A mesure que le temps s'écoule, la situation devient de plus en plus explosive. Chaque fois, nous croyons avoir atteint le cran ultime et pensons que les choses ne sauront être pires. Pourtant, un nouveau palier est franchi continuellement dans la violence, l'horreur et la souffrance. Cela semble inévitable. Pour autant, Suton comprend la position de chacun. Tous veulent se protéger où garantir leurs intérêts. Lui-même ne désire que faire honneur à sa lignée, défendre sa famille et son peuple et faire briller sa maison.


Suton est issu d'une prestigieuse et ancienne famille dorniène. Le fondateur de la maison Forrest a même tué un roi du Bief au nom de son suzerain et de son royaume. Son père, feu Lord Ormond, a dédié sa vie pour le prestige de son royaume et celle de la famille régnante. Alors, oui, Suton est un fidèle. Même s'il a envie de crier vengeance après la mort de son père et, même s'il conteste certaines décisions de sa princesse, il ne se retournera pas contre elle.


En période de guerre, Suton n'hésitera pas à prendre les armes. Nerveux et bagarreur par essence, il trouve dans ce déchaînement de violence une sorte de plaisir. Effectivement, le jeune homme aime l'affrontement. De plus, le chevalier a déjà pris les armes contre le Bief, l'ennemi héréditaire. D'autre part, personnage aimant, si la guerre approchait les portes de Tombe-du-Roy, il donnerait tout pour protéger son peuple. Il s'y battrait ainsi jusqu'à épuisement ou pire, la mort.


Le nouveau Lord de Tombe-du-Roy désapprouve totalement ce genre de manoeuvre fourbe. Par le passé, il avait à plusieurs reprises exprimé à son père son désaccord quant à certaines techniques dorniènes consistant à s'en prendre à des personnes du peuple faibles et fragiles. Alors qu'il s'agisse de fomenter des coups sournois pour éliminer des nobles ou des attaques éclairs pour piller ou violer le petit peuple, le Gardien de la tombe se détourne de ce type stratégie. Pour lui, seul le champ de bataille pourra délivrer son verdict.
     

▪▪ Kravrun ▪▪ 35 ans ▪▪ 15 ▪▪ Top site ▪▪ Le contexte, les nombreuses possibilités, le fait de pouvoir incarner une maison à travers de personnages, les évènements aléatoires, ... Bref pas mal de choses ! ▪▪ Le nombre de mots imposés. Je pense sincèrement que quelques phrases suffisent parfois à un pavé ! ▪▪ J'ai une question. Est-ce qu'un joueur qui s'inscrit (et qui décide donc de jouer un personnage) ne peut pas être prioritaire quant au choix de l'avatar par  rapport à un scénario proposé (et qui bloque donc un avatar) ? Demande-je après frustration de n'avoir pas pu choisir celui que je voulais.... et▪▪

     

1 - Le nouvel héritier de Tombe-du-Roy

La chaleur moite et pesante de la longue journée d'été avait laissé place à la nuit. Une nuit durant laquelle s'était abattu un violent orage accompagné de son cortège d'éclairs déchirant le ciel, de puissants coups de tonnerre, de fortes rafales de vent et d'une pluie diluvienne. Cela faisait maintenant presque qu'un mois que ce climat perdurait sur tout le royaume. En effet, la canicule sévissait et, il n'était pas rare de voir éclater des orages une fois le soir venu.

Dans les longs couloirs du château de Tombe-du-Roy, se hâtait un homme. Pressé, ce dernier monta les marches menant aux appartements deux à deux. Le regard inquiet, il se dirigea vers une immense porte ornée de l'écusson de son illustre famille. Celui-ci représentait dans une forme circulaire à fond argenté, une tombe transpercé d'une épée elle-même surmontée d'un oeil. Le tout étant de couleur doré. Juste en dessous de cet écusson, figurait la devise de la famille propriétaire des lieux : "Nous veillons".

Lord Ormond Forrest, car tel était son nom, présentait un visage anxieux. L'homme à la carrure d'athlète, les cheveux courts poivre et sel, portant une barbe sombre, à la peau légèrement mate et aux yeux bleus stressait. Derrière la majestueuse porte qui donnait sur la suite royale le destin de sa maison était en train de se jouer. Sa femme, lady Jonquil, frêle femme à la peau laiteuse et à la longue chevelure auburn était sur le point d'accoucher.

L'instant était crucial non seulement pour le couple quadragénaire, mais aussi pour l'ensemble des personnes vivant au château. Lord Ormond et Lady Jonquil allaient peut-être au monde le futur héritier de la Tombe-du-Roy. Jusque-là, les choses s'étaient mal passées. Soit ils n'arrivaient pas à concevoir, soit le nourrisson décédait à peine sorti du ventre de sa mère. Malgré les difficultés, les Forrests s'aimaient profondément et cette fois, ils en étaient sûrs, allait vivre.

Soudain, la lourde porte s'ouvrit avec un léger grincement. La sage-femme en voyant son souverain fit une légère révérence et s'écarta pour le laisser passer. Les cris d'un nourrisson accompagnaient les pas du Lord et à mesure qu'il avançait, un large sourire illuminait son visage.

Le patriarche de la famille Forrest s'agenouilla pour se mettre à hauteur de sa femme. Il lui baisa le front avant de lui caresser avec tendresse sa chevelure. Elle le regardait avec amour, épuisée, mais heureuse.

- Tu es père mon amour. Nous avons un fils. Dit-elle avant de lui tendre le bébé.

Avec émotion, Ormond le prit dans ses bras. Il crut déceler un sourire en le fixant.

- Mon fils !! Nous avons un fils !!

C'est alors que s'avança la sage-femme.

- Mon Seigneur, votre fils est en parfaite santé. Lady Jonquil est très fatiguée. Elle aura besoin de repos, mais je crois que ça ira pour elle.

Le seigneur de Tombe-du-Roy s'approcha de la vieille femme et posa une main sur son épaule.

- Merci pour tout.

Lord Ormond leva l'enfant au-dessus de sa tête.

- Tu es si beau ! Ce regard, quel regard tu as mon fils ! On aurait dit celui de mon grand-père. C'est décidé, tu t'appelleras comme lui. Suton, Suton Forrest !

2 - La voie de la chevalerie

Suton avait maintenant bien grandi. Dix années s'étaient ainsi écoulées depuis le jour de sa naissance. Plus le temps passait, plus le jeune garçon faisait la fierté de ses parents. Surtout de son père qui voyait en lui l'héritier idéal.

Lord Ormond nageait à cette époque dans le bonheur, car sa tendre épouse lui avait donné deux autres enfants. Une fille âgée de 8 ans, Moane, espiègle et pleine de vie ainsi que qu'un autre fils, Harmen, âgé de 6 ans. Ce dernier bien que renfermé faisait preuve d'un esprit vif et d'une curiosité grandissante. La fratrie recevait une éducation et des valeurs fortes faisant d'eux des frères et soeur soudés.

Le destin de Suton était tout tracé et son père décida, maintenant qu'il avait dix ans, d'entamer son apprentissage afin de devenir chevalier. Cependant, Lady Jonquil, très protectrice, ne voyait pas cela d'un très bon oeil. Lord Ormond balaya ses doutes arguant que lui avait commencé son apprentissage au même âge et qu'au final, il était devenu quelqu'un de convenable. Il en était certain car elle avait fini par l'épouser !

Ormond Forrest était maintenant en compagnie de son fils. Tenant, sa progéniture par l'épaule, il le conduisit dans la cour du château. A ce moment, les attendait un homme d'à-peu-près le même âge que le Lord. La longue chevelure grisonnante de l'inconnu volait au vent et son imposant carrure laissait penser que l'homme était doué d'une force physique certaine. Lorsque Ormond et Suton furent assez près, il s'inclina respectueusement devant eux.

- Mon cher Suton voici Ser Cliff. C'est un chevalier de renom et mon maître d'armes. A partir d'aujourd'hui, tu le verras aussi souvent que possible afin qu'il fasse de toi un excellent chevalier. Que dis-je, le meilleur !

Loin d'être emballé par ce qu'il venait d'entendre, le garçon baissa la tête et regarda ses pieds avant de regardait à nouveau les deux adultes. Lord Ormond observa alors son fils. Sa chevelure brune lui tombait aux épaules et son regard d'un bleu translucide trahissait un caractère flamboyant. Son père posa un genou au sol, le saisit dans ses bras avant de lui parler.

- Allons, allons mon grand. Ne sois pas inquiet. Je sais que tout ceci te semble soudain, mais crois-moi, je sais que cela est bon pour toi. Je ne te cacherai pas que cela va être difficile. Cependant, Suton, je crois en toi. Rien qu'en te regardant, je sens en toi une grande force. N'est-ce pas Ser Cliff ?

- Tout à fait Messire ! Le jeune Seigneur est intimidé, mais je décèle en lui un grand potentiel. Je vous ai observé maintes fois. Je sais que sous cette petite bouille d'enfant chétif se cache un caractère bouillonnant. Croyez-moi, j'en ai l'habitude, vous allez faire du bon travail.

Dès le lendemain, l'entraînement commença. D'abord timide, n'osa pas se laisser, Suton ne tarda pas à apprécier ses rencontres avec Cliff. Plus les jours passaient, plus Suton prenait plaisir. Il débordait de confiance et parfois, son caractère impulsif lui causait quelques désagréments. Cliff devait alors le rappeler à l'ordre et lui expliquer que faire preuve d'humilité était aussi important que faire preuve de courage.

Renforcement physique, travail de l'endurance, maniement des armes, apprentissage de l'art de la guerre sans oublier les connaissances liées à la gestion, le commerce, et même les bonnes manières, le garçon abordait tous les sujets ayant attrait à la chevalerie.

Deux années passaient et malgré son jeune âge, Suton dépassait les attentes même s'il y avait tout de même une ombre au tableau. Le garçon se révélait posséder un caractère électrique et il ne fallait pas attendre bien longtemps avant qu'il ne fasse usage de ses poings.

3 - Impuissance

Vent Noir, le jeune étalon de Suton s'élança. En une fraction de seconde, le cheval atteignit une vitesse folle. Tenant fermement les rennes et correctement positionner sur la selle, Suton regardait droit devant lui.

Au fil des mètres parcourus, son regard se focalisait sur la cible. Le contrat était clair et simple. Il devait récupérer en pleine course un fagot simulant un corps. En somme, l'exercice du jour consistait en une simulation de sauvetage. Il s'agirait par exemple de sauver un frère d'armes blessé pour l'extraire de la zone de combat.

Il restait à peine cinq mètres avant d'arriver à hauteur du fagot. Suton se pencha, ne tint les rennes que de sa main gauche et tendit l'autre main pour récupérer le mannequin. Malheureusement, sa main défaillit et il chuta lourdement au sol. Il en eut le souffle coupé alors que Vent Noir ralentissait un peu plus loin avant de s'arrêter. Le jeune homme de treize ans, se redressa difficilement. Il se tenait l'épaule, mais plus de peur que de mal. C'est alors qu'il entendit une voix au loin.

- Allez Seigneur Suton remontez en selle ! Vous avez commis une erreur. Il vous fallait enrouler encore plus les rennes autour de votre main. Ne vous inquiétez pas, savoir chuter de son cheval fait aussi parti de votre apprentissage. On ne sait pas ce qui peut se passer lors d'une bataille.

C'était Ser Cliff qui lui donnait des conseils et l'encourageait à recommencer. Suton pesta de rage et remonta sur le dos de son étalon. Après quelques essais infructueux, le jeune homme réussit à atteindre son objectif.

- Eh bien jeune Seigneur ? Je vous ai senti comme absent. Vous êtes préoccupé ? Vous n'étiez pas à cent pour-cent concentré.

Suton ne dit mot. Comme à son habitude, lorsqu'il ne savait pas exprimer ses sentiments, il regarda en direction du sol. Cependant, ses yeux trahissaient sa détresse.

Cliff s'approcha de lui et posa une main sur son épaule.

- C'est votre mère ?

- Oui. J'ai honte, mais j'ai peur. J'ai peur de la perdre. Je ne sais pas quoi faire pour l'aider !

- Vous savez mon cher Suton ? La peur n'est pas un sentiment qu'il faut réprimer. C'est tout à fait normal d'avoir peur de perdre un être chéri. Je comprends ce que vous ressentez. Malheureusement, je suis passé par là à maintes reprises. Tous les hommes sont un jour ou l'autre confrontés à ce genre d'épreuves. Il faut laisser faire le destin, prier les dieux et se montrer fort et digne. C'en est fini pour aujourd'hui, allez la rejoindre. Nous nous reverrons demain.

Le garçon salua respectueusement son mentor et s'en alla voir sa mère. Cette dernière, avait contracté un mal aussi soudain que dévastateur. La pauvre était clouée au lit, affaiblie et incapable d'esquisser le moindre mouvement.

Après s'être débarbouillé, il alla la voir. A peine eut-il pénétré la chambre que les larmes le submergèrent. Il se précipita vers le lit et serra sa mère dans ses bras.

- Pardon mère !

- Pardon ? Pourquoi donc mon fils ?

- Car je ne peux rien pour vous. Je voudrais tant faire quelque chose !

- Il n'y a rien que tu ne puisses faire. Je sais que tu aurais fait n'importe quoi pour améliorer mon état. Mais la vie est ainsi faite et parfois nous subissons sa loi. L'amour que tu me portes, la joie que vous me procurez tous feront que je serai vite sur pieds ! Je t'en fais la promesse Suton !

4 - Première bataille :

La brise qui caressait son visage était chaude. Dans sa lourde armure, Suton regardait droit devant lui. Aujourd'hui devenu un homme, celui qui était devenu un talentueux chevalier serrait le pommeau de son épée. S'il était aussi concentré, ce n'était pas seulement à cause du fait que les navires ennemis s'approchaient. Non, le fils de Lord Ormond essayait de ne pas se laisser submerger par le mal de mer qui le ravageait. En effet, ce n'était que la première fois que Suton restait aussi longtemps sur un bateau.

Toute la matinée, ses hommes et lui s'étaient postés à quelques miles de l'entrée du port. A bâbord, son père dirigeait les opérations. Il prit le temps de le regarder et de lui sourire. A tribord, se trouvait le bateau de Ser Cliff. D'un léger signe de tête, il signifia que tout allait bien se passer. Les Forrests avaient été sollicités. Naturellement, ils avaient répondu par l'affirmative.

Suton était à la tête d'un navire et d'un groupe d'hommes pour la première fois. Il sentait tous ces regards posés sur lui. Ils avaient foi en lui et lui en eux. Soudain, la silhouette des navires pirates se dessina au loin. Cela faisait déjà quelque temps, trop longtemps, que ces hommes sans foi, ni loi se jetaient telles des hyènes affamées sur les côtes dorniènes. Suton était déterminé à arrêter leurs agissements.

Lord Ormond avait sommé aux capitaines des navires de reprendre leur marche en avant. Leurs adversaires arrivaient à vive allure. La collision entre le navire de Suton et de celui des pirates fut inévitable. Suton et ses hommes furent projetés à terre. Le coeur battant, le leader des troupes se remit debout et ordonna la prise d'assaut du navire ennemi. Effectivement, par chance, leur navire avait résisté au choc et par miracle, il n'avait pas subi de gros dommages.

- Pour Dorne !!! A l'assaut !!!

Suton harangua ses hommes. Dans un cri rageur général, l'héritier de la maison Forrest et ses soldats se jetèrent sur leurs opposants. Suton luttait de toutes ses forces. Bien sûr, contre ses ennemis, mais aussi contre lui-même. Le jeune homme avait en effet tendance à se laisser déborder par son tempérament de feu. Son épée fendit des crânes, trancha quantité de membres, transperça un nombre important de viscères. Il n'avait plus conscience du temps. Pour lui, cette bataille qui ne dura qu'une vingtaine de minutes, lui sembla une éternité. Il se figea un instant. Un homme rendait l'âme en le fixant du regard. Sans montrer le moindre sentiment, il retira son arme du ventre du malheureux. Il fut marqué par cette boucherie cependant, il ne pouvait le montrer à ces hommes. Ainsi était la guerre.

Suton leva la main gauche pour signifier à ses troupes de stopper. Ils venaient d'exterminer les pirates et avaient capturé leur navire. Une corne de brume se fit brusquement entendre. C'était le navire principal qui annonçait la fin de la bataille. Instinctivement, Suton chercha les navires où se trouvaient Lord Ormond et Ser Cliff. Couvert de sang, il regarda à sa gauche et à sa droite. Les Forrests et la grande majorité de leurs hommes avaient survécu.

Ce matin là, les forces dorniènes avaient remporté l'affrontement. Suton félicita ses hommes et ordonna de retourner au port avec leur prise du jour. L'homme de vingt-quatre ans était à ce moment animé par des sentiments divers. D'un côté, fier d'avoir combattu aux côtés d'hommes comme Cliff et son père, Suton avait rempli sa mission. D'un autre côté, ce sang versé et tous ces morts avaient de quoi marqué un homme. Il eut une pensée terrible en se disant qu'avec le temps, ce genre de spectacle serait moins choquant et qu'il s'habituerait. Quoiqu'il en soit, c'était en vainqueur qu'il rentrerait à Tombe-du-Roy.


5 - Souvenirs du tournoi

Suton se souvient encore du jour de l'annonce faite par son père.

- Une missive. Elle vient de notre princesse. Il semblerait que la reine Arryn du Val ait décidé d'organiser le plus grand tournoi ayant eu lieu en Westeros à l'occasion de l'anniversaire de son rejeton. Nous y sommes conviés pour prendre part aux joutes et aux mêlées. C'est un honneur Suton !

- Assurément père. Qui ira représenter notre maison ? Vous ou Ser Cliff ?

La question était innocente et pleine de naïveté. Son père regarda son fils et eut un sourire. Sans doute, se demandait-il si Suton se faisait désirer.

- Eh bien, mon garçon, ta question me surprend. En tous les cas, la réponse est évidente pour moi. Le plus apte à faire honneur à notre réputation d'insoumis et à faire briller notre nom ne peut être que toi !

C'était que quelques jours plus tard, les Forrests accompagnés de leur cour prirent la route afin de rejoindre le cortège de Deria Martell. Ensemble, ils rejoignirent Goëville.

Sur place, l'ambiance était indescriptible. L'effervescence était à son comble. Le lieu des festivités grouillait de monde. Tous les chevaliers dont Suton étaient choyés. Après tout, ils allaient apporter divertissement à la foule sans doute au péril de leur vie. Quoi de plus normal donc d'être le centre de toutes les attentions.  

Les joutes s'enchaînaient et Suton était époustouflant. Sous les yeux de son père et de sa princesse, le chevalier faisait montre de prouesses. Ses adversaires étaient éliminés un à un. Les supporteurs de Dorne étaient aux anges d'autant plus que l'ensemble des insoumis se distinguaient au combat.

Malheureusement, pour lui, Suton fut éliminé par un formidable combattant en la personne de Ser Orys Barathéon. Bien que déçu, le représentant de la maison Forrest reçu les hourras de la foule. Sa princesse le félicita pour sa bravoure, mais ce qui importa le plus à Suton était de voir son père si fier de lui.

Plus tard, malgré sa blessure à l'épaule, Suton et les dorniens se distinguèrent de nouveau lors des mêlées. Lors de celles-ci, le tempérament ardent, impulsif et bagarreur de Suton fut un avantage. Il montra ainsi aux yeux de tous qu'il était un combattant émérite.


6-  Une grande responsabilité

Assis sur son lit, paré somptueux habits de couronnement, Suton se tenait la tête entre les mains. Il semblait ne toujours pas réaliser ce qui était en train de passer. C'était comme s'il ressentait un énorme poids sur les épaules. Soudain, on frappa à la porte. Lady Jonquil pénétra la pièce suivie de ses deux autres enfants, Moane et Harmel Forrest. Ils se pressèrent autour de Suton.

- Mère ? Moane ? Harmel ?

Moane s'assit à côté de son aîné et lui fit une accolade.

- C'est l'heure. Tout le monde t'attend.

- Je sais. C'est juste que je me demande si je suis taillé pour ce rôle.

Le si discret, habituellement, Harmel éclata de rire.

- Tu plaisantes, j'espère ! De nous tous, je ne vois pas qui est plus apte à diriger la maison Forrest.

Ce fut autour de sa mère d'intervenir.

- Tu doutes mon fils, mais tu ne dois pas. Nous avons tous confiance en toi ! Le premier de nous à avoir croire en toi fut ton père. Je sais que sa mort t'a dévasté. Il nous manque à tous ! Cependant, tu dois être digne de la confiance qu'il a placé en toi !

Sur ces mots, Suton se leva et, suivi de sa famille, ils se dirigèrent dans la grande salle.

C'était il y a un mois. Lord Ormond avait été convoqué afin de faire parti de la délégation dorniene qui se rendrait à Hautjardin. Là-bas, devait se tenir banquet et festivités ayant pour but de nouer des liens entre les dirigeants de Dorne, du Bief et de l'Orage. Il avait été décidé que Ser Cliff accompagnerait Lord Ormond alors que Suton resterait à Tombe-du-Roy.

Malheureusement, les choses avaient mal tourné. Le peuple fut pris d'une frénésie destructrice. Des inconnus s'attaquèrent aux nobles. Surpris, ces derniers furent décimés. Lord Ormond comme beaucoup de dorniens gravement blessé. Quant à Ser Cliff, il fut tué sur place. Le seigneur de la maison Forrest fut rapatrié d'urgence ainsi que le corps du malheureux Cliff. Pour couronner le tout, la princesse Deria était retenue officieusement prisonnière.

Il n'en fallut pas plus pour que tous les membres de la maison Forrest réclament vengeance. Dévasté par la douleur, Suton, après avoir brisé tout ce qu'il trouva sous les mains, faillit perdre la raison. Il fut à deux doigts de lever son armée et tenter d'aller chercher la princesse lui-même. Non sans avoir tranché des têtes au passage !

La situation du royaume était désastreuse. De toutes parts, naissait la violence. Suivant les évènements tragiques de Hautjardin, le Bief, sous la pression populaire envahit Dorne. Batailles, pillages, viols, meurtres, vols se succédaient. La maladie bieffoise se propageait à vitesse grand v et, voilà que bientôt elle menaçait Tombe-du-Roy.

Pas encore nommé Lord de sa maison, c'était un Suton naturellement propulsé à la tête des soldats fidèles aux Forrests qui se dressa devant l'envahisseur. Le chevalier n'avait pas le choix. Ou il les repoussait ou bien, sa famille, son peuple et son château subissaient la loi de l'ennemi.

Inférieurs numériquement, Suton et les siens devaient se la jouer fine. S'opposant à son tempérament, il dut appliquer les bonnes vielles méthodes dorniennes ! Profitant de la topologie accidentée, les soldats ne cessèrent de harceler les troupes du Bief. Dans une autre époque et dans un autre monde, on aurait appelé ça de la guérilla. Quoi qu'il en soit, le résultat bien qu'inespéré fut concluant. L'ennemi recula. Suton les poursuivit jusqu'à la frontière et, se joignant aux autres forces dorniennes réussit même une percée vers les terres orageoises avant de finalement devoir rebrousser chemin.

Puis, les tensions bien qu'encore vives, s'appairèrent quelque peu. Malgré la mort de son père, des suites de ses blessures, Suton promit qu'un jour ou l'autre la vengeance viendra. Il leur expliqua que même si une rage le consumait, que même s'il mourait d'envie de se battre et de faire souffrir orageois et bieffois encore et encore, il fallait maintenant prendre le temps de la réflexion et attendre le bon moment. C'était certainement ce qu'auraient dit Lord Ormond et Ser Cliff...

Le grand jour vint donc. Ser Suton devint Lord Suton de la maison Forrest. Naturellement leader, il trouva les mots pour rassurer les siens. Malgré l'absence de son charismatique père et des conseils avisés de Cliff, nul doute qu'il fera tout son possible pour faire briller sa maison. l n'eut que deux mots pour ponctuer son discours.

- Nous veillons !

Ainsi arriva l'époque du nouveau Gardien de la tombe, Lord Suton Forrest.


       

  Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.  

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