Je suis très attachée à Dorne, le royaume où je suis née et où j'ai grandie. Et malheureusement, la guerre grappe Dorne de plein fouet. La famille régnante a été tuée, la famille dont la mienne est vassale. Naturellement, je me sens concernée, je souhaite aider les Martell et faire payer aux ennemis de Dorne leurs offenses. L'Orage, le Bief sont nos ennemis naturels. Mais Harren le Noir représente également une grande menace. J'irai où ma Princesse me commandera d'aller et serai sans pitié envers ceux qui souhaite voir Dorne tomber.


J'appartiens à la famille Arllyrion, une des maisons puissantes de Dorne, vassale des Martell. Mes parents et particulièrement mon père s'est battu vaillamment pour eux et à présent, je fais de même. J'ai été élevée dans la loyauté et la fidélité à mes suzerains. Je serai capable de donner ma vie pour sauver celle de Deria. Jamais je ne trahirai les intérêts des miens, ceux de ma patrie.
La guerre frappe Dorne depuis de nombreuses années. L'Orage et le Bief ainsi que les pirates fer-nés ne nous ont laissé que peu de répit. Depuis toute jeune, je me suis toujours dit que je défendrai mon pays. J'ai appris à me battre dès mon plus jeune âge, grâce au statut particulier des femmes à Dorne. J'ai toujours espéré me battre contre les Orageois et je l'ai demandé à mon père dès mes 14 ans, en vain. Les Dorniens ne se laisseront jamais envahir par les autres royaumes. nous sommes invaincus, insoumis, intacts.

J'en ai évidemment entendu parler, comme à peu près tout le monde à Westeros. Nous, les Dorniens, faisons régulièrement appel aux embuscades et aux raids surprises. Mais jamais nous n'avons fait appel à de telles pratiques déloyales. Harren le Noir est un être vil et abject, j'espère du fond du coeur qu'il sera défait. Sa puissance est dangereuse.
     

▪▪ Juju ▪▪ Bientôt 29 ans ▪▪ 14/20 ▪▪ J'y étais autrefois ▪▪ L'ambiance GoT et le contexte dark ▪▪ Rien du tout ▪▪ Vous naimeuh ▪▪

     

Le soleil dardait ses rayons sur Lancehélion, la belle ville des sables. Les Dorniens sont un peuple fier et courageux. Meria Martell tenait le royaume d’une main de fer dans un gant de velours. La famille Allyrion était une des familles les plus puissantes du royaume et les fidèles vassaux des Martell. Noha Allyrion s’était distingué au service de la famille régnante et était proche de la Princesse Meria. En cette année chaude, lord Allyrion avait un motif de réjouissance certain. Son épouse, Yaël, était grosse, une fois encore. Six ans plus tôt, elle lui avait donné une petite Mahée en cadeau, et il espérait un garçon, même si à Dorne cela avait bien peu d’importance. Lorsque les dames de compagnie commencèrent à courir dans les couloirs de la demeure, ser Allyrion sut que l’heure était arrivée. Des cris retentirent dans le domaine et lui vrillèrent les tympans. L’attente fut longue, insupportable. Le travail dura six heures dans la chaleur torride qui régnait. Et finalement, un cri différent, strident et plein de vie, suivit. Priam venait de voir le jour. Son père fut un peu déçu à sa naissance qu’elle ne fut pas un garçon mais il s’en accommoda bien vite. Le bébé était vivant et en bonne santé, tout comme son épouse. Priam devint rapidement la fille préférée de son père. Peut-être son caractère déjà bien affirmé lui plût-il. En tous les cas, Priam grandit avec l’affection de ses parents. L’année même de sa naissance, la guerre entre Orage et Bief se déclenchait, faisant de nombreuses victimes aux frontières des deux royaumes et Harren le noir s’emparait de la Verfurque. Mais la petite Priam était bien trop jeune pour savoir qu’un jour elle devait affronter les tourments de la guerre.

Quatre ans plus tard, la même situation se reproduisait. Priam était une enfant joueuse et tête brûlée. Elle embêtait régulièrement sa grande sœur, Mahée. Mais en ce jour-là, elle semblait inquiète. Cela faisait des mois que sa mère enflait régulièrement et Priam avait posé milles questions sur les raisons de cette grosseur inattendue. On lui avait répondu qu’un bébé serait bientôt là. Intriguée, elle se demandait quand allait-il venir et quelle tête il aurait. Sa mère avait commencé le travail et ses cris avaient effrayé Priam qui était allée se cacher dans les bras de son père. Elle avait peur. Sa mère était visiblement au supplice et elle ne comprenait pas pourquoi. Son père tenta de la rassurer et la petite Priam lui arracha un sourire lorsqu’elle l’assura qu’elle ne voudrait jamais avoir de bébés si c’était pour avoir aussi mal que ça. L’accouchement dura encore des heures jusqu’à ce qu’on autorise Priam à entrer dans la chambre de sa mère. Cette dernière était allongée dans un immense lit, l’air faible et épuisée. Elle adresse un sourire à son époux et à ses deux filles. Priam se précipita en direction du landau et jeta un coup d’œil dedans. Un bébé rose, joufflu venait tout juste d’être déposé dedans et le petit bout de peau qui pendouillait entre ses jambes montrait clairement son appartenance au sexe mâle. Son père fit un sourire radieux. Vyrion était né. Priam se montra rapidement protectrice envers lui, bien plus que sa sœur Mahée. Vyrion était toujours avec elle et elle rabrouait vertement les enfants qui risquaient de lui faire mal.

Priam était âgée de 6 ans lorsque la guerre entre l’Orage et Dorne éclata. Elle était une petite fille volontaire et les histoires que lui rapportait son père du front la faisaient rêver. Elle s’imaginait en guerrière farouche prête à apporter gloire et puissance à sa famille et à son pays. Naturellement, tout cela était très romanesque dans l’esprit de l’enfant. Cependant, son père, qui l’avait toujours considéré plus ou moins comme son premier fils, lui permit de s’entraîner très vite à l’art de l’escrime et de l’équitation avec son maître d’arme. La petite Priam reçut de nombreux coups durant ces séances mais elle s’entêtait et avec le temps, montra une certaine dextérité et un don certain dans l’art du combat. Mais la petite était beaucoup trop impulsive par moment. Son maître d’armes la reprenait régulièrement et lui apprenait qu’il ne fallait jamais attaquer dans la colère. Mais Priam avait énormément de mal à contrôler ses émotions.

Cinq ans plus tard, Priam ne s’étonna pas cette fois d’entendre à nouveau les plaintes de sa mère. Cette dernière s’était arrondie une fois encore pour donner naissance à une dernière petite fille, Phobé, de 11 ans sa cadette. Le bébé intéressa vaguement Priam mais elle était bien trop occupée à poursuivre son entraînement au combat. Elle était beaucoup plus proche de son frère Vyrion, âgé alors de 7 ans. Ils s’entraînaient fréquemment ensemble à se battre mais Priam était plus âgée et plus forte que son frère pour le moment. Elle aima immédiatement Phobé mais ne se sentit jamais vraiment proche de cette enfant fragile et délicat qui allait devenir une jeune fille prude et élégante, bien loin du caractère de Priam. Cette année-là, ses parents l’envoyèrent à la cour des Martell afin qu’elle se fasse à cette vie qui l’attendait. Elle tempêta, elle grogna mais elle dut s’y résoudre. Cependant, elle fut rapidement enchantée de rencontrer Deria Martell. Les deux enfants avaient le même âge et un caractère assez proche. Elles s’entendirent immédiatement et une amitié sincère naquit entre elles.  

En parallèle, Priam continuait à s’entraîner au maniement des sabres et à la chevauchée. Elle était farouche et à 14 ans, rêvait d'aller se battre sur la frontière dornienne, contre les soldats orageois qui avaient tuer nombre des siens. Durant ses entraînements avec le maître d'armes, elle se montrait de plus en plus féroce. Elle récolta une blessure au bras, peu grave mais dont elle garde encore aujourd’hui une cicatrice. Priam était exaltée et désirait plus que tout briller sur le champ de bataille et repousser les Orageois ainsi que les Bieffois. Un an plus tard, elle apprit qu’un lord orageois menait avec bravoure ses soldats sur les frontières dorniennes, faisant grand dégât parmi les leurs. Naturellement, son père refusa qu'elle aille se battre mais accepta qu'elle l'accompagne pour une visite à une famille noble qui logeait près de la frontière pour les assurer de leur soutien. Alors qu'elle se promenait à cheval sur le domaine de cette famille alliée, un raid des Orageois fut lancé, l'escorte de Priam fut complètement débordée et la jeune femme se retrouva capturée, malgré une résistance vaillante. Elle fut faite prisonnière dans le camp, non loin de la frontière et le soir même, amenée dans la tente de Lord Swann. L'homme était de noble allure et il ne la maltraita pas. Il l'avait fait venir pour s'assurer qu'elle avait été traitée avec les égards dû à son rang. Priam cependant se saisit de la dague du seigneur et bondit sur lui. Cependant, la jeunette était bien inexpérimentée par rapport au lord. Ce dernier avait perçu son geste mais la laissa approcher pour mieux la désarmer. Il attrapa son poignet, l’envoya valser au sol mais la dornienne l’avait attiré à elle et ils roulèrent l’un sur l’autre, tentant chacun d’avoir le dessus. Naturellement, l’homme était bien plus puissant qu’elle et il se retrouva au dessus, la maintenant au sol. Tout se passa en un éclair, comme une évidence. Leurs lèvres se joignirent, leurs corps se rapprochèrent et ils passèrent la nuit ensemble. Beric la laissa partir avant l’aube, Priam assura aux siens qu'elle s'était enfuie seule et personne ne sut jamais rien de cette aventure.

Ainsi, Priam continua de désirer ardemment se battre pour Dorne aussi longtemps que dura les affrontements, mais en vain. Elle entendait également parler des victoires d’Harren le Noir et, si elle ne le portait pas spécialement dans son cœur, il ne posait pas de soucis majeur à Dorne pour le moment. Entre ses vingt ans et ses vingt-trois ans, les bieffois s’attaquaient à leur tour aux frontières dorniennes puis ce furent les pirates fer-nés. La mort, il y a peu des Martell portèrent un coup à Priam et elle assura naturellement Deria de son soutien indéfectible. Elle assista au couronnement de la princesse de Dorne et jura de la servir jusqu’à sa mort. Insoumis, invaincus, intacts…