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 Tour 5 – Tempête sur Lestival - Année 1 - Mois 03 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 5 – Tempête sur Lestival - Année 1 - Mois 03 - Semaine 1   Tour 5 – Tempête sur Lestival - Année 1 - Mois 03 - Semaine 1 EmptyDim 24 Fév - 10:44

Tempête sur Lestival
Orage



Cinquième Bataille de la seconde campagne de l’Orage, entre l’armée du Bief de Lord Ashford et la garnison de Lestival, soutenue par la guérilla locale.

L’Orage était envahi depuis des mois par le Bief, qui s’échinait à établir lentement mais sûrement sa domination sur la partie occidentale du royaume. Tenté par une offensive éclair sur Accalmie ou La Griffonnière, Lord Ashford commandant l’Ost Royal du Bief dû rebrousser chemin en apprenant qu’une armée nombreuse et de qualité descendait vers lui, menée par l’Impératrice Rhaenys Braenaryon et la reine Argella Durrandon en personne. Rebroussant chemin, l’armée d’Ashford entreprit, grâce à ses renforts, de consolider l’emprise de son royaume sur l’ouest du pays. Serena tomba bien vite, Havrenoir était assiégée, et partout la guérilla voulue par la jeune Reine Argella handicapait l’envahisseur. Tout homme qui s’éloignait un peu trop des campements prenait le risque d’être retrouvé égorgé par ses camarades, ou pendu. Cette épée de Damoclès contraignait fortement les Bieffois et le mauvais temps de cette fin d’automne empirait les choses ; les sièges étaient tenus mais la boue empêchait un ravitaillement efficace, quand les chariots ne disparaissaient tout simplement pas dans les embuscades des orageois. Les deux camps sont contraints, entre les assiégés qui peinent à organiser leur rationnement, et les assiégeants, qui alternent bonne périodes de ravitaillement et semie-disette.

Un évènement minime lancera un engrenage mortel entre nations. Un nouveau convoi de ravitaillement arrivait près du camp assiégeant, et fut repéré par quelques putains du coin qui servaient d’informatrices pour le compte des insurgés. Le capitaine Pieter, chef des troupes irrégulières de la région, prit la décision d’attaquer. Réunissant plus de soixante miliciens des environs, l’attaque fut rapide et violente ; une volée de flèches et de carreaux suffit à désorganiser les quelques soldats du Bief qui protégeaient le convoi et rapidement débordés, les défenseurs fut prestement massacrés contre les chariots de ravitaillement. Les irréguliers de l’Orage rassénérés par leur victoire, ils abandonnèrent moins d’une dizaine de tués de leur côté pour plus du double chez les bieffois, et ne manqueraient pas de faire bombance le soir même... Des trombes d’eau qui tombaient depuis des heures avaient empêché au petit groupe de se faire repérer. Mais cela contribua également à propager les rumeurs. Sous la tempête, personne ne savait vraiment ce qu’il se passait et il vint bientôt aux oreilles de Lord Ashford qu’une troupe avait disparu corps et âme. L’histoire, enjolivée du fait des circonstances, fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Cela faisait des mois qu’Ashford entendait les rapports réguliers de soldats disparus ou éliminés par l’ennemi, sitôt qu’ils étaient isolés ou en petit nombre. Le seigneur de Cendregué fit alors rassembler l’armée. Il leur fit un discours enflammé, indiquant que l’armée du Dragon était proche et qu’il fallait en finir au plus vite. Le Bief se renforçait. Le Bief submergeait Dorne. Le Bief renversait l’Orage. Tant de villes étaient déjà tombées… L’armée hurla sa soif de sang ; il était temps d’en finir. Des mois que la campagne avait commencé, tous ces longs sièges… Les trompettes sonnèrent de partout, et la ville fut assourdie sous le rugissement des cuivres.


Premier Tour ; Les Cloches de Lestival !

Sitôt l’alerte donnée, les cloches tonnaient dans tous les septuaires de la ville. La panique se répandit, d’autant que des nouvelles étaient arrivées d’Accalmie et de la Griffonnière ; l’armée de secours n’était pas près d’arriver. La nouvelle avait abattu les défenseurs, qui avaient le sentiment d’être abandonnés depuis le passage des dorniens, quelques mois plus tôt, qui fuyaient la guerre dans l’Orage pour défendre leurs propres terres. Le son des cloches en glaça plus d’un et de nombreux sergents signalèrent la désertion de dizaines de leurs hommes, retournés se cacher en ville. Le temps manquait pour les retrouver et les soumettre à la bastonnade qui attendait tout acte d’indiscipline. Des dizaines de milliers de soldats se lancèrent comme un seul homme malgré la pluie battante, malgré la boue. Les tirs venus des remparts fauchèrent des soldats par dizaines, mais les cordes gorgées d’eau étaient fragiles, et beaucoup cédèrent sous l’utilisation intense des tireurs. Les défenseurs arrivaient toutefois à fournir des tirs nourris sur les vagues d’assaillants. Difficile de dire s’ils touchaient quoi que ce soit… Mais l’orage était terrible, les pluies diluviennes. Quatre assauts totalement désynchronisés échouèrent et les jets de pierre, de flèches, d’huile bouillante ou de carreaux d’arbalète prélèvrent un lourd tribut sur les assaillants. La ville semblait pouvoir tenir, à un contre cinquante, mais grâce aux éléments qui semblaient jouer pour l’Orage, comme si le pays lui-même se rebellait contre l’invasion.

Poussant leur avantage car ayant conscience qu’un assaut était en cours, les groupes de résistants sur les arrières de l’armée bieffoise entrèrent aussi en action. Des flèches furent tirés des bosquets entourant l’armée. Des soldats furent assassinés dans les tentes, la gorge tranchée. Ashford, ulcéré, demanda que l’on rafle aussitôt les habitants des villages alentours malgré le mauvais temps, et qu’on s’en serve pour se protéger de ces foutus partisans. Il fut aussitôt exécuté, tandis que ses troupes, fatiguées, se replièrent au bout d’un cinquième assaut totalement décousu. Trois des cinq villages les plus proches furent raflés, les maisons incendiées. Les habitants furent attachés les uns aux autres sur les arrières de l’armée du Bief, mis en joue par des archers et des arbalétriers. Les partisans cessèrent toute attaque… Et Ashford, rassénéré, demanda un nouvel assaut. Plus de huit cent de ses hommes avaient été tués ou blessés depuis le premier assaut du matin.


Second Tour ; La Furie du Sud !

Les remparts furent conquis en seulement dix minutes de combat ; l’essentiel des miliciens orageois restant n’ayant que des coutelas ou des épées courtes pour se défendre. Des dizaines, puis des centaines de bieffois, parvinrent à combattre pied à pied sur les murailles rendues glissantes par les trombes d’eau, et beaucoup de soldats, pressés les uns contre les autres, se retrouvèrent à trébucher ou à glisser, tombant parfois des chemins de ronde pour s’écraser plus bas ! Une à une, les sections de murs et les tours furent conquises dans de brefs mais violents corps à corps. Les assaillants n’avaient que peu d’idées des pertes subies, car du haut des murs on ne voyait pas le champ de morts en contrebas, mais les corps commençaient à s’accumuler et les otages orageois qui furent chargés de ramener les blessés et déblayer le champ de bataille ne purent qu’avoir un haut-le-cœur en contemplant le carnage. Dans la violence de l’assaut, les bieffois avaient subi de lourdes pertes. Mais une fois les premières sections de mur prises d’assaut, le sort de Lestival était scellé. Les dernières poches de résistance furent bientôt réduites à néant et les portes ouvertes, le pillage commença. Les unités de miliciens orageois, pour beaucoup composées de jeunes hommes et de vieillards, se rendirent en masse une fois que ces combattants furent opposés à des chevaliers en armure qui se montrèrent pis que des loups face à un troupeau de moutons. Ser Ashford, fils du seigneur de Cendregué, s’illustra en trucidant à lui seul plus d’une dizaine de miliciens, parant les coups avec son armure, enfonçant les capuchons de cuir et les gabardines à coups de masse d’armes. Le capitaine Thorgal, défendant le mur sud, parvint à tenir quatre heures dans la tour d’angle qu’il défendait avec une trentaine d’archers ; les bieffois avaient perdu des dizaines d’hommes, abattus à bout portant ou poignardés au travers de l’huis en chêne à peine entamé par leurs modestes béliers. La tour ne fut jamais conquise ; l’assaillant finit par amener fagots de foin trempé et d’huile pour déclencher un feu à l’épaisse fumée noire, incendie qui finit par prendre après bien des efforts dans la tour. Les pauvres archers se tuèrent pour la plupart en se jetant du dernier niveau, après avoir épuisé la totalité de leurs munitions. Le drapeau Ashford et la bannière des Gardener furent hissés sur le Castel des maîtres des lieux en fin d’après midi alors que la pluie s’arrêtait enfin.


EPILOGUE

Avec le martyr de Lestival, comme tant de villes prises dans la violence, les bieffois purent laisser s’exprimer leur rage et leur frustration, punir les orageois pour leur odieuse stratégie de guérilla. Ils avaient conscience de se battre non seulement contre une armée régulière renforcée d’unités de volontaires, mais pas seulement… C’était tout un peuple, levé par leur Reine belliqueuse, qui s’opposait au moindre de leurs mouvements. Puits empoisonnés, soldats égorgés, fourrage incendié avant récolte, jusqu’aux feux de forêt, pour ralentir l’envahisseur ! Les bieffois passèrent tous ceux qui résistaient au fil de l’épée, et pendirent tous les notables et les bourgeois. Les femmes subirent un supplice terrible des jours durant, tandis que la totalité de la ville était mise à sac, et les bieffois emportèrent leur victoire à vil prix, exécutant les otages pris dans la matinée de l’attaque, pendant les prisonniers aux alentours de la ville fortifiée avec la promesse de pendre cent personnes de plus à chaque soldat du Roy qui serait encore vilement égorgé hors du champ de bataille.

L’intégralité des 600 défenseurs fut perdue par mort, capture ou surtout désertion. Les assaillants perdirent un peu moins de 2 000 hommes, pour l’essentiel des blessés pendant les phases d’approche des créneaux où nombre d’entre eux subi des jets de pierre et d’huile, tandis que beaucoup de soldats furent aussi assassinés sur les arrières de l’armée. L’essentiel pourrait toutefois être récupéré, avec les soins appropriés.

Bientôt, la rumeur de la victoire bieffoise se répandit. La nouvelle fit grand bruit au Bief ; où l’on voyait déjà la victoire acquise, car c’était une nouvelle ville orageoise tombée dans leur escarcelle, portant à près d’une dizaine de cités conquises depuis le début de la guerre contre Dorne et l’Orage. Dans ce royaume-ci, la nouvelle glaça d’effroi les levées, qui avaient du mal à trouver l’envie de se battre. L’arrivée de l’Empire avait rassénéré tout le monde, mais maintenant que l’armée était renforcée, pourquoi conserver les simples conscrits, les jeunes et les vieux ? Beaucoup d’engagés volontaires voulaient rentrer chez eux tandis que la noblesse orageoise, elle, piaffait d’impatience d’en découdre.


Points de puissance des Orageois
-5pts défaite mineure
-5pts objectif manqué
-2pts ville mineure perdue
+5pts embuscade réussie

Points de puissance des Bieffois
+5pts victoire mineure
+5pts objectif rempli
+2pts ville mineure prise d’assaut


Le Cyvosse
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