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 So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]

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MessageSujet: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyVen 10 Aoû - 0:13

So this is what it feels likeYoren & Heda
L'armée s'était installée dans les collines surplombant le sud de la formidable cité de Pierremoutiers peu après la fin de notre retraite précipitée nous ayant permis de sauver ce qui pouvait l'être de la horde guerrière autrefois terrifiante du Sel et du Roc. Le capitaine de la ville Ser Terrick nous avait ouvert les portes de la ville avec un soulagement manifeste, la nouvelle de la terrible défaite d'Eysines et de la chute de feu mon père ayant voyagé visiblement plus vite que les débris de mon armée alors même que nous avions galopé comme si les sires des sept enfers et leurs limiers avaient été à nos trousses ce qui était quelque part vrai d'un certain point de vue. Ce fut inconscient que j'avais passé les grandes portes de Pierremoutiers car la leçon de combat que j'avais offerte à mon neveu Beron si elle avait portée ses fruits m'avait également vidé du peu d'énergie que j'avais pu récupéré au cours de la cavale. 

On m'avait conduit de toute urgence devant le mestre qui m'avait examiné et avait jugé que mes plaies ne s'étaient pas infectées le Dieu Noyé soit loué. Car, les bandages sommaires de ma Renarde Sanglante et le remède de fortune d'un ancien infirmier de campagne combinés au temps glacé avaient éloigné le mal et la fièvre qui m'avait saisi suite à la boucherie n'était plus qu'un mauvais rêve. J'étais resté dans mon lit de fortune sous la surveillance experte du mestre local durant deux jours sans qu'un seul instant ne se passe sans que je ne tente de m'extirper de ses draps doucereux, de ses onguents et de ce lait de pavot quotidien. Cette routine moribonde m'oppressait alors que j'avais tant à faire. Oh, je n'étais guère resté inactif durant ce laps de temps au cours duquel j'avais dicté à Heda de nombreux édits pour le royaume et lui avais fait part sans ménagement de ma volonté de réformer l'armée, d'épouser Helena Bracken et de nommer régent et héritier présomptif sur son conseil. La guerre n'était pas terminée malgré les apparences.

Le mestre avait encaissé vaillamment la plupart de mes mouvements d'humeur mais lorsque ce dernier n'avait plus eu le courage de supporter mes colères ce dernier s'était vu remplacé par Ser Terrick à qui j'avais accordé un fief que je ne possédais certes pas encore mais qui ne tarderait pas à se voir imposer la suzeraineté de son roi légitime. Ser Terrick qui était donc devenu lord Terrick se confondait en paroles pleines d'humilité arguant qu'il ne méritait guère un tel honneur et qu'il n'avait fait que servir son souverain en tenant la ville et en empêchant la garnison majoritairement fer née de déserter suite à l'annonce de la mort d'Harren. Lorsque le jeune seigneur ne se trouvait pas à mon chevet c'était ma promise qui me tenait compagnie. Helena Bracken toujours aussi rayonnante et sublime que dans mes souvenirs les plus vagues. Une égérie de fidélité et de force de caractère digne des Bracken. La petite fille de lord Brayan m'entretenait de l'état moral de la cour, des indispositions à mon égard, des rumeurs et de l'état d'esprit général de mon peuple riverain. 

Agente avant de devenir reine ses informations m'étaient particulièrement précieuses pour anticiper les évènements à venir. C'était elle qui m'avait annoncée la chute de la capitale comme si mon entourage craignait ma réaction au point de préférer m'envoyer la fougueuse lady. Bien conscient qu'il y eut peu de risques que je m'emporte contre elle. Ils avaient visés juste car j'avais accueilli la nouvelle avec un stoïcisme effrayant. M'enquérant uniquement de la situation de la plus grande arme ennemie, la dragonne était elle tombée grâce à nos petites surprises. Non ! Bien sur que non ! Le Dieu Noyé ne pouvait guère m'accorder au moins une telle faveur ! Cinq cents hommes de valeur morts en vain !

Mes discussions avec Helena étaient pleines de fraicheur et me faisaient énormément de bien mais je ne perdais pas de vue la situation critique de mon royaume. Au cours de ces discussions politiques ma fiancée me souffla une idée qui viendrait marquer le renouveau de ma maison comme de cette puissance effritée qu'était celle du royaume. De cette idée d'autres me vinrent et ainsi cet immobilisme contraint fut transformé en source de réflexions ambitieuses et pragmatiques. Trois jours après mon arrivée à Pierremoutiers, je décidais de quitter l'antre du mestre à son plus grand dam. Cette chambre me déplaisait. Si, je devais me remettre je le ferais au milieu de mes hommes, de mes protecteurs, de mes bannerets, de mes braves. Les soldats devaient voir leur roi debout et non alité comme un vieillard mourant. Je rejoignis le camp fortifié de l'armée à cheval encadré par deux chevaliers du royaume. Il était tard et le soleil déclinait déjà à l'horizon hivernal mais je décidais néanmoins d'inspecter les lieux afin de m'assurer que tout était en ordre. Les troupes n'avaient pas chômé en mon absence et l'enceinte formidable de palissades et de tours de guets ceignait les cantonnements d'une armée ridiculement petite comparativement à celle qui avait écrasée l'empire à Buron.

Les hommes s'inclinaient sur mon passage et me donnaient bien volontiers du votre majesté et du grand roi cependant je voyais bien que le moral restait au mieux stagnant au pire mauvais. Le soulagement d'être hors des griffes de l'empire côtoyait la douleur et la souffrance, la peur du lendemain et la honte sur les visages des uns et des autres. Seule une poignée de guerriers gardaient la tète haute et semblaient prêts à se jeter dans la bataille. Mon cœur se serra devant cet amer constat empreint de désillusion et de pitié. Était ce là tout l'héritage de mon glorieux père ? J'en avais bien peur. J'allais devoir rebâtir tout ce que quatre générations d'Hoare avaient mis un siècle à créer. J'allais devoir réaliser l'impossible et transformer cette conquête en ruines en quelque chose de plus noble et de plus grand. J'allais devoir créer une nation des cendres d'un royaume réputé ingouvernable dont la majorité des barons étaient devenus des félons. La tache s'annonçait lourde, doux euphémisme et pourtant je ne ressentais pas une once de peur. Mon illustre prédécesseur avait eu ses ambitions démesurées et j'avais les miennes propres. Désormais, j'étais roi et je ne pouvais que vaincre pour cette vision, ma vision ou périr les armes à la main pour honorer cette dernière. La sensation désagréable d'être dépendant du bon vouloir de mon beau frère comme des dernières puissances neutres me serrait les tripes et laissait un gout profond d'amertume sur mes lèvres. Sans eux cette vision serait condamnée à rester au stade de fantasme comme le fut le désir du roi des rois.

Me stoppant brusquement au milieu du camp ou des estrades avaient été dressées en vue d'un festin à venir. Festin d'hommage à Harren, nos morts et à l'avenir du royaume des fleuves et du Crépuscule. Je faisais bondir ma monture sur l'estrade la plus proche et donnais l'ordre à mon escorte de rameuter tout le camp. Il était temps que les hommes entendent leur roi. Je fis un discours enflammé au cours duquel j'évoquais l'héroïsme inspirant du Noir, le sacrifice à jamais dans nos cœurs et mémoires de nos frères d'armes ainsi que mes réformes de l'armée, attribuant les commandements des nouveaux régiments à autant de riverains que de fers nés. Des cris assourdissants résonnèrent chez les insulaires tandis que les continentaux se révélèrent bien plus mesurés.

(...)

Debout dans mon pavillon royal, je posais une main ferme sur les bandages de mes cotes tout en lisant une missive du Hightower de l'autre. Plusieurs âtres dispersés aux quatre coins de la pièce renvoyaient suffisamment de chaleur pour faire oublier les affres glacés de l'hiver mordant à l'extérieur. Aussi, je me trouvais nu sous une épaisse cape de fourrure de jais. Les mots de mon beau frère étaient certes fort courtois et agréables mais ce dont j'avais besoin était du soutien militaire promis par nos traités bien plus que de belles paroles vaines et creuses. La méfiance ne pointait pas encore dans mon esprit car acheminer une armée de renforts devait demander moult efforts et un certain temps au vu du climat cependant j'étais tragiquement conscient de ma vulnérabilité et de celles des miens. Pour l'heure, l'alliance coalisée apparaissait plus forte que jamais au vu des prouesses de la flotte de fer et des flottes Bieffo-ouestriennes cependant Dorne se trouvait bien loin de la débâcle du Conflans aussi mon impatience finirait par se ressentir dans les relations diplomatiques si je décelais de la duplicité chez mes alliés. Tandis que je laissais tomber la missive sur mon bureau et que je me servais une coupe de vin agrémenté de lait de pavot malgré ma détestation de celui-ci, je laissais mon esprit vagabonder. Il y avait tant à faire. Ordonner la création d'une nouvelle garde royale d'un genre nouveau à mon image, faire fructifier la richesse commerciale des ressources de la dernière partie continentale de mon royaume.

Les caisses s'avéraient rapidement vides en cas de conflits prolongés mais Pierremoutiers et sa région n'étaient pas le coin le plus démuni du Conflans et je pensais déjà accorder des avantages aux artisans et aux bourgeois. La laine, le cuir et les draperies étaient des produits de qualité. Pierremoutiers n'avait pas atteint le statut de cité par hasard. Rembourser les Lannister ? Impossible tant que le cours de la guerre ne se verrait pas chamboulé. Je ferais toujours passer mon peuple et ses intérêts avant l'étranger. Ayant à peine de quoi financer toutes mes réformes je me voyais mal annoncer aux miens que la dette primerait sur leurs existences. Cependant, je rembourserais bien les lions dès que j'en aurais les moyens. Non pas pour tenir la parole d'Harren mais pour redorer le blason Hoare. 

Tant de choses et de questions se bousculaient dans mon esprit embrumé par la mixture que je me laissais tomber sur ma royale couche. C'était donc cela être roi ? Des migraines à n'en plus finir.  Dix chevaliers et vingt fantassins lourds fers nés gardaient ma tente. Excessif me direz vous ? Probablement. Toujours est il que je me laissais sombrer dans un sommeil réparateur et sans rêve dès que ma tète toucha le coussin de plumes. Je fus réveillé par du mouvement à l'entrée de ma tente et constatais que me Renarde Sanglante se trouvait à quelques mètres de moi ayant aisément passé le cordon de gardes puisqu'elle en avait l'autorisation en tant que supérieure hiérarchique de ces hommes. Me levant difficilement, je rejoignis ma table de campagne et servais deux coupes de vin. Ma mine sombre et mes traits tirés par la souffrance sempiternelle de mes blessures devaient me donner l'air d'une bête blessée ou d'un homme hagard. "Que me vaut cette visite tardive Heda ? Du vin ? "
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 13 Aoû - 21:01


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKENos interminables journées de fuite étaient maintenant un mauvais souvenir. Nous étions arrivés à Pierremoutier en un seul morceau. Yoren avait reçu des soins du mestre de la ville, et quant à moi, j'avais pu prendre un peu de repos. Mais bien vite la charge de travail se rappela à moi avec la voix de mon ami Yoren. Il était déterminé à promulguer édits et missives pour tous les coins du royaume. Son alitement ne l'empêchait pas de vouloir s'acharner à la tâche, quitte à franchir encore et toujours nos maigres forces retrouvées.

Cependant ma tâche se voyait encore et toujours dérangée par la promise de Yoren. Je préférais disparaître de la chambre à chacune de ses visites, n'ayant pas envie de voir certaines choses. Durant le dernier jour d'alitement de Yoren, je dirigeais la suite de l'installation du campement. Je fis monter une tente royale pour mon ami, y déplaçant toutes les missives et autres documents. Beaucoup de travail m'accapara durant toute cette maudite et interminable journée.

Je ne regagnais ma propre tente qu'à la nuit tombée, la découvrant pour la première fois. J'étais déçue, la tente que l'on m'avait allouée était pour le moins étroite, sombre et rudimentaire. Un lit de camp bancal, et une couverture fine étaient les seuls à me protéger de l'air glacial de la nuit. Inacceptable. Je pris sous le bras la couverture et mes affaires, et rejoignis d'un pas assuré la tente de Yoren.

Le blessé m'entendit arriver, et alla directement nous servir deux coupes de vins. Je laissais tomber mon chargement sur le sol froid pour m'asseoir face à mon ami. Je hochais la tête à son offre de vin, commençant à boire avant lui. J'observais ensuite d'un oeil dubitatif l'aspect bestial de mon ami. Actuellement Yoren ressemblait à un ours mal léché qui aurait foiré son hibernation. Je pris un ton neutre, presque machinal pour décrire précisément la raison de mon départ.

- "Ma tente est froide, mon lit bancal, et ma couverture trop fine. Tu as un grand lit, quatre feux, et des fourrures. Tu ne verras pas d'objection à mon emménagement ? Avec tes blessures, tu n'attends personne d'autre de toute façon ?"


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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 13 Aoû - 23:12

So this is what it feels likeYoren & Heda
Tandis que je servais deux coupes de vin, ma meilleure amie et première conseillère laissait sans ménagement tomber son incongru bagage sur le sol de mon pavillon royal. Pavillon dont je savais qu'elle avait été l'architecte ainsi que du reste du camp fortifié qu'elle avait fait édifié en partenariat avec les seigneurs riverains et fers nés loyalistes. En soit d'autres qu'elle auraient pu se contenter de ses taches ingrates mais je savais que ma chère Renarde Sanglante aimait planifier elle même tout ce qui devait l'être, n'ayant que faire de l'opinion rétrograde de la place des femmes dans notre monde. Les fer nés étaient de longue date habitués au rang de la Volmark pour l'avoir connu comme ma seconde sur le Requin Noir mais les riverains plus traditionnalistes s'étonnaient parfois de l'importance que je lui accordais. Je me moquais de leur avis sur ce sujet comme d'une guigne. N'ayant jamais rien eu contre les femmes de caractère bien au contraire puisque ma défunte mère, ma sœur ainée, ma belle sœur, ma meilleure amie et ma promise en étaient.

Aussi Heda s'imposait à ce rang de la même manière que nous avions jadis imposé la hantise de mon navire dans le cœur de tous les marins marchands. Un filet de vent froid pénétra dans la pièce dans le sillage de ma seconde de toujours et je pestais pour la forme dans ma barbe arguant que mes blessures méritaient un peu plus de rigueur que cela. Curieux d'apprendre les raisons de sa présence dans ma tente à une heure pareille alors même qu'elle avait depuis plus de six ans refusée toutes mes grossières avances et tentatives de séduction amicales  aussi je m'étonnais de la trouver ici à quelques semaines voire jours de mon union avec Helena, je me retournais et lui tendais une coupe de vin. De la même manière, j'avais remarqué qu'elle avait évité soigneusement ma promise. J'espérais qu'il n'y aurait aucune jalousie ou complications entre les femmes de ma vie. Si, je ne savais pas vraiment ce qu'était l'amour je devais reconnaitre que depuis ma rencontre officielle avec la Bracken trois ans plus tôt je n'avais jamais pu oublié ce tempérament, cette fougue et cette beauté.

La passion qu'avait su faire naitre en moi la Martell durant sa captivité de femme sel n'était rien en comparaison à ce que faisait naitre en moi la vue de la petite fille de Brayan. Oui, j'espérais qu'elle sauraient coopérer pour la renaissance de mon royaume, notre royaume. Car la dernière chose que je souhaitais était de devoir gérer des querelles mesquines. Heda s'était installée sur ses couvertures et fourrures à même le sol de ma tente. Ses yeux ne faisaient pas grand cas de ma nudité sous la cape de fourrure imposante. Ce n'était guère la première fois que ma conseillère me voyait nu. Par contre, ses yeux étaient teintés d'une lueur dubitative. Jetant un coup d'œil à mon miroir, je remarquais ma mine mauvaise et mon regard hargneux du tant à la souffrance de mes blessures qui avait diminuée mais restait bien réelle ainsi qu'au fait que j'avais été réveillé alors même qu'une migraine carabinée m'avait poussée dans les bras de Morphée. Heure de sommeil ou non, j'étais toujours roi dans une situation critique. Je tachais de me composer une expression plus accueillante pour ma meilleure amie et m'asseyais face à elle sans daigner enfiler une couche de vêtement supplémentaire.

L'écoutant m'expliquer d'un ton neutre les raisons de sa venue tout en avalant une rasade de vin agrémenté de lait de pavot. Je ne résistais pas à l'envie de la taquiner un peu. "Avec ou sans blessures je suis un homme très demandé Heda. Tu devrais le savoir depuis le temps. Tu vas devoir partir sous peu j'attends une jolie donzelle. Tu n'aimes pas ma balafre certaines adorent ?" Eclatant d'une rire rauque et puissant, je contemplais la guerrière qui me fixait comme si elle voulait m'envoyer sa coupe de vin à la figure. "Si, j'ai une tente aussi vaste et confortable c'est parce que je suis roi et si je le suis c'est parce que tu m'as sauvé la vie à Eysines alors bien sur que tu peux emménager. Mais, je veillerais à ce que tu aies un pavillon digne de ta fonction dès demain. Il ne faudrait pas que cela jase sur ton compte n'est ce pas ? Je t'avouerais que j'avais une migraine carabinée. Les questions royales m'assomment et pompent le peu d'énergie que les soins du mestre m'ont permis de retrouver. J'espère que tu ne vas pas tenter d'abuser de moi." Concluais je dans un sourire amusé avant d'avaler une autre rasade de vin.
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyMar 14 Aoû - 18:34


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEJ'étais éreintée de ma journée. En bonne organisatrice, j'avais supervisé la construction du campement fortifiée afin d'en connaître toutes les forces et faiblesses. J'avais lutté toute la journée contre le froid, la baisse de moral, et parfois même contre les incivilités de quelques hommes. Ma valeur n'était plus à prouver aux Fer-nés, mais elle était loin d'être acquise aux yeux des Riverains.

La chaleur de la tente de Yoren tranchait très nettement avec l'air glacial de l'extérieur. Ma propre tente ne possédait pas de feu, et se trouvait être à température ambiante, c'est-à-dire, glaciale. Je savourais la coupe de vin offerte par mon ami, puis lui je lui expliquais brièvement la raison de mon invasion. Car oui, je venais envahir sa tente pour la nuit. Fort heureusement, le maître du lieu avait la décence de porter une cape pour le couvrir de sa nudité que je ne saurais voir. J'avais déjà pu découvrir plusieurs fois Yoren dans le plus simple appareil, voire pire, dans des positions toujours plus indécentes les unes que les autres, imbriqué dans une prostituée anonyme.

La réponse pleine de taquinerie de mon ami lui valut un regard assassin. Si je n'avais pas vidé ma coupe de vin un peu plus tôt, je lui aurais sans aucun doute jeté à la figure. La simple idée qu'il aurait pu me demander de partir pour laisser la place à une putain quelconque me rendait folle. Je devais bien l'avouer, j'avais presque cru à sa plaisanterie. Mais en 12 années ensemble, Yoren ne m'avait jamais jeté hors de sa cabine pour une prostituée. L'inverse en revanche était régulier, et le plus souvent de mes propres mains.

- "Qui voudrait abuser d'un homme blessé dis-moi ?"

Je me relevais prestement pour poser mon bordel à côté du grand lit. Je me posais ensuite sur le grand lit douillet de Yoren, soupirant d'aise en touchant la douceur du tissu et le moelleux du lit. Il y a de cela quelques jours, j'aurais pu tuer pour dormir sur un lit pareil. Je me couchais à demi sur la largeur du lit à l'opposer de Yoren afin de garder un contact visuel avec lui.

- "Si tu t'avises d'ouvrir les cuisses en étant vêtu de cette cape, je te jure que je te le ferai regretter." - dis-je d'un ton menaçant, n'ayant aucune envie de voir la dite cape s'ouvrir sous mes yeux.


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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyMer 15 Aoû - 0:39

So this is what it feels likeYoren & Heda
Un puissant rire traversa mes lèvres devant l'expression presque crédule de ma Renarde Sanglante. En même temps, il fallait dire que j'aurais très bien pu dire la vérité. En douze années d'amitié elle m'avait vu en action bien des fois. Nous autres fers nés ne nous embarrassions guère de manières continentales lors des raids ou dans les bordels. Et, j'aurais en effet tout à fait pu attendre une jeune femme bien moins farouche pour réchauffer ma couche. Cela était une simple question médicinale je devais me trouver bien au chaud en toutes circonstances le mestre me l'avait assuré. Si, une fille de joie avait eu l'insigne honneur de partager ma couche elle aurait contribué au prompt rétablissement de son souverain. Bon d'accord, mon propre baratin intérieur ne me convainquait guère moi même aussi je me contentais de siroter ma coupe de vin tout en observant ma première conseillère. Nos regards se croisèrent et un large sourire étira mes lèvres alors que je me remémorais une fameuse soirée de beuverie et de débauche au cours de laquelle elle avait virée de ses propres mains avec une brutalité excessive deux pauvres donzelles de ma cabine.

Il fallait dire que j'avais cette nuit là fini ivre mort et avais dans un geste d'humeur jeté ma coupe au visage de celle qui fut ma seconde. Une autre époque que celle-ci, une autre époque. Bientôt je ne pourrais guère plus gouter aux joies intenses de la débauche car ma reine ne manquerait pas de me serrer la vis. Les baisers fougueux et passionnels que j'avais échangé avec elle dans la chambre que j'avais occupé dans le donjon de Pierremoutiers et dans laquelle le mestre m'avait soigné ne laissaient aucune place au doute. Helena était une Bracken ce qui signifiait qu'elle était d'un tempérament entier et de feu. La question de ma fidélité me collait déjà des sueurs froides à dire vrai. Cette passion ne pouvait point masquer sa comparse sous jacente, vicieuse et égoïste. La possessivité. Mais pour l'heure, j'étais encore célibataire pour quelques jours et comptais bien ne pas laisser passer ma chance. "Hum laisse moi réfléchir ma chère. La moitié des femmes de Pierremoutiers et toutes ses filles de joie. Ma belle sœur éventuellement et ma promise plus certainement. Coucher avec un roi est un honneur. C'est bien pour cela que je suis venu au monde. Blessé ne signifie point invalide ne m'insulte pas je te prie." 

Orgueilleux direz vous. Absolument. La mine soudain revêche je restais assis sur place et observais Heda s'installer confortablement après avoir déposé son barda près du lit. Un sourire infime effleura mes lippes en la voyant savourer le contact doucereux du linge royal et l'épaisseur de la fourrure le recouvrant. Ma meilleure amie se couchait de l'autre coté et me lança un regard à faire cailler du sang puis comme je m'y attendais elle me menaça sans vergogne oubliant certainement que j'étais son roi d'une part et qu'en tant qu'ami je ne me permettrais jamais…"Garde tes menaces pour mes hommes qui te courent après comme des abeilles derrière des fleurs. Mon vieil ami Euron notamment. Peut être devrais je lui avouer que tu as fait un pacte secret avec le Dieu Noyé pour être aussi sublime et intelligente ? Et que le cout de ce pacte est ta virginité. De toute manière, je n'ai plus sommeil. Je crois bien que je vais travailler sur la réforme de l'armée."

Vidant ma coupe d'une traite, je la jetais par terre avant de poser une main sur mes bandages aux cotes. Puis, je me dirigeais vers mon bureau afin d'étudier les rapports de mes commandants quant à mes idées innovantes en terme militaire. J'étais roi désormais et si je n'avais quémandé les faveurs d'une femme au cours de ma jeune existence je n'allais pas commencer alors qu'une couronne se trouvait sur ma tète. M'installant au pupitre, je me tournais un instant pour lancer à ma conseillère. "Tu peux dormir tranquille Heda ! Mes bourses ne te poursuivront pas de leurs assiduités." L'ennemi pouvait bien décider de nous tomber dessus n'importe quand désormais. Je soupesais diverses options. Toutes plus détestables les unes que les autres.
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyMer 15 Aoû - 1:48


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEYoren souriait bêtement comme s'il se remémorait un vieux souvenir amusant. Nous avions traversé tellement d'aventures, et de beuveries d'équipage qu'il m'était difficile de mettre le doigt sur le souvenir en question. Le proche mariage de mon ami avait eu moins le mérite de peut-être m'épargner de devoir sortir de son lit ses innombrables putains. Après tout, ça ne sera plus mon problème. Mais j'étais tout de même sceptique à l'idée qu'une femme puisse réussir à contraindre Yoren à demeurer fidèle. Son propre père était un débauché, comme presque tous les Hoare, que ce soit de naissance ou juste de nom.

Je roulais des yeux de manière totalement surjouée en écoutant Yoren énumérer toutes les femelles de la région qui pourraient vouloir abuser de lui. Ma réponse en fut pour le moins ironique, me fessant presque rire au passage.

- "Ne t'inquiète pas, ta tente est surveillée par un nombre fort excessif de soldats. Personne ne viendra te violer."

Après un temps, Yoren reprit la parole. Je n'étais pas certaine de la véracité de ses paroles. À l'entendre, j'étais une beauté qui attirait les hommes sur son passage. Je ne m'étais jamais considéré comme une belle femme, en vérité, je ne m'étais jamais poser la question. L'espace de quelques instants je me perdis dans mes pensées, essayant de démêler les fils complexes de questions existentielles portant sur moi-même. Je fus ensuite surprise d'entendre que notre ami commun pouvait me courir après. Je fus sortis définitivement de mes pensées par la petite plaisanterie qui couvrait le compliment de Yoren. Je rougis légèrement au compliment fort élogieux, et également quelque peu cocasse.

Yoren ajouta qu'il comptait continuer à travailler sur la réforme des armées, ce qui me fit rouler des yeux une seconde fois. Je me redressais pour retirer mes longues bottes, j'observais Yoren entrain de vider sa coupe de vin d'une seule traite, avant de se diriger vers son bureau. Je rejoignis à nouveau la carafe pour me resservir en vin. Je déposais celle-ci sur un plateau avec ma coupe, et déplaçais le tout sur le lit afin d'en profiter toute seule.

- "Travailler à cette heure ? Tu travailles trop Yoren."

Je m'allongeais sur le ventre afin d'observer mon Roi entrain de travailler, concentrer sur ses documents. Je souris en entendant sa promesse d'une nuit tranquille de la part de mon ami. Après avoir vidé une nouvelle coupe, je décidais qu'il était certainement assez distrait pour pouvoir enfiler mes vêtements de nuit en étant cachée par le lit. Ne jamais sous-estimer la perversité d'un Hoare. Je sortis de mon sac une chemise large et longue ayant autrefois appartenu à Yoren, et je m'en habillais rapidement. Je reprenais ensuite ma place afin de profiter d'une nouvelle coupe de vin, et d'une grappe de raisins. Je frottais délicatement mes jambes nues contre les longs poils de la fourrure couvrant le lit. C'était un bonheur sans nom que de pouvoir faire quelque chose d'aussi simple après tant de temps sans une pièce chaude et un lit douillet.

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 16 Aoû - 19:22

So this is what it feels likeYoren & Heda
Je me contentais d'un sourire amusé réhaussé d'une lueur malicieuse en entendant la réplique cocasse de ma première conseillère. Oui, ma tente était fort bien gardée et la Renarde Sanglante avait raison quant au fait que ma garde royale provisoire ne laisserait probablement entrer aucune personne fusse la plus délicieuse des catins dans mes appartements de campagne sans un signe d'assentiment de ma part. Seules deux femmes pouvaient se permettre d'entrer sans se voir au préalable soumis à mon bon vouloir et une vérification minutieuse. Et si la première se trouvait devant moi la seconde quant à elle dormait dans les meilleurs appartements de la forteresse de Pierremoutiers en sa qualité de future reine des Fleuves et du Crépuscule, Protectrice du Conflans et des Iles de fer et maitresse des mers et des océans. Un sourire jumeau du mien teinta le visage de ma meilleure amie d'un éclat acéré presque solaire que je ne lui avais vu qu'à bien peu de reprises en plus de dix ans passés ensemble. J'aurais pu lui rétorquer qu'au vu de mes besoins non satisfaits depuis Eysines, je me laisserais bien abuser par n'importe quelle beauté des environs mais je n'en eus guère le cœur.

Le lait de pavot sur ma langue me laissant un gout détestable et un regain de douleur lié à mes blessures me coupèrent l'envie de continuer cette joute divertissante mais futile sur mes instincts de royal débauché. Ravi de l'effet de mes paroles élogieuses sur la Volmark qui sembla s'engager dans un débat intérieur relatif à sa propre personne et dont les joues délicates - bien que marquées par la rude vie de guerrière qu'elle avait choisie à l'instar de quelques femmes fers nées méritant tout le respect et l'estime de leurs homologues masculins et l'avaient coté insulaire car les riverains étaient sur certains points bien plus en retard que mon peuple - se parèrent d'une jolie nuance rosâtre. Riant intérieurement en repensant aux assauts séducteurs d'Euron, je prenais conscience qu'Heda n'avait jamais pris le temps de se rendre compte de sa beauté, engoncée dans ses rôles de seconde, combattante, conseillère.

Pourtant, cette dernière était particulièrement belle de cette beauté que l'on ne trouvait en général que chez les fidèles du Dieu Noyé. Une beauté sauvage et rude mais bien réelle à qui savait l'apprécier. Peu de continentaux en étaient capables mais nous fers nés nous mesurions la joliesse dans ces traits marqués par la dureté de nos conditions de vie. Les femmes sels n'étaient que des distractions et force était de constater que la majorité des fers nés leur préféraient au final leurs femmes. Les terres dures donnent des hommes durs et les hommes durs ont besoin de femmes aussi dures qu'eux. La phrase sur sa virginité semblait véridique car nous avions vécu douze années cote à cote de la fin de l'enfance au passage au monde adulte. J'avais été bien plus proche d'Eren de par notre lien de sang mais j'avais passé bien plus de temps avec Heda. Car, la petite renarde avait suivi le sillage du jeune requin sans jamais sans détourner aussi je pensais pouvoir affirmer n'avoir jamais vu Heda en compagnie d'un homme. Cela ne m'avait jamais paru curieux, je m'étais dit qu'elle aimait peut être les femmes après tout. Et cette absence de débauche aurait pu permettre d'expliquer son absence totale de gout pour cette dernière. Il fallait la gouter pour s'en enivrer à sa juste valeur.

(...)

Installé à mon pupitre mobile, je sentais les mouvements d'Heda dans mon dos mais ne me retournais guère après lui avoir lancé une réplique cinglante sur mes bourses et le fait qu'elles resteraient bien sages en sa compagnie j'eus dans l'idée de la laisser se reposer car elle méritait autant que moi de reprendre des forces en cette période noire de l'histoire du royaume. Ma conseillère devait s'avérer aussi épuisée que moi depuis notre arrivée dans les environs de Pierremoutiers. Cela ne serait pas la première fois que je la verrais dormir. Sur le Requin Noir ou dans un bouge miteux elle s'était déjà endormie épuisée par nos efforts martiaux et j'avais pu constaté que durant son repos son visage se libérait de cette dureté de marbre pour laisser apparaitre un soupçon de douceur et d'innocence mais je ne lui en avais jamais rien dit. De peur, qu'elle ne décida de monter sur ses grands chevaux et de clamer que je mentais ou que j'avais pour étrange passion de l'observer dans son sommeil.

Le sommeil en lui même était un état bien intéressant à disséquer car chacun le vivait différemment et je ne doutais guère d'avoir l'aisance de passer pour ma part pour un ours en hibernation dans ma couche une fois vidé de mes forces. Or, en cet instant précis j'avais cruellement besoin de beaucoup de repos mais également envie de m'adonner à l'une de mes passions. Pourtant, je fis le choix de travailler quitte à m'endormir sur mon bureau. La situation était critique mais pas désespérée car tant que j'aurais un souffle de vie je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour vaincre et concrétiser cette vision d'un nouveau royaume que j'avais eu au cours de la retraite dans un songe. Luttant contre la migraine comme si je me battais en duel face à Forel comme ce fut le cas à Eysines, je m'astreignais à lire chaque rapport de mes commandants de bataillons. Les notes des sergents quant à leurs constats vis à vis de certaines de mes innovations. Les progrès et les difficultés liées à cette révolution que j'avais mise en marche.

Optimiser au maximum la maigre force qu'il me restait tout en faisant de celle-ci la pierre angulaire de mon nouveau régime réformé demandait beaucoup d'énergie. Or de l'énergie, je n'en avais pas assez. Dans quelques jours viendrait le banquet et je ne pouvais me permettre d'apparaitre plus affaibli que je ne l'étais déjà. La remarque de ma meilleure amie me glissa dans l'oreille mais concentré sur un document je la laissais profiter de mon pavillon royal de la manière dont elle le souhaitait. Des plats se trouvaient sur la table de campagne autour de laquelle mes généraux assisteraient aux conseils de guerre, des fruits sur un autre meuble et du vin en abondance ainsi que de l'ale. Des plans, tactiques et stratégies se mettaient en place dans mon esprit embrumé par la fatigue. Si être un roi était un fardeau bien plus lourd que je n'eus pu imaginer. Diriger une armée m'était relativement aisé.

Laissant mes pensées s'organiser méthodiquement en un semblant de logique, je finissais par me retourner vers Heda allongée sur le grand lit en train de savourer ce confort fastueux. "Un roi ne cesse jamais de travailler Heda. Il ne peut nullement se le permettre. Alors, un roi dans ma position...Le surmenage n'est rien à coté de la douleur que me cause la vue de ce qu'il reste de mon héritage. Je travaillerais toute la nuit si je le pouvais mais je sens que si je continue je risque bien de voir ma tète s'écraser sur le bois noueux. Cela serait bien dommage que mon règne s'achève si tôt de manière si cocasse. Tes efforts à Eysines auraient été bien vains. Mais, bon tu sais que j'ai la tète dure puisque la lame de Forel n'a pas réussie à en venir à bout." Concluais je dans un sourire amusé. Puis, décidant de prendre le repos que je me refusais je me levais et rejoignais ma conseillère sur le lit d'un pas raide sans que mes mains ne quittent mes bandages. Mes yeux se teintèrent d'une concupiscence coutumière lorsque je découvris Heda dans cette tenue et ne m'en cachai point.

J'eus un brin plus chaud et cette chaleur nouvelle n'avait rien à voir avec les braseros éparpillés dans la pièce. M'allongeant à coté d'elle, je fixais le sommet de la tente d'un œil terne. "Tu sais Heda dans une autre vie, j'aurais pu te…" Jugeant mes propos ridicules, je me tournais vers ma Renarde Sanglante et entortillais une mèche de ses cheveux entre mes doigts m'étonnant qu'ils soient aussi doux. Croisant son regard l'espace d'un instant, je m'attendais à y lire une désapprobation furieuse et sentir un mouvement de recul de sa part. Lâchant à regret sa mèche de cheveux, je lui lançais. "Si tu ne veux point de mes attentions. Pourrais tu au moins me masser. Ton roi en a grand besoin ?" Toute la tension accumulée dans mon corps soumis également aux affres de la guérison faisait qu'un massage m'aiderait certainement à tomber dans le sommeil bien plus aisément. Rien de débauché là dedans seulement un service entre ami. Me redressant, je m'asseyais sur le lit afin d'offrir mon dos à la fer née.
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 16 Aoû - 23:45


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEJ'écoutais mon ami m'expliquer la raison de son acharnement à la tâche. Yoren était têtu et déterminé, mais pas forcément le plus sage. Je savais qu'une journée entière de labeur au prix de toute son énergie n'était pas aussi rentable qu'une journée de huit heures suivi d'une bonne nuit de sommeil. Pour bien travailler un rythme de vie sain était nécessaire. Travailler a outrance était à mon sens comme des coups d'épée dans l'eau. Au final, Yoren travaillait beaucoup mais le résultat était médiocre. Il devait travailler moins enfin d'obtenir une meilleure qualité. Paradoxal n'est-ce pas ?

J'ajoutais ma petite touche à l'argumentaire de mon ami.

- "Tu travailles tellement que je me demande comment ta tête n'a pas encore implosé." - dit-elle en écrasant violemment un raisin entre ses deux mâchoires.

Je trouvais ma petite référence parole-action assez cocasse, mais peut-être était-ce dû aux coupes de vin que j'avais bu. J'observais mon ami venir prendre place sur son lit, et remarquais un regard étrange de sa part. J'avais du mal à en définir la nature exacte. Mon regard était rivé sur mon ami, installé juste à côté de moi. Il commença une phrase, et décida de la terminer avant la fin, me laissant terriblement curieuse de la suite. Il se tourna ensuite vers moi, entortillant une mèche de ma chevelure entre ses doigts. Je n'esquissais aucun mouvement à son entre-contre, mais je ressentais qu'une atmosphère étrange prenait place doucement entre nous.

Yoren demanda finalement un service auquel j'étais bien peu accoutumée. Un massage ? Moi ? Sans attendre ma réponse il m'offrit son dos encore habillé de la cape qui le réchauffait. Je me redressais lentement, jaugeant son dos d'un air dubitatif. Avec souplesse, je me déplaçais derrière lui pour m'asseoir, plaçant mes jambes nues de chaque côté des siennes. Ma chemise quant à elle n'ayait pas d'autre choix que de remonter jusqu'à la mi-hauteur de mes cuisses. Rapidement je me rendis compte que la position que j'adoptais n'était pas la meilleure pour la tâche escomptée. Cependant je réfutais l'idée en songeant qu'il serait difficile de rester assise sur mes jambes durant plusieurs minutes.

J'observais le dos mis à nu de Yoren recouvert de quelques cicatrices dont je connaissais la provenance. Son dos avait l'air aussi immense que celui d'un ours, me faisant sentir petite et chétive. J'y déposais doucement mes mains froides jaugeant sa peau chaude et accueillante. Mes mains se déplacèrent depuis ses omoplates jusqu'à l'échine dorsale, puis je pressais doucement la peau qui s'y trouvait tout en migrant vers ses larges épaules. Des émotions étranges m'envahissaient, et j'étais bien implacable de les décrypter. Mes joues se teintaient d'une nuance rosâtre et se réchauffaient dangereusement tandis que mon cœur battait un peu plus fort avec un rythme irrégulier. Je me sentais prise de petites bouffées de chaleur rendant mes gestes maladroits et mes mains un peu plus moites.

- "Tu vas devoir te satisfaire des maigres compétences que je ne possède pas."

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyVen 17 Aoû - 16:28

So this is what it feels likeYoren & Heda
Cette phrase que j'avais commencé tout en sachant pertinemment que je ne pourrais guère la terminer pour des raisons évidentes s'imposait à mon esprit à l'instar d'un bourdonnement incongru ni agréable ni désagréable mais simplement tenace car il arrive parfois qu'une pensée n'ait besoin que de se créer pour s'enraciner telle une mauvaise herbe. Ces quelques mots d'une sincérité sans fard ne pouvaient pas se voir offrir le luxe d'exister car les regrets et les doutes, les déceptions et les erreurs ne devaient aucunement faire partie de mon nouveau quotidien royal. Car un roi se devait d'agir souverainement pour le bien de son peuple et de son royaume en toutes circonstances et ne pouvait se permettre d'apparaitre autrement que comme un roc quitte à évacuer la réalité dans l'intimité. Hélas par ces quelques syllabes j'en avais déjà trop dit. Oui, dans une autre vie tout aurait pu être différent si Joren avait suivi les ordres de père, si c'était lui qui avait hérité de la couronne, si l'empire n'avait jamais vu le jour, si bien des choses s'étaient déroulés différemment. Mais avec des si on refaisait le monde or ce dernier ne changerait point son cours aussi inaltérable qu'une vague s'écrasant sur une falaise d'Orkmont.

Le cours de l'histoire entrainait à sa suite tout un chacun petit comme grand personnage, noble comme roturier, dame de haute lignée comme catin, soldat comme chevalier. Et l'on ne s'en rendait paradoxalement réellement compte que lorsque l'on se trouvait bien au dessus du commun des mortels sans pouvoir soit même y échapper d'aucune manière que ce fut. J'espérais qu'Heda n'avait point pu comprendre ce que mon silence avait masqué de sa présence parce que nous n'avions certainement pas besoin d'un poids plus lourd sur nos épaules respectives. Ma nouvelle stature royale ne changerait que bien peu de choses entre ma meilleure amie et moi mais le ferait néanmoins pour quelques unes. J'avais senti son regard fixe sur ma personne tandis que j'observais le sommet du pavillon d'un œil terne et indéchiffrable. Puis, la sensation de ses cheveux sous mes doigts avait été délicieuse et j'avais savouré ce contact bien plus intime que ne le voulait l'amitié indéfectible nous liant l'un à l'autre.

Je m'étais attendu à un rejet brusque et violent de la part de ma Renarde Sanglante mais celle-ci s'était laissé faire à mon plus grand étonnement. L'atmosphère de la vaste pièce mobile changeait peu à peu et j'étais persuadé que nous nous en rendions parfaitement tous deux compte. Décidant néanmoins de ne pas importuner ma première conseillère je lui demandais un unique service afin de me faciliter l'arrivée d'un sommeil réparateur. Et sans attendre sa réponse, je m'installais sur le rebord du lit en essayant de me détendre en balayant pour quelques instants tout ce que j'avais en tète, les réformes, la situation du royaume, la menace de l'ennemi, la politique et mes décisions. Fermant un instant les yeux, je sentis les jambes nues d'Heda se coller aux miennes tandis qu'elle s'installait derrière moi de la manière la plus pratique possible pour cette tache. Sa peau était douce bien que rendue rugueuse par les chevauchées interminables, les efforts martiaux et les batailles. La Vomark ne se pressa pas contre mon dos mais était si proche que je pouvais sentir son souffle sur mon cou. Sa robe de nuit se trouvait remontée jusqu'à mi cuisse tandis qu'elle m'ôtait doucement mon imposante cape de fourrure couleur de jais.

Celle ci tomba dans le bas de mon dos et marqua une frontière bien maigre entre Heda et moi. Quelques instants passèrent ainsi tandis que j'attendais avec impatience que ma meilleure amie ne me soulage de la tension permanente accumulée dans mon corps endolori. Instants durant lesquels je fixais l'opposé du pavillon en ressentant une chaleur supplémentaire attisée par le contact des jambes de ma conseillère contre les miennes. Sans compter qu'avec une telle proximité je n'avais qu'à respirer pour inspirer l'effluve dégagée par le corps réchauffée de ma Renarde Sanglante. Loin de sentir la crasse boueuse et ensanglantée de la retraite, celui-ci était agréable et tentant. En tant que membre de mon cercle restreint Heda avait pu prendre un bain dans la forteresse à notre arrivée dans les parages. Les flammes crépitaient doucement dans les braseros alors que j'attendais de sentir le contact des mains de la guerrière sur ma peau. Me doutant qu'elle observait mon dos massif couturé de quelques cicatrices dont elle connaissait la provenance et décoré de quelques tatouages typiques des Iles de fer que j'avais fait faire il y a quelques années, je ne la brusquais point et la laissais prendre son temps. Finalement ses mains menues mais bien létales pour qui avait déjà vu Heda trancher des tètes se posèrent sur mon dos et leur fraicheur ne prouva que trop bien que sa propre tente était indigne de son rang.

Celle-ci traça un sillon agréable de mes omoplates à mon échine dorsale en faisant attention à mes bandages. Un frisson de plaisir traversa mon corps bien plus détendu et je poussais un soupir de contentement en sentant ses doigts courir sur mon dos. Mais, bien vite ses gestes se firent plus maladroits que d'ordinaire. Heda ayant surement quelques défauts mais la maladresse n'en faisant assurément aucunement partie au vu de son habileté au combat. Ses mains devinrent moites et si j'aurais associer cela à la chaleur de mon propre corps, je me doutais que la situation ambiguë devait avoir sa part de responsabilité. Suite à sa remarque, je posais doucement une main sur sa cuisse et répondais. "Ces maigres compétences suffisent amplement et me font un bien que tu ne saurais imaginer. Si j'avais su que tu massais si bien j'aurais du te demander de le faire depuis longtemps mais tu aurais à coup sur refusé." Concluais je dans un sourire amusé qu'elle ne put voir. Retirant ma main de sa cuisse, je tournais la tète vers elle avant de lui adresser un sourire solaire simple, sincère et sans arrière pensée. Aucune once de goguenardise habituelle sur mes lippes ou mon expression mais mes yeux eux dévoraient le visage d'Heda. "L'homme que tu choisiras aura intérêt à mesurer sa chance sinon je pourrais bien lui la rappeler à coups de poings."
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyVen 17 Aoû - 19:44


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKELa peau dorsale de mon ami était chaude contre mes mains froides, c'était agréable dans un certain sens. Je massais comme je le pouvais le corps blessé de mon ami, l'entendant un soupirer de contentement. Ses muscles se détendaient lentement sous mes mains maladroites.

La situation actuelle teintait mes joues de rose, et réchauffait horriblement mon visage. Le paroxysme de cette gêne arriva lorsque Yoren posa sa main sur ma cuisse nue. Sa main chaude et rugueuse était difficile à ignorer, et me faisait me sentir étrange. Une certaine partie de mon corps commença à se réchauffer contre mon gré. Je n'aimais pas cette sensation rattachée à des souvenirs que je préférais enfouir loin dans mon esprit. Ce n'était donc pas la première fois que je ressentais cette chaleur dans la partie base de mon corps. Combien de fois avais-je senti ces palpitations faire surface en entendant les voix à travers les murs en bois du Requin Noir ? J'avais toujours ignoré ces signes que je trouvais sales et honteux. J'avais détesté Yoren de me les infliger en baisant ses catins de l'autre côté du mur, dans sa cabine. Mais aujourd'hui il n'y avait ni catin, ni mur en bois. Seulement Yoren posant sa main sur ma cuisse. Une maigre frontière séparait nos corps, sa cape tombée sur le lit. Si je baissais les yeux, je pouvais voir la fin de sa colonne vertébrale, et le début d'une zone que j'avais parfois entrevu inopinément.

- " Ne dis pas de bêtises, je ne sais pas masser Yoren." - dis-je à voix basse, sans l'ombre reproche, mais plutôt gênée du compliment.

Yoren se tourna ensuite vers moi, m'offrant un sourire rayonnant de sincérité. Je ne pouvais m'empêcher de le fixer, sans pouvoir et sans savoir comment réagir. Son regard était rivé sur mon visage, tellement que j'eus l'impression qu'il pouvait y lire toutes mes pensées. Je ne voulais pas qu'il puise les lires, alors je détournais le regard d'un air embarrassé. Mais ses dernières paroles me firent relever les yeux vers lui. J'essayais de comprendre le sens véritable de ses mots.

- "Tout à l'heure... tu n'as pas terminé ta phrase... Que voulais-tu dire ?" - dis-je d'un ton hésitant à voix basse.

Je ne m'étais pas rendu compte de m'être arrêté dans mes mouvements. Je repris le massage des épaules de Yoren, essayant d'ignorer ma gêne en plantant mon regard sur son dos. Parfois mes yeux remontaient vers son visage de manière brève, mais redescendaient dès que je voyais ses yeux posés sur mon visage.

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 20 Aoû - 19:56

So this is what it feels likeYoren & Heda
Un marin aviné de mon sombre pavillon à proue de tète de requin m'avait dit un jour en décuvant de sa cuite que les meilleurs plaisirs dans la vie étaient irrémédiablement les plus simples et en cet instant précis au cours duquel les mains froides mais néanmoins agréables de ma meilleure amie caressaient et massaient mon dos avec une douceur que je ne lui connaissais pas, j'étais tout à fait disposer à croire ce vieux salopard d'Ulfric qu'un œil. Œil que le dit luron avait perdu à mon service lors d'un abordage d'un vaisseau pirate dans le détroit qui s'était achevé de manière bien sanglante comme d'habitude pour cette époque de déprédations et de pillages navals. Les mains de ma Renarde Sanglante se réchauffaient graduellement au fur et à mesure de ce contact relativement intime avec mon dos imposant. Sous ses assauts malhabiles mais plein de méthode à l'instar de sa manière de penser et de gérer les problèmes, je sentis mes muscles se dénouer rapidement et la tension dans mes veines se faire chasser par autre chose qu'une félicité physique inhérente à de tels soins.

Si mon pavillon était par nature particulièrement chauffé eu égard à mon statut royal, mon choix de me trouver au plus près de mes hommes plutôt qu'au sein de la capitale ainsi que mes diverses blessures parsemant mon être du visage au bas des reins il ne faisait aucun doute que la température venait encore de franchir quelques paliers purement subjectifs suite à l'exécution de ce service corporel par ma meilleure amie. Comme je m'y attendais Heda rejeta sans ménagement mon compliment concernant son talent pour me procurer un soulagement manifeste en éloignant de ses doigts graciles mais dangereux les épais nuages du ciel de mes tempêtes intérieures. Il allait falloir qu'elle apprenne à accepter les louanges de temps en temps car elle s'en était révélé plus que digne en douze années d'amitié, de soutien, de conseils, de bains de sang, de beuveries, de batailles navals ou terrestres, de raids ou de missions pour le compte du Noir. Et tandis que cette dernière venait de me répondre à voix basse. Cela me frappait aussi durement que la lame de Forel qui avait tentée de perforer mon casque à Eysines.

Heda veillait sur moi depuis si longtemps, assurait mes arrières, planifiait mes succès, me tirait des tavernes aviné, avait empêché des putains de me dépouiller lorsque je fus ivre mort et facilitait mes exploits que celle-ci était semblable à une ombre dans mon sillage au point que si je l'avais bien évidemment chaleureusement remercié pour m'avoir sauvé de la boucherie d'Eysines je me rendais compte que je ne l'avais pas fait pour toute cette vie qu'elle m'avait entièrement vouée d'une abnégation et d'une loyauté sans faille. "Apprends à accepter les compliments Heda ! Tu en es tellement digne...Mais oui j'ai connu mieux niveau massage." Disais-je un sourire amusé aux lèvres. Je me tournais ensuite vers ma conseillère et la fixais avec une intensité rare que je n'avais offert qu'à peu de personne au cours de ma sombre existence de pirate et de chien de guerre. Mes yeux dévoraient son visage sauvagement parfait dans ses moindres nuances comme si je le voyais pour la première fois. Ce qui était quelque part le cas puisque l'idée tenace que j'avais tenté de chasser de mon esprit en ne finissant pas ma phrase tout à l'heure puis en tachant de me vider l'esprit sous ses assauts délicieux semblait bien décidé à résister et à me narguer dans les chemins tortueux de ma conscience.

Comme si cette garce psychique abstraite et douloureuse avait attendue toute une existence pour venir savourer son triomphe éphémère et couteux dans ma cervelle. Ou peut être que mes blessures lui avaient facilité les choses toujours était il que je me trouvais piégé entre cette pensée tragique et le corollaire que celle-ci ne manquait pas d'impliquer. L'homme que se choisirait ma chère Renarde aurait réellement intérêt à mesurer toute la chance de la femme qu'il avait dans sa vie sinon je pourrais fort le lui faire violemment regretter dans un mouvement d'humeur. Car Heda n'était pas comme nous autres la plupart des fers nés, son cœur dominait ses pulsions dans ce domaine bien précis. Ce n'était qu'une simple déduction reposant sur plus de dix ans de vie commune. Finalement, la Volmark détournait le regard une expression embarrassée que je ne lui avais jamais vu sur les traits. J'avais connu trop de femmes pour ne pas reconnaitre celle-ci. Décidant de me refocaliser sur le crépitement des flammes dans un brasero, je lançais une prière muette au Dieu Noyé pour que ma seconde de toujours ne se focalisa point sur mes propos.

Mais, c'était bien évidemment peine perdue et tandis que celle-ci recommençait à me masser je finis de nouveau par me retourner alors qu'elle venait de murmurer dans mon oreille la question que je souhaitais à tout prix éviter. Mais que j'avais insidieusement provoqué de mon propre chef. Laissant un long silence planer alors que j'hésitais à répondre bien conscient du mal que cela causerait à Heda, je la laissais continuer de me masser en alternant entre la vision de mon dos et de mon visage. Il y avait bien une autre solution. La tromperie. Je pouvais aussi bien prétendre que dans ses mouvements elle avait réveillé la douleur de mes blessures. Vicieux. Parfaitement digne des tactiques que nous employions sur le Requin Noir ou à la tète de mon escadrille. Feinter pour frapper au cœur. Mais, ma meilleure amie valait bien mieux que ca. Je lui devais bien plus que ca.

Aussi je répondais à une voix aussi basse que la sienne rendue rauque par le désir qui me dévorait désormais les entrailles. "Je n'ai pas terminé ma phrase parce que je ne veux pas te blesser Heda. Mais, je te connais et je sais que tu ne me lâcheras pas tant que je n'aurais pas craché le morceau. Alors voilà, dans une autre vie j'aurais pu te prendre pour épouse. Tu es tout ce qu'un fer né peut désirer chez une femme. Comprends donc bien que j'étais sérieux lorsque je disais que je massacrerais l'homme que tu choisiras si ce dernier ne s'avère pas foutu de mesurer sa chance." Puis, approchant brusquement ma tète de celle de ma conseillère en me retournant je plaquais mes lèvres sur les siennes et goutais ses lèvres avec une douceur inhabituelle. Le gout de ses lippes était à son image salée comme l'océan mais agréable comme une coupe de vin. D'ailleurs, je pouvais sentir le gout des coupes qu'elle avait enchainée contrairement à sa sobriété habituelle. Mes lèvres allèrent titiller son cou en y creusant un sillage féroce tandis que je la recouvrais de ma carrure.
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 20 Aoû - 23:32


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEJ'avais suivi Yoren comme son ombre durant ces 12 dernières années. Déjà jeunes mousses nous dormions souvent ensemble, nous protégeant mutuellement de l'équipage sans scrupules. Nous avons grandi, nous sommes devenus les plus grands amis, aussi uni que la lune et le ciel, ou l'été et le soleil. Depuis 12 ans j'avais partagé chaque instant de mon quotidien avec mon ami, depuis le lever du soleil jusqu'au clair de lune. Pas un seul instant avant la mort d'Harren je n'avais renoncé à cette précieuse idée que je gardais enfouie, protégée derrière une armure comme un secret inavouable. Je n'avais jamais prononcé ce rêve à voix haute, jamais, de peur de le tuer en lui donnant vie. J'avais souvent douté, même énormément, à chaque fois que j'entendais Yoren derrière ce mur de bois qui séparait nos cabines. Mais j'avais ce rêve fou de passer le reste de ma vie aux côtés de Yoren, sur un navire voguant de raid en raid.

Mon ami avait raison, je devais apprendre à accepter les compliments. Peut-être en particulier les siens. Je connaissais Yoren mieux que quiconque, je savais qu'il n'était pas du genre à flatter les ego. Pourtant... pourtant je m'interdisais d'accepter la pluspart de ses compliments. J'avais construit un mur pour me protéger de lui.. ou peut-être du poids de mon propre rêve. Ce rêve était un fardeau, une épée à double tranchant... me donnant autant d'espoir qu'elle m'en dérobait. Chacune des petites remarques grivoise de mon ami m'avait tout d'abord plu. Mais lorsque la nuit s'en venait, amenant avec elle les servantes de la luxure entre les murs de sa cabine... ces même mots me revenaient à l'esprit, m'entaillant le coeur. Alors j'avais revêtu des armures, encore et encore jusqu'à devenir celle que j'étais aujourd'hui. Stricte, rigide, glaciale, inaccessible. Il y avait pire que d'avoir un jour le coeur brisé à mes yeux. C'était de devenir un trophée, ou un simple nom ajouté sur le tableau de chasse de Yoren Hoare.

J'attendais patiemment que Yoren réponde à ma question, massant lentement son dos marqué. Sa voix se fit basse et rauque, mais je ne perdais pas une miette de ses mots. Je restais sans voix devant sa déclaration. Je n'aurais jamais cru que Yoren avait partagé mon rêve. Sans prévenir, Yoren plaqua ses lèvres contre les miennes, me laissant dans un court et intense débat intérieur. Devrais-je lui céder ? Ses lèvres étaient douces, et enivrantes, j'avais envie de m'y perdre pour toujours. Alors je me laissais tenter, juste une fois. Les lèvres du Fer-né allèrent titiller mon cou, l'embrassant de baisers féroces. Je lui abandonnais bien volontiers cette partie de mon corps, tandis que mes mains s'accrochaient à sa nuque. La carrure d'ours de Yoren me recouvrit rapidement contre le lit, me laissant entièrement à sa merci. Je me laissais porter dans son élan, repoussant le plus loin possible le sentiment de nervosité qui m'animait dans cette situation très nouvelle pour moi. Lentement, je descendais mes mains contre la peau de son cou, puis de son torse tandis que mes yeux apercevaient le corps totalement mit à nu de Yoren. Il était beau et désirable. Je comprenais aisément son succès auprès des femmes.

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyMer 22 Aoû - 18:32

So this is what it feels likeYoren & Heda
Durant l'espace d'un bref instant, je sentis ma meilleure amie hésiter intérieurement suite à mon assaut imprévu de ses lippes désirables. Je venais de lâcher la bride à cette pensée qui s'était insinuée dans mon esprit quelques minutes plus tôt pour s'y enraciner comme de la mauvaise herbe que je ne parviendrais que bien difficilement à couper. Heda en tant que femme roc oui, j'étais parfaitement sincère dans mes propos car malgré mon amour immodéré de la débauche et de ses plaisirs j'étais certain qu'un jour ou l'autre j'aurais néanmoins fini par prendre conscience de l'importance de fonder une famille. Et si, j'avais maladroitement tenté d'échapper à la tempête que j'avais moi même soulevé de manière bien involontaire la pugnacité de ma Renarde Sanglante m'aurait dans tous les cas empêché de me dérober comme j'aurais aisément pu tenter de le faire. Car après tout cette idée ne pouvait qu'être annonciatrice de malheur et de souffrance puisque mon nouveau statut royal rendait celle-ci aussi doucereuse que terriblement amère.

J'étais roi c'était un fait, les différents évènements ayant frapper le royaume avait fait du batard le nouveau premier défenseur de la cause du Conflans et des Iles de Fer et un roi de la lignée Hoare se devait d'épouser une noble issue d'une puissante maison riveraine afin de solidifier son emprise sur le royaume. Chaque Hoare avait respecté cette tradition d'Harwyn la poigne mon grand père à Harren feu mon géniteur. Un roi ne se mariait jamais par amour mais par devoir politique. Bien que concernant la Bracken, les choses étaient particulières entre nous mais il fallait dire que la probabilité que j'eus épouser la seule lady riveraine qui aurait pu bien vouloir de moi même du temps de ma bâtardise était ridiculement infime. Aimais je Helena Bracken ? La réponse à cette question me fascinait autant qu'elle me terrifiait pour la simple et bonne raison que je n'étais pas sur de savoir ce qu'était l'amour. Je m'étais contenté de traverser la vie de toutes ces femmes comme je m'étais élevé dans ce monde soit comme un pirate et un pillard fer né sans foi ni loi. Rien que pour cela je me fis la réflexion qu'Heda méritait bien mieux que moi.

En cet instant j'avais mal au cœur car la moiteur des mains de la guerrière ainsi que sa maladresse, ses regards fuyants, le pourpre de ses joues délicates. Tout cela m'amenait à imaginer quelque chose. Quelque chose que je ne voulais pas parce que cela signifierait que j'avais blessé ma meilleure amie des années durant. Bien peu de personnes en ce bas monde pouvaient se targuer de me procurer de tels sentiments de culpabilité et ma conseillère faisait partie de ces rares personnes. Nous aurions pu régné sur la flotte de fer elle à mes cotés épouse sanguinaire tels deux rejetons du Dieu Noyé dans une autre vie. Dans une autre vie mais guère dans celle-ci. Aussi, une fois que je sentis la Volmark se détendre et accepter la perspective de cette nuit ensemble ainsi que ses éphémères promesses je faisais remonter mes lèvres vers les siennes après avoir tracé un sillage sinueux dans son cou tandis que je la recouvrais de ma présence massive et menaçante mais que je voulus en cet instant protectrice et accueillante.

Elles étaient chaudes, délicieuses et enivrantes. Mon baiser était sauvage et passionné comme ils l'étaient toujours tant mon caractère se reflétait jusque dans cet acte cependant cette nuit cette brusquerie implacable avait un autre motif que l'expression de mes pulsions bestiales. Ce baiser était empreint d'un certain désespoir car Heda ne verrait jamais ce futur qu'elle avait pu espérée pour nous. Ce baiser était empreint d'une certaine tragédie car la course effrénée du monde avait décidé de nous éloigner à ce niveau de manière peut être irrémédiable. Je l'embrassais comme si nous allions mourir demain afin qu'il ne subsiste que bien peu de regrets par la suite. Mais, si je l'embrassais avec une telle virulence c'était également parce que j'en avais envie parce que je me rendais compte que derrière mes taquineries inlassables pour ma seconde s'était caché un désir bien réel. Pour autant, je tentais de faire montre d'une certaine douceur car alors même que je dévorais Heda des yeux tout en la goutant sans modération, je lisais dans ses yeux une certaine appréhension.

Ses mains vinrent finalement doucement se nouer autour de mon cou après avoir caressé ma longue tignasse filandreuse et indisciplinée car libérée de sa tresse guerrière puis les traits durs et anguleux de mon visage désormais à jamais marqué d'une cicatrice le traversant du front à la joue droite. Sans la quitter du regard, j'entrepris d'imprimer un mouvement lent et langoureux entre ses jambes après les avoir délicatement entrouverte du genou. Rompant notre baiser je mordis une de ses lèvres avant de lancer notre danse charnelle de manière doucereuse ne souhaitant pas trop la brusquer comme j'avais coutume de le faire avec mes partenaires. Savourant la vue des sensations délicieuses parcourant le corps désirable et offert de ma conseillère, je prenais tout mon temps.
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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyVen 24 Aoû - 20:26


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEJ'étais plus que surprise en entendant les mots de Yoren. Je comprenais vaguement que nous aurions pu passer notre vie ensemble si seulement son frère Joren avait hérité du trône. Cette couronne nous avait retiré le droit de partager ce rêve commun, cette vie à deux. Ses mots m'avaient désarmé, me laissant sans protection face à aux désirs que nous partagions. Devais-je réellement lui céder après tant d'années ? Même pour une seule nuit ? Allais-je regretter de m'abandonner à lui ? Peut-être, mais pas ce soir.



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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptySam 25 Aoû - 18:38

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptySam 25 Aoû - 21:29


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKEJ'avais caché mes sentiments durant tant d'années. La vérité était que je n'avais jamais envisagé de lui déclarer ce que je ressentais. Pourquoi ? Parce que je pouvais me complaire dans mon rêve tant que je gardais mes sentiments pour moi. J'avais espéré que le temps effacerait mes sentiments, mais ce ne fut pas le cas. Mes sentiments étaient un fardeau qui altérait ma vision du monde qui tournait autour de Yoren. Chaque fois qu'il était près de moi, je sentais mon coeur battre un peu plus vite et mon corps se remplir d'une énergie nouvelle. Cette énergie disparaissait toujours en même temps que mon ami au détour d'un couloir du navire. Mes yeux pétillaient en sa présence, et mon comportement pouvait s'en retrouver ébranlé. J'avais eu ce besoin viscéral d'être au centre de son attention, d'être touchée par lui et d'en échange le toucher à mon tour. Cet amour avait failli me rendre folle tellement il en était envahissant. Mais j'avais résisté, j'avais su me contrôler à l'aide d'une discipline de fer. Je m'étais imposé des règles au quotidien. Yoren m'avait finalement facilité la tâche en courant après tous les jupons qu'il pouvait apercevoir. Cette douleur qu'il m'avait maintes fois infligée m'avait permis de devenir mon propre tyran. Aujourd'hui je pouvais me féliciter de ne pas connaître de Fer-né vivant plus strict et rigoureux que moi. Mais pas ce soir, ce soir j'avais enfreint toutes mes règles.



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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyDim 26 Aoû - 18:41

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 27 Aoû - 22:59


SO THIS IS WHAT IT FEELS LIKESentir la peau brûlante de Yoren contre la mienne était un pur bonheur, un moment que je souhaiterais vivre en boucle pour toujours. Je découvrais pour la première fois toute la douceur dont il était capable, il me l'offrait pleinement sans contre-partie. Voilà l'homme que mon cœur avait choisi, nul autre ne semblait être à sa hauteur.



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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 3 Sep - 23:44

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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptySam 8 Sep - 19:28


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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] EmptyLun 10 Sep - 19:13


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MessageSujet: Re: So this is what it feels like [Tour VI - Terminé]   So this is what it feels like  [Tour VI - Terminé] Empty


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