Arnvald n’avait pas encore fait la preuve de sa loyauté. Une telle décision serait donc aussi dangereuse que la demoiselle que pour la Dame des lieux et même potentiellement pour Aenarion qui pourrait se retrouver pris dans un conflit auquel il n’entendait rien. De plus, malgré toutes les preuves qui allaient dans le sens de ses paroles, la Fer-Ne n’avait pas encore gagné la confiance de la riveraine, loin de là, et même sans être une espionne d’Eren elle pourrait bien profiter de l’occasion pour fuir.

__ Oui, c’est la pire idée du jour, déjà que ta mère en a eu une bien mauvaise ce matin.

Ajouta Greydon toujours fâché que sa nièce n’en fasse une fois de plus qu’à sa tête sans se soucier des risques.

__ Ser ! Un peu de tenue. Rétorqua Myria en se tournant vers lui.
__ Mon oncle ? Que voulez- vous dire ? Demanda Aenarion interloqué.

Brandon qui, mine de rien suivait tout et avait enfin compris qui était Astryd s’approcha de son cousin et lui chuchota à l’oreille :

__ Il veut dire qu’Astryd pourrait fort bien être une traîtresse à la solde d’Eren et qu’elle aurait dû rester dans les geôles de Dix Tours plutôt qu’être sortie de là par Myria. Donc si tu veux mon avis, c’est pas demain la veille que tu pourras l'emmener faire le tour du propriétaire.
__ Lady Astryd une traîtresse ? Je n’en crois pas un mot ! Oncle Greydon, vous devriez modérer vos propos à l’égard de cette dame, sans quoi je devrais défendre son honneur à la pointe de mon épée, et comme votre serment vous empêche de me blesser, vous serez obligé de me laisser gagner.

Sur ces mots, tout le monde éclata de rire et lorsque le repas fut servi, Astryd souhaita un bon appétit à tout le monde, commençant à manger avec le même appétit qu’Aenarion. Myria fit de même avec un peu plus de grâce, Brandon aida le vieux chevalier à s’asseoir à table lui aussi et s’installa enfin bien qu’aidant au service. Tout le monde répondit à Astryd, lui souhaitant à son tour un bon appétit, puis, la conversation reprit au milieu des bruits de fourchette et de bouche.

__ Au fait de serment, vous ne m’avez toujours pas dit pourquoi mon fils est parti en trombe tout à l’heure.
__ Heu… il… comment dire.

Pour une fois que Myria, soucieuse de ne pas trahir le secret d’Astryd, ne trouvait pas une réplique bien sentie pour répondre sans répondre ou mentir par omission, elle appela sa protégée à l’aide du regard. Mais le chevalier reprit avant toute réponse.

__ Cela ne lui ressemble pas de quitter son poste ainsi sans me faire son rapport, quand bien même n'approuverait-il pas tes choix. En plus, il est toujours le premier à te soutenir et à être d’accord avec toi même quand tu fais n’importe quoi. Vous êtes trop complices tous les deux et toujours prêts à désobéir depuis que vous êtes gosses. Il faut croire que je n’aurais pas dû le laisser aux Jumeaux avec toi pendant son apprentissage, si je l'avais envoyé loin des Frey chez un chevalier avec plus de poigne, il aurait pris du plomb dans la tête. Mais il ne voulait pas te quitter et prendre le risque de manquer à son devoir de protection envers toi avant même d’avoir prononcé ses vœux et je me suis fait avoir par ses promesses comme un imbécile. En fait, vous vouliez juste continuer à faire les quatre-cent coups ensemble !
__ Vous exagérer un peu mon oncle, nous n’avons jamais rien fait de bien grave, et Creighton n’a jamais fait que me protéger tant de moi-même que de tous les dangers qui m’entouraient.
__ Je ne voudrais pas que Lady Astryd croit qu’il remplit son devoir avec légèreté.
__ Je suis certaine qu’elle se rendra bien vite compte que Creighton ne possède aucune forme de légèreté.

Myria se mit à rire, et Brandon ainsi qu’Aenaryon lui emboîterent bientôt le pas. Tout le monde ici connaissait le sens du devoir de Ser Creighton et son sérieux. Greydon en dépeignait un tableau un peu faussé par sa propre vision des choses, estimant trop souvent que Myria ne se comportait pas toujours comme attendu d’une Princesse, prenant surtout beaucoup trop de risques pour les siens. Mais elle n’était plus une tête couronnée à présent et finalement, même Greydon se mit à rire de cette boutade sur son fils, dont, en vérité, il était très fier. Cependant, personne ne le connaissait aussi bien que la née Frey, leur complicité et leur affection mutuelle n’avait aucun secret, Rodrik avait même cru un instant que la brune aux yeux céruléens et son épée lige qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, en homme et en armure, étaient amant. Mais cette idée ne leur était jamais passé par la tête. Ils s’aimaient comme des frères et sœurs. Ainsi, elle savait qu’il ne supportait pas qu’on violente une femme, cela était en contradiction totale avec ses valeurs et le faisait enrager. D’ailleurs, il était bien content de ne pas participer aux raids avec les Harloi, sans quoi il tuerait plus de ses frères d’armes que de paysans riverains. Pas qu’il ne comprenne pas la nécessité de ses raids vue la situation, pas qu’il n’entende pas que Myria n’avait d’autre choix que de soutenir son époux à présent et plus les gens du Conflans qui lui avaient tourné le dos. Mais voir quelqu’un violer ou battre une femme lui faisait perdre toute raison et c’était là, certainement, son pus gros point faible. Car il était une homme calme et réfléchi la plupart du temps, mais dans ces circonstances, il pouvait se montrer terriblement effrayant, ne répondant plus de ses actes, ne parlant qu’avec son épée et ses poings s’il le fallait. Mais le serment de chevalier qu’il avait prononcé plus de dix ans plus tôt restait gravé en lui et la question de protéger les faibles, surtout les femmes, ne pouvait être oubliée pour rien au monde. Mais était-ce seulement son serment ou cet instinct de protection qu’il avait développé avec Myria bien avant d’être seulement écuyer ? Creighton vivait, en tout cas, selon ses valeurs et si, comme Myria il était parfois contraint de faire quelques concessions, il avait certaines limites qui ne sauraient être franchies sans le faire sortir de ses gonds de manière disproportionnée et totalement hors de contrôle.


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I don't fight for someone anymore but for my own principles ( Feat Myria


An 2, mois deux, semaine 1


-Elle est indigne de nous. Je me suis battu, fais couler le sang et pourquoi ? J’ai été trahie, humiliée. Tout ce temps perdu à me battre pour quelqu’un, quelqu’un en qui j’ai cru et finalement… Je me retrouve avec l’impression amère qu’un pan entier de ma vie s’ouvre,me confrontant alors à un immense gouffre.

La Lady de Dix Tours expliquait le sens même de la vie , les puissants prenant soin de considérer leurs amis comme des pions. C’est là le parfait schéma de notre monde, cela à durer des siècles et durera encore. Jamais je n’avais  prétendu rejoindre Myria dans l’optique d’une quelconque hostilité .

- Je ne suis pas là pour abuser de ton hospitalité ou que sais-je Myria, tu sais très bien que je peux me montrer utile. Quant à ma loyauté tu n’as aucun souci à avoir. Je sais qu’on ne se connait que très peu, mais je sais aussi que tu es une personne de valeur…Ça je peux le sentir…

C’était tout moi ça,  avoir du mal à exprimer ce que je ressentais  en ces moments pareils.  Si j’avais pu penser que suivre les Hoare et leur rêve de grandeur pourrait un jour donner un sens à ma vie , je m’étais jamais autant trompé. Leurs ambitions causaient bien trop de mal , de pertes.  Myria avait peut-être raison , je m’étais montré tellement naïve de croire que  je comptais un tant soit peu pour les Hoare. On s’était juste servi de moi. Aujourd’hui j’avais la chance de prendre réellement ma vie en main. Où peut être que Myria donnerait l’ordre et ma tête roulerait dans la cour de Dix-Tours cette après midi même , à ce moment-là je ne savais pas encore ce que le Noyé me resservait. Mon frère était le second de Rodrik, peut être pouvait-il  en toucher deux mots à ses seigneurs. Les Arnvald  sont réputés pour leur fidélité sans faille.   Alors que je me tenais là , le regard de Myria  m’examinant un souvenir me traversa à l’esprit. Celui de ce douloureux épisode.

TW violence:

Un souvenir douloureux , qui laissa ses traces, une loyauté qui m’avait couté le prix du sang. Bafouée, humiliée je comptais bel et bien me réfugier auprès de la née Frey.  L’incompréhension e la méfiance se lisait, après je ne pouvais que comprendre son positionnement.

- Je ne prétends pas avoir eu la bonne idée du siècle en suivant aussi aveuglément Eren, disons qu’elle a fait irruption dans ma vie à un moment où j’avais le plus besoin d’un personne  pour m’épauler , sur laquelle m’accrocher afin d’éviter de sombrer. Je n’ai compris que tardivement que ce n’était pas elle , qu’elle m’utilisait . Tu as raison je suis certainement trop naïve. Je suis digne de confiance, tu n’as pas  à en douter…Et je saurais te le prouver. Il m’a fallu du temps   pour le comprendre mais je sais enfin que  Les paroles des  Hoare ne sont, en fin de compte que du poison. Tout aussi insidieux que la  ciguë, leur parole  toxique se répand, nous faisant croire monts et merveilles. Tu as raison j’ai sans doute été trop naïve  pour  suivre cette Maison. Je ne suis clairement pas une espionne, les Hoare sont morts pour moi. Tu n’as pas à en douter.  Je ne suis pas une espionne au compte de ce pantin de Manfred qu’est devenu Eren. D’ailleurs quel honneur pourrais-je retirer à comploter dans le dos ?  Tu m’as déjà vu par le passé , nous avions  discuté, je suis une femme d’honneur.    Myria je peux comprendre ta réticence, avec tous ce temps passé aux côtés d’Eren, forcément tu as des doutes, mais je saurais te montrer le contraire… Les Harloi ont mon allégeance.

La chambre de la dame de Dix Tours semblait spacieuse, rein à voir avec le faste de Hautjardin, mais elle renvoyait tout de même une certaine aura. Durant le trajet depuis les geôles je fus tout de même escortée par le chevalier de Myria, une des servantes et  un autre  garde. La méfiance  de Dix Tours était présente mais je ne pouvais que comprendre.  Je sentais le poids des regards sur mes épaules, la prestance du chevalier derrière moi me rassurait quelque peu , les lieux étaient bien gardés mais une erreur d’appréciation   de mes dires pouvait aussi donner à Myria l’occasion de commander ma mise à mort. Je devais me montrer prudente et éviter une telle issue.  Au fond  j’espérais qu’au travers de mes dires , elle pouvait ressentir ma réelle détresse. Si elle me rendit la liberté et m’évita de croupir dans ses propres geôles, au fond  elle devait savoir ce que je ressentais  

Chasser sur les l’île d’Harloi dans un tel contexte était suicidaire, je l’avais clairement compris. La méfiance de l’homme dans les cellules, probablement l’officier de la garde  était , en un sens compréhensible, chasser sur les terres d’un seigneur n’était pas la bonne solution pour amorcer une certaine relation  de confiance, c’était le moins que l’on puisse dire. Ce que j’ai pu être bête ! J’avais fait couler trop de sang pour le compte des Hoare, cela allait cesser.  Les conséquences de mon raid à Dorne m’avaient fait ouvrir les yeux.  Certes, cette entreprise avait monté Jana contre moi et je dus la tuer de mes mains, c’était elle ou moi, mais c qui est fait  est fait. Ce que je voyais chez les Harloi , la perspective d’un nouveau départ. Myria semblait être une femme de forte  valeur, par ailleurs Kyra qui était l’une , pour en pas dire la seule véritable amie. La confiance n’est pas une chose innée, c’est quelque chose qui, à l’instar du pain dans l’assiette, se gagne.  Si par ma lame je devais verser le sang pour le compte des Harloi, qu’a cela ne tienne , j’étais prête à tout pour montrer à Myria la réelle  véracité de mes propos. Mon soutien  était acquis à la Maison à la Faux.  Il était certes trop tôt pour que la maisonnée Harloi en prenne conscience mais  la finalité était bien là.

Même Erland n’avait pas pu avoir l’entièreté de ma confiance   pendant le peu de temps de vie commune ,  je savais dés lorsque gagner celle des Harloi ne sera certes pas facile mais nullement impossible. Myria et moi avions pu nous rencontrer dans une tout autre ambiance , elle avait pu me jauger , elle avait  surement taché , par ses questions ce jour-là , essayé de me comprendre. Y  était-elle parvenue ? La raison pour laquelle je n’étais plus dans ses geôles me montrait qu’elle tachait de mieux. La  dame de Dix tours Donnant ses instructions et très vite la servante me donna du linge que je m’empressais  d’enfiler.

- …. mais se lève à nouveau plus dur à la peine et plus vigoureux.

Dis-je en reprenant la maxine en cœur avec Myria d’une voie faible.  Exposer mon dos de la sorte, a des gens que je connaissais encore peu  me fit frissonner et le bruit sourd de la porte qui claqua  me fit sursauter. J’ignorais qui était l’homme qui auparavant  avait porté un soin particulier au respect de mon intégrité mais  décidément cette vision  le fit sortir de ses gonds.
Me tournant, observant de nouveau Myria alors que je portais déjà la robe , je plongeais mon regard  noisette dans le sien ,  des yeux  qui m’analysaient , on pourrait s’y perdre dans la profondeur de son regard océan. Après un bref instant d’hésitation, le visage marqué par lé dégout de ce souvenir

- Elle m’a fait humilier…Myria…Humilier…

Mon regard se posa  sur le sol, triste, le cuir qui mordait  ma chair , les regards des curieux qui ne perdait pas une miette de ma sanction, ou encore certains rires, que des souvenirs qui, à leur manière. C’était donc ça la rétribution pour tant d’années de loyauté, le dégoût des Hoare était bien là. Certes la douleur physique de ce lourd passé avait disparu depuis un moment déjà mais le choc était bien là. Pestant en y repensant je tâchais toutefois de garder mon calme , il ne manquait plus que le fait de me donner un spectacle devant Myria. La servante partit sans demander son reste, la  vue à du quelque peu  l’effarée. Même mes quelques amis qui me restait ici aux Iles de Fers  avaient été choqués en apprenant ce qui m’était arrivé. C’était Asfora, la première qui, au détour d’une conversation  en taverne,  m’avait conseillé de quitter Eren.

- Je  comprends tout à fait  les mesures que vous prenez  à mon égard Dame Harloi.. Je saurais gagner votre confiance, à vous et  à ceux de votre maisonnée. Sachez ma Dame que vous avez  mon respect et ma  fidélité.  Cela va de soi …Je vous dirais tout ce que je sais sur eux du moins le peu d’informations en ma disposition .


La table fut rapidement mise par le jeune Brandon, tout tombait à pic , mon estomac réclamant l’attention depuis le début de la matinée et le passage dans les geôles, même court, n’avait rien arrangé, avec  tout ce stress et l’appréhension.  Quel paradoxe tout de même en pensant qu’il n’y pas une heure j’étais peut-être partie pour y croupir et voilà que j’allais partager un déjeuner en leur compagnie.  

Assise à droite de Myria, Brandon avait dû recevoir des instructions étant donné le fait qu’aucun couteau n’avait été placé devant moi. Une  mesure que je pouvais comprendre. L’odeur qui émanait des mets régalait mes papilles. Le jeune homme qui entra en trombe me fit  sourire, Aenarion avait grandi et devenait  peu à peu un vrai homme et fer né. La question de Myria me surprit mais en y réfléchissant bien, elle avait raison ,  cela faisait quelque année maintenait que je l’avais vu, mais j’ai toujours eu ce don pour le visage ,  quelque chose que je tenais de ma mère d’ailleurs ! Par ailleurs je fus surprise aussi d’entendre la dame de Dix Tours me vouvoyer mais je retorquais tout de même par un sourire.

- On me dit plutôt physionomiste ...J’ai hérité cela de ma mère.

Aenarion s’installa, je l’observais, souriante, le détaillant , il avait vraiment grandi , tenant beaucoup de son père, un vrai petit homme.

- Kyra est une très bonne combattante, vous apprenez parmi les meilleurs Aenarion. Et je vous fais Mes excuses mon humble  et jeune seigneur je ne voulais  pas vous courroucer à ce point. Visiter le domaine ?  Le moment et mal choisit.

Dis-je souriante tandis qu’il se portait volontaire pour me faire visiter les lieux , si au fond je comprenais cette envie soudaine que le jeune Fer né avait de me montrer les richesses de Dix Tours , je ne pouvais qu’être d’accord avec  la maitresse des lieux, il était trop tôt pour me laisser  me promener dans les lieux. Je craignais qu’a tort un garde Harloi me prenne pour une menace et m’attaque, même si je pouvais clairement me défendre, les conséquences en seraient fâcheuses.  

Esquissant un petit sourire désolé à Aenarion  tandis j’écoutais  ce que le vieux chevalier disait. En soi je pouvais le comprendre , Myria avait pris une décision risquée, mais elle n’avait rien à craindre avec moi. Notant toutefois que le jeune fer né appela le chevalier comme étant son oncle je compris que je me trouvais en présence d’une  partie de la famille Frey, si j’avais déjà pu croiser Myria, Aenarion ainsi que Brandon et  l’autre homme en armure qui m’avait passé son manteau,  ce n’ était pas le cas de l’oncle, son visage ne me disait rien. L’intervention de Brandon  me fit baisser le regard , c’était donc cela l’image que je renvoyais ?.

- A ce propos, Lady Myria, je vous dois  mes plus sincères remerciements pour cela…Sincèrement et il sera ingrat de ma part de vous donner matière à regretter votre geste.
 
Adoptant par ailleurs un vouvoiement  afin d remarquer la cordialité de mes dires ,je ne pus qu’éclater de rire ,  en entendant Aenarion prendre ma défense , si jeune et déjà chevaleresque, où etait l'ascendance fer née chez lui ?

- Mon preux chevalier !

Lançais-je à son égard tandis que je mangeais avec appétit,  je me taisais , écoutant les échanges entre l’oncle et sa nièce.  Mon regard se perdit sur la table, les mets , les couverts et les gens assis autour et le constat fut vite fait, cela faisait bien longtemps que je n’avais plus  partagé un tel moment et rit  de cette manière. Ce fut à ce moment que je compris réellement la chance mais surtout l’aubaine que Myria me  faisait de retrouver ce que l’on pourrait qualifier de vie…normal  Lorsque  l’oncle s’enquérait de la raison  du départ  en trombe de son fils, Myrica ne sut quoi répondre et je pouvais voir la détresse dans ces yeux pour ce moment précis, cherchant une explication des plus logiques sans en dire trop pour choquer  les deux jeunes garçons

- Il a fait son devoir…Il a quitté la pièce pour respecter ma …dignité.

Cette vue l’avait réellement foutu en rogne ,  j’avais pu entrer apercevoir son visage qui s’était durci  lorsque le tissu quitta mon corps dévoilant ainsi  le prix de ma dévotion envers la Hoare. Plongeant mon regard dans celui du chevalier attablé   je pris soin lui monter que ej comprenais et ne sous estimais pas son fils.

- Je ne pense rien de tel Ser,  sincèrement, si vous voulez vraiment savoir  pourquoi  votre fils est dans cet  état , je pourrais vous expliquerpourquoi mais profitons avant de ce merveilleux repas.


Mon regard se porta à nouveau sur Brandon qui était , à mes yeux bien trop jeune pour  assister à une telle conversation. Par ailleurs, voulais-je réellement encore mettre cela sur le tapis ?  En avoir parlé à Myria avait rouvert certaines blessures, me soutiendrait-elle si je devais tout avouer ce que Yoren m’avait fait ? Myria ou moi-même allions devoir expliquer à son oncle   toutes les épreuves par lesquelles j’étais passé , ainsi peut être  finira-t-il par comprendre à quel point je n’avais plus rien avoir avec les Hoare  

- Votre fils est chevaleresque Ser… Je devrais le remercier pour sa bienveillance à mon égard et la petite préoccupation dont il a fait preuve plus tôt dans les geôles.  




 
   








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Astryd Arnvald

__ Tu ne peux pas être trop naïve et digne de confiance à la fois, ni trop impulsive et digne de confiance. Il va falloir t’assagir Astryd. Tu n’es plus la jeune fille que j’ai croisé à Harrenhall tu es une femme, et si tu veux être plus que cela, plus que la pupille de la Garce sanglante, plus que ma suivante, tu vas devoir grandir, et vite. Sans quoi c’est la mort qui t’attends. Qu’elle vienne de ma main ou d’une autre. Je ne te fais cette leçon que pour ton bien, pour qu’au moins mon expérience serve à quelqu'un avant que tu te retrouves dans une situation pire que la tienne aujourd’hui, car oui, le pire est toujours possible, même si tu penses que tu es déjà au fond du trou et que tu ne peux pas tomber plus bas. Nous qui avons servi les Hoare nous qui les aurions suivi au bout du monde s’ils nous l'avaient demandé, nous en somme réduits à cela, nous n’avons plus le droit à l’erreur, car nous sommes considérées comme des traîtresses. Pourtant ce sont bien eux les traîtres, eux qui n‘ont aucune loyauté envers leur propre famille, ni envers nous. Mais c’est nous qui payons le prix de leur inconstance et de leur soif de pouvoir. Ne te méprends pas, le moindre faux pas te sera fatal et quand bien même je voudrais t’éviter le pire que je ne le pourrais pas. Je ne me mettrais pas en danger pour toi et tu devras prouver ta valeur, prouver que tu peux effectivement m’être utile, mais surtout me prouver que je ne risque pas ma vie en t’ouvrant mes portes, pas parce que tu voudrais me tuer, mais parce que d’autres pourraient se servir de cela pour me détruire.

Myria parlait sur un ton relativement froid, ferme tout du moins. Comment ne pas l’être après ce qu’elle avait traversé, comment ne pas être méfiante vue les circonstances de l’arrivée d’Astryd. Mais surtout, et c’était là ce qu’elle tentait de faire comprendre à la jeune femme, comment, après avoir tout perdu à vouloir sauver les autres, donner encore sa confiance et accepter de faire entrer une nouvelle personne dans sa vie. Elle ne l'aurait pas fait et aurait laissé Astryd pourrir dans les geôles de Dix Tours sans hésiter si elle n’avait pas, au fond, eu un grand cœur et une certaine foi en l’humain. En d’autre termes, à ce stade de sa vie, une parfaite indulgence et une grande capacité à faire la part des choses et à ne pas faire payer à tous les déceptions passées. En revanche, elle n’était pas totalement naïve, et non seulement elle se méfiait de la nouvelle venue, mais plus encore de ce que cela risquait d’engendrer comme conséquences pour elle. La Arnvald avait beau clamer son innocence et sa loyauté, cela ne voulait strictement rien dire à ses yeux, pire, cela ne servait à rien et ne la rendait que plus méfiante, le problème des mots qui entrent en contradiction avec les faits. Elle prétendait être loyale mais avait trahi Eren en rejoignant Dix Tours, où elle était effectivement loyale à Eren et faisait mine d’être loyale aux Harloi pour mener à bien une sinistre mission donnée par Eren. Elle pouvait bien avoir toutes les meilleures raisons du monde, c’était un fait à prendre en considération, mais la jeune femme semblait l’avoir oublié et attendre de tous qu’ils l’oublient également. La fidélité sans faille des Arnvald venait d’en prendre un coup et Astryd ne semblait pas en avoir pleine conscience.

__ Tu dis avoir suivi Eren car tu avais besoin d’une personne pour t'épauler, c’est ce qu'elle a fait non ? Elle t’a apporté cela un temps, puis les choses n'ont pas tourné comme tu l'espérais et tu l’as quittée. Ne reproduis- tu pas en ce jour exactement le même schéma ? Rejoindre quelqu’un car tu as besoin d’une oreille attentive à laquelle te plaindre de tes déboires à Dorne et dans le Bief pour ensuite lui tourner le dos pour une raison ou une autre ? Je n’attends pas de réponse à cette question, mais tu dois te la poser. Si tu attends de moi que je te sorte de la merde et que je te soutienne, tu n’auras pas ce que tu veux. Je peux seulement t’aider à retrouver un statut, mais tu devras le mériter. Je ne peux pas sacrifier ce que moi j’ai réussi à construire pour toi, je ne peux pas t’épauler si cela me coûte plus que cela me rapporte, alors fais en sorte que cela soit un investissement rentable. Nous avons chassé ensemble, cela ne fait pas de nous des amies et je ne te fais pas la charité sous prétexte que nos routes se sont croisées à Harrenhall et qu’elles ont pris une direction semblable à cause des Hoare.

C’était presque inquiétant cette façon qu’elle avait de demander l'aumône sans rien promettre en retour que son honneur, comme si le monde tournait autour d'elle et de son existence. Myria soupira en l’écoutant. Evidemment qu’elle comprenait, mais cela faisait déjà quatre ou cinq fois qu’elle répétait la même chose. Qui essayait-elle de convaincre ? La Harloi ou elle-même ? Cependant, les marques sur son dos furent probablement plus convaincantes que tous les discours de la Arnvald et adoucirent quelque peu la Dame de Roc de Dix Tours.

__ Tu seras humiliée tant que tu te sentiras humiliée. Mais ce que je vois, moi, c’est une survivante.

Sourit la brune aux yeux céruléens avant de retourner à sa routine quotidienne, déjeuner compris, et avec cette étrange invitée car ce serait l’occasion de la sonder avec toute la famille.

__ Oui Kyra me mène la vie dure, mais je progresse chaque jour grâce à elle et à mes autres partenaires, n’est-ce pas mère ?
__ Oui mon fils, continue comme ça et tu seras bientôt un grand guerrier de la Maison Harloi.

Aenarion n’avait pas trop suivi les histoires de politique avec Astryd au service d’Eren désormais en confrontation avec Dix Tours pour les Etats Généraux de la royauté. Sa mère l’avait habilement préservé de tout cela pour éviter de raviver une velléité de prendre le pouvoir. Elle se souvenait trop bien de cette soif qui avait pris Beron du jour au lendemain ou presque et de ce que cela avait coûté, tant au royaume qu’à leur famille. Elle expliqua donc la situation à son fils.

__ Astryd n’est pas la bienvenue à Dix Tours, en tout cas, pas pour tout le monde. Tâchons de ne pas prendre de risques inutiles en l’exposant à la vindicte populaire. Mais tu pourras aller t’entrainer avec Creighton et elle si le coeur t’en dis, et Kyra pourra se joindre à vous.

Le jeune garçon sourit à Astryd et inclina la tête comme un véritable preux chevalier l’aurait fait.

__ Effectivement, il serait très ingrat de votre part de me donner à regretter cette décision. Ceci doit guider chacun de vos actes dorénavant, sans quoi je devrais prendre des mesures radicales.

La couleurs était annoncée devant toute l’assemblée, Aenarion, prêt à croiser le fer avec Greydon pour sauver sa dulcinée imaginaire baissa la tête, conscient que la position d’Astryd n’était pas enviable et qu’il ne saurait s'opposer à sa mère pour la sauver, aussi jolie soit-elle. Quand Astryd expliqua le départ de Creighton, Greydon acquiesça d’un signe de tête. Mais quans Astryd propoé de lui expliquer plus avant, Myria plongea son regard dans celui de la jeune femme en faisant discretement non de la tête. Greydon avait une vision de la loyauté bien plus stricte que toute autre personne assise à cette table. D’ailleurs, s’il n’avait pas fait le serment de protéger sa nièce, il l’aurait dénoncée lui-même lorsqu’elle avait rejoint Vivesaigues, quand bien même cette dernière lui avait expliqué ses intentions. A maintes reprises les décisions de la Princesse entraient en contradiction avec ses valeurs, mais ce serment suffisait à lui rappeler sa place et son devoir. Il n’était pas certain qu’il désapprouve le geste de Yoren et, non seulement Astryd n’avait pas besoin de ça, mais surtout, il y avait fort à parier que cela n'arrangerait en rien l’image qu’elle avait pour lui. Il ajouterait à traîtresse et à espionne potentielle l’étiquette de tête brûlée dangereuse.

La suite du repas se déroula dans la joie et la bonne humeur, puis, Myria chargea Freya de former sa nouvelle suivante et quitta ses appartements pour le reste de la journée.


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