Sujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] Jeu 29 Mar - 1:50
Bien souvent, Megara était silencieuse. Certains la pensaient alors sans doute sous la retenue, ou bien encore victime de quelque timidité. Mais il n'en était rien, ou alors, la vérité était-elle quelque peu différente. La jeune femme était toujours présente, physiquement, et mentalement. Elle écoutait. Elle observait. Elle ne s'emportait point ni ne se livrait à quelque jugement hâtif. Oui, elle observait, et elle se souvenait. Elle se souvenait, et elle savait réutiliser les informations obtenues en temps voulu, mais jamais pour les éventer à tout va. Non, elle était bien plus prudente et avisée que cela. Sans doute parce qu'elle avait compris qu'en ne trahissant point la confiance, elle pourrait bénéficier de l'obtention d'informations ou de petits secrets qu'on aurait préféré garder pour soi, en d'autres temps et en d'autres lieux, si la Princesse de l'Ouest s'était révélée être une ingénue doublée d'une pipelette invétérée ! A moins que, dans le fond, si Jordane ou le Mestre avaient pu s'épancher de quelque histoire du passé de la jeune femme, c'était principalement parce qu'ils la savaient tout à fait autant intéresser par les choses sérieuses que par ces souvenirs là. Elle ne se focalisait pas sur ces petits morceaux du passé dont elle ne pouvait se souvenir. Bien au contraire, elle avait également quelque inclinaison pour nombre des domaines dans lesquelles on s'attendait à ce qu'elle se montre attentive, si ce n'était à ce qu'elle excelle, en tant que Princesse. Tout ceci expliquait sans doute pourquoi Jordane avait pu lui confier quelques souvenirs qui étaient les siens, alors même qu'elle n'était pas foncièrement connue pour être prompte à s'épancher sur le passé et sur ces temps où elle n'était pas encore entièrement la Lionne qu'elle était devenue aujourd'hui.
❧ Si vous saviez comme j'ai hâte, Père ... Mais cela me terrifie terriblement, dans le même temps. Je crains tellement de mal m'y prendre, et de devoir me reposer tant et tant sur les conseils de Mère, les premiers temps. Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, et, de par mon inexpérience, cette frontière si mince entre une mère agissant par instinct et une princesse qui ne sait pas y faire sans qu'on fasse à sa place, je ne désire en rien la franchir. Je veux ... Je veux que nul n'est de doute quant à mon rôle de mère, que nul ne se tourne prioritairement vers Mère concernant quelque sujet qui concernerait mon enfant. ❧
Quoi qu'il en était, en cet instant, précieux et privilégié, Megara trouvait que son père était très touchant. La misogyne occupait une place forte dans les mentalités de l'élite, et si Megara était quelque peu épargnée par les potentielles opprobres et idées reçues qui pourraient bien courir sur elle, elle était suffisamment fine et éclairée dans ses analyses pour savoir qu'elle devait cette exception à son rang, à son statut, et à sa filiation. Qu'un homme ait un cœur et puisse avoir des sentiments semblait sans doute bien ubuesque à certains, mais Megara estimait qu'il n'y avait point de honte à avoir que d'éprouver des émotions et de les exprimer, que l'on soit né homme ou non. Mais encore une fois, en tant que Princesse, il était assez aisé pour elle de raisonner ainsi sans craindre de se voir ramener à quelque prétendue raison. Cet amour paternel, elle le ressentait de toute façon chaque jour, et il ne s'était jamais passé un seul instant sans qu'elle ne se sente assurée de l'affection qu'éprouvait Loren à son égard. Ce qui l'avait faite tant trembler lorsque tous ces maux spécifiques lui étaient tombés sur les épaules. La crainte de le décevoir, de lui faire honte, de le dégoûter, tout ceci tournoyait encore dans son esprit, à l'heure actuelle. Même si, en cet instant précis, la jeune femme était à milles lieues de penser à tout ceci. Elle ne souhaitait en rien gâcher la moindre seconde passer en présence de son père, avant que celui-ci ne rejoigne des terres bien plus septentrionales.
❧ J'ai foi en vous, Père, et je ne remettrais jamais en cause vos prouesses ni même vos capacités. C'est des autres, de tous les autres, dont je me méfie. Père, gardez-vous à droite, Père, gardez-vous à gauche ! Et pensez fortement à la contrariété, au désarroi et à la folle inquiétude qui seront les miens s'il devait vous arriver quelque chose. ❧
C'était plus fort qu'elle : elle avait absolument besoin d'être assurée de lui avoir dit de se tenir sur ses gardes à chaque instant. Et ce même s'il était grand, adulte, et bien plus avisé et expérimenté qu'elle. Mais dans la position qui était la sienne, celle d'une Princesse voyant un autre de ses très proches parents partir pour des contrées enlisées dans les combats et les défiances, elle ne pouvait guère que se sentir pieds et poings liés, et toute démunie. Megara n'était point assez stupide pour s'enfuir de la Forteresse si elle venait à apprendre une triste nouvelle, mais elle savait que son instinct premier serait quand même d'y songer. Sans passer à l'acte. Il était de ces choses dont elle ne pourrait jamais se sentir assurée qu'en pouvant en témoigner de première main, et de visuel. Mais, dans sa situation, elle savait qu'elle ne pourrait rien faire d'autre qu'attendre, quoi qu'il puisse advenir. Attendre à se rongeant les sangs, en tournant en rond dans ses appartements, et en perdant le sommeil et l'appétit. Ce qui serait une très mauvaise chose, comptes tenus de la situation dans laquelle elle était. Et, voyez-vous, se faire réprimander ou taper sur les doigts parce qu'elle négligeait la santé de son futur enfant, ce n'était point une situation dans laquelle elle escomptait et apprécierait de se retrouver. Connaissant très bien sa mère, elle savait que celle-ci serait sans pitié avec elle si une telle chose devait arriver. Car il ne s'agissait plus uniquement d'elle, et ce depuis l'instant même où cette grossesse avait été révélée et découverte. Megara était une future mère, mais elle n'en demeurait pas moins également être une Princesse. Et cet enfant, quel que soit son sexe, viendrait occuper, dès sa naissance, une place dans la hiérarchie des héritiers à la Couronne du Roc. Il passerait même devant Megara elle-même, car tel en avait été décidé dans son contrat de mariage. Chose à laquelle elle ne s'était point opposée, tant acquérir la Couronne pour elle-même n'avait jamais été une chose placée sur la liste de ses ambitions personnelles.
❧ Je suppose que l'on pourrait aisément dire que j'ai tout le temps pour songer à ça, d'autant plus maintenant que la Forteresse se dépeuple progressivement de ceux qui comptent le plus pour moi, mais ... Je saisis combien un tel choix est important, et à quel point il ne faut pas le prendre à la légère, de par sa finalité et son côté crucial et décisif. Je ne pourrais donc me résoudre à ce que ce choix ne me revienne et ne m'incombe qu'à moi seule. Je ne veux décider de rien sans que Gareth ne m'aide en ce sens. Il n'est pas né Lannister, certes, mais il fait à présent parti de notre famille, et je ne doute pas qu'il aura à cœur d'honorer les nôtres. ❧ Et puis, doucement et affectueusement, elle sourit. ❧ J'ai toujours beaucoup aimé mon prénom. Mère et vous avez su faire un excellent choix, même si mon avis est particulièrement biaisé, et que le parti pris est conséquent ! ❧ Megara ... Cela ne signifiait-il point "grand, large, merveilleux", ne serait-ce que partiellement ? En choisissant de la sorte, ses parents n'avaient en rien voulu cacher à qui que ce soit les ambitions qu'ils avaient pour elle, ni même l'importance qu'ils lui donnaient. Du moins était-ce toujours ainsi qu'elle avait ressenti les choses.
Megara Lannister
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Sujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] Jeu 29 Mar - 19:34
Megara a des peurs, rien de plus normal. Elle ignore encore ce qu'être parent fait. Il est difficile d'expliquer simplement avec des mots ce que cela fait. Le Roi ne se risqua pas. Loren resta à écouter, calmement, sa fille lui décrire ses peurs vis à vis de l'enfant à naître, de sa peur de ne pas bien s'y prendre, de sa peur que quelqu'un d'autre agisse pour elle, de sa peur de ne pas pouvoir jouer son rôle de mère.
Lren hoche la tête, elle a raison sur bien des points. Le Lion réfléchit quelques instants, sur la manière de tourner ses mots. Il faut insinuer vaillance et fierté, sans tomber dans la folie ou l'audace. Il faut trouver un juste milieu pour la futur mère et il est difficile de donner les mots exact pour amener quelqu'un à ce point d'équilibre précis que Loren a encore parfois du mal à trouver lui-même.
« Il est vrai que ça ne sera pas aisé tous les jours. C'est une forte responsabilité, du temps et de l'énergie d'avoir un enfant. »
Loren fait un pause, puis vint lever le menton de sa fille, puis planter son regard directement dedans, un sourire bienveillant ornant son visage.
« Mais à cœur vaillant, rien d'impossible ! »
Peut-être que son amour pour ses enfants l'aveuglait, mais le Roi de l'Ouest n'avait pas de doute, ses enfants étaient capable de tout, chacun d'entre eux, ils avaient le cœur des lions. Et Megara était un joyau, elle resplendissait depuis sa naissance. Alors le Seigneur du Roc savait qu'elle serait de taille à affronter tous les problèmes, par amour et par vaillance. Nul ne pouvait venir lui dire le contraire, ou gare à celui qui oserait.
Certains fous pourraient croire que la gentillesse de la princesse est un défaut pour une Lannister, surtout en connaissant sa lionne de mère. Mais il n'y a point de place faible, là ou il y a des gens de cœur. Et les Sept savaient, vaillante et noble la jeune femme avait tout de ce que pouvait rêver son père. Encore une fois, peut-être son jugement était-il faussé, mais rien ne pouvait l’amener à croire quelque chose d'autre.
La jeune Princesse ne pouvait s'empêcher de craindre pour son père, quand bien même celui-ci avait vu pire situation que celle dans laquelle il se dirigeait. Il se voulait rassurant, autant que possible. Doucement le Lannister laissa sa fille lui conter ses peurs et lui demander, encore et toujours de prendre garde à lui, de toute part. Doucement il hocha la tête, puis répondit doucement.
« Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai vu pire qu'un pays neutre touché par une guerre. Et je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard. Ne t'en fais pas. Nous serons de retour bientôt. Tous. »
Ou tous ceux encore vivants. Loren continua d'écouter sa fille aînée réfléchir, au prénom de l'enfant à naitre, du fait qu'elle voulait que cette décision soit commune avec son époux, ainsi que sur sa satisfaction pour son propre nom. Le Roi de l'Ouest acquiesça doucement. Il était également heureux des noms donnés à ses enfants, pour lui chacun d'entre eux pouvait être heureux et fier de ce fait, tout autant que de leur patronyme.
« Tu auras tout le temps de décider de cela au retour de ton époux alors. Je ferais en sorte qu'il ne te quitte plus non plus, tu as ma parole. »
C'était la moindre des choses, après l'avoir laissé partir si loin, laissant derrière la princesse.
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Sujet: Re: La diplomatie à la personelle [Tour V - Terminé] Sam 7 Avr - 0:37
Il n'était ni dans les usages ni dans les habitudes de Megara de faire quoi que ce soit avec précipitation et rapidité. Elle aimait prendre le temps qu'il fallait, car elle appréciait les choses bien réalisées, les choses qui allaient jusqu'au bout, alors qu'au contraire, elle n'aimait pas vraiment les imprécisions et les imperfections. Sans doute tout ceci entraînait-il dans ce contrôle d'elle-même dont on lui enseignait la nécessité depuis qu'elle était toute petite. Cela allait de ses œuvres d'art, à sa propre apparence. La Princesse était très réservée quant à vous montrer ce qu'elle avait pu faire de ses propres mains tant qu'elle estimait que le résultat était loin d'être final. S'il manquait un petit quelque chose, alors elle se disait que cela ne pouvait que se voir comme le nez au milieu de la figure, alors qu'elle pensait que votre attention ne serait attirée que par ça. Dans le même temps, bien qu'elle ne soit pas narcissique et qu'elle n'ait pas un goût particulier pour l'ostentatoire, elle appréciait d'être toujours bien coiffée, toujours bien habillée et toujours bien maquillée. D'une certaine façon, pour elle, c'était une forme de respect, un respect exposé aux autres, aux autres qui la voyaient. Et puis, il était toujours plus agréable d'être à son avantage que de donner la sensation d'être tout juste sortie de son lit, non ? Elle avait de beaux cheveux, Megara. De beaux et longs cheveux blonds, hérités de ses deux parents. D'ailleurs, elle se souvenait encore avec une certaine émotion et une grande affection de ces fois où, alors qu'elle était encore enfant, Jordane semblait quelque peu déposée sa couronne royale sur le côté, en préférant se saisir d'une brosse à cheveux pour démêler la longue chevelure de l'aînée de ses filles. Le bruit, la sensation, l'affection et la chaleur maternelles portaient encore Megara dans de doux souvenirs des plus agréables à chaque fois qu'elle y repensait. Et pourtant, en ces instants là, nulle parole n'était vraiment échangée, entre elles. Mais il y avait eu cette connexion, cette cohésion, cette connivence, aussi. Un instant, en repensant à tout ça, la jeune femme eut un petit rire amusé. Pourquoi venait-elle tout juste de songer à son père, tenant une brosse à cheveux et ne sachant trop quoi en faire ? Allez savoir, les Sept devaient bien s'amuser, parfois, à placer des idées farfelues dans les esprits de leurs croyants ! Quoi qu'il en était, prendre soin de soi prenait du temps. Et Megara n'osait imaginer les montagnes d'efforts et de dévotion que sous-entendait le fait d'avoir un enfant, surtout lorsque ce dernier n'était encore qu'un tout petit bébé.
❧ Vous ne faîtes pas plus que votre âge, Père, si cela peut vous rassurer. La paternité ne vous a donc point éreinté avant l'âge. On ne peut pas en dire autant de tout le monde. ❧ Il y avait de l'affection entre le père et sa fille. Énormément d'affection, même. Et pour rien au monde Megara n'accepterait d'échanger sa place avec qui que ce soit. Certes, son père avait bien des défauts, mais qui n'en avait point ? De toute façon, Grand-Mère Arcissia avait toujours dit que les gens parfaits n'en demeuraient pas moins toujours parfaitement agaçants ...
Jamais Megara n'avait trop demander à qui, exactement, elle devait son prénom. Il lui avait toujours semblé qu'il avait s'agit d'une décision commune, d'un choix mutuel, et que ses deux parents étaient tout autant responsables l'un que l'autre des prénoms qu'ils avaient porté aux nues pour chacun de leurs enfants. En ces temps là, peut-être les deux monarques de l'Ouest étaient-ils encore dans cette phase au sein de laquelle ils avaient connu plus de motifs d'accords que de désaccords. Megara ne pouvait point se souvenir de ces temps là, mais ce qu'elle savait, en revanche, c'était qu'elle n'avait jamais eu à douter de l'affection qu'ils leur portaient, à son frère, sa sœur et à elle. Et s'il leur arrivait de s'opposer concernant l'éducation de leurs enfants, la Princesse n'avait jamais douté du fait que chacun cherchait simplement à obtenir le meilleur pour eux, nés de leurs entrailles. Au moins était-ce là la preuve que, l'un comme l'autre, ils se souciaient de leur progéniture, et qu'ils refusaient de déléguer quoi que ce soit de façon bien trop conséquente, dès lors que cela concernait Lyman, Nymeria ou Megara. Aujourd'hui, sans doute la plus jeune de la fratrie avait-elle quelque peu été sortie de l'équation, quoi que. Et, au passage, Jeyne y était entrée, même si ... Même si Megara avait encore bien des difficultés à comprendre le choix de sa mère, alors même que sa belle-sœur attendait l'enfant de Lyman.
❧ Je vous remercie infiniment, Père. Vous savez combien je n'aime pas l'indécision, et à quel point je veux que tout soit parfait, alors ... Alors si je décide seule, sans l'avis de Gareth, je risque de tout remettre en cause, et de changer encore maintes et maintes fois de choix ! Ne dit-on pas que souvent femme varie bien fol qui s'y fie ? ❧ Un petit rire amusé fila d'entre ses lèvres, avant qu'elle ne demeure immobile, fixant son père droit dans les yeux, non sans, de plus, chercher à l'observer de haut en bas, comme pour s'imprégner de son image, de son souvenir. Elle voulait pouvoir fermer les yeux, en son absence, et se souvenir parfaitement de sa silhouette, du timbre de sa voix, de son odeur, de sa chaleur, de toutes ces petites et ces grandes choses qui faisaient de lui l'homme, et surtout le père qu'il était. C'était sans doute un peu puéril, car, après tout, ce n'était pas comme si elle ne possédait pas déjà de lui des milliers de souvenirs, mais elle sentait bien qu'elle vivait actuellement ses ultimes instants en sa présence avant que le devoir ne l'appelle. Avant que le devoir ne l'arrache à elle et ne l'envoie loin d'elle. Certes, tout ne tournait pas autour d'elle, mais elle avait réellement envie, pour l'instant, de ne penser qu'à elle, à elle et rien qu'à elle, égoïstement et narcissiquement. Avant de se blottir de nouveau tout contre lui, en fermant les yeux, en inspirant bien fort et en se laissant aller dans ses bras. ❧ La guerre ! C'est une chose trop grave pour la confier à des militaires ... Je vous sais également être doté d'un fin esprit stratégique et tactique, alors, je vous en prie, faites en usage, pour me revenir, en un seul et même morceau. Car je vous aime tant. Je vous aime tant, Père ... ❧ Elle pourrait alors passer des heures ainsi lovée. Et sans doute les minutes s'égrainèrent-elles, sans qu'elle ne s'en rende compte. Mais elle n'en avait cure. L'essentiel était ailleurs. L'essentiel, c'était de profiter de tout ceci au maximum, afin de ne nourrir aucun regret, et afin de ne point sentir le goût du gâchis tout contre ses lèvres, et jusqu'au creux de son palais. Il était à elle, et rien qu'à elle, en cet instant, et elle voulait que ça dure. Que ça dure pour toujours ...
Megara Lannister
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