Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel
Sujet: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 16:59
Solvej
Maison : Je n'ai aucune maison. Profession : Je suis danseuse, dans une troupe se produisant dans tout Westeros Lignée : Je ne connais pas mon père. Je ne sais rien sur lui, pas même son identité. Ma Mère s'appelait Gaïa, mais elle est décédée depuis plusieurs années maintenant
Date et lieu de naissance : Je suis née il y a de cela 20ans. Je ne sais pas où exactement par contre. Quelque part entre le Nord et Dorne Caractère : Pessimiste - Discrète - Amère - Adroite - Douce - Blasée - Craintive - Réaliste
Célébrité : Gaia Weiss Crédit Avatar : Juice
Solvej & la situation de Westeros
Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? La situation de Westeros n’est pas de mon ressort. Je ne suis qu’une petite danseuse et je ne fais pas partie des grands de ce monde. J’avoue cependant bien volontiers que cela n’est pas sans poser problème. Si les gens font la guerre, ils ont moins de temps pour le divertissement. Cela veut dire que mes revenus vont chuter, et que nous avons nous produire beaucoup moins régulièrement. Et mon époux pourrait être appelé à combattre.
Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?Je n’ai pas de royaume, ni de maison. Je ne sais d’ailleurs même pas où je suis née. Ma Mère n’a jamais voulu m’en parler. Je ne connais pas les circonstances de ma naissance mais elles ne doivent pas être bonnes, c’est certain. Je n’ai donc d’allégeance pour personne, si ce n’est pour ma troupe et mon époux. Je suis en quelque sorte un électron libre finalement. La politique n’est pas quelque chose que j’arrive vraiment à comprendre de toute façon, alors je préfère laisser cela aux autres.
Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? M’enfuir. Clairement. Nous tracerons notre route et nous irons dans une région où la paix règne encore. Et s’il le faut, si nous sommes obligés d’en arriver là, nous partirons pour Essos. La guerre n’est pas bonne pour notre business. Elle n’est pas bonne tout court. Mais allez savoir pourquoi, les grands de ce monde sont incapables de s’accorder sans se foutre sur la tronche. Et qui paye les pots cassés ? Le petit peuple dont je fais partie.
Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Il n’y a pas de mots pour qualifier l’acte qui a été commis. C’est une déclaration de guerre envers un royaume qui pourrait tous nous brûler. Des dragons… Rien que d’y penser, j’ai des frissons. Il ne me tarde pas de les rencontrer et si je peux passer le reste de ma vie sans en croiser, je m’en porterais bien mieux. En voulant empêcher la conquête de Westeros, Harren Le Noir a fait venir aux portes de Westeros une guerre qui ne s’arrêtera surement pas avant que son royaume ne brûle. Il pensait surement bien faire… Allez savoir ce qui se trame dans son esprit. Mais les conséquences sont désastreuses. Je crains le pire je dois bien l’avouer.
(c) Kanala (c) Kanala (c) Kanala
Solvej & les autres
(c)Je_sais_pas Colyn et moi sommes mariés depuis maintenant trois ans. Que pourrais-je vous dire de plus sur notre relation ? Je le connais depuis qu’il a rejoint la troupe, l’année de 14ans. Enfin connaitre est un grand mot, puisque nous ne nous sommes jamais vraiment côtoyés avant d’être mariés. Je suis sienne et il est mien. J’ai de la chance, ce n’est pas un époux violent. Même si nous n’avons pas vraiment grand-chose à nous dire, et même s’il n’y a aucun passion entre nous, ni même aucun amour, nous nous respectons. C’est là, à mes yeux, le plus important. Je suis consciente de la chance que j’ai de l’avoir lui comme époux. Avant il était un danseur, comme moi, mais à présent, c’est le superviseur de la troupe et celui qui brandit l’épée quand notre sécurité est menacée. Nous avons fait le choix d’un commun accord ne pas avoir d’enfant tout de suite, afin de ne pas mettre en suspend ma profession, après que j’eus fais une fausse couche peu après une représentation. Je suis encore jeune, et j’ai encore le temps d’avoir des enfants. Que dire de plus ? Je ne vois pas. Je ne le connais pas vraiment même si nous sommes liés. Il n’est bavard, et ce n’est pas mon rôle de le questionner. Voilà, vous savez tout ce qu’il faut savoir. Il n’y a rien à ajouter sur notre relation.
Colyn - Epoux
(c)fuckyeahthemusketeers J’ai connu Anders il y a bien longtemps maintenant. Mère était encore avec nous à ce moment là, pour vous dire. Nous sommes restés plusieurs semaines à Dorne, dansant à l’occasion de l’anniversaire d’un des grands de ce monde. C’est à l'une de ses représentations que j’ai rencontré Anders. Je ne me rappelle plus vraiment comment nous sommes venus à nous côtoyer, mais simplement que nous le faisions de plus en plus souvent, dans le plus grand secret. Il est le premier homme à avoir éveillé de la passion en moi. Il a été mon premier amour, et celui avec qui j’ai perdu mon innocence. Il m’aimait lui aussi, je le sais. Seulement… Seulement, nous avons tous deux consciences de nos devoirs et de notre place. Lorsque fut venu le temps de partir, peu après que ma Mère ne se soit gravement blessée, je n’ai pas protesté auprès d'elle et je ne me suis pas battue. Elle avait besoin de moi, et ma place était à ses côtés. De toute façon, je savais depuis le temps que tout cela été voué à finir un jour. Anders ne l’a pas bien pris et nous nous sommes quittés fâché. Si j’ai pu retourner danser à Dorne, je ne l’ai jamais plus croisé. Cela était mieux ainsi et les années m'ont aidé à faire le deuil de tout ce que j'avais pu imaginer pour nous. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et il est devenu le souvenir lointain d’une époque où j’étais assez sotte et naïve pour rêver à un avenir qui n’était pas déjà tout tracé.
Anders Sand/Martell - Rêves envolés
Kanala sur le net & Bloody Crown
Salut moi c'est Krystel J'ai découvert BC en faisant son design J'aime beaucoup plein de choses ! (voir Rhaenys) Sur Bc, j'aime bien énormément de choses mais j'aime pas trop par contre comme pour Rhaenys J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 17:00
Je danse jusqu'à rire, je prie le jour de ne jamais revenir
L'Hirondelle
Plus haut la jambe Solvej… Plus haut allez…. Voilà… Maintenant tu tiens… Bon sang, concentres toi Solvej ! On dirait un pachyderme et non une hirondelle ! Je grimaçais de douleur un instant, avant de remettre un sourire sur mon visage. J’avais mal, mais Mère n’en avait que faire. Je devais être parfaite, aussi parfaite qu’elle pouvait l’être à mon âge… Et j’étais loin de l’être à son grand désarroi. Ma première se déroulant dans trois semaines, je passais à présent toutes mes journées à m’entrainer encore et encore. J’avais des courbatures de partout, cependant je n’avais pas le droit de me plaindre. J’avais à manger à tous les repas et des vêtements propres. Mère s’était toujours occupée de moi et ne m’avait pas abandonné malgré tous les tracas que je pouvais lui causer. Il était de mon devoir de lui obéir, et de faire ce qu’elle désirait pour moi. Depuis toute petite, j’étais destinée à reprendre son flambeau. Si la danse avait été pour la petite fille que j’étais une passion, à présent, c’était devenu une corvée. A huit ans, je passais mon temps à devoir être chaque jour plus meilleure que la veille. Je devais vivre pour cela. Je ne devais penser que danse, danse et encore danse. Mère m’avait inclus à sa chorégraphie, car selon elle, j’étais assez âgée et belle pour la compléter à merveille, même si ce n’était pas véritable raison. A condition bien entendu que je m’en donnais la peine comme elle ne cessait de me le répéter. J’étais douée oui. Après tout, j’avais d’abord appris à danser avant de courir. On ne m’avait enseigné que bien tard à lire, à écrire et à compter, et uniquement pour ne pas que l’on puisse m’arnaquer. Comme Mère, mon destin était de devenir danseuse. Peu importe si je n’en avais pas envie. Je n’avais tout simplement pas le choix. Nous naissions tous avec une place bien définie, et la mienne était de danser. Point. Les choses sont aussi simples que cela. Mon avis et mes envies n’ont jamais eu la moindre espèce d’importance. Mère m’aimait oui. Elle voulait le meilleur pour moi et elle pensait que la danse était la clef de mon bonheur. Je n’avais jamais vraiment eu à cœur de lui dire le contraire. Elle était la seule famille de sang que j’avais. Je ne pouvais la décevoir ni briser les projets qu’elle avait pour moi. Bien c’est ça Solvej. N’oublies pas de sourire surtout. Sourire, en toute circonstance, peu importe la douleur. Elle me l’avait fort bien appris. Je lui fis le sourire le plus beau que je pouvais lui offrir, en maintenant cette figure qu’elle voulait me voir maitriser à la perfection. Je devais arriver à me maintenir sur un pied, en pointe, et levais ma seconde jambe à la verticale, en arquant mon dos. Pour l’instant, je devais m’aider de mes mains pour bien tenir. Mère avait bon espoir que j’y arrive ensuite sans. Superbe… Garde bien l’équilibre… C’est ça ! Maintenant avance de plusieurs pas. Avec grâce, n’oublie pas ! Voilà, tu es enfin ! Ca va être sublime Solvej ! Je t’accorde dix minutes et ensuite on revoit ton enchainement. N’oublie pas de bien nettoyer tes plaies aux pieds. Ils sont tes outils de travail et tu ne peux te permettre une infection. Je reposais mon pied à terre et souffla tout en grimaçant. J’avais maintenu des pointes pendant près de trente minutes et je savais qu’en enlevant mes souliers, ils allaient être tachés de sang à l’intérieur. Alors que ma mère se dirigeait vers le superviseur, je boitais légèrement jusqu’au banc le plus proche. Je retins un cri de douleur en ôtant les ballerines que je portais. Je posais aussitôt mes pieds dans la bassine d’eau qui se trouvait sur le sol. Le liquide se teinta rapidement de rouge, alors que mes doigts serraient fortement le banc. Par les sept !? Ne t’avais-je pas dis de mettre bien plus de tissus que cela pour les protéger ? Je n’ai pas pu en mettre plus Mère, elles sont trop petites pour…Arrêtes immédiatement de te plaindre Solvej ! Ce n’est pas ainsi que je t’ai élevé. Je baissais la tête, un air coupable sur le visage. Elle avait raison. Elle avait entièrement raison. Mère faisait ce qu’elle pouvait. Elle vieillissait et plus l’âge la rattrapait, moins elle était compétente dans son domaine. C’était une grande danseuse avant, mais toutes ses années de dur labeur lui ont laissé de graves séquelles. Ses recettes avaient chuté et nous ne pouvions plus nous permettre de dépenser de l’argent inutilement. Et m’acheter des souliers plus larges pour m’épargner de souffrir était une dépense inutile. Avec un peu de chance notre numéro marcherait bien et l’argent se ferait moins rare. Avec un peu de chance, Mère pourra m’acheter des ballerines plus grandes. Si elle en avait les moyens, elle le ferait. Je le savais parfaitement bien.
La Colombe
Ca va être à toi dans dix minutes. T’es prête pour le grand saut ? J’hochais un peu nerveusement de la tête. Aujourd’hui, je danserais pour la première fois toute seule. Mère était malade. Elle n’avait heureusement rien de grave. Un simple rhume. Malgré tout elle était incapable de danser sans avoir le nez qui coule. Et un nez coulant, c’est pas vraiment sexy ni artistique. Je fis quelques exercices de respiration pour me calmer. Plus les minutes passaient et plus je me sentais anxieuse. Normalement c’est Mère la vedette, pas moi. Je ne fais que l’accompagner rien de plus. Mais ce soir, c’était différent. Ce soir, j’étais celle qui allait devoir mener les autres danseurs. Nous serions quatre sur scène. J’étais préparée pour cela et j’avais beaucoup répété. Il n’y avait aucune raison que je me plante dans mes pas, ni dans mes acrobaties. J’avais l’habitude de les produire après tout. Seulement…Solvej ? Je tournais la tête vers Mère. Elle avait un mouchoir plaqué contre le nez, mais me faisait signe d’avancer. Elle avait dû voir mon stress et elle allait surement me rouspéter dessus. Elle allait surement me dire, comme la dernière fois : « Une danseuse doit constamment être parfaite et toujours se dépasser, peu importe les circonstances ». Ouais enfin bon quand des nobles se mettent à se frapper dessus et à se balancer des chaises, à mon sens, il vaut mieux prendre ses jambes à son cou et déguerpir au plus vite plutôt que de continuer à danser. Cela m’avait valu une sacrée correction de Mère. Je n’aurais jamais dû quitter la scène pour me mettre à l’abri. Elle ne levait pas souvent la main sur moi, mais quand elle le faisait, je m’en rappelais parfaitement. Pour ne pas laisser de marques visibles, elle abattait sa ceinture sur les zones couvertes par mon costume. Oh n’allez pas croire qu’elle fait partie de ces gens violents. Elle me faisait mal oui, mais elle ne me faisait jamais saigner, et ne laissait jamais de traces durables sur ma chair. Elle « m’apprenait la vie » comme elle disait dans ces moments là. N’oublie pas de sourire. Ce soir, c’est ton grand soir alors… Amuses-toi quand même ma Colombe. Je restais un instant sans voix, avant de la prendre dans mes bras et la serrer tout contre moi. Les étreintes, ce n’était pas vraiment son genre non plus. Elle était du genre à rester distante. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais je semblais par moment lui infliger de la peine par ma seule présence. J’avais essayé de la questionner une fois, mais elle avait évité le sujet en me traitant de sotte. Pourtant, j’en étais certaine. Mais quand Mère avait une idée en tête, il était impossible de la lui faire changer. Elle refusait de me dire ce qui pouvait bien la gêner en moi. Elle me donnait l’impression de parfois porter tout le poids du monde sur les épaules. Cela en était incompréhensible à bien des titres. Alors quand elle se montrait douce et affectueuse avec moi, je m’engouffrais dans la brèche et j’en profitais. Je n’étais peut-être pas très âgée, tout juste treize ans, mais je n’étais pas sotte pour autant. Lorsque l’occasion se présentait et quand Mère ne pouvait pas me voir, je lisais énormément de livres. J’en avais plusieurs cachés sous mon lit, dans la carriole où nous logions toutes les deux. J’avais pris soin de bien les cacher pour ne pas qu’ils finissent comme les précédents, dans l’un des feu de camp. Mère pense que les livres ne servent à rien si ce n’est à nous mettre de sottes idées dans la tête et à nous rendre rêveuse. Et s’il y a bien une chose qu’elle ne supporte pas, ce sont les rêveries.
Elle recula rapidement mettant fin à cette courte étreinte. Je lui répondais par un signe de la tête, réajusta mes cheveux et mon costume, puis rejoignis le reste de la troupe. Tout se passerait bien. Ce soir, c’était mon grand soir, ma grande première et rien de mauvais ne pouvait arriver. En entrant sur scène, mon visage était joyeux et serein. Les seuls mots de Mère m’avait touchés droit au cœur et m’avait donné tout le courage dont j’avais besoin pour m’envoler.
Le Geai Moqueur
Où vas-tu Solvej ? Je me retournais en sursautant. Merde. Mère venait de me prendre en flagrant délit de fuite nocturne. Les yeux rivés vers le sol, j’attendais qu’elle me fasse un nouveau sermon sur le fait qu’une jeune fille de quatorze ans ne pouvait pas se balader seule la nuit, sans surveillance. Seulement… Et bien je ne me baladais pas seule la nuit justement. J’allais tout simplement Le rejoindre. Je me pinçais la lèvre inférieure, en l’imaginant m’attendre longuement en vain. Il allait être en colère et penser que je lui avais posé un lapin. J’avais insisté pour qu’on se voit ce soir. Il m’avait dit que cela n’était pas possible pour Lui, mais en voyant que j’en étais malheureuse, Il m’avait promis de trouver un moyen de s’éclipser. Pour Moi. Je m’étais jeté à Son cou, avant de filer avant que Mère ne s’inquiète de mon absence. Je détestais ça, qu’on soit obligé de se voir en secret, mais nous n’avions pas vraiment le choix. Ce n’était pas bien. Ce n’était pas bien du tout de s’être épris l’un de l’autre, mais cela avait été plus fort que nous. Il m’avait ravi mon Cœur, et j’avais capturé le Sien. Dans mes rêves les plus fous, je nous voyais nous enfuir tous les deux et laisser nos devoirs et nos obligations derrière nous. Seulement… Seulement tout cela n’était que de doux rêves qui ne pourront jamais se réaliser. Nous en avions conscience et pourtant… Pourtant, nous continuions à rêver et à vouloir refaire le monde à notre image. Solvej, je t’ai posé une question et j’attends une réponse Je… J’avais juste un peu chaud Mère. Je voulais simplement prendre l’air Je n’aimais pas mentir à Mère, mais avais-je une autre solution ? Je ne pouvais pas lui dire que j’allais rejoindre Celui pour qui mon Cœur s’emballait. Mais il était naïf de ma part de penser qu’elle ignorait tout de cette partie de ma vie que je pensais secrète. Nous vivions ensembles. Nous passions la majorité de notre temps l’une avec l’autre. Elle me connaissait mieux que quiconque. Par les sept, ne me ment pas Solvej. Tu es bien trop apprêtée pour aller simplement faire un tour dehors. Ais-je tords ? Non Mère. soufflais-je d’une toute petite voix à peine audible. Je l'entendis lâcher un soupir las, avant de sentir sa main se poser sur ma tête. Tu as trois heures. Ensuite, je veux que tu sois rentrée. Demain tu dois te lever tôt pour ta répétition. Ton geai moqueur ne doit pas nuire à ta carrière. Je relevais la tête, les yeux grands ouverts. Mère me fit un clin d’œil avant de retourner se coucher, me laissant figer sur place, mes chaussures à la main, que j’avais préalablement enlevé pour ne pas faire de bruit. Il me fallut plusieurs minutes pour me reprendre et sortir de notre caravane. Je pris garde de ne croiser personne en sortant du camp d’habitations que la troupe avait installé. Cela faisait maintenant près d’un mois que nous nous étions établis à Lancehélion. Nous devions y rester encore quelques semaines, avant de reprendre la route. La troupe avait décroché un gros contact avec plusieurs nobles du coin, à commencer par la famille royale, pour diverses réjouissances. Je dois l’avouer, je n’ai jamais vu l’intérêt de retenir les occasions qui m’amenaient à danser. Je dansais, point final. Pour les questions techniques, c’est vers le superviseur qu’il faut se tourner et non vers moi.
Je fus soulagée de constater que je n’étais pas en retard, mais légèrement en avance. J’eus le temps de remettre un peu en ordre mes cheveux, les démêlant avec mes doigts. Il aimait les voir détacher et j’aimais Lui plaire, alors, dès que nous nous voyons, je les laissais lâchés, et retomber en cascade, légèrement ondulés dans mon dos. Je sursautais en entendant un bruit non loin de moi, mais fus vite rassurée en Le voyant arriver. Plus rien ne comptait à présent qu’il était là, plus rien à part Lui. Et ce soir, j’allais lui donner la plus belle preuve d’amour que je pouvais Lui faire. Je n’avais que trois heures pour cela, mais ce serait suffisant. Ce soir, Anders sera Mien et je serais Sienne. Et cela pour ma toute première fois. Je voulais que cette nuit soit la notre, et soit la première d’une longue série passait à ses côtés, dans ses bras.
Le Corbeau
Continue de danser ! Je te l’ai déjà dit et répété. Une danseuse doit constamment être parfaite et toujours se dépasser, peu importe les circonstances. Je fis un signe négatif de la tête et l’aida à se relever, même si elle essayait de me repousser. En s’essayant à une nouvelle acrobatie Mère venait de chuter de plusieurs mètres. Elle n’était pas arrivée à se réceptionner et elle était tombée en dehors des tapis de paille qui amortissaient nos chutes. Je retenais difficilement mes larmes, me montrant forte pour elle. Son os… par les sept, l’os de sa cheville avait transpercé sa chair en se déboitant et ressortait à l’air libre. Il y avait une mare importante de sang par terre. Et pourtant, bien que livide, et le visage crispé de douleur, Mère ne disait mot sur la souffrance qu’elle devait ressentir au fond d’Elle. Elle fit de son mieux pour faire une sortie digne, mais Elle s’écroula à mi-chemin dans mes bras. Mère… Mère réveillez vous… Vite ! J’ai besoin d’aide !
…
Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis que Mère était tombée. Elle n’avait pas repris connaissance. Sa blessure étant trop grave, on avait dû l’amputer. J’en avais pleuré toutes les larmes de mon corps. J’avais voulu rester auprès d’Elle, à ses côtés, mais le travail m’avait rattrapé. J’assurais ses danses, en plus des miens, même si le cœur n’y était pas. Je passais le reste de mes nuits assise sur une chaise, à côté de son lit, jusqu’à ce que le sommeil ne me rattrape. Je ne voyais plus vraiment Anders. Il comprenait. Mère avait besoin de moi et si la mort l’emportait alors que j’étais avec Lui, je ne me le serais jamais pardonnée. Elle avait besoin de moi, de sa fille et j’étais là pour elle. Je me chargeais moi-même de refaire ses pansements après que la guérisseuse de la troupe l’eut désinfecté. Ce n’était pas beau à voir et plus d’une fois, j’en avais vomi. Mais je devais le faire. C’était mon rôle de fille. Elle avait pris pendant quatorze ans soin de moi alors c’était à mon tour d’en faire autant. Je me réveillais en la sentant bouger. Mes yeux étaient encore gonflés de la veille, à force d’avoir pleuré. En la voyant les yeux grands ouverts, je ne pus m’empêcher de lui sauter au cou et d’embrasser son visage. Sauve. Elle était sauve.
…
La santé de Mère déclina rapidement après notre départ de Lancehélion. Je l’avais suivi, laissant à Dorne tous mes espoirs et tous mes rêves. Je ne m’étais pas battue pour eux. Je savais depuis le début qu’ils ne me mèneraient à rien et qu’ils étaient voués à disparaitre. Je devais accomplir mon devoir de fille, et prendre soin de ma Mère. Je ne deviendrais jamais institutrice, et resterais toute la vie une simple danseuse, arpentant les routes de Westeros. Tel était mon destin et il était temps pour moi de grandir et de l’accepter. Je devais être forte, pour Mère, et pour moi-même. Je n’ai pas une seule fois pleuré l’amour que je laissais derrière moi. Je ne pouvais me permettre ce luxe. Je n’avais d’ailleurs rien gardé de Lui, et tous ce qu’Il avait pu m’offrir, je lui avais rendu dans la mesure du possible. Nous devions tourner la page. Je sortais de mes pensées en entendant Mère tousser. Elle était gravement malade. La fièvre l’avait gagné à présent. Sa plaie ne s’était pas bien refermée et elle s’était infectée. On l’avait une nouvelle fois amputé plus haut, mais rien n’y faisant. La mort la gagnait et nous ne pouvions rien faire d’autre que de la regarder mourir chaque jour un peu plus. J’en venais à prier les sept d’épargner sa douleur et de l’accueillir plus tôt qu’ils ne le devaient. Je ne supportais tout simplement plus de la voir autant souffrir. Le Corbeau… Le Corbeau… Il arrrive… Le Corbeau… Méfies-toi du Corbeau Solvej… Méfies toi de lui… Ne le laisse pas te faire du mal… Ne le laisse pas faire… Le Corbeau Solvej… Chuuut Mère… je suis là. Je suis là, il ne vous arrivera rien de mal, je vous le promets… je suis là Des larmes roulaient sur mes joues alors que j’essayais de rassurer Mère en lui faisant une promesse que je n’arriverais pas à tenir.
…
Mère s’est éteinte quelques jours plus tard. Sa fièvre avait baissé et je pensais que cela était bon signe, mais je m’étais trompée. Elle avait arrêtée de délirer, et quelques heures, elle avait été elle-même. Elle m’avait sermonné sur le temps que je perdais à rester avec elle plutôt que de danser et m’entrainer. Je lui répétais qu’elle était ma seule famille, mais elle s’entêtait à me dire que ce n’était là que des sottises. J’avais cru y voir un signe m’indiquant qu’elle était enfin prête à me parler de mon Père, cependant ce n’était pas le cas. Elle avait refusé en bloc de m’en parler, comme elle l’avait toujours fait. Je ne demandais pas grand-chose, juste un nom, ou ne serait-ce que savoir où j’étais née, mais elle n’en avait que faire. Elle est morte en emportant tous ses secrets avec elle et me laissant dans un flou total concernant mes origines. Peut-être est-ce mieux ainsi ? Allez savoir. Me voilà dorénavant seule face à ce monde, alors que ne fêterez mes quinze ans que dans quelques mois. Finalement, sans les leçons de danse de ma Mère, je me serais retrouvée sans rien. J’ai encore la troupe, et un boulot. Je suis orpheline, mais je ne suis pas pour autant démunie, même si ma vie n’est pas celle que j’aurais voulu avoir.
L'Aigle
Il faut que pense à sourire. Je sais que tu as mal, mais avec le temps ça passera. Allez on recommence, mais cette fois ci, avec le sourire. Je tapais dans mes mains pour marquer la cadence, tout en comptant. J’observais attentivement les mouvements de Megara, une nouvelle arrivée dans la troupe. La jeune femme dansait pour un noble avant d’avoir été congédiée par sa femme, après qu’elle les eut trouvé dans une même couche. La jeune femme s’était fait passer à tabac, et je l’avoue, je l’avais prise en pitié lorsqu’elle était venue de trouver. Depuis la mort de Mère, je dirigeais le volet danse de notre troupe d’artistes. Il y avait des personnes plus âgées qui dansaient oui, mais elles n’avaient pas ma maitrise et mon savoir-faire. Mère m’avait parfaitement entrainé et éduqué. Mère… Il ne se passait pas une seule journée sans que je ne pense à Elle. Elle me manquait terriblement, et il m’arrivait encore de la pleurer après des journées on ne peut plus harassantes. Je devais bien l’avouer, même si j’étais bien entourée, je me sentais seule sans Elle. Elle avait été le pilier de ma vie pendant bien des années, et je n’étais pas certaine d’arriver à m’en sortir sans elle. Sentant que des larmes allaient venir emplir mes yeux, j’ordonnais une pause pour aller faire un tour dehors. J’eus cinq minutes de répit avant d’être rappelée à mes obligations. Solvej ? J’aimerais te présenter l’un de nos nouveaux danseurs. Voici Colyn. Je saluais le jeune homme, m’attardant sur son physique. Il me semblait bien trop musclé pour être un bon danseur, mais qu’importe. Je dirigeais certes les danses, mais je restais un simple membre de la troupe. Si notre chef avait décidé de l’engager, je n’avais rien à y redire. Je lui fis signe de rejoindre les autres, puis nous reprîmes notre entrainement. Je constatais avec surprise qu’il savait parfaitement suivre la cadence, et qu’il apprenait vite. Ses mouvements me faisaient penser à ceux d’un aigle, majestueux, et sûr de lui. Tant mieux. J’avais déjà assez à faire avec Megara…
….
Entre Solvej. Le chef de la troupe m’avait fait demandé et je l’avoue, j’étais un peu angoissée. Je ne comprenais pas pourquoi il fallait impérativement que je vienne dans l’instant le rejoindre dans la carriole qui lui servait de bureau. Je l’avais bien entendu fait, sans poser de questions au messager qui, de toute façon, aurait été incapable de me donner des réponses. Installe toi s’il te plait. En arrivant, on m’avait désigné un siège juste à côté de Colyn qui se trouvait également dans la pièce. Il ne me quitta pas du regard alors que je prenais place à ses côtés, sans pour autant décrocher le moindre mot. Je voulais te faire part de ma décision Solvej. Depuis la mort de Gaïa, j’ai pris soin de toi comme si tu étais ma fille. Ce n’était pas vrai mais je me gardais bien de lui faire remarquer. A la mort de Mère, il avait considérablement baissé mes recettes, en m’expliquant que je devais payer une sorte de tribut pour rester parmi eux, et continuer de loger dans ma carriole, cette même carriole que Mère avait acheté plusieurs années avant avec toutes ses économies. Mais qu’aurais-je pu faire d’autre, si ce n’était acquiescer, me taire et accepter. Je préférais gagner moins d’argent mais en gagner toujours plutôt que de me retrouver sans rien. Il est donc de mon devoir de penser à ton avenir. J’ai fais venir Colyn il y a quelques jours, afin de lui faire une proposition qu’il a décidé d’accepté. Nous espérons qu’elle te conviendra également. Le ton qu’il employait me faisait bien comprendre que je n’aurais pas mon mot à dire, même si ses paroles me disaient le contraire. Le jeune homme à mes côtés se crispa d’ailleurs légèrement, en s’en rendant compte. Il a été porté à l’attention de Colyn que tu n’étais plus vierge, mais cela ne lui pose pas de problème. Je serrais légèrement les poings. Cela ne le regardait en rien. D’ailleurs comment était-il donc au courant ? La réponse m’apparue comme une évidence. Avant qu’elle ne chute, Mère avait eut une relation avec lui. Elle lui en avait surement parlé. En contrepartie d’une dote que j’ai accepté de payé, Colyn accepte de faire de toi son épouse. Je dus me retenir d’ouvrir grand la bouche, tant j’étais surprise. Je déglutissais lentement, avant de me lever le plus dignement possible et de sortir. J’avais besoin d’un peu de temps pour digérer la nouvelle. Je savais pertinemment que je devrais épouser un homme bientôt. Je venais d’avoir dix-sept ans, et j’étais toujours célibataire. Seulement… Et bien, je ne m’attendais pas à ce que le chef de notre troupe décide de s’en mêler.
….
Je ne m’étais pas attendue que le soir même, Colyn vienne me trouver et m’expliquer pourquoi il avait accepté d’envisager une union avec moi. De quatre ans mon ainé, il était plus que temps pour lui de prendre une femme. Je lui semblais un bon choix, même si j’avais perdu mon innocence dans le lit d’un autre homme. Cela ne lui plaisait pas vraiment, mais il avait consentis à l’accepter en échange d’une léger investissement financier que payerait celui qui nous versait de l’argent à chaque représentation. Il obtiendrait également le poste de superviseur qu’il convoitait depuis plusieurs jours, depuis le départ du précédent. En contrepartie, si j’acceptais de m’unir à lui, nous mettrions en commun ce que nous gagnions et j’aurais ainsi, plus d’argent à chaque fin de mois. Je devrais vivre sous le même toit que lui, mais je n’aurais pas pour autant l’obligation de vendre la carriole dans laquelle j’avais toujours vécu. Il me promettait respect, mais également fidélité, chose assez rare de la part d’un homme pour être souligné. Enfin, il me protègerait et me préserverait de tous dangers. Avec lui je gagnais stabilité et sécurité, choses que je ne possédais plus depuis la mort de ma Mère. J’avais pour ainsi dire autant à gagner que lui, alors j’ai fini par accepter avec mures réflexions. Notre mariage avait été célébré quelques semaines plus tard, en toute simplicité, et en comité restreint. Cela nous avait donné à tous l’occasion de faire la fête ensemble et de se détendre. Désormais, je n'étais plus seule. Nous étions deux, deux dans cette galère qu'est ma vie.
La Cigogne
Mesdames et Messieurs, veuillez applaudir une nouvelle fois Gaïa ! Cela faisait plusieurs années à présent que j’avais le droit, après une grande majorité de mes représentations, à une ovation du public. Je me forçais à sourire et à les saluer, leur offrant le visage qu’ils voulaient me voir avoir. A la mort de Mère, j’avais repris son prénom d’artiste. J’avais découvert il y a peu que c’était la un pseudonyme et non pas son véritable prénom comme je l’avais toujours pensé. Mère avait bien plus de secrets que je ne l’aurais pensé. Elle n’avait toujours caché qui elle était réellement et qui j’étais finalement. Jamais plus je ne le saurais et cela me mine bien plus que je veux l’avouer. Je ressentais comme un besoin de connaitre mes racines, de savoir d’où je venais réellement. Cela me torturait, et je ne pouvais rien faire pour calmer mes tourments. En parler ne m’aiderait pas. De toute façon à qui aurais-je pu me confier ? Il n’y avait personne dans ma vie à qui je pouvais ouvrir réellement mon cœur. Je ne suis plus seule depuis plusieurs années oui seulement… Seulement Colyn est Colyn. C’est un homme aussi secret que ma Mère pouvait l’être et nous ne nous parlions guère en dehors du cadre professionnel. Il me respectait comme il me l’avait promis, mais il n’y avait rien de plus entre nous.
Je me courbais pour saluer une nouvelle fois la foule, cachant cette douleur qui me tiraillait. A peine le chef de la troupe avait-il lâché ma main pour annoncer un nouveau numéro que je m’enfuyais dans les coulisses. Ma tête se mit à tourner fortement, et je me sentis comme happer dans une nuit aussi noire que peuvent l’être les ailes des corbeaux. En ouvrant les yeux, je me rendis compte que j’étais couchée dans le lit de Colyn. Mon époux se trouvait à mon chevet. Il était si soucieux, si… Je ne saurais dire réellement l’expression qui ornait son visage tant elle fut brève. Elle disparut au moment où il se rendit compte que j’étais éveillée. J’essayais de me relever, mais il m’en empêcha en posant sa main sur mes épaules. Sa tête se rapprocha de la mienne et il me surprit en collant son front contre le mien. Je sais que nous parlons peu Solvej, mais tu aurais dû parler. Je suis ton époux. Je n’avais pas besoin qu’il m’en dise plus pour savoir à quoi il faisait référence. Je posais instinctivement ma main sur mon ventre. En voyant mon geste, il me fit un sourire triste alors que des larmes venaient perler à mes yeux. Cela faisait maintenant deux mois que je portais son enfant, mon enfant, notre enfant. Je ne lui en avais pas parlé, de peur qu’il refuse que je danse dans mon état. J’avais bêtement pensé que je pouvais continuer, et que cela n’impacterait pas sur la santé de cet enfant à venir. Je n’avais pu me résoudre, ni à arrêter de danser, ni à mettre fin à la vie de cet être qui grandissait en moi. J’étais sotte. J’ouvris la bouche pour parler, mais en fus incapable. Je détournais la tête, me cachant de Colyn, par honte. Il devrait au contraire m’en vouloir et me haïr. Et… Je méritais cette haine. Solvej… Son ton était calme et rassurant, comme toujours. En un an et demi de mariage, il ne s’était jamais montré dur ou brutal avec moi. Je ne l’aimais peut-être pas mais j’avais appris à apprécier la patience et la douceur dont il avait toujours fait preuve dans l’intimité à mon égard. Il apparaissait aux autres comme une brute et je savais que plusieurs femmes me plaignaient. Ce qu’elles imaginaient être notre vie commune était bien loin de la réalité. Alors que la Cigogne avait décidé de reprendre son présent, ne me jugeant pas digne de le garder, il restait là, à côté de moi, à essayer de me rassurer. Doucement, je sentis sa main se poser sur ma nuque et ramener ma tête contre son épaule. C’était bien la première fois qu’il se montrait aussi tactile avec moi en dehors de l’intimité d’une couche. Nous avions tendance à garder nos distances l’un envers l’autre, et ne nous rapprochions que lorsqu’il se glissait dans ma couche pour que nous accomplissions notre devoir conjugal. Il pouvait se passer des semaines sans qu’il me touche, comme seulement quelques heures lorsque son appétit se faisait plus vorace.
Je ne l’avais jamais repoussé. Il était mon époux et c’était de mon devoir de le laisser jouir de mon corps quand il le désirait. Il n’était pas désagréable d’ailleurs et il pouvait lui arriver de donner en plus de prendre.
…
Suite à cet incident, nous avions eu une longue discussion durant laquelle nous finîmes par tomber d’accord. Nous n’aurions pas d’enfants. Pas dans l’immédiat en tout cas. Je n’avais que la danse dans ma vie, et je ne pouvais me résoudre à l’abandonner quand bien même je la détestais. Cela était tout simplement vitale. Pour l’instant tout du moins. Colyn acceptait de me laisser encore trois ans, voir quatre. Lorsque ma réputation commencera à redescendre, j’arrêterais de boire la potion que Mère m’avait apprise à concocter lorsque je lui avais annoncé, après ma première saignée, que je partageais ma couche avec mon « gaie moqueur ». A ses yeux, il n’était pas question que je mette notre réputation en danger en tombant enceinte d’un jeune homme avec qui je n’étais pas mariée. De mon côté, je lui avais promis de ne plus lui cacher ce qui pouvait le concerner, et de dorénavant partager sa couche chaque nuit, comme j’aurais dû le faire depuis notre union.
Le Faucon
Allez, on se dépêche ! hurlait le chef de notre troupe. C’était l’effervescence dehors. Nous courions partout, rassemblant notre matériel au plus vite et levant le camp. La nouvelle venait de tomber et nous avions peur des représailles qu’elle allait apporter avec elle. Nous venions tout juste d’arriver dans le Conflans, non loin de Harrenhale, sa capitale. En apprenant que le Roi de Peyredragon et l’une de ses sœurs devaient rencontrer le Noir, nous y avions vu une nouvelle possibilité de nous faire connaitre. Seulement… Seulement les choses n’avaient pas été aussi simples. Ne voulant pas, ne serait-ce que voir un dragon j’étais restée dans ma carriole. Colyn était arrivé en trombe, m’ordonnant de l’aider à tout ranger. Les deux Targaryens et leurs montures avaient été tués lâchement par le Roi du Conflans, qui en avait profité pour s’autoproclamer Roi des sept couronnes de Westeros. Cela ne pouvait rien présager ni amener de bon. En moins de deux heures, nous nous étions remis en route, en direction du Bief. Nous espérions, en faisant ainsi, d’échapper à la guerre à venir et de se mettre à l’abri avant qu’elle me décime tout le royaume. C’était sans doute stupide, seulement, nous en voulions pas laisser le faucon nous manger sans mon battre un peu pour notre survie. Les temps troublent finiront, oui, par nous rattraper. Mais plus nous mettions de la distance entre les conflits et nous, et mieux nous nous en portions.
…
Nous avions finalement rebroussé chemin pour nous rendre au Val d’Arryn, et plus précisément à Goeville. A l’occasion de l’anniversaire de son fils, la Reine Sharra avait engagé notre troupe à venir se produire. Oh, nous n’étions pas la seule, mais notre chef n’avait pas pu s’empêcher de sauter sur l’occasion. Je dois bien avouer que je n’en avais guère l’envie. Si les rumeurs étaient fondées, tous les dirigeants de Westeros devaient s’y rendre également, ainsi que leurs proches et leurs gardes royales. Il y avait donc, d’une part, beaucoup de chance que je me retrouve nez à nez avec le dragon de la dernière descendante de la famille des Targaryens, et d’autre part d’y croiser l’un de mes souvenirs de jeunesse. Et je n’avais envie de faire aucune de ses deux rencontres. La première était bien trop terrifiante. Quant à la seconde, et bien, je n’avais guère envie d’être l’objet de ses foudres. Je ne caressais nullement l’espoir de recroiser un jour le chemin de mon premier amant. Nous ne nous étions pas quitté en bons termes et je craignais qu’il ne m’en garde rancune tenace, quand bien même énormément d’eau avait coulé sous les ponts depuis. Avec la situation à Westeros et ma propre vie, j’avais bien trop de choses en tête pour me battre contre ou pour un souvenir lointain qui appartenait, pour ma part, bel et bien au passé. Je l’avoue, j’ai peur. Chaque jour que les sept font, j’ai peur. Peur pour ma carrière. Peur pour ma vie. Peur pour la vie de Colyn. C’est un homme qui sait se battre et qui est en âge de le faire. Si nous n’appartenons pas vraiment à un royaume précisément, rien ne nous dit qu’il ne sera pas enrôlé de force de cette guerre qui se profile à l’horizon. Je ne veux pas le voir partir loin de moi. En trois années, si je ne suis pas arrivée à ressentir de l’amour pour lui, il n’en reste pas moins que je tiens à lui. J’éprouve de l’affection en plus du respect pour cet homme qui partage désormais ma vie. Je ne veux pas le perdre. Egoïstement, je ne veux plus me retrouver toute seule face à ce monde contre lequel je n’ai aucune arme ni aucune chance. Je ne suis qu’une simple femme, une simple femme du peuple, une simple femme du peuple qui gagne sa vie en dansant. Les grands de ce monde auront tôt fait de ne faire qu’une bouchée que moi si tel est leur souhait…
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 17:04
Courage pour ta fiche Amuse toi bien avec Solvej ^^
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 18:27
Rebienvenue :coeur:
Amuses-toi bien avec elle
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 18:29
Rebienvenuuue :coeur: Amuses toi bien avec elle
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 18:38
Re bienvenue avec ta jolie danseuse \o
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 22:13
Bon courage pour ta fiche soeurette !
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 22:47
Hey rebienvenue par ici ♥ !
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mar 21 Juil - 23:31
Rebienvenue ^^
J'ai hâte de voir ce que va devenir cette perso =) et savoir un peu plus de son histoire ^^
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Mer 22 Juil - 9:08
rebienvenue chérie!
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54779 Membre du mois : 230 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Jeu 23 Juil - 0:48
Merci à tous ! Hésitez pas si vous voulez un lien de me contacter par mp sous le compte de Sol Vu qu'elle est passée un peu partout ya moyen d'en trouver facilement !
Et voilà j'ai terminé ma fiche. Je me relis demain et je l'annonce dans le sujet adéquat :coeur:
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Jeu 23 Juil - 14:50
Ta fiche me semble très bien mais attention à l'utilisation de mots très récents ; business, pachyderme (inconnus à westeros), un décompte en minutes (on ne mesure pas vraiment le temps aussi précisément à l'époque)... Ce genre de détails plus "modernes". Ta fiche est autrement excellente, tu feras simplement attention et je te valide!
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Jeu 23 Juil - 14:52
Bienvenue, Solvej
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel Lun 2 Aoû - 21:47
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Sujet: Re: Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel
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Solvej ► Je danse avec le vent, la pluie, un peu d’amour, un brin de miel