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 The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]

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MessageSujet: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 28 Aoû - 16:19

An 1, Mois 4, Semaine 3
A Fort-Darion
Le temps est assez clément aujourd’hui, malgré l’absence du soleil, quelques flocons de neige tombent, mais les nuages sont éparses et clairs. Ce n’est pas une journée idéale, mais ce sera suffisant pour se divertir. La Reine sait ce qu’elle veut et demande à un palefrenier de lui préparer un cheval, dans le même temps, elle écrit quelques mots sur un parchemin et mandate un jeune serviteur d’aller le porter à l’Empereur. Ni plus ni moins qu’une invitation, c'est l'occasion d'apprendre à le connaître davantage, même s'ils auront tout le temps nécessaire plus tard, lorsqu'ils partiront en campagne contre le Bief étant donné qu'il a l'intention de se joindre à eux. Serait-ce toujours le cas malgré son état ? Son combat contre Harren lui a coûté cher et sa femme ne tardera pas à donner naissance à leurs jumeaux, partiront-ils pendant l'hiver ou attendront-ils que le printemps, lorsque les premiers bourgeons fleuriront ? Elle imagine que ces sujets seront abordés lorsque le premier collège impérial se réunira.

En attendant, l'inactivité n'est pas dans les habitudes de l'impétueuse reine, même si cette dernière essaie de s'assagir. C'est pourquoi elle organise une chasse et qu'elle invite Torrhen à se joindre à elle, dans la mesure où sa femme ne le peut, Argella doute même que se fusse une activité que Rhaenys apprécierait. Au vu du nombre d'hommes à nourrir, elle doute de tomber sur du gibier à proximité, elle prévoit d'aller un peu plus loin et même s'ils rentrent bredouille, c'était toujours une occasion de se divertir. En tenue d'homme, son épée à la taille, elle drape une cape de fourrure sur ses épaules avant de rejoindre les écuries. Seul le capitaine de sa garde est autorisé à l'accompagner, un villageois également, chasseur de renom dans le coin, il connaît le coin comme sa poche, autant qu'elle connaît ses terres, mais ici, ils auront besoin d'un guide.

Étant donné qu'elle est venue avec le strict minimum, elle n'a pas de canasson. En arrivant aux écuries, elle retrouve le palefrenier qui lui présente Otessa, une jument qui ne lui fera pas défaut si son cavalier se montre ferme. Un peu fougueuse donc, mais rien n’égale sa rapidité au galop d'après lui. En attendant une réponse de l'Empereur, elle monte la jument et commence à faire connaissance en lui faisant faire le tour des écuries, ne manquant pas d'autorité, Argella parvient assez facilement à faire de la jument une alliée sous le regard des quelques enfants admiratifs. Liam ne tarde pas à la rejoindre avec des arcs et leurs carquois, tandis que le chasseur revient avec des paniers de vivre, elle s'empare de son matériel lorsqu'une silhouette et des murmures s'approchent.

L'Empereur est présent, aussitôt, elle va à sa rencontre. Comme le veut le protocole, elle s'incline devant lui. « Votre Grâce Impérial, je vous remercie d'avoir accepté mon invitation. J'ai pensé qu'un peu de divertissement ne vous ferait pas de mal maintenant que vous êtes chez vous. »  Winterfell n'est plus qu'un souvenir pour le Stark désormais, elle ne doute pas qu'il y retournera, mais pour l'instant sa nouvelle demeure est ici. Il a sans doute beaucoup de choses à régler, mais il doit aussi se détendre et comment pourrait il refuser l'invitation d'une de ses pairs ? « Je vous présente Liam Penrose, Capitaine de ma garde, et Nassimo, un chasseur de la cité, il a gentiment accepté de nous servir de guide. D'après ce qu'il sait, les chasseurs du castel sont partis vers le nord à l'aube, il nous conseil de nous diriger vers le sud-est pour les éviter et avoir plus de chances de revenir avec du gibier. »

Elle observe l'homme qui lui fait face, l'homme qui lui a refusé l'amour, le bonheur avec Kevan Gardener. Rhaenys est une romantique, Torrhen est un pragmatique, les deux combinés avait donné comme résultat un ni oui ni non, à une condition. Qu'Argella ou Kevan renonce à la couronne, c'était cruel, un sacrifice que l'un comme l'autre n'étaient pas prêt à faire, pas alors que leurs royaumes se trouvent sur le déclin. Son cœur en veut à l'Empire de lui refuser de vivre l'amour, bien que sa raison reconnaisse les risques, la menace qu'une telle alliance constitue à leurs yeux, de deux royaumes rivalisant avec la puissance de l'empire, mais dans ce cas, où se situe la confiance ? Elle est de leur côté depuis le début, depuis la naissance, depuis qu'un émissaire en qui elle avait une confiance aveugle avait rejoint Torrhen et Rhaenys et elle avait convaincue Kevan du bien fondé de l'Empire. Malgré ça, ils ne placent visiblement pas leur confiance en elle, il y a de quoi être en colère contre eux.

Pourtant, elle est ici. Avec le désir sincère d'avancer dans cet objectif commun d'unification, faisait fi de son ressentiment, de sa rupture avec Kevan, de l'échec de son mariage et dans l'attente que ce dernier puisse être annulé. Elle ne souhaite pas garder cette rancune en elle, pour se faire, elle doit sympathiser avec Torrhen.

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptySam 1 Sep - 22:08

J’avais été surpris de l’invitation. Pas forcément qu’elle m’arrive tout court, mais qu’elle m’arrive aussi vite. Et seul. Je pensais que vu leur lien, Rhaenys et elle se verraient plus rapidement et plus longtemps. Mais Rhaenys était comme moi, attirée de tous côtés par les demandes d’attention de la part de nos vassaux, fédérés et autres officiers militaires. Il n’en restait pas moins que Rhaenys fatiguait aussi plus vite dans son état. Le terme de sa grossesse se rapprochait, doucement mais sûrement, et elle était de plus en plus fatiguée… Ce n’était plus un louveteau qui arrivait mais toute une portée, et mon épouse commençait à le ressentir plus durement de son côté, ce qui était bien normal. Quoiqu’il en soit, j’avais accepté aussitôt. Je ne tenais sans aucun doute pas la meilleure des formes mais il n’en restait pas moins que je me retrouvais dans l’obligation morale –et personnelle- de me saisir de cette perche qui m’était tendue. Rhaenys connaissait en effet très bien chacun de nos souverains fédérés. Le seul « avantage » que j’avais peut être concernait peut-être, et seulement peut-être, Alysanne Tully. Je devais donc rattraper mon retard et faire en sorte de briser la glace avec Argella Durrandon, qui m’avait fait excellente impression lors de nos premières rencontres mais si fugaces…


Je mets un temps à me préparer, déjà parce que je n’ai avec moi que des affaires militaires, mais aussi et surtout parce que ma jambe me pose un certain nombre de problèmes tant pour enfiler les culottes que pour le choix de la selle qui ira le mieux pour une chevauchée en terrain accidentée avec les dits soucis de ma jambe… Des Demalion m’encadrent. La région est sous notre contrôle, mais elle n’est pas totalement pacifiée. Autant éviter toute mauvaise surprise, mais j’ai demandé à ce que la garde ne soit pas trop lourdement équipée… Armures de cuir au mieux. Rien de plus. Epée lourde au côté, et lances à sangliers. Deux des quatre gardes ont une arbalète sur leurs fontes, mais je ne veux pas qu’ils en usent à la chasse, sauf si des perdrix d’eau en retard sur leur départ pour le sud se présenteraient. Nous partons à cheval, cape de fourrures sur le dos, broches Braenaryon aux épaules, j’avais pris Morsure, mais attachée aux fontes. Au côté je n’avais qu’un énorme couteau de chasse et sur un fourreau de selle, j’avais une lance de chasse. Je ne savais pas si ma jambe me permettrait l’assise sans déséquilibre pour frapper depuis ma selle. J’arrive avec mes quatre compagnons à proximité de la Reine de l’Orage et de son propre suivant, et un mince sourire vint me barrer la barbe et le visage, couturé de cicatrices.



| Vous avez eu raison, votre Grâce. Le bonjour. Et je vous remercie pour votre idée. Nous n’avons après tout pas encore eu l’occasion de converser ensemble dans le privé. |


La Reine me présente à son capitaine et son chasseur et je hoche la tête en guide de respect dans leur direction. Mince sourire alors qu’elle me parle de rabatteurs.


| Ne serait-ce point plus facile ? D’ordinaire, je chasse à l’arc. Seul, et discrètement, contre le vent. Mais je ne suis plus aussi agile qu’avant… Sans doute ai-je besoin maintenant de ce genre de petite facilité, dans ce cadre là. |


La jeune femme semble me jauger. Je suis de mon côté plus serein. Nous commençons à avancer dans les venelles de la petite ville, jusqu’à passer les portes. La politesse voulait qu’on chevauche au pas, jusqu’à la nature. Mais je jette un regard un rien amusé à la Reine de l’Orage. Geste en arrière pour les Demalion. Laissez-nous vingt mètres.


| Au galop ? |


Et je pique des deux après l’avoir proposé. Le galop était de fait rarement utilisé, quand on savait bien monter. L’avantage d’un cheval était plus dans son endurance que sa vitesse. Le trot permettait d’avancer plus vite, mais avec un cavalier sur le dos et son équipement, n’imaginez pas que tels les chevaliers des légendes on galopait des heures durant ; le canasson rendrait vite l’âme dans ces circonstances. Nous partons toutefois, jusqu’à la lisière d’un sous-bois assez peu dense.


| Vous êtes bonne cavalière, votre Grâce. Je suis ravi de ce moment. Vous avez affronté beaucoup d’épreuves, jusqu’à très récemment encore… Je voulais rencontrer la femme en même temps que la Reine. Et vous faire part de mon plus profond respect. Diriger un royaume seul n’a rien de facile, j’en sais quelque chose. Mais vous vous en êtes très bien sortie. Au printemps, je vous l’avais promis, je marcherais à vos côtés pour libérer l’Orage. |


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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 25 Sep - 21:22

An 1, Mois 4, Semaine 3
A Fort-Darion
C’était un an plus tôt, qu’elle avait rencontré pour la première fois le Roi du Nord, tandis qu’elle accompagnait le sien à Goeville. Torrhen lui avait fait forte impression, un Roi guerrier, à l’instar de son père. Contrairement au Lion ou même la Main verte, des guerriers de renom également, le Loup l’avait davantage fasciné. Tout comme son fils, qu’elle apprécie beaucoup et avec qui elle a noué une certaine amitié. Depuis, ils avaient eu de brefs échanges de lettres qui avaient confirmé le respect qu’elle avait à l’égard de ces hommes du Nord.

Malgré le ressentiment vis à vis de Kevan, son coeur est plus qu’ endurcie par les épreuves passées et elle s’encourage à ne plus se laisser guider par ses émotions. Ni amour, ni colère, ni rancoeur. Il est temps d’évoluer pour son peuple et c’est bien ce qui l’amène à inviter le Loup, pour le connaître, autant l’homme que l’empereur et noué de bonnes relations pour assurer l’avenir de l’Empire. Ce dernier approuve l’initiative lorsqu’il arrive à sa hauteur et mentionne le rabattage, un sourire en coin ourle les lèvres de la jeune femme.

“Ne vous méprenez pas, s’il vous arrivait quoi que ce soit au cours de cette chasse, je ne crains pas grand chose si ce n’est votre femme. J’ai davantage besoin de ce rabattage que vous, c’est moi-même que je protège en organisant cela.” Rit-elle en se souvenant de la fois où Rhaenys était si proche de prendre l’envol de Meraxes lorsqu’elle avait appris les événements de Buron. La convaincre de rester ne s’était pas révélé une mince affaire, elle sortait tout juste de sa première tentative d’empoisonnement et n’était certainement pas en état de partir. S’il arrivait quoi que ce soit à Torrhen, Argella aura affaire à Rhaenys.

Elle est surprise lorsqu’il suggère de partir au galop et qu’aussitôt, il met en oeuvre sa suggestion. Surprise de courte durée puisqu’elle se lance à la poursuite du Loup, sa jument se laisse facilement guider par sa cavalière et ne semble pas éprouvé par la cadence que lui impose Argella. Il faut dire qu’elle n’est pas bien lourde, ses fourrures et son carquois ne valent pas le poids d’une armure. Bien évidemment, son épée ne la quitte jamais, ou presque en dehors des manifestations officielles. Offerte par son père, spécialement conçu pour ne pas la gêner dans son équilibre, elle est solide, mais trop légère, elle n’égale pas celle d’un homme. C’est pourquoi elle s'entraîne depuis des mois avec celle de son père, plus longue, plus lourde, plus robuste, cela nécessitera encore des mois avant de pouvoir la manier correctement. Récupéré par Lord Connington, il lui tarde de pouvoir la porter à sa taille le moment venu.

Ils calment la cadence lorsqu’ils arrivent à hauteur d’un bois, leurs montures se placent côte à côte afin que l’Empereur puisse engager la conversation. En effet, il en sait quelque chose des épreuves, une décennie les sépare, il a eu son lot d’épreuves et elle en aura d’autres à surmonter. Bien qu’elle change, sa fierté ne saurait disparaître, elle se battra jusqu’à la mort, elle surmontera tout. “Les épreuves nous endurcissent, elles nous changent et nous coupent du reste, j’en ai conscience, mais je m’efforce d’être ce qu’il faut à mon peuple.” La femme s’efface pour ne faire qu’un avec la Reine. C’est ce qu’elle doit être, ce que sa mère a tenté mainte fois de lui faire comprendre et que la jeune femme comprend que trop tard. Aujourd’hui, elle sait que l’impétuosité de son père ne doit pas survivre à travers sa fille.

Il assure qu’elle s’en est bien sortie, de la part d’un si grand Roi elle apprécie l’encouragement déguisé avec un mince sourire en coin. Elle aimerait que les nobles de son royaume soient plus enclins à songer comme ce Roi. Au lieu de quoi elle bataille sans cesse pour gagner leur respect et leur allégeance. Elle a été bien arrogante de penser pouvoir gouverner après la mort de son père. “J’apprend beaucoup plus qu’autrefois, la réputation que l’on me prêtait n’est pas mensonger. Je m’assagie de jour en jour, toutefois, j’ai conscience de devoir régner à deux sur mes terres.” Un comble quand on sait qu’elle aspirait à rester Princesse des années encore, qu’elle estimait avoir de nombreuses années avant de se trouver un mari et bien naïve de croire que ses parents prendraient en compte son avis. Désormais, elle est lasse de devoir se battre sur tous les fronts avec son propre peuple et conscience d’avoir besoin d’un mari. Elle choisira celui qu’il faut et non celui qu’elle voudrait.

“Au Printemps, je serai heureuse de vous accueillir à Accalmie. Vous êtes un tacticien hors pair, j’ai beaucoup à apprendre à votre côté même si c’est avec le Général Selmy que vous organiserez principalement la campagne. Je ne peux me permettre de prendre le risque d’y participer en l’absence d’héritier, même si je vous accompagnerez sans doute tant que je n’aurai pas de Roi pour le faire.” C’est sans doute ce qui lui manquera le plus au cours de son règne, accompagner ses hommes, ressentir l’escalade d’émotions intenses au moment de croiser le fer avec l’ennemi.

“Sans doute savez-vous que nous avons maintenu un barral au sein de notre forteresse ? En mémoire de l’alliance du Barral entre mon ancêtre et les enfants de la forêt. Vous pourriez vous y recueillir librement et cela démontrerait que les Anciens et Nouveaux Dieux peuvent coexister au sein de l’Empire.” Elle y voit une image extrêmement symbolique et importante.

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyVen 28 Sep - 23:53

Tant de choses avaient changé depuis notre première rencontre. Mon allure et ma capacité à me mouvoir. Mon expérience militaire s’était accrue, et doublée d’un sens organisationnel plus important avec la coordination des efforts impériaux à l’échelle de plusieurs royaumes. Elle aussi avait changé. Elle n’était plus seulement cette jeune femme vive, au caractère impétueux. Avec ce regard intense et éclatant, qui jetait sur le monde un regard plein d’appétit pour l’expérience de la vie. Maintenant, il y avait une dureté nouvelle dans son apparence générale. Elle était reine, plus princesse. Elle avait essuyé des victoires et des défaites. Elle avait vécu la gloire et les drames tragiques qui avaient failli faire rouler sa tête à même le sol, au moindre faux pas. Cela endurcissait fatalement. La mort de son glorieux père, les circonstances difficiles dans lesquelles se trouvaient ses armées et son mariage malheureux avaient sans doute achevé d’éliminer chez elle toute trace d’innocence. Les souverains sont maîtres chez eux. Mais ils découvrent aussi le plus souvent le goût amer des plus grands et terribles sacrifices, et la culpabilité qui s’y afféraient. Ma saillie amuse la souveraine de l’Orage, alors qu’elle se fait finalement rieuse quand je parle de la chasse, et qu’elle évoque ma femme. Je souris à mon tour.


| Je ne puis vous donner tort, votre Grâce. Dame mon épouse est du genre protectrice, et quand bien même je suis trop vieux et trop laid pour elle, cela ne l’empêche pas de me défendre comme si sa propre vie dépendait de mon honneur. |


Ce qui n’était pas totalement faux en soi, car l’Empire tournait pour le moment parce qu’il était craint, que le Val comme l’Ouest avaient trop peur pour bouger pendant que nous dépecions le Conflans pour mieux le façonner comme nous le souhaitions, sans parler du Bief qui devait parer les coups que nous lui infligions au fur et à mesure de nos victoires ici. Aucune confrontation directe encore, mais ça ne saurait tarder. Quoiqu’il en soit, la Reine Fédérée ne s’en laisse pas compter par ma petite fourberie taquine, et emboîte la vitesse de ma propre chevauchée. Nous arrivons au terme de notre cavalcade et rejoignons le couvert relatif des arbres dénudés par l’hiver, où la neige se fait plus persistante. Quoiqu’il en soit, elle se fait fière et sûre d’elle, et elle explique aussi qu’elle agit surtout par devoir. Je me sens plus vieux que jamais, car dans son discours je revoyais le jeune Roi que je fus jadis, qui aurait été particulièrement ébahi par le discours presque martial, en tout cas déterminé, de cette jeune souveraine.


| On l’espère toujours. Et les abrutis qui ne l’espèrent pas ne restent pas longtemps sur leur trône. |


Je l’encourage à ma manière, compliment indirect et reconnaissance de sa qualité sans toutefois lui donner un témoignage plus frontal de mon respect et de mon admiration pour ses compétences. Pas facile de tenir la barre d’un royaume qui avait été dans la situation du sien. Le Nord finalement avait été plus facile à gérer dans le sens où seuls devant de multiples ennemis, il n’y avait finalement eu qu’à attaquer. Ah, nous glissons doucement vers un sujet plus sérieux et plus politique que ses capacités en matière d’équitation. Régner à deux. Je sens la perche tendue mais je ne suis pas certain de vouloir m’aventurer sur ce terrain là sans la compagnie de Rhaenys, qui était infiniement meilleure que moi pour gérer ce genre de sujet et de situation ; j’étais d’un pragmatisme si profond qu’il était clair que j’en manquais de cœur, parfois. Autant assumer mes positions.


| Je comprends, bien sûr. Et je sais les histoires que l’on conte sur vous et sur le Roi du Bief Fédéré. Mais je ne peux cautionner cette union. Je suis franc avec vous, je vous dois bien ce respect ; l’Empire est trop jeune pour souffrir que dès sa prochaine génération, une de ses composantes soit plus puissante que toutes les autres. L’Empire doit apporter l’équilibre. Pas le contraire. Vous trouverez en tout cas facilement quelqu’un qui puisse convenir à la tâche, je n’en doute pas. En revanche, je nourris plus d’inquiétude à l’idée de trouver quelqu’un qui soit à la hauteur de vos mérites. |


Sous ses dehors « assagis », Argella Durrandon restait une personnalité guerrière, martiale, qui avait son propre rythme pour chaque chose je n’en doutais pas. Quel mari saurait arriver à la cheville d’une guerrière qui passait plus de temps sur les routes que sur son trône depuis son couronnement ? Peu en seraient capables. Et moins encore assumeraient le rôle de simples géniteurs. Gagner le respect tout comme le cœur de la belle ne serait aisé pour personne ; la pente était très raide. Je hoche la tête aux paroles suivantes de la souveraine.


| Je serais ravi de prier mes dieux chez vous, ma Dame. Je suis heureux de pouvoir le faire peu importe le lieu ou les circonstances. Et vous me flattez. Quant à la stratégie, bon je ne saurais dire. Chanceux, je l’ai été. Opportuniste aussi. Je viendrais guerroyer chez vous, avec Lord Selmy s’il est votre général, avec vous-même si c’est votre souhait. La campagne du Conflans a lourdement prélevé sur mes capacités physiques… A l’épée je reste redoutable, si le combat est frontal. S’il faut bouger ou faire preuve d’agilité, je crains que je ne traîne trop de la patte. Mais je vous serais utile. Moi et les milliers d’hommes avec qui je viendrais. L’esprit lui, je le crains, est resté intact. Je ne m’inquiète pas de notre collaboration. Mon Impératrice ne tarit pas d’éloges sur vous. Et les rapports, depuis votre sortie à Accalmie lors du siège, m’ont renforcé dans l’idée que vous étiez la personne qu’il nous fallait comme alliée. Que vous seriez une bonne partenaire, une alliée digne et capable. |



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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 23 Oct - 16:17

An 1, Mois 4, Semaine 3
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“Vieux et laid dites vous ? Hmm… Je doute sérieusement que ce soit ainsi qu'elle vous voit.” Elle a appris à connaître Rhaenys. Au lieu de préserver une distance hiérarchique entre elles pendant les 4 mois ou elles étaient ensembles, elles ont communiqués, se sont disputés aussi, mais surtout, elles ont appris qu'elles sont fort semblables. Des guerrières, des Reines qui vont au devant des problèmes, se battent pour leurs nations. De ce fait, elles n'accepteraient certainement pas que leurs époux restent planqués derrière leurs hommes. Ce n'est pas un homme défiguré qu'elles voient, c'est un homme courageux, qui saigne autant que son peuple.

“Je vous accorde qu'elle est très protectrice.” Preuve en est lorsque l'Impératrice est partie de ses terres, en laissant sa guérisseuse œuvrer auprès d'elle. Le pire était passé, Argella n'avait nul besoin des compétences d'une guérisseuse, contrairement à Rhaenys victime par deux fois d'empoisonnement. Argella avait compris qu'une fois que Yesaminda avait partagé sa propre expérience, l’Impératrice avait préféré se séparer de sa guérisseuse afin de permettre à son amie de panser ses blessures.

“C'était le cas en effet, tous deux avons refusé de renoncer à la couronne, et lui comme moi n'aurions pas accepté un tel sacrifice. Nous avons plutôt convenu qu'il est préférable de rester en bons termes, en tant qu'amis, avant que la rancoeur nous ronge et nous sépare. Il va sans dire que j'entretiens un certain ressentiment à votre égard, mais je comprend la nécessité de l'équilibre. Vous n'aurez pas à craindre de moi un retournement. J'ai conscience et je suis prête à tous les sacrifices nécessaire, j'y suis préparée depuis l'enfance, même si pendant longtemps j'ai cru pouvoir y échapper.”

Quant à trouver un mari à la hauteur de ses mérites, d’une, ce n’est pas là la préoccupation principale de la souveraine, de deux, aucun ne sera à la hauteur de Kevan en tout les cas. A quoi bon ressasser les événements ou les décisions, il faut avancer, faire face aux problèmes et les résoudre. Elle ne s’est pas engagée à construire l’Empire pour se rétracter pour l’amour. Torrhen a le mérite d’être franc et elle apprécie, il ne se cache pas derrière de fausses excuses, il assume, des qualités qui se perdent en politique.

Un sourire humble et nostalgique ourle les lèvres de la souveraine tandis qu’il fait les éloges suite à leur sortie d’Accalmie. A ce moment là, elle devait connaître la vérité sur le sort de son père tandis que de l’autre côté de ses remparts l’ennemi festoyait sur la mort du cerf couronné, elle avait mené ses hommes et les dorniens à la confrontation, contre l’avis médical du Mestre alors qu’elle n’était pas remise de sa confrontation précédente, et ils l’avaient remporté. La victoire avait eu un goût amer apprenant que son père était bel et bien mort. Il repose désormais dans la crypte d’Accalmie, rejoint par sa petite fille.

“Votre condition physique n’entache pas mon respect et mon admiration à votre égard, vous serez à même de commander des milliers d’hommes aussi bien que naguère, je n’en doute pas et grand mal leur ferez-vous à ceux qui vous sous estimeront.” Elle ne sera pas de ceux là. “Vous me faites un grand honneur de l’estime que vous avez pour moi, d’autant plus que vous vous fiez aux paroles de votre femme. Je n’aurai jamais cru cela possible, nous nous étions prémunis et mise en garde de cela et pourtant, je suis heureuse de pouvoir la compter comme amie inestimable.” Et bien plus, mais elle ignore si Rhaenys a témoigné de ce qu’il s’était passé entre elles.

“En tant que tel, je souhaitais faire davantage connaissance de son mari, indépendamment de nos titres, si cela ne vous importune pas.”

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 30 Oct - 13:23

Je souris doucement aux paroles de la Reine de l’Orage, quand elle met en question l’image que j’avais donnée de moi-même, mais je savais aussi qu’elle avait raison. Rhaenys se fichait bien de l’apparence. Sinon, elle serait bien plus révulsée que cela à l’idée de passer ses nuits avec moi. Dire qu’elle n’aimait pas le beau serait faux ; elle était et restait une esthète dans toutes les circonstances. La jeune femme aimait les choses belles mais elle ne se laissait pas pour autant enfermer par des canons et des standards de beauté. Elle aimait les minces ramifications de vieilles blessures sur ma peau. Elle aimait la sensation au toucher, et elle aimait aussi ce qu’elles incarnaient, comme quelque forme d’art qui n’était pas le moins du monde abstrait mais qui signifiait plus que ce qu’il montrait malgré tout. Je hoche la tête en guise de remerciement.


| Non, je crains que mon épouse ne me voit comme un vieux loup portant quelques balafres qui ne le rendent que plus austère, intimidant, et dont il faut malgré tout prendre soin. Elle a une bonne âme, mon Impératrice. Douée d’une grande force, parfois d’une force implacable même, mais aussi d’une grande bonté, d’une compassion et d’un amour que je n’avais rencontrés que chez peu de gens avant elle. |


Je me confiais un instant sur Rhaenys, sur ce que j’éprouvais pour elle. Avant tout le plus grand respect, et même de l’admiration. Je n’avais jamais été capable d’un amour aussi passionné et enflammé que le sien pour toutes choses qui définissaient la vie. En revanche, j’avais mes propres passions, des relations presque fusionnelles, instinctives ou viscérales, qui me définissaient sans forcément s’exprimer par des mots ou par des attitudes. Mes enfants, mon blason, mon histoire, mes morts, ma terre. Tout cela me caractérisait comme souverain, comme soldat et en tant qu’homme plus que tout le reste. Je m’ouvre devant la Durrandon car je sens que non seulement elle n’est pas femme à se laisser conter des histoires, mais aussi parce qu’elle le mérite, tout simplement.


J’encaisse l’expression de son ressentiment d’un bref hochement de tête, marquant ma compréhension et mon acceptation de la situation. J’assumais, même si cela me chagrinait de devoir séparer deux bonnes âmes qui avaient elles aussi souffert du temps, de la guerre et de la séparation. Je sens l’honnêteté de la jeune reine, quand elle évoque les sacrifices, et sa détermination à accepter ce que j’avais décidé, ce que je portais dans le creux de mes mots pour son avenir et pour celui de Kevan Gardener.



| Je comprends votre ressentiment. Je l’accepte. Je n’ai pas fondé cet Empire pour qu’il vacille un jour pour une passion passée. Je regrette, croyez-moi. J’aurais préféré que les choses se passent autrement. Je comprends à quel point l’accepter vous pèse. Et je vous suis personnellement reconnaissant de ce sacrifice auquel vous consentez pour la cause impériale. Tant de sacrifices déjà faits, et tant d’autres à venir. Le pouvoir et l’avenir sont des compagnons exigeantes, ne trouvez-vous pas ? |


Mon ton était doux, comme fatigué. Le poids des ans, des décisions et des carnages qu’elles avaient provoquées, se faisait parfois ressentir cruellement. Je m’ouvrais encore à la Biche de l’Orage, à la dernière représentante d’une lignée à l’agonie, qui continuait de se sacrifier elle-même pour l’accomplissement d’un destin plus vaste. Quelle force de caractère. Quelle loyauté. Rhaenys avait fait du bon travail, avec elle. Mais je sentais que la Durrandon croyait fermement, intimement, à cette cause que nous avions tous épousée. Elle l’avait choisie, et pas seulement même, elle l’avait épousée. Comme Rhaenys, comme moi. Je la considérais véritablement comme mon égale, avec Jon, Rhaenys et Lyham. Elle était embarquée dans la même galère que nous. Pour le meilleur et pour le pire. J’acquiesce aux paroles d’Argella, mais relève ce qu’elle dit sur les femmes, ce que sous-entend son propos.


| Je crois Rhaenys. Elle est formidable. Vous l’êtes également. Combien de grandes femmes l’Histoire a-t-elle retenues, dans son inconséquence ? L’Homme ne se révèle que dans l’adversité. Vos familles, dévastées par les pertes, vous ont mis sur le devant d’une scène qui vous ignorait par naissance. Injustement, car dans la douleur et dans la peine, vous avez toutes deux incarné l’espoir et la vie de vos nations. Mais plus que ça. L’honneur et la gloire, de vos maisons, de vos royaumes, mais aussi de vos noms propres. Je me suis targué toute ma vie de savoir m’entourer d’hommes compétents dans leurs domaines. Guidé par un spectre social qui ne mettait en valeur que la virilité de la guerre et de sa pratique. Je me suis leurré bien longtemps ; il est hors de question que vous méritiez moins de crédit pour vos victoires et pour votre politique qu’un homme en aurait obtenu. |


Nos chevaux montent un chemin escarpé. Un court silense s’installe. J’entends quelque chose. Je perçois. L’instinct de mort. Je fais signe à la jeune souveraine de démonter, et je m’exécute moi-même, raide et gauche, mais ferme sur mes appuis une fois au sol. Je tire un arc de mes fontes. Deux flèches. Plante la lance dans le sol, et tient les flèches et l’arc d’une main tout en écartant les branches basses du sous-bois sans les briser, en suivant la pente d’une dépression. Trop tard, quand nous arrivons près du ruisseau en contrebas : le daim s’est faufilé dans les fourrés.


| Ce sera un honneur, que de vous suivre en votre pays pour le défendre. Nous ne sommes pas liés par le sang, et vous ne le serez sans doute jamais, mais peu importe. Vous avez tout sacrifié pour nous ; je ferais de même pour vous. |


Courte pause, alors que je me redresse face à elle.


| [b]Cela a failli, toutefois. Que nous soyons liés par le sang. J’avais proposé à votre mère que mon fils vous épouse. Elle a préféré l’alliance dornienne.[/b ] |


Ou faire épouser sa fille au Roi du Nord de l’époque. Mais cela, je ne le confiais pas. Elle le savait peut être, mais à l’époque je ne voulais pas d’un remariage. Ce n’était que la nécessité qui m’avait poussé vers Rhaenys, au départ. Je n’avais plus voulu d’une épouse, après la mort de Sigyn.



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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 30 Oct - 17:27

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La façon dont il décrit Rhaenys laisse Argella bien songeuse, rêveuse, mais pas vraiment envieuse, du moins ne veut elle pas le ressentir. Ce serait reconnaître que l’amour peut exister, et elle sait ce que c’est de ressentir l’amour, mais elle a décidé de bannir cela, purement et simplement. Elle ne veut plus s’ouvrir à ces sentiments amoureux, ni aux anciens, ni aux nouveaux. Etant donné que ces derniers ne lui apportent que la souffrance. Elle aimait son père, il est mort. Elle aime sa mère, elle l’a trahit. Elle aimait Karnal, il est mort. Elle aime Kevan, mais leur amour est interdit. Elle aimait l’enfant qu’elle portait, elle l’avait perdu, sa fille. Aujourd’hui, elle s’interdit de ressentir quoi que ce soit susceptible de la détourner de ses responsabilités.

Torrhen reconnaît toutes les qualités de sa femme et ne s’en cache pas, passionné et fervent, est-il aussi bavard auprès d’autres ? Son amie a eu énormément de chance dans son malheur d’accepter ce mariage arrangé. Peut-être pourra-t-elle trouver la paix, ainsi entouré d’amour, mais il est trop tard pour Argella. “Il est agréable de vous l’entendre dire, je la sais entre de bonnes mains.” Conclut-elle simplement avec un sourire.

Il exprime ses regrets quant au ressentiment de la jeune reine, croyez le ou non, ça l’aide d’en parler ouvertement avec lui. Les intrigues politiques ne sont pas son forts, cette guerre des mots hypocrites, des insultes dissimulés derrière des mots savants, elle méprise tout cela, et se montre beaucoup plus à l’aise en stratégie militaire. Pour ces raisons, elle apprécie l'honnêteté quand elle y fait face, mieux que ça, l’Empereur se confie véritablement.

“Je fais ces sacrifices dans l’espoir de n’en laisser aucun à mes enfants. Père voulait m’offrir le meilleur, le plus grand et vaste royaume tel qu’il fut autrefois. Qu’en serait-il advenu s’il m’avait légué ce qu’il espérait ? Sans doute aurais-je poursuivi, je serais aussi arrogante et belliqueuse que je l’étais et nous serions ennemis. Au lieu de cela il m’a laissé involontairement un royaume au bord du gouffre, j’ai vu mon peuple souffrir, j’ai vu mes soldats mourir, j’ai pris la responsabilité de mener ma nation vers la victoire, j’étais prête à tout, absolument tout. Et j’ai rencontré votre femme, elle m’a donné une vision différente, je n’ai pas seulement eu Foi en elle, j’ai eu Foi en ce que nous pouvions faire. Je veux laisser la prospérité et la sécurité comme héritage. Je crois en l’Empire, nous ne sommes sans doute pas d’accord sur tout, mais il n’existe que des solutions aux problèmes tant que l’on se bat pour les trouver.”

Il n’est pas avare de discours semble-t-il et Argella n’est pas peu fière de ce qu’elle entend. La reconnaissance de son travail, ses sacrifices, son combat. De la part d’un grand tacticien c’est gratifiant et encourageant, mais ce n’est pas pour cela qu’elle poursuivra. Elle poursuit pour chaque obstacle qu’elle rencontre, parce que son père lui a apprit à ne jamais abandonner. Jamais. Chaque obstacle est un défi, chaque défi la renforce. “Le mérite revient à mon père qui n’a cessé de m’encourager à être une femme d’exception, à défaut d’avoir un héritier. Rien ne m’a été donné, j’ai pris ce que je voulais et je ne considère rien pour acquis, la vie est tellement inconstante.”

Elle comptait reprendre la parole quand l’attention fixe de L’Empereur l’en dissuade, il semble percevoir du bruit ou un mouvement plus loin, elle met en arrêt sa monture et tend l’oreille. Emportée par leur conversation elle en oubliait la raison principale de leur présence dans les bois, la chasse. Torrhen a donc l’oreille plus sûr que la sienne, il lui fait signe de démonter et elle s’exécute avec la souplesse de la jeunesse. Considérant qu’il a flairer sa proie, elle ne prend pas la peine de s’emparer de ses armes, mais se prémunit d’une attaque animale en posant sa main sur la garde de son épée. Tous deux descendent en faisant le moins de bruit possible jusqu’au ruisseau où un daim venait de se désaltérer avant de disparaître. C’est lui qui prend l’initiative de reprendre la parole. “Pour nos enfants, notre héritage, l'avenir de notre nation.” Accepte-t-elle. Lui même a sacrifié tellement, comme chacun d’entre eux.

Il aborde les pourparlers engagés il y a bien 1 an entre sa mère et lui-même concernant l’Orage et le Nord. Argella se souvient alors du retour de sa mère du Nord, une mission diplomatique pour se faire pardonner son choix, et ses aveux. Une chute terrible pour la jeune fille qui admirait sa mère même si elle avait le tempérament de son père. “Mère et moi étions en désaccord à ce sujet, quand je l’ai su il était trop tard, les accords étaient passés avec Dorne, mais croyez bien que le Nord était mon choix. Avec du recul, j’admets qu’elle n’avait pas totalement tort. Cela n’aurait pu fonctionner, non pas que notre couple n’aurait pu s’épanouir, Jon et moi sommes devenus de bons amis et nous aurions pu devenir plus j’imagine, mais il m’aurait fallu délaisser mon pays.”

Perdre son nom, régner sur le Nord, donner des héritiers au Nord et à l’Orage, perdre tout ce pour quoi elle s’était tant battue. “Je serais nettement plus rigoureuse dans le choix de mon mari dorénavant, vous n’êtes pas sans savoir que Rhaenys m’a proposé son frère. Puis-je demander votre avis à ce sujet ?”

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 30 Oct - 20:56

Je n’ai pas peur de paraître arrogant, ou sensible, ou quoi que ce soit d’autre qui permette à quelqu’un de me juger de façon injuste. J’étais ce que j’étais. Je l’avais toujours assumé, pour le meilleur et pour le pire. Quand il s’agissait de tuer des gens. Quand il s’agissait d’en protéger d’autres. Quand il fallait choisir qui devrait vivre ou mourir. Je pensais certaines choses, à propos de Rhaenys. Je savais que c’était encore tôt. Nous n’étions pas mariés depuis un an, même si la date approchait mine de rien à grands pas. Mais je la connaissais. Certaines épreuves révélaient l’Homme, comme je venais d’en parler à Argella Durrandon. Je ne lui confiais que quelque chose dont j’avais toujours été convaincu. L’adversité révèle le pire ou le meilleur, mais il n’y a jamais eu meilleur révélateur dans l’existence que les difficultés. Plus elles sont grandes, insurmontables en apparence, et mieux c’est concernant la puissance de révélation. Jadis, j’en avais plus appris sur moi-même en tuant mon premier homme qu’en couchant avec ma première partenaire. J’aimais Rhaenys pour ce qu’elle était, le bien comme le pire. Je me reconnaissais en son âme, en certains aspects, mais je l’aimais pour ses différences, parce qu’elle était unique. Je regarde mes mains avec un mince sourire qui me fend la barbe et le visage, lorsque la Reine de l’Orage vante mes « bonnes mains ».


| Des mains qui ont tué des tas de gens, et qui m’ont donné les faveurs de Reines. |


Je redresse un regard de connivence, ravi de pulvériser la glace d’une grivoiserie bien sentie, car j’imaginais le signe de la main que Conrad aurait fait s’il avait été à portée d’ouïe de cette saillie. J’aurais pu dire les choses plus crûment, mais j’en étais encore à tester la souveraine de l’Orage. Inutile de la brusquer, paraître un rien rustre et nordique ne me dérangeait pas, mais insulter sans le vouloir une puissance impériale de premier plan, ce serait une autre affaire dont je n’étais pas sûr de vouloir me rendre responsable. Je la flatte, mais sans esprit de flagornerie. Argella Durrandon est une femme forte, qui n’a survécu à ses épreuves que par la force de sa volonté et de ses convictions. Elle, comme Rhaenys et comme Lyham, sont dignes de louanges. Ensemble, nous avions accompli l’impossible. Renverser Harren le Noir. Je comprenais ce qu’elle disait à propos de son père.


| Vous avez raison, Votre Grâce. A nous d’apprendre à travailler ensemble. Ca ne sera pas toujours facile. J’ai régné près de vingt-cinq ans. Savez-vous combien d’années de paix entières j’ai eues, durant tout ce temps ? Moins de trois. Trois sur vingt-cinq. Oh bien sûr, je n’ai pas passé mon règne en campagne, entre la vie et la mort. Mais il y a toujours eu un ennemi, un envahisseur à combattre. Et j’ai dirigé le Nord près de dix ans tout seul. Je vais moi aussi devoir m’accoutumer à travailler de concert avec d’autres souverains. Votre père… C’était un homme que je respectais. Il a su mener la barre d’un royaume isolé au milieu des ennemis. Je n’étais pas d’accord avec tout, loin de là. Il a mené des guerres que je trouvais aventureuses et déraisonnables. Mais c’était un homme d’honneur, et il vous a plus légué que le seul poids de votre nom. Il a fait de vous ce que vous êtes. Et pour cela, il a tout mon respect. Une femme d’exception. Vous l’êtes, assurémment. Il ne m’étonne guère que vous vous entendiez avec Rhaenys… Intelligente, dotée d’une grande force, dévouée au royaume et sans peur face au danger. Vous marquerez l’histoire, plus que les vieux Loups et autres Lions de cette époque, et ce sera mérité. |


Elever une fille comme un homme, il fallait l’oser. Plus encore dans une société régie par les lois des Sept. Argella avait dû vivre une enfance de parias auprès des autres nobles. Trop proche des garçons avec qui elle s’entraînait, sans doute. Mais malgré tous les chemins sinueux qu’Argilac avait dû emprunter pour éduquer sa fille comme un fils, il ne s’en était pas trop mal sorti. J’étais sincère ; on retiendrait bien plus de cette Ere des Luttes l’avènement de reines guerrières comme dans les légendes que jadis, elles qui menaient la guerre tambour battant, étendard des idées et de la fougue au point, quand le Vieux Loup ne serait qu’un artisan, un conseiller plein de savoir militaire, et de force de caractère, mais qui avait su voguer sur le fleuve du changement plus que d’en dévier lui-même le cours. Nous avions marché un peu en silence, dans la forêt, mais la proie se faisait la malle et je comprenais pourquoi ; on entendait le bruit des sabots de notre escorte qui remontait le sentier de l’autre côté de la colline. Le gibier finissait toujours par se méfier du moindre bruit, dans les régions de chasse. Je soupire en le voyant s’éloigner, mais cela me permet de partager d’autres anecdotes avec la Reine Durrandon.


| Mon fils est un bon garçon. Un futur grand souverain, sitôt qu’il aura appris à se contrôler en toute situation. Tant d’impétuosité… J’étais pire, sans doute, à son âge. Il apprendra mieux loin de moi, pendant quelques temps. |


Argella aurait pu manger Jon, et leurs relations auraient été conflictuelles, je n’en pensais pas moins. Elle était trop âgée, indépendante, expérimentée, pour un jeune homme qui, s’il était brave et intelligent, manquait de confiance en lui. J’étais d’accord avec la jeune femme, quand elle disait que ça n’aurait pas fonctionné mais me contentais d’un acquiescement de tête. Je soutiens son regard et me retourne vers elle quand elle évoque Orys Baratheon. Je prends une grosse poignée de terre, que je frotte entre mes mains. Gelée, noire.


| Je suis ravi que vous pensiez passer à autre chose. L’alliance dornienne a été inféconde pour tout le monde. Vous méritez mieux. Je ne sais pas si j’apprécie vraiment Orys Baratheon. C’est un homme de grande qualité. Courageux. Loyal. Honnête. Mais il est très proche de Rhaenys, et cela nous a mis dans une certaine… Rivalité. Pas pour ses faveurs, bien sûr. Mais pour son affection, pour son amour. Nous nous sommes comportés comme de jeunes jouvenceaux. Lui a cru que je le priverais de sa sœur, moi qu’il me priverait de l’attention de mon épouse. Je regrette de n’avoir pas un peu plus montré le vieux Loup, de faire preuve de plus de sagesse. Mais dans l’adversité, j’ai trouvé un frère chez Baratheon. J’espère que cela ne lui portera pas malheur. Des frères, j’en avais beaucoup et je n’en ai plus, aujourd’hui. Mais nous avons survécu au pire bain de sang qu’il m’ait été donné de vivre. Ensemble. Il ferait un bon mari pour vous. Un homme courageux, à votre mesure. Et lui aussi a besoin d’effacer le souvenir d’un mariage sans queue ni tête. |


Je me frotte le visage avec la terre. La barbe, la balafre. Les cheveux. Tout. On ne chasse pas en grande tenue, ni en sentant le frais.


| Mais je ne vous imposerais rien, ni ne choisirez pour vous. Vous avez mérité, au regard de tout ce que vous avez sacrifié et enduré, de choisir le compagnon qui sera le vôtre pour le reste de votre vie. |


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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptySam 3 Nov - 17:42

An 1, Mois 4, Semaine 3
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L’Empereur se laisse aller à un trait d’humour. Elle regarde les dites-mains, celles-là même qui ont abattus un ennemi séculaire, Hoare. “Une chance ou non, il existe encore de nombreux ennemis pour obtenir plus de faveurs.” Répond-elle presque aussitôt, sans doute pas sa meilleure répartie, mais elle ne s’effarouche pas de si peu. A vrai dire elle a entendue bien pire, c’est son quotidien lorsqu’on le partage avec des hommes. Le fait est que chaque homme de sa garde qui passe le plus clair de leur temps avec elle, sont ses amis les plus loyaux, avec eux elle est elle-même et en privé, ils sont eux-même.

Elle n’a pas davantage eu peur de tuer son premier adversaire lorsque justice était faite par sa mère, la fille se faisait exécutrice en l’absence de son père. Elle pouvait parfaitement s’épargner cette tâche, c’est ce que l’on attendait elle puisqu’elle est née femme, mais en réalité elle voulait que tous sachent qu’elle était tout autant capable qu’un homme. Qu’elle serait aussi digne qu’un Prince pour faire régner l’ordre sur ses terres.

Torrhen lui apprend qu’il n’a eu que 3 années de paix depuis qu’il règne, ce doit être éprouvant. Elle a connue son royaume en temps de guerre plus souvent qu’en temps de paix, mais ce dernier est bien supérieur a 3 années pendant lesquels elle a pu profiter de son père malgré ses responsabilités. Bien souvent, il demandait l’avis de sa fille et elle était trop heureuse de le donner même s’il reprenait ses erreurs pour les améliorer. Elle lui retourne un sourire émue lorsqu’il admet avoir respecté son père, pas sur tout, mais d’autant plus pour avoir fait d’elle une reine, une guerrière, totalement dévouée à son peuple.

“Je veux lui faire honneur, être aussi bon guerrier, tacticien et réformateur, malgré tout je reconnais que son arrogance et son impétuosité dont j’ai tout autant hérité ne doivent pas me guider. J’avais beau être en sécurité à Accalmie, ses années de campagnes m’ont éprouvés, je sais ce que c’est de craindre que son père ne revienne pas, j’imagine la douleur des femmes, des soeurs, des familles qui perdent un être cher et je la connais désormais, elle m’étreint toujours le coeur. Je ne la souhaite à personne, je veux que ça cesse et si nous pensons tous à y mettre un terme, nous y arriverons. Nous ne pourrons oeuvrer pour la paix si nous ne sommes pas unis, faire des concessions, des compromis, mais avant tout s’écouter. Vous et Rhaenys avaient su lancer un mouvement qui met Westeros à feu et à sang, mais je crois que ce sera la dernière fois. Je serais là pour ramasser les cendres, à vos côtés.”

Ils sont sur la piste d’un daim qui file avant d’arriver à sa hauteur. Elle tourne son attention sur le bruit, en surplomb, leur escorte mettent en arrêt les chevaux et les recherchent. Il vante les qualités de son fils et son défaut le plus grand, l’impétuosité. Ce qui fait sourire la jeune femme, elle l’était et l’est toujours, bien qu’elle apprenne de plus en plus à réfléchir avant d’agir. “Sans doute, on apprend de ses erreurs.” Concède-t-elle, elle ne précise pas qu’il aurait peut-être préféré la présence de son père, en tout cas ça aurait été le souhait d’Argella. Mais elle a conscience que tous n’entretiennent pas la même relation privilégiée qu’elle avait avec Argilac.

Elle demande l’avis de l’Empereur sur la proposition de remariage de sa femme, elle n’a pas tari d’éloges à son sujet, mais peut-elle se vanter d’être vraiment impartiale concernant Orys ? Il fixe son regard au sien et lui confirme les doutes qui s’emparent d’elle, une loyauté indéfectible envers Rhaenys. D’une certaine manière elle admire cette loyauté, et elle peut se vanter d’avoir cette même loyauté de la part de ses hommes, mais de la part d’un Roi dévoué à une autre, elle représente une menace pour sa nation. Elle hoche la tête lorsqu’il termine, le remerciant par ce geste de sa sincérité, sans être tout à fait convaincue.

“Je suis ravie de l’entendre, je ne vous cache pas que les opportunistes se bousculent dans l’espoir de devenir Roi, le choix est d’autant plus difficile que certains sont vraiment méritants. Lorsque le Régent aura du temps à m’accorder, nous aurons une conversation. Ne craignez-vous pas que leur histoire éclate au grand jour ? Cela éclaboussera l’Empire et nous en particulier, si tant est que j’épouse Orys.” Rhaenys a eu l’honnêteté de ne rien lui cacher, Argella ne serait donc pas surprise, mais son peuple oui et l’Empire davantage. La jeune femme ne juge pas, elle n’est pas conventionnelle et tout autant passionnée que son amie, mais elle redoute leur réaction, la dissolution d’un idéal.

Il la prend par surprise en se badigeonnant le visage de boue, avec laquelle elle pensait qu’il s’en servait pour suivre une trace ou pister quelque chose qui lui aurait échappé. Visiblement, il veut chasser, véritablement et pas seulement se contenter de récolter le gibier d’une battue. Argella est que trop ravie de se laisser prendre au jeu et suivre l’exemple de Torrhen, elle s’accroupie, glisse ses mains dans la boue gelée et se barbouille le visage, ses cheveux ainsi que ses vêtements, surtout la fourrure de sa cape et termine par un clin d’oeil qu’elle adresse à son compagnon de chasse. “Souhaitez-vous poursuivre ce daim pendant que ses traces sont fraîches ?”

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyLun 19 Nov - 22:20

Je regarde la jeune souveraine, interloqué par sa saillie quand je me suis laissé aller à une confidence un peu grivoise sur mes mains et leur usage, tantôt sanglant, tantôt sensuel. Je n’avais en fait jamais rien construit de mes mains, maintenant que j’y pensais. Hormis des jouets de bois taillés grossièrement les soirs de campagne, à Moat Cailin ou dans les Rus. Quand mes gamins étaient encore tous jeunes. Je finis par éclater de rire, un rire grave et franc, une fois la surprise passée.


| Plus, encore ? Je vais finir par mourir dans des draps plutôt que dans quelque bourbier lointain. Ca ne serait pas très bon pour le récit de ma vie, vous ne pensez pas, Majesté ? |


Je secoue la tête en calmant mon rire, qui repart par à-coups. Elle m’avait pris par surprise ; Rhaenys m’avait dit qu’elle était femme d’esprit, qu’elle était forte, mais Argella avait aussi une autre qualité pour elle ; elle était franche et directe. J’avais toujours aimé cela chez les hommes que je commandais. Il était plus rare que je le vois chez les femmes, mais depuis Rhaenys… Tout changeait autour de moi, et je me rendais compte que c’était le mouvement de fond qui agitait et secouait tout un monde, pas seulement les bornes de ma propre existence. Je n’avais rien contre. Plus nous pouvions compter sur des forces vives nombreuses et compétentes, et mieux l’Empire s’en sortirait. Je ne voyais rien à revoir sur l’origine des peuples, sur leurs religions. Qu’aurais-je à redire à leur sexe ? Il fallait un ordre social pour éviter le chaos, mais cet ordre pouvait s’accommoder du maître mot qu’était la réussite.


J’écoute le discours de la jeune Reine. Plein de verve et de fougue. Je hoche la tête, comme je le ferais, reconnaissant, pour un guerrier qui aurait tenu à mes côtés sur le champ de bataille. Je fronce un rien les sourcils, un peu malaisé par toute la vérité que je lis dans son discours, et la force –certes attendue- que je sentais en elle.



| Je comprends mieux le respect et l’affection que vous inspirez à ma femme, Argella. Je n’aurais rêvé meilleure amie pour elle que vous ne l’êtes, et je sens que ce sera un grand honneur que de venir en vos terres pour vous aider à les libérer. J’aimerais que cette guerre soit la dernière de toutes les guerres. L’espoir un peu fou d’un vieil idéaliste… Mais vous avez raison sur toute la ligne. Nous avons été appris à régner seuls. Nous allons devoir apprendre à le faire ensemble. Ca ne sera pas facile. La division ne sera jamais loin… Et il faudra je le crains, encore bien des horreurs et des sacrifices pour y parvenir. Mais avec des gens tels que vous à nos côtés, Argella, je crois en notre victoire finale. |


Je lui tends la main, coude à angle droit. Comme pour un bras de fer, mais la sensation était trompeuse. Je lui offrais la poignée de mains des frères d’armes, des compagnons de guerre. Poignet contre poignet. J’aurais pu parler de bien d’autres choses. De ma propre impétuosité. De ma foi en moi-même, et en mes troupes. L’assurance que je ressentais de pouvoir renverser tous les obstacles pourvu que je sois à la tête d’une armée. Mais non. Ce moment de compréhension presque intime ne serait pas rompu par trop de compassion. La compréhension mutuelle primait. Et ce fut là que je manquais de m’étouffer alors que je comprenais que Rhaenys n’avait pas seulement parlé à la Reine de l’Orage de sa profonde affection pour son frère… Mais aussi, de leur liaison. Je masquais ma gêne et mon embarras comme je le pouvais, toussant dans ma barbe drue. Ca, c’était vraiment inattendu. Elle savait donc que Rhaenys s’était rendue coupable d’inceste. Son frère aussi. Et que si je n’avais pas été trompé, il restait entre eux cet amour.


La situation se compliquait. Et pas qu’un peu. Je garde le silence et réfléchis, un instant. Je ne la regarde pas, quand je reprends la parole, mon attention est tournée vers la rivière. Ce genre de sujet, j’avais appris à les enterrer le plus profondément possible depuis dix ans.



| Ainsi, ma femme vous a tout dit. Ca doit faire de vous une intime, une confidente de premier ordre. Il n’y a personne de dangereux qui soit au courant. C’est la preuve irréfutable de sa confiance en vous. Ne la brisez pas. |


C’était une promesse plutôt qu’un avertissement. Ce secret, je le noierais dans le sang plutôt que le révéler. Heureusement que tout cela remontait, et qu’ils n’avaient pas été trop inconstants dans leur liaison pour ne pas s’en protéger. Elle ne semble pas juger, la Durrandon.


| Cela ne semble pas vous… Choquer. Je me trompe ? |


D’où pouvait venir pareille compréhension, plus encore quand on savait par correspondance que la jeune Reine de l’Orage était dévôte de ses Sept ? Je soupire, le visage couvert de boue. Prêt à repartir à nouveau. Chasser, je dois chasser.


| Je ne peux pas vous mentir. Je ne sais pas s’il est possible de cacher ça pour toujours. Je ne sais pas s’il leur sera possible aussi de ne plus le vivre. Je ne sais pas grand-chose, sur ce registre-là, j’en ai bien peur. |


Je ne sais que dire sur ce sujet, alors je n’ajoute rien. Je regarde à nouveau la Reine d’Accalmie, soutient son regard un petit temps avant de reprendre d’une voix calme.


| Bien sûr, sauf si cela vous contrarierait ? Il orne votre blason. Et je ne tuerai pas moi-même de loups, je suis trop superstitieux. Et mes dieux apprécient les symboles. Si vous le souhaitez, quelques poules d’eau qu’on a aperçues plus bas feront l’affaire. |



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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptyMar 18 Déc - 18:05

An 1, Mois 4, Semaine 3
A Fort-Darion

“Serait-ce si terrible ? Pour votre réputation certes, un Roi Guerrier terrassé par la passion charnelle plutôt que par la lame d’une épée, je vous accorde que c’est peu glorieux, mais au moins mourrez-vous sourire aux lèvres et les bourses vide plutôt qu’à recracher votre sang. Beaucoup conviendraient qu’il s’agit d’une belle mort.” Ses hommes qui l’accompagne, pour la plupart hommes de sa garde, savent qu’elle peut se montrer plus grivoise qu’eux mêmes. Rares sont les hommes qui connaissent sa véritable personnalité, bien enfouie derrière les couches de convenances dû à son rang. Elle s’autorise à l’être uniquement parce que l’Empereur a lancé les festivités, que les circonstances le permettent et que ça semble l’amuser plus que de le choquer.

Il lui fait ensuite un grand honneur en lui proposant la poignée de frères d’armes suite à leur échange dans lequel elle formule son allégeance indéniable et irrévocable envers l’Empire. “L’espoir d’un homme qui a survécu à plus d’une bataille.” Reprend-elle. “Je préfère de loin être coupable de ses horreurs plutôt que de voir mes enfants se salir les mains. Ils seront préparés à leur lot d’horreurs, mais pas celui-ci, c’est mon combat. Notre combat et notre victoire.” Promet-elle une expression farouche sur le visage pendant qu’elle tend son bras pour empoigner son poignet. Il n’imagine pas l’émotion qu’elle contient derrière cet air farouche de guerrière qu’il reconnaît si aisément.

Alors qu’il lui dit que le Baratheon serait un bon mari, elle s’épanche sur ses propres craintes et c’est toujours avec cette honnêteté déconcertante qu’elle annonce être au courant de la relation incestueuse entre sa femme et son demi-frère. Il est surpris, elle le constate et le dévisage ouvertement, en quête d’elle ne sait quoi. Il ne lui ment pas, il admet sans craintes qu’il ignore où cela les mènera, mais quoi qu’il en soit, il emportera ce secret dans sa crypte. Elle acquiesce.

“J’ai appris à connaître Rhaenys, à l’apprécier, autant en tant qu’amie, que mon égale, puis mon Impératrice, elle sait faire la part des choses et est capable de sacrifices. J’ai des dames de compagnie, mais aucune n’a la moitié de ce que possède votre femme, elle est plus que mon Impératrice, plus que mon amie, elle a cette liberté d’esprit que je trouve fascinant, je sais que je peux me confier à elle sans recevoir de jugement. Elle a fait preuve du même égard à mon sujet, je ne la trahirais jamais.” Promesse solennelle qu’elle a déjà formulé à Rhaenys.

“Choquer ? Je ressens bien quelque chose, ce n’est pas orthodoxe, je suis déroutée, mais qui suis-je pour me permettre de juger une amie qui se confie ouvertement, avec confiance, et qui m’est chère ? Qui partage un sentiment incontrôlable pour un homme qui se trouve être du même sang ? Pour le reste, je ne suis pas celle qui la condamnera pour s’être laissé emporter par la passion.” Sa relation avec Kevan en est l’exemple même, elle a cédé à la passion et bien avant lui, pendant des années, avec un Buckler. “A vrai dire, il se serait agi de quelqu’un d’autre que Rhaenys j’aurai sans doute été heurté et l’aurait dénoncé aux Sept, mais Rhaenys… Elle est… Totalement à part.” Elle s’est acquis une totale loyauté d’Argella pendant les quelques mois qu’elles ont passés ensemble. Aujourd’hui, elle ne peut condamner son amie, pour la simple et bonne raison qu’elle éprouve à son sujet des sentiments qu’elle n’assume pas encore totalement.

“Vous osez prétendre que le daim est le semblable du cerf, le Roi de nos forêts ?” L’interroge-t-elle faussement offusqué en arquant un sourcil. “Ramenons ce daim que nous dégusterons ce soir voulez-vous ?” Le tance-t-elle amicalement avant de se lancer à la poursuite des traces de l’animal.

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MessageSujet: Re: The wolf and the deer [Tour VI - Terminé]   The wolf and the deer [Tour VI - Terminé] EmptySam 22 Déc - 20:04

J’éclate à nouveau de rire quand la donzelle de l’Orage parle comme un hallebardier à la taverne, parlant de ma réputation égratigné en cas de mort dans mon lit avec une beauté, plutôt qu’au combat. Sourire aux lèvres et bourses vides, dans la sueur et le plaisir plutôt que dans le sang et dans les larmes. Pourquoi pas, présenté comme ça, elle avait raison. Mais je ne me laisse pas décontenancer par ce franc-parler presque inconnu pour moi chez une femme, une forme de franchise proche de celle de Rhaenys, mais qui était de son côté plus adepte des sous-entendus et des bons mots feutrés que des analogies directement sexuelles. Argilac semblait avoir vraiment élevé sa fille comme il l’aurait fait d’un fils. Ce qui avait sauvé son pays, mais avait fourni une langue bien pendue à sa descendance. Je suis toutefois ravi de cette rencontre, déjà parce qu’elle peut se faire à cœur ouvert, mais aussi parce que je comprenais mieux maintenant ce que lui trouvait Rhaenys. Malgré la cicatrice qui me barre le visage en deux, je lui offre un sourire de connivence.


| Pour que ce soit une belle mort j’imagine que cela dépend de quelle Reine dont j’ai les faveurs. Je n’ai donc présentement pas à me plaindre ; je suis un vieil homme défiguré et blanchi par le temps qui a la chance d’avoir épousé une femme bien plus belle et bien plus jeune. |


Nous échangeons un intense regard de détermination et de camaraderie brutes ; nous sommes liés par un serment et une cause, cette proximité qu’il y a entre tous les gens d’épée. Argella, je la reconnais sans être son intime ou son ami, comme ma sœur d’armes. Elle a saigné pour un idéal commun et je saignerais pour ces terres. Promesse qui se passe de mots, je hoche simplement la tête, serrant sa main et pressant mon poignet contre le sien. Nous échangeons sur un sujet qui pourtant nous rapproche déjà énormément ; les passions de ma femme, et les travers qu’elle a vis-à-vis des Dieux. Cela ne semble pas choquer l’orageoise, que l’on m’avait pourtant décrite comme particulièrement pieuse. Je comprends à ses explications l’importance qu’elle place à son amitié avec mon épouse. Elle aussi est déroutée, et je ne peux qu’acquiescer à son constat. J’hésite un moment, avant de me livrer un peu à mon tour. L’orageoise fait preuve de sagesse, en sachant se juger elle-même de ses propres inclinaisons sentimentales et de leurs conséquences.


Je me stoppe et me tourne vers la Reine.



| Vous avez raison, elle est à part. J’ai eu un premier mariage qui s’est mal fini, assez malheureux finalement. J’ai épousé Rhaenys par devoir ; elle n’acceptait pas Jon et sa jeunesse, et le fait qu’il ne soit que Prince. Moi ou rien. Et avec la condition que je ne la gêne dans ses amours et affections en dehors des périodes où nous souhaiterions avoir des enfants. J’ai consenti à ce sacrifice à la fierté d’un homme du Nord, car fierté dans ce registre, je n’en ai sans doute plus depuis des années. Elle n’a pas abusé de cette liberté que nous nous sommes accordés ; loin de là. A part, comme vous dites. Elle m’a réveillé à ma jeunesse et au fait que j’étais toujours homme et pas seulement soldat. Je l’ai vite aimée, finalement. Mais cela ne m’a toujours pas déterminé à être à l’aise avec l’idée qu’elle aime son frère d’une manière que mes Dieux réprouvent. Je l’accepte plus que je ne le comprends, mais je connais l’âme de Rhaenys et je ne la contraindrais jamais à mes propres choix ou préférences. Je suis content de ce que j’ai avec elle, je ne l’avais eu avec aucune autre femme avant. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus. |


Je ne faisais pas de mystère qu’avant elle il n’y avait pas eu que Sigyn, mais qu’importe. Argella était franche, je l’étais en retour. Je souris alors qu’elle me tance.


| Y a-t-il différence ? Pour les loups, ils ne sont tous deux que des proies. |


Il faut un moment pour le retrouver, le fameux daim. Et bien peu pour le mettre à mort, avec un tir net et précis.


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