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 Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]

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MessageSujet: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyMar 24 Juil - 16:14

Fort-Darion avait été reprise, Fort-Darion avait été libéré de cette attaque ennemie qui n'avait plus vraiment de sens alors que Harren Hoare était en train de se battre pour la dernière fois, alors qu'il était en train de rendre son dernier souffle sur le champ de bataille près de Noblecoeur. Le Conflans était tombé et l'homme qui s'était présenté en tant que conquérant sur la capitale de ce nouvel Empire avait payé un lourd tribu personnel pour les actions qu'il avait mené contre les royaumes fédérés. Et c'est en vainqueurs que les troupes avaient passé les portes de la forteresse. Il y avait un air de soulagement qui s'affichait de plus en plus sur les visages des soldats qui avaient été beaucoup sollicités depuis un an pour les plus jeunes, et bien plus longtemps pour les anciens. La chute de Harren le Noir avait marqué le tournant, le début d'une nouvelle histoire à construire, un monde où cette paix dont ils rêvaient depuis longtemps pourraient sans doute s'installer enfin durablement. Et l'espoir également, l'espoir de pouvoir enfin rentrer chez soi, de pouvoir retrouver femme et enfants, de pouvoir retrouver ces terres. La reconversion ne serait pas forcément facile pour tout le monde, il y avait tant d'années que le Nord semblait se battre contre le reste de Westeros que la coupure pourait peut-être sembler violente pour certaines personnes. D'autres auraient l'envie de continuer la lutte, car ils ne connaissaient que cela et qu'ils ne savaient faire que cela, et que l'honneur ultime résidait dans le fait de mourir sur le front et en aucun cas dans les champs si difficiles à cultiver du Nord. Cependant, bon nombre de personnes et le jeune roi également, avaient la volonté de retrouver ces terres, de revoir Winterfell. Jon Stark avait hâte, tout autant qu'il venait à avoir une certain appréhension de son retour dans ces lieux où il était parti prince et où il allait revenir en tant que roi.

A leur arrivée, Jon avait fait le tour de la forteresse de Fort-Darion, pour estimer les probables dégâts qui avaient pu être causé. Il s'était ensuite rendu auprès de Alysanne Manderly, Dame du Nord, qui avait sans doute connu l'horreur, il ne l'avait pas dérangé personnellement, demandant au mestre pour connaître son état de santé et pour lui assurer qu'il ferait tout son possible pour qu'elle puisse regagner le Nord dans les meilleures conditions et qu'il viendrait la voir un peu plus tard quand elle se sentirait mieux. Il ne voulait pas s'imposer et maintenant que le Fort avai été repris par l'Empire, elle avait besoin de se reposer en toute tranquilité loin des yeux et des langues des gens de la toute jeune Cour et des soldats à l'humour parfois ravageur tant il était bête et inaproprié à la situation. Il avait donc cherché à se mettre quelque peu au calme, dans les appartements qu'on lui avait attribué et c'est alors qu'il s'était retrouvé confronter à une situation encore plus inattendue. Alors qu'il était prêt à s'effondrer sur son lit, dans l'espoir d'un sommeil réparateur même un bref instant, il avait trouvé une jeune femme endormie à sa place. Les choses avaient quelques peu dégénéré quand il avait essayé de la réveiller avant qu'elle ne comprenne qu'elle se trouvait dans les appartements du Roi du Nord et qu'elle n'avait clairement pas sa place à cet endroit. Autant dire, que cela pouvait être agréable de trouver une jeune femme des plus charmantes dans ses appartements mais il n'était pas forcément ce genre d'homme et surtout, il n'avait pas le désir que tout le monde puisse accéder à ses affaires personnelles aussi facilement. Il avait réglé cela avec ces gardes avant de se mettre à sa table de travail pour pouvoir lire les missives qu'on lui avait adressé. Il n'avait aucune nouvelle de son épouse et par la même occasion de son enfant, il ne savait pas si la reine était arrivée dans le Nord, elle avait tout simplement disparue, elle qui pourtant, dans d'autres circonstances étaient toujours si prompt à parler et à s'exprimer sur des sujets qu'il aurait préféré garder priver jusqu'au moment où il aurait eu le désir lui-même de converser à propos de ce sujet-là. Et aujourd'hui, il ne savait rien. Il s'empressa alors d'envoyer une missive à la reine pour lui demander si tout allait bien et qu'elle le tienne au courant le plus rapidement possible. Il ne manquerait pas de lui faire par de sa contrariété en face à face une fois qu'il aurait regagné Winterfell.

Cependant, il fut agréablement touché d'apprendre la naissance du fils de son Sénachal, Bowen Glover. Il retint un sourire en apprenant le nom de l'enfant qui avait été choisi, et il espérait réellement que ce ne serait pas un héritage trop lourd à porter pour ce nouveau né. Il se souvenait de la discussion qu'il avait eu avec Eleanor au sujet du prénom qui serait donné à leur premier né, autant dire que Torrhen n'avait pas été retenu si cela venait être un garçon, premièrement car son grand-père était encore en vie et deuxièmement parce qu'il comptait se défaire de toute pression que pouvait provoquer le port d'un nom. Parfois, il ne fallait pas influencer l'avenir d'un enfant dès sa naissance. Pour autant, c'était un vibrant hommage que Bowen rendait à celui qui l'avait pris sous son aile pendant des années et c'était une marque de reconnaissance tout aussi honorable pour la maison Stark, ainsi que l'attachement du jeune couple au roi du Nord et à la famille royale. Une fois quelques papiers en ordre, il quitta donc ses appartements en compagnie de sa garde rapprochée, il demanda à un page passant par là de ramener une bouteille de bonne qualité jusqu'aux appartements du Sénéchal du Nord et une fois qu'on l'autorisa à rentrer, il demanda au page de poser la bouteille sur la table la plus proche avant de faire comprendre à ses gardes qu'il ne voulait pas qu'on les dérange. « Et bien mon ami, aujourd'hui c'est moi qui apporte une bouteille pour pouvoir fêter la bonne nouvelle que m'a adressé le mestre Roshar. Te voilà père ! Félicitations Bowen, je suis véritablement heureux pour toi et également pour ton épouse à qui je n'ai pas manqué d'écrire. Tu me permettras de mettre une petite réserve sur le prénom. » Il lui fit un clin d'oeil tout en riant avant de le prendre dans ses bras pour le féliciter. « Comment te sens-tu ? »


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Jon Stark
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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyMer 15 Aoû - 22:17

« Leyk, trouve ma sœur et mon frère. Dis-leur qu’ils ont un neveu. »

Le gamin hocha la tête par habitude, avant d’ouvrir de grands yeux en comprenant peu à peu ce que Bowen voulait dire avec son expression béate, tenant fébrilement une page de parchemin chiffonnée entre ses mains comme s’il s’agit de l’objet le plus précieux au monde.  Toute trace de fatigue avait disparu de son visage, et les ridules d’angoisse des derniers jours semblaient envolés. Puis, comme s’il n’y tenait plus, le Glover offrit une étreinte au garçon, le soulevant presque de terre, tout à sa joie, au point d’oublier que son écuyer avait toujours le bras bandé après la cruelle blessure qu’il avait reçue à Eysines. Son petit cri de douleur le ramena à la réalité et, légèrement honteux, il desserra sa prise, s’excusant d’avoir été un peu brutal. Le Snow bafouilla quelques mots comme quoi ce n’était rien, avant, timidement, de le féliciter maladroitement, puis de disparaître. Seuls les bruits de sa course dans les couloirs de Fort-Darion résonnèrent aux oreilles du Poing du Nord … Jusqu’à ce qu’il exulte dans une forme de cri de joie sauvage qui dut laisser plus d’un de ses pauvres voisins pantois, sans parler des gardes et des domestiques. L’un des Garde-Loups passa même la tête dans ses appartements pour voir si tout allait bien, et il fut accueilli par un sourire radieux et une exclamation toute fière :

« J’ai un fils ! »

L’homme lui adressa un large sourire à moitié édenté, lui présenta ses hommages ainsi qu’à son épouse, et déclara sur le ton de la confidence qu’il allait falloir fêter cela comme il convenait, ce qui équivalait évidemment à vider toute une nuit durant des tombereaux d’hydromel en braillant des chansons paillardes et en portant quarante toasts à la fière mère et au bienheureux père. Etonnamment, pour une fois, cette perspective n’effaroucha pas du tout Bowen, lui qui avait pourtant accumulé une solide réputation de sobriété et n’était pas particulièrement connu pour son goût des festivités un peu trop viriles. Ce n’était pas tous les jours qu’il apprenait la naissance de son héritier, parbleu ! Et puis, sans doute que toute la tension accumulée depuis des semaines, des mois même, au gré des batailles et des nouvelles, trouvait enfin un exutoire pour se déverser hors de son corps et qu’enfin, il se sentait autorisé à relâcher la pression, maintenant que rien ou presque ne se trouvait en travers de son chemin vers la félicité. Presque.

Bien sûr, le fait que le mestre parle d’un accouchement très difficile et de l’état de faiblesse de son épouse l’avait inquiété. A vrai dire, s’il s’était trouvé sur place, nul doute qu’il aurait été tout bonnement insupportable et qu’il aurait harcelé l’homme de sciences pour avoir le plus de détails possibles. Seulement, n’ayant pas de moyens de savoir exactement de quoi il en retournait et connaissant Mestre Rorshar, il se disait avec philosophie que l’homme n’aurait pas pris la plume de la sorte si son épouse était toujours dans un état critique, et qu’elle avait donc de bonnes chances de se remettre correctement. Une fois à Winterfell, ou lorsque sa femme serait en état de lui écrire, il demanderait des précisions. Pour le moment, il devait croire ce qui était écrit sur le parchemin : Maedalyn était en vie. Elle allait surmonter cette épreuve. Son fils était vigoureux. Il s’était battu pour fouler la terre glacée de ses ancêtres, démontrant ainsi toute la détermination de sa maison. Et il devait célébrer leur bataille, pour leur rendre hommage. N’y tenant plus, il s’apprêtait à aller trouver sa sœur quand un Garde-Loup lui annonça que le Roi se dirigeait vers ses appartements. Oh, il aurait tout le temps dans la soirée de se retrouver en famille pour célébrer. Et son sourire, déjà grand, s’élargit davantage, si cela était possible, en voyant Jon approcher avec une bouteille de vin dans la main. Était-ce donc l’établissement d’une tradition ? Bowen ne put s’empêcher de penser qu’il y avait coutume plus ennuyeuse, et que celle-là, il s’y consacrerait encore longtemps avec plaisir, pour la naissance de l’enfant de son ami, pour toutes celles qui viendraient, les mariages … Peut-être les peines aussi. Tout viendrait en temps et en heure. Autant se contenter de profiter de l’instant présent, des yeux rieurs de son Roi et de cette accolade toute masculine qu’il lui offrait, suscitant par ses mots le rire de son Sénéchal, un rire tonitruant, si nordien, si fier et tellement éloigné du Bowen discret d’ordinaire, qui, à cet instant, avait été remplacé par un homme à l’image de ce qu’avait été son père, de ce qu’était son frère. Finalement, la joie lui seyait bien.

« Allons, ne sois pas jaloux, le prochain portera ton nom ! »

Pour une fois, il n’avait pas bégayé au moment de tutoyer Jon, il n’avait même pas répondu en premier à ses félicitations comme la bienséance le demandait … Il avait simplement fait preuve de spontanéité, et d’un brin d’espièglerie, trait bien présent chez lui mais à la démonstration fort rare. Oui, à cet instant, l’austère guerrier paraissait tout bonnement transfiguré, surtout par rapport à la mine sombre qu’il avait arboré jusqu’à leur arrivée à Fort-Darion, jusqu’à ce qu’il ait retrouvé sa sœur chérie en bonne santé, et de manière générale, par rapport à son expression ordinaire, connue davantage pour son stoïcisme que pour son apparence débonnaire. Il rendit son étreinte au Roi avec force tapes dans le dos, avant de se détacher et de déclamer :

« Je crois que je suis le plus heureux des hommes, et je n’ai même encore complètement réalisé ! »


Serait-il un bon père ? Comment élèverait-il son enfant ? Comment ce dernier serait-il ? Est-ce qu’il comprendrait les sacrifices de son père, pour lui ? Il n’en avait aucune idée, et pour le moment, ces questions lui semblaient loin. Il était père, sans l’être encore entièrement, transfiguré par l’idée même, au détriment de son caractère pratique et tangible. Mais cela, là encore, importait peu. Viendrait le moment où les doutes l’assailliraient, le submergeraient. Pour le moment, il se contentait de ressentir puissamment la perspective d’avoir contribué à faire naître en ce monde une nouvelle vie, qui partageait son nom, son ascendance, qui plus tard, le regarderait comme un modèle … Comme son père. Qui pesterait contre lui à divers moments, le trouverait sans doute trop ferme ou trop absent, se plaindrait de son ombre pesante … Mais qui, il l’espérait, l’aimerait tout de même, au moins un peu, parce que lui, ce petit Torrhen qu’il ne connaissait pas et n’avait jamais vu, il l’aimait déjà. Non, il l’adorait. C’était son fils, son premier-né, son petit garçon, et cela, jamais personne ne pourrait le lui enlever. Sa maison renaissait. Les Glover avaient enduré, avaient souffert, mais in fine, ils survivaient encore, malgré les rigueurs du Nord.

« Buvons ! Que l’on nous apporte de quoi manger pour fêter la naissance de mon héritier et les prouesses de dame mon épouse! »

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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 30 Aoû - 18:45

Jon n'avait jamais réellement pensé à ce que serait sa vie une fois qu'il deviendrait père. C'était étonnant mais il ne se rendait finalement pas totalement compte qu'il était marié. Connaissant son tempérament et même si les premiers temps de sa vie conjugale n'étaient pas les meilleurs qu'on ait pu connaître dans les couples de Westeros, il restait fidèle à son épouse et aux vœux qu'il avait prononcé le jour de ces noces à Vivesaigues. Ce n'était pas une question que l'occasion ne s'était pas présente, bien loin de là, s'il avait eu le désir de tromper sa toute jeune épouse avec une autre femme du Conflans sans se soucier de sa condition, il aurait pu très largement se vautrer dans le foin avec toutes les catins du coin pour pouvoir s'amuser à loisir. Ce n'était pas dans sa nature et puis il avait déjà assez de problèmes comme ça concernant sa vie personnelle, que même prendre du plaisir dans un coin avec une souillon l'agaçait plus qu'autre chose. Pour autant, pour en revenir au jour de son mariage, il restait camper sur ses positions, sur le fait que tout cela n'avait vraiment pas eu l'air d'un mariage. A l'expression de Jon et à ce qu'il avait entendu par la suite, on aurait dit que le marié se rendait à un enterrement, ils avaient organisé cela avec les moyens du bord entre deux importantes batailles, comme si ce n'était qu'une formalité, presque comme si tout s'était décidé à la dernière minute et qu'il fallait faire cela vite, car c'est ce qu'on attendait de lui et d'eux. Il ne se souvenait même pas d'avoir fait danser son épouse ce soir-là, il n'avait pas échangé un mot de leurs vœux jusqu'à l'instant où ils s'étaient retrouvé tous les deux dans la chambre. Cela avait dans le fond quelque chose de tragique. La nuit de noces avait été un succès si on parlait du fait que son épouse avait perdu sa virginité mais les choses n'avaient été ni plaisantes ni déplaisantes. Encore une fois, il avait fait ce qu'on lui avait demandé de faire mais il n'avait pas réellement cherché à la connaître plus que de raisons, de passer du temps à ses côtés en dehors des soirées où il remplissait son devoir conjugal dans l'espoir de voir naître au plus vite un héritier surtout s'il ne revenait pas de la guerre. Eleanor lui avait annoncé sa grossesse juste avant son départ, il avait été heureux sur l'instant, sincèrement et il tenait à ce que l'enfant tout comme la mère se portent bien maintenant que leurs vies étaient plus fragiles que jamais. Amoureux, il ne l'était pas, mais même s'il était un nordien plus que rustre sur les bords, à l'intérieur se cachait quelqu'un de véritablement touchant qui refusait qu'il puisse arriver quoique ce soit à son épouse sur le trajet à Winterfell ou pour pouvoir mettre au monde son enfant. Ce qui faisait qu'il était quelque peu déranger par le fait que son épouse ne l'ait pas tenu informer concernant l'avancée de son voyage jusqu'à Winterfell, elle qui était pourtant si prompte à raconter aux autres les nouvelles qu'un roi était censé annoncer par lui-même. On le lui avait assez reproché comme cela.

Pour autant, s'il avait sans doute tardé à annoncer même à sa famille, la naissance prochaine d'un nouveau Stark de Winterfell, ce n'était pas seulement parce qu'il s'inquiétait que Eleanor perde l'enfant mais parce qu'il ne se sentait pas totalement père dans le fond. Il avait à peine appris la nouvelle de sa grossesse qu'il avait du partir. Il n'avait eu qu'une seule lettre de sa part depuis qu'elle avait quitté Vivesaigues pour prendre la route de Winterfell, il n'avait donc aucune place dans ce qui se jouait pour sa famille et cela le désarçonnait réellement. Il allait être père mais c'était un état de fait, plus qu'un sentiment bien réel qui s'installait en lui. Cependant, aujourd'hui ce n'était pas lui qui avait eu l'annonce de la naissance de son enfant, mais son second, son Sénéchal, son ami, son frère d'armes Bowen Glover. Si Jon était bien plus spetique concernant son mariage, il n'y avait pas autant de doutes pour l'avenir de celui de Bowen et de sa femme Maedelyn. Son ami lui avait longuement fait part de son envie de pouvoir être présent au moment où son enfant, où son fils viendrait à naître et Jon aurait voulu sincèrement qu'il puisse être présent au moment de l'accouchement. Malheureusement, la guerre l'avait gardé bien loin de ses terres dans le Nord, de sa femme et donc de la possibilié de voir son fils pousser son premier cri. Il y avait des obligations dans la vie auxquelles il n'était pas possible d'échapper mais il lui avait promis qu'il ferait tout pour que leur première rencontre ne tarde pas trop pour autant. Il était donc venu honorer, célébrer cette nouvelle naissance, une nouvelle vie dans ce monde qui avait à présent bien changer et il espérait que ce petit Torrhen n'aurait pas le même destin que celui dont il portait le prénom et qu'il aurait alors l'occasion de profiter d'une paix durable au cœur de Westeros. Jon avait retrouvé son ami, une bouteille l'accompagnant pour pouvoir fêter l'évènement et le jeune Loup n'avait pu s'empêcher de le taquiner sur le prénom qu'il avait choisi de donner à son fils. Torrhen. C'était un choix qui pouvait s'expliquer sans aucun problème mais un choix lourd par sa symbolique, même Jon n'aurait pas souhaité que son fils porte un tel poids sur ses épaules. « Oh je veux bien te croire que tu es le plus heureux des hommes, cela se voit sur ton visage et je dois dire que ton bonheur est communicatif. Cela fait plaisir de te voir comme cela et de voir quelqu'un d'aussi heureux auprès de moi. Encore toutes mes félicitations ! Je te promets mon ami que tu seras bien  rapidement aux côtés de ton épouse et de ton fils, tu pourras ainsi les serrer dans tes bras et les embrasser tous les deux. Tu le mérites après tous les sacrifices qui ont été les tiens depuis maintenant une année que notre combat côte à côté à commencer. »


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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyDim 7 Oct - 18:51

Jamais Bowen n’avait été homme à s’épancher. Ses joies n’étaient pas connues pour être notoirement communicatives, et du reste, les derniers temps avaient été suffisamment rudes pour l’empêcher d’exprimer un quelconque sentiment de bonheur la plupart du temps. Les rares fois où il s’y était risqué, il s’agissait davantage d’exprimer une certaine foi en l’avenir, de faire preuve d’une croyance un peu désespérée dans des lendemains meilleurs, dans l’espoir fol qu’un jour viendrait où son existence ne se résumerait pas à pleurer des morts, serrer les dents de rage ou vitupérer contre de nouveaux ennemis. Mais, au fond, même ses contentements sincères avaient été plutôt discrets, et toujours empreints d’une forme de philosophie. Un pur élan, vif et sincère, profond et puissant ? Il ne se souvenait pas d’en avoir réellement connu depuis … tellement longtemps, en fait. S’il était honnête, peut-être que son dernier souvenir véritablement, merveilleusement, seulement heureux remontait aux festivités organisées pour fêter l’anniversaire de sa mère, peu de temps avant l’invasion sauvageonne. Et cela appartenait à un autre monde, le monde d’avant, celui où il n’était qu’un jeune héritier un peu gauche, où le Nord se tenait seul et fier, où l’Empire n’existait pas, où Aegon Targaryen n’avait même pas encore perdu sa tête. Où le Conflans ronronnait sous la férule Hoare, où personne n’aurait pu imaginer un Higthower à la tête du Bief, où le Val était la première puissance de Westeros malgré ses difficultés à se relever de la guerre contre l’Orage, où beaucoup auraient considéré Argella Durrandon davantage comme un désavantage pour son royaume que comme un atout, où l’Ouest n’était qu’une terre lointaine où Jeyne partirait, peut-être … Ses inquiétudes se résumaient à trouver sa place en tant que fils aîné mais pas préféré, à trouver un terrain d’entente avec son cadet, à s’enquérir de la santé de son neveu et de sa sœur, à savoir si Tonnie et Robert avaient bien fait leurs devoirs auprès du mestre et pour le plus âgé, du maître d’armes. Le mariage n’était qu’un horizon lointain, avec tous ses frères, Maedalyn, un souvenir légèrement émoustillé de son adolescence et l’assurance de son inénarrable manque d’allant en matière galante. Il se voyait trop fils pour être père à son âge, et imaginait que ses parents avaient encore plusieurs années devant eux pour finir d’élever leur nombreuse descendance et administrer le Bois-aux-loups. Et évidemment, il n’était qu’un jeune noble parmi tant d’autres, une figure familière du passé pour la plupart des maisons du Nord, certes, mais guère plus. Oui, le monde avait changé … et lui aussi. Pour le meilleur, comme pour le pire.

Toutes ses croyances sur son royaume et sur lui-même avaient volé en éclat, comme intimement liées dans leur destin et dans ses pensées. Etait-ce pour le mieux ? En partie, probablement. Il avait dû mûrir très vite, d’abord pour reconstruire ce qu’il restait de sa maisonnée et de son domaine, puis aussi pour assurer les missions déposées entre ses mains, et enfin, assumer des fonctions auxquels sa formation le destinait peut-être, mais qu’il n’aurait jamais envisagé. Conrad Omble lui avait toujours semblé inamovible dans ses fonctions, et un modèle si différent de lui que le remplacer n’avait jamais fait partie de ses rêves, encore moins de ses pensées. Il y avait des maisons plus riches que la sienne, plus influentes, plus liées à la famille royale, des Lords plus âgés, plus expérimentés, plus compétents sans doute. Et pourtant, il estimait ne pas avoir démérité dans ses fonctions, acceptant le rôle un peu ingrat de commandant d’une force destinée à tenir, et non à vaincre, lors de la bataille d’Eysines, dans l’ombre d’un Prince quand lui resterait aux yeux des biens-nés comme un simple nobliau sans fortune ni grandeur. Peut-être aussi que ses fonctions lui avaient enseigné de biens vilains traits, comme l’orgueil ou la jalousie, ainsi qu’une certaine solitude. Là étaient les affres du pouvoir, quel qu’il soit, et les médisances sur son compte, sur sa proximité avec Jon, sur celle avec Torrhen, l’affectaient plus qu’elles n’auraient dû. Tant pis, il devait faire avec, et passer d’homme de l’ombre et de serviteur fidèle et discret à conseiller et voix officielle face à des hommes et des femmes qui, contrairement à lui, étaient nés pour exercer un pouvoir autrement plus important que la modeste commanderie de Motte-la-forêt.

Pis, il avait conscience que le devoir n’avait guère contribué à faire de lui un bon époux. Il l’admettait sans peine : il avait épousé Maedalyn par intérêt, parce que son père était prêt à lui offrir sa main, qu’il proposait une dot conséquente et qu’il avait cruellement besoin d’une femme pour gérer son domaine ravagé. Il n’y avait jamais eu une once de tendresse dans ses calculs. Certes, physiquement, son épouse était à son goût, et il en avait conscience, mais eut-elle été laide qu’il l’aurait recouverte du manteau des Glover devant l’arbre-cœur quand même. Il ne l’avait même pas courtisé proprement, n’avait pu organisé un mariage sur ses terres, son père n’était pas venu, et une fois sa virginité enlevée et quelques étreintes consommées, parce qu’il n’envisageait pas les choses autrement, que lui donner du temps était impossible et que, si elle n’avait point cédé … Il préférait ne pas y songer, parce que cela lui renvoyait une image détestable de sa personne. Et une fois parti, voilà qu’il l’abandonnait avec un beau-père sombrant dans la décrépitude physique et la folie, dans un domaine encore en reconstruction, enceinte par-dessus le marché. Elle avait mené sa grossesse seule, avait dû fuir Motte-la-forêt après avoir enterré Galbart Glover, accouché toujours seule, et maintenant, il n’était pas là pour assister aux premiers instants de son premier-né. Sans doute aussi que ses fonctions le destinaient, sitôt l’hiver passé, à ne plus voir ses proches et à s’engager sur la voie de ces pères absents, ces grands noms murmurés avec déférence dans les premières années, puis marmonnés avec la rancœur des abandonnés. Il avait tenu sa promesse à Maedalyn : il lui offrait un nom qui n’avait peut-être jamais autant brillé. En contrepartie, il lui imposait une vie de solitude. Même en paix, il serait souvent sur les routes, à vérifier frontières, casernements et patrouille. Leur vie commune ne le serait probablement jamais, et son fils serait un prénom murmuré tendrement, mais il était peu probable qu’il l’élève. C’était son choix, et il ne le regrettait pas. Les désillusions du passé et les cruautés du futur lui apparaissaient clairement. Il les balayait pourtant d’un revers de la main et d’une exclamation puissante.

Il était père. Plus que Lord ruiné ou Sénéchal absente, il était père. Voilà la seule réalité importante, la seule transformation qui valait la peine d’être racontée. Il y avait, dans ce constat, les germes de ses consolations futures : malgré les difficultés, en dépit de ses choix de vie et de la cruauté des dieux, sa maison ne mourrait pas avec lui, son nom avait une chance de ne pas s’éteindre, et les sacrifices consentis par son épouse n’avaient pas été vains. Il lui avait au moins offert un enfant. Les sauvageons, les fer-nés, les Hoare, le Grand Septon, les bieffois, le Tigre au loin … Ils pouvaient maudire le Nord, attaquer ses terres, les Glover continuaient tant bien que mal à survivre, et la vie ne s’arrêtait pas de fleurir. Il ne se battrait plus pour la vengeance, ni pour la gloire, ni pour une promesse, encore moins pour son seul devoir : il le ferait pour son garçon. Certains avaient soulevé des montagnes par amour, d’autres par foi, et d’autres encore pour leur famille. Il le ferait pour les trois. Parce que les Anciens Dieux avaient béni son union si précipitée, parce qu’il aimait sa chair déjà, même sans la connaître, follement, et parce que sa famille avait toujours constitué sa force et sa faiblesse.

« Je ne regrette aucun de ces sacrifices. Et j’ai choisi cette vie, cette séparation et la solitude, qui viendront inévitablement à l’avenir. »


Les mets demandés arrivaient, et bientôt, quelques valets essoufflés déposèrent sur la table de la viande séchée, du pain et quelques fruits. Son couteau se planta dans un bout de lard, avant qu’il ne continue :

« J’ai promis à Maedalyn, durant nos fiançailles, qu’elle ne regretterait pas d’avoir lié son nom au mien, et que, de fiancé ruiné, je passerais à un mari dont elle pourrait être fière. Qui s’élèverait plus haut qu’aucun autre n’aurait pu le faire.

J’ai tenu parole. Et elle, la sienne, puisqu’elle me donne un fils aujourd’hui. »


Ses yeux s’illuminèrent un peu plus alors qu’il concluait :

« Je suis heureux parce que … tout ce que j’avais promis de faire pour relever le nom des Glover est accompli. Mon père n’aurait jamais rêvé occuper la place qui est la mienne. Mon nom a une chance de me survivre. »

Un bref instant, il s’arrêta, avant de conclure :

« J’ai une famille. Il n’y a pas plus beau sentiment au monde que celle de savoir que je pourrais toujours revenir chez moi et voir un visage qui me ressemble, qui est l’assurance que tout ce que j’ai accompli ne s’éteindra pas avec moi.

Parce que, pour la première fois depuis longtemps, je sais que désormais, il existe un chez moi. »


Sa voix se fit plus forte :

« Alors trinquons ! A la joie ! A mon fils ! Et au Nord ! Et à l’avenir que l’on construit pour lui ! »

Ils burent. Mangèrent. Et quand ils n’en purent plus, Bowen finit par demander, repus :

« Quand devons-nous partir ? Après ton apparition au Collège Impérial je présume ? »

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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyDim 30 Déc - 13:24

La vie vous réservait de nombreuses surprises, autant de joie que de peine qui ponctuaient le temps de façon totalement aléatoire. Jon tentait tant bien que mal d'oublier les peines qui avaient jalonnés sa vie et celles qui ne manqueraient pas de le toucher également dans le futur. Ils ne vivaient pas dans une société où la paix régnait pour le moment, non au contraire, ils continuaient à se battre pour un monde meilleur et au vu de tout ce qui s'était passé au cours de la dernière quinzaine d'années qui venait de s'écouler. Trop de malheurs car il y avait eu trop de sacrifices. Pour autant, Jon pouvait dire qu'il avait été assez préservé du malheur, malgré tous les combats qui s'étaient engagés, son père était toujours en vie aujourd'hui. Bien sûr, il portait les stigmates des guerres qu'il avait mené, il n'avait clairement pas été épargné. Mais il était en vie et il allait être à nouveau père dans un futur plus ou moins proche, comme quoi le monde continuait de tourner. Jeyne était tout aussi en forme, même s'il continuait à s'inquiéter pour elle, elle semblait heureuse auprès de son mari, elle était elle aussi enceinte et cette expérience semblait la combler au plus haut point même si l'exercice se révélait fatiguant. Quant à Walton, Jon ne pouvait que de se souvenir de la dispute que les deux frères avaient eu quelques temps après la bataille de la Mort-aux-Loups. Il se souvenait d'avoir découvert que son petit frère avait pris part au combat. Walton était tellement jeune, trop jeune. Il ne se rendait pas compte du risque que celui-ci avait pris à ce moment-là. Il aurait pu trouver la mort, bien qu'il avait subis un entrainement tout comme son frère aîné, il était beaucoup plus jeune et bien moins prêt que Jon sur le terrain. D'ailleurs, même Jon n'avait pas vraiment été  préparé à la réalité de l'action et il avait bien failli y passer si Bowen n'avait pas été là pour tuer le sauvageon qui avait manqué de peu de transpercer le prince Stark. Alors forcément, Jon s'était énervé contre son frère, contre sa stupidité et parce que d'une certaine façon, il se rendait sans doute compte pour la première fois qu'il tenait sincèrement à lui même s'ils n'avaient jamais été proche l'un avec l'autre. Dans tous les cas, Walton était toujours bien en vie, il était en sécurité pour le moment à Winterfell même si Jon savait pertinemment que sa place ne serait pas éternellement dans le Nord, il devait lui aussi vivre des expériences de vie que d'être un simple châtelain attendant que le seigneur du domaine ne revienne réclamer son dû. La seule dont il avait du supporter la perte en dehors de Willona Reed qui restait toujours un sujet sensible pour lui, c'était sa mère et elle n'était pas morte à cause de la guerre mais parce que les Anciens Dieux en avaient décidé ainsi.

Son ami, son presque frère, le nouveau Sénéchal du Nord, Bowen Glover, lui avait subis la perte de presque l'ensemble de sa famille. Malheureusement pour lui ou heureusement pour lui, il avait survécu au désastre que sa famille avait connu, il avait perdu presque tous les siens et avait du affronter de voir aussi son foyer détruit. Il était devenu important pour lui que son nom fasse à nouveau une place parmi la noblesse du Nord et d'une certaine façon, il avait réussi bien plus que ce qu'il ne pouvait espérer. Jon le savait parfaitement que son choix de Sénéchal du Nord en avait sans doute surpris plus d'un. Il n'était pas l'un des plus grands seigneurs mais Jon ne pensait pas qu'il était essentiel de compter dans son cercle le plus intime que les grands du monde. Ce qui comptait à ses yeux, c'était qu'il lui fallait quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance à ses côtés, qui serait là pour le conseiller d'une autre façon, avec qui il pourrait être complémentaire dans sa manière de gouverner. Bowen correspondait parfaitement à ce dont il avait besoin, même s'il avait eu du mal à se rendre compte de la merveilleuse personne qu'il pouvait être. Alors aujourd'hui, aujourd'hui Jon ne pouvait qu'être heureux pour son ami, car il avait réussi, réussi à faire revivre son nom et sa famille, qu'il avait pris pour épouse une femme dont il semblait sincèrement attaché et qu'à présent, il était devenu père, père d'un petit garçon, signe que sa lignée, son héritage allait pouvoir perdurer dans le temps. Oui il était heureux pour son ami, sans doute bien plus qu'il ne pourrait l'être à la naissance de son propre enfant, pas qu'il ne l'aimerait pas mais parce que les enjeux étaient différents et que les siens étaient toujours bien en vie. Jon prit de quoi manger sur le plateau qu'on venait de leur amener avant de boire un peu plus de son verre. « Je ne peux qu'être heureux pour toi mon ami ! Je sais combien tout cela pouvait compter pour toi et c'est tout simplement formidable quand si peu de temps tous les vœux que tu as pu formuler viennent à se réaliser. Tu rends les tiens fiers de toi, tout comme ton épouse et ton fils à présent je n'en doute pas. » Jon hocha doucement la tête. « Oui nous partirons après le Collège Impérial. Il est important que nous y participions pour pouvoir poser les bases du Nord fédéré et des besoins qui sont les nôtres … Mais l'hiver est bel et bien là dans le Nord et nous ne pouvons retarder éternellement notre départ si nous ne voulons pas nous retrouver bloquer par la neige et par le froid. De plus, nos hommes ont besoin de rentrer chez eux et de retrouver leur famille. Tout comme nous d'ailleurs. »


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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 0:02

« En effet. Ce n’est pas que je dédaigne les charmes du sud, mais le vrai froid me manque quelque peu. »

Qui eut cru que Bowen en viendrait un jour à regretter les rudes conditions du Nord ? Certainement pas lui. Cependant, force était de constater que oui, son chez-lui lui manquait, avec tous ses inconvénients. Le sud était beau, plus accueillant sans doute. Mais le Glover ne pouvait s’empêcher de trouver que l’avantage de ne pas vivre dorloté par la nature, c’est qu’on apprenait l’honnêteté et la droiture. S’il avait fait l’essentiel des derniers mois dans la boue du Conflans, ces quelques semaines passées à Fort-Darion l’interrogeaient. Les femmes avaient une vêture un peu étrange à son goût, trop légère, trop voyante, et les hommes … Certains, parmi les nobles, avaient un peu trop d’entrain à peloter les femmes de chambre où à enfiler des sortes de choses ajustées au niveau de l’entrejambe qui lui semblaient bien inconvenantes. Au fond, il ne se sentait pas chez lui, et considérait une fois de plus la justesse de son choix de rester auprès de Jon. Il avait énormément appris auprès de son père, mais il n’aurait pas été à sa place au sein des forces impériales propres. A son corps défendant, le Glover restait un nordien jusqu’au bout des ongles, que son sang-mêlé ne parvenait qu’à peine à civiliser, mais qui conservait la fierté légèrement arrogante d’un peuple qui pouvait faire remonter ses ancêtres, sans interruption ni invasion, jusqu’aux premiers temps de l’humanité. Ils n’étaient pas les vrais descendants des Premiers Hommes pour rien, et cette pureté n’allait pas sans une forme de jugement vis-à-vis des autres manières de vivre. Ce n’était pas un hasard si l’essentiel des guerres du Nord, dans l’histoire avait été défensive, ou pour mettre fin à une aggression. Le Nord n’aimait guère s’occuper des affaires du monde. Le changement impulsé par Torrhen était au-delà de la simple évolution : c’était une véritable révolution. Peut-être que Bowen était trop attaché à sa terre, à ses racines.

Cependant, s’il ne l’avouerait jamais, il y avait également dans son choix le contentement d’être enfin vu non comme un simple suivant, mais comme un égal, ou ce qui y ressemblait le plus. Par l’âge, les fonctions, Bowen aurait toujours été l’un des hommes de main de Torrhen. Jon lui avait offert ce qu’il n’aurait pu obtenir autrement : l’élévation et la camaraderie. Et comme tout homme, le Glover appréciait d’être élevé et reconnu comme un confrère … un frère ? Oui, c’est ce que Jon était pour lui, désormais, et la révélation lui semblait presque étrange, lui, qui pourvu de tant de frères, n’avait jamais vraiment été proches d’eux. Ses petits frères avaient une relation différente, pas tout à fait filiale, mais presque, parce qu’il y avait un écart d’âge conséquent et qu’ils avaient grandi loin de lui. Quant à Edwyle, s’ils étaient différents, ils ne s’étaient jamais complétés, les excès de caractère de l’un n’allant guère de paire avec la raideur de l’autre. Il était son frère, évidemment, mais ils n’avaient pas une relation fondamentalement fraternelle, même si elle s’améliorait au fil du temps. Simplement, l’affection du sang ne se doublait pas réellement d’une amitié de personne, comme il pouvait en avoir une avec leur sœur. Avec Jon, il y avait certes un lien du sang, par Menora Karstark, sa tante et grand-mère du Roi, mais il était relativement distant, même si le Sénéchal y accordait une réelle importance. Cependant, il y avait surtout une complémentarité de personnalité, et pas assez de divergences pour que ce soit rédhibitoire. Jon était aussi sa famille. La réalisation le frappa de plein fouet, et il resta ainsi un moment, pensif. Avant de dire :

« J’aimerais que tu sois le protecteur de Torrhen devant les Anciens Dieux. Que tu sois présent lorsque nous le présenterons à l’Arbre-Cœur. »

Compte tenu de sa piété fervente, il s’agissait d’un geste qui allait au-delà du simple symbole. Pour Bowen, cette cérémonie avait une véritable signification, et il considérait qu’il s’agissait d’une forme de solennisation de leur lien, mais également de la création d’une forme de proximité de sang avec son fils, qui serait matérialisé au cours de la prière.

« Désolé, cela n’a rien à voir. J’y ai simplement … pensé, en t’entendant parler de ma famille. »

Il attrapa un bout de jambonneau fumé qu’il mâchonna pour se redonner contenance avant de reprendre, sa bouchée avalée :

« As-tu besoin d’aide pour préparer ta venue au Collège Impérial ? »

C’est alors que la réalisation le frappa.

« Nous ? Attends … Je … Est-ce que tu … ? »


Décidément, il était horriblement embrouillé ! A moins que le vin de la veille n’ait pas complètement été absorbé par son organisme ?

« Je n’avais pas vraiment fait attention, navré mais … Dois-je comprendre que … ? »

Il n’arrivait pas à le dire, parce que cela lui semblait complètement fou, et hors de sa portée. A vrai dire, il n’osait même pas le penser. Egal, en effet, si ce qu’il croyait comprendre était bien ce qu’il devait avoir compris. Et cette simple perspective, si vertigineuse, achevait de lui faire perdre ses moyens en même temps qu’elle l’emplissait d’un espoir féroce et d’une fierté qui menaçait à tout moment de le déborder.

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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyDim 17 Mar - 21:04

L'idée de rentrer chez eux devenait de plus en plus présente. D'une certaine façon, ils avaient réussi à réaliser ce pourquoi ils étaient partis de chez eux. L'ennemi était Harren Hoare et tous ceux qui avaient pris la décision de le suivre durant les longues années où il avait cherché à faire tomber le Nord en multipliant les attaques par la terre comme par la mer. Les hommes avaient combattu pour cela, ils avaient été blessé pour la plupart plus ou moins gravement, certains ne rentreront jamais mais la guerre ne pouvait se faire sans sacrifice malheureux. Mais ils avaient réussi, Harren avait été défait à la bataille de Noblecoeur, il était mort et avec lui une majeur partie de son empire s'était à présent effondré. Il était difficile pour Jon d'imaginer un seul instant d'aller encore plus au Sud, d'aller toujours plus au Sud … C'était un territoire que les Nordiens n'avaient jamais vu, qu'ils leurs seraient plutôt complexes d'appréhender et puis ces hommes étaient épuisés, ils méritaient amplement de rentrer chez eux et de profiter de l'hiver pour pouvoir retrouver femmes et enfants, de prendre un peu de repos avant de repartir en guerre. Il y aurait d'autres guerres, d'autres mobilisations. Maintenant que le Nord était fédéré à l'Empire, Jon ne pouvait se dérober à l'effort de guerre, même si ce qui comptait pour lui, c'était de finir par éliminer les dernières personnes attachées à la famille Hoare et surtout à réduire à néant les Fer-Nés qui continuaient à attaquer les côtes du Nord. Enfin, il n'était pas là pour parler de ça, il était là aujourd'hui pour pouvoir célébrer la venue au monde d'un nouveau membre de la famille Glover. Après tous les sacrifices que cette famille avaient subis, la destruction de Motte-La-Forêt, ils reprenaient des forces et la naissance d'un héritier ne pouvait qu'apporter de la joie, surtout à un homme aussi sensible et d'aussi attacher aux siens que pouvait l'être Bowen. Bientôt ils reprendraient la route, Bowen aurait sans aucun doute tout le froid qui semblait à présent lui manquer, la neige allait sûrement leur poser problème pour pouvoir rentrer à Winterfell, les conditions n'étaient pas optimales pour voyager, surtout avec autant d'hommes et de matériel à acheminer dans le Nord. Cela restait des préoccupations bien trop sérieuses pour le moment.

Il regardait Bowen, voyant sur ses traits toute la joie qu'il avait d'être père d'un petit garçon. Jon ne s'attendait pas pour autant à ce qu'il lui fasse une telle proposition concernant l'enfant. Ils étaient certes de très grands amis, Jon estimait même qu'il pouvait désormais appeler Bowen mon frère, plus proche de lui qu'il ne pourrait sans doute jamais l'être de Walton et pourtant les deux Stark partageaient les liens du sang. Bowen aurait pu prendre également la décision que ce soit son frère qui soit le protecteur de Torrhen. Il regarda longuement son ami dans les yeux, avant de sourire avec toute la sincérité et la joie dont il pouvait être capable. « Ce serait un honneur pour moi d'être le protecteur du petit Torrhen, que ce soit devant les hommes ou devant les Anciens Dieux. Je serai là bien évidement à l'Arbre-Coeur. Cela ne pouvait vraiment pas me faire plus plaisir que tu me choisisses. Je veillerai sur lui, comme si c'était mon propre fils. » Il donna une petite tape dans l'épaule de Bowen. « Nous formons une nouvelle famille, au-delà des liens du sang, une famille que nous avons choisis, et c'est sans doute tout aussi précieux. » Il lui fit alors un clin d'œil avant de finir son verre d'une seule traite. Il était heureux, c'était un sentiment qu'il ne ressentait que si peu souvent que cela en était euphorisant. Il se resservit un nouveau verre alors que la discussion si agréable sur l'enfant ne pouvait malheureusement pas éviter le sujet de la politique et du premier Collège Impérial qui se profilait dans un horizon très proche. Il fallait défendre les intérêts du Nord. Jon semblait avoir été parfaitement clair sur le rôle qu'il voulait que Bowen joue dans la politique du Nord, les deux se complétaient parfaitement et le jeune roi avait une confiance aveugle en son tout aussi jeune sénéchal. Il aurait besoin de lui à ses côtés pour pouvoir perpétuer le travail de son père pour développer le Nord. Il regarda Bowen réfléchir aux paroles que le roi venait de prononcer et il semblait tout simplement hébéter. Ce qui ne manqua pas de déclencher un véritable fou rire du côté de Jon. « Respire un bon coup … Ca va aller ne t'en fais pas. » Il essaya de calmer son rire, respirant également plus fortement pour pouvoir y parvenir. « Tu as parfaitement compris ce que je voulais dire Bowen. Tu seras la deuxième voix auprès du Collège Impérial. Bien évidement, si cela devait arriver un jour et je ne pense pas que ce sera jamais le cas, si nous sommes en divergence d'opinion je serai le seul à décider au final. Mais je te fais confiance, tu es mon ami, tu es plus que ça encore, tu es comme un frère pour moi. Tu as la même volonté de faire du Nord un royaume au potentiel énorme. J'ai besoin de toi à mes côtés ! Est-ce que tu acceptes d'occuper cette place ? »


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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyMer 20 Mar - 18:26

Une nouvelle paternité et une nouvelle élévation … Cela faisait beaucoup en une seule journée pour le même homme, aussi Bowen avait un peu de mal à remettre son cerveau en marche. Même si les nordiens avaient la réputation de ne pas trop montrer leurs émotions, il estimait que parfois, il était tout de même difficile de réprimer sa joie ou sa surprise. Alors, quand les deux se mêlaient si fortement … C’en était presque impossible. Parce qu’à mesure qu’il prenait la mesure de la nouvelle, le bonheur ressenti simplement pour la naissance de son fils se muait également en une satisfaction sincère et purement personnelle d’être élevé à une dignité supérieure, encore. Le Collège Impérial était l’organe dirigeant de l’Empire, au niveau général à tout le moins. Y entrer, c’était se retrouver à égalité avec l’ensemble des têtes couronnées qui le constituait, avec des lignées suzeraines millénaires. S’il avait bien conscience, cela Jon n’avait pas besoin de le dire, que sa position dépendrait du bon vouloir royal … Il fallait imaginer ce que cela faisait, pour un simple Lord, si loyal soit-il, de se voir élevé à un rang qui lui donnait le même pouvoir que son souverain sur la destinée de son royaume. C’était vertigineux, tout bonnement. Sans parler du fait qu’il se retrouverait à dialoguer avec des personnes aux pouvoirs et légitimités bien plus anciens que tout ce que son nom pouvait charrier. Bien sûr, les Glover avaient été rois, eux aussi, dans des temps très lointains, avant de ployer le genou devant les Stark. Mais qui s’en souvenait, hormis les nordiens ? Glover, ce n’était pas un nom comme Durrandon ou Gardener. La puissance de la construction impériale lui sauta alors pleinement aux yeux ainsi que, d’une certaine façon, le risque qu’il faisait porter aux lignées suzeraines et le pourquoi de son rejet par les autres royaumes. Il imaginait assez mal Loren et Jordane Lannister le considérer jamais comme autre chose qu’un petit nobliau. Est-ce que ce ne serait pas cela, finalement, le grand défi impérial ? Réaliser réellement sa volonté de collégialité tout en préservant les acquis royaux millénaires ? Probablement. En attendant, il se trouvait désormais face à une charge dont le poids écrasant se faisait sentir sur ses épaules brutalement, même s’il était prêt à relever ce défi, comme le Sénéchalat avait pu l’être.

Le pire ? Sa surprise n’était pas feinte. Il ne s’y attendait réellement pas. Evidemment, vu que l’épouse de Jon était dans le Nord présentement, elle ne pouvait pas prendre le deuxième siège dévolu au Nord, mais il avait considéré que Jon prendrait les deux voix du Nord pour lui avant de nommer des ambassadeurs qui resteraient à Fort-Darion. Et puis, il avait été pleinement récompensé de sa loyauté, sans parler du fait qu’il n’avait pas de passé de diplomate derrière lui. Bon, certes, les nordiens n’étaient pas réputé pour leur habileté dans ce domaine, mais il aurait pu vouloir s’appuyer sinon sur un homme plus expérimenté. Alors, évidemment, cela le flattait considérablement, tout en l’inquiétant également, parce que cela signifiait que ses devoirs augmentaient encore plus que ce à quoi il s’était attendu. Et en même temps … Son esprit dériva vers Maedalyn et Torrhen, au Nord. N’était-ce pas une continuation de sa promesse, à nouveau, de faire de son épouse l’une des femmes les plus influentes du royaume ? Il ne pourrait faire plus. Aucun Glover, probablement, n’avait jamais été promis à autant de pouvoir que lui à cet instant, à moins de remonter justement à leurs racines royales. Mais depuis des millénaires … C’était une première. Et à vrai dire, il se demandait si quiconque avait eu autant de perspectives devant lui, dans le Nord.

Evidemment, une telle distinction démontrait la confiance que Jon lui portait. Il l’avait dit : ils formaient une famille d’élection. Avec un brin d’auto-dérision, Bowen ne put s’empêcher de penser à ceux qui marmonnaient qu’il devait ses faveurs à une toute autre type de relation avec le jeune Roi. Voilà qui n’allait pas faire taire les vilaines langues ! Mais il s’en moquait complètement pour le coup, ne serait-ce que pour avoir été assujetti à de telles rumeurs une part conséquente de sa jeunesse, vu son peu d’appétence pour la gaudriole et son manque d’amours féminines connues. Et pour salir un homme, le plus efficace demeurait de vilipender les mœurs de son épouse ou d’insinuer qu’il avait des goûts braaviens, pour reprendre l’expression consacrée. Cela n’avait évidemment aucun rapport avec ses qualités éventuelles sur le champ de bataille, cependant, ce n’était pas vraiment le principe de telles accusations voilées. D’ailleurs, son écuyer ne lui avait-il pas rapporté qu’à l’inverse, certains estimaient qu’il devait sa position à une liaison entre Maedalyn et Jon ? L’imagination humaine n’avait hélas pas de limites. Il fallait l’accepter, et se faire respecter pour ses prouesses personnelles. Y parviendrait-il, dans cette nouvelle fonction ? L’avenir seul le dirait.

« J’accepte, oui. Si tu as besoin de moi, si tu m’en juges digne, je ne faillirai ni à ta confiance, ni à mes devoirs. »

Au moins, désormais, tout était fixé, entériné. Restait donc à se préparer.

« Y a-t-il des questions particulières que tu aimerais porter devant le Collège concernant le Nord ? »

Certes, avant ce moment, il avait évidemment pensé aborder le sujet avec Jon, pour l’aider justement. Maintenant, il était encore plus impliqué, évidemment.

« D’ailleurs … as-tu réfléchi à ceux que tu nommeras pour nous représenter ? Je veux dire, cela ne signifie pas que je doive ne pas rentrer dans le Nord, n’est-ce pas ? »

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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyMer 27 Mar - 10:09



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MessageSujet: Re: Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé]   Nous voilà au début d'un nouveau cycle [Bowen] [Tour VI - Terminé] EmptyLun 29 Avr - 17:02

Concentré, Bowen écouta soigneusement la ligne de conduite établie par Jon quant aux volontés du Nord. Soulagé, il nota le fait qu’il ne soit pas obligé de rester un peu égoïstement, car s’il se serait acquitté de ce nouveau devoir avec diligence, une part de lui aurait été peinée de ne voir ni son épouse, ni son fils. Même si ce n’était que partie remise : le Printemps viendrait bien assez vite, et à ce moment, le jeune homme n’imaginait pas un instant que le Sénéchal du royaume reste en arrière. Sa place était en première ligne, à commander les hommes du Nord. Le contraire tenait presque de l’hérésie à ses yeux. Après tout, il n’avait pas accepté cette position pour les avantages qu’elle lui procurait, mais pour accomplir au mieux sa tâche au nom de la maison Stark. Et cela impliquait d’être tenu éloigné de son foyer. Il en avait eu immédiatement conscience, et espérait que Maedalyn aussi. Enfin, il n’en doutait pas, mais ce serait sans doute une chose que de le savoir, une autre de vive à distance l’un de l’autre et d’élever leurs enfants sans lui la majeure partie du temps. Bowen ne se leurrait pas sur son sort. Tôt ou tard, sa fidélité entraverait son mariage. Il était probable qu’une partie de ses futurs enfants lui en veuillent de ses absences futures, d’avoir privilégié le royaume à sa famille. Les autres adoreraient peut-être ce père lointain, mais il n’imaginait qu’aucun ne lui reproche un jour sa place. C’était hélas ainsi que l’humain fonctionnait, et il y avait fort à parier que s’ils arrivaient réellement à bâtir un monde de paix, ceux qui n’avaient point connu la guerre prendraient sa loyauté pour de l’ambition. Ou simplement, ne la comprendrait pas. Et il n’y pourrait rien. Pis, il continuerait dans la même voie. Exactement comme sa sœur, qui ne refuserait pas l’honneur de représenter le Nord, même si signifiait devoir rester dans une ville qui, dans son esprit, équivalait à une nuit de terreur et de sombres jours d’angoisse. Même si cela voulait dire qu’elle ne verrait pas son fils unique avant de longues semaines, de longs mois. Le frère et la sœur, malgré leurs différences de caractère, étaient en cela sortis du même moule, celui de l’honorable Galbart Glover, qui considérait le devoir et l’honneur avec la révérence de tout nordien. Bien qu’il y ait fait défaut par deux fois, en épousant une femme de son propre chef, sans l’accord de ses parents, par amour, et en préférait la mort pour la rejoindre plutôt que la vie pour son fief et sa famille. La dernière barrière de l’ancien Lord avait toujours été l’amour. Celle de Bowen était la menace contre sa famille. Et il était prêt à parier que celle d’Alysane résidait dans son fils.

« Ce sont de bons choix. Une part de moi aurait préféré que ma sœur puisse regagner le Nord afin de se reposer de ses épreuves et revoir son fils … Mais c’est une diplomate habile, et sans nul doute prompte à considérer les solutions pacifiques. Compte tenu de la composition du Collège Impérial, ce n’est sans doute pas une mauvaise chose.

Et Oncle Aymon aura l’avantage d’offrir la raison parfois un peu rude des hommes qui ont l’expérience d’une longue vie. A tout le moins, il saura être franc, y compris face au couple impérial. Je crois au contraire que l’Empereur respectera cela. »


De cela, il ne fallait pas douter. Aymon Karstark n’était pas homme à se laisser impressionner par son ancien gendre et sa nouvelle épouse, et il était suffisamment âgé pour ne plus craindre les têtes couronnées, sans forcément se départir de la politesse rugueuse des Lords du Nord. Oui, c’était un bon duo que Jon proposait pour représenter le Nord en leur absence, équilibré et divers. Avec amusement, Bowen en tira donc la conclusion qui s’imposait :

« Je me demande s’ils ne seront pas meilleurs que nous, au final. »

Avec un rire franc, le Glover se reversa une bonne rasade de vinasse, avant  de se lever:

« Ceci étant réglé … Nous avons donc une nouvelle chose à fêter ! Allons suivez-moi mon Roi, Lord Cerwyn a promis une fameuse célébration pour la naissance de son petit-fils, et je crois que nos Lords ont soif de bon vin, de bons mots et de bonne joie ! »

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