Discord  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

 

 Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]

Aller en bas 
MessageSujet: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMer 19 Juil - 1:32

Lorsque l'on est Princesse, il arrive fréquemment que les matins se suivent sans toujours se ressembler en tous points. Il y avait des gens à voir, des choses à préparer, sans parler des activités de loisirs que Megara pouvaient pratiquer. Elle pouvait, deux jours de suite, décider de passer une bonne heure à lire sur son balcon sans pour autant relire deux fois le même passage, sans parler du fait qu'elle devait changer de livre lorsqu'elle en finissait un, ce qui l'amenait alors à se rendre jusqu'à la bibliothèque royale. Ce n'était pas qu'elle ne faisait pas confiance à qui que ce soit pour lui trouver un nouveau livre, mais souvent, on s'évertuait à vouloir voir en elle, en premier lieu, une jeune femme avide de romans de cape et d'épée, comme on dit, ou bien alors toute empreinte d’idolâtrie pour les histoires d'amour courtois. Or, elle s'attachait tout autant à lire des histoires créées de toute pièce ou inspirées d'évènements réels que de consulter des traités de philosophie ou des ouvrages de géographie, d'histoire et de botanique. Ces distractions là, et les autres, comme la peinture, le dessin ou la broderie, elle ne les avait point laissées de côté depuis son mariage sous prétexte que, désormais, elle avait un époux, loin de là. Mais il était évident que, désormais, certains de ses matins se conjuguaient à deux, même si Gareth était assez régulièrement réveillé et debout avant elle. Elle aimait quelque peu musarder sous les draps et feindre d'être toujours endormie quand on venait tenter de la tirer du lit !

Le fait qu'elle soit seule, ce matin, dès le lever, ne l'avait donc pas plus alertée que ça. Elle savait combien son époux était pris, surtout depuis leur union, car désormais, il était encore plus officiellement au nombre des intimes de la Lignée Royale. Il avait une place officielle et vraiment légitimée, désormais, en tant qu'époux d'une Princesse. Et comme il était un homme, il devait également continuer d'exercer toutes ces activités typiquement masculines, comme l'entraînement au combat, ou encore ... Ou encore ... Bref, il avait ses occupations, qui l'amenait à avoir parfois un emploi du temps occupé dès le matin. Elle ne lui en avait pas tenu rigueur, d'autant plus qu'elle avait troué un joli bouquet de fleurs fraîchement coupées, dont l'odeur embaumait les appartements de senteurs florales des plus agréables. Ce qui l'avait bien plus surprise, en revanche, ce fut de trouver un billet, au pied du vase. Un billet manuscrit de la main de nul autre que Gareth, qui l'invitait à le rejoindre aux écuries. Sans plus d'explications. Et elle n'avait pas exactement pu le lui en demander, puisque, encore une fois, il n'était point là. Les écuries ... Il n'y avait rien de mal à ce qu'elle s'y rende, effectivement, d'autant plus qu'elle n'y allait jamais seule. Seulement ... Seulement, elle espérait juste que les odeurs des bêtes, de leur crottin et du foin, ne viennent pas lui soulever l'estomac comme pouvaient le faire certains mets pourtant savoureux, et ce depuis plusieurs jours. Elle avait décidé de chasser une telle crainte de son esprit, parfaitement consciente que le versant psychologique était capable de fortement influer sur les choses. Si vous vous évertuiez à penser fort à un mauvais présage, il pouvait vous arriver, n'est-ce pas ?

Lorsqu'elle était arrivée, il n'était pas là. L'un des palefreniers lui expliqua qu'il avait été appelé par un serviteur, mandé par le Roi, ou la Reine, il ne savait pas trop. Mais il lui certifia que son époux reviendrait, et qu'en attendant, tout était prêt ! Tout était prêt ? Mais qu'est-ce qui était prêt ? Elle ne posa pas la question, sans doute trop songeuse pour cela, d'autant plus qu'au même instant, un garçon d'écurie lui avait amené sa jument, sellée et arnachée, avant que Jinxs ne l'aide à monter. Et alors qu'elle commençait à faire marcher sa jument pour lui éviter le surplace du piétinement, elle ne put que constater que la monture de son époux avait elle aussi été préparée, signe qu'il allait bien la rejoindre, mais elle voyait peu de raisons d'en douter. Après tout, quel aurait été l'intérêt pour lui de la faire venir jusqu'ici pour finalement la laisser seule ? En attendant, seule, elle l'était, avec ses songes et ses idées. Elle se demandait ce qui allait bien l'attendre, et surtout, si elle ne devait pas se préparer au pire. Peut-être qu'il allait devoir partir plus tôt que prévu, et non pas demain, et qu'il escomptait donc qu'elle puisse l'accompagner pendant quelques minutes sur la route du départ ? Megara espérait fortement qu'il n'en soit rien. Elle n'appréciait déjà que très peu le fait qu'il soit envoyé au loin si tôt après leur mariage, alors même qu'elle venait de se découvrir enceinte. Sa mère était au courant de sa grossesse, désormais, mais sans doute ne fallait-il pas voir dans tout ceci une quelconque vengeance personnelle de sa part. Jordane Lannister n'était pas vile, et surtout, elle ne s'amusait pas à prendre des décisions impulsives. Il n'en demeurait pas moins que Gareth allait devoir partir, et traverser une zone de tensions, de conflits et de guerre, ce qui n'avait rien de réjouissant. Alors, Megara voulait absolument qu'aucun moment ne leur sera prématurément arraché. Elle voulait pouvoir encore dîner ce soir avec lui, et, pour une fois, se réveiller à l'aube pour lui dire au revoir. Toute à ses pensées, elle s'était quelque peu coupée de la réalité, qui la rattrapa lorsque sa jument réagit à l'approche d'une autre monture. Et en sortant de ses pensées, Megara ne put que reconnaître le visage de son époux.

    ❧ Te voilà enfin, faiseur de mystères ... ❧

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyJeu 27 Juil - 13:10

Je n'ai pas envie de m'en aller, de la laisser. Je ne pensais pas que cette envie de la protéger aurait pu s'accroitre aussi rapidement, surtout depuis que j'ai appris qu'elle portait notre enfant mais, il faut que je me rende à l'évidence, l'idée de partir demain vers une destination des plus dangereuses me déplait fortement. Parce que j'ai promis d'être là pour veiller sur elle, que j'ai envie de le faire. Mais voilà qu'un autre devoir se superpose à celui d'époux. Et autant dire que cela ne me plait guère. Pourtant, je prépare le voyage tant bien que mal, essayant de songer aux difficultés que nous pourrions rencontrer sur le chemin. Je suis plus soucieux que d'ordinaire mais, la voir dormir a quelque chose d'apaisant. C'est ce que je fais depuis de longues minutes, étant revenu avec les quelques fleurs que j'ai demandé aux servantes pour ce matin. Ayant encore beaucoup à faire, je ne peux m'attarder plus longuement, mais j'ai du mal à m'arracher à la contemplation de la jeune lionne endormie. Je suis plus que tenté de la réveiller et je sais qu'elle n'en serait pas mécontente mais ce serait déraisonnable. Alors je me contente de lui effleurer le front d'un baiser. Elle bouge à peine et j'ai un bref sourire, avant de griffonner quelques mots et de quitter nos appartements à contrecoeur.

Et tout s'enchaine assez rapidement. Entre les ordres à donner, une réunion de dernière minute, je ne vois pas le temps passer. Heureusement que j'ai demandé à ce que tout soit organisé pour que, dès que je pourrais me libérer je puisse filer en direction des écuries. Et elle est là, m'attendant déjà près de sa jument. J'ignore le pincement au cœur que j'ai en voyant Jinx l'aider à grimper et j'essaie d'ignorer tant bien que mal cette petite voix qui me souffle qu'une fois parti, il saura très bien s'occuper d'elle et pallier à mon absence. Je sais, au vu du comportement que j'ai pu avoir, c'est une pensée pour le moins hypocrite mais, depuis que nous sommes mariés, je n'ai pas eu l'envie de me perdre dans le lit d'une autre. Je ne dis pas qu'une fois loin d'ici je saurais me tenir, je me connais suffisamment pour savoir que de me retrouver seul avec Nelya risque de nous faire déraper tous les deux. Mais ça ne change rien au fait que je n'aime pas ce qui ne manquera pas d'arriver quand je serais au loin, surtout si elle a une crise. Je chasse toutes ces pensées de mon esprit, me focalisant sur ma femme et sur l'un des derniers moments que nous allons passer ensemble avant longtemps. J'attrape les rênes de ma monture et je grimpe dessus, m'approchant de Meg qui semble perdue dans ses pensées. Et j'ai un large sourire à ses propos, me rapprochant suffisamment pour n'avoir qu'à me pencher vers elle pour l'embrasser. "Me voilà ma dame. Que dirais-tu de prendre un peu l'air loin du tumulte du château et de passer l'après-midi avec moi ? J'ai réussi à me débarrasser de toutes mes obligations et j'ai intrigué pour avoir un cheval qui portera un panier plein de vivres pour que nous puissions manger rien que tous les deux dans un coin tranquille. Promis, il n'y pas de jus de grenade."

Je la fixe, avec un sourire que je devine un peu triste. J'aimerais être enjoué, enthousiaste, mais l'idée de la séparation ne fait que s'insinuer un peu plus dans mon esprit. Mais j'ai envie de profiter de ces derniers moments et que nous gardions tous les deux en mémoire des instants agréables. J'effleure sa main un instant avant de reprendre les rênes de ma monture et je souffle, d'un ton un peu plus léger. "Tu es prête ?"

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMar 22 Aoû - 22:48

En tant que Princesse, Megara possédait en son nom personnel sa propre monture. Il s'agissait d'une jument, quelque peu plus massive que nombre des chevaux destinés aux gens d'armes, mais comme il ne s'agissait jamais pour sa propriétaire de faire de longues et rapides courses, cela ne posait aucun souci. Une belle jument, à la robe blanche et à la crinière quelque peu dorée, de laquelle chacun prenait grand soin, au sein du personnel des écuries, pour la simple bonne raison qu'en tant que monture de Megara et présent du Roi à sa fille aînée, il ne s'agissait point de faire mauvaise figure. Ce n'était pas la première monture que possédait Megara, et sûrement pas la dernière non plus ! Mais à chaque fois, c'était plus fort qu'elle, la jeune femme se prenait à espérer que cette monture là ne connaîtrait pas le même sort funeste que celui qu'un grand Lion de l'Ouest avait réservé à son tout premier poney, alors qu'elle n'avait que 9 ans. Elle s'en était tirée avec uniquement une cheville foulée, mais le petit poney avait eu bien moins de chance ... A ce simple souvenir, Megara esquissa un petit sourire. Pas qu'elle se réjouisse encore aujourd'hui de la tragique fin qu'avait connu son cher petit poney, mais plutôt qu'elle entendait encore parfois, comme dans le creux de son oreille, les racontars qui avaient pu circuler juste après cet incident. Certains étaient allés jusqu'à déformer la réalité et dire qu'elle avait été retrouvée jouant avec la crinière du Lion, qui l'aurait soit disant laissé faire, affairé qu'il était à manger du poney, et qu'il s'agissait là d'une preuve qu'elle était bien une Lannister. Lorsque les gens veulent vanter vos mérites, ou bien alors qu'ils veulent voir des signes et des symboles partout, leur imagination est sans bornes et ils ne savent plus quoi inventer !

Est-ce que Gareth l'avait vue quelque peu froncer les sourcils en songeant au fait que, peut-être, il lui réservait là un départ précipité, l'empêchant de passer une dernière journée, puis une dernière soirée et enfin une dernière nuit en compagnie l'un de l'autre ? Avait-il perçu quelque préoccupation sur son visage à cette pensée ? Ou bien encore avait-il pu la voir sourire dans le vide, face à ce souvenir des inventions fantasmagoriques qui avaient pu émerger de ses déboires, il y avait 8 années de cela ? Si tel était le cas, il n'en fit point mention, et ne chercha pas à éclaircir quelque peu toutes ces expressions faciales pour mieux les comprendre. Au lieu de cela, après que, par son arrivée, il l'ait sortie de ses pensées, Megara récolta un doux baiser qui ne put l'empêcher de la faire tout autant rougir que sourire. Et concernant ce sourire là, une chose était sûre, Gareth n'aurait absolument pas besoin qu'elle lui en explique les raisons, puisqu'il avait été aux toutes premières loges pour parfaitement comprendre qu'il en était l'initiateur et le responsable ! Les jours et semaines passaient, depuis leur mariage, et même depuis leur réelle première vraie discussion, dans l'une de ces cours intérieures de la forteresse, et rien n'y faisait : Megara avait toujours l'impression d'être quelque peu mise à nu, face à lui, dès lors qu'il faisait ce qu'il fallait pour la faire rougir et sourire. C'était plus fort qu'elle, en ces instants là, elle se montrait pratiquement incapable d'entièrement rester maîtresse de ses émotions et de ses réactions ! Quoi qu'il en soit, la proposition qu'il lui fait ne peut que la ravir, tout autant que cela lui ôte quelque peu l'inquiétude et les préoccupations qu'elle sentait juste là peser sur ses épaules, depuis la lecture de ce petit billet, ce matin, et ses nombreuses interrogations quant aux motivations de son jeune époux à lui donner rendez-vous dans les écuries.
    ❧ Intrigué, rien que cela ? Devrais-je craindre quelque autre intrigue de votre part, cher époux ? Dois-je m'attendre à ce que vous ayez conspiré avec une nuée d'oiseaux pour qu'ils nous ravissent les oreilles de leur chant une fois arrivés à destination ? ❧ Elle lui accorda un sourire quelque peu amusé, avant d'adopter une posture bien plus joueuse, en soupirant excessivement de soulagement et en battant des cils. ❧ Point de jus de grenade ! Vous y avez donc pensé, mon héros ! ❧
Elle s'était montrée incapable de boire à nouveau sa boisson préférée depuis qu'elle se savait enceinte, ce qui l'attristait quelque peu, mais lui fournissait présentement un petit motif d'amusement. Ce n'était pas que Megara était incapable d'être sérieuse : tous vous le diraient, elle était perçue comme la modération même, la douceur, la retenue, aussi, sans parler de cette distance qu'on sentait si souvent entre elle et le reste du monde. Ce n'était pas non plus qu'elle se sentait obligée de quelque peu plaisanter de la sorte avec son époux. Elle en avait simplement besoin, et agissait par réflexe. Par instinct de survie aussi, sans doute. Car elle le savait, si elle se laissait submergée par ce qu'elle pouvait bien ressentir ainsi que par les évènements actuels, alentours et si proches, elle ferait bien triste mine ... Et sans doute était-ce pour cette raison que dans ses yeux, la lueur de plaisanterie taquine qui avait pris naissance sur ses lèvres n'illuminait pas réellement son regard. Parce qu'elle savait, et comprenait, qu'il s'agissait là de l'un de leurs ultimes moments ensembles avant que son époux n'ait à partir pour des contrées plus septentrionales. Et ce n'était pas comme si Gareth s'en allait en quête de quelque aventure : Megara n'ignorait rien de l'officialité de sa mission. Et sans cela, sans doute ne serait-il jamais parti si loin d'elle. Parti ... Parti, il ne l'était pas encore, mais c'était un peu tout comme, sous certains aspects, non ? Mais elle refusait de se laisser abattre ou de pervertir quelque peu ces précieux instants d'un ton et d'une saveur bien trop mélodramatiques et mélancoliques.
    ❧ Prête si tu es prêt ... cher époux. ❧ Il était en effet sans doute de bon ton qu'ils se mettent en route, afin de réellement pouvoir être rien que tous les deux. Et Megara refusait de demander à Gareth s'il était également parvenu à intriguer et manœuvrer pour qu'aucune escorte, même minimale, ne viennent les suivre avant de se poster un peu en amont sur le chemin qui mèneraient au lieu où tous deux se stopperaient. Dans tous les cas, la règle était claire : si l'on voulait appartenir à la garde affectée à l'un des membres de la famille royale en particulier, il fallait accepter que rien ne filtre d'entre vos lèvres sur ce que vous pouviez bien voir et entendre ... D'un simple geste sur la bride de sa jument, Megara mit en route celle-ci, pour la faire marcher aux côtés du destrier de Gareth. ❧ Les fleurs de ce matin étaient un ravissement Gareth. J'ignore si tu as été jusqu'à les choisir toi-même, mais elles sentaient divinement bon ! Mais j'étais si empressée de les sentir que je m'en suis quelque peu saisie précipitamment, omettant le fait de vérifier si elles ne possédaient nulle épine : je te laisse imaginer la suite ... ❧ Elle feignit d'en être énormément attristée, avant de secouer la tête en souriant.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptySam 2 Sep - 22:07

Je ne pensais pas, lorsque j'ai épousé Meg, que je m'attacherais aussi rapidement à elle. Non pas que je ne l'appréciais pas avant mais, autant être honnête, je n'avais pas particulièrement l'envie de réduire cette distance qu'elle avait instauré avec la plupart des gens à la cour. Je menais ma vie et elle faisait de même, sans que je songe vraiment au fait que cela pourrait changer un jour. Et pourtant, en quelques semaines à peine, nos vies se sont entremêlées. De deux existences que nous menions en parallèle, sans jamais songer à nous côtoyer réellement, nous avons finis par partager la même couche, par passer beaucoup de temps ensemble. Et, si je m'étais engagé à faire ce qu'il fallait pour que ce mariage soit aussi heureux que possible au vu des circonstances, je me rends compte, à mesure que les jours passent que j'aimerais réellement que ça arrive. Mais, bien entendu, les desseins de certains vont m'empêcher de faire ce que je voudrais. Il me faut accompagner Jeyne dans une expédition de laquelle nous ne savons pas grand-chose, si ce n'est les dangers auxquels nous allons probablement être confrontés. J'essaie d'être optimiste évidemment, ne pas songer que nous ne reviendrons pas serait idiot et peu constructif. Pour autant, je sens poindre une certaine amertume sans que j'arrive totalement à la contenir. J'ai fait ce qu'ils m'ont toujours demandé, sans ciller, sans hésiter. A chaque fois. Et voilà que cela continue. Certes, je n'aurais pas aimé voir partir Jeyne sans pouvoir veiller sur elle et cette contradiction aurait été impossible à gérer. Pour autant, je n'apprécie guère ce qui se passe. Mais j'essaie de mettre tout cela de coté alors que je prépare l'un des derniers moments que je passerais avec Meg avant notre départ. Oh nous aurons encore une nuit ensemble, heureusement, mais j'ai envie de changer d'air avec elle, même si c'est pour une courte durée.

Alors, je me fais malicieux quand je la vois arriver, car elle aura suffisamment de poids sur les épaules après mon départ pour que j'en rajoute et je veux qu'elle garde un bon souvenir des moments que nous passerons tous les deux. "Rien que cela ma dame. Je n'ai pas réussi à entrainer les oiseaux dans ma conspiration malheureusement mais il se peut que tu aies quelques surprises. Enfin, je gage qu'ils seront tout de même de la partie, ne serait-ce que pour me contrarier et me rappeler qu'ils ne font que ce qu'ils veulent." A son sourire et à son changement de posture, je me penche légèrement, non sans bien garder la bride de mon cheval en main et j'attrape ses doigts avec un clin d'œil. "Je ne voulais pas prendre le risque d'être agressé à coup de jus de grenade. Mais j'aime assez l'idée d'être ton héros, même si ce n'est que pour cela." Si je ne sais pas encore comment me comporter face à la grossesse de Meg, j'essaie tout de même de retenir l'essentiel. Et j'ai bien fait passer le mot qu'aucun des mets ou boissons qui pourraient lui soulever le cœur ne lui soit plus présenté sans qu'elle ait à le demander. J'essaie aussi de veiller à son confort, sans bien savoir encore comment faire exactement et en espérant que je pourrais de nouveau le faire aussi rapidement que possible.

Nous voilà partis, avec seulement deux gardes qui chevauchent suffisamment loin pour que nous ayons le sentiment de pouvoir discuter sans être dérangés. Je pense qu'elle est plus habituée que moi à devoir supporter constamment leur présence. Et je réalise que, depuis le mariage, je n'ai pas vraiment pu être seul, même si être avec Meg était tout sauf un moment désagréable. J'ai un sourire quand elle arrive à ma hauteur et, à ses propos, je jette un regard en direction de ses mains, pour voir si elle s'est fait mal et j'ai une moue. "Je dois t'avouer que je ne les ai pas complètement choisies même. J'ai juste eu le temps de passer devant un étal de fleurs et de désigner celles que je voulais pour que tu les aies à ton réveil. Il fallait que je me dépêche, tu n'es pas du genre à te lever tard, le défi était de taille. J'espère que tu ne t'es pas fait vraiment mal en tout cas. Je saurais me faire pardonner en tout cas." Je me suis fait malicieux, sachant qu'elle ne s'est pas vraiment blessée, tout du moins je m'en persuade assez facilement. Je ralentis alors la cadence alors que je lui désigne notre destination. Je finis par m'arrêter et par descendre, attendant qu'elle fasse de même alors que je guide le cheval qui porte les provisions quelques mètres de plus. Je m'approche de sa jument et je tends la main à Meg pour l'aider à descendre avant de l'emmener devant une petite carriole qu'elle devrait reconnaitre sans trop de difficultés. "Je pense que l'endroit doit t'être familier non ? Et j'ai demandé à ce que la carriole soit repeinte. J'ai cru qu'ils l'avaient jeté mais en réalité, elle était entreposée dans un coin de l'écurie. A croire que certains y tenaient trop pour la voir disparaitre. Je me suis dis que ce serait un premier cadeau appréciable pour l'enfant. Il pourra jouer avec son cousin comme ça. Comme toi avec Lyman et Nymeria." Je sais, c'est un peu tôt mais c'est aussi pour me rassurer, me dire que nous avons bien un avenir et que nous serons tous les deux là pour voir ça. C'est peut-être idiot, probablement même et il est certain qu'elle en rira. Mais peu importe, j'avais envie de faire ça depuis qu'elle m'en avait parlé.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyJeu 14 Sep - 1:05

Megara savait parfaitement ce en quoi consistait la raison d’État. Depuis son plus jeune âge, on lui avait expliquer ce que cela signifiait, tout comme on lui avait bien fait comprendre qu'elle devait se sentir particulièrement concernée par tout ça. A la fois pour qu'elle mette en perspective les situations qu'elle pouvait vivre et connaître, et également pour se faire à l'idée qu'elle devait elle aussi y sacrifier. Et qu'elle le ferait sans nul doute d'autant plus une fois arrivée en âge de se marier. Sans la raison d’État, il était sûr que Loren n'aurait jamais accepté que la moindre de ses filles puisse être mariée à l'étranger, et donc que ne serait-ce que l'une d'entre elles puisse quitter Castral Roc. Mais il était monarque, souverain, et il se devait de sacrifier au jeu de la diplomatie et des unions matrimoniales profitables. Sans parler du fait que Megara pas plus que Nymeria ne pouvaient épouser le premier chambrier venu. C'était cette même raison d’État qui expliquait pourquoi, plus jeune, et même encore aujourd'hui, la jeune femme n'avait pu bénéficier de ses parents autant qu'elle l'aurait voulu. Bien sûr, ils avaient toujours été présents pour elle en cas de problème, mais n'avaient jamais réellement pu penser tout le temps qu'ils désiraient avec leurs enfants, chaque jour. Il était cependant assez régulièrement arrivé à son père de quitter quelque peu le manteau du souverain pour redevenir plus simplement son père, lorsqu'il filait plus ou moins en douce des Conseils pour rejoindre l'un de ses enfants, et plus particulièrement Megara ou sa sœur cadette. Jordane n'avait jamais eu cette habitude, elle, sans doute bien plus adepte des jeux de pouvoir et d'autorité que son royal époux. Dès lors, ce principe de la raison d’État était connu et chose habituelle pour l'aînée des Princesses du Roc. Ce qui signifiait qu'elle comprenait pourquoi il n'était pas possible de devenir boudeuse et capricieuse face à la décision de sa mère que d'envoyer Gareth accompagné Jeyne en délégation vers le père de cette dernière. Jeyne étant désormais sa belle-soeur, depuis plusieurs mois maintenant, cela signifiait qu'elle aussi arborait le titre de Princesse du Roc, et qu'en conséquence, elle se devait d'être accompagnée d'une bonne escorte. Et Gareth avait déjà fait ses preuves, tant par sa loyauté que par son efficacité. Il n'était dès lors pas illogique ou improbable qu'il ait été choisi pour mener cette délégation. Ce qui n'empêchait cependant en rien Megara de quelque peu regretter ce choix. Voire même de beaucoup le regretter.

Elle savait très bien que ce choix était absolument indépendant de la volonté de Gareth, et qu'il n'avait probablement pas même cherché à se porter volontaire pour une telle mission et un tel périple Tous deux n'avaient pas vraiment discuté de tout cela, pour ainsi dire. Pas parce qu'ils leur étaient impossible de le faire ou qu'ils aient décidé de mettre à la porte de leurs appartements toute considération bien trop politique, diplomatique et formelle entre eux. Mais plutôt parce que Megara était peinée de tout ceci, et qu'elle n'avait pas souhaité attirer quelque nuage gris au-dessus de leurs têtes en ces instants privilégiés où ils ne s'étaient retrouvés que tous les deux, en privé. Et sans doute son époux l'avait-il compris, ne cherchant donc pas réellement à aborder le sujet de lui-même. Les faits étaient là, ils étaient ce qu'ils étaient, et tous deux devaient s'en accommoder, bon grès mal grès. Et ce même si cela allait quelque peu à l'encontre des décisions qu'ils avaient prises ensembles, comme par exemple le fait de ne jamais laisser quelque sujet en suspend entre eux dès lors que cela pouvait nourrir quelque source d'inquiétude. Ou alors comme le fait qu'elle lui avait fait promettre d'être là pour elle lors de sa grossesse. Il était évident que cela ne pourrait se faire, du moins, pas durant plusieurs semaines, et peut-être même plusieurs mois. Les contrées vers lesquelles les très futurs envoyés du Roc allaient se diriger n'étaient pas exactement situées aux portes du Roc, et donc encore moins aux portes de Castral Roc, forteresse située sur la côte ouest du Royaume. Que Gareth ait cherché à leur obtenir un ultime moment en parenthèse de tout, malgré toute l'agitation et l'empressement ambiants et l'imminence du départ, était une source de grand réconfort pour Megara. Elle allait sans nul doute devoir s'en nourrir, afin de ne pas prendre un trop grand contrechoc lorsque son époux ne serait plus là.
    ❧ Tu avoues donc bien que tes intrigues ne se sont pas résumées qu'au choix d'un déjeuner ensembles, intéressant ... ❧ Elle feignit d'être une fine enquêtrice, comme lorsque le chambellan enquêtait parmi le personnel pour savoir qui exactement avait laissé brûlé la tourte aux oignons et lardon commandée par l'un des membres de la Famille royale. Et puis, la jeune femme décida ensuite de rebondir sur la suite des propos de son époux. ❧ Qu'ils soient de la partie ne m'incommodera pas du tout, bien au contraire ! Quelle douce mélodie que leurs chants, plutôt qu'un silence de mort ... Certes, je ne dis pas toujours cela le matin quand l'un de ces petits fripons vient à se poser sur le balcon, provoquant la ire d'Intrépide ! ❧ Depuis le départ de Nymeria pour le Val, Megara ne pouvait guère se consoler de son absence qu'en serrant le petit chaton dans ses bras. Ce chaton dont l'un des frères était parti avec Nymeria, après que l'une et l'autre aient choisi de baptiser leur boule de boule en l'honneur de leur sœur. Joyau au Val, et Intrépide au Roc ... Leurs doigts se mêlent, sous l'impulsion de Gareth, et une nouvelle fois, Megara ne peut que sourire. ❧ Mère surveille jusqu'à l'esthétique des plats, couverts et autres pichets. Il serait alors tant regrettable de briser l'un de ces pichets choisis avec soin ! Ce serait abimé deux choses qu'il me ravit de voir : un pichet rempli d'une bonne boisson, dusse-t-elle m'être impossible de consommer présentement, et ton joli visage, bien sûr. ❧
Il n'était pas inconfortable pour Megara que de faire du cheval. Bien évidemment, elle ne partait pas au triple galop, ce qui limitait les saccades et les efforts physiques, mais il était indéniable que de pratiquer l'équitation pouvait se révéler inconfortable et déplaisant pour certains. Mais encore une fois, la jeune femme possédait une bonne monture, douce et obéissante, qui ne se piquait jamais de coups de sang, et qui n'était ni hargneuse, ni adepte des rebuffades. De plus, en tant que Princesse, Megara disposait du meilleur matériel, et sa selle avait été conçue sur mesure, avec les meilleurs matériaux, alliant efficacité et confort. Et puis, de toute façon, elle savait comment bien se tenir pour ne pas souffrir du dos ou du coccyx au bout de quelques minutes à peine. On le lui avait appris, tant par nécessité que par praticité et esthétisme. Elle se devait de renvoyer une bonne image d'elle, après tout, et non pas celle d'une jeune femme maladroite, peu dégourdie et incertaine quant à la position à adopter. Et sans nul doute cela faisait-il partie des intentions que l'on pouvait avoir à son égard, tout comme Gareth, ce matin, dans un autre domaine, bien plus floral et olfactif, celui là.
    ❧ Et bien sois assuré que tu ne t'es absolument pas trompé dans ton choix, aussi rapide et vif celui-ci ait pu être. Je pense qu'elles tiendront plusieurs jours, sauf si leur beauté et leur odeur présentes ne sont que duperie et poudre aux yeux pour un instant. Ce qui m'étonnerait, étant donné que Père ne laisserait jamais un charlatan tenir boutique en ces lieux ! ❧ Et, effectivement, Megara se levait plus tôt que d'ordinaire, désormais, quand elle ne se réveillait pas en sursaut avec une furieuse envie matinale. Que ce soit pour des motivations triviales et charnelles ou encore pour se rendre dans quelque lieu d'aisance, comme on dit. ❧ Non, ce ne fut rien de bien méchant, même si du sang a quelque pu perler sur l'un de mes pouces. Un peu comme dans ce conte pour enfants, lorsque la jeune princesse se pique le doigt et tombe inanimée au sol. Bien que je ne sois pas tombée inanimée, bien entendu. Intrépide s'est fait une joie de jouer aux apprentis guérisseurs en ton absence ! Mais je n'aurais rien contre quelque action pénitente de ta part ... ❧
Elle n'allait sûrement pas refusé cette main tendue ! Cela ne se faisait pas, voyons, et puis ... Et puis l'occasion était trop belle pour être retoquée. Tout comme elle ne refusa pas non plus son aide pour descendre de cheval, une fois arrivés à destination. Il était vrai qu'il n'était pas forcément aisé de descendre seule, car il fallait veiller à ce que votre robe ne reste pas coincée quelque part, tout comme il fallait mieux veiller à ne pas se casser une jambe en se laissant glisser ! La jeune femme ne manqua donc pas de laisser Gareth lui venir en aide, tout en s'appuyant sur lui pour descendre au mieux, avant de remettre un peu d'ordre dans ses atours, et de se laisser guider par son époux. Et la destination vers laquelle il la mena la laissa quelque peu sans voix. Tant à cause de l'endroit que parce qu'elle posa les yeux sur une carriole qu'elle pensait avoir disparue il y a longtemps de cela déjà ! Cette dernière avait cessé de lui être utile le jour où elle avait de nouveau pu marcher et se déplacer sans assistance, et comme Jordane veillait toujours à ce que l’entièreté de la forteresse ne se trouve pas encombrée de choses inutiles ... Cela la renvoyait tant d'années en arrière, lorsque ce même poney auquel elle avait précédemment songé s'était fait dévoré par un Lion de l'Ouest, et qu'elle-même s'était foulée la cheville, avant que l'apprenti de l'époque du Mestre n'ait quelque peu voulu jouer aux innovateurs avec elle. L'instrument de torture qu'il avait placé pendant quelques jours autour de sa cheville blessée avait sans doute fait plus de mal que de bien, et avait aggravé la situation, empêchant Megara de poser le pied à terre pendant quelques semaines. Et si Loren l'avait portée dans ses bras, Lyman et Gareth, eux, avaient conçu ce petit stratagème dans la carriole pour l'emmener en promenade. Ce fut alors plus fort qu'elle, mais la jeune Princesse s'approcha pour poser et glisser l'une de ses mains sur le bois de l'objet. Tout en souriant. Ainsi, elle avait été sauvegardée ... Megara se tourna de nouveau vers son époux, avant d'emprisonner l'une des mains de Gareth dans les siennes et de la porter à ses lèvres.
    ❧ Tu ne peux pas savoir à quel point je te suis reconnaissante ! J'avais toujours pensé que la carriole avait été détruite ou recyclée pour un autre usage. De la voir, là, c'est ... Merci infiniment ... ❧ Elle se rapprocha alors encore un peu plus, relâchant cette main emprisonnée, avant de déposer un doux baiser sur les lèvres de son époux, et de se reculer d'un pas, posant les deux mains sur son ventre. ❧ C'est un merveilleux premier cadeau Gareth, rempli de signification et de nostalgie. Je suis sûre qu'il lui sera très utile. ❧ Cependant, elle releva un peu la tête face aux derniers propos de Gareth, craignant de ne pas réellement en comprendre tout le sens. Se pouvait-il que ... Non, Mère le lui aurait dit, ou Jeyne elle-même. Quoi que ... Mais si c'était le cas, alors pourquoi Jeyne partait-elle tout de même ? Non, il ne devait sans doute s'agir de cela, mais cela ne l'empêcherait pas de chercher à savoir. Elle ne pipa donc mot. ❧ Il est vrai que nous avons tant pu nous amuser, plus jeunes ... Nymeria poursuivait Lyman avec un bâton quand il jouait trop au grand frère dominant, et moi, j'étais entre les deux. ... Tu crois que la petite cachette secrète a été conservée ? ❧ Par cachette secrète il fallait voir un petit rebord créant un espace vide en son renfoncement. Un espace que Megara avait pu utiliser pour ranger les petites pierres et autres trouvailles qu'elle faisait le long du chemin lors des promenades. Pour en avoir le cœur net, elle n'hésita pas à aller vérifier, bien que sa robe pouvait quelque peu lui ôter en flexibilité. Mais lorsque ses doigts rencontrèrent effectivement quelque chose, elle ne put s'empêcher de ressentir comme une grande bouffée chaleureuse. Juste avant qu'elle n'aille montrer sa trouvaille. ❧ Regarde ! Une pierre polie ! J'ai bien dû croire qu'il s'agissait là d'un trésor, à moins que vous n'ayez manœuvré, à l'époque, pour que ce soit ce que je pense ... Et que je ne vous demande pas de me porter sur votre dos alors que vous vouliez vous entraîner au combat ... S'il s'agit là de ta première autre surprise, je n'ose pas imaginer ce qui m'attend ! Une part de tarte au boeuf haché et à la crème fraîche, peut-être ? Ou alors un autre de tes tendres baisers ? Ou ... Ou bien alors, finalement, Mère a décidé d'envoyer quelqu'un d'autre à ta place, et tu restes ? ❧

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptySam 30 Sep - 21:56

Il avait fallu tout préparer pour l'expédition à venir et autant dire que je ne suis pas particulièrement serein quant à la façon dont vont se dérouler les choses. Je ne sais pas ce qui nous attend, tant sur le trajet qu'à l'arrivée. Il y a tellement d'incertitudes que j'ai du mal à me montrer aussi assuré que d'ordinaire face à Meg. Heureusement, j'ai été happé par les préparatifs et j'essaie de mettre tout cela de côté alors que je m'apprête à profiter des derniers moments en tête à tête avec ma femme. Nous aurons encore la nuit devant nous mais, demain, je vais devoir la laisser alors que je lui ai promis de veiller sur elle. Pour autant, elle sait que je n'ai pas le choix et elle ne semble pas m'en tenir grief. Il faut dire qu'elle connait parfaitement la raison d'Etat, elle est d'ailleurs particulièrement bien placée pour comprendre au vu de son rang et de tout ce qu'elle a dû cacher ou supporter du fait d'être une princesse Lannister. Et pourtant, en cet instant, j'aurais aimé que ni elle ni moi n'ayons à connaitre ce genre de choses. Mais l'heure n'est pas à regretter quoi que ce soit, surtout que, sans cette fameuse raison d'Etat, nous ne serions pas mariés à l'heure qu'il est. J'essaie de chasser toutes ces pensées alors que je me dis que ce serait idiot de les laisser parasiter cette petite balade. Quand elle reprend la parole, alors que nous nous dirigeons vers notre lieu de pique-nique, j'ai un sourire amusé. "Je n'ai rien avoué du tout ma dame. Mais tu sais que je ne suis qu'un intriguant non ? J'espère en tout cas que les mets choisis pour le déjeuner seront à ton gré." Je reste étonné de la façon dont elle arrive à me faire sourire, sans que je n'ai à me forcer ou que je ne le fasse dans le but d'obtenir quelque chose ou de séduire la personne devant moi. Quand bien même j'apprécie tout particulièrement ses réactions quand je me fais plus badin avec elle. "Le tableau sera bien trop idyllique s'ils se joignent à la partie et je ne serais jamais capable de te proposer une autre balade d'un tel niveau. Mais au lieu du silence, tu pourra supporter ma voix à la place. Je sais, ça ne vaut pas les oiseaux, je veux bien l'admettre. Et oui, j'ai souvenir que certains matins, tu as plutôt tendance à vouloir t'enfouir sous les couvertures lorsque tu les entends. Je me ferais un plaisir de te le rappeler la prochaine fois que nous aurons droit à un tel concert au réveil." En espérant que ce soit plus tôt que je l'imagine. Il va bien nous falloir plusieurs semaines, voire quelques mois avant que je ne puisse de nouveau profiter de sa compagnie. A cette pensée, j'ai une grimace que j'essaie de réfréner avant de serrer les doigts de mon épouse entre les miens. "J'avoue, je ne voudrais pas être responsable d'un tel méfait. Mais je note que tu n'aimerais pas voir mon visage être abîmé, j'en suis ravi."

J'aimerais, l'espace d'un instant, que le temps s'arrête sur cette journée et ce moment parfait ou presque. Je coule un regard en direction de Meg, qui se tient bien droite sur sa monture, ne pouvant m'empêcher de la trouver encore plus jolie que d'ordinaire. Je suppose que la façon dont je la regarde doit parler pour moi mais je me garde bien de dire quoi que ce soit alors qu'elle évoque les fleurs que je lui ai laissées ce matin. Je note mentalement de m'arranger pour qu'elle ait des fleurs à chacun des réveils que je vais manquer alors que j'ai une moue amusée à ses propos. "Je suis heureux de savoir que je t'ai cernée en ce qui concerne les fleurs. J'espère que c'est aussi le cas pour d'autres choses. Mais il est vrai qu'il n'avait pas l'air d'un charlatan."  Je laisse filer un rire, même si j'examine ses mains avec un intérêt non feint, ne serait-ce que pour m'assurer qu'il ne reste aucune épine et qu'elle va bien. "J'ai été évincé par Intrépide ? Voyez-vous ça. Il va falloir que j'ai une très sérieuse discussion avec ce chaton si je ne veux pas qu'il croit pouvoir voler ma place dans notre lit durant mon absence." Au reste de ses propos, je me penche et je l'embrasse à la commissure des lèvres avec une œillade complice. "Je devrais avoir quelques idées pour me faire pardonner donc."

Et je suis toujours étonné de l'effet qu'effleurer ses lèvres peut avoir sur moi, malgré ces semaines passer à consommer notre mariage sans réelle retenue, même après avoir appris qu'elle portait notre enfant. Mais, alors que nous arrivons enfin à destination, je lui jette un regard un peu inquiet, guettant sa réaction face à la petite idée que j'ai pu avoir. Et je retiens un soupir de soulagement quand elle emprisonne ma main dans la sienne. "Je l'ai retrouvée il y a quelques mois à vrai dire, avant même que nous partions dans le Nord. Et je me suis dit qu'elle pourrait plaire aux futurs petits lionceaux. Je suis heureux de pouvoir l'offrir pour notre enfant." Mon regard se baisse alors que je fixe son ventre encore plat, me faisant plus rêveur l'espace d'un instant après lui avoir rendu son baiser. "Je suis heureux qu'il te plaise et…" Je fronce les sourcils, incapable de dire que j'aimerais être sûr d'être là pour les voir, elle et le bébé et que tout ira bien. Alors je me contente de sourire quand elle reprend, la suivant des yeux alors qu'elle n'attend même pas ma réponse et qu'elle va aviser l'existence de la petite cachette que j'avais moi-même oubliée depuis longtemps. Il y avait tant d'endroits où nous étions persuadés que le monde entier ne nous trouverait jamais, loin des adultes et de toutes les difficultés d'un monde que nous n'avions pas envie d'affronter. J'espère que nos enfants connaitront la même insouciance, trouveront leurs propres cachettes que nous ne trouverons jamais.

Je fixe alors la pierre, essayant de me souvenir ce qu'il a bien pu représenté il y a bien des années. "Oh, c'est bien notre genre de te faire croire qu'il s'agissait d'un trésor oui. Mais j'aimais bien quand tu voulais te joindre à nous pour les combats, c'était amusant." J'inspire doucement au reste de ses interrogations et je la rapproche de moi, posant un instant ma main sur son ventre avant de l'embrasser et de la serrer contre moi. "J'aurais vraiment aimé ne pas avoir à m'y rendre. Mais je dois veiller sur Jeyne… et l'héritier du Roc." Je laisse filer un temps, guettant sa réaction avant de reprendre, d'un ton plus léger. "Tu devras te contenter de la tourte au bœuf, de fraises que j'ai réussi à chiper et d'autant d'autres baisers que tu voudras ma dame." Mais je ne peux pas faire plus malheureusement.  Et nous le savons tous les deux.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMer 18 Oct - 20:22

Le plus souvent, Megara se savait sous-estimer par les gens qui l'entouraient. Ou plutôt était-elle quasiment assurée à 100% que nul ne la connaissait réellement bien, en dehors du cercle restreint des siens, et que, de fait, il ne pouvait y avoir que des erreurs et des idées fausses à son sujet concernant un certain nombre de sa personne et de ses traits de caractère. Mais cela ne la dérangeait pas forcément énormément. Sans doute parce qu'il lui importerait toujours plus d'être reconnue et appréciée à sa juste valeur par ceux partageant des liens de sang avec elle plutôt que par cette foule de courtisans et de nobles et nobliaux qui ne verraient sans doute jamais la trajectoire de leur Lignée rencontrée celle des Lannister, dans un futur proche comme dans un futur éloignée, au sein d'unions maritales. Elle avait besoin de se sentir aimée par les siens, ce qui n'était peut-être pas si horriblement orgueilleux et égoïste que cela, n'est-ce pas ? L'avis des autres membres de sa famille lui importait, et cela la chiffonnait toujours bien plus, donc qu'il puisse exister quelque ambiguïté la concernant dans leur esprit à eux. Pour le reste ... Pour le reste, elle n'oubliait pas qui était sa mère et quelles avaient pu être les leçons de vie et les principes d'éducation que celle-ci lui avait inculqué. On pouvait accuser Jordane Lannister de certaines choses, ou la trouver toute distante et altière du haut de son titre royal. Mais jamais au grand jamais on ne pourrait lui reprocher d'avoir absolument toujours délégué l'éducation de ses enfants à d'autres qu'elle. Bien sûr, Megara, son frère et sa sœur avaient eu des précepteurs. Mais ils avaient également eu une mère suffisamment présente pour pouvoir recevoir d'elle des directives et des conseils qui leur servaient encore aujourd'hui et qui leur seraient sans nul doute toujours bien utiles pour le restant de leurs jours. Alors, Megara savait bien à quel point elle ne pouvait et ne devait se fier à ce que les courtisans pouvaient lui dire, compte tenu du fait qu'ils avaient sûrement beaucoup à attendre et espérer d'elle. Et par là, elle avait compris que les manipulations et les duperies seraient sans nul doute légions chez eux, à son sujet, et qu'elle ne devait donc pas s'y laisser prendre. Mais au milieu de tout ça ... Au milieu de tout ça, même avant leur mariage, Gareth n'avait jamais fait partie de cette foule courtisane à ses yeux. Avant d'être son époux, il avait été le meilleur ami et le plus proche confident de son frère Lyman, et il l'était d'ailleurs encore aujourd'hui. Et la jeune femme savait très bien que Jordane Lannister n'aurait jamais toléré de laisser un manipulateur doublé d'un menteur et d'un potentiel traitre approché ne serait-ce que trop près de son unique fils ... Il n'y avait donc eu aucun revirement de perception dans l'esprit de Megara concernant Gareth, du moins, au sujet de sa loyauté et de sa non-propension à tendre de vils pièges. Et sans nul doute son époux le savait-il déjà. Ce qui ne les empêchait pourtant nullement de quelque peu plaisanter à ce sujet, comme ils étaient en train de le faire.
    ❧ On ne ment pas à la Princesse du Roc, ce serait très mal ... Si tu t'avisais à le faire, je serais contrainte et forcée de te faire châtier. ❧ Bien évidemment, le sous-entendu était perceptible, et Megara se surprenait encore elle-même à ainsi prendre ses aises avec Gareth, bien qu'il soit son époux, dans un domaine lui portant pourtant fortement à préjudices lorsque cela allait trop loin et que ses maux prenaient le pas. ❧ Je ne suis pas difficile à contenter, habituellement, gustativement parlant. Mais ... Mais compte tenu de la situation, ne m'en veux pas si quelque chose ne passe pas. Tu auras à en blâmer ton enfant, et non point quelque caprice de ma part. ❧ Une perspective tout à la fois euphorisante, concernant le fait qu'un petit bébé les rejoindrait dans quelques mois, mais aussi terriblement effrayante, de par tous ces changements. Des changements, il y en aurait aussi dès le lendemain, car cela marquerait le départ de la délégation, et à cette perspective, la gorge de Megara se serra quelque peu. ❧ Je vais donc profiter de ta voix au maximum, et me contenterais des oiseaux en ton absence. Pourvu qu'elle ne dure pas trop longtemps, au risque de ne plus avoir envie de sortir de sous mes couvertures. ❧
Lui aussi ressent cette précocité quand à voir leurs chemins d'ores et déjà diverger. Lui aussi ressent ce côté imminent, cette fatalité qui va sous si peu de temps s'abattre sur eux. Du moins, elle veut le croire, et souhaite ne pas mal interpréter la gestuelle, le ton ou les paroles de celui qui est son époux. Il ferait un bon menteur s'il parvenait à totalement la faire se méprendre, tout comme il lui apparaitrait un peu sans cœur, malgré tout, si, pour lui, le départ s'annonçait déjà avec la joie au cœur et l'impatience, sans et rien que ça, sans cas de conscience ni sentiments contrastés. Parce qu'elle aime à croire qu'elle ne se trompe pas quand à la signification du regard qu'il peut porter sur elle. Et même si, au final, il ne la regardait ainsi que parce qu'elle portait son enfant et qu'il n'avait donc pour l'instant aucun autre moyen de poser les yeux sur son futur bébé, et bien cela n'y changerait rien : c'était tout autant agréable que précieux, surtout une fois tout ceci rapporté à ce qui les attendrait tous deux dès le lendemain ... Mais penser à tout ceci, et uniquement à tout ceci, n'était certainement pas sain pour eux. Pas plus que ce n'était agréable et judicieux. Ils devaient profiter de leurs derniers moments assurés ensembles avant un certain temps. Et c'était sans nul doute là le but recherché par Gareth quant à ce moment ensemble, qu'il avait planifié et organisé. Des fleurs de ce matin jusqu'à ce qui attendait encore Megara.
    ❧ Ce chaton, comme tu dis, a le sens des responsabilités et est doté d'un dévouement à toute épreuve ! Du moins, en ce qui concerne ma personne ... Alors, comme tu n'étais point là, il a bien dû jouer le rôle de mon chevalier servant protecteur ! Mais parle lui si tu veux, il faudra simplement qu'il ne soit pas dissipé, car je doute fort que le fait qu'il s'en aille en courant après quelque proie imaginaire en plein milieu de ton discours ne serve tes intérêts ! ❧
La jeune femme ne voulait point y songer, mais le petit chaton aura bien grandi au retour de Gareth, et la petite boule de poils pourrait bien être devenue un féroce petit félin avant même le retour du jeune homme ... En tout cas, la principale intéressée ne peut que se sentir toute chose lorsqu'elle reçoit ce doux baiser de la part de son époux, ce qui la pousse à ne plus forcément bien tenir les rênes de sa monture, pendant une ou deux secondes. Heureusement, sa jument étant des plus obéissantes,cette dernière ne fit sans doute pas plus de deux pas de côté. Ce qui lui donna également quelque peu le tournis, ce fut de se retrouver face à cet objet tout droit issu de son passé. Si Gareth voulait continuer sur la pente des délicieuses surprises, il était très bien parti, même si, présentement, Megara se retrouvait à ne pas trop savoir s'il était réellement possible de pouvoir encore se surpasser, désormais.
    ❧ Il nous faudra ré-inaugurer son utilisation en grande pompe ! Grand-Mère Katryn fait pousser quelques pommiers dans son jardin privatif, à Crakehall. Sans doute acceptera-t-elle de nous sacrifier l'une des bouteilles de sa production personnelle de cidre ? Il est si délicieux ! Nous en avons bu à notre mariage. ❧ Megara était encore jeune. Et même si sa mère ne l'avait jamais encouragé, bien au contraire, à faire preuve d'enfantillage et d'immaturité, jamais on n'avait pointé du doigt le fait que sa jeunesse était un problème à régler au plus vite. Elle gardait donc un certain ancrage avec son passé, ou avec certaines de ses habitudes d'enfant. Le fait était qu'elle entretenait une relation affectueuse avec chacune des mères de ses parents, bien que sa grand-mère paternelle soit rarement présente à Castral Roc, contrairement à celle qui était tout de même toujours la Reine douairière depuis le mort de son époux, il y avait à présent plus de 20 ans de cela. Peut-être était-ce parce qu'elle ne souhaitait pas enterrer définitivement tout ce qui la raccrochait à ses primes années que Gareth ne sembla point se montrer surpris de son attitude face à cette pierre polie elle aussi perdue, un peu oubliée, et aujourd'hui retrouvée. ❧ Il m'a toujours semblé que vous vous engagiez plus et que vous vous investissiez plus lorsque vous bénéficiez d'une audience féminine. Et puis, vous aviez bien besoin d'encouragements féminins, non ? Cela vous changeait quelque peu des invectives éclairées et exigeantes du maître d'armes. ❧ La suite de ses propos l'engageait une nouvelle fois vers la piste de cette naïveté partielle conservée de ses années plus jeunes. Elle voulait pourtant aujourd'hui encore tellement pouvoir fermer les yeux et espérer si fortement, prier, même, pour qu'en les rouvrant, tous ses soucis aient disparu, et qu'il ne soit plus question pour Gareth de partir. Mais, évidemment, c'était là chose impossible, et les mots de son époux ne pouvaient qu'aider à quelque peu la ramener à la raison. Bien qu'elle marque un temps d'arrêt, avant de plisser les yeux, un peu interdire, songeuse, et en pleine réflexion quant au message sous-entendu par Gareth. ❧ C'est impossible ... Je ... Je veux dire ... Jeyne serait donc ... ? ... Mère est forcément au courant si c'est le cas, et pourtant, elle maintiendrait malgré tout le départ de Jeyne pour le Nord ? ❧ Si tel était le cas, alors c'était une preuve supplémentaire que Jordane Lannister ferait malgré tout toujours prévaloir les intérêts du Royaume plutôt que ses sentiments. Et que Megara ne devait donc pas se sentir seule dans ce traitement rude. Quoi qu'il en était ... La jeune femme ferma les yeux un instant, avant de secouer quelque peu la tête de droite à gauche. ❧ Il s'agira là de palliatifs, mais soit. ... Je suis tout à vous pour le reste de vos surprises cher époux. Bien que je n'aurais auparavant rien contre un accompte : d'autres baisers, avez-vous dit ? ❧


Hear Us Row

It’s the family name that lives on. It’s all that lives on.
Not your honor, not your personal glory, but family.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptySam 4 Nov - 12:15

S'il y a bien des gens avec qui j'ai toujours été moi-même, à qui je n'ai jamais menti, ce sont paradoxalement les enfants royaux. J'ai depuis toujours ou presque gravité autour d'eux, ne me privant pas de dire ce que je pensais à Lyman ou à Nymeria et me gardant bien de jouer au noble prêt à tout pour obtenir les faveurs de la jolie Princesse. Et pourtant, l'on peut dire que je les ai obtenues. A cette pensée, j'ai un sourire, dont je serais incapable de définir vraiment la nature, tandis que nous cheminons ensemble et que je me fais, comme à mon habitude, taquin, jouant de cette image qu'il m'arrive d'avoir lorsque nous sommes en public. J'ai un rire à ses propos et je hausse les épaules, la mine innocente. "Je ne t'ai jamais menti ma dame. Si j'étais venu te baiser les pieds avec les autres nobles prêts à tout pour avoir ton attention, je te garantis que je l'aurais fait parce que j'aurais eu envie de séduire la plus femme que je connaisse. Et que j'aurais probablement eu envie de mourir sous le regard noir de ta mère ou de ton frère." Je lui décoche un large sourire avant de reprendre, fixant son ventre encore plat. "Pauvre enfant accusé alors qu'il n'est pas encore en mesure de se défendre. Je ne sais s'il peut m'entendre mais, quand il sera là, nous ferons en sorte de venger l'affront." Parler de tout cela comme si j'étais sûr de pouvoir le voir, voilà qui me parait être la meilleure des attitudes à avoir. Je ne veux pas l'accabler plus qu'elle ne l'est déjà alors, j'ajoute, le regard malicieux. "Fort bien. Je saurais donc où te dénicher à mon retour si tu ne pointes pas le bout de ton nez."

Difficile tout de même de garder un ton léger, amusé, de faire comme si tout allait bien se passer. Parce que nous savons tous les deux que ce ne sera peut-être pas le cas. Elle n'est pas naïve et elle a pleinement conscience de la situation actuelle. Pour autant, ce n'est pas une raison pour broyer du noir en attendant notre départ, ne serait-ce que pour la voir sourire comme elle le fait actuellement. Et j'ai un rire lorsqu'elle parle de ce fameux chaton. "Je vois bien qu'il est presque aussi dévoué que moi, j'en serais presque jaloux en réalité. Et j'éviterais d'agiter mon index lorsque je lui ferais la leçon, je me suis déjà fait avoir la dernière fois que j'ai essayé. Je suis donc moins intéressant qu'une plume, sache-le." Là encore, j'essaie de ne pas songer au temps qui passera avant que nous ayons ce genre de conversation, préférant profiter de sa présence et du goût de ses lèvres, aussi fugace que soit ce baiser. J'attends surtout sa réaction à ma petite surprise et autant dire qu'elle est à la hauteur de ce que j'espérais. "Je me souviens de ce cidre, il était particulièrement goûteux, quand bien même j'avais mal au crâne après ce que ton cher frère m'avait fait boire la veille. Et je pense que si nous l'invitons officiellement, elle sera ravie de partager un de ses trésors avec nous. Après tout, il s'agit de la nouvelle génération Lannister, il est important de fêter cela."

Cette pensée m'arrache un sourire songeur, alors que mon épouse se met à explorer de nouveau les lieux des jeux de notre enfance. Si l'on m'avait dit, à cette époque, que nous serions mariés aujourd'hui, j'avoue que j'aurais probablement laissé filer un rire incrédule. Et pourtant, j'en suis heureux aujourd'hui et l'attachement que j'ai pour elle ne fait que se développer un peu plus chaque jour. "Il est vrai que d'avoir ton soutien nous donnait envie de nous dépasser. Probablement pour briller à tes yeux. Tu étais déjà une dame et tes encouragements nous étaient précieux. Si tu nous appréciais, c'était que nous n'étions pas si mauvais. Et effectivement, c'était bien plus agréables que d'entendre le Maitre d'armes, il est vrai." Même si je n'en ai pas envie, je dois nous ramener quelque peu à la réalité, ne serait-ce que pour nous rappeler de profiter de cet instant et lui expliquer ce qui pourrait être une raison supplémentaire à mon départ. A sa réaction, j'ai une moue pensive et je l'embrasse sur le sommet du crâne avant de souffler. "Je reviens." Je m'approche alors des deux gardes et je les fixe un instant avant de lâcher, d'un ton tranquille. "Je m'occupe de la sécurité de mon épouse. Vous pouvez nous attendre plus loin sur le chemin, nous  ne risquons rien ici." Ils hésitent un instant avant de hocher la tête, non sans un sourire, et de s'éloigner tandis que je reviens vers Meg.

"Je sais qu'ils sont discrets, mais je n'ai pas envie qu'ils entendent tout ce que nous pourrions dire." Quant à ce que nous pourrions faire, même s'ils ne sont pas dupes, j'ai envie de garder un semblant d'intimité entre mon épouse et moi. Je m'installe près d'elle, rapprochant le panier de victuailles, tout en cherchant mes mots. "Elle est enceinte oui. Et sa Majesté est au courant je suppose, si je le suis moi-même. Je… je ne comprends pas pourquoi ce départ est maintenu mais cela ne fait que conforter ma résolution de veiller sur elle. Si je ne peux le faire pour toi, autant que je me charge de protéger les autres héritiers Lannister non ?" J'effleure sa joue du bout du doigt lorsqu'elle ferme les yeux un instant avant de reprendre, d'un ton plus léger. "Ce ne sont pas encore des palliatifs, je suis toujours là. Et puis, si j'en fais trop, comment pourrons-nous bien fêter nos retrouvailles ?" Je me penche alors vers elle pour l'embrasser, moins fugacement, alors que j'essaie tant bien que mal de laisser de côté toutes ces sombres pensées qui ne font que se bousculer dans mon esprit.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyLun 13 Nov - 1:27

Dans les faits, Megara n'avait rien à promettre à quiconque, si ce n'était peut-être à ses parents. Et pas pour les raisons que l'on pensait, en premier lieu. En réalité, lorsqu'elle pouvait être amenée à se retrouver dans une situation au sein de laquelle elle devait obéir à un ordre ou répondre positivement à une demande émanant de ses parents, elle devait s'y plier non pas parce que cela provenait de ceux qui lui avaient donnée la vie, mais parce qu'ils n'étaient autre que le Roi et la Reine du Royaume du Roc. Et en tant que Princesse, elle était au nombre de leur sujet. En ces instants là, son devoir passait avant les liens familiaux. C'était sans doute là une réalité semblant aisée à saisir, sur le papier, mais dans les faits, le vivre soi-même était très particulier. Mais Megara s'y était fait naturellement, parce qu'il était dans son caractère d'être obéissante et respectueuse, même si certains devaient confondre cela avec de la soumission et un manque de volonté personnel. La jeune femme avait grandi ainsi, en ayant parfaitement conscience de la réalité des choses et du caractère concret de la hiérarchie. Elle-même en faisait après tout partie, au second échelon, celui qui venait juste après le premier et qui n'était réservé qu'à ceux nés d'une union royale. Ou à ceux ayant autrefois épousé un monarque. C'était pourquoi sa grand-mère Arcissia devait elle aussi sacrifier à une certaine obéissance envers le Roi du Roc, et ce bien qu'elle était Reine douairière, et qu'elle n'était autre que sa mère. Megara se disait que, pour le coup, ça, ça devait vraiment être étrange que d'un jour devoir obéir à l'enfant qu'on avait autrefois pu faire marcher au pas. Quoi qu'il en était, des promesses, il n'y avait guère qu'à ses parents qu'elle devait en formuler, à leur demande. Du moins cela avait-il été le cas jusqu'à ce qu'elle se marie. Et aujourd'hui, en tant qu'épouse, son titre laissé de côté, pour la peine, Megara devait sacrifier à des obligations envers Gareth. Mais cela ne lui coûtait pas vraiment, surtout parce qu'il lui avait promis, de son côté, un certain nombre de choses. C'était sans doute pourquoi Megara n'arbora pas son masque impassible et distant quand son époux put évoquer les habitudes que pouvaient avoir certains nobles face à son rang princier. Le simple fait de se représenter visuellement des nobles agenouillés devant elle et tentant de se saisir de l'un de ses pieds pour ... Megara grimaça d'inconfort.
    ❧ Je ... Je ne suis pas adepte de telles démarches. Je n'aime pas trop que l'on m'approche de trop près et que l'on se permette de telles choses sans mon autorisation ... Je crois donc que si tu avais tenté quoi que ce soit de cette nature là autrefois, si Lyman et Mère t'auraient sans doute voués au pire misère, sans doute pour un temps, mon regard à moi aurait été très gêné, et je n'aurais trop su où me mettre. Peut-être même t'aurais-je fais arrêter ... Fort heureusement, tu n'as jamais été comme tout le monde, et jamais membre de cette masse quelque peu anonymisée des nobles en quête de reconnaissance ou de privilèges. Ce qui me permet sans doute de pouvoir t'imaginer me baissant effectivement les pieds sans m'en sentir offensée, gênée ou offusquée, bien au contraire. Dans un contexte privé, bien entendu. ❧ La suite des propos de Gareth la fit réagir, de façon tout autant instinctive qu'amusée. Elle plaça alors ses deux mains sur son ventre, et fit un pas sur le côté. ❧ Monsieur mon époux, laissez donc notre enfant tranquille ! Il ne s'alliera point avec vous contre moi, cela lui sera défendu ! ❧
Elle fronça faussement les sourcils, et lui adressa un regard se voulant feindre le courroux, alors qu'il n'en était rien. Mais sa moue se fit bien boudeuse tout autant que rieuse quand il lui assura retenir son aveu quant à la cachette dans laquelle elle pourrait bien s'être réfugiée lorsqu'il reviendrait. Il était si compliqué pour Megara de d'ores et déjà envisager la vie sans Gareth. Elle s'habituait à peine à lui, à sa vie en tant qu'épouse, au fait qu'elle pouvait librement s'épanouir sexuellement dans les bras d'un homme sans qu'elle ne doive le cacher, que cela soit mal vu si cela était découvert, et sans que cela ne puisse présenter quelque danger que ce soit pour la Couronne et pour elle. Et déjà, Jordane le diligentait au loin, auprès de Jeyne, certes, mais au loin tout de même. Et ce alors qu'ils venaient juste de découvrir qu'elle attendait leur enfant ... Elle ignorait pour combien de temps il serait parti, et c'était là une information que, de toute façon, personne ne devait réellement détenir. Mais si la jeune femme n'avait encore jamais été enceinte, du moins, pas à ce qu'elle en savait, elle n'était pas sans ignorer comment on concevait un enfant, et comment le corps d'une femme pouvait changer chaque jour un peu plus durant toute sa grossesse. Et tous ces changements là, elle espérait ne les vivre que partiellement sans le futur père, car cela signifierait que Gareth serait revenu avant l'accouchement. C'était loin, encore plusieurs mois, mais avec la situation géopolitique et diplomatique, qui pouvait savoir combien de temps cela durerait ? Le fait que son époux ait donc décidé de ne pas marquer leur séparation du seau de la distance et de la tristesse lui était donc très réconfortant, malgré la situation qui les attendrait dès le lendemain.
    ❧ Intrépide n'est pas parfait, en réalité, contrairement à ce que je peux dire. Mais Nymeria ne se serait-elle pas elle aussi plus ou moins jetée sur ton doigt si tu le lui avais agité sous le nez ? ❧ Face à la proposition de Gareth, Megara ne put s'empêcher de songer à sa grand-mère, la mère de sa mère. Et elle ne doutait absolument pas qu'elle puisse vouloir venir à Castral Roc, ne serait-ce qu'en utilisant le prétexte de livrer personnellement l'une des bouteilles de sa cuvée personnelle de cidre. Car il existait une certaine rivalité entre ses deux grands-mères. Si elles avaient pu avoir quelques tords concernant l'affection et l'attention qu'elles avaient respectivement pu porter à leur premier enfant, elles s'étaient bien rattrapées concernant leurs petits enfants. Or, si Arcissia Lannister, en tant que veuve et mère de roi, portait le titre de Reine douairière et demeurait encore au sein de la forteresse royale, la place de Katryn Crakehall était dans le fief de son époux, auprès de son dernier. L'une voyait donc plus que régulièrement les enfants princiers, alors que l'autre devait se contenter de visite, à domicile ou jusque dans le sud du Royaume. ❧ Tu m'autoriseras donc à boire, en dépit de ma croissance, ou nous faudra-t-il repousser cette fameuse inauguration après mon accouchement ? ❧
Megara n'y pouvait rien, mais c'était encore si vivifiant et aussi étrange que de parler de tout ceci. De son accouchement. Du fait qu'elle était enceinte, qu'elle attendait un enfant, et que Gareth et elle seraient parents dans quelques mois. C'était encore tout nouveau, et quelque chose lui disait qu'il était bien naturel qu'elle puisse ressentir de telles sensations, alors que celles-ci n'en viendraient sûrement pas à totalement s'estomper à mesure des mois, bien au contraire. Elle ne se souvenait pas de la grossesse de sa mère lorsque Jordane attendait Nymeria, car elle était trop jeune pour ça, à l'époque. En revanche, les grossesses étaient régulières parmi les membres de la Cour, mais aussi parmi le personnel domestique. Megara savait donc à quoi ressemblait le ventre d'une femme enceinte, tout comme elle avait personnellement pu constater les métamorphoses, semaine après semaine, du corps d'une femme attendant un enfant. En tout cas, elle est encore un peu songeuse, à propos de tout cela, lorsque Gareth semble s’éclipser. Cela ne dure pas longtemps, et son époux est déjà revenu qu'elle en est encore à apprécier ce tendre baiser qu'il lui a déposé sur le sommet du crâne. Quoi qu'il en soit, elle n'a pas manqué de soutenir le regard des soldats, bien qu'elle n'a pas pu entendre ce que Gareth a bien pu pouvoir leur dire. Mais elle sait que, d'une certaine façon, ils ont eu besoin de bien voir qu'elle était parfaitement au fait que son époux leur demandait quelque chose, et qu'elle ne faisait rien pour le dissuader de se ranger à sa requête. Ils n'en oubliaient donc pas pour autant qu'elle occupait un rang supérieur à celui de son mari, et qu'ils étaient avant tout au service de la Lignée royale avant d'être à celui de quiconque d'autre. Cependant, cela n'empêcha pas Megara de quelque peu interroger du regard son époux une fois celui-ci revenu auprès d'elle. Et Gareth ne manqua pas de le comprendre, visiblement. Remettant un peu d'ordre dans ses jupons, pour en chasser les plis nés de sa position assise, Megara ne manqua pas de remercier le jeune homme d'un doux sourire. Il savait à quel point elle pouvait ne pas vouloir étaler devant des yeux étrangers à son couple ce à quoi pouvaient bien ressembler leurs conversations, leurs moments intimes, ou simplement leurs instants à deux. Et ce bien qu'elle n'avait aucun doute quant à la loyauté et à la discrétion des soldats au service des siens. Jordane ne laisserait aucun espion et aucun plaisantin évoluer trop longtemps au Roc ! Mais face à la discussion qui s'en suivit, Megara ne put s'empêcher de perdre de son sourire. Si la nouvelle de la grossesse de Jeyne était une bonne chose, libérant quelque peu de ses épaules la charge d'avoir en elle le futur du Roc, cela ne gommait pas le sentiment de déception qu'elle avait d'apprendre tout ceci après bien des gens, visiblement. Et puis ... Et puis, malgré tout, cela renforçait certaines de ses craintes. Une Princesse enceinte, en territoire étranger, était une bonne prise pour rançonner le Roc. Et une grossesse n'aboutit pas toujours. Le danger et la pression demeuraient donc, et étaient peut-être même, finalement, un peu plus fortes qu'avant.
    ❧ Oh, et bien, personne ne m'en avait rien dit. Pas même Mère, même si elle aurait pu s'en servir pour m'apaiser. Il existe donc visiblement certains sujets pour lesquels tu es plus proche que moi des confidences royales et princières ... ❧ Elle ne se sent pas trahie, pas même offensée, mais peut-être est-elle un peu triste. A moins que tout ceci ne soit surtout teinté de l'imminence du départ de la délégation de l'Ouest. Alors, quand Gareth l'embrasse, elle soupire. Elle soupire d'aise, et de plaisir. Cela lui fait du bien, et elle se laisse perdre quelque peu dans ce baiser. Parce qu'elle en a besoin, et que ses inclinaisons envers son mari continuent de fleurir comme une fleur au soleil, sans doute. Elle pose alors une main sur sa joue, une autre sur son torse, en essayant de se créer un nouvel équilibre, sans encrage manuel au sol, désormais, et elle approfondit le baiser. Avant de glisser quelques mots, entre des baisers fugaces mais non moins affectueux. ❧ Je ne crois pas que tu puisses en faire trop ... ❧

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMer 29 Nov - 10:37

Chaque instant que je passe auprès de Meg me surprend un peu plus. J’apprends à la connaitre, à voir celle qui se cache derrière ce masque qu’elle s’est forgé depuis des années et, à l’apprécier. Bien plus que je ne l’aurais cru. Je n’avais aucun doute quant au fait que mon devoir conjugal serait un plaisir, quand bien même plane sur nous l’ombre de son mal et que je me demande toujours ce qui se passera une fois que je serais loin. Pour autant, elle reste une des plus belles femmes qu’il m’ait été donné de côtoyer et je sais que j’ai de la chance de partager ma couche avec elle. Mais, c’est surtout mon quotidien qui a bien changé. J’apprécie de passer du temps avec elle, d’apprendre à connaitre cette jeune femme pleine de vie, d’enthousiasme et d’une certaine naïveté que je trouve des plus touchantes. Et sa réaction, à l’idée que j’aurais pu lui baiser les pieds, m’arrache un rire alors que je la fixe, le regard pétillant. "Tu m’aurais vraiment fait arrêter ? Par tous les Dieux, je dois m’estimer heureux alors j’imagine. En tout cas, si j’avais eu la stupidité de t’attraper un pied lorsque nous étions plus jeunes, je suppose que ça aurait plutôt pour te chatouiller en réalité. Enfin, il est vrai que cette masse de nobles anonymes, comme tu les décris si bien, n’attend qu’une occasion pour pouvoir le faire. Et que je suis heureux de voir que cela ne touche en rien. Enfin que cela te gêne plus qu’autre chose. Cela ne fait que confirmer ce que je pensais déjà de toi." Et je me penche vers elle, me faisant mutin l’espace d’un instant, tandis que je souffle, dans un murmure. "Et si je dois déposer des baisers sur une partie de ton corps ma dame, ce ne sera clairement pas les pieds." Avant de reprendre, un ton plus haut, comme si de rien était. "Evidemment que si, j’en ferais mon meilleur allié et tu ne pourras pas nous résister."

Je n’aime pas vraiment cette moue boudeuse qui se dessine sur ses lèvres alors que j’évoque mon retour. Parce que je sais que, comme moi, elle songe avant tout à mon départ si proche. Sans que nous ne sachions quand je pourrais revenir et la prendre dans mes bras. C’est idiot et je ne devrais pas m’inquiéter outre mesure. Mais je déteste l’idée de la laisser ici, quand bien même elle sera particulièrement bien entourée. Et je ne parle même pas de l’idée qu’elle puisse avoir une crise en mon absence, je préfère soigneusement laisser cette pensée de côté avant d’aller passer au fer tous les hommes susceptibles de l’approcher pendant que je ne serais pas là. Je préfère sourire largement quand nous parlons du chaton et surtout de sa sœur. Avant de rire franchement en imaginant la scène. "J’avoue, elle l’a même déjà probablement fait quand j’essayais de la sermonner sur quelque chose. Je n’ai jamais été très doué pour ça. J’espère que tu le seras plus que moi." Et je lui jette un regard amusé avant de souffler, d’un ton léger. "Parce que je peux t’interdire de faire certaines choses ? Voilà qui est inédit. Et pour le moins intéressant. Mais nous pouvons le goûter. Et fêter ensuite la naissance de l’enfant une nouvelle fois. Qu’en penses-tu ?"

Et, avant que la discussion ne se fasse plus sérieuse et encore plus intime, je préfère éloigner les gardes. J’ai été tellement habitué à être seul et libre de mes actions que j’ai toujours du mal à me faire à l’idée qu’ils sont toujours là, à surveiller nos faits et gestes. Et le meilleur compromis que je puisse trouver est de les éloigner pour qu’ils soient au moins hors de portée d’une discussion normale. Je sais que je ne pourrais pas faire plus mais, au moins, ils ne sont plus dans notre champ de vision. Même si je gage qu’ils feront en sorte de nous voir, juste au cas où. Et je sais que Meg n’aime pas vraiment laisser tomber son masque lorsqu’il y a de possibles témoins, aussi discrets soient-ils. La préférant au naturel, je règle donc le problème du mieux possible avant de nouveau prendre place à ses côtés. "Je ne suis pas sûr que j’en aurais été averti si nous ne partions pas ensemble pour retrouver son père. Et je ne sais pas vraiment quoi penser du fait qu’elle soit toujours chargée de mener cette mission diplomatique. Quant au fait d’être plus proche que toi de certaines confidences. J’ai parfois l’impression que les gens n’ont même pas tout à fait conscience que je suis là et se laissent plus facilement aller à dire certaines choses. Et ils retiennent moins leurs propos qu’en ta présence, ils n’ont pas autant besoin de bien se faire voir quand c’est moi. Quant au fait que ce soit des confidences royales ou princières… j’ai toujours été très proche de Lyman. Et je ne suis pas sûr que tu aimerais en savoir autant sur lui que j’en sais moi-même ma dame." J’ai pris un air amusé, pour chasser cette pointe de tristesse que je peux lire dans ses yeux. Pour essayer d’oublier que les choses changeront peut-être, d’ici à ce que je sois revenu. Mais, en attendant, je la serre contre moi et je l’embrasse, essayant de ne pas trop réfléchir à cette séparation à venir. Je laisse filer un instant de silence, mes doigts jouant avec les replis de sa jupe avant de souffler, avec un rire. "Serait-ce un défi ma dame ? En tout cas, une chose est sûre. Je ne t’ai jamais trouvée aussi belle qu’aujourd’hui. Ce qui est surprenant, parce que c’est une pensée que je dois avoir à peu près chaque jour te concernant." Et mes lèvres vont de nouveau chercher les siennes, avec un peu moins de retenue.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyJeu 14 Déc - 0:14

Le mariage semblait être un apprentissage de chaque instant. Il fallait composer avec le fait que, désormais, quelqu'un partageait votre vie. Et il fallait vous faire à l'idée qu'elle ait un droit de regard sur votre existence, ou qu'en tout cas, elle puisse donner son ressenti, exprimer ses satisfactions et ses frustrations concernant vos propres décisions, vos paroles, vos actes, et ce que ça vous plaise ou non. Dans le fond, Megara n'était pas partie de rien. Avant cela, elle n'avait pas évolué dans un néant total concernant le fait de voir quelqu'un pouvoir lui donner des conseils ou lui exprimer sa désapprobation. Même si, dans les faits, elle avait surtout eu droit aux conseils. Pas qu'elle ait été portée aux nues, de façon non méritée, par ses propres parents. Et pas non plus qu'on lui ait toujours tout passé. Elle n'avait jamais rien eu d'une enfant capricieuse, ni même pourrie gâtée. Nul n'était d'ailleurs jamais venu remettre en cause sa probité et son sens de l'honnêteté et du respect. Et c'était sans doute pour ça que, n'offrant guère de nombreux motifs de désapprobation, elle n'avait pas obligé ses parents à la rappeler à l'ordre. Oh, bien sûr, cela était arrivé quelques fois, mais pour des broutilles. Parce qu'elle devait cesser de toujours partager ses gâteaux sucrés avec Nymeria, par exemple, et ce parce que, petite, il avait parfois fallu lui rappeler qu'elle avait le droit de profiter de quelque chose sans que la réciproque ne soit obligatoirement offerte à sa sœur cadette. On avait également pu l'enjoindre à s'imposer un peu plus face à son propre frère, et ce bien qu'elle soit tout de même capable de le remettre à sa place de temps en temps. Mais, aujourd'hui, une tierce personne était plus ou moins entrée dans la danse. Et, en l'occurrence, il s'agissait de Gareth, en tant que son époux. En l'épousant, il ne s'était pas arroger des droits, il les avait simplement obtenus. C'était un peu comme si cela allait de pair avec leur union, comme s'il y avait des présents, en plus du fait qu'il était normalement le seul à pouvoir disposer de son corps, si l'on parlait de façon triviale et que l'on occultait totalement le fait que, entre eux, il s'érigeait tout de même un sacré obstacle, concernant tout ceci ...
    ❧ Je pense que oui. Mais je l'aurais fait de façon polie, et de la plus discrète des façons, sans doute. Tu étais le meilleur ami de mon frère. Tu l'es encore, d'ailleurs, mais ... Les autres courtisans auraient pu y voir une brèche dans laquelle s'engouffrer, pour t'humilier. Tu sais bien comment fonctionnent leurs petits jeux, je suppose. Tout comme moi. En tout cas, s'il y a bien une distance que je n'ai jamais entièrement regretté, c'est bien celle-ci, concernant les plus ambitieux et libidineux. ❧ A l'idée qu'il pourrait avoir l'audace d'oser quelque chose de bien plus intime et équivoque, elle sentit quelque peu ses joues s'empourprer, la poussant alors à regarder discrètement ailleurs quelques secondes, le temps pour elle de reprendre quelque contenance. Avant de rebondir, si l'on pouvait dire ça comme ça, sur leur futur enfant. ❧ Monter un enfant contre sa propre mère ... Tu n'as pas honte de dores et déjà avoir de tels desseins ? ❧
Elle ne pouvait rien y faire. Elle ne pouvait rien y faire, mais parler de ce futur enfant, qui serait le sien, lui donnait quelque peu des papillons dans le ventre, non sans la rendre toute chose et propager tout en elle une certaine douce chaleur. Pourtant ... Pourtant, il y avait encore quelques heures, et même quelques minutes, en pensant à tout ceci, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir inquiète, préoccupée, et un peu angoissée, aussi. Voire même beaucoup. Il y avait tellement de bouleversements annoncés rien qu'à la perspective d'être mère ... Sans parler du fait que le futur père s'apprêtait à être envoyé en mission au loin, et même si elle ne doutait pas de ses capacités à se défendre, il n'en demeurait pas moins que ... Que tant d'obstacles pouvaient très bien se dresser entre eux et empêcher à tout jamais le retour de Gareth en ses foyers. Auprès d'elle. Et auprès de leur futur enfant ... Mais Megara ne pouvait rien faire pour contrer tout ceci, et elle ne pouvait guère que prier. Prier pour le retour sain et sauf de Gareth. Prier pour que ce retour intervienne avant la naissance. Certes, il restait encore de longs mois, mais en des temps comme les temps actuels, on ne pouvait guère jurer de rien, n'est-ce pas ? Et Nymeria aussi était au loin, alors qu'elle ... Elle, elle ne serait pas de retour avant la naissance du bébé, car sa vie était ailleurs, désormais.
    ❧ Je crois n'avoir jamais réellement sermonné Nymeria. Je l'ai toujours trop aimée pour cela ... Et mon approche a toujours été différente. Mais, moi ... Moi, elle a toujours écouté mes conseils, sans essayer de me mordre. ❧ Un instant, elle marque une pause, face à sa question, comme en se demandant s'il était sérieux ou s'il s'agissait uniquement là d'une boutade. Mais, dans le doute ... ❧ Et bien, en tant que mon époux, oui, je suppose. Dans l'intimité, en tout cas. Quand, même face à toi, je suis Megara, et non la Princesse. Mais si tu préfères, nous pouvons dire qu'il t'ait permis et autorisé de me déconseiller et de me dissuader. ... Nous le gouterons donc. J'en connais déjà la saveur, et, rien que d'y penser ... Je n'oublie pas, en tout cas, alors tu auras intérêt à avoir une coupe pleine à la main quand je te présenterais notre enfant. ❧
Encore une fois, il s'agissait là tout à la fois d'une perspective éloignée et pourtant si proche par bien des aspects ... Et sans doute tout ceci ne permettait pas à Megara de dédramatiser la situation et de chasser toutes ses craintes, mais, en tout cas, une telle discussion avait le mérite de ne pas la plonger dans une spirale encore plus tortueuse. Bien que ... Non. Gareth savait trouver les mots. Il n'était pas fermé, et il ne cherchait pas non plus à lui mentir juste pour l'apaiser ou pour la rassurer. Preuve en était, certains de ses propos pouvaient peiner Megara. Non par le ton, ni par leur contenu, mais par leur réalité des plus terres à terres. Il s'avérait parfois, et plus souvent qu'on ne le pensait, que l'on pouvait être tenu à l'écart de certaines décisions et de certaines informations même en occupant une place de haut rang, ou en étant très proche de l'un des membres d'une arcane du pouvoir. La concernant, Megara était tout à la fois Princesse et fille des monarques, et pourtant ... Pourtant, sa mère ne lui avait rien dit de ses desseins. Et ce malgré le fait que jamais la jeune femme n'ait donné la moindre raison qu'on ne lui fasse pas confiance. Ce n'était pas comme si elle éventait sans arrêt tous les secrets dont on pouvait l'avertir. Et pas non plus comme si elle collaborait avec l'Ennemi, comme on dit. Mais, malgré tout ...
    ❧ Je ... Je voudrais comprendre. Mais je crains quelque peu que Mère estime que je dois comprendre par moi-même ... J'ai toujours eu conscience que tu étais là, moi, tu sais ... Sans doute parce que les moments durant lesquels Lyman daignait m'honorer de sa présence étaient quelque peu rares, et que je les ai toujours plus ou moins chéri. Sauf quand il était insupportable et quelque peu arrogant ... Je regrette cette distance entre nous, tu sais. Entre Lyman et moi, je veux dire ... Mais c'est lui qui l'a instauré, pour ses propres motivations. Alors, crois moi ou non, mais, si, j'aimerais tout de même pouvoir en savoir plus sur lui que j'en suis présentement capable. Ne serait-ce que pour savoir quoi lui riposter quand il joue au petit arrogant. Est-ce qu'il lui arrive de souffrir de quelque myoclonie phrénoglottique quand il boit trop ? ❧ Elle arbore un petit sourire mutin, rien qu'à cette perspective. Parce qu'évidemment, son frère évite de virer dans l'ivresse lors des repas familiaux. Leur mère ne le lui pardonnerait point ! Mais penser à sa mère était, étrangement ou pas, une perspective dans laquelle Megara refusait de s'épancher présentement. Sans doute parce qu'elle se sentait si loin de tout ceci, pendant un instant, dès lors que les lèvres de son époux s'étaient posées sur les siennes. Elle ne regarde pas ces doigts qui plissent sa jupe, mais elle sent bien leur emprise sur le tissu. Et elle ne fait rien pour y changer quoi que ce soit ... Pas plus que, cette fois-ci, elle ne cherche à dissimuler la chaleur qui s'empare de ses traits, face aux dernières paroles de Gareth. Gareth qui l'empêche malheureusement de lui répliquer quoi que ce soit, derechef, parce que, oh, tragédie, il l'embrasse de nouveau. Qu'elle est vraiment triste ... Triste et malheureuse. Ou pas. ❧ Vous jouez à un jeu dangereux, Messire mon mari ... Je risque de plus en plus de développer quelque addiction à vos paroles. Et encore plus à vos lèvres ... Que vous êtes cruel. ❧ Pour preuve, elle ne se blottit pas du tout contre lui. Tout comme elle ne passe absolument pas ses deux bras autour du cou du jeune homme, sans l'embrasser, évidemment ...


Hear Us Row

It’s the family name that lives on. It’s all that lives on.
Not your honor, not your personal glory, but family.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyDim 7 Jan - 20:29

Je ne pensais pas que le mariage changerait tellement ma vision des choses. Je n'y avais pas vraiment réfléchi avant d'être devant le fait accompli mais, depuis, l'apprentissage de cette vie commune avec Meg a quelque chose de prenant, qui bouleverse réellement mon existence. A un point que je n'imaginais pas. J'ai envie de la rendre heureuse, de composer avec ses envies, ses besoins et pas de la laisser de côté. Je ne sais pas si les choses dureront aussi longtemps et surtout, si elle pense comme moi mais je sais qu'aujourd'hui, c'est ce que j'ai en tête. Elle qui n'était qu'une silhouette parmi d'autre dans ma vie jusque-là, prend petit à petit une place centrale dans ma vie. Et j'avoue que je ne sais pas comment appréhender tout cela. D'autant plus que, demain, nous nous séparons pour une durée que j'ignore totalement. En espérant que je revienne, bien entendu. Mais ça, je préfère éviter de lui en parler et j'essaie de me montrer enjoué, optimiste. Autant que possible en tout cas, même si je sais qu'elle n'est pas totalement dupe. Pourtant, elle joue le jeu elle aussi et je ne peux que lui en être gré. Et l'apprécier encore un peu plus. J'ai un sourire à ses propos, alors qu'elle continue de parler, avant de grimacer. "Je suis heureux que tu aies réussi à conserver cette distance avec les autres courtisans. Même si j'en ai fait partie par la force des choses. Nos deux mondes étaient forts différents à l'époque et je ne suis pas sûr que tu aurais complètement apprécié le jeune sot que j'étais lorsque nous étions plus jeunes. Je me suis un peu amendé. Juste ce qu'il faut pour que tu me trouves supportable." Je lui laisse le temps de se reprendre, laissant filer un silence avant de tousser un rire. "Je n'ai absolument pas honte ma dame. Il sera déjà en admiration devant toi, tout comme son père, alors il faut bien que je réussisses à le mettre de mon côté de temps en temps, tu ne crois pas ?"

Parler de cet enfant à venir m'aide à croire que je serais là pour le voir. Qu'il viendra au monde en bonne santé et que les choses se passeront bien. Je sais, au vu de la façon dont tout Westeros s'embrase, c'est bien utopique, même si pour le moment, nous sommes relativement bien épargnés. Sans réfléchir, je tends la main et j'effleure doucement son ventre avant de sourire lorsqu'elle évoque Nymeria de nouveau. "Je l'ai déjà sermonnée, lorsqu'elle tenait mal son épée. Est-ce que cela compte ? Mais je note que tu es capable d'apprivoiser les animaux les plus farouches donc." J'ai un clin d'œil avant de me faire un rien plus sérieux quand elle me répond. "Je n'ai pas la moindre intention de t'interdire quoi que ce soit en réalité. Pour autant, l'idée de pouvoir te déconseiller de faire quelque chose me sied tout à fait. Comme tu pourras le faire toi-même. Mais je trouve que tu as bien des exigences. J'espère que tu ne me demanderas pas non plus de faire une révérence en tenant les deux coupes lorsque je rencontrerais notre enfant, sinon l'exercice risque d'être des plus délicats."

La discussion se fait moins légère, moins plaisante, alors que j'évoque les raisons de notre voyage, la grossesse de Jeyne et les sombres pensées qui ont pu me traverser l'esprit. J'écoute ce qu'elle me répond avec une attention non feinte, laissant filer un silence pensif avant de hocher la tête. "C'est important de comprendre les choses par soi-même et de ne pas attendre qu'on te mâche l'information. Surtout que ta voix peut avoir un poids dans les décisions, même si je suis persuadé que tu crois le contraire. Quant au fait que tu aies toujours eu conscience de ma présence… j'en suis flatté, mais tu restes une exception." J'ai un bref sourire avant de reprendre, me passant une main dans les cheveux avant de serrer ses doigts entre les miens. "Tu peux profiter de notre absence pour essayer de te rapprocher de lui non ? Les années ont passés et si j'ai réussi à te charmer, je gage que tu sauras trouver des qualités à ton frère. Il en a déjà plus que moi c'est certain. Quant au fait qu'il soit un peu trop arrogant…" Je laisse filer un rire et je la fixe malicieux. "Je crois qu'il a été à bonne école. Je ne pourrais pas te livrer les secrets de ce qui arrive lorsque l'alcool a pris l'ascendant sur lui, même si j'ai souvenir d'une nuit particulièrement avinée la veille de nos noces en réalité. Mais je peux t'aider à en savoir un peu plus sur lui, à avoir des pistes de conversations, je pense que cela peut s'arranger facilement."

Même si j'avoue que dans l'immédiat, parler de son frère n'est pas ce qui me vient en priorité à l'esprit. Parce que nous sommes seuls dans ces bois, tout du moins aucun regard ne se pose sur nous de façon gênante. Et j'ai envie de profiter de ce moment, autant que possible, sans avoir à songer que dans quelques heures, il faudra songer à un dernier repas avec le reste de la famille, aux dernières mondanités à tenir avant de partir au loin et saisir toute la réalité d'une guerre qui n'est pas encore à nos portes. J'ai un sourire malicieux à ses propos, même si je n'arrive pas à chasser toute la tristesse qui voile son regard et c'est aussi pour ça que j'accueille dans mes bras avec plaisir quand elle se blottit contre moi, que j'ai un frisson quand elle passe ses bras autour de mon cou et que je lui rends ses baisers. Et je la serre un peu plus contre moi, mes doigts glissant le long de son échine alors que mon regard accroche le sien et que je me retrouve, pour une fois, à court de mots.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptySam 27 Jan - 0:44

Être Princesse, Megara ne connaissait que ça. Elle était née ainsi. C'était un titre qui lui revenait de plein droit, par la force des choses, et le droit du sang. Point de mariage contracté, la concernant, en tout cas, pas pour acquérir le titre de noblesse qui était le sien. D'une certaine façon, elle avait beau vouloir être le plus possible dans l'empathie et la compréhension, elle se savait bien incapable de tout comprendre au quotidien de ceux qui n'avaient pas eu la même haute naissance qu'elle. De plus, hormis son titre, la jeune femme possédait également une fortune, certes, très majoritairement familiale, mais elle était née, comme on pouvait bien le dire, avec une cuillère en or dans la bouche. Alors, oui, Gareth avait bien raison. Il était question de mondes différents, et quelque peu séparés. Il y avait une cesure, un gouffre, une faille, et rares étaient les ponts dressés de part et d'autre. Des ponts solides et durables. De par leur mariage, sans doute Megara et Gareth parvenaient à créer un lien. Mais les faits étaient là : tout ce qu'ils construisaient entre eux, ils le construisaient à partir de maintenant, et pour le restant des jours qu'ils passeraient ensembles. Là où, avant ... Là où, avant, leurs deux mondes avaient sans doute bien plus été parallèles que perpendiculaires. Si la jeune femme en était bien consciente, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que cela était quelque peu regrettable. Parce que son époux était un homme bien. Et que cela lui aurait sans doute permis d'être un peu moins inaccessible, ou du moins, de moins le paraître. Mais cela n'aurait en rien estompé les raisons pour lesquelles elle avait dû être tenue à distance de la foule des courtisans. Ses troubles auraient demeuré les mêmes, et sans doute cela aurait-il réellement pu la mettre encore plus en danger. Pas qu'elle se demande si, Gareth, s'il avait été mis au pied du mur, aurait su se tenir, mais ... Mais mieux valait ne point penser à cela. Le passé étant le passé, on ne pouvait rien changer aux jours qui venaient de s'écouler.

    C'est étrange, mais ... Mais parfois, tout cela m'apparaît comme appartenant presque à une autre vie ...  Il faut croire que je commence à ne plus toujours me rappeler de quelle était ma vie sans toi ... Un instant, elle pose les deux mains sur ses joues, comme pour rafraîchir la chaleur qui s'est quelque peu emparée d'elles. Si c'est seulement de temps en temps ... Si c'est seulement de temps en temps, alors je suppose que c'est une requête raisonnable de ta part. Et que je me dois d'y concéder.

C'était très étrange. Vraiment très étrange. Tous deux se devaient de savourer le présent tant qu'il durait, ou plutôt, tant qu'ils pouvaient le partager et le vivre en étant ensembles, alors que, si bientôt, ils seraient séparés par des milliers de lieues. Et, dans le même temps, pourtant, ils semblaient naviguer entre le passé et le futur. Ils partageaient leurs quelques souvenirs communs, tout comme ils se remémoraient d'autres épisodes de leur propre existence. Des souvenirs, symboles d'époques révolues, et preuve d'une incapacité à pouvoir de nouveau revivre tout ceci, parce que certaines des personnes avec lesquelles ils avaient partagé tout ceci n'étaient présentement plus là. Le destin les ayant portés au loin, en quelque sorte. Et dans le même temps, il y avait le futur, si incertain, à perte de vue, mais qui s'annonçait déjà dans leur vie, sous la forme de cette vie qui se développait au creux de Megara. En quelque sorte, ils faisaient le grand écart entre passé, présent, et futur. Pourtant ... Pourtant, ce n'était pas si inconfortable que cela. Car même si bien des turpitudes semblaient s'amonceler au-dessus de leur tête dans un futur très proche, tous deux devaient sans doute être dans l'incapacité de considérer cette grossesse comme quelque chose de mauvais ou bien encore de regrettable. Ce qui devait sans doute un peu apaiser leurs tourments, et adoucir la tristesse que ressentait Megara.

    Je suppose que cela compte, oui. Mais dès lors, de mon côté, j'ai déjà pu lui dire de mieux tenir son aiguille lorsque nous faisions des travaux de couture ... C'est une toute toute petite épée, une aiguille, non ? Quant à apprivoiser les animaux les plus farouches ... Dois-je te rappeler d'où me vient cette cicatrice à la cheville ? Ce redoutable et cruel Lion de l'Ouest a bel et bien croqué mon pauvre poney, mais il m'a laissée en paix. Certes, tout comme elle, Gareth devait bien débuter dans toutes ces histoires de mariage, mais Megara se disait que, peut-être, le concernant, il pouvait avoir un peu plus d'expérience qu'elle, non ? Sans doute cela était-il stupide de sa part de raisonner ainsi, mais, après tout, Gareth avait déjà vu des membres de sa très proche famille célébrer des mariages, là où cela n'avait pas été le cas de Megara. Sans parler du fait que la jeune femme se disait que, peut-être, l'union matrimoniale des parents de Gareth avait été un peu plus normale que celle qu'entretenait encore aujourd'hui le couple royal de l'Ouest. Mais il était fortement possible qu'elle se fourvoie, et que tout ceci soit dans son esprit. Quoi qu'il en était, elle comptait bien pouvoir, ne serait-ce qu'un peu, bâtir les propres conditions et les propres fondations de ce que serait son mariage à elle, et sa vie maritale, avec. Et si cela se faisait dans l'échange, avec la possibilité de gommer, en privé, les différences de statut et d'éducation qui pouvaient exister entre son époux et elle, alors cela lui convenait tout à fait. C'était même en cette direction qu'allait sa préférence, en toute honnêteté. Mais un peu d'humour, ou de taquinerie, c'était à voir, ne pouvait guère faire de mal, n'est-ce pas ? Une révérence, vraiment ? J'aurais plutôt dit que les conventions exigeraient bien plus que tu te mettes à genoux, mais je suppose que par ta position du père de cette future Altesse, tu pourras avoir un léger traitement de faveur.

Dans sa famille, les choses lui avaient toujours semblé plutôt claires. Lyman était destiné à succéder à leur père, à la mort de ce dernier, mais en attendant, Loren étant encore bel et bien en vie, Jordane n'ambitionnait en rien de lâcher ne serait-ce qu'un trop gros lest de pouvoir. Elle savait diriger, et elle le faisait plutôt bien, mais elle y tenait sans doute bien plus que ne pouvait le faire son royal époux, et ce même si, pourtant, c'était bien lui qui exergeait de façon légitime le pouvoir, là où, elle, elle bénéficiait de son mariage, et pas de sa naissance. Mais peut-être était-ce en partie là que se cachait la clef permettant de mieux cerner Jordane. Ce qu'elle avait, aujourd'hui, elle l'avait obtenue par son mariage, ce qui signifiait que tout ceci était malgré tout bien plus fragile pour elle que cela ne l'était pour Loren. A côté de tout ça, Megara avait été élevée pour ne pas être trop fragile, pour savoir ne point se cacher dans les jupes de sa mère, car, pendant longtemps, elle avait un jour été destinée à devenir Reine, à son tour. Et la concernant, elle, cela aurait été par droit de mariage, certes, mais elle aurait eu la très haute naissance qui allait derrière, et de vrais liens du sang, déjà préexistants, avec une Lignée royale bien implantée. Les choses étaient toutes autres, aujourd'hui, et, d'une certaine façon, Megara pouvait quelque peu craindre d'être écartée, ou du moins, de perdre du crédit et du poids. Après tout, elle ne serait Reine que si grand malheur survenait à son frère, or, la propre succession de ce dernier s'annonçait déjà. Bien sûr, parler de tout ceci n'était guère chose aisée, surtout que c'était encore si flou, et qu'elle ne semblait pas encore être en mesure de pouvoir certifier avoir toutes les cartes en main pour juger, comprendre et s'adapter. Preuve en était, elle apprenait tout juste, de la bouche de son époux, que sa belle-sœur et son frère étaient, tout comme eux, de futurs parents.

    Tu penses réellement qu'il est encore temps pour ça ? Je veux dire ... Lyman a dû s'habituer à me cantonner dans un seul rôle, et à me tenir éloigné de lui, alors ... J'ai déjà entendu Jeyne évoquer ses liens avec ses frères, et ... Et j'en suis quelque peu envieuse. Parce que je sais que, malgré ses défauts, Lyman est un futur roi honorable, et qui sera rendre justice à notre patronyme, et faire honneur à notre Lignée. Il l'a déjà prouvé, sans même être déjà Roi ... Un instant, face aux paroles de Gareth qui ne sonnaient pas comme des aveux mais n'étaient pas sans disséminer quelques petites informations alléchantes, Megara pencha la tête de côté. Que c'est cruel de m'appâter ainsi et de ne point étancher ma curiosité ! ... La veille de nos noces, dis-tu ? Cela a-t-il à voir avec l'épi qui se dressait quelque peu dans sa chevelure ? Certes, Megara n'avait trop su où donner de la tête et où poser le regard, le jour de son mariage, tant il y avait eu à voir, et à entendre. Mais les siens avaient dès lors été, plus que jamais, de véritables ancres, des repères auxquels elle pouvait s'accrocher quand elle avait senti la tête lui tourner devant tant de choses à voir, tant de personnes à qui parler, et tant de choses à faire. Alors, évidemment, certains petits détails, pourtant si insignifiants, ne lui avaient pas forcément échappés. Quoi qu'il en soit, ici, auprès de son mari, elle refuse que tout ceci s'arrête. Elle ne veut pas que cette parenthèse, comme un peu hors du temps, n'en vienne à toucher à sa fin. Elle repousse l'inévitable, sans aucun doute, et elle en est parfaitement consciente, il ne faut point se fourvoyer en pensant qu'il en allait tout autrement. Gareth aussi semble avoir conscience de tout ceci, à moins que cela ne tienne également, comme le dirait Grand-Mère Arcissia, si elle était là, à sa nature d'homme et aux propensions toutes masculines d'avoir quelques difficultés à garder le cap lorsque se présentait quelque jupon féminin ... Mais elle ne voulait pas songer à ça, et encore moins à sa grand-mère, car cela la sortirait entièrement des sentiments et des émotions qu'elle ressentait présentement, tout contre son époux. Il y avait certains mots qu'elle n'était sans doute pas encore entièrement prête à formuler, mais l'avantage était que des regards pouvaient en dire tout aussi longs que des paroles. Et elle espérait grandement que, malgré la chaleur qui s'emparait d'elle, elle parvenait à communiquer visuellement avec Gareth. Bien qu'elle n'ambitionnait en rien que cela le pousse à se stopper pour qu'ils parlent de tout ceci. Elle ne voulait point parler, du moins, pas de ça. Les gestes valaient mieux que les longs discours, alors, elle persévérait dans cette voie, en continuant de l'embrasser, non sans frissonner face à leur proximité et aux petites gestes entreprenant du jeune homme.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyJeu 8 Fév - 22:25

Je la fixe alors qu'elle semble, l'espace d'un instant, perdue dans ses pensées. Evidemment, les miennes aussi ont tendance à me submerger, notamment lorsque je songe à notre existence commune depuis notre mariage. Et, à ses propos, je fronce les sourcils, laissant filer un silence avant de laisser filer, d'une voix douce. "… je t'avoue que c'est un peu la même chose pour moi. Je suppose que c'est une bonne chose non ? Que tu ne te languisses pas des jours où je ne faisais pas partie de ton quotidien." J'ai un sourire quand je vois ses joues rosir, me rendant compte que je la trouve chaque jour un peu plus charmante. "Vous êtes bien aimable de m'accorder cet immense privilège ma dame. Soyez assurée que j'en abuserais autant que possible, cela va sans dire." Mon sourire se fait bien évidemment plus large à mesure que je lui parle, même si une part de moi ne peut s'empêcher de songer au moment où je vais devoir quitter l'Ouest. Alors que je commence à peine à me faire à sa présence, à appréhender notre quotidien. Mais je n'ai pas le droit de me plaindre, beaucoup aimeraient être à ma place. Et j'avoue qu'en cet instant, je n'ai pas la moindre envie du monde de l'échanger avec qui que ce soit.

Je tousse un rire à l'évocation de Nymeria et je hoche doucement la tête. "J'aurais bien aimé voir ça en vérité. Ta cadette plongée dans les travaux d'aiguille. Elle devait trépigner sur place en espérant trouver une occasion de se sauver. Et je suis navré de cette cicatrice ma dame, pour autant je maintiens mes propos d'arriver à apprivoiser les lionnes Lannister." Je laisse filer un silence amusé, alors que je me demande si notre relation sera toujours comme celle-là. Je me souviens de mes parents, dont la complicité semblait avoir demeuré jusqu'au bout et, si la passion qui nous étreint à chaque fois que nous partageons la chambre conjugal finit par s'essouffler, j'espère que cette complicité qui se développe au fur et à mesure entre nous perdurera. Je sais, c'est à nous de faire en sorte que cela fonctionne et les difficultés seront nombreuses mais j'ai la naïveté de croire, en cet instant, que nous pouvons y arriver. Surtout maintenant que nous allons avoir un enfant. C'est quelque chose qui cimente un jeune couple non ? Et je secoue la tête, amusé, quand elle me lance une petite pique. "Me mettre à genoux ? Rien que ça ? Mais quitte à avoir un traitement de faveur, tu pourrais m'abstenir aussi de révérence tu ne crois pas ?" J'avoue que l'idée de voir pour la première fois notre enfant a quelque chose de bien trop irréel pour le moment. J'aviserai, en temps utiles, lorsque le moment viendra. Parce que je serais là pour le voir, j'en suis convaincu.

Parler de Lyman est une toute autre histoire et, devant les inquiétudes de ma femme, j'ai un sourire alors que je serre doucement sa main. "Tu pensais que nous pourrions nous comporter comme mari et femme il y a quelques mois à peine ? Les gens peuvent changer, évoluer. Je sais que tu peux être un soutien pour Lyman, surtout en notre absence. C'est l'occasion pour vous d'apprendre à vous connaitre et puisque tu envies les liens que Jeyne peut avoir avec ses frères, tu peux faire ce qu'il faut pour en tisser de plus forts avec lui." J'ai un rire à sa question et je me frotte la tête, relevant sans m'en rendre compte cet épi qui revient sans cesse. "Et bien oui, j'avoue. Il a décidé, la veille, de m'entrainer dans une tournée des auberges de notre prime jeunesse. Le pourquoi m'est encore quelque peu obscur. Je suppute une vengeance mesquine parce que je l'ai un peu fait boire la veille de son propre mariage. Mais nous avons bien donné le change non ?" Si je lui adresse un sourire malicieux, il se fane rapidement alors que nous nous embrassons. Comme si partager une telle étreinte pouvait nous empêcher de rentrer, pouvait suspendre le temps pour de bon. J'aimerais bien qu'il en soit ainsi et qu'elle arrive à lire dans mon regard à quel point je tiens à elle. J'effleure doucement sa joue alors que je me fais un peu plus entreprenant, me demandant à quel point il est inconvenant de me comporter de la sorte avec elle. Après tout, nous sommes mariés et seuls, il ne devrait pas y avoir vraiment de problème non ? Et, dans le fond, peu m'importe, tant que je suis avec elle.  

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMer 28 Fév - 22:39

Sans doute ne pouvait-on jamais savoir de quoi demain serait fait, et c'était sans doute d'autant plus vrai si l'on figurait parmi les personnes les mieux nées d'un royaume. Il ne fallait pas s'épancher dans un fatalisme ou une prédestination exacerbés, car il y avait mille et uns incidents capables de changer du tout au tout votre destinée, là où, sans doute, lorsque l'on était de basse extraction, les turpitudes des grands de ce monde vous touchait moins. Quoi que ... Les premiers à mourir n'étaient-ils pas si souvent ces centaines de soldats issus du peuple, dont les généraux ne connaissaient ni les noms ni les visages, et qui formaient pourtant le gros des troupes ? Megara n'était point née homme. Et en théorie, il n'était pas attendu d'elle qu'elle s'intéresse grandement à la Guerre. Mais avec une mère comme la sienne, bien des domaines habituellement délaissées par les femmes avaient pu quelque peu être mobilisés parmi ses apprentissages et parmi les préceptes qu'on lui avait enseigné. Jordane Lannister était une femme complète, ou tout du moins capable d'avoir un avis sur à peu près tout, et avec raison, pas juste pour avoir un avis sans rien derrière. Elle avait transmis un certain nombre d'exigences à ses enfants, et, certes, Lyman avait, lui, été formé aux arts de la Guerre, et avec raison et logique, mais Megara avait connu des leçons de stratégie. Pour comprendre de quoi il en retournait, mais également pour ne pas apparaître comme trop naïve ou trop crédule sur ce point là. Et ce même si son père n'avait jamais particulièrement goûté au fait de la laisser entendre des conversations trop sanglantes et trop belliqueuses, comme pour protéger sa jeunesse et épargner ses innocentes oreilles. Quoi qu'il en était, la jeune femme ne se créait nulle grande fantasmagorie en pensant à ce qui pourrait bien attendre son époux. Elle savait que le voyage regorgeait de dangers, tout autant qu'il pourrait représenter une clef de voûte de la politique étrangère du Royaume pour les années à venir. Cependant, pourquoi y envoyer sa belle-sœur, alors même que cette dernière, elle aussi, attendait un enfant ? Et, à côté de ça, Megara ne pouvait s'empêcher de penser que si Gareth n'avait sûrement pas démérité sa place, peut-être aurait-on pu trouver quelqu'un d'autre que lui, ne serait-ce parce que, égoïstement, la jeune femme voulait garder son époux auprès d'elle, encore plus parce qu'elle était enceinte ...
    ❧ Certes, mais, dans le même temps, cela m'apparaît être une très mauvaise chose. J'ai pris goût à tout ceci, et je vais désormais me languir de chacune de tes absences, même les plus minimes ... ❧
Fort heureusement ... Fort heureusement, cette vie qui prenait place dans son ventre lui offrirait sans doute mille et unes possibilités, et parmi celles-ci, il y aurait le fait de ne point être seule, dans quelques mois, et de pouvoir contempler un petit être tenant partiellement ses traits de son époux. Pas que Megara envisage déjà cet enfant comme un palliatif, mais il n'en demeurait pas moins que, d'une certaine façon, où qu'il puisse être, où qu'on puisse l'envoyer ou le diligenter, Gareth resterait quelque peu auprès d'elle à travers leur enfant. Dès lors, elle pouvait sans nul doute lui accorder certaines prérogatives, et le laisser être le père qu'il désirait, pourvu que cela ne la privait pas, elle, de sa maternité, et qu'elle demeurerait en accord avec l'éducation reçue par leur enfant à tous deux. Alors, bien sûr, tout ceci arrivait si vite dans leurs vies, et au sein de leur couple. Mais dans le fond, il ne s'agissait point là d'une mauvaise nouvelle. Jordane était très ravie, elle, ce qui effrayait un peu la jeune femme, car sa mère semblait déjà avoir de grands plans, de grands desseins, dont elle ne la tenait absolument pas informée. A côté de cela, pour le moment, elle lui avait demandé de ne rien en dire à son père, alors que, pourtant, Megara mourrait d'envie d'aller annoncer la grande nouvelle à Loren. Mais elle redoutait suffisamment sa mère, à qui elle devait tellement, pour ne point commettre de faux pas, pour le moment, du moins. De la même façon, elle ne pouvait encore rien en dire à Nymeria. Les missives pouvaient être interceptées, et pas par de bonnes âmes ... Mais une fois qu'elle le saurait, sa cadette se mettrait-elle à justement malgré tout tenter de se lancer dans des travaux d'aiguille destinés à cet enfant à venir ? Rien qu'à cette perspective, Megara se retint d'éclater de rire.
    ❧ Ses travaux d'aiguille étaient assez souvent perlés de quelques tâches de sang, parce qu'elle se piquait les doigts dans son empressement à tout finir et à filer ! ... Sans doute ne faut-il donc point se fier aux apparences, me concernant. Je suis capable de bien plus que de simplement être douce, polie et courtoise. Qui sait si, dans le fond, le cerveau de la famille, c'était moi ? ❧ Bien sûr, il n'en était rien, car Megara ne se prévaudrait jamais d'être bien plus brillante, vive et éclairée que sa mère, par exemple, tout comme elle ne souhaitait en rien rabaisser l'intellect de son frère ou de sa sœur, sans parler des capacités cognitives de son père ! ❧ Mais que vous êtes exigeant mon cher Lord époux ! Moi qui me pensais incorruptible, voilà que vous cherchez à me voir vous accorder grandes faveurs. ... Ne nous voilons pas la face, il est de toute façon fort probable que je sois bien trop épuisée pour te tenir un raisonnement cohérent à l'instant où tu rencontreras notre enfant. Promets moi de veiller à ce que nul ne me voit manquer de glisser hors du lit, et aussi à ce que je ne m'assoupisse pas alors que tu me parles. Ce serait si peu princier. ❧
Il pouvait bien faire ça, non ? De toute façon, Megara se doutait bien qu'il serait très compliqué à quiconque de l'approcher, durant les premières minutes. Bien évidemment, il y aurait les quelques femmes qui seraient venues aider le Mestre, et peut-être Jordane elle-même exigerait de pouvoir assister à l'accouchement, mais en dehors de ça ... En dehors de ça, comme l'exigeaient les conventions, Gareth devrait rester à la porte, jusqu'à ce qu'on vienne le chercher. Et ensuite, Loren pourrait entrer, et puis, Lyman et Jeyne, s'ils le désiraient, mais pour les autres, et bien, il faudrait encore attendre. Mais, au milieu de tout ça, il y avait une possibilité que la jeune femme se refusait d'envisager, du moins, à haute voix, et publiquement. Pour une femme, l'accouchement représentait à n'en pas douter l'une des épreuves les plus redoutables. Et lorsqu'une femme mourrait jeune, c'était très majoritairement en couches. Sans cela, il fallait attendre une maladie, ou la vieillesse, pour qu'elles passent de vie à trépas, sauf si une guerre et ses ravages passaient par là. Megara avait beau être Princesse, et le Mestre l'un des plus avisés qui soient, parmi les siens, sur ce continent, si elle sentait la vie lui échapper après avoir accouché, et bien peu de choses pourraient être faîtes pour la sauver. Mais, encore une fois, elle ne voulait pas songer à tout ceci, et elle refusait encore plus que Gareth puisse le faire de son côté, même s'ils ne parlaient point de cela. Elle préférait, et de loin, aborder d'autres sujets avec son époux.
    ❧ En toute honnêteté ? Pas le moins du monde, ou plutôt si peu ... Mais il n'était pas encore question que tu m'épouses, alors je suppose qu'il s'agissait là d'une perspective impossible à envisager pour moi. Et lorsque tout ceci a été décidé, puis acté ... Je n'aurais jamais penser, non, que je m'attacherais tant à toi, et que ... Que tu parviendrais à voir en moi quelqu'un d'autre que seulement la sœur cadette de ton meilleur ami. Lyman avait peut-être même fixé des règles, dès le début de votre amitié, concernant Nymeria et moi, protecteur et peu partageur qu'il peut être, non ? J'ai toujours défendu à mes proches amies de tomber en pâmoison devant mon frère, pour ne point lui donner des idées et des prétentions. Lyman n'avait point besoin de ça pour se regorger en fierté et en assurance ! ... J'ai toujours eu l'impression qu'il me pensait plus inoffensive que je ne suis et peu intéressée par ces domaines d'attraits. Même si je l'aime, et que je sais qu'il m'aime en retour. Père a toujours dis qu'il lui paraissait ubuesque que quelqu'un puisse m'abhorrer, mais je sais bien que les sentiments négatifs sont en général ceux qu'on garde le plus pour soi, surtout quand cela touche une personne issue de Lignée royale, afin de ne point risquer l'ire des souverains. ❧ Il fallait en effet faire preuve d'un peu de jugeote, que Diable ! La Cour ne manquait guère de prétendants prêts à l'intégrer à la moindre ostracisation et à la moindre perte des grâces de Jordane et Loren Lannister. Si l'on voulait demeurer au Roc, il fallait prendre garde, et peser ses mots autant que mesurer ses gestes. De la même façon que les Lannister se devaient eux aussi d'être dans le contrôle permanent, en théorie. En théorie, car, après tout, Megara savait que, dans le cercle restreint de la Famille, elle pouvait être elle-même, et d'une certaine façon, elle se devait de l'être. Et comme Gareth était à présent son époux, cela lui permettait de ne point porter un masque en sa présence. ❧ Mon frère, chercher à tenir sa revanche ? Quelle idée absolument impossible, voyons ... Lyman n'a jamais été doté que des plus pures intentions, tout le monde le sait ... Un vrai petit ange ! ❧ Ou pas ! ❧ Nous avons donc tous deux consommé les fruits de la vigne, la veille de notre union ... Du vin, te concernant, et des raisins, pour mon propre cas. Mère m'a obligée à en manger beaucoup, car j'avais visiblement perdu un peu de poids, et il était hors de question pour elle de refaire des ajustements de dernière minute pour ma robe. ... Vous avez en tout cas bien donné le change, oui, mais j'ai l’œil avisé, et puis ... Tu étais censé être le centre de mon attention, alors évidemment que je n'ai pas pu passer à côté de ce détail. ❧ Tout comme, actuellement, elle ne pouvait guère passer à côté du fait que Gareth ne semblait pas réellement avoir de scrupules à passer ses derniers instants au Roc en sa présence à elle, plutôt que de s'affairer aux derniers préparatifs. Et, d'une certaine façon, une certaine jubilation interne naissant au creux des reins de la jeune femme. Qu'elle puisse le soutirer à ses ultimes devoirs officiels, c'était ... C'était si bienfaisant, comme la preuve que même si elle était incapable de stopper le cours des choses, elle demeurait être en mesure d'obtenir quelque ultime consolation, comme des instants arrachés et obtenus de force. Bien que Gareth ne semblait pas du tout être réticent à tout ceci, sans doute parce que l'initiative venait de lui et que, dans le fond, Megara n'avait fait que la suivre. D'une façon ou d'une autre, en tout cas, Megara se retrouva tant et si bien penchée que pour soulager son dos, elle choisit de quelque peu s'allonger, non sans que sa main ne quitte la peau de son mari. Un mari dans les yeux duquel elle plongea son regard, non sans sourire et s'en mordiller quelque peu les lèvres. Il n'y avait que le bruit de la nature autour d'eux, même si elle entendait également son cœur battre à tout rompre dans ses tempes. Alors, doucement, elle se saisit de l'une des mains de Gareth pour la placer sur ce ventre encore plat, mais qui ne tarderait nullement à s'arrondir. ❧ Voici une sensation que nous tarderons tous deux à revivre de nouveau. Me voilà plus mince que je ne le serais jamais pendant quelques mois ... Mon potentiel attractif va proportionnellement suivre la courbe inverse de mon ventre, je suppose. ❧


Hear Us Row

It’s the family name that lives on. It’s all that lives on.
Not your honor, not your personal glory, but family.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyLun 5 Mar - 17:00

Dire que je n’ai pas la moindre envie de partir est un doux euphémisme. Et c’est encore pire avec ces quelques instants volés auprès de mon épouse. Je sais que demain, quand nous serons sur les routes, je serais occupé à veiller sur la Princesse et je ferias en sorte de ne pas trop penser à ceux qui nous attendent au Roc mais, dans l’immédiat, je ressens juste une forme de colère à l’idée d’être envoyé loin d’elle. Mais je préfère ne pas lui en parler, de peur qu’elle ne prenne mal le fait que je remette en cause les décisions de sa mère. J’ai pourtant, un sourire à ses propos et je souffle, le regard pétillant. « Et bien, il faudra que je me débrouille par la suite pour que mes absences durent juste ce qu’il faut pour que tu ne sois pas lassée de moi. Comme ça nos retrouvailles n’en seront que plus agréables, qu’en dis-tu ? »

Et les discussions continuent, avec une facilité qui aurait de quoi surprendre quand on sait qu’il y a quelques mois, nous échangions à peine quelques mots. Mais si nos caractères sont clairement différents, je me rends compte que nous pouvons nous entendre sans trop de peine pour le moment. Oh, je ne dis pas qu’il n’y aura pas des accrochages, il y en a même déjà eus, suffisamment minimes pour ne pas y prêter vraiment attention. Je me dis cependant qu’une fois que je serais revenu, nous pourrons construire ce couple solide que sa mère espérait voir naitre sous ses yeux. A défaut d’avoir trouvé un véritable prince, j’espère que Meg ne sera pas trop déçue à la longue du mari qu’elle a obtenu. J’ai un rire quand elle parle de Nymeria et de ses travaux d’aiguille. « Je n’ai aucun doute sur le fait que tu peux être bien plus que douce, polie et courtoise. Et tu nous manipulerais tous alors, en étant le cerveau de la famille ? » Je la fixe, le regard brillant d’amusement avant d’imaginer, en vain, la naissance de notre enfant à venir. « Je ne suis pas exigeant ma dame, je me contente de demander le minimum vital. Rien de moins. Quant au reste, si je peux te promettre de tout faire pour t’éviter une chute, je me contenterais de te dire que je ne prendrais pas ombrage si tu t’endors alors que je te parle. Tu l’as déjà fait si je ne m’abuse, sans avoir cette excuse. » Je lui décoche un clin d’œil malicieux avant de continuer, toujours sur le même ton. « Mais je m’engage à ce qu’il n’y ait aucun témoin. Cela convient-il à son Altesse ? »

J’essaie de me persuader que tout ira bien, qu’elle sera bien entouré et ne risquera rien lors de cet accouchement. Et que, surtout, je serais à ses côtés, ou au moins à attendre derrière la porte que l’on m’appelle. J’ai un sourire plus doux alors qu’elle reprend la parole et que ses propos font écho à mes propres pensées la concernant. « Ton père a raison, je ne vois pas comment on pourrait ne pas t’aimer. Pour le reste… peut-être que Lyman n’a pas cherché à te connaitre d’avantage parce que ce n’est pas vraiment… habituel à la cour. Et, au vu de ce que j’ai pu découvrir sur toi ces derniers temps, je suis persuadé qu’il apprécierait grandement de connaitre Megara et non pas simplement sa sœur. » J’ai un rire alors qu’elle continue, avant de secouer la tête. Lyman, un ange. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, n’est-ce pas ? Mais sa façon de parler m’amuse avant que je ne fasse mine de prendre un air penaud de circonstance. « … j’espère que ta consommation en grains de raisin n’a pas été à la hauteur de la mienne en vin… mais heureux de savoir que tu es la seule que je n’ai pas pu berner, je n’aurais pas voulu faire honte à qui que ce soit en ce jour si important. » Et, quand je l’embrasse, je me rends compte que je n’ai pas la moindre envie d’être ailleurs en cet instant précis. Que sa présence me suffit au point d’en oublier les obligations qui m’attendent et le fait qu’il n’est peut-être pas très convenable de l’embrasser de la sorte ici.

Je la fixe alors, un peu surpris, quand elle décide de s’allonger, avant de faire de même à ses côtés, gardant ma main dans la sienne alors qu’elle la dépose sur son ventre que je fixe, sans bien réaliser qu’il y a une petite vie à l’intérieur et que je serais bientôt père. Dans quelques mois, il est vrai, mais je me demande quand tout cela deviendra bien réel. Ouvrant grand la paume de ma main, je laisse filer quelques secondes, esquissant un sourire à ses propos avant de lever les yeux vers elle. « Promet-moi une chose Meg. N’oublie jamais à quel point je peux te trouver belle. Et non pas grâce à cette taille si mince dont tu sembles si peu dispose à te défaire les prochains mois, mais pour ton regard, ton sourire et cette façon si particulière que tu as de froncer les sourcils quand quelque chose t’ennuie. » Il est fort probable qu’elle me taxe encore de vil flatteur mais je m’en moque, parce que je pense vraiment ce que je lui dis. Et je réalise, à mesure que je lui parle, l’ampleur des sentiments que j’ai pu développer pour elle en quelques mois. Cela pourrait sembler contradictoire avec ce que je peux éprouver pour Lynara et pourtant, dans mon esprit, je n’ai aucun problème à faire la part des choses. Et je finis par souffler, tout contre son oreille, la main toujours posée sur son ventre. « Je crois bien que je nourris de tendres sentiments à votre égard ma dame. Bien plus forts que je ne le pensais possible. J’espère que tu ne m’en veux pas trop… Surtout que je risque de partir dans de grandes envolées lyriques à ton égard. Mais tu as le droit de me frapper pour me remettre les idées en place si tu le souhaites, bien entendu. » Et je lui adresse mon plus large sourire, le regard pétillant, même si je suis on ne peut plus sérieux dans mes propos.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptySam 17 Mar - 2:05

Sans doute Megara avait-elle été quelque peu privilégiée concernant les absences de ses parents pour raisons d’État. La Guerre avait déjà frappé l'Ouest, certes, mais tout ceci s'était passé avant la naissance de la jeune femme, et depuis ... Depuis, sans doute pouvait-on dire que le couple royal n'avait point eu trop besoin de taper du poing sur la table pour se faire respecter, pas plus que Loren ou son épouse n'avait dû entreprendre de visite à l'autre bout du royaume, pour remettre les choses à leur place et rappeler les règles, lois, usages et coutumes du Roc, sans oublier la déférence et le respect hiérarchiques qui allaient avec. Les choses avaient pu quelque peu changer, depuis, mais désormais, Megara en était arrivée à l'âge adulte, et quoi qu'il puisse se passer, quoi qu'il puisse advenir, cela ne changerait absolument rien à l'enfance qu'elle avait eu et connu. Plus jeune, elle n'avait pas réellement eu à dire au revoir à l'un de ses parents, partis en voyage diplomatique, au sein du royaume ou à l'étranger, en se languissant et en se désolant quelque peu. Quoi qu'il en était, oui, enfant, Megara avait relativement été épargné par les obligations d’État qui auraient tenu éloigné d'elle quelque membre de sa très proche famille. Elle n'était point habituée, et en dépit de son âge qui ne faisait plus d'elle une enfant, elle se retrouvait quand même un peu le bec dans l'eau, ou sur les fesses, sans trop savoir comment réagir, penaude alors même qu'elle n'avait pas réellement commis d'impair. Mais, bien évidemment, avec un époux tel que le sien, sa moue boudeuse ne pouvait que rapidement céder la place à un sourire ne sachant plus où se mettre, et à des joues qui rosissaient, et rosissaient, encore et encore.
    ❧ J'en dis que ... Je dis que je m'interroge encore sur les raisons pour lesquelles j'ai si souvent la sensation qu'il te plait, et à loisir, de surcroit, de me faire des propositions indécentes à peine voilées, mais que tu ne nommes point clairement. ❧ D'une certaine façon, elle était quelque peu pantoise quand à la propension de Gareth à savoir la cerner, savoir appuyer là où cela la faisait rougir, à moins qu'il ne s'agisse là que d'une simple impression, et que c'était bien elle qui était incapable de garder son sérieux et son masque neutre en présence de son époux ... Mais, tout de même, elle ne devait pas oublier qu'elle n'était pas entièrement une parfaite étrangère, pour lui. Même si, durant toutes ces années, ils avaient gravité l'un auprès de l'autre sans réellement que leurs trajectoires ne se rencontrent plus que ça, il n'en demeurait pas moins qu'ils avaient gravité dans les mêmes sphères, malgré tout. Elle aimait cependant à plaisanter avec lui, et elle était encore plus pantoise du fait que cela semblait finalement être si facile, et si naturel, aussi ... Du moins n'avait-elle pas à se forcer. D'un autre côté, peut-être était-ce là l'une des techniques qu'elle souhaitait employer pour tout de même garder un tant soit peu le contrôle sur elle-même, allez savoir. ❧ Tu sais, tout ceci, c'est un peu comme lors des spectacles de marionnettes que Père conviait quand nous étions plus jeunes. La marionnette s'agite, parle, mais ... Mais au final, c'est le marionnettiste qui fait tout, or, lui, il est dissimulé, on ne le remarque pas, là, dans l'ombre, en retrait ... ❧ Elle plisse les yeux, comme pour se donner un air mystérieux, ou chercher à l'envouter, avant de reprendre un peu son sérieux. Enfin, presque ! C'était sans compter Gareth, bien évidemment ! ❧ Que ... ❧ Vraiment ? Il y avait le feu, là, quelque part, non ? Parce qu'elle avait drôlement chaud de partout, et surtout au niveau des joues, et du bout du nez, aussi ! ❧ Quelle outrecuidance, comment osez-vous, Epoux ? Si je m'endors quand tu me parles, c'est parce que ... Parce que. ❧
Oui, elle n'avait point à se justifier, n'est-ce pas ?! Surtout pas lorsqu'elle s'assoupissait effectivement alors qu'ils discutaient juste après leurs ébats, et qu'elle était bien fatiguée par tous ces exercices physiques au lit ! En tout cas, plutôt que de répondre à ses derniers propos, elle préféra reprendre un doux sourire, hocher la tête et déposer un doux baiser sur l'une de ses joues. Elle refusait de le reconnaître pour ne pas attirer sur eux le mauvais œil, mais elle était rassurée de savoir qu'il veillerait sur elle dans ce futur état de faiblesse qui serait très probablement le sien, juste après qu'elle ait accouché. Elle savait, pour qu'on le lui ai appris, qu'il s'agissait là d'un des moments les plus fatidiques et les plus précaires, dans la vie d'une femme. Cet instant qui durait du début de l'accouchement, jusqu'aux quelques semaines qui le suivait. Tant de choses, y compris les plus tragiques, pouvait alors survenir. En ces instants là, elle aurait besoin d'aide, de support, de soutien, et elle souhaitait que tout ceci émane en priorité de lui. Parce qu'il avait juré de la protéger, en l'épousant, n'est-ce pas ? Et qu'elle se sentait moins fragilisée si elle était diminuée physiquement en sa présence plutôt qu'en celle de sa mère. Jordane avait tellement d'exigences que ... Que parfois, sa fille aînée se disait qu'elle ne pourrait jamais être à la hauteur. Tout était bien plus simple en présence de son père, mais ... Mais que Loren la voit épuisée et diminuée, elle ne le souhaitait pas non plus. Il serait encore plus Lion protecteur, et puis ... C'était son père, tout de même, elle voulait garder l'image qu'il avait d'elle sans l'obliger à la ternir.
    ❧ Sans doute cela a-t-il surtout à voir avec le fait que je suis née fille, et lui garçon. Et, bien évidemment, j'ai toujours écarté de mes pensées le fait qu'il pouvait se sentir menacé par ma personne. Je suis la seconde dans la ligne de succession, jusqu'à la naissance de notre enfant, ou de celui de Jeyne et Lyman, certes, mais ... Mais il n'y a jamais eu de concurrence entre nous en ce domaine, d'autant plus qu'il ne viendrait à personne de destituer un homme pour mettre une femme sur le trône de l'Ouest. ❧ A l'évocation du raisin ... A l'évocation du raisin, les pupilles de la jeune femme s'agrandirent quelque peu, face à ce souvenir traumatisant. Et même si Gareth reçut sans doute le message, cela ne l'empêcha quand même pas de préciser les choses ! ❧ J'évite d'en manger de nouveau, pour l'instant. J'avais l'air d'un écureuil faisant des réserves pour l'hiver, tant Mère m'enfournait presque un peu plus de grain dans la bouche à chaque instant ! ❧ Elle secoua la tête, amusée, avant de reprendre. ❧ Sois rassuré, si tu avais fais honte à qui que ce soit, mes chers parents n'auraient pas manqué de te le signaler. Tu me serais sans doute revenu livide, or, je te préfère de loin avec un teint frais et vif. ❧
Cette proximité qu'il y a entre eux, après ces baisers et la nouvelle posture qu'ils adoptaient, allongés l'un à côté de l'autre, était, à cet instant de leur relation, sans doute plus physique qu'autre chose, mais ils œuvraient tout deux à ce que cela ne demeure pas ainsi pour toujours. Ce qui devait être une bonne chose, et une bonne ambition, non ? C'était en partie pour ça que Megara souhaitait, au mieux, que Gareth puisse lui aussi se sentir concerné par cette grossesse. Certes, ce serait son corps à elle qui n'aurait de cesse de se métamorphoser, jour après jour. Ses humeurs à elle en seront invariablement impactées, c'est ce que lui avait dit sa mère. A côté de ça, Gareth ne pourrait jamais être que le témoin de tout ceci, et encore ... Le voilà qui était envoyé au loin, et pour une période indéterminée. Mais quoi qu'il en était, elle ne souhaitait point qu'il demeure témoin passif, et elle désirait encore moins qu'il ait la position de victime, de celui qui subirait au lieu de réellement pouvoir agir. En plaçant l'une de ses mains sur son ventre, sans doute souhaitait-elle établir quelque connexion entre eux. A moins qu'elle ne cherche à le laisser avec, effectivement, un ultime souvenir de son ventre encore plat, auquel ils devaient déjà bien vite dire au revoir et à bientôt, tous les deux. Les changements seraient sans nul doute plus spectaculaires pour lui que pour elle, s'il s'avisait de ne pas regagner de si tôt le Roc. Cela marquait donc un souvenir important, non ? En tout cas, face à sa remarque concernant ses sourcils, instinctivement, elle ne peut s'empêcher de porter l'une de ses mains en leur direction, comme pour les effleurer.
    ❧ Je ... Ce ... Je ... Et mon nez ? Tu le trouves comment, mon nez ? ... C'est juste que tout ceci va tellement être incontrôlable, alors qu'on m'a tant appris à être dans la mesure, le contrôle permanent, tout en gardant la main et en sachant diriger plutôt qu'exécuter. ❧ Finalement, elle prend le temps de respirer, en inspirant, puis en expirant, avant d'inspirer de nouveau. ❧ C'est en tout cas bien la première fois qu'on me parle de mes sourcils pour étayer ma beauté ... Je suppose qu'en te focalisant sur mon visage, je pourrais effectivement continuer à escompter que tu me trouves toujours belle. ... Je n'oublierais pas, mais ce sera sans doute caché derrière bien des incertitudes et des remises en cause et en question. C'est ainsi que fonctionnent les humeurs de la grossesse, d'après Mère. Il te faudra user de patience et d'énergie pour me faire revenir à la raison, j'imagine. ❧
Et là ... Et là, ce fut le drame. Enfin, presque. Presque, parce que Megara ne s'enfuit pas en courant, pas plus qu'elle ne se mit à hurler, alors même qu'elle ne lui sautait pas dessus non plus. En réalité, en tournant la tête vers lui, son front si près du sien, elle resta brusquement figée. Ses yeux étaient quelque peu écarquillés, sa bouche entrouverte, alors que sa respiration s'était soudainement bloquée dans sa gorge. Elle était immobile, elle ne bougeait plus, alors qu'à l'intérieur ... A l'intérieur, son esprit allait à toute allure, et en tous sens, en plus. Elle avait besoin de temps pour assimiler ce qu'elle venait d'entendre, alors même que, dans le fond, son inconscient lui fournissait déjà des dizaines de pistes d'explication. Bien évidemment, les mots qu'il avait employé n'étaient pas ... Comment dire ... Pas décisifs, du moins, pas entièrement, mais ils étaient tout de même suffisamment lourds de sens pour avoir une grande portée, dans son cœur comme dans son intellect. Et c'était sans doute ça qui la figeait. Il ne lui avait pas avoué être amoureux d'elle, ce à quoi elle aurait pu objecter qu'il était encore tôt dans leur relation. Il ne lui avait pas non plus dit simplement l'apprécier, ce qui lui aurait permis de se dire qu'ils avançaient vraiment doucement. Oui, elle ne savait ni quoi dire, ni quoi faire, en réalité. Mais il fallait bien de nouveau respirer, à un moment, ce qu'elle finit par faire, alors que ses oreilles commençaient à bourdonner.
    ❧ Pourquoi je t'en voudrais ? C'est ... Tant que tes envolées lyriques sont ... Tant qu'il y a un fond de vérité, et ... Je suis déjà ton épouse, ce n'est pas comme si tu cherchais à obtenir mes faveurs d'une vile façon. ... Père ne m'a pas appris à me montrer physiquement menaçante avec un homme autrement que pour calmer ses ardeurs s'il se montrait trop entreprenant ou qu'il cherchait à soulever mes jupons sans mon consentement et ... Tu es mon mari, alors ... Gareth, je ne sais plus ce que je raconte. ❧


Hear Us Row

It’s the family name that lives on. It’s all that lives on.
Not your honor, not your personal glory, but family.

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyLun 26 Mar - 16:55

Je n’ai pas envie de penser à demain. A cette route que nous allons devoir prendre pour un avenir pour le moins incertain. De ce fait, cela ne fait donc que tourner en boucle dans mon esprit alors que je me demande si j’arriverais vraiment à me focaliser sur autre chose. Heureusement, la présence de Meg est une véritable bouffée d’air frais et si je sais que je vais avoir beaucoup trop de choses à faire quand nous rentrerons, je ne regrette pas d’avoir tout laissé en plan pour l’emmener avec moi. Et si je sais que je ne peux rien faire pour la préserver de ce qui va se passer, je peux au moins faire en sorte d’adoucir au mieux les derniers instants que nous passerons avant notre séparation. Et j’ai un rire à sa réaction, lui jetant un regard faussement innocent. « Je ne vois pas de quoi vous parlez ma dame. Je ne songeais qu’au plaisir de votre compagnie et aux longues discussions que nous aurons. Le reste ne sera qu’un bonus. Fort agréable, je mentirais si je disais le contraire. Mais si je voulais te faire des propositions indécentes, tu sais exactement ce que je pourrais te dire et nous le savons tous les deux. » Je lui décoche un clin d’œil en repensant aux nuits que nous avons déjà passées tous les deux. Autant dire que sa présence m’est plus qu’agréable et qu’elle me comble, ne me donnant pas la moindre envie d’aller me perdre dans un autre lit.

Et j’ai de nouveau un rire quand elle parle des spectacles de marionnettes, se comparant à ceux qui les manipulent dans l’ombre. « Je savais que tu étais du genre à agir dans l’ombre, sans que l’on ne puisse deviner le moins du monde que c’est de toi dont il s’agit. Et que vas-tu faire maintenant que je suis au courant ? » Evidemment, je m’amuse de sa propension à s’endormir facilement lorsque nous sommes tous les deux et j’ai un large sourire innocent à sa mine outrée. « Je n’ose rien, je me contente de constater ma dame, rien de plus. Et c’est parce que je suis soporifique ? Il faut que je le sache, que je m’exerce à la conversation pour être de meilleure compagnie non ? » Je ne peux m’empêcher de sourire plus doucement lorsqu’elle m’embrasse sur la joue et je laisse filer un silence, me contentant de l’admirer alors que mes pensées s’égarent un peu. J’espère ne pas lui mentir et être là lorsque le bébé arrivera. Qu’elle ira bien et que les dieux ne lui feront pas traverser trop d’épreuves. Et je me contente de hocher la tête lorsqu’elle reprend, évoquant Lyman. « C’est possible et je ne vois aucune raison qui pourrait lui faire penser que tu pourrais vouloir sa place. En tout cas, je te le répète mais n’hésite pas à te rapprocher de lui. Il en aura besoin, après tout, je ne serais plus là pour le frapper à l’arrière du crâne lorsqu’il raconte n’importe quoi. Il faut quelqu’un pour prendre le relai durant mon absence. » Je vois son regard s’agrandir alors que nous parlons du raisin et, si j’ai bien compris l’idée, je ne peux m’empêcher de tousser de nouveau un rire quand elle explicite les choses. « Je vois. Tu n’avais pas besoin de préciser mais j’ai saisi l’idée générale je pense. Et me voilà effectivement rassuré quant à ma tenue en public. Je donne bien le change, c’est bon à savoir. »

J’avoue savourer cette proximité avec Meg et ces échanges avec une rare intensité. Je ne m’attendais pas à ce que les choses évoluent de la sorte entre et, s’il y a encore bien du chemin à parcourir pour que nous ayons une véritable relation, je me sens bien en sa compagnie. Bien plus qu’escompté en tout cas. Et, à sa question, j’arque un sourcil, faisant mine d’observer le dit-appendice. « Ton nez a un petit quelque chose d’impertinent. Mais je comprends ce que tu veux dire. Tu vas subir bien des changements contre lesquels tu ne pourras rien. Ce que je veux te faire comprendre c’est que tu es bien plus belle que … enfin que par tes traits. Je sais, cela peut paraitre un peu confus mais c’est ta façon de bouger, de te comporter, ton sourire, tes sourcils froncés donc… tout cela qui te rend belle. Pas seulement ta taille ou la finesse de tes traits. Mais je serais aussi patient que nécessaire, sauf si tu commences à me jeter des choses à la figure. »

Je ne sais pas pourquoi je lui parle comme ça ensuite. Enfin si, pour qu’elle sache un peu de quoi il en retourne avant mon départ. Et parce que je me rends compte, à mesure que je lui parle. Si tout ceci m’a un peu échappé, je ne regrette pas de lui avoir dit, même si sa réaction est pour le moins surprenante. Je suis incapable de retenir un rire alors qu’elle se fait totalement confuse et je laisse filer un silence avant d’effleurer sa joue du bout des doigts. « … il est vrai que j’ai obtenu tes faveurs. Et de façon honnête. Je l’espère en tout cas. Et que tu ne comptes pas me les retirer tout de suite. Je… je ne t’oblige à aucune réponse Meg, tu peux respirer et cesser de chercher des mots qui ne te viennent pas. Je voulais juste que tu saches que tu m’es devenue importante. Plus que ce que j’avais cru possible lorsque Lyman m’a annoncé notre mariage à venir. Et… enfin voilà. » Au temps pour l’envolée lyrique visiblement. Mais je la fixe quand même un peu inquiet des réactions qu’elle pourrait avoir maintenant.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyDim 1 Avr - 22:42

Il était effarant pour elle de voir et de constater à quel point, par de simples mots, Gareth était en mesure de la laisser quelque peu pantoise, ne sachant alors trop quoi dire, ni même trop quoi faire. Il avait cette façon de ... De pointer du doigt, avec malice et amusement, tous ses paradoxes, et toutes ses contradictions, non sans savoir vers où se diriger pour la placer dans une position au sein de laquelle elle ne saurait trop se mettre. Il y avait entre eux ces liens sacrés du mariage, bien évidemment, mais Megara sentait qu'il n'y avait pas que cela uniquement. Pourtant, sans doute était-ce cela qui changeait tout, ou presque, pour elle. Certes, en l'épousant, la Princesse de l'Ouest n'avait point dû renoncer à son titre de noblesse, ni même à tous ses privilèges. Son contrat de mariage, murement réfléchi, et rédigé avec soin par ses parents, en avait voulu ainsi, ce qui n'était pas sans rendre fort aise la principale concernée. Cela lui évitait d'être entièrement chamboulée, et de voir sa vie changer du tout au tout dès lors qu'elle s'était mariée. Pour de nombreuses raisons, on pouvait donc se dire que rien n'avait changé, au final, pour elle, alors que la vérité était bien plus complexe que cela. Mais, finalement, qu'est-ce qui n'était pas complexe, dans la vie ? Si tout était simple, alors pourquoi la diplomatie et la stratégie militaire existeraient-elles ? En présence de Gareth, elle était bien des choses. Sa Princesse, son épouse, la mère de son futur enfant, également ... Face à lui, dès lors, elle n'avait pas exactement à toujours faire attention à ce qu'elle disait et faisait. Face à lui, elle n'était point censée feindre, mentir, ou lui dissimuler la vérité. Il était attendu d'eux, comme ils se l'étaient jurés devant les Sept, qu'ils se doivent respectivement aide et soutien, en tant qu'époux. Et honnêteté et fidélité, aussi. C'était sans doute pour ça qu'il savait qu'il pouvait allégrement se permettre de la taquiner, et qu'elle savait qu'elle ne pouvait point appeler à la garde parce qu'il naviguait vers des eaux bien trop intimes et personnelles, la concernant. En sa présence, il pouvait aborder tous les sujets qu'il désirait, y compris les plus charnels. Il était son époux, après tout, et pour quelqu'un comme elle, pour qui les choses de la chair étaient si vectrices de honte et de tourments, depuis quelques années, et bien cela bouleversait tout.
    ❧ Gareth ! ❧ Avec empressement, et non sans jeter plusieurs regards alentours, elle pose plusieurs de ses doigts sur la bouche de son époux, comme pour le faire taire, ou plutôt comme pour l'empêcher d'en dire plus. Avant de les retirer, non sans s'assurer qu'il n'allait pas sauter sur l'occasion pour reprendre la parole. Alors qu'elle, elle rosissait jusqu'à la pointe des cheveux, au moins ! ❧ N'en dis rien, voyons, rien que le fait d'y penser, je ... ❧ Elle en frissonnait quelque peu, littéralement. ❧ Tu sais très bien comment je réagis à tout ça. Vous voici donc vilement bien satisfaisait de vous, cher époux ? ❧ A son tour de reprendre l'ascendant, en évoquant ses prouesses intellectuelles. Du moins était-ce là l'une de ses tentatives. ❧ Maintenant, je vais devoir t'obliger à monnayer ta survie. ❧ Depuis plusieurs minutes, entre eux, cela ressemblait à un grand jeu de la main chaude. Ou à un rapport de domination qui n'avait de cesse de s'inverser, car voilà déjà que Gareth semblait reprendre l'ascendant, la plaçant une nouvelle fois de plus dans un certain embarras. ❧ Souhaite-tu réellement m'obliger à flatter ton égo ? Tu n'es en rien soporifique, tu es éreintant, grande différence ! Je t'en prie donc, ne t'exerce point, il me deviendrait impossible de m'en remettre. Quoi qu'à cœur vaillant, rien d'impossible ! Et nul ne saura remettre en cause ma vaillance. ❧
Il était si étrange de concevoir que, dans quelques heures seulement, Megara devrait continuer à vivre sa vie sans pouvoir compter sur la présence de son époux à ses côtés. Et ce alors même que, durant toutes ces années ... Durant toutes ces années, il avait été là, non loin d'elle, sans qu'elle ne s'en soucie réellement. Et maintenant, maintenant seulement, le simple fait de savoir qu'ils allaient être séparés la rendait bien triste. Elle pourrait dire que tout ceci n'était dû qu'au fait qu'elle attendait leur enfant et que, donc, elle souhaitait que le futur père puisse être à ses côtés sans rien manquer de tout ceci. Mais la vérité n'était pas si simple que cela. Quoi qu'il en était, fort heureusement pour elle, Megara n'allait pas se retrouver seule à Castral Roc. Si l'on prenait les choses telles qu'elles étaient, un petit contingent, seulement, allait partir vers le Nord, là où la large majorité allait rester à Castral Roc, sans quitter eux-aussi la capitale. Et Lyman était de ceux-ci, ce qui n'était pas rien. Lui aussi allait se retrouver dans la même situation qu'elle, quoi que les choses allaient être inversées. Et Megara ne comprenait d'ailleurs pas tout à la décision de Mère. Après tout, Jeyne était enceinte, et pourtant ...
    ❧ Tu m'encouragerais donc à me montrer menaçante et violente envers mon Prince de frère ? Mais quel crime de lèse-majesté voyons ! Le vice appuyé sur le bras du crime ! Tu sais, je suis sûre que s'il ne s'agissait pas de toi, notre cher Lyman t'aurait fait mettre aux fers depuis longtemps. Mais tu as raison, il faudra bien quelqu'un pour raisonner mon frère. Il me faudra sans doute employer d'autres techniques que les tiennes, cependant. ❧
En effet, Megara se voyait difficilement mettre un petit coup derrière le crâne de son aîné. Certes, elle ne risquait rien, à part de susciter une grande surprise chez son frère, mais il ne la ferait jamais mettre en cellule. Elle était Princesse après tout, mais en premier lieu, elle était sa sœur. Lyman n'oserait pas agir de la sorte avec elle, n'est-ce pas ? De toute façon, de par sa position de femme enceinte, elle était sans doute encore plus intouchable qu'avant. Mais dans le même temps, cela ne risquerait-il pas de lui faire perdre l'équilibre que de tenter de raisonner son frère de la façon que lui indiquait son époux ? Ils faisaient certes la même taille, à quelque chose prêt, mais avec son ventre qui s'arrondirait progressivement, son sens de l'équilibre s'en verrait tout changer, sans parler de la distance naturelle que cela créerait entre son frère et elle, son ventre n'étant point rétractable. Oui, son corps allait changer, et entre Gareth et elle, elle était sans doute la première à s'en rendre compte. Cela avait probablement déjà commencé, d'ailleurs, bien que cela ne soit point encore visible. Mais, visiblement, Gareth comprenait l'idée et n'était en rien en mesure de la contredire sur ce point. Après tout, il fallait bien que lui aussi se rendre à l'évidence. Dans le fond, Megara ignorait bien ce qu'un homme pouvait ressentir quand il se savait devenir prochainement père. Elle n'était point née garçon, et on ne l'avait donc en rien sensibiliser à ces problématiques là. Mais elle ne doutait point que Gareth saurait tenir son rôle. De toute façon, il y avait fort à parier que ni Loren ni Jordane ne le laisseraient se dédouaner et se sentir étranger à tout ça. Ils compteraient sans nul doute sur lui pour l'épauler et la supporter, et pour ne point lui laisser toute la charge sur ses épaules. La parentalité se vivait à deux, et de ça, Megara était bel et bien consciente. Si les relations entre ses propres parents avaient pu être particulières, jamais personne n'aurait pu dire que Loren se désintéressait de ses responsabilités paternelles, bien au contraire. C'était d'ailleurs là l'une des critiques principales que certains devaient bien émettre à son sujet, à voix basse et derrière son dos, bien évidemment.
    ❧ Tu ne cesseras donc de te révéler différent de tous les autres, cher époux ... Il n'y a pas un seul instant où, étant en présence d'un membre de la Cour extérieur à ma famille, je m'entend vanter ma beauté, ma grâce et ma force d'attraction. Mais jamais, tous autant qu'ils sont, ils ne semblent vouloir aller au delà de mon physique, et au delà des apparences. ❧ Elle soupira quelque peu, à moins qu'elle n'expire plutôt d'aise, et qu'elle ne ferme les yeux, non sans se rapprocher doucement de son époux. Un peu comme quand Joyau se prélassait sur son dos, allongé de tout son long sur le lit de Megara, après que celle-ci soit venue lui administrer quelques caresses sur le ventre. Ré-ouvrant les yeux, elle posa une main sur la joue de Gareth, non sans laisser fuser un petit rire d'entre ses lèvres. ❧ Hmmm, je dirais qu'en général, j'ai tendance à d'abord essayer de déplacer les meubles, avant de m'attaquer aux objets. Mais tu es bien placé pour le savoir, non ? ❧ Elle avait essayé de le garder dehors, hors de leurs appartements, lorsqu'elle avait appris, de la bouche du Mestre, qu'elle était enceinte et qu'elle attendait donc un enfant. En fait, cette mesure de précaution et d'éloignement n'avait pas spécifiquement été prise pour Gareth, pas plus qu'elle ne lui avait vraiment été destinée à lui et à lui seul. Il s'était retrouvé pris dans le flot, et classé parmi tous ces autres qui n'étaient pas elle et qu'elle avait voulu tenir loin d'elle, le temps qu'elle se fasse à l'idée, ou plutôt qu'elle sorte de son état de choc. ❧ Je suppose qu'il n'y a que le premier pas qui coûte, et que, par la suite, tout le reste apparait bien plus facile ... Ce n'est pas que les mots ne me viennent pas, Gareth, c'est juste que ... Qu'il y a tant de choses dans mon esprit, tant de choses qui s'entrechoquent, tant et tant, que je n'y vois pas trop clair. Mais je sais que je tiens beaucoup à toi, et que cela me terrorise. Autant parce que je ne sais s'il est convenable d'entretenir un tel sentiment à ton égard si peu de temps après notre union, que parce que cela ne fera que renforcer ce sentiment de manque et d'absence, alors que nous serons séparés. Je me dis que ... Que les choses auraient été plus aisées, pour moi, si tu ne comptais pas déjà tant pour moi. ❧

Megara Lannister
Megara Lannister
Messages : 8800
Membre du mois : 4
Maison : Lannister
Caractère : Ambitieuse ♦ Naïve ♦ Attentive et vive d'esprit ♦ Nymphomane ♦ Curieuse ♦ Secrète ♦ Loyale ♦ Méfiante ♦ Généreuse
Célébrité : Gabriella Wilde

Infos supp.
Richesses : 1407


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] EmptyMar 10 Avr - 12:17

J’avoue, je ne devrais pas prendre autant de plaisir à taquiner mon épouse. Je devrais prendre tout ce qui va arriver bien plus au sérieux et je le fais, évidemment. Mais je préfère me focaliser sur quelque chose d’agréable plutôt que de songer à ce qui nous attend une fois que nous serons séparés. Sa réaction, alors que j’en rajoute, m’arrache un rire, alors que j’embrasse ses doigts et que je prends mon air le plus innocent. Tout en souriant largement en voyant ses joues rosir. « J’avoue, je suis probablement plus satisfait que je ne le devrais. Mais ta mine en vaut largement la peine. » J’ai tout de même un clin d’œil taquin au reste de ses propos et je hoche la tête. « Ereintant ? Je préfère oui. Mais je n’oserais point remettre en cause ta vaillance ma mie. Loin de là. » Mais je n’en rajoute pas, sachant qu’elle est déjà plus que gênée par la tournure grivoise de nos propos, quand bien même nous ne sommes que tous les deux.

Et j’évoque Lyman, non sans un sourire amusé à sa réaction. « C’est exactement ce que je suis en train de te suggérer oui. Mais nul besoin de songer à me mettre aux fers, Lyman sait depuis longtemps que, si je dois être rude avec lui, c’est uniquement pour son bien. Bon, il est vrai que cela m’amuse parfois mais, dans l’ensemble, je n’en tire aucune satisfaction personnelle. » J’avoue, l’idée que Lyman soit seul, sans personne à qui se confier durant notre absence, n’est pas pour me plaire. Pour autant, je sais qu’il saura très bien se débrouiller, il n’a pas volé son titre de Prince. Et il est réfléchi, bien plus que certains ne pourraient le penser. J’ai tout de même un soupir à la pensée de ceux que je vais laisser ici, notamment mon épouse auprès de qui je ne commence vraiment aujourd’hui qu’à réaliser l’attachement que je développe à son égard.

Je ne sais s’il est très pertinent de lui en faire part, surtout à la veille de mon départ mais, s’il m’arrive quelque chose, je me dis que j’aimerais autant qu’elle sache, même si c’est loin d’être clair dans mon esprit. Je tousse tout de même un rire à sa réponse, effleurant sa joue avant de souffler, d’une voix plus douce. « Je ne vais pas te mentir et te dire que tu n’es pas belle, bien au contraire. Mais oui, il y a bien plus à découvrir chez toi. Et je suis heureux que tu me laisses le faire. » Je laisse filer un rire quand elle reprend, tressaillant légèrement au contact de ses doigts avant de souffler, malicieux. « Je saurais m’occuper des meubles, je crois que tu es bien placée pour le savoir aussi. » Quant au reste… je reste silencieux, touché par ce qu’elle me dit, surtout quand elle évoque le fait que je compte visiblement déjà beaucoup pour elle. Je ne peux m’empêcher de lui sourire, sans malice cette fois, appréciant cet instant pour le moment inattendu. Et je laisse filer quelques instants de silence avant de l’embrasser doucement sur le front et de murmurer sans bouger. « Je te promets de revenir Meg. Et qu’à ce moment-là, il n’y aura rien d’inconvenant à entretenir de tels sentiments parce que je serais à tes côtés. Et que je ne te laisserais plus. »

Je laisse filer encore quelques instants avant de me redresser doucement, l’invitant à partager ce pique-nique, à discuter de tout et de rien. Je repenserai à tout cela plus tard, lorsque je serais sur la route, me demandant à quel point les choses pourront avoir changé lors de mon retour. Et réalisant que cette petite flamme qu’elle allumé chez moi n’est pas prête de s’éteindre.

Anonymous
Invité
Invité


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]   Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty


Contenu sponsorisé


Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

 Cette séparation qui ne peut être évitée, il nous la faut embrasser [Tour V - terminé]

Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» II est des vérités qu'il faut taire, parce qu'il est des erreurs qu'il faut dévoiler... [Tour II - Terminé]
» Il faut regarder où est le devoir et non où est le péril ❧ [Tour V - Terminé]
» Il faut savoir regarder le vide en nous [Tour III - Terminé]
» Pour gagner un cœur, encore faut-il l'atteindre [Tour II - Terminé]
» La royauté est un fardeau qu'il ne faut pas supporter seul. PV Ronnel Arryn (PNJ) [Tour VII - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bloody Crown :: Partie Sud de Westeros :: Les Terres de l'Ouest :: Castral Roc-
Sauter vers: