La lignée des Marpheux s'étendait sur Cendremarc tel un arbre aux branches puissantes. Sa citadelle se tenait solitaire sur un une colline comme on en voit tant dans les terres de l'Ouest. Les maisons des sujets de Lord Tyrion Marpheux grouillaient autour de la citadelle. Des arbres ponctuaient la grande route qui menait à la citadelle. Edwin observait doucement depuis sa fenêtre la grandeur de sa maison. Il ne doutait pas de l'honneur de ses ancêtres ou du courage de ses aïeuls, car les Marpheux avaient dans le sang le sens de l'honneur et de la Chevalerie. Ils étaient de loyaux sujets du Roi et si la maison devait s'éteindre, ce serait en le servant. L'odeur de cendre montait doucement jusque dans les narines de l'Héritier de Cendremarc. C'était l'odeur du feu de joie qu'on avait l'habitude d'allumer lors des solstices d'été. Une fête pour célébrer la récolte et la production des différentes mines de la région.

Edwin sauta de son lit et se précipita dans les couloirs pour admirer le feu. Les flammes étaient pour lui une odeur et une chaleur rassurante comme un phare dans l'obscurité. Loin d'avoir tendance à mettre le feu à tout ce qu'il voyait, il savait apprécier sa caresse. Plus il se rapprochait plus il pouvait sentir l'odeur monter et monter encore. Enfin, il poussa une grosse porte en bois qui donnait sur la cour intérieure. Il grimpa sur la statue de Ser Kevan Marpheux qui ornait modestement de sa présence la cour. Différentes statues étaient ainsi appuyées contre les murs et servaient plus à décorer qu'à soutenir le mur. Edwin observait d'un œil vif le feu qui montait comme un corps incontrôlable. La Flamme se tortillait sous les acclamations de la foule qui lançait des branches pour l'attiser. Le petit cendré fut rapidement rappelé à la réalité quand son oncle l'appela « Edwin, votre père va commencer son discours descendez de là ! » Il sauta à terre pour rejoindre son oncle. Les soldats frayèrent un chemin jusqu'à l'estrade à leur futur seigneur. Le petit garçon se posta à la droite de son père suivi de son frère et de sa sœur.

Lord Tyrion fit alors son apparition. C'était un homme qui approchait la quarantaine. Il avait cet air noble qu'on les aigles de la région et cet air redoutable qu'ont les lions. Une cicatrice venait se nicher sous son œil rappelant les combats qu'il avait menés. Il posa une main sur le pommeau de son épée et levant la main vers la foule, il commença à parler d'une voix forte. « Nous sommes fiers des récoltes de cette année. Nous avons extrait beaucoup d'or et nos greniers son plein. Nous devons remercier les sept pour cela. Nous devons aussi remercier notre Roi pour la stabilité et l'ordre qui règne dans les terres de l'Ouest. » Levant l'autre main, la foule teint d'une voix forte une prière pour le roi et sa famille. Le Seigneur de Cendremarc reprit après « Je pense que la fête peut d'or et déjà commencer. » Il lança un puissant « Brûle » les acclamations des paysans et des marchands laissèrent place à une cohue générale pour profiter de la fête. Le Père d'Ewin l'avisa du regard en lui lançant un bref, « C'est à toi que reviendra un jour l'honneur de débuter la fête » Edwin hocha la tête tournant les talons pour profiter aussi de la fête.

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Remember, upon the conduct of each depends the fate of all.

Les années avaient passé comme un le vent sur les collines de l'Ouest et Edwin avait été fait chevalier par Ser Brandon Sarwyck. Il s'était porté vers Castral-Roc pour prêter serment de fidélité à son roi. Juché sur son cheval et suivi des soldats portant les armoiries de la famille Marpheux, il galopait vers sa destination. Une fois arrivé à mi-chemin, il jugea de l'avancéede la journée et demanda à ce que l'on monte le camps. Il commença à observer les collines de l'Ouest qui se dessinaient dans le soleil couchant, le vent venant secouer ses mèches brunes. Il resta un moment à observer ce spectacle, laissant son esprit divaguer sur comment allait se dérouler cette cérémonie. Il tenait doucement son épée avant qu'il retourne aider ses hommes à monter le camp. Il n'était pas du genre à se laisser entretenir par ses hommes et il fallait montrer l'exemple à ceux qu'on commandait. Il fallait leur inspirer la valeur et l'honneur. Il érigea sa tente en palais ou ce qui ressemblait plus à une banale tente de troupier. Elle avait pourtant cette allure du travail bien fait et du travail fait par soit. Il s'étala dessous en soupirant d'aise qu'elle tienne. Il commença doucement à sommeiller quand le froid de la nuit le réveilla.

Il se leva doucement pour rejoindre le feu et les quelques soldats qui ne dormaient pas encore. Il se saisit d'un bol de soupe et commença à la déguster avant de lancer quelques sous-entendus au soldat Balon qui parlait de sa femme. Des rires éclatèrent autours du feu avant que l'héritier de Cendremarc se laisse bercer par les récits de ses hommes à propos de la pluie et du beau temps. Il sourit finissant finalement sa soupe et le maigre croûton de pain qu'il s'était accordé. Il soupesa doucement son épée qui avait été forgée à Puysaigues avant de l'attacher à son côté. Il s'entoura dans sa cape en avisant l'air frais qui venait les caresser. Il s'éloigna doucement afin de faire ses prières. Il trouva un rocher et y plaçant sa petite statuette du guerrier, il se mit à genou pour prier son dieu. Il leva doucement les mains de chaque côté implorant d'une voix calme « Puisse le guerrier nous protéger, puisse le guerrier me donner la force de bien commander mes hommes, puisse le guerrier me donner la force de sauvegarder mon honneur, puisse le guerrier m'apporter la force de vaincre mes ennemis » Il resta là pendant une heure ou deux en priant les dieux de lui accorder leurs bénédictions.

Le soleil s'était levé et sa lueur scintillait dans le ciel, les bruits d'un campement qui s'éveille poussèrent le chevalier de Cendremarc à s'éveiller. Il commença doucement ses ablutions avant de ranger ses affaires. Il finit par sa tente, une fois prêt et son cheval harnaché avec ses affaires, il soupesa la petite troupe du regard avant de lancer le départ pour la citadelle du lion d'un puissant « À Castral-Roc » Il chevaucha jusqu'à l'antique château des rois de l'Ouest. Il l'inspecta d'un air fier et curieux, laissant ses yeux caresser de leurs bleus les murs et le paysage. Il s'avança fièrement suivi de ses hommes qui portaient haut les bannières de la maison Marpheux. Il laissa son cheval dans la cours aux bons soins des hommes du Roi et on lui confia une chambre afin qu'il s'y change. Il avait revêtu des habits dignes de son rang, mais rien qui ne donna dans le trop. Il laissait aux autres le soin de briller par leurs vêtements, préférant briller par ses actions et par sa personne. Il teint finalement serment de servir son roi dans la guerre, dans la paix et d'être un loyal sujet.

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Now you fear punishment and beg for your lives, so I will let you free

Les Falwell voilà de biens piètres vassaux. Edwin avisait les remparts de Castral-Roc d'un air morne. Il observait les allées et venu des hommes du roi dans la cour. C'est dans ces temps de troubles que le souvenir de sa terre de Cendremarc lui manquait le plus. Il espérait que la gestion de son oncle ne faisait pas défaut à celle de son père. Il attacha son épée à son côté et poussant doucement la porte de bois de sa chambre, il se rendit dans le couloir. Il n'observait guère ceux qui passaient à son niveau à cette heure. Il descendait d'un air calme les marches du château lorsque la figure paternelle se dessina à l'orée d'un couloir. Il s'avança pour le saluer avec respect d'un « Bonjour, père » il esquissa un signe de la tête en même temps. Son père le salua en retour « Bonjour Edwin, je suppose que toi aussi, les nouvelles de Falwell occupent ton esprit ». L'héritier de Cendremarc hocha simplement la tête « Oui, cela doit occuper les esprits de tout le monde » Ils commencèrent à s'avancer dans le couloir quand son père reprit d'une voix que l'âge permet à ceux qui ont de la sagesse «  Il me semble que la couronne a déjà son avis sur la question et j'en suis sûr, ils arriveront à changer les choses à Falwell » Edwin répondit d'une voix calme « J'en suis sûr, mais ce genre de vassal ne joue pas dans les intérêts du royaume, nous ne pouvons nous diviser à l'heure où l'Ouest ressemble à un îlot de stabilité face au chaos environnant » Le Seigneur de Cendremarc posa doucement sa main sur l'épaule de son fils l'avisant face à face « Nous devons remplir notre devoir et les Falwell devront répondre de leurs actes devant le Roi et la Reine » Le jeune homme hocha la tête et son père l'avisa d'un rapide «  Réfléchi plutôt à la tâche qui t'incombe » Il hocha la tête et il salua son père avant de se diriger une autre aile du château.

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