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 La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]

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MessageSujet: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 2 Sep - 20:07


Une belle matinée sur le Roc, le Roi de l'Ouest arborait un sourire satisfait tandis qu'il observait son royaume par la fenêtre. Une nouvelle lui était parvenu, une nouvelle pouvant lui décrocher un franc sourire, quand bien même il s'inquiétait pour ce qui se passait au-delà des murs de Castral-Roc. Tensions, guerres et mort. Tous ces mots venaient à devenir le quotidien du roi de l'ouest. Lui qui voulait tant la paix la voyait s'éloigner un peu plus chaque jour, à son grand regret.

Mais dans l'instant présent, il ne pensait pas à cela. Sa première fille était enceinte, Loren arborait un petit sourire en y pensant. Il baissa le regard en se demandant comment aller l'aborder là-dessus. Son mari était loin d'elle, sa sœur également. La situation n'était peut-être la plus belle qu’elle ait vue. Après tout son mari risquait beaucoup, accompagner la future reine de l'Ouest était dangereux. Si le vieux loup ne heurterait jamais sa famille Loren se posait la question pour ceux l'accompagnant.

Le seigneur du Roc chassa ces noires pensées pour retrouver son sourire, puis se tourna, avançant tranquillement à travers les couloirs de Castral-Roc. L'heure n'était ni à la politique, ni à la diplomatie. Loren s'était promit d'y penser plus qu'avant, mais il ne devait pas y penser tout le temps, il laissait volontiers encore ce loisir à sa femme. C'est en oubliant ses tourments que l'on est le plus à même d'apprécier un moment. Ce petit adage en tête le seigneur des lieux se rendit jusqu'à la chambre de sa fille, que ce soit pour la féliciter, ou plus simplement pour le plaisir d'être aux côtés de sa progéniture.

Tout en saluant ceux qu'il croisait le Roi de l'Ouest finit par accélérer le pas, cherchant à rejoindre rapidement sa fille aînée pour entamer une discussion qu'il supposait riche et heureuse. S'il ne pouvait la rassurer complètement, au moins espérait-il que la présence de son père donnerait à la jeune Lannister une présence amicale qu'elle pourrait apprécier simplement. Après quelques minutes à se perdre entre espoir et crainte le Roc parvint devant la chambre de sa fille.

Il se planta devant la porte, hésitant un court instant à la manière de s'annoncer. Après un court temps de réflexion il haussa les épaules, validant d'office un choix plutôt simple. Il porta sa main jusqu'à la porte et toqua trois fois, annonçant sa présence. Ceci fait il prit la parole sur un ton entre la hâte et l'appréhension. Il espérait simplement ne pas tomber au mauvais endroit au mauvais moment, ainsi que sa présence puisse au moins apporter un sourire à sa fille.

« Megara ? Je ne te dérange pas ? Je peux entrer ? »

Hésitant un instant le Lannister pousse doucement la porte, arborant le sourire heureux et simple qu'il portait quelques instants auparavant, oubliant pour le temps d'une entrevue les tumultes de la politique aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMer 6 Sep - 2:42

Elle n'était pas réellement satisfaite. Le dégradé, un peu trop brusque à ses yeux, aurait sans doute été appréciable aux yeux d'un autre, mais Megara n'était pas un autre. Elle était elle-même, c'est à dire, en ce contexte précis, la jeune femme dessinant le blason familial sur un parchemin. Elle s'appliquait, pourtant, et elle avait même pris la peine de demander à l'une de ses chambrières, après qu'elle se soit levée et ait déjeuné, de lui coiffer les cheveux de sorte à ce que ceux-ci ne viennent pas l'incommoder dans ses ouvrages artistiques. Ce qui s'illustrait par une natte assez vaporeuse mais néanmoins recherchée, travaillée et sophistiquée. Elle s'appliquait, donc, et ne pouvait guère se plaindre d'un quelconque inconfort ou embarras causé par sa chevelure, mais pourtant, elle ne se montrait pas entièrement satisfaite. Elle fronçait le bout du nez, comme lorsqu'elle était concentrée, et estompait du bout des doigts les détails qui ne lui convenaient pas, les coups de fusain qu'elle trouvait trop marqués, ou bien encore les nuances qu'elle voulait voir plus confondues entre elle. Elle s'appliquait, ne relâchait ni son attention, ni sa patience face à cette entreprise artistique qui lui tenait à cœur. Elle possédait le meilleur matériel qui puisse exister, que ce soit en terme de papier qu'en terme de fournitures annexes, et allait même jusqu'à composer ses propres coloris grâce à plusieurs plantes cultivées au sein de la forteresse. C'était Mestre Aethon qui l'avait initiée à tout ceci, alors qu'elle était encore enfant, même si, certes, il avait sans doute surtout été dans ses intentions, à l'époque, de combler quelque peu la curiosité de la jeune Princesse. Avait-il pu alors songer au fait qu'il ne s'agirait pas là pour elle d'une inclinaison passagère, et qu'elle continuerait de s'intéresser à la botanique, par delà la simple beauté visuelle et le simple charme olfactif ou encore gustatif ?

Sans doute était-elle trop dure envers elle-même, ce qui, la connaissant, était fort possible. Elle se savait issue de la plus haute des noblesses qui puisse être, alors, depuis toute petite, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour maintenir son rang et ne décevoir personne. Cela lui coûtait, parfois, mais il existait aussi tant de domaines dans lesquels elle s'épanouissait et pouvait aisément mettre à contribution ce degré d'exigence certaine qui était le sien. Les travaux de dessin, de peinture ou de couture étaient de ceux ci. Et elle se trouvait justement à la croisée des chemins, présentement. Car la figure léonine sur ce parchemin devait lui servir de modèle pour un motif qu'elle souhaitait coudre sur une petite couverture. Elle se savait capable de se lancer à l'aveugle dans ce travail de broderie, mais avait tout de même préféré avoir un modèle. Pour s'occuper l'esprit, sans doute, et les mains, aussi. Car la veille au soir, elle avait eu toutes les peines du monde à ne pas se ruer sur son encrier et sa plume face à l'absence de nouvelle missive de la part de son époux. Et elle ne pouvait même pas apaiser ses angoisses auprès de sa confidente privilégiée, car celle-ci vivait désormais au Val. Où elle avait été couronnée Reine après ses noces avec Ronnel Arryn. Bien sûr, sa mère lui avait certifié qu'en cas de soucis, c'était à elle qu'elle devait en référer en premier, mais Megara n'était plus entièrement une enfant, désormais. Elle était même une future mère en devenir, en plus d'être une femme mariée à présent. Et elle savait combien sa mère pourchassait la moindre once de sentimentalisme à outrance, chez elle, afin de l'endurcir, dans son intérêt, sans doute. Dès lors, l'hypothèse était d'ores et déjà écartée.

En cette heure de la matinée, Megara n'attendait la visite de personne. Et si du personnel de maison pouvait bien pénétrer dans ses appartements, il ne frappait jamais avec autant d'assurance et de manifestation. Dès lors, le fait d'entendre toquer à la porte menant sur l'antichambre de ses appartements la fit relever les yeux de son ouvrage. Elle était présentement seule, et se demandait bien qui pouvait venir la voir. Elle n'était point devenue associable, ni même anthropophobe, mais un certain degré de méfiance existait tout de même en elle. Il le fallait, toujours, lorsque l'on est Princesse, non ? En tout cas était-ce là l'un des adages que sa mère tentait de lui inculquer depuis plus ou moins toujours. Cependant, alors qu'elle posait ses fusains et son parchemin sur la petite table de son balcon, avant de se lever de son fauteuil et de manquer de trébucher par l’œuvre de son cher chaton Intrépide, ce fut bien la voix de son père qu'elle reconnut. Ce qui eut pour effet immédiat d'inonder son abdomen d'une douce chaleur des plus agréables, alors que, sans s'en rendre compte, un doux sourire prenait déjà place sur son visage.
    ❧ Père ! ❧ Sans non plus se précipiter, elle se dirigeait en sa direction alors qu'il poussait la porte. ❧ Je vous en prie, faîtes donc ! ❧ Elle se posta face à lui, plaçant ses mains par devant elle, croisées, avant d'effectuer une petite révérence, certainement plus destinée à celui qui lui avait donné la vie qu'au Roi lui-même. Ils étaient, après tout, dans des appartements princiers, situés dans l'aile privée de la forteresse. Ici, depuis toujours, les conventions et les lourdeurs du protocole et de l'étiquette étaient pour un temps comme plus ou moins suspendus en plein vol. Ou en tout cas était-ce ainsi que, si souvent, dès son plus jeune âge, Megara avait entendu son père réclamer un tel relatif relâchement. ❧ C'est un réel plaisir que de vous voir. Même si je crains malheureusement d'avoir omis que vous souhaitiez me rendre visite. ❧

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyJeu 7 Sep - 21:33


Megara comprit rapidement que son père venait, elle semblait l’accueillir avec joie, l'invitant bien vite à rentrer. Le souverain de l'Ouest le fit rapidement, se plaçant devant sa première fille, un sourire chaud sur les lèvres. Il la contempla quelques instants tandis qu'elle le saluait. Loren répondit d'un geste de la tête. Dans ce genre d'endroits, c'était au diable l'étiquette, au diable ce que l'on pouvait penser d'eux.

Ils étaient une famille, pourquoi par tous les diables devraient-ils agir comme des étrangers ? Cette manie de vouloir toujours mettre l'étiquette en avant n'était pas juste étrange et stupide, elle était embarrassante et longue. Loren avait décidé de ne plus s'en occuper lorsqu'il voyait ses enfants, il était plus là comme père que comme Roi, après tout c'était bel et bien ce qu'il était en premier : le père de la maison Lannister.

Tandis que sa fille aînée terminait son salut Loren fit un petit pas de côté, comme pour l'observer de côté, cherchant à apercevoir quelque chose au niveau du ventre de son enfant. Megara reprit bientôt la parole, affirmant être surprise de voir son père ici, elle ne pensait pas le voir là, maintenant, ou même aujourd'hui. Un petit air de malice naquit sur le visage du souverain tandis qu'il se décalait et faisait quelques pas dans la pièce.

« J'ai besoin d'envoyer un corbeau à qui pour pouvoir venir voir ma chère fille ? »

Il lâcha un petit rire en terminant sa phrase, faisant un bref geste du bras pour appuyer cette petite boutade. Le seigneur du Roc fit un petit tour sur lui-même, observant les murs de la chambre avant de poser à nouveau son regard sur la princesse. Un air attendri occupait les traits du souverain de l'Ouest, que de nouvelles en ces jours, malgré les temps sombres régnant autour d'eux.

« Je venais simplement pour prendre de tes nouvelles, passer un peu de temps avec toi, discuter avec ma fille. »


Loren hésita, tenta de prendre la parole, puis bientôt se rétracta, ne sachant trop comment commencer cette conversation. Ses mains tentaient de rendre matérielles des paroles qui ne vinrent pas, lui donnant l'impression maladroite de vouloir faire le mime. Conscient du ridicule de la situation il lâcha un petit rire nerveux avant de se calmer, cherchant la meilleure façon d'entamer la conversation. Son regard glissa jusqu'au ventre de sa fille, puis il reprit.

« J'ai appris pour toi, je venais donc te féliciter Megara. Je suis si heureux pour toi, un nouveau lionceaux ? »

Loren sourit tout en applaudissant légèrement sa fille. Il balbutia quelques mots de plus avant d'inviter sa fille à s'asseoir, indiquant le lit de la main. Il s'y dirigea aussi et s'assit, invitant sa fille à faire de même à ses côtés. Un petit sourire aux lèvres il reprit alors la parole, de l'émotion et de la fierté étaient audibles dans ses mots.

« Ca se passe bien alors ? Dis-moi tout, j'ai du temps. Depuis combien de temps le sais-tu ? »

Avec une hâte non cachée et un enthousiasme intense le Roi de l'Ouest attendait la réponse de sa fille.

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 15 Sep - 0:30

En ce monde, il existait un certain nombre de règles et de contraintes, au sein d'un parcours des plus codifiés. D'autant plus lorsque vous vous trouviez être issue de la Haute Noblesse, et à plus forte raison lorsque vous apparteniez à l'une des grandes Lignées de ce continent, à une famille royale. Megara le savait, bien évidemment, puisque tout ceci faisait partie de son quotidien depuis toujours. Parfois, elle avait pu se sentir à l'étroit, comme étriquée dans un carcan trop fermé, comme au sein d'un corset dont on aurait tiré plus qu'au maximum sur les lacets. Encore aujourd'hui, en certains domaines, c'était encore le cas. Mais dans le même temps, elle était parfaitement consciente d'avoir eu la belle vie comparée à celle d'une jeune paysanne, par exemple. Elle avait eu un accès privilégié à un certain nombre de choses, et jamais ses parents ne lui avaient ainsi reproché de perdre son temps en futilités lorsqu'elle se consacrait au dessin ou à la peinture. Au contraire, ils avaient déjà pu l'encourager à plusieurs reprises, car sans doute était-ce là une qualité pour elle que d'être capable de faire quelque chose de ses mains. De marquer son empreinte sur une surface, pour que cette même empreinte perdure dans le temps et illustre la perception qu'elle pouvait avoir d'un paysage, d'une personne, ou d'un grand thème. La peinture n'était certes pas un loisir des plus originaux, sous certains aspects, mais cela demeurait tout de même un domaine qui permettait à Megara de se différencier des autres, de prouver qu'elle pouvait se faire sa propre idée et sa propre représentation des choses.

Elle ne se sentait donc nullement honteuse, piteuse ou prise sur le fait lorsque son père entra dans ses appartements. Elle savait qu'il n'était pas venu jusqu'à elle pour lui faire de reproches, ou en tout cas, pas concernant la façon dont elle passait le temps depuis un petit moment. Ce qui expliquait pourquoi son plaisir de le voir n'était pas feint, alors que sa réaction était également motivée par la grande affection qu'elle lui portait. Il était impressionnant, par bien des aspects, son père. Il avait une certaine carrure, et dépassait d'une bonne tête la majorité des personnes qu'il pouvait bien rencontrer pour une raison ou pour une autre. De toute façon, on n'était pas petits, chez les Lannister. Si Loren était le plus grand, Jordane, Lyman et Megara ne se défendaient pas si mal que cela non plus. Nymeria était l'exception à la règle. Et si, récemment, Jeyne était venue se greffer à la Lignée, elle n'était malheureusement pas si grande que cela. Mais la taille certaine de son père n'était pas le seul argument de poids que quiconque pouvait mettre en valeur pour expliquer que Loren puisse impressionner. Il était plutôt bien musclé, aussi, et sa voix avait ce timbre tout masculin. Ce qu'elle l'aimait, Megara, la voix de son père ... Elle se souvenait encore de toutes ces fois où il l'avait prise sur ses genoux, au creux de ses bras, alors qu'elle posait la tête tout contre sa poitrine, juste au-dessus de son cœur. Et cela la chatouillait de partout, alors, quand elle entendait la voix de son père résonner contre son oreille ... A ce simple souvenir, la jeune Princesse ne put s'empêcher de sourire avec douceur, non sans une pointe de nostalgie, cependant.
    ❧ Bien évidemment que vous n'avez nul corbeau à envoyer à quiconque pour me voir Père, vous le savez bien ! Vous savez combien vous voir m'enchante toujours au plus haut point. Je disais plutôt cela parce que je n'ai rien à manger à vous proposer. ❧ Parce qu'elle avait brusquement eu une faim de loup, et une sacrée fringale, quelques minutes plus tôt, et qu'elle n'avait pas fait de quartier ! ❧ Et je crains fort de n'avoir aucune boisson alcoolisée à vous proposer ... ❧ Et ce parce que Megara avait ordre du Mestre ne plus toucher à la moindre goutte d'alcool avant son accouchement ! Et comme le seul propriétaire de ces appartements qui en avait encore le droit, lui, n'était présentement plus là ... ❧ Je sais combien vos responsabilités sont toujours autant prenantes et chronophages, Père. Dès lors ... Dès lors, je suis toute à la fois honorée et ravie que vous ayez préféré passer du temps en ma compagnie. ... Et sans doute suis-je également un peu égoïste sur ce point, et narcissique, aussi, rien que de savoir que pour un temps, vous êtes tout à moi. A moi et rien qu'à moi. ❧
Megara n'était pas stupide. Elle savait très bien que, techniquement, Loren n'assumait pas seul la direction de ce Royaume et que, dans le fond, c'était sans nul doute Jordane qui tenait vraiment les rênes. Mais cela ne changeait en rien le fait que son père avait quand même des responsabilités, et qu'en tant que Roi, il ne lui était pas possible de passer son temps à ne rien faire, à errer dans les couloirs, à s'amuser, à bavarder de tout et de rien, en tout temps et en tout lieu. Mais bien évidemment, de façon orgueilleuse, oui, elle était bien contente que cette fois-ci encore, Loren ait semble-t-il décidé de mettre sa couronne de côté pour être simplement un père venant passer un bon moment auprès de son enfant. Cependant ... Cependant, l'attitude de son père la laissa quelque peu interrogative, car, non, il ne lui était pas habituel de presque hésiter d'un pied sur l'autre sans savoir quoi dire, quoi faire, et comment se comporter. D'autant plus qu'il y avait un grand degré d'intimité entre eux, qu'il savait bien que quoi qu'il fasse, il lui serait sans nul doute impossible de la froisser. Alors ... Alors pourquoi ? Un instant, la Princesse aurait pu croire qu'elle avait face à elle l'un de ces troubadours qui venaient parfois divertir la cour. L'un des membres de la troupe la plus récurrente se trouvait être muet de naissance, alors il s'était spécialisé dans un mime très poétique. Mais Loren n'était pas un saltimbanque, et Megara savait très bien qu'il était capable de parler. Mais lorsque, enfin, il se prononça ... La jeune femme crut qu'on lui avait coupé la respiration. Aussitôt, ce fut comme si sa robe avait été coupée trop près du corps. Jusqu'à ce qu'elle réagisse, reprenne sa respiration le plus doucement possible, tout en portant ses deux mains sur son ventre, en baissant un instant le regard vers celui-ci. Elle se sentit comme prise d'un coup au cœur. Il n'y avait visiblement aucune amertume dans le ton de son père, mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir prise en faute. Ce qui la réconforta, alors qu'elle relevait les yeux vers Loren ? Le fait de le voir et de l'entendre être visiblement très heureux de la nouvelle. Alors, à son invitation, elle ne se fit malgré tout pas prier pour aller s'asseoir à sa suite sur le bord de son lit.
    ❧ Oui, je ... Effectivement, je suis enceinte. Et cela se passe plutôt bien. Malgré quelques nausées, et des difficultés à bien dormir parfois. Et je ne peux malheureusement plus boire de jus de grenade, cela me rend malade. ❧ Et tous ici savaient à quel point elle adorait le jus de grenade. Se mordillant un instant les lèvres, elle achevait de lui répondre, non sans lui prendre l'une des mains dans les siennes. ❧ Je le sais depuis quelques jours avant le départ de Gareth ? ... Ne m'en voulez pas, Père, mais Mère m'a dit de ne point vous en parler pour le moment. Elle a jugé qu'il était encore trop tôt pour cela, et que tout ceci était encore fragile. ❧ Et ce bien qu'elle allait sur son 3e mois, si celui-ci n'était pas déjà entamé ...


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It’s the family name that lives on. It’s all that lives on.
Not your honor, not your personal glory, but family.

Megara Lannister
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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 15 Sep - 19:25


Megara sembla presque se sentir coupable d'avoir le Roi rien que pour elle quand il y avait un royaume tout entier à gérer. Loren haussa les épaules et balaya de la main les arguments, le royaume pouvait se passer de lui quelques temps. Jordane pouvait gérer sans lui, il y avait bon nombre de nobles qui pouvaient s'occuper d'eux sans que le roi ne fouine dans toutes les petites affaires. Loren avait envie de passer du temps avec sa fille, il le faisait.

« Tu n'es ni égoïste, ni narcissique, personne n'ira te reprocher de vouloir passer du temps avec ton père. Si je suis ici c'est que je le voulais. »

Et comme Roi il faisait ce qu'il voulait. Personne ne viendrait le lui reprocher, sauf sa femme peut-être, mais pas dans le cas présent. Il était là pour passer du bon temps, féliciter sa fille et discuter avec sa première fille. La jeune lionne était encore peu expérimentée dans le monde, mais elle tendait déjà à comprendre beaucoup. En un certain sens le Roi voyait en elle son comportement enfant, peut-être en plus sérieux.

Lorsque Loren lui apprit qu'il était au courant pour sa grossesse la jeune Lannister sembla presque perdue de l'entendre ne parler. Elle avait visiblement du mal à cacher de secret, surtout à son père. Loren perdit son sourire une fraction de seconde, craignant d'avoir mal parlé. Il le récupéra lorsque sa fille le rejoint sur le lit, le regard doux du Roi de l'Ouest vint alors scruter sa fille quand elle reprenait la parole.

La grossesse se passait bien, bien que quelques problèmes habituels venaient ponctuer la vie de la princesse. Insomnie, nausée et privations. Loren repensa un instant à Jordane qui avait dut vivre ça par trois fois déjà, puis revint à sa jeune fille qui se plaignait de ne plus avoir le droit au jus de grenade. Megara adorait ce produit, s'en priver devait donc être encore plus difficile. Loren posa sa main sur la cuisse de sa fille qu'il caressa un instant en répondant.

« Ne t'inquiète pas, tu te rattraperas lorsque l'enfant sera venu au monde. »

Megara continua, elle prit la main du seigneur de Castral-Roc tandis qu'elle lui expliquait connaître depuis trois mois sa grossesse. Elle expliqua également que ceci était l'oeuvre de la Reine de ne rien dire au Roi. Loren lui posera la question, la fragilité était vraiment l'excuse ? Possible. Pour autant Loren trouvait le raisonnement assez stupide, sachant déjà quel pouvait être la crainte de ne pas voir la grossesse se terminer, la crainte pour la santé de sa femme.

Loren vint doucement attraper les mains de son enfant, caressant délicatement la jeune femme, le regard posé sur la chaire de sa chaire. Le sourire attendri qu'il portait était emprunt de nostalgie, de fierté et de joie. La nostalgie en repensant à la jeune fille devenue femme aujourd'hui. La fierté de savoir que sa fille allait, à son tour, connaître les joies de la parenté et que lui allait être grand-père. La joie d'imaginer un nouveau-né au sein de la maison Lannister.

« Ne te torture pas pour cela Megara, ne t'inquiète pas non plus. Il me suffit de savoir aujourd'hui, ou plus tard si nécessaire. De toute manière je l'aurais appris un jour ou l'autre. »

Il sourit calmement avant de baisser les yeux un instant. Elle savait depuis quelques jours avant le départ de son mari. Le voir partir avait dut être encore plus difficile. Vivre la grossesse avec son époux si loin et avec la dangereuse situation dans laquelle il a put être mit devait également compliquait encore un peu la tâche de la princesse du roc.

« Gareth aurait dut rester à tes côtés, je suis désolé. Il te reviendra, le plus tôt possible, je te donne ma parole. »

Le Roi de l'Ouest prenait un ton apaisant et rassurant pour la jeune princesse, il ne pouvait qu'imaginer la situation dans laquelle était Megara dans l'instant présent, mais souhaitait simplement que cela s'améliore.

« Aussi longtemps je serais à Castral-Roc, tu pourras compter sur moi, si tu as besoin de me voir, de parler ou de quoi que ce soit, n'hésite pas. »

Pour le Roi, c'était son devoir, comme père plus que comme seigneur.

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMar 26 Sep - 23:19

Par bien des aspects, Megara était parfaitement aux faits de ses acquis, et elle n'en était jamais venue à entièrement les remettre en question. Certes, cette répartition des pouvoirs et des avantages n'étaient certainement pas équitables, mais les Dieux semblaient en avoir décidé ainsi. Et qui était-elle pour prétendre qu'Ils étaient en tord, et qu'il devrait y avoir un rééquilibrage de la balance ? De la même façon, elle se savait bien chanceuse d'être la fille d'un père aimant autant ses enfants. Certes, normalement, on n'enfantait point des enfants pour derechef les détester, mais il était tout de même très fréquent qu'un enfant ne réponde en premier lieu qu'à une obligation filiale, générationnelle, pour perpétuer la lignée et pouvoir d'ores et déjà compter sur un héritier. Dans son propre cas à elle, la jeune femme aimait à penser qu'elle avait tout autant été conçue par amour que par devoir, et que c'était cela qui expliquait pourquoi, chacun à leur façon, ses parents l'aimaient tant et faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour qu'elle ne puisse jamais en douter. Et elle se savait chanceuse. Car il semblait que plus un homme exerçait de hautes fonctions et qu'il avait de hautes responsabilités, moins il avait de temps à consacrer à cette famille dont, pourtant, dans son cas à lui, l'existence était sans nul doute encore plus vitale et nécessaire que pour d'autres. Mais si Loren était bel et bien Roi, il n'avait jamais oublié qu'il était également père. Ses responsabilités monarchiques lui incombaient par droit légitime, lorsqu'il avait succédé à son père, mais dans le fond, il était né dans un berceau des plus dorés sans n'avoir rien fait pour. Alors qu'il était devenu père en pouvant décider volontairement de l'être, et en prenant une place active dans la réalisation d'un tel projet. A moins que Megara n'en soit encore plus que d'habitude à se faire de douces rêveries, depuis qu'elle se savait enceinte ...

    ❧ Certes, mais ... Mais je ne suis sans doute pas la seule à vouloir être en votre présence, cher Père. La différence majeure réside dans le fait que je n'ai plus ou moins besoin que de le vouloir pour le pouvoir. Ce qui n'est pas le cas de tous ces autres. ❧
Jordane le saurait. Mère le saurait. Elle le saurait, certes, mais présentement, Megara doutait quelque peu qu'elle puisse entièrement y trouver à redire. Après tout, elle n'était pas sans ignorer à quel point sa fille aimait Loren, et à quel point celui-ci le lui rendait bien. Or, Jordane avait tout de même exigé de sa fille qu'elle ne pipe mot à son père, pour le moment, concernant sa grossesse. Et Megara s'était exécutée. Cela méritait bien une récompense, non ? Bien que la Princesse ne voit nullement en son père quelque carotte au bout du bâton, comme le faisaient les palefreniers pour faire avancer quelque bête récalcitrante. Megara était douce et obéissante, elle ne renâclait point. Et elle avait une robe de tissu, elle, et non de poils ! Quoi qu'il en était, la jeune femme se sentait tout à la fois emplie de culpabilité et libérée d'un poids qui lui pesait sur la conscience. Être enceinte, ce n'était pas une chose insignifiante, surtout lorsque vous vous trouviez appartenir à une Lignée royale, et que votre futur enfant entrerait tout droit dans l'ordre de succession. Être enceinte, cela finit par se voir. Être enceinte, cela chamboule votre vie en y bouleversant tout. Être enceinte, cela ne se vit de préférence pas seule. Ce qui n'était pas le cas de Megara, certes. Elle était entourée, sa mère était informée de la situation, le Mestre veillait sur sa santé et celle de l'enfant, et si le père du bébé n'était point à ses côtés, ce n'était pas par acte de lâcheté ou refus de reconnaître sa participation dans tout ceci, mais bel et bien parce qu'une mission supérieure l'appelait pour le moment ailleurs. Mais d'une certaine façon, Megara se sentait tout de même seule. Sa mère voyait les choses bien trop officiellement, avec le rang, le titre, l'étiquette. Le Mestre était entièrement professionnel dans sa démarche. Et Gareth était au loin, alors qu'il devait bien être l'ultime personne officiellement informée de tout ceci. Nymeria avait sûrement dû comprendre l'allusion que sa soeur n'avait point pu s'empêcher de faire dans la dernière missive qu'elle lui avait adressée, mais ce n'était pas comme si Megara pouvait s'épancher de tout ceci en la sentant tout contre elle. Et Loren ... Loren, jusque là, avait été maintenu dans le secret. Mais plus maintenant.
    ❧ C'est aussi ce que m'a dit Gareth. Il a même promis de faire rechercher les meilleures grenades, les plus mûres, les plus juteuses, les plus sucrées, pour ensuite pouvoir les faire venir jusqu'ici. ❧ Un doux sourire affectueux mais aussi quelque peu nostalgique vint s'ériger au coin de ses lèvres. Gareth lui manquait, et elle regrettait tant de ne pouvoir l'entendre réitérer sa promesse à loisir ... Alors, elle se raccrochait à cette affection que lui communiquait son père, leurs mains les unes dans les autres, peau contre peau, chaleur corporelle contre chaleur corporelle. Et cela lui faisait du bien. Que ce soit ce simple contact que le fait de ne point le voir durcir le regard, ou encore de ne point l'entendre lui faire de reproche. ❧ C'est que je voulais tant vous le dire ... Pour que vous le sachiez, et pour de nouveau voir quelqu'un réellement heureux de la nouvelle, et ne créant point quelque distance relative à l'étiquette et aux convenances. Et ... Et pour ne point manquer de vous avoir prêt de moi, heureux de partager cette nouvelle ensembles. Mais ... Mais vous avez raison. Vous avez déjà été père à trois reprises, mon tour de taille aurait fini par me trahir à vos yeux ... Nous voilà donc dans une situation où vous ne pourrez probablement plus encercler ma taille d'un seul de vos bras ! ❧ Mais la petite pointe d'humour qu'elle instigua dans ses dernières paroles ne put tenir le cap face aux propos suivants de son père. Megara déglutit péniblement, détournant le regard un instant, comme pour ne point peiner son père de sa propre peine. ❧ Je crois bien qu'il le voulait, ou tout du moins m'en a-t-il donné l'impression. Mais il en a été décidé autrement. ❧ La jeune femme ne souhaitait point désigner du doigt quelque coupable, mais ... Mais elle devait bien avouer qu'elle avait comme attendu un geste maternel avoir d'être royal de la part de sa mère. Là où cette dernière lui avait rappelé qu'elle était elle-même Princesse avant d'être future mère, et qu'elle devait comprendre que certains enjeux étaient bien plus grands, et bien plus prioritaires. ❧ Je n'ai jamais douté de votre affection et de votre attention à mon égard Père. Soyez-en assuré. ❧ Elle lui adresse un doux sourire ainsi qu'un regard lourd de sens quant à ce qu'elle pouvait bien éprouver pour lui. ❧ Je me sens parfois seule, depuis le départ de mon époux ... Seule face à mes doutes et à mes questions. Seule face à moi-même, aussi. Seule face à ce secret, également ... Ce qui est tant paradoxal, car je ne sais trop si je veux réellement d'ores et déjà partager cet enfant avec la Couronne, ou si je ne le veux que pour moi, que pour nous en tant que famille ... ❧

Megara Lannister
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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 30 Sep - 22:03

Le petit sourire ému sur le visage du Roi ne cessait de croitre tandis que sa fille faisait preuve d'une perspicacité touchante. D'autres voulaient voir le roi, bien sur, nombre de personnes veulent voir le roi. Loren était conscient de ce fait, mais au diable les autres. Pour le moment il avait juste envie de voir sa fille et de passer du temps à ses côtés, d'oublier un instant le poids de la couronne. Si Loren voulait redevenir actif pour son royaume, rien n'empêcherait le Roi de l'Ouest de voir sa famille, quand bien même sa femme voyait la priorité en la politique, lui ne la voyait pas ici.

Pourtant Loren était né Lannister. Politique e famille étaient étroitement liés lorsque votre nom est associé à un royaume. Encore plus lorsque celui-ci représente la famille siégeant sur le trône. Loren était Roi depuis de nombreuses années, son nom était synonyme d'envie, de respect, d'intérêt. Que ce soit pour la puissance du Roc ou l'Or des Lannister, le nom de la famille royale de l'Ouest était un mot de politique, à son plus grands regret lorsqu'il voulait simplement être avec sa famille.

Et aujourd'hui n'échappait pas à cette règle. Megara évoqua Gareth, rapportant ses propos sur les grenades. Le Roi fixa sa jeune fille tandis qu'elle se perdait dans le souvenir de son mari, aujourd'hui assez loin d'elle. Gareth lui reviendrait. Loren se perdit un instant à repenser aux nouvelles lui étant parvenu quelques temps avant, à Haye-Pierre. Un tel événement n'arriverait pas à nouveau. Loren avait dans l'idée de s'en assurer personnellement, il lui était difficile de dire à sa fille qu'il allait quitter Castral-Roc à son tour pour ce fait.

Megara reprit la parole, elle avait voulu dire au Roi ce qu'elle avait sur le cœur, le mettre dans la confidence. Mais personne ne désobéissait à Jordane Lannister, Loren ne pipa mot, il n'avait rien de plus à ajouter, maintenant il savait et il était là pour rassurer sa fille. Il la laissa parler, évoquer le fait que Gareth avait promit de revenir au plus vite. Le Seigneur du Roc acquiesça, il l'avait promit et tiendrait sa parole, foi de Roi de l'Ouest.

Finalement la jeune femme se confia au Roi, malgré le monde qui l'entourait elle se sentait seule dans sa grossesse, son mari n'était pas là pour la partager et la Reine n'était pas la personne la plus compatissante, malgré tout l'amour qu'elle pouvait avoir pour ses enfants. Megara termina sur une question à laquelle il était difficile de répondre, devait-elle voir son enfant comme un membre de la famille royale, ou bien son enfant avant toute chose. Loren posa doucement sa main sur le visage de sa fille avant de répondre calmement.

« Cet enfant est le tiens Meg'. Si tu en as d'autres ce seront tous les tiens. Tes lionceaux. Ils porteront le nom de notre famille, mais nul ne sera plus proche d'eux que toi. Tu les éleveras. Tu les préparera à affronter ce monde comme nous t'y avons préparer. Bien sur qu'ils seront à la couronne, la couronne Lannister. »

Loren marqua une pause et son sourire tendra grandit qu'il fixait sa fille.

« Mais tu es une Lannister, et ce seront tes enfants. Les tiens avant toute autre chose. »

Il se redressa un peu et laissa sa fille quelques instants, tout en perdant son regard sur les murs autour. Il ne savait pas exactement dans combien de temps il allait quitter Castral-Roc. Mais il ferait son possible pour que sa fille se sente le mieux possible un fois qu'il sera parti. Oh il reviendrait, avec son beau-fils et sa belle-fille. Mais il ignorait simplement quel serait le contexte, surtout avec les événements arrivant tout autour du monde.

« Je... Ton frère est au courant Megara ? Et ta sœur ? »

Il allait devoir lui en parler, mais cherchait encore les mots.

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 20 Oct - 23:09

Cela était-il normal, pour un Roi, que de souhaiter passer du temps avec ses enfants ? Sans doute était-ce le cas, car, après tout, tout roi que l'on était, il était sans doute possible, plausible et pas ubuesque du tout que de faire des enfants pour une autre raison que pour simplement s'assurer une succession et se bâtir une lignée. Mais était-ce normal, pour un Roi, que d'aller plus loin que ça, et de réellement passer du temps avec ses enfants ? Si Megara n'avait écouté que les échos venus de sa mère, sans doute se serait-elle dit qu'à défaut d'y voir quelque chose de réellement répréhensible, elle devrait percevoir un côté déraisonnable et peu pertinent. Mais elle, elle avait goûté, à pleine bouche, les fruits sucrés des libertés que son père avait pris avec les exigences de la couronne, pour avoir été aux premières loges, et parmi les premières personnes concernées. Elle ne pouvait pas non plus juger d'un œil extérieur, car elle était bien trop concernée par tout ceci, et donc, aussi, bien trop impliquée. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait déjà fait l'expérience d'une cour étrangère pour pouvoir se créer des points de comparaison et jouer la transversalité. De façon égoïste et autocentrée, alors, elle avait voulu pleinement jouir de cette chance qui avait été la sienne que d'avoir un père comme le sien, avec des désirs et des souhaits tels que les siens. Et aujourd'hui encore, quoi que les années avaient passé et qu'il était sans doute devenu moins déraisonnable pour Loren que de passer du temps avec ses enfants, ceux-ci étant à présent tous adultes, Megara continuait de bénéficier de ces privilèges là, et elle était loin de s'en plaindre. Même si elle restait parfaitement consciente du côté exceptionnel et privilégié de la chose.

La jeune femme n'était pas non plus ignorante des facilités que lui offrait parfois son père du point de vue de son caractère. Certes, elle n'avait jamais rien fait pour, mais elle n'avait jamais vu ou entendu son père être furieux contre elle pour l'une de ses actions. Elle n'avait jamais senti sa colère et son courroux s'abattre sur elle, et Loren n'avait jamais sorti les griffes face à elle pour lui rappeler qui d'entre eux était en position de force et de dominance. Megara était bien trop douce et obéissante pour attiser la furie tout léonine de son géniteur, ou alors celui-ci était sans doute bien trop amouraché de sa fille aînée. Mais peut-être était-ce justement une addition de ces deux facteurs, au final. Cependant, Megara était consciente que dans la situation actuelle, son père pouvait avoir des raisons de se montrer attristé de ne pas avoir appris la nouvelle en même temps que Jordane. Et si la Princesse du Roc se disait que Loren pouvait sans doute parfaitement comprendre pourquoi Gareth avait été le premier qu'elle avait personnellement informé de tout ceci, peut-être éprouvait-il malgré tout quelque jalousie ? Après tout, elle avait été sa fille adorée pendant tant d'années, et en si peu de semaines, il avait dû accepter de la marier, et maintenant, voilà qu'elle lui apprenait être mère ... Mais Megara n'était point dans l'esprit de son père. Dès lors, elle ne pouvait que partir dans des conjonctures et imaginer des choses. S'angoisser et se préoccuper, aussi, ce qu'elle savait très bien faire, sans doute toujours dans l'empathie, comme à son habitude ... Alors, elle guettait la moindre des réactions de Loren, et traquait le moindre de ses silences, à la recherche de quelque signe qui la renseignerait sur l'état d'esprit de son père et lui indiquerait, en amont, à quoi s'en tenir. Mais il la rassurait, ne lui faisait pas les gros yeux, et son visage ne se barrait pas d'une moue peinée. Il ne détournait pas non plus les talons et ne se mettait pas à casser tout ce qui se trouvait à sa portée, ce qui était une très bonne chose. En tout cas, cela soulageait énormément Megara, quoi que cela ne lui retirait pas toute la culpabilité qu'elle pouvait sentir peser sur ses épaules. Mais il lui fallait aller au bout des choses. Maintenant qu'elle était lancée, et parce qu'elle le devait à son père, comme une contrepartie, en quelque sorte, après l'avoir gardé dans le secret durant toutes ces semaines. Et les paroles qu'elle recevait, en retour, la bouleversaient au plus haut point. La jeune femme était très connectée à ses émotions, certes, mais elle n'était point connue pour s'épancher en flots de larmes à tord et à travers. Cependant ... Cependant, comptes tenus de la situation et de cette culpabilité qu'elle continuait malgré tout de quelque peu ressentir, ses yeux s'embuèrent de larmes, alors qu'elle baissait un instant le regard, comme pour le dérober à celui de son père. Comme pour qu'il ne se sente pas responsable de ces quelques larmes, et aussi pour qu'il ne se sente pas embarrassé d'avoir une fille qui, soudainement, se mettait rapidement à virer dans les émotions larmoyantes.
    ❧ C'est que ... C'est que Mère a toujours dit que les intérêts de la Couronne passaient avant les intérêts personnels, alors ... J'ignore si je suis claire, et si vous me comprenez, mais ... Mère semble déjà tant avoir pris les rênes, en me disant ce que je ne dois pas faire, et en me donnant l'impression de devoir penser aux intérêts de la Couronne avant de pleinement profiter de ma grossesse. Comme si je devais déjà tout prévoir, comme si cet enfant était déjà là. Gareth m'a promis qu'il m'aiderait à ne laisser personne se charger du bébé à ma place si ce n'est pas ce que je désire, mais ... Vous connaissez Mère ... ❧
Megara ne pensait absolument pas que sa mère serait incapable d'avoir le moindre sentiment familial envers son futur enfant. Elle était sûre de l'affection et de l'amour inconditionnels que Jordane éprouvait à son propre égard, et elle ne doutait absolument pas de la capacité de toutes ces émotions à s'étendre à la chair de sa chair. Preuve en était, nul ne disait jamais que Jordane avait commencé à moins aimer Lyman à la naissance de Megara, car la Reine du Roc n'avait point eu besoin de scinder sa passion pour contenter et son fils et sa fille, pas plus quand Nymeria avait vu le jour. Cependant, Megara connaissait bien les multiples facettes de celle qui l'avait mise au monde, et elle savait à quel point la Reine pouvait supplanter la Mère, dans certaines conditions, et sous certaines lumières. Et c'était dès lors ça qui l'inquiétait bien plus. Mais pas encore au point de la terroriser cependant, fort heureusement. Concernant son père ... Concernant son père, brusquement, la Princesse du Roc ne put s'en empêcher, mais elle sourit rien qu'à la perspective de voir un Loren tout gazouillant en tenant dans ses bras ce fameux bébé tout juste né. Elle le voyait déjà en perdre son latin, comme on dit, et brusquement perdre 20 ans, au moins ! Cependant, Loren lui-même la ramenait à la réalité en semblant s'enquérir de l'état de connaissances du restant de la famille Lannister quant à l'arrivée de ce futur bébé dans leur vie.
    ❧ Non, Lyman n'en sait rien. Nous ... Tous deux, nous n'avons pas cette relation privilégiée que je peux partager avec Nymeria, vous savez. Et puis, il semble tellement préoccupé et occupé, ces derniers temps ... Et même si j'avais pu lui parler de tout ceci, je crains fort que je ne saurais même pas trop comment aborder la chose avec lui. Il serait sûrement content, j'en suis sûre, car je n'ai jamais douté de son amour pour moi, mais ... Mais considérerait-il ça comme de la normalité, compte tenu des attentes qui reposent sur moi en tant que femme, ou verrait-il cela d'un œil moins princier et plus fraternel ? ... Quant à Nymeria ... Vous savez bien que je ne peux rien lui cacher. J'étais tellement heureuse, vous savez, même si je suis encore très effrayée par tout ceci ... J'étais tellement heureuse, Gareth était au loin, et Mère m'avait ordonnée de ne rien vous dire de ma grossesse, mais je n'ai pas pu résister. J'ai envoyé un corbeau à ma chère petite sœur sous couvert de la féliciter pour ses noces, non sans y glisser cependant un petit message caché que seul elle pourra comprendre. Je vous passe les détails, mais je crois qu'elle est très heureuse pour Gareth et pour moi. ❧

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyDim 22 Oct - 12:21

Tandis que Loren répondait à sa fille celle-ci détourna le regard. Les yeux humides elle commença à laisser l'émotion sortir. Loren paniqua intérieurement, avait-il fait une erreur ? Le Roi de l'Ouest ne sut réellement quoi faire, il posa sa main sur l'épaule de sa fille aînée, tentant de se faire aussi rassurant que possible tandis qu'il reprenait la parole. Jordane avait sans doute raison, les intérêts de la couronne passaient avant tout. Mais.

« Ta mère a sans doute raison, en bien des points. Mais dis-moi, l'intérêt de la couronne est-il de voir un enfant s'éloigner de sa mère ? Je ne le crois pas non plus Meg'. Ta mère ne pense qu'au bien être futur de l'enfant, elle a toujours été prévoyante, elle veut t'aider, mais tu es la mère de l'enfant, n'oublie pas que tu auras toujours le dernier mot. »

Foi de lannister. Loren savait que sa femme se montrerait exigeante et envahissante pour la jeune fille, après tout c'était la chaire de sa chaire. Mais Megara devait faire sa place, car elle aussi allait être mère et serait, tôt ou tard, confrontée au monde de la politique. Megara semblait vraiment avoir peur que la Reine de l'Ouest ne prenne trop de place, qu'elle ne décide de tout avant que cela n'arrive. Cela ressemblait bien à la Dame du Roc, en effet.

« Jordane pense au bien de notre famille, autant qu'à celui du royaume. Elle a toujours eu une vision sur le long terme. Ne te tourmente pas pour cela. »

Le Roi de l'Ouest voulait rassurer sa fille, quoi de plus normal ? Pourtant un doute subsistait sur la vision de Jordane. La Lannister était une très grande reine et une femme de pouvoir, ici se faisait la différence avec son époux, Loren n'était pas intéressé par le pouvoir et préférait de loin sa vie de famille, il reprenait le pouvoir par devoir plus que par intérêt. Mais pour sa part, il ferait toujours son possible pour assurer à son fils et à ses filles un futur heureux.

Megara en arriva à répondre à son père sur ceux connaissant son état. Lyman n'était pas au courant, la jeune princesse semblait avoir un doute sur la réaction qu'aurait l'héritier de l'Ouest. Sans doute, mais il était son frère, lorsque Loren aura quitté le Roc se sera aussi son rôle de veiller sur sa sœur. En revanche, Megara avait bel et bien prévenu sa sœur, ce qui ne manqua pas d'arracher un petit sourire au souverain, la distance ne suffisait pas à briser la relation entre les deux sœurs. La mine de Loren s'assombrit, tandis qu'il avait l'idée de devoir lui annoncer son départ proche.

« Tu devrais l'annoncer à ton frère aussi. Je suis certain que cela lui fera plaisir, d'autant plus que... »

Le Roi hésita un instant. Cherchant les mots justes.

« Je ne vais pas tarder à quitter le Roc également, je vais aller chercher ton époux et ta belle-sœur. Je vais les ramener à Castral-Roc saint et sauf, m'assurer que rien ne leur arrive. »

Loren planta son regard dans celui de sa fille, et attrapa délicatement le visage de la princesse, un petit sourire tendre aux lèvres.

« Tu ne dois pas t'enfermer dans ta chambre et attendre notre retour. Ne t'isole pas dans le mutisme Meg', si tu as besoin de parler de quoi que ce soit, il y a de nombreuses personnes à la cour en qui tu peux avoir confiance, ta mère et ton frère en premier lieu. Quand je serais parti, ce seront eux qui veilleront sur toi. Et lorsque je serais revenu, ton mari sera la pour toi, moi également et Lyman et Jordane. Alors souris ma fille. Souris, tu va être mère et c'est là l'une des plus belles choses qui pourraient t'arriver. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 4 Nov - 1:50

Il avait toujours paru à Megara que la vie et l'existence n'étaient pas tout à fait justes. Et elle avait pu faire d'elle-même cette constatation bien avant que les Sept ne lui infligent ce terrible mal dont elle ne comprenait pas les motivations initiales. En réalité ... En réalité, comment, elle, Princesse de l'Ouest, aurait-elle pu être aveugle aux inégalités ? Elle était née dans des draps dorés, plus ou moins, et porterait son titre princier jusqu'à la fin de sa vie. Pas uniquement parce qu'il était acté, de façon manuscrite, dans son contrat de mariage, qu'elle demeurerait Princesse jusqu'à sa mort, mais parce que ce que sa naissance avait fait, nul ne pouvait le défaire, en théorie. Preuve en était, sa propre belle-sœur, Jeyne, ne s'était point départie du titre qui avait été le sien jusqu'à son mariage avec Lyman. Et de la même façon ... De la même façon, quoi que Reine du Val et de la Montagne, Nymeria demeurerait toujours, également, une Princesse du Roc. Alors, oui, de par son titre et tous les privilèges, toutes les facilités qu'il lui offrait, la jeune femme avait su très tôt que tous n'étaient pas sur le même pied d'égalité. Mais d'un autre côté, elle avait aussi pu très jeune constater que son frère et elle, pourtant si proche en âge, n'étaient point traités et éduqués de la même façon. Parce qu'il était né garçon, on lui avait mis une épée et un bouclier entre les mains quant à elle, on avait confié le fil et l'aiguille. Entre autres exemples. Cependant, elle avait aussi rapidement pu constater que de son côté, elle avait certains avantages sur son frère. Ainsi, il lui était visiblement bien plus facile de déstabiliser un roi, en la personne de son propre père, Loren Lannister, rien qu'à l'afflux de quelques larmes. De la même façon, avec ses yeux et son joli sourire, elle avait pu le faire céder quand une telle attitude chez Lyman aurait paru plus ... étrange ? Hors de propos ? Mal avisé ? En tout cas, elle n'en était pas entièrement fière, mais elle n'en avait pas non plus totalement honte. Sa propre mère ne lui avait-elle pas enseigné d'apprendre à jouer de tous les leviers dont elle pouvait disposer ? Et ce bien que, présentement, elle n'avait nullement chercher à déstabiliser son père. C'était juste que ... Juste que ses émotions commençaient d'ores et déjà à parfois être sans dessus dessous depuis le début de sa grossesse, preuve en était, s'il le fallait.
    ❧ Oh, Père ... Si vous pouviez vous voir ... ❧ Elle lui adressa un sourire tout ému et tout attendri. Loren Lannister n'était pas frêle, et il avait une carrure et une stature certaine. Alors le voir, là, tout hésitant et sans doute aussi un peu gauche, c'était ... ❧ Le Mestre dit que mes émotions bouleversées sont dues à ma grossesse. Mais ... Mais vous avez déjà été père à trois reprises, sans doute avez-vous déjà compris de quoi il s'agissait ... Il n'en demeure pas moins que, si vous pouviez vous voir ... ❧ Lui souriant toujours, elle lui déposa un doux baiser affectueux sur l'une des joues, en s'en sentant cependant quelque peu rougir. C'était que, malgré tout, elle se sentait toujours si heureuse d'être en sa présence, et ce en dépit de toutes ces années ! Cependant, la conversation se devait tout de même de recouvrer un peu de sérieux. Et Megara s'y plia, sans opposition. ❧ Je ... On m'a toujours dit à quel point Mère avait pu être véhémente lorsque Grand-Mère Arcissia avait essayé de lui expliquer qu'il n'était point convenable qu'elle s'occupe elle-même de ses enfants, quand nous étions encore jeunes. La laie pas plus que la lionne ne tolèrerait que quiconque ne s'en prenne à ses petits ... Et je suis une lionne. ❧
Megara se redressa quelque peu, comme pour gagner en crédibilité et en stature, alors qu'elle essuyait délicatement du bout des doigts les quelques larmes qui avaient pu menacer de perler sur la courbe de ses joues. Elle devait tenir son rang, et le fait de rappeler à son père comme à elle-même qu'elle était née Lannister et qu'elle était donc née lionne n'était sans doute pas déplacé ou impertinent. Sa mère l'aimait, elle n'en doutait point et n'en avait même jamais douté. Preuve en était, c'était vers elle qu'elle s'était tournée quand ses premiers déboires avaient surgi, et elle lui avait fait pleinement confiance, sans jamais douter que Jordane lui viendrait en aide. Pourtant, Megara était toujours allée bien plus facilement vers son père. Mais là ... Là, le sujet était épineux, si épineux. Et jamais elle n'aurait voulu mettre en danger l'affection et l'admiration que pouvait lui porter Loren. Elle le connaissait de plus suffisamment bien pour le savoir bien plus volcanique et sanguin, bien plus instinctif et animal que Jordane lorsque quelque chose lui déplaisait fortement ou que quiconque menaçait de s'en prendre à ses enfants. Et si les gens pensaient le contraire, préférant voir en Jordane la réelle menace létale, et bien, ils se fourvoyaient. Car concernant les sujets familiaux ... Le lion montrait les crocs, et dévorait sa proie, sans s'embarrasser d’ambages, il ne fallait pas l'oublier. Peut-être l'une des différences majeures entre les deux époux royaux était que Jordane tirait son pouvoir de sa famille, quand Loren disposait d'un pouvoir naturel. Pour tous deux, la famille était importante, mais sans doute n'en avaient-ils pas exactement la même vision. Et Megara l'avait toujours su, toujours compris. Lorsqu'il avait été question de la fiancer à Ronnel Arryn, Jordane avait toujours semblé bien plus enthousiaste et rationnelle que Loren. Car dans les yeux de son père, l'aînée des Princesses du Roc avait pu croire voir de la tristesse et des pourparlers quelque peu engagés à regret. Mais tout ceci appartenait au passé, désormais, du moins, en ce qui concernait feues ces fiançailles. Le présent était fait de bien d'autres choses, et entre autres de cette grossesse que son père lui conseillait d'annoncer à son frère. Et le cœur de Megara manqua un bon face à son visage assombri et à cette phrase laissée en suspend. Avant de se serrer, douloureusement, dans sa poitrine. Sans doute la jeune femme blêmit-elle, et elle sentit quelque peu ses jambes s'engourdir, la poussant à s'appuyer sur le rebord du meuble le plus proche d'elle.
    ❧ Vous allez donc me quitter, vous aussi ? ❧ En si peu de temps, Megara encaissait les départs. Il y avait eu celui de Lyman et de Gareth, pour les troubles de Falwell, puis celui de Nymeria. Ensuite celui, conjoint, de son époux et de sa belle-soeur, et maintenant ... Maintenant, c'était au tour de son père ? Quand cela cesserait-il ? Peut-être était-elle égoïste et narcissique de penser ainsi, mais c'était vraiment dur, surtout pour quelqu'un comme elle, qui n'avait jamais caché le fait qu'elle prenait les choses à cœur, avec empathie. Alors, Megara plongea son regard dans celui de son géniteur, et inclina doucement la tête contre cette main qui était venue se poser sur son visage. Elle voulait y puiser la force que, pendant quelques instants, elle avait la sensation qu'il lui manquait. ❧ Je ... Je vous promets d'essayer, Père. Même si ... Je sais à quel point la gestion d'un royaume est chronophage, tout comme je sais à quel point Mère ne prend pas ce genre de chose à la légère. Quant à Lyman ... Peut-être se vexera-t-il s'il apprend la nouvelle une fois qu'il me sera impossible de dissimuler mon tour de taille. J'aimerais que, pour une fois, il soit mon frère plus que mon Prince. Peut-être ... Peut-être pourriez-vous le lui rappeler ? ❧ Elle n'avait qu'une envie, celle de se blottir dans les bras de son père et de fermer les yeux, pour ne les rouvrir qu'une fois certaine que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Mais elle ne le pouvait pas. ❧ Ne restez pas trop longtemps loin de moi, Père. Revenez-moi rapidement ... Je n'ai nulle confiance en tous ces étrangers, surtout pas en Harren le Noir. Vous savoir à sa portée, cela me terrorise ... Mais ... Mais je n'ai jamais rien pu vous refuser ... ❧ Alors, elle prit une grande respiration, ferma les yeux, baissa la tête, avant de reprendre contenance et d'offrir un doux sourire à son père. ❧ Cela vous sied-il ? ... Je veux que vous soyez fier de moi. ... Et je veux vous entendre me mentir en m'affirmant, dans quelques mois, que je suis toujours aussi jolie, en feignant de ne rien voir de mes changements physiques. ... Et je veux que vous reveniez sain et sauf, en compagnie de Jeyne et de Gareth. ❧

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyDim 5 Nov - 19:38

Megara vint rassurer son père vis à vis de ce qu'il avait dit, affirmant que c'était sa grossesse qui altérait ses émotions. Ou tout du moins était-ce là ce que le mestre avançait. La jeune lionne vint déposer un baiser sur la joue du Roi, qui sembla quelque peu se calmer. La situation lui paraissait étrange, ce n'était pas la première fois qu'il côtoyait une femme enceinte, lui qui avait été père à plusieurs reprises.

Pourtant c'était la première fois que sa fille vivait la grossesse et le Roi ne savait trop comment s'y prendre, il n'était plus le père de l'enfant, mais le grand-père. Non plus le mari de la mère, mais son père. Et la situation était étrange à vivre pour lui. Lui qui avait toujours été au plus proche de par sa situation de futur père il se retrouvait à voir les choses différemment, l'enfant n'allait pas être le sien, mais celui de sa chaire.

Et aujourd'hui le roi peinait à trouver une place aux côtés de sa fille, autre que celle qu'il avait toujours eu. Malgré tout il se calma, visiblement il n'avait pas fait d'erreur et regagna son sourire lorsque la jeune lionne vint lui assurer que cela n'avait rien à voir avec ses actes. Megara continua, appuyant qu'elle avait entendu parler de ce que sa mère avait fait lorsqu'elle était enceinte. Puis Megara sembla prendre un peu d'assurance, toute lionne qu'elle était, la fierté d'être née Lannister, quelque chose qui fit sourire son père.

Lorsque Loren vint lui annoncer son départ à venir à sa fille celle-ci sembla ébranlée. Loren ne bougea pas trop, baissant un peu le regard. Il se doutait bien que la nouvelle n'allait pas être simple pour la jeune femme. Avec le départ de son père elle perdait encore quelqu'un sur lequel elle pouvait se reposer. Vu son état elle avait besoin de quelqu'un à ses côtés, son époux étant loin, son père partant et sa mère occupée son frère restait probablement le seul.

Quand Loren lui demanda de ne pas rester dans son coin, elle promit d'essayer, de s'efforcer de ne pas rester cloîtrer dans son mutisme en l'absence du roi et de son époux. Elle demanda à son père d’en parler à l'héritier. Elle ne savait visiblement pas trop comment annoncer la nouvelle à son aîné, Loren acquiesça. Soit, de toute manière Lyman allait devoir assumer le rôle de grand frère avec sa sœur tôt ou tard, l'occasion était donc rêvée.

Elle demanda alors à son père de faire aussi vite que possible, de revenir afin que les choses puisse redevenir comme avant et suivre leur cour une fois au Roc. Un sourire nostalgique naquit à nouveau sur le visage du Roi tandis qu'il repensait à l'époque ou sa femme était enceinte. Il savait que la situation à Westeros n'allait pas être aisée. Dans les mois à venir beaucoup de choses se décideraient et Loren allait avoir fort à faire.

« Je reviendrais aussi vite que possible Meg'. Je te promets de te ramener ton époux et qu'il reste à tes côtés pour t'accompagner lors de ta grossesse. Mais je ne sais hélas pas où je serrais dans quelque mois, j'ignore ce qui arrivera à Vivesaigue et j'ignore ce qui arrivera après. Mais si je ne peux être là, ton mari le sera ne t'inquiètes pas. »

Loren sourit à sa fille puis vint l'enserrer, il aurait aimé être là tout le temps pour elle également, mais il risquait d'y avoir bon nombre de choses à faire durant les mois à venir. Tant à voir, à discuter et à régler.

« Et puis il faudra que je passe voir ta sœur au Val aussi, mais je resterai autant que faire se peut avec toi ma fille. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMar 21 Nov - 22:34

Depuis qu'elle était petite, ou plutôt depuis qu'elle était en âge de comprendre, de se souvenir, les choses étaient plutôt claires dans l'esprit de Megara concernant ce à quoi pouvaient ressembler les devoirs et les obligations d'une femme. Tout comme elle n'était pas sans ignorer ce à quoi pouvait ressembler une existence féminine. Mais elle savait également qu'il n'existait aucune ligne tracée, ou plutôt, que toutes les existences ne se ressemblaient pas et que, s'il y avait des similitudes et des points d'accords et de ressemblances attendus, il fallait aussi être consciente de sa propre responsabilité à parfois faire ses propres choix. Et à les assumer. Certes, ces choix ne permettaient pas toujours de quitter la voie vers laquelle on vous guidait ou dans laquelle on vous obligeait à continuer d'avancer, en vous y cantonnant, mais il existait tout de même différentes façons d'appréhender et de vivre les choses. Et ce pan-là pouvait tout à fait vous revenir à vous et à nulle autre. Jordane Lannister n'était pas une femme comme les autres, et Megara savait bien qu'elle ne se fourvoyait pas en se laissant consumer par son affection filial, tout comme elle se savait loin d'être aveuglée par ses sentiments personnels et familiaux. Sans qu'on ne lui rabroue sans cesse les oreilles avec tout ceci, la jeune femme avait cependant suffisamment entendu d'avis différents et variés, au sujet de sa mère, et ce de la bouche de bien des personnes toutes différentes les unes des autres, et parfois même originaires de lointains royaumes. Et tous ces avis convergeaient plus ou moins dans le même sens : Jordane Lannister était une femme de caractère, dotée d'une poigne réputée, et elle ne se laissait ni marcher sur les pieds, ni leurrer par quelque entourloupe. Dès lors ... Dès lors, Megara avait quelque peu pu bénéficier de son aura, entourée et aimée qu'elle était par cette femme qui lui était un modèle prouvant qu'une femme peut, certes, devoir se résoudre à demeurer femme, mais que cela ne signifie en rien qu'elle doive se résigner à une vie de silence, dans la soumission et la dévotion la plus totale. Mais, dans le même temps, sa mère n'avait jamais voulu non plus la laisser se perdre dans quelque certitude trop optimiste et libertaire. Et Megara avait donc aussi tout à fait conscience qu'une femme se doive de faire des sacrifices, et qu'elle ne peut pas toujours obtenir ce qu'elle désire, même en y mettant les moyens et en se conformant à quelque modèle de droiture et de loyauté. Si Loren Lannister partait donc pour des contrées plus septentrionales que son royaume natal, celui sur lequel il régnait, sa fille aînée comprenait bien qu'il ne faisait pas cela pour la fuir, et qu'il y était en partie obligé. Mais entre le comprendre et l'accepter derechef, il y avait tout de même une marge. Surtout quand on avait un coeur et des sentiments, comme Megara. Des sentiments d'autant plus exacerbés du fait de sa grossesse, et un cœur d'autant plus vif à battre compte tenu de la très grande affection que la fille portait pour son père, et ce depuis toujours.
    ❧ Père, je ... Je sais qu'il y a des paramètres qui, s'il ne tenait qu'à vous, ne se tiendraient pas sur votre route, de sorte à ce que votre volonté soit faîte, suivie et respectée. Et c'est pour ça que je m'inquiète. Je vous sais bien déterminé et peu à même de vous laisser détourner de votre volonté, mais je doute énormément des autres. Et du Noir, pour ne citer que lui. Sans parler du fait que la région de Vivesaigue est en pleine instabilité. ❧ Megara était loin d'être uniquement bien faîte physiquement. Elle en avait également dans la tête. C'était quelque chose qu'elle savait depuis toute petite. Autant parce qu'en tant que Princesse, mieux valait ne pas élever une étourdie et une inculte, prompte à jeter la honte et la consternation sur les siens dès qu'elle ouvrait la bouche, mais aussi parce qu'elle était naturellement dotée de certains atouts intellectuels. La jeune femme ignorait si, ces choses là, cela peut être hérité de la même façon que de jolies boucles blondes, et des yeux d'une iris pure. Ce qu'elle savait, en revanche, c'est que si le terreau du Roc, auprès de ses royaux parents, avait été fertile à développer son intellect et ses capacités réflexives, il devait bien également exister une part d'instinctif, de ces acquis que vous possédez, ou non, et qu'il vous faudra parfois toujours travailler, sans résultat, s'ils vous font défaut et que vous devez ou souhaitez pourtant les obtenir. ❧ Je ne veux pas que vous me fassiez peur avec des perspectives qui ne se sont pas encore funestement annoncées, Père ... Je vous aime bien trop pour songer à cela, alors que le présent me trouble et m'effraie déjà. Je vous en prie, ne parlez pas comme si un malheur allait arriver et qu'il faille déjà que je m'y accoutume. Mes larmes seraient inextinguibles si vous veniez à ... Non, non, je vous en prie, ne parlez pas comme s'il faille déjà que mon époux vous remplace totalement en tant que mon protecteur. ❧
Alors que Loren venait l'enserrer contre lui, la jeune femme ne put s'empêcher de fermer les yeux et de crisper quelque peu ses doigts sur l'étoffe des habits de son père, raffermissant sa propre prise. Oh, si elle le pouvait, elle l'empêcherait de partir, oui. Et ce même si, bien évidemment, elle ne souhaitait rien d'autre que le retour au plus vite de Gareth et de Jeyne. Elle ne désirait pas qu'ils s'éternisent plus longtemps à Vivesaigues, mais elle ne souhaitait pas voir partir son père alors que ... Les choses étaient compliquées, et bien des pensées se bousculaient, autant dans sa tête que dans son cœur. Il y avait du paradoxe, de la contradiction, de l'opposition, mais, avant tout, il y avait cet amour inconditionnel d'une fille pour son père, et cette incapacité à pleinement s'assumer égoïste. Elle semblait tout vouloir à la fois sans rien avoir à sacrifier en retour. Elle voulait le retour de Gareth, celui de Jeyne, également, et elle voulait que tout ceci se fasse sans que son père n'ait besoin d'aller où que ce soit. Et, si possible, elle voulait déjà entendre la Maisonnée s'agiter du retour de la délégation. Elle voulait entendre claquer le pas des chevaux dans la Cour, et entendre sonner le retour des siens, partis au loin depuis déjà trop longtemps à son goût. Mais ... Mais tout ceci était impossible, car sans doute trop optimiste, et trop abusif quant aux grâces que les Sept pouvaient bien accorder. On ne pouvait jamais tout avoir. Il y avait bien cette maxime, parlant de beurre, d'argent du beurre, et du séant de la crémière.
    ❧ Nymeria ... Ma délicieuse petite sœur chérie ... Et voilà que je me sens coupable de vouloir vous garder pour moi alors que vous lui manquez tant ... Nul besoin de supposition pour le dire, et nul besoin pour moi de relire ses missives pour le savoir. Il vous était tellement difficile de ne pas avoir les deux bras pris par nos deux petits corps, quand nous étions encore enfants et que nous nous installions confortablement sur vos genoux ... Moi, je ne bougeais jamais, une fois que je me lovais bien contre vous, mais Nymeria ... Nymeria gesticulait sans cesse, n'est-ce pas ?! ❧ L'évocation de sa cadette la faisait sourire. Un vrai sourire, pas forcé, pas obligé. Pas un sourire qu'elle offrait à son père pour lui plaire et lui prouver qu'elle se rangeait à sa demande précédente. ❧ Était-elle déjà si pleine de vie la première fois que vous l'avez serrée contre vous ? Je sais que vous ne l'avez jamais laissée choir, et que vous aviez déjà de la pratique dans la gestion des nourrissons pour déjà avoir été père à deux reprises, mais ... En réalité, je m'interroge quant à la facilité avec laquelle Gareth parviendra, ou non, à se glisser dans ses responsabilités de père ... ❧


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 24 Nov - 15:38

La jeune Lionne avait du mal à laisser son père partir. Elle craignait, les mots de Loren évoquait la possibilité que les choses n'aillent pas comme il voulait et Megara avait peur de ce qui pouvait se cacher derrière de tels mots. Le Roi de l'Ouest resta silencieux tandis que sa fille exprimait ses craintes et envies. En un sens Meg' était comme lui, elle avait une envie et un rêve pour autre chose que ce qui était aujourd'hui leur quotidien.

Elle aimerait que rien de tout ceci ne soit arrivé. Que jamais ni Loren ni Gareth n'aient à quitter le Roc. Comme tous ceux qui craignent en ces jours sombres. Mais ce n'est pas à eux de décider. Tout ce qu'ils ont à décider c'est que faire, en ce temps qui leur est imparti. Le regard ému du Roi ne sut trouver une place ou se fixer, tant il savait que la situation était difficile à gérer pour la future mère. Elle refusait à imaginer la mort de son père. Loren ne voulait pas trop non plus en vérité.

« Ne t'en fais pas Meg', je ne compte pas m'en aller. Et il faut plus qu'une ombre noire pour faire taire un Lion. Alors n'ai pas peur. Gareth te protégera, moi également, Lyman aussi, ton grand-père, ton oncle et tant d'autres également. »


Lorsque le Roi prit sa fille dans ses bras celle-ci vint se blottir contre lui, Loren ferma les yeux, il ne voulait pas voir sa fille dans un tel état et n'avait nullement l'intention de la laisser être prise de tourments ainsi. Un sourire nostalgique naquit sur ses lèvres alors qu'il reprenait la parole, ponctuant ses derniers mots.

« Tu es le joyau de l'Ouest Megara et tu n'as rien à craindre de qui que ce soit, l'Ouest te protège. »

Au-delà du Roi, au-delà de son époux, au-delà de la Reine et du Prince. Elle était une princesse de l'Ouest et c'était le devoir de chaque homme du royaume de se battre pour la famille royale, encore plus pour une jeune princesse en route pour devenir mère. Et plus que tout, le Roi ne supporterait pas que l'on s'en prenne à la chaire de sa chaire. Un tel crime ne pourrait être puni par une simple mort. Et même les dieux ne pourraient protéger celui qui venait à s'attirer les foudres du Roi pour le pire des crimes.

Lorsque Loren évoqua la plus jeune de la fratrie Lannister Megara se détendit, commençant à évoquer le passé. La nostalgie s'emparra du Roi qui laissa un franc sourire s'étendre sur son visage. Lorsque ses filles étaient jeunes, chacune avait son caractère, sa place et sa façon d'être avec leur père. Megara était bien plus calme et Nymeria turbulante. Mais le père qu'était Loren ne pouvait s'empêcher d'apprécier chaque moment avec ses filles, qu'importe le comportement de celle-ci. Megara s'interrogeait sur ce qu'était d'être père pour la première, sur comment étaient les enfants lorsqu'ils viennent au monde. Tandis que Loren se redressait il passa sa main sur la joue de sa fille et la fixa calmement, cette nostalgie toujours au cœur du regard et du visage.

« Nymeria était déjà pleine de vie et d'énergie jeune. Elle n'a pas vraiment changé. Des fois je me dis que j'aurais voulu resté à l'époque, lorsque vous étiez jeunes et pouvoir simplement rester à cette époque à jamais. »


Loren fit une pause, prit une profonde inspiration avant de répondre à la dernière interrogation de Megara, sur la préparation de Gareth à être père.

« Lorsque Lyman est venu au monde, c'était un bouleversement, une nouveauté, quelque chose face à laquelle il était difficile de se préparer. J'hésitais, mais lorsque le moment venait de s'occuper de mon fils, l'instinct prenait le dessus. Lorsque ta mère est tombée enceinte de toi, je me suis dis que je serais près cette fois. De même lorsqu'elle est tombée enceinte de Nyméria. Mais non. Pas vraiment. A chaque nouvelle enfant c'est la même nouveauté, on ne peut dire que l'on connaît, que l'on s'habitue à la joie que l'on ressent à cet instant. On est jamais préparé à un enfant, car cela va toujours dépasser nos espérances. Gareth sera sans doute aussi un peu dépassé au début. C'est normal. Mais l'instinct de père prendra vite le dessus, crois-moi. Car peu importe le couple, les raisons ou l'âge. Lorsqu'un bébé vient au monde il y a quelque chose que l'on retrouve toujours. »

Loren fit une pause et ferma les yeux, repensant à lorsqu'il avait vécu, par trois fois, cet événement.

« Le sourire d'un père et d'une mère. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMer 6 Déc - 23:44

Quand elle avait des questions, Megara les posait. Elle n'hésitait jamais réellement, sans doute parce que, depuis toute petite, personne n'était vraiment venu mettre un coup d'arrêt à sa curiosité, et que personne ne l'avait brimée dans son envie d'en comprendre plus, d'en apprendre plus. Mais, comparée à sa sœur cadette, il était évident qu'elle devait sans doute apparaître comme un peu moins bavarde. Seulement ... Seulement, ne fallait-il pas plutôt comparer ce qui pouvait l'être ? Ne fallait-il pas également prendre en compte tous ces facteurs qui faisaient d'elle celle qu'elle était, avec son comportement, ses traits de caractère, ses penchants et ses déraisons ? Dans l'autre sens, ne fallait-il pas en faire de même concernant Nymeria ? Il était vrai que la plus jeune des Princesses du Roc était plus vivace, et moins bien capable de rester en place trop longtemps. Mais Megara n'était pas pour autant dénuée de vie, loin s'en fallait ! Sans doute, alors, fallait-il y voir le simple fait qu'elle réfléchissait un peu plus en profondeur, et un peu plus longtemps. Pas que sa cadette soit trop empressée, maladroite et incapable de réfléchir, c'était juste que ... Megara prenait son temps, quand pour Nymeria, cela ressemblait si souvent à une course contre le temps ... En tout cas, des questions, l'aînée des filles du Roc en avait régulièrement, et elle tentait en premier lieu d'y répondre seule, avant de chercher à quérir quelque aide pour y voir plus clair et pour tout mieux y comprendre. De la même façon, Megara savait formuler ses préoccupations, c'était juste que, pour le coup, elle les gardait assez souvent pour elle-même. Pas par crainte d'être rabrouée ou moquée, mais parce qu'elle avait un énorme cœur, sans doute, et qu'elle refusait de prendre le risque de trop inquiéter les siens, ou, pire encore, de les peiner. Mais elle ne voulait pas avoir de regrets. Elle ne voulait pas laisser partir son père au loin sans lui présenter ce qu'elle pouvait ressentir. Elle n'avait jamais connu son grand-père paternel, Megara, car le Roi Arwin était décédé avant sa naissance. Mais elle savait que les relations n'avaient pas toujours été aisées entre lui et sa famille. Elle en avait un peu parlé, une fois, avec sa grand-mère Arcissia. Et celle-ci lui avait dit que, malgré leurs désaccords, leurs tensions et leurs différences, elle regrettait de ne pas lui avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur avant qu'il ne parte au combat. Bien sûr, Loren ne partait pas réellement à la guerre, mais ... Les temps n'étaient tout de même pas les plus paisibles et les plus pacifiées, n'est-ce pas ? Alors ... Alors elle voulait ne rien regretter, tout comme elle ne voulait pas gâcher ces derniers instants ensembles. Alors elle se laissait quelque peu aller, là, tout contre le torse de son père. Et ce alors qu'un doux frisson semblait lui parcourir doucement l'échine, rien qu'à entendre Loren faire l'emploi de ce surnom qui était le sien.
    ❧ Je suis une Lionne. Je ne dois pas avoir peur. ❧ Elle eut un doux sourire, yeux fermés et tête toujours appuyée contre la chaleur de celui qui était son père. ❧ N'est-ce pas ce que dit toujours Mère ? Je suis une Lionne, car je suis votre fille. Et je ne dois craindre ni les cerfs, ni les loups, ni les grands ours du Nord, pas plus que les rusés renards du Sud, tous les oiseaux du ciel et toutes les créatures de la mer. Mais ... Mais il est parfois si facile de l'oublier, quand on a toujours été la plus tempérée de vos enfants. ❧
Jamais Megara n'avait entendu quelque écho que ce soit faisant part de quelque mécontentement du peuple à son égard. Bien au contraire. Il lui semblait communément accepté qu'elle bénéficiait d'une très bonne image auprès des petites gens, qui appréciaient sa douceur, sa grâce, ainsi que sa beauté et son empathie. Les nobles, eux ... Et bien certains devaient sans doute se dire qu'en tant que Lannister, parfois, elle se devrait de faire montre d'un peu plus de caractère, mais dans l'ensemble ... Dans l'ensemble, chacun savait qu'elle était et demeurait une Lannister, même maintenant, par delà son mariage, et qu'elle était capable d'être princière, de faire tomber quelque sanction sur votre cou si vous vous avisiez de l'offenser. Car elle avait tout de même créé cette distance entre les membres de la Cour et elle, et elle était et demeurait Princesse. Si elle ne voulait pas vous parler, elle était dans son bon droit. Si, du jour au lendemain, elle cessait de vous adresser un regard, alors bon nombre des courtisans adoptaient la même attitude qu'elle à votre égard. Plus par crainte, sans doute, d'être les prochains, que par réel et sincère mimétisme. Et peut-être que dans ce domaine là, elle était plus redoutée que Nymeria. En réalité, elle n'en savait rien, car, bien sûr, les courtisans n'allaient pas venir s'épancher de ces choses là au creux de son oreille. Déjà, elle ne se laissait pas suffisamment approcher pour ça, et ensuite ... Ensuite, ce serait risquer gros si votre franchise la blessait et l'offensait trop.
    ❧ Tout semblait tellement moins fatidique et périlleux, à l'époque ... Ma plus grosse crainte, en ces temps là, devait sans doute être que Mère découvre que, la nuit, je me relevais parfois pour aller dans ces appartements qui sont désormais les miens, mais que vous jugiez tous deux à l'époque trop dangereux pour moi, de par ce grand balcon à vie plongeante sur les récifs en contrebas ... Mais je craignais également de vous décevoir, Père. En étant pas la parfaite Princesse que vous aviez enfanté. ❧ Et aujourd'hui encore, cela restait l'une de ses plus terribles craintes. Ce qui expliquait pourquoi elle redoutait plus que tout que Loren vienne à être aux faits des maux qui la touchaient ... Et puis ... Et puis, elle écouta, toute attentive qu'elle était, les paroles de son père, quand à ses souvenirs de récente paternité d'alors, yeux quelque peu plus ouverts qu'à l'accoutumée et bouche légèrement entrouverte. Elle ne se souvenait pas d'avoir vu son père prendre dans ses bras un bébé, un tout petit bébé, et pourtant ... Si cette image jurait quelque peu avec celle qu'elle avait de Loren, Megara devait bien reconnaître que, finalement, non, ce n'était pas si irréaliste ou si inimaginable que cela. Et une vague de chaleur lui empourpra quelque peu les joues, de fierté, rien qu'à la perspective de savoir que, si les Dieux le voulaient bien, dans quelques mois, elle pourrait voir son père prendre dans ses bras un tout petit bébé. Celui auquel elle donnerait la vie. ❧ Ma naissance est arrivée si peu de temps après celle de Lyman ... Mais je n'ai jamais douté du fait que j'étais désirée, malgré tout, et que si cette seconde naissance annoncée si peu de temps après la première vous a sans doute surpris, vous ne l'avez en rien crainte. Du moins est-ce ainsi que j'ai toujours pensé la chose ... Mais, c'est que ... Mère et vous, vous semblez toujours savoir quoi faire, quoi dire. Comme si vous aviez des années et des années d'expériences, bien qu'elle semble parfois bien plus sage que vous ... Cet enfant ... Celui que j'attends ... Il ... Il arrive si vite après mon mariage, alors que Mère et vous avez dû attendre quelques années avant de devenir parents, mais ... Mais je ne la regrette pas, quoi qu'elle m'effraie un peu. ❧ Elle observa son père, avant de poser une douce main sur l'une de ses joues. ❧ Me promettez-vous d'être tout autant émotionné que maintenant lorsque je vous placerais entre les bras, pour la première fois, mon enfant ? Me promettez-vous qu'en plus du sourire de son père et de sa mère, il pourra bénéficier du votre ? Et ... J'imagine que Gareth se préoccupe sans doute peu du sexe du bébé, mais ... Même s'il s'agit d'une petite fille, promettez moi qu'elle ne me détrônera pas dans votre cœur. Je ... C'est égoïste, sans doute, mais je sais qu'il y a toujours eu de la place, sans rivalité aucune, pour Nymeria et pour moi, conjointement. Et je sais qu'il en reste énormément, mais ... ❧


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 15 Déc - 16:40

Le Roi acquiesça doucement lorsque sa fille vint rapporter les paroles de sa mère. Elle ne devait pas avoir peur. Elle était une lionne. Loren acquiesça. Elle avait raison. Il entendait là les mots de sa femme qu'il aimait et admirait. Une pointe de fierté vint lui soulever le cœur lorsque la princesse lui comptait les paroles de la Reine de l'Ouest. Megara se rassurait en même temps qu'elle attisait la fierté de son père envers sa fille. Malgré tout elle peinait à se dire cela tout le temps, tant le caractère doux de la princesse du Roc venait prendre le pas bien souvent.

Loren vint passer sa main dans les cheveux de sa fille en arborant un sourire aussi rassurant qu'il puisse le faire. Elle n'avait rien à craindre et malgré les doutes qu'elle pouvait avoir par moment son nom, son sang et sa naissance rappelaient à tous qui elle était.

« Tu n'as pas à t'inquiéter. Tes griffes ne sont pas vouées à être utilisées à tout va, mais je te connais suffisamment pour savoir que si le besoin était là tu te rappellerais. Mais ce n'est pas tant à toi de se souvenir. Mais aux autres, tu es une lionne, c'est aux autres de savoir ce que cela implique. »


Le roi accompagna sa fille lorsqu'elle évoqua le passé, son sourire signifiant autant son accord que sa nostalgie. C'était plus simple, mais malgré tout la jeune princesse craignait à l'époque de décevoir son père, en étant autre-chose que la parfaite petite fille qu'elle fut. Le Roi de l'Ouest répondit avec un simple sourire attendris aux mots de sa fille, il n'avait guère plus à dire. Megara avait toujours eu un certain soucis pour l'intérêt que lui portait autrui.

Mais le Roi de l'Ouest avait toujours été fier de sa fille, depuis la première fois jusqu'à aujourd'hui. Il ne pensait pas que les mots s'imposait sur le moment, l'air rassurant et le sourire fier sur ses lèvres affirmaient déjà bien assez la fierté qu'il ressentait pour sa fille, ses filles, ses enfants. Loren Lannister était loin d'être le Roi idéal que son père voulait, mais il était au moins un père aimant et prêt à tout pour protéger ses enfants.

Megara semblait un peu perdu, elle comparait l'assurance du couple royal à celle des enfants Lannister. Loren eu un petit sourire amusé lorsque la jeune femme vint lui dire qu'ils agissaient comme s'ils avaient des années d'expérience, que son enfant, bien que désiré, lui faisait un peu peur, vis à vis de la responsabilité qui en découlait. Loren acquiesça fébrilement avant de répondre, plantant son regard dans celui de la princesse du Roc.

« Tu sais, quand je suis devenu Roi, je n'y étais pas préparé. Mon père m'en parlait depuis des années, ma mère aussi. Mes amis et les vassaux également. Mais c'est arrivé, alors même que je ne le souhaitais pas. Quand ta mère est tombée enceinte pour la première fois j'étais heureux, inquiet, mais heureux. C'est normal d'appréhender, de ne pas se sentir prêt. Car nous ne pouvons être prêt qu'une fois que c'est arrivé. On peut te préparer tout une vie à porter une couronne ou un enfant, ce n'est que lorsque ceci arrive que tu seras prête. Et je suis certain que tu seras la meilleure mère possible pour cet enfant. »

Megara vint poser sa main sur la joue de son père, lui arrachant un sourire heureux tandis qu'elle lui demander de promettre. Promettre d'être tout aussi heureux lorsque l'enfant de la princesse sera venu au monde, promettre que cet enfant ne viendra en rien la remplacer dans son cœur. Loren porta sa main sur sa joue, attrapant délicatement la main de sa fille avant de répondre sur un ton solennelle.

« Moi, Loren, de la maison Lannister, fils de Arwin Lannister, Roi de l'Ouest et Seigneur du Roc, promet aujourd'hui d'être tout aussi émotionné lorsque sera né ton fils ou ta fille, ainsi que jamais rien ne te remplacera dans mon cœur. »

Le petit sourire amusé du Roi de l'Ouest fut bien vite troublé lorsqu'une petit larme coula un instant sur sa joue, mêlée d'émotion et d’appréhension. Loren ferma les yeux un instant et retint d'autres larmes, avant de reprendre la parole avec un ton emprunt d'émotions.

« Je suis si fier de toi Meg. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 30 Déc - 1:29

Jamais Megara n'oubliait qu'elle était une Lannister. C'était impossible pour elle, et elle ne le pouvait. Pour plusieurs raisons. La première de ces raisons était qu'en tant que fille, elle n'avait point été envoyée auprès d'un tuteur ou d'un parrain vivant hors de la forteresse. Il n'avait point été question d'années en tant qu'écuyer, pour elle. L'une des autres raisons était que son éducation avait été ordonnée, surveillée et dirigée d'une main de maître par ses parents, et en particulier par sa mère, Jordane. Bien qu'elle ne soit pas née Lannister, mais Crakehall, cette dernière n'avait jamais fait rougir de honte le moindre membre de sa belle-famille. Très nombreux étaient ceux qui disaient qu'elle était faîte pour ça, et qu'il semblait très fortement que ces fameux atours royaux aient été fait pour elle. L'habit lui allait très bien, et la couronne lui seyait. Et puis ... Et puis, en tant que Princesse, il avait été important, et même essentiel, que Megara n'oublie jamais qui elle était, quels étaient ses devoirs, quelles attentes reposaient sur ses épaules, et quelle position elle occupait. Toutes ces choses là faisaient qu'il lui était impossible de se concevoir autrement qu'en tant que Lannister. Et à ce titre, elle ne pouvait repousser au loin l'héraldique du blason familial. Elle avait dû trouver sa place, bien qu'un certain carcan l'encadre et la contraigne. Et elle espérait bien ne pas avoir trop fait honte à ses parents, bien que ... Le peuple lui avait trouvé un surnom : le Joyau du Roc. Un surnom censé souligner sa grande beauté, ainsi que son importance, pour les siens, pour le Roc, mais aussi pour le royaume tout entier. Point de référence à l'emblème familial, mais, tout de même, personne n'était jamais venu remettre en question le fait que, elle aussi, elle était de ces félins du Roc, qui régnaient sur tout le royaume, où s'étendaient prospérité, richesse et fertilité. Ainsi qu'une certaine propension à louvoyer, que ce soit politiquement ou diplomatiquement.
    ❧ Vous êtes bien trop bon avec moi, Père ... Il semble que Mère tienne parfois le raisonnement un peu inverse, en me rappelant que, de temps en temps, je me dois de sortir les griffes, pour rappeler qui je suis à ces mêmes autres, comme vous les appelez. ❧
Le passé n'était pas un sujet duquel on la tenait à l'écart. En tout cas, aucun de ses deux parents ne l'avait déjà réprimandée parce qu'elle s'intéressait trop à tout ce qui avait pu être. Jordane semblait au contraire apprécier de rappeler, par exemple, comment elle avait su, dès les premiers temps de son mariage, épauler et soutenir son royal époux, en des temps assez tumultueux. De la même façon, jamais elle n'avait coupé ses enfants de leurs ancêtres Lannister. Elle n'avait pas trop édulcoré non plus le portrait qu'on faisait de feu son beau-père, leur grand-père, le redouté Arwin. Arcissia elle-même allait dans son sens, sans non plus enfoncer le couteau dans la plaie, alors même que le principal concerné n'était plus là pour se défendre. D'une certaine façon, cela avait toujours renforcé l'amour que Megara vouait à son père, en sachant que lui n'avait pas eu la chance d'avoir un père tel que lui. Le Roi Arwin avait son caractère, et il n'avait jamais été doux ou trop conciliant avec ses enfants. A côté de lui, l’apprêté dont pouvait faire preuve Jordane devait sans doute être une douce plaisanterie ... De la même façon, Megara ne s'était jamais faîte renvoyer dans ses appartements quand elle cherchait à en connaître plus au sujet de la jeunesse de ses royaux parents, et de sa propre jeunesse à elle, de ces années dont elle ne pouvait se souvenir, étant alors trop jeune. Pour simple exemple, on pouvait prendre le fait qu'elle était parfaitement informée de cette petite légende qui courait sur sa première rencontre avec Nymeria, celle-là même qui sembla nouer et définir ce que serait leur relation depuis lors. Elle s'était penchée sur le berceau de sa cadette, et alors, la plus jeune des deux Princesses s'était saisie, d'un poing déterminé, de l'une des deux tresses de son aînée, comme pour la tenir, l'attirer vers elle, et Megara n'avait rien dit, en dépit du peu de douceur qu'avait pu alors mettre le nourrisson dans ce geste. Il semblerait même qu'elle en ait été très heureuse, et qu'elle ait refusé de s'en aller lorsqu'on avait estimé qu'il était temps pour elle de gagner son propre lit et de laisser sa petite sœur dormir seule ! Et on lui avait aussi parlé de cette fois où elle avait dit non, d'un ton ferme et déterminé, et ce à son propre frère, qui essayait de lui ordonner de faire quelque chose ! Cependant ... Cependant, en dépit de tout ça, la Princesse ne manquait jamais une occasion de s'enquérir encore et encore de ces choses du passé, comme pour y puiser quelque force, parfois, ainsi que nombre d'enseignements, comme c'était présentement le cas.
    ❧ Est-il seulement possible d'avoir un contrôle sur tout ceci ? Je veux dire ... Mes chers grands-parents Crakehall n'ont-ils pas éprouvé quelques difficultés à avoir d'autres enfants, après Mère ? Pourtant, je sais qu'ils s'aiment, et ... Et qu'ils le voulaient, vraiment. Je ... Je ne m'étais jamais dis qu'il planait quelques difficultés à enfanter, dans notre famille, puisque Mère et vous, Père, vous nous avez eu tous les trois en 3 années. Mais ... Mais je ne m'attendais pas à ce que cela survienne si tôt ... Je ne souhaite en rien remettre en cause vos certitudes à mon égard quant à mes capacités à être une bonne mère, mais c'est comme si ... Il y a encore quelques temps, j'étais votre petite fille, et désormais, voilà que je m'apprête à faire de vous un grand-père ! ❧ Par chance, Megara n'avait jamais été infantilisée par son père, là où Jordane, en dépit de ses grandes exigences et de la somme de ses attentes, n'avait pas non plus chercher à la faire mûrir trop tôt et trop vite. Et puis ... 17 ans était sans doute un âge raisonnable pour avoir son premier enfant dès lors que l'on appartenait à la Noblesse. Les gens du petit peuple, à ce qu'elle en savait, ne se mariaient pas aussi jeunes. Mais le besoin d'alliances et d'ententes diplomatiques devaient sans doute quelque peu précipiter les choses, dès lors que l'on appartenait à quelque haute sphère. Et puis ... Et puis, elle sentit quelque peu ses jambes trembler quand son père lui offrit cette promesse qu'elle avait cherché, sans réellement en avoir la nécessité, assurée de l'amour que lui portait nul autre que le Souverain de l'Ouest. Mais malgré tout, se l'entendre dire, ou plutôt, se l'entendre et se le voir confirmer, c'était quand même chargé en émotions. D'autant plus qu'il y mettait les formes, le petit chenapan ! Chenapan ... Voilà bien un terme qu'elle n'avait encore jamais associé à Loren, mais peut-être fallait-il une première fois à tout ! Mais ce qui la fit basculer, ce fut sans nul doute d'apercevoir cette larme solitaire, mais néanmoins vaillante, perler sur le rebondi de la joue de Loren. ❧ Père ... Oh, Père ! ❧ Ce fut instinctif, inné. Un geste surgi des méandres des réflexes humains. Une proximité adorée, adulée, recherchée, quérie et chérie. Elle nicha son nez dans le cou de son paternel, quitte à devoir s'élever un peu plus que de raison. Pour une femme, elle était loin d'être de petite taille, mais Loren avait réellement une haute stature, et cela allait au-delà de son "simple" titre de noblesse. Cette senteur chérie, celle de son père, de sa peau, cette chaleur adorée ... Cette main, jusqu'à maintenant déposée avec grâce sur la joue de Loren, vint s'agripper derrière son crâne, et ses doigts se mêlèrent aux cheveux blonds. ❧ Je vous aime tant ! ... Je vous en supplie, revenez-moi, je ne veux pas que vous me laissiez seule, sans vos bras pour accueillir mon enfant ! ❧


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMar 9 Jan - 22:00

Le sourire du lion avouait le charme sous lequel il était tandis que sa fille doutait. Megara était une lionne, si sa mère aiguisait ses griffes depuis son plus jeune âge le père aimant qu'était Loren préférait la maintenir hors des conflits, meurtres et carnages qui peuplent cette ère. A l'abri dans le fort qui n'est jamais tombée, cachée au milieu des trésors de Castral-Roc le joyau de l'Ouest brille. Loren aimait se dire qu'elle y était en sécurité, qu'elle y resterait et que nul ne pourrait venir la mettre en danger ici. Il aurait aimé penser pareil pour sa sœur, mais la jeune Reine du Val était aujourd'hui bien loin de la forteresse des Lions, protégée par une autre forteresse de renom et certains des meilleurs combattants de Westeros.

Megara avait quelque peur du changement qu'incombait la venue d'un enfant, elle s'inquiétait aussi bien sur son sujet que sur ses proches. Tandis qu'elle expliquait Loren l'écoutait, patiemment, comme si elle lui contait une histoire des plus passionnantes. Mais au fond, ne l'était-elle pas ? Ses enfants avaient toujours eu la capacité de le passionner, de l'hypnotiser, ils étaient grand aujourd’hui, mais rien ne changeait ce fait. Il n'était de chose qui lui faisait plus plaisir que passer du temps avec cette compagnie qu'il chérit autant que faire se peut.

« Je serais grand-père avec joie, mais tu seras toujours ma petite fille. Tu l'as toujours été et le sera toujours. »

La jeune Lannister vint serrer son père dans ses bras et se nicher dans le cou du Roi de l'Ouest, celui-ci vint poser son menton sur la tête de sa fille, fermant les yeux un instant, un large sourire occupant ses lèvres. Il vint serrer contre lui sa fille, tandis qu'elle lui demandait une fois encore de revenir Loren laissa l'instant durer un peu, profitant de ce moment toujours plus. Ce que ce genre de moments allaient lui manquer sur la route de Vivesaigues, même une fois là-bas, même une fois sur le chemin du retour.

Gareth devait manquer de moments comme ceux-là également, tant il était agréable de passer un peu de temps avec quelqu'un d'aussi doux qu'elle, lorsque le monde à l'extérieur n'est qu'une lutte fatigante et harassante. Il acquiesça doucement, répondant à sa fille une fois de plus. Mais les mots n'avaient pas grand sens ici, seul les faits viendraient confirmer ce qu'il disait, arracher le sourire de joie à la jeune princesse du Roc.

« Nous reviendrons Megara. Moi, Gareth, Jeyne... Nous reviendrons. Et ceux qui s'y opposeront ou qui chercheraient à nous faire du tord... N'en aurons plus jamais l'occasion. »

Jeyne avait été attaquée sur la route. L'Ouest tremblait à cause de ces troubles incessant, Harren se montrait toujours plus belliqueux, l'Empire agressif. Mais personne n'empêcherait les lions de se rassembler une fois de plus. Ni dieu, ni homme. Si il restait bien une raison pour laquelle Loren accepterait de tirer l'épée, c'était pour les siens, pour son sang et son nom, pour sa famille à qui il voulait à tout prix éviter les malheurs de la guerre.

Mais pourtant c'était bien la seule raison qui pouvait le pousser à reprendre l'épée. Parce qu'il y a des choses qui méritent que l'on se batte pour elle. Et aucune ne le mérite autant que le sourire de sa fille mettant au monde son enfant. Loren esquissa encore un petit sourire en s'imaginant déjà ce jour là, quand bien même demain semblait plus incertain que jamais.

« Nous mangerons des Grenades ensemble quand ton enfant sera là Meg', je te le promets. »

Et qu'il soit damné s'il ne peut honorer cette promesse.

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMar 30 Jan - 1:13

Y avait-il un âge plus approprié qu'un autre pour devenir père, mère, ou bien encore grand-père ou grand-mère ? Sans doute pas, même si certaines tranches d'âge devaient sans doute être vues comme bien plus concernées par telle ou telle future arrivée d'un enfant. Certains jugeraient en effet qu'il était plus convenable pour un jeune couple d'enfanter, plutôt que pour un vieux rabougri d'avoir un enfant avec une petite jeunette. Et cela était sans doute encore moins socialement acceptable si la dite petite jeunette se trouvait être une fille de joie, ou pire, une jeune paysanne prise contre son grès, plutôt qu'une énième épouse. Pas que ce genre de choses soit déjà arrivée dans la Lignée Lannister, ou alors, Megara ne s'en souvenait point. Quoi que l'un de ces supposés ancêtres, à savoir Lann le Futé, n'avait visiblement point usurpé son surnom, et que la légende plus que l'histoire, sans doute, l'accusait d'avoir profiter des cuisses d'une des filles du Roi d'alors, un Castral, voire même des cuisses de plusieurs d'entre elles, quand certains parlaient d'une sorte de tournée collective, là où Lann n'aurait privé aucune de ces donzelles de ses talents d'amant. Plus petite, cela avait toujours été le genre de récit tout à fait capable de faire rosier en un clin d’œil les si jolies pommettes de Megara, et cela était encore en mesure de le faire. Elle avait certes grandi, muri, mais, après tout, elle demeurait encore certainement honteuse d'éprouver certains émois, puisqu'elle se savait incapable de toujours parfaitement se contrôler au sujet de la chair. Elle avait la sensation que d'être mise dans l'embarras n'était qu'un facteur de plus pour la faire chuter, quand elle ne se disait pas que, forcément, puisqu'elle rougissait, tout le monde allait se douter des incommensurables erreurs qu'elle avait pu faire, avec des palefreniers ou non. Ce qui était évidemment déraisonnable, puisque la jeune femme possédait une mère avisée et très perfectionniste, sans parler de cette dose de protection féline, et de cette propension à toujours vouloir avoir le contrôle sur tout. Jordane ne laisserait jamais traîner aucun indice, et ne permettrait jamais à quiconque de formuler la moindre hypothèse. En théorie, l'aînée des Princesses du Roc était donc censée pouvoir dormir sur ses deux oreilles, mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire, sans parler du fait qu'elle se savait toujours placée dans l’œil du cyclone, si l'on peut s'exprimer ainsi. Les vices et travers qui étaient les siens n'appartenaient en rien totalement à un passé révolu, enterré, et qui ne menaçait point de réapparaître, bien au contraire. Quoi que, visiblement, sa présente grossesse avait calmé quelque peu ses ardeurs. A moins que sa culpabilité n'atteigne aujourd'hui un certain paroxysme, là où elle se sentirait plus bas que terre de forniquer avec un amant de passage alors même qu'elle était mariée, et enceinte, de surcroit !
    ❧ Je crois que notre chère Nymeria a toujours nourri la secrète ambition, plus jeune, d'un jour être plus grande que vous. Pas moi. Moi, j'ai toujours désiré demeurer votre petite fille. Ce rôle me plaisait tant, et c'est encore le cas aujourd'hui, car vos bras m'ont toujours été d'un grand réconfort, et votre affection d'une grande préciosité. ❧
Une promesse n'avait pas toujours de valeur, quoi qu'on en dise et quoi qu'on en fasse, quand votre destin ne résidait désormais plus entièrement entre vos propres mains. Megara parlait peu de son grand-père paternel avec son père, ou encore avec Grand-Mère Arcissia. Elle savait que même s'il n'avait pas été l'homme parfait, il avait eu ses qualités. Mais, de fait, il avait également eu son lot de défauts. Megara savait qu'il avait promis à son épouse de revenir, là où, sans doute, elle lui avait adressé cette requête, au moment de son départ, plus par politesse et respect de l'étiquette que par grand signe d'amour passionnel. Et il n'était point revenu. Dès lors, le trône et la couronne étaient retombés sur les épaules de Loren, et la suite ... La suite, c'était que, depuis lors, c'était bien lui qui régnait sur tout le Royaume des Terres de l'Ouest. Et, à présent, cela devait sans doute bien être la première fois que Megara se sentait toute chose face au départ de son paternel. Certes, ce dernier avait déjà quitté le Roc quelques temps, précédemment, mais cela avait sans doute toujours été pour sillonner le Royaume, aller à la rencontre de vassaux, ou bien pour discuter politique étrangère, lorsque la paix régnait encore, avec qui de droit. Mais là ... Là, les choses étaient bien différentes. Megara tout comme Loren n'avaient aucun contrôle sur un bon nombre de paramètres. Pourtant, la jeune femme tenait à obtenir cette promesse de son père, comme pour se rassurer, n'avoir aucun regret, et se persuader que, comme toujours, son géniteur lui prouverait que, ce qu'il disait, il le faisait. Une fois de plus.

Beaucoup le pensaient sans doute, à tord, lion paresseux et libidineux. Mais Megara connaissait la valeur de son père, sans entièrement être aveuglée par l'affection qu'elle lui portait. Après tout, sa couronne, il l'avait baptisée dans le sang, la mort, l'horreur et les larmes. Il l'avait ceinte en temps de guerre, et non point après que son vieillard de père est expié bien au chaud au fond de son lit. Il avait été adolescent, Loren, quand il était devenu Roi, si l'on pouvait réellement encore parler d'adolescence, à l'époque, compte tenu du contexte d'alors ... Alors ... Alors, face à la promesse de son père, Megara en frémit quelque peu. Pas d'appréhension ni de trépidation, mais ... Mais sans doute d'un mélange des deux. Oui, cela devait être ça. Et elle priait déjà intérieurement les Sept qu'Ils ne viennent point faire de Loren un parjure. Cependant ... Cependant, elle ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire face à la suite des paroles du Roi du Roc. Elle était brusquement encore plus touchée par cette affection qu'il lui manifestait, et par le fait qu'une nouvelle fois, s'il le fallait, il lui prouvait qu'il la connaissait bien. Malgré ses responsabilités, malgré la retenue qu'adoptait la jeune femme depuis le début de ses troubles. Il demeurait son père, et elle restait sa fille.
    ❧ Oh, Père, des grenades ... Je voudrais déjà que nous y soyons, car je suis privée de mon fruit préféré depuis que je me sais enceinte, et même avant, d'ailleurs. Je crois que cela ne me sied point, dans ma condition, l'odeur et le goût m'étant devenus insupportables. Quelle ignominie, vous vous rendez compte ? ❧ Megara n'était point futile ni même artificielle, et encore moins superficielle. C'était juste que ... Juste que son père semblait lui avoir tendue une perche, vers un terrain de discussion moins douloureux et chargé en appréhension, pour l'un comme pour l'autre, et qu'elle escomptait bien s'en être saisie. Sans parler du fait qu'elle était malgré tout réellement peinée d'être au régime de certains mets, depuis qu'elle attendait un enfant. ❧ Je suis parvenue à faire promettre à Gareth que nous célébrerons la naissance de notre enfant, sitôt celui-ci arrivé, avec un verre de la meilleure des cuvées du cidre de Grand-Mère Katryn, tout droit venu de Crakehall ! ... Suis-je donc si douée que cela pour obtenir de vous comme de lui ce que je désire ? Ce sont mes beaux yeux, c'est ça ? ❧ Se saisissant de l'une des mains de son père, elle vint la baiser, avant de chercher à aller s'asseoir quelque peu. Elle ignorait si c'était juste dans sa tête ou si sa grossesse y était véritablement pour quelque chose, mais il lui arrivait de temps en temps de sentir ses jambes s'alourdir, ou de se sentir prise d'une légère douleur dans le dos.


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyMar 30 Jan - 19:45


Loren avait un sourire attendri tandis que sa fille évoquait le passé, sa sœur et la relation qu'ils avaient il y a des années. Aujourd'hui les choses étaient différentes, Nymeria était Reine et loin de du Roc, elle avait plus de responsabilités que jamais. Si Loren faisait confiance en son allié valois pour protéger sa fille, il ne pouvait que difficilement cacher le manque qu'il avait. Il avait eu trois enfants et regretter de ne pas pouvoir les avoir tous trois à ses côtés.

Mais cela se ferait à nouveau, il en avait la certitude. Ses enfants et leurs enfants. Il ne pouvait qu'avoir hâte de voir la Grande Salle du Roc mobilisée pour cette occasion. Il s'y voyait déjà. Il se voyait déjà faire face aux Lannister et Arryns, partageant son sang, dans une salle décorée pour l'occasion. Il priait pour que les cousins futurs Rois se connaissent, jouent et rient ensemble. Pour que ses petits enfants, une fois sur les trônes, maintiennent la paix l'un avec l'autre, au nom du Lion et du Faucon.

Au nom du Lion. Mais ce jour n'était pas encore là. Et pour qu'un jour cette paix puisse être maintenue il fallait s'assurer qu'elle ne disparaisse pas. Les tensions n'avaient faits que s’accroître ces derniers jours, à tel point que Loren en venait à se demander s'il devait, ou non, penser à préparer sa famille pour une guerre. A chaque fois qu'il venait à se poser la question il l'éludait seul, afin d'oublier d'y répondre.

Car personne n'a envie de se demander s'il faut dire à ses enfants de se préparer à la mort, la souffrance et le chaos. Encore moins quelqu'un qui a déjà vécu l'enfer de la guerre. Il ne pouvait pas annoncer cela à son fils, bientôt père, à ses filles bientôt mère, ni à qui que ce soit à qui il tenait. Peut-être sa femme le ferait-elle mieux que lui... Mais il préférait que n'arrive pas, simplement. Et pour cela Loren était prêt, il allait défendre cette paix.

Mais gare à celui qui tenterait de s'en prendre aux Lannisters. Le Lion n'est pas violent, mais il est de ceux dont l'on doit craindre le courroux. Et il y aurait encore plus de lions d'ici quelques mois. Et si l'Empire, ou Harren, venait à menacer l'intégrité de sa portée, le Roi de l'Ouest savait parfaitement comment réagir. Il craignait cette extrémité, mais il ne pouvait y échapper si autrui venait à heurter son sang. Un Lannister paie toujours ses dettes.

Finalement la discussion se recentra sur un sujet plus joyeux, les goûts et envies de sa fille. Tandis qu'elle se plaignait de ne pas pouvoir manger ce qu'elle voulait Loren restait immobile, les yeux plantés dans ceux de sa fille, un sourire aux lèvres. Ce genre d'instants pourraient durer toute une vie que le Lion n'en serait que plus heureux. Gareth lui avait promis monts et merveilles également à la naissance de leur enfant. Loren acquiesça, puis répondit doucement.

« Nul doute que tes yeux ont à voir là-dedans. Mais je doute fort qu'ils soient seuls. »

Tandis que Megara retournait s’asseoir le seigneur du Roc restait debout, perdu dans quelques pensées à la limite entre la crainte et l'empressement. Il chassa petit à petit ses craintes, puis reposa son regard sur sa fille, alors que son visage s'illuminait un peu plus, il reprit la parole.

« Je reviendrais aussi vite que possible. En attendant, je n'ai qu'une chose à te dire Meg' : souris. Je m'assurerai que ton époux soit avec toi jusqu'à ce que votre enfant soit là. Ton frère, ta mère et moi te soutiendrons aussi. Et par les sept, j'ai hâte de voir quelle beauté tu vas mettre au monde. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyJeu 8 Fév - 0:31

Quand elle était plus jeune, sans doute Megara s'était-elle un peu cherchée. Se faire sa place au sein de sa fratrie n'avait pourtant pas été compliqué, car si Lyman avait ses défauts, et qu'il en allait de même pour Nymeria, l'un comme l'autre n'était en tout cas absolument pas doté d'une personnalité étouffante et harassante. Jamais l'un d'entre eux ne l'avait fait taire, ou avait voulu obtenir de sa part le silence. Dès lors, Megara avait plus ou moins pu librement s'épanouir, sauf que ... Sauf qu'elle avait toujours voulu être le genre de Princesse qui fait le ravissement de ses parents et dont le peuple n'a point à rougir. Elle avait toujours eu conscience des grandes opportunités que lui offraient son patronyme, sa haute naissance, et son appartenance à une Lignée royale, rien de moins que ça. Tout comme elle avait toujours été pertinemment consciente du fait qu'elle était issue du Royaume le plus riche, et qu'aucune autre Lignée, sur ce continent qu'était Westeros, ne pouvait sans doute rivaliser avec les richesses détenues ne serait-ce qu'à titre personnel par les Lannister. Dès lors ... Dès lors, elle n'avait point voulu être l'une de ces nobles jeunes femmes pourries gâtées, qui passent leur temps à des choses insouciantes et parfois même déplacées et irrespectueuses. Elle avait aussi voulu que ses parents n'aient rien à lui reprocher, sans doute par inclinaison personnel mais aussi parce qu'elle savait à quel point son frère comme sa sœur pouvaient demander du temps et de l'énergie. Lyman devait être formé à monter un jour sur le trône du Royaume des Terres de l'Ouest, quant à Nymeria ... Et bien, si l'on pouvait dire ça ainsi, Nymeria avait toujours été Nymeria. Pleine de vie, intrépide, courageuse, aventurière, et espérant se défaire du carcan tout féminin qui l'empêchait de pleinement se réaliser dans certains passe-temps réservés à leur frère et dont elle voulait pourtant profiter. En quelque sorte, peut-être que Megara avait fait profil bas, et peut-être que non, au final. Après tout, jamais personne n'avait vu en elle une ombre qui déambulait dans les couloirs tel un coup de vent. Une ombre qui passait sans même qu'on s'en rende compte ou qu'on la remarque. Bien au contraire.

Megara était solaire, lumineuse, et en règle générale, nul n'ignorait sa présence quand elle était quelque part. Cela tenait sans doute à sa beauté et à ses traits, aussi bien hérités de son père que de sa mère, qu'à son attitude, et à sa prestance, à son charisme, quelque chose comme ça. Cependant, il lui avait tout de même fallu quelques années, et elle avait encore besoin de se le remémorer, de temps à autre, pour pleinement réaliser qu'en se regardant dans un miroir, c'est elle qu'elle voyait, elle qu'elle devait voir, elle et seulement elle. Elle n'était point Lyman, ni même Nymeria, et encore moins ses deux parents. Elle était Megara, tout simplement. Avec ses qualités et ses défauts. Ses forces et ses faiblesses. Ses domaines d'expertise et ses failles et fêlures. Elle ne manquait pas de confiance en elle, cependant. C'était plutôt ... Plutôt qu'elle jouait à un rôle et arborait des masques et des atours quelque peu différents des siens, en présence des membres de la Cour. Il le fallait. C'était une nécessité autant qu'un instinct de survie à avoir. Une façon comme une autre, aussi, de mettre de la distance entre les autres et elle, d'ériger des barrières, des murailles, pour se protéger et tenir éloigner tous les petits fouineurs qui voudraient mettre le nez dans ses affaires et tenter de découvrir quelque secret qu'elle pouvait bien dissimuler. Or, elle en dissimulait un, et pas qu'un petit, de secret. Dès lors, parfois, elle craignait de se perdre, de ne plus exactement savoir retrouver ses marques dans le cadre intime. Et maintenant ... Maintenant, elle était dans une phase de sa vie où elle n'était plus entièrement elle-même, mais où cela était attendu et même normal. Et là où le bât blessait, c'était qu'elle ne pouvait partager et vivre tout ça aux côtés de l'autre principal concerné par toute cette affaire, si encore on pouvait réellement parler d'une affaire.
    ❧ J'ai été à bonne école, alors, et les Sept ont été cléments en me permettant de n'obtenir que le meilleur de vos gènes, à Mère et à vous ... En m'épargnant ainsi votre nez, par exemple ... ❧
En coin, et quelque peu amusée, Megara observa la réaction du principal intéressé. S'asseoir lui faisait du bien, la soulageant autant que la rassurant. En en discutant quelque peu avec l'une des lingères qui lui était assignée, la jeune femme avait appris qu'il était assez fréquent pour certaines femmes enceintes de subir quelques absences, ou de se sentir vaseuses, voire même d'avoir des étourdissements. Il paraissait même qu'une femme enceinte pouvait perdre connaissance si elle ne se ménageait pas, qu'elle ne prenait pas soin de veiller à son alimentation, ou si elle subissait un grand stress. La vie de Megara ne l'amenait pas à vivre à toute allure, à aller et courir en tous sens. Dès lors, elle se disait ne pas trop avoir à craindre d'un surmenage. Concernant son alimentation, elle avait toujours fait attention à ce qu'elle mangeait, et désormais, de toute façon, elle avait plusieurs paires d'yeux qui veillaient à cela. A commencer par le Mestre, ou encore par sa mère, pour ne citer qu'eux. En revanche ... En revanche, la situation présente la préoccupait, et sans doute le serait-on à moins. Megara avait tendance à ne pas se sentir insensible à tout ce qui pouvait bien toucher ou concerner l'un des siens. Elle était très connectée à ses émotions et à ses ressentis, dès lors, peut-être qu'elle était vraiment très touchée par tout ça, et qu'elle prenait chaque évènement très à cœur. Il lui fallait faire attention, donc, et la position assise lui permettait, à ses yeux, d'être assurée d'être soutenue en cas de tête qui tourne ou de perte de connaissance. Ainsi installée et positionnée, au moins ne s'étalerait-elle pas de tout son long si elle en venait à chuter !
    ❧ Je vous en voudrais beaucoup si vous ne me revenez pas. Je vous en voudrais, mais je continuerais de vous aimer avec passion, n'en doutez point. ❧ Et puis ... Et puis, elle se reprit, et elle lui sourit. Comme elle savait si bien sourire, bien qu'il s'agisse là de l'un des sourires dont on voyait peu souvent son visage s'illuminer, car ce sourire là, il n'était réservé qu'à ses proches et ses intimes. Il était vrai, sincère, et non pas simplement poli et respectueux. Elle n'arborait pas le même visage en tant que Princesse qu'en tant que Megara. Et il était bien évident que Loren appartenait au cercle restreint de ses proches, pour être de sa famille, en tant que son père. ❧ Gardez donc cette image de moi, alors, telle que je suis, présentement. Si cela peut vous aider à vous rappeler à votre parole. ... Cependant, je risque bien d'être fort différente lorsque vous reviendrez. Surtout concernant mon tour de taille. Vous ne pourrez plus me ceindre dans votre bras sans devoir fortement les écarter, je le crains. La beauté sera alors effectivement à espérer de mon enfant, et non point de moi. ❧

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 10 Fév - 20:58


Le regard de père que portait Loren sur sa fille  était différent de ceux qu'il avait avant, outre l'amour et la fierté qu'il avait toujours put éprouver envers ses enfants, il y a avait maintenant plus, plus encore que cela. Une fois encore le Lion allait pouvoir ressentir la joie de tenir dans ses bras un jeune enfant, un jeune lion. Et sa fille, sa petite fille, allait devenir mère. Étrange émotion que cette intense fierté.

Megara remercia les dieux d'avoir hériter du meilleur de ses parents, mais pas du pire, elle était heureuse de ne pas avoir le nez de son père. Le sourire de Loren fut bientôt caché par sa main qui vint caresser son nez, comme s'il cherchait à en identifier la forme. Lorsqu'il renleva sa main il feignait un air agacé face à sa fille, comme touché par les réflexions sur son nez. D'une voix péniblement autoritaire il répondit.

« Dis-donc jeune fille, ce n'est pas une façon de parler à son père ! »

Volontairement exagéré le ton du Lannister ne sonnait pas vrai, encore moins lorsque l'expression ornant son visage se transforma à nouveau en un sourire ému et fier. Il ne pouvait se forcer à conserver plus longtemps cet air, tant il était loin de ressentir cela. Pendant de longues secondes le Roi resta immobile, sourire aux lèvres, les yeux plongés dans ceux de sa fille, c'était bien là le genre de moments qu'il aimerait durer pour toujours.

Ca avait toujours été ainsi. Avec ses enfants il souhaitait toujours que plus de temps leur soit accordé. Il en avait bien souvent accordé plus, au détriment de la politique et pour le malheur de ceux demandant son attention, mais personne ne pouvait l'avoir autant que ses enfants. Aujourd'hui, tant bien que mal, Loren voulait retrouver un sérieux royal et une place importante au Roc. Mais il lui était difficile de se couper des instants partagés avec ses enfants.

Encore plus lorsque de telles nouvelles lui parvenaient. Le Roi était heureux dans l'instant présent, l'idée de devoir quitter sa fille ne le réjouissait pas, mais il n'avait guère le choix. Il devait ramener à bon port son beau-fils et sa belle-fille. Il espérait pouvoir revenir et demeurer au roc une fois tout cela finit. Mais seul les sept pouvaient décider de ce qu'il allait devoir faire le lendemain. Mais pour le moment, tout ce qu'il voulait était de passer un peu plus de temps avec sa fille.

Elle craignait que Loren ne puisse revenir, le sourire touché du Lion ne s'effaça pas, elle voulait revoir son père, il voulait revoir sa fille. Ils ne pouvaient être plus d'accord que sur ce point. Le lion hocha doucement la tête, approuvant les mots de son enfant, avant de répondre doucement.

« Je m'en voudrais aussi de ne pas pouvoir revenir. Et je déteste m'en vouloir. Alors je reviendrais. »

Le sourire qu'elle lui offrit lui arracha un grand plaisir, pouvoir à nouveau le voir plus tard était suffisant pour le faire revenir, elle avait bien raison sur ce point. Elle semblait craindre de devenir moins belle une fois enceinte, Loren secoua doucement la tête de gauche à droite, sans la quitter du regard.

« Tu resteras toujours belle Meg', enfant ou pas. Merci pour ce sourire, par les sept je reviendrais au plus vite pour le voir à nouveau. Je t'en dois bien un. »

Il se tut un court instant, puis haussa les épaules en reprenant.

« Après tout, un Lannister paie toujours ses dettes. »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptySam 3 Mar - 3:23

Ce n'était pas que Megara n'avait jamais pu prendre son père au sérieux. C'était plutôt qu'elle le connaissait suffisamment bien pour parvenir, du moins l'espérait-elle, à le percer à jour concernant ses vrais sentiments et qu'il dissimulait derrière un ton, des paroles ou des gestes. Il était son père, après tout. Un père royal, certes, mais un père qui avait toujours su être père et laisser de l'autre côté des portes fermées bon nombre des atours qui faisaient de lui un souverain. Et d'ailleurs, Loren Lannister n'avait pas toujours attendu d'être en privé, loin des regards, pour être le père de ses enfants, plutôt qu'un roi entouré du prince et des deux princesses de son Royaume. Certains devaient bien le critiquer pour cela, mais jamais Megara ne lui ferait la moindre remontrance à ce sujet, et, égoïstement et narcissiquement, jamais elle ne regretterait cela ni ne souhaiterait qu'il ait pu un jour en être autrement. Elle se savait chanceuse, et privilégiée, même, et cela allait au-delà de son titre de noblesse et de sa affiliation à cette Lignée si prestigieuse, si royale. En réalité, avec son père, elle avait semble-t-il toujours mieux réussi à faire la distinction entre l'homme d'état et l'homme qu'il était vraiment. Alors, bien entendu, elle ne pouvait se laisser leurrer par le faux agacement qu'il voulait faire naître, pas plus qu'elle ne se laissa duper par sa petite démonstration de vexation feinte. Cela l'amusait beaucoup, et si elle savait bien qu'il ne prendrait sûrement pas outrage du fait qu'elle puisse en rire, elle s'avisa cependant de ne point trop laisser quelques éclats de rire d'entre ses lèvres, même si ce fut avec grande peine, et que la lueur malicieuse de ses yeux la trahit sans nul doute ! De toute façon, il feignait de se plaindre du fait de l'entendre critiquer son nez, parce qu'il était son père et qu'elle lui devait le respect. Il n'avait donc nullement fait mention de son titre de roi, qui, pourtant, le plaçait en mesure de sanctionner tout manque de respect et de placer bien des choses dans la catégorie des crimes de lèse-majesté.
    ❧ N'avez-vous jamais requis de moi la plus grande des franchises, cher Père ? Et puis, vous savez très bien que si je suis bien aise de point avoir hérité de votre appendice nasal, dans le même temps, jamais je n'ai trouvé qu'il ne vous allait point, à vous. Il fait votre charme, et ... Vous-même m'avez déjà tant de fois dis que lorsque je n'étais encore qu'un tout petit bébé et que vous vous penchiez au-dessus de mon berceau, je n'avais de cesse de vouloir attraper votre nez avec mes toutes petites mains, le regard plein d'admiration ... Mais après tout, je tiens tout ceci de vos propres paroles, peut-être avez-vous pu exagéré mon émoi de nourrisson pour votre personne ... ❧
Megara n'était point la plus bavarde de sa fratrie. Mais que jamais il ne puisse venir à l'idée de quiconque que c'était là la conséquence de son manque d'assurance, ou de son incapacité à manier le verbe et la rhétorique, car il en était tout autrement. Jamais elle n'avait entendu ses parents lui dire qu'elle était trop effacée, au milieu de Lyman et de Nymeria. Jamais elle ne les avait entendu lui reprocher de ne pas savoir s'imposer. Il en fallait, du doigté, pour parvenir à faire tampon entre son aîné et sa cadette, lorsqu'ils se disputaient, ou que Nymeria s'entêtait à tenir tête à leur frère. Il en fallait, aussi, de la persévérance, pour convaincre sa sœur de rester auprès d'elle encore un peu, lors de leurs travaux de couture, là où la plus jeune des Princesses ne rêvait que d'aller espionner Lyman qui s'entraînait. Il en fallait, malgré tout, de la finesse, pour que jamais son frère ne la prenne pour une ingénue capable d'éclater en sanglots au moindre mot trop haut, ou bien incapable de comprendre quoi que ce soit à la politique ou à la logique de la Cour. Présentement, si Megara ne cherchait en rien à faire tomber son cher paternel dans son propre piège, elle ambitionnait tout de même de le faire sourire et de le voir lui reconnaître son ingéniosité. Le plus délicieux serait de le laisser à court de mots, incapable de répliquer quoi que ce soit face à la vérité pure et dure. Alors, elle continuait de l'observer d'un regard malicieux tout autant qu'affectueux et admiratif. C'était tout ça à la fois, et bien d'autres choses aussi, qui faisaient qu'elle voulait le voir lui revenir, en un seul morceau. C'était presque non négociable, mais elle n'était pas suffisamment sotte pour savoir que les Sept avaient le dernier mot, et que c'étaient eux qui décidaient, et non point elle. Malgré tout, elle leur en voudrait sans doute beaucoup s'ils abattaient leur courroux sur la personne de son père. Après tout, celui-ci avait toujours cru en eux, et jamais il n'avait laissé quiconque commettre un sacrilège envers leurs édifices ou leurs autels. Le Roc avait de plus toujours entretenu de bonnes relations avec le Haut Septon, l'actuel comme ces prédécesseurs, même si, évidemment, leurs intérêts avaient pu diverger. Oui, sans doute Megara leur en voudrait-elle, encore plus qu'elle pouvait leur en vouloir d'avoir fait s'abattre une telle tare sur ses épaules. Que l'on touche aux siens lui semblait bien plus insupportable.
    ❧ Je vous attendrais donc, alors, et de pieds fermes. Ce qui signifierait que je ne serais point encore alitée en attendant mon accouchement : cela vous donne encore quelques mois, mais pas plus. ❧ Etait-elle exigeante ? Sans doute. Mais compte tenu des circonstances, qui pourrait bien lui en vouloir ? Son époux avait été diligenté au sein de cette ambassade diplomatique, avant d'essuyer une attaque qui l'avait laissé avec une vilaine blessure à la jambe, blessure sur laquelle il ne s'étalait point dans ses missives, et qu'il cherchait à trop minimiser à ses yeux. Et maintenant, c'était au tour de son père de partir à la rencontre de cette fameuse délégation du Roc, pour la ramener à Castral Roc en pleine intégrité. Nymeria les avait quittés pour aller épouser le Roi du Val et des Montagnes, Jeyne faisait partie de la délégation ouestriennes ... Ne lui restait donc plus, en tant que proche famille, que sa mère, fortement occupée par les affaires d’État et qui le serait, à raison, encore plus, et Lyman. Lyman qu'elle aimait, alors qu'il était indéniable qu'une certaine distance les séparait et qu'ils n'avaient point pour habitude de réellement passer du temps ensembles. ❧ Que les Sept en soient témoins, alors. Jamais je ne me lasserais de vous sourire et de vous voir me sourire en retour ... J'ai toujours pensé que cela vous rajeunissait, quand vous souriez. Et Mère me l'a confirmée : vous avez le même sourire que lorsque vous étiez encore tout jeune, et sur le point de l'épouser ... ❧ Prenant une grande respiration, elle hocha la tête face à ces derniers propos, non sans ... Non sans prouver qu'elle aussi, elle était une vraie Lannister. Non sans voir quelques étoiles en se relevant un peu trop vite. Son sens de l'équilibre et son centre de gravité étaient chaque jour un peu plus bouleversés. C'était un éternel ajustement à trouver et à retrouver. ❧ Rugissez, Père, face à tous ceux qui voudraient vous défier. Tout comme nous rugirons, Lyman, Nymeria et moi, si l'on ose vous arracher à nous. ❧


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyDim 11 Mar - 17:40

Le sourire du père ne pouvait se fermer tandis que sa fille lui répondait. Malicieuse, mais réaliste. Le Roi de l'Ouest était enfermé tandis que le Lannister ne savait trop que répondre. Elle évoquait le passé, lui aussi le revoyait, jadis lorsqu'elle était toute jeune, lorsqu'il ne s'en faisait pas, lorsqu'il n'avait qu'à s'occuper de ses enfants et de ses envies. Le temps était plus simple. Par les sept, ce que ce temps peut lui manquer.

Il resta un temps muet, ne sachant trop que dire, son visage partageait entre la nostalgie, la fierté et le bonheur. Il resta immobile, les yeux plantaient dans ceux de sa fille aînée, les dieux avaient un drôle de sens de l'humour, de le faire partir maintenant alors qu'elle avait, plus que jamais, besoin de soutien. Un petit sourire malin vint se regreffer sur son visage tandis qu'il prenait doucement une main de sa fille, la serrant entre ses deux mains, puis répondit d'un ton doux.

« Mon nez, irait très bien sur n'importe qui. »

Il hésita un instant, puis haussa les épaules et reprit la parole.

« Même s'il me va encore mieux qu'à autrui. »

Loren secoua doucement la tête, la maligne utilisait ses propres mots contre lui. Le lion ne s'en trouvait qu'un peu plus amusé, elle avait apprit de sa mère pour retourner les mots d'autrui contre eux, même si ce n'était là rien que de gentils mots. Il reprit la parole doucement.

« Je n’exagère jamais rien jeune fille. Je suis roi. »

La Lannister autorisait quelques mois au Roi du Roc pour lui revenir. Loren acquiesça doucement. Il tiendrait parole. Il reviendrait. Il ignorait combien de temps, mais il tiendrait parole. Il reviendrait avec sa belle-fille et son beau-fils et le Roc sera à nouveau occupé par les couples princiers. Le Seigneur de Castral-Roc ferait aussi vite que faire se peut, mais il ne pouvait contrôler le temps de trajet jusqu'à Vivesaigue.

« Quelques mois. Cela sera amplement suffisant. »

Et elle continuerait de sourire, jusqu'au retour du Roi et de la délégation Ouestrienne, pour qu'ils reviennent. Une motivation à laquelle le chef de maison ne pouvait pas échapper. Jordane lui avait parlé du jeune homme qu'était autrefois Loren. Ce dernier acquiesça, peut-être bien qu'il était rajeuni, mais au fond les temps passées étaient meurtri par l’ombre d'une guerre encore trop récente, aujourd'hui par celui d'une guerre à venir. Seul l'entre-deux avait le reflet de paix auquel tenait le Roi de l'Ouest.

« Et ne t'inquiète pas, personne ne m'arrachera à vous. Ni homme, ni dieu, ni dragon ou qui que ce soit. »

Et il le croyait fermement. Loren tenait à ses enfants et à sa famille plus que tout au monde, il faudrait bien plus que ce qui existe pour imaginer l'en éloigner. Reprenant un air plus calme, il reprit la parole, curieux.

« Dis-moi Meg', avez-vous déjà penser à un nom pour l'enfant à venir ? Qu'il soit garçon ou fille ? »

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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyDim 18 Mar - 21:12

Il semblait acquis au peuple des Terres de l'Ouest qu'ils avaient la chance d'être dirigés par des souverains n'ayant absolument pas à avoir honte de leur apparence, et tout à fait en mesure de faire rougir les canons de la beauté eux-mêmes. Certaines légendes et certaines rumeurs circulaient même à ce sujet. C'était comme si les Sept bénissaient les Lannister depuis toujours ou presque, comme s'ils leur épargnaient tares physiques et faciès des plus usuels. Nul n'avait donc paru surpris de voir se développer pleinement et avec grâce chacun des enfants du couple royal. Lyman avait ainsi été un excellent parti, tant du fait de sa position d'héritier du Royaume des Terres de l'Ouest, mais également pour son apparence. Quant à Nymeria, certains des vilains petits tours qu'elle avait pu jouer aux gardes chargés de sa protection et au personnel de maison avaient sans doute été bien aisément pardonné face à son si délicieux sourire et à ses éclats de rire si vivifiants. Concernant Megara, tout un chacun s'accordait à dire qu'elle n'usurpait point du tout ce surnom qu'on lui avait trouvé. D'une certaine façon, pour elle, parfois, cela n'avait pas été évidemment à gérer, dès lors que sa réputation la précédait. C'était qu'elle tenait absolument à faire honneur aux siens, et qu'elle ne voulait point peiner ses parents, ni même ce peuple qui l'aimait tant, parait-il. Et puis, lorsqu'elle avait quitté l'enfance, elle avait commencé à se rendre compte des attentions particulières, des petits sourires et des regards que les hommes pouvaient lui adresser, et notamment lors des tournois qui regroupaient de jeunes nobles venus d'un peu partout au sein du royaume. Quoi qu'il en était, le fait que l'héritier Lannister se mariait toujours hors de sa famille proche semblait permettre aux bons gênes de la Lignée de se transmettre de génération en génération, sans prendre trop de risques avec les tares dues à la consanguinité. Mais, bien évidemment, dans un mariage royal et même princier, une agréable apparence physique était loin de faire tout. Les unions matrimoniales étaient en premier lieu dictés par les intérêts du Royaume, par la politique et la diplomatie. Et de cela, Megara avait parfaitement conscience, ce qui expliquait pourquoi elle n'avait point trouvé ubuesque, dans le fond, que Lyman épouse une Princesse venue de ce si lointain Royaume du Nord.
    ❧ Père, je ne souhaiterais voir ce nez sur personne d'autre que vous, cela me paraitrait si étrange ... Et puis, vous n'êtes pas n'importe qui. ❧ Il y avait toujours eu cette proximité entre eux. Megara le savait, de son frère et de sa soeur, elle était sans doute la plus dépendante à cet amour parental, ce qui la poussait sans nul doute à avoir tant voulu être parfaite, à avoir tant tout mis en œuvre pour rendre ses parents fiers d'elle. Bien évidemment, Lyman et Nymeria aimaient aussi infiniment leurs parents, mais ... Mais Nymeria n'était pas en quête de la bénédiction parentale à chaque instant, et Lyman avait dû se forger un prénom, dès son plus jeune âge, pour que nul ne doute de ses capacités à régner, en temps voulu, tout en ne devenant pas une copie de leur père. Alors, Megara savait bien qu'elle pouvait quelque peu taquiner son géniteur sans que celui-ci ne s'offusque ou ne choisisse de brusquement redevenir le Roi face à elle. ❧ Vous êtes mon Roi, et je ne souhaiterais en avoir nul autre que vous. Mais ça, vous l'avez toujours su, depuis le début, même, sans doute ... Mestre Aethon m'a racontée, un jour, que lorsque je suis née, et que Mère me tenait dans ses bras, attendant votre entrée dans la chambre pour me présenter à vous, j'ai instinctivement tourné la tête vers vous, et que c'est à cet instant là seulement que mes yeux se sont grands ouverts. ❧
Elle ne cherchait point à l'amadouer, pas plus qu'elle ne cherchait à le culpabiliser. Mais elle éprouvait tant de tendresse à son égard, qu'elle souhaitait profiter de cet instant privilégié, où il n'y avait qu'eux, eux et rien qu'eux, ici, dans cette chambre, pour partager un moment d'une grande proximité en terme d'affection et de sentiments. Pas comme une ultime opportunité à ne point manquer, car Megara espérait bien qu'il lui revienne. C'était non-négociable, inenvisageable, même, et elle exigeait qu'il soit de retour, une fois ses responsabilités endossées et honorées. Elle voulait vraiment grossir le cœur de son père de toute l'affection et de tout l'amour possible, pour qu'il puisse emporter ceci avec lui. Pour que cela le réchauffe et le réconforte, aussi, alors même qu'il allait entreprendre un périple vers des régions bien plus septentrionales. Peut-être imaginait-elle mal les choses. Peut-être qu'il ne faisait pas forcément si froid que cela dès que l'on franchissait les frontières du royaume pour s'aventurer vers ailleurs. Mais, dans le doute, mieux valait aviser de la sorte. Et puis, cela ne lui coûtait rien, bien au contraire : d'une certaine façon, cela lui faisait du bien, cela la rassurait. Elle pourrait alors se dire qu'elle avait fait son possible, qu'elle n'avait rien à regretter. Et même si elle doutait fortement qu'il ne lui revienne pas ... Et bien au moins pourrait-elle se dire, au sein de cette tragédie, qu'elle lui aurait communiqué suffisamment d'amour pour qu'il quitte ce monde en sachant combien elle tenait à lui, et combien il avait pu représenter le monde pour elle. Combien il avait été au centre de ses attentions, de sa vie, de son affection.
    ❧ Veillez à ce qu'il en soit de même pour Jeyne et pour Gareth, alors. Même si je n'ai aucun doute à ce sujet. ❧ En prononçant le prénom de son époux, la jeune femme ne put s'empêcher de porter une main à son ventre. Une main qu'elle laissa là, en particulier suite à la question qui lui adressait son père. ❧ Tout s'est enchaîné bien trop vite pour ça. Il me semble que Gareth venait juste de finir une entrevue avec Mère et les Conseillers royaux quand je lui ai appris que nous allions avoir un enfant. Nous n'avons donc point eu le temps de nous pencher sur la question. Ni même de pleinement profiter de ces tous premiers instants en tant que futurs parents ensembles. ... Auriez-vous une requête quant à ce sujet ? ❧


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MessageSujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé]   La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] EmptyVen 23 Mar - 13:41

Un petit sourire, encore. Loren n’avait pas trente-six milles façon de réagir aux mots de sa fille, enceinte qui plus est. Il ne pouvait pas vraiment lutter, surtout contre ces compliments et la gentille princesse face à lui. Sa fille, qui devenait femme. Une raison de plus pour lui d’être ému. Le Lion allait avoir dans sa tanière un autre enfant, fut-il gars ou fille. Megara allait être une très bonne mère, cela Loren en était certain.

Elle était loin d’être stupide et elle avait de l’amour à revendre. Elle appréhendait certaines choses et c’était normal. Mais aujourd’hui le Roi de l’Ouest avait une pleine confiance en sa progéniture, si celle-ci doutait les lions père et mères seraient prêt pour elle, mais sinon leur confiance était acquise, autant que faire se peut. Le seigneur du Roc laissa sa fille parlait, elle ne faisait que lui prouvait son amour pour lui.

Ce à quoi, toujours, Loren ne pouvait répondre que par un sourire ému. Elle comptait une histoire qu’elle avait entendu sur sa naissance, celle lorsqu’elle avait été présentée au Roi du Roc. Que de souvenirs, qui ne manquaient pas de satisfaire le lion. Doucement Loren acquiesça. Elle avait raison, bien entendu. Il s’en souvenait, dur d’oublier ce genre de moments. Doucement, nostalgique, il reprit la parole, le regard perdu dans sa mémoire.

« Oui. Mais il n’y a pas d’histoire ou de mot capable d’exprimer ce que j’ai pu ressentir à cet instant Meg’. Tu comprendras lorsque ton enfant sera là. Le premier regard de ton enfant te marque à vie. Dans les moments les plus sombres, c'est une lumière à laquelle on peut toujours se raccrocher. »

Loren haussa les épaules puis continua.

« J’ai encore du mal à mettre des mots pour vous, mes enfants, à certains moments. »

Megara s’inquiétait pour son époux et sa belle-sœur, demandant au Roi de s’assurer que rien ne leur arrive également. A cet instant plusieurs réponses lui vinrent en tête, il en rejeta plusieurs avant d’en trouver une adéquat. Il ne souhaitait pas répondre à sa fille et pouvoir lui donner un brin d’inquiétude. Alors il choisit de répondre, aussi rassurant que faire se peut. Personne ne mourra… Il était peut-être naïf de penser cela, mais l’espoir était un carburant de très grande qualité.

« Ne t’inquiète pas. Tout le monde reviendra sain et sauf. »

Aucun nom n’était prévu, le temps avait manqué. Loren acquiesça, il comprenait. Légèrement surpris il redressa le regard lorsque sa fille lui demanda son avis sur le futur nom de l’enfant. Loren leva un instant les yeux, réfléchissant. Voilà une étape des plus importantes que de choisir le nom d’un nouveau-né. Cruciale même, ainsi qu’extrêmement difficile.

« Non, pas vraiment, si ce n’est que celui-ci doit t’inspirer l’amour. »


Il fit une pause, avant de continuer, caressant doucement l’épaule de sa fille.

« Tu as la quelque chose de très important à choisir, réfléchis-y bien, tu pourras en parler avec Gareth quand il sera revenu. C’est une étape importante, il faut choisir avec attention ce nom, car tu l’utiliseras pendant toute ta vie. Et il faut qu’il ne soit pas trop difficile à écrire, pour les livres d’histoire. Chaque Lannister y a sa place. »


Et l’enfant de Megara sera du sang du lion.

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