Sujet: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 21:55
Beric Swann
an -54▪▪ naissance de Beric à Pierheaume. an -45 ▪▪ éducation du jeune homme par lord Grandison, un proche ami de son père. an -35 ▪▪ Beric est fait chevalier par Lord Grandison. An -34 ▪▪ Mariage de Ser Beric et Lady Aelinor an -24 ▪▪ A la tête d'une petite compagnie d'hommes, Beric et son père participent à la bataille qui oppose Argillac à Garse. Le père du chevalier y laisse la vie. An-23 ▪▪ Féstivités d'intronisation du nouveau Lord dans ses fonctions. An-22 ▪▪ Beric jure allégeance à Argillac Durrandon à Accalmie. An -18▪▪ Lord Béric, à la tête de quelques centaines d'hommes, affrontent les Dorniens sur les frontières des terres de l'Orage. An 0▪▪ La guerre est déclarée contre Harren le Noir, mais le Lord ne rejoint pas les champs de batailles et préfère défendre ses terres contre les bandes armés des envahisseurs ou des pillards en tous genre. An 0, mois huit▪▪ La nouvelle de la fin du siège de Accalmie lui parvient, ses forces sont désormais prêtes à entrer en jeu.
Lignée ▪▪ Fils de Lord Robert (décédé) Swann et Lady Deana (décédée), Frère de Ser Theodan (décédé), mari de Lady Aelinor et père de Annara, Gawen, Myrcella, Helicent.
▪▪ 54 ans▪▪ ▪▪ Le Cygne Noir ▪▪ ▪▪ Pierheaume ▪▪ ▪▪ Pierheaume ▪▪ ▪▪ Lord de la maison Swann dans le Royaume de l'Orage ▪▪ ▪▪ Swann ▪▪ ▪▪ Seigneur de Pierheaume et défenseur des marches ▪▪ ▪▪ Marié à Lady Aelinor ▪▪ ▪▪ Je suis fidèle à mon souverain ▪▪ ▪▪ Je suis contre la guerre mais pour si la cause est justifiée ▪▪ ▪▪
N°1 ▪▪ Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
Pour Beric, la situation actuelle est un immense problème à résoudre au plus vite. Avec toutes ces guerres, c'est à peine si les royaumes ont le temps de prospérer. Bien sûr, on ne peut pas rester inactif, mais la situation plus que tendue entre les différents partis n'est pas vraiment une bonne chose du point de vue de Beric. Elle empêche le commerce, et elle voit les campagnes ravagés, ce qui n'est bon pour l'économie de personne. Bien sûr, Berci est concerné par la situation puisqu'il fait partie du royaume de l'orage et il entend bien faire en sorte que les Swann ne soient pas oubliés, d'autant que le royaume de l'Orage représente sa patrie, autant dire qu'il est prêt à se battre pour son royaume et son roi.
N°2 ▪▪ Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?
Loyal est un adjectif qui qualifie plutôt bien le lord. Berci est en effet quelqu'un de très loyal envers la famille régnante de l'Orage et il entend bien suivre la famille régnante dans ses décisions bien qu'il n'hésitera pas à exprimer son point de vue, son désaccord si nécessaire, mais pour lui, les seuls maîtres de l'orage son les Durrandon, et cela n'est pas prêt de changer, du moins pas tant qu'il vivra.
N°3 ▪▪ Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?
La guerre a déjà frappée. La réaction de Béric est assez simple de certains point de vue. A la violence, il répond par la violence. Bien sûr, il ne fait pas tout sur un coup de tête, mais si la région est attaquée, n'ayez aucune crainte, il sera le premier à prendre les armes et à mener ses hommes au combat pour défendre ses terres, ses habitants et l'Orage.
N°4 ▪▪ Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
Une tromperie digne de la plus grande lâcheté, un acte méprisable du point de vue de Beric qui respecte ses ennemis. Pour lui Harren le Noir n'est digne d'aucune confiance, et il n'a aucune valeur morale. Mais le pire, c'est que son acte à plonger Westeros dans une guerre qui n'en finit plus, si Harren avait parlementé plutôt que piégé... Les sept couronnes n'en serait peut-être pas au point où elles en sont... Aller savoir.
Entre vous et nous.
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 21:55
Savoir des mestres
An -41
- Plus haute ton épée! Gueula Lord Grandison au jeune Beric. Du haut de ses treize ans, le jeune homme peinait à soulever la lourde épée de bois alourdie par du plomb. En face de lui, en armure de cuir se tenait Lord Grandison, un haut personnage, au ventre un peu arrondi, mais aux bras puissants, capable de soulever sans mal une masse d'armes et d'abattre une centaine d'ennemis. Il n'était pas un géant, mais il restait de belle taille et de belle stature. Une barbe poivre et sel lui recouvrait le menton et était taillée de manière à ce que le visage plutôt carré du Lord s'accorde avec les formes rectangulaires de la barbe. Mais pour l'heure, dans la cour du château de Grandview, le Lord était plus occupé à vouloir apprendre au jeune Swann l'art de manier l'épée plutôt que de se tailler la barbe correctement. Le jeune homme se remit en posture, Lord Grandison attaqua, voulut frapper sur le côté gauche du jeune homme qui para le coup, reprit la position pour attaquer à son tour en plein centre, le Lord dévia la lame de bois et ne mit pas longtemps à tournoyer sur lui-même devant les yeux ébahis du jeune homme qui reçut le coup en plein dans les côtes droites. Il s'écroula immédiatement alors que son mentor déclarait: - Ton épée!! Ton épée n'était pas en position, si elle l'avait été et si tu avais anticipé la manœuvre, tu aurais paré le coup. - Mais c'est que je ne l'avais jamais vu ce coup-là. - Maintenant tu l'as vu, alors on reprend. Je veux que tu pares, que tu frappes et que tu gagnes. Tu m'as entendu? - Je crois oui... - Pardon?!! - Euh... Oui, oui, j'ai saisi. - Alors reprends la position. Et une nouvelle fois, il se mit en position. Et une nouvelle fois le coup vint. Il para, tenta d'attaquer à nouveau, mais ce fût un échec. Il se replia immédiatement, le lord continua de frapper, le jeune homme continua de parer. Il finit enfin par entrevoir une ouverture, il para un autre coup, et frappa au genou du Lord, ce-dernier ploya sous la douleur alors que le jeune homme lever son épée pour la ramener vers la gorge du Lord. Mais ce-dernier fût plus rapide. Il dévia l'arme, se releva brusquement et frappa de sa pointe le torse du jeune homme qui se plia mais ne tomba pas. - C'était déjà mieux... Ralwin!! Gueula-t-il alors au capitaine de sa garde. Que ce jeune homme s'entraîne avec tes hommes demain à la première heure. - Bien monseigneur. - En attendant Beric, tu peux poser ton arme et aller t’occuper de mon cheval, il a faim et il devrait être brossé. - Bien messire, répondit avec respect le jeune swann. Aujourd'hui il était écuyer, demain il serait chevalier. Il alla poser son arme sur le râtelier et fila aux écuries alors que les bannières au lion endormi s'agitaient faiblement au vent et que Lord Grandison le regardait quitter la cour.
An -35
Le vent balayait la poussière et l'herbe des collines alentours. Ce vent frais, puissant, qui laisse présager une tempête. Un vent de mauvaise augure... De malheur pour certains. Le ciel se noircissait au fur et à mesure que le temps passait, et bientôt, au loin, l'orage grondait. Revêtu d'une cotte de maille complète, d'un surcot aux couleurs de la maison Grandison et d'un grand heaume, Beric chevauchait aux côtés du Lord tandis que derrière le Lord suivaient deux chevaliers et quelques cavaliers portant armes et bannières de la maison Grandison. Bientôt, le Lord fit stopper la compagnie. Ils étaient sur une colline, dominant une petite cavité de terre battue ou le sol ne semblait rien vouloir donner d'autres que des pierres et de la poussière. Fallait-il mentionner les quelques arbustes séchés au bord du chemin qui menait à ce qui semblait être un terrain abandonné? Le Lord descendit de son cheval, silencieux, observant à la fois le ciel et la terre. Le jeune homme, encore écuyer fît de même. Les deux chevaliers derrière eux firent de même avec le reste de la compagnie alors que le Lord faisait signe à deux cavaliers de garder les montures. Puis, sans un mot, il prit le sentier qui menait en bas. Beric le suivit sans un mot. L'entraînement de Beric l'avait doté d'une splendide musculature, et il était désormais capable de vaincre le Lord en combat singulier. Un bouclier aux couleurs de la maison était dans son dos, et il le sentait bouger à chaque pas. Les hommes ne tardèrent pas à arriver en bas. La compagnie se déploya autour du Lord tandis que les chevaliers et Beric regardait le terrain à ses côtés. Finalement, Lord Grandison vint se poster aux côtés du jeune homme et finit par déclarer après avoir croisé ses bras: - Je dois bien t'avouer que je n'ai plus rien à t'apprendre. Ils se regardèrent. Mais ça ne veut pas dire que tu as fini ton apprentissage. - La vie est un apprentissage perpétuel comme vous le dîtes souvent. - C'est parfaitement cela... Mais tu n'apprendras plus rien de moi. Désormais, tout ce que je sais, tu le sais également. Ils regardèrent le terrain pendant un court moment de silence avant que le Lord, ne voyant le temps se dégrader de plus en plus, esquisse un sourire et déclare: - L'orage est le meilleur ami du fantassin mon garçon. Tu devrais remercier le ciel pour cela. - Pourquoi cela? - Lorsqu'il pleut et que le tonnerre gronde, la cavalerie à bien plus de mal à agir dans ce genre de situations. Une fois la terre mouillée, les chevaux s'enlisent, ils perdent leur efficacité, et leur charge peut facilement être arrêté... De plus, l'orage n'est pas un moment très apprécié de certains montures qui peuvent facilement s’affoler. c'est assez rare, mais ça arrive. Crois-moi, un fantassin qui combats dans une tempête est moins à plaindre qu'un chevalier qui combats par beau temps. - que fait-on ici? Un nouveau type d'entraînement? - En quelques sortes... Ces deux hommes ont été fait chevaliers il y a quelques années. Ils ont de l’expérience, et mieux encore, de la pratique réel. Tu vas les affronter. - Je les vaincrais un par un si c'est ce que vous voulez savoir. - Je n'ai jamais dit que tu les affronterais à la suite... Non, tu vas charger deux chevaliers surentraînés... En même temps. - Je... Pardon? Vous savez ce que vous demandez là? - Je te demande de combattre deux hommes plus forts que toi... Je le sais. répondit le Lord d'une voix plus sévère. - Mais c'est impossible. - Rappelles-toi de ceci, l'impossible n'est que ce que l'on s'est fixé d'impossible. Sur ce terrain, j'ai sauvé mon père de cinq épée mercenaires. Des pilleurs sans patrie, mais de bons combattants. Je les ai tués... J'avais vingt ans. Tu penses faire mieux? - Je le ferais. répondit-il d'une voix assuré alors qu'il ne l'était pas du tout. - Alors... Au combat. Le Lord le laissa là après une dernière frappe à l'épaule. Le jeune écuyer alla se mettre sur le terrain. Il exécuta quelques mouvements de jambes sur le sol poussiéreux... La poussière faisait glisser les bottes. Il faudrait y faire attention. Les deux chevaliers se présentèrent à lui... ils tirèrent leurs armes. Le jeune écuyer enfila complètement son grand heaume, il s'adapta à la respiration bruyante qu'il percevait bien mieux dans le heaume. Au loin l'orage gronda alors que Beric prenait son bouclier et tirait son épée. La lame d'acier ne tarda guère à luire à la lumière. Il regarda le ciel dans le reflet de sa lame. Puis, le bouclier levé, il attendit l'assaut des deux hommes. Ces-derniers, d'un mouvement de tête, d'un signe, s'étaient compris. Ils ne tardèrent pas à se mettre en place pour l'encercler. Beric ne se laissa pas faire. L'encerclement, c'était la mort. Il attaqua le premier donc. Son épée levé, il attaqua le chevalier le plus à sa gauche qui para. Ce-dernier fût aidé par son camarade que Beric éloigna d'un puissant coup de bouclier dans le torse, mais l'autre revenait déjà à la charge. Comme s'il l'avait toujours fait, il tourna sur ses pieds , leva l'épée et se retrouva libéré de la tenaille grâce à l'habile mouvement. En même temps, il fracassait le bouclier de son adversaire qui tombait à terre un peu étourdi par le puissant coup. Mais il ne tarda pas à se relever. Son camarade était déjà sur Beric qui para la lame et se jeta sur le chevalier dans un mouvement rapide. L'autre eut néanmoins le réflexe de s'écarter et Béric atterrit entre les deux hommes, autant dire une position qui n'était pas agréable et qui, en combat réel, pouvait vous coûter la vie. Il n'y resta pas, et écarta d'un grand coup de lame l'un de ses adversaire afin de prendre sa place. Les deux hommes, un peu agacés sans doute, se mirent en ligne et attaquèrent. Pendant plusieurs minutes, ce fût le bruit des lames contre le bois des boucliers ou contre le fer des lames qui se fit entendre. Entre parade, riposte et attaque, le jeune écuyer commençait à s’essouffler. Un éclair fendit soudain le ciel et l'orage gronda plus fort que jamais au moment même où une épée ennemi pénétrait la maille et allait percer légèrement son bras, assez pour le faire souffrir. Sans se démonter, et enragé, le jeune homme ne laissa même pas le temps à son adversaire de retirer son arme, que d'un violent coup, il lui faisait lâcher son épée et ne tarda guère à lui mettre un bon coup sur le heaume qui l'assomma. Le chevalier s'écroula de tout son long alors que l'écuyer envoyait son épée aux pieds du Lord. L'un des chevaliers venait d'être mis hors-jeu, mais il en restait encore un, un seul, et Beric avait un bras légèrement blessé. Il serra les dents et reparti à l'assaut. Au moment même où il frappa, son pied glissa légèrement dans la poussière, assez pour le déstabiliser légèrement et... Pour lui donner une idée. La poussière glissait, mais elle ne devait pas être prise comme un problème, mais comme une aide. Beric attaqua à nouveau et se décida à courir légèrement vers son adversaire. Au moment où il allait recevoir un coup d'épée de son adversaire, il se laissa glisser au sol, le bouclier contre lui, l'épée levée, puis, il frappa fortement la jambe d'appui de son adversaire, la jambe gauche. L'homme s’effondra, Beric roula, et se releva, écarta l'arme de son adversaire à terre qu'il envoya valdinguer dans les herbes grâce à un bon coup de pied dans la poitrine. Il n'eut néanmoins pas le temps de l'arrêter, le chevalier avait déjà repris son arme et se retournait violemment pour frapper Beric. L'épaulière amortit le choc, mais il sentit tout de même le coup, il eut même l'impression qu'on venait de lui briser l'épaule et l'armure en garda une belle trace, il bascula légèrement sur ses jambes alors que son adversaire tentait de l'attaquer dans le dos. Beric tourna sur lui même et en un instant, il se libéra du problème... Ou presque. A force d'user de cette technique, son ennemis la connaissait, et l'autre chevalier se baissa pour le frapper à la jambe. L'acier pénétra la maille une fois de plus et vint trancher la chair. Une sensation glaciale envahit le jeune homme qui recula instinctivement après son mouvement. Il semblait soudainement y voir plus clair. Si il pouvait toujours s'appuyer sur sa jambe, il ne devrait pas trop la solliciter. Il commençait à avoir chaud son son casque, il sentit une goutte de sueur roulait sur son front, mais il n'y fit pas cas. Soudain, les gouttes commencèrent à tomber. La pluie cette fois. Les combattants restaient sur leurs gardes, tout deux attendaient une erreur de l'autre. Ils étaient méfiants, tout simplement. Aucun des deux partis n'osaient s'affronter. La pluie commença à tambouriner le sol. Les gouttes se firent plus grosses et l'orage claqua. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le sol devint boueux. Cette fois-ci, les mouvements allaient être plus lent. Finalement, Beric reprit l'offensive. Il frappa, fût paré, mais, alors que son adversaire attaquait, son épée n'était pas complètement revenu à lui que déjà il envoyait son arme au niveau du ventre de son adversaire. La maille fût percée, le chevalier recula alors que l'épée s'était enfoncée dans sa chair. Il fût, pendant un instant, déstabilisé, mais reprit le combat malgré les assauts impétueux du jeune Swann. Puis, finalement, après une tentative d'attaque de son adversaire, le jeune homme bloqua l'arme de son adversaire et commença à effectuer des moulinets. Plus leurs armes tournaient, plus la lame de Beric venait se rapprocher du corps de son adversaire qui n'eut d'autres choix que de lâcher son arme qui roula dans l'herbe. Beric eut le tort de croire qu'il avait gagné. D'un geste vif, son adversaire reprit son arme, roula à terre, et se releva alors même que Beric croyait l'avoir vaincu... Il avait vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué, c'était une erreur. La pluie commençait à percer son armure, et il sentait l'eau s'infiltrer dans ses vêtements et dans son armure. Son corps, au fur et à mesure devenait trempé. Ses membres se faisaient lourd. Ses mouvements étaient moins fluides. Son adversaire manqua de lui trancher une main. Finalement, estimant qu'il était trop lent, Beric lâcha son bouclier et se saisit de son épée à deux mains. Cette fois, il frappait plus violemment. L'autre parait chaque coups de son bouclier. La rage, la hargne du jeune homme ne cessait d'augmenter, chaque coup devenait plus violent, plus fort, et bientôt, le bouclier vola en éclat. L'autre tenta de parer l'arme de l'écuyer, mais il parvint à peine. Les deux hommes enchaînèrent alors les coups. Mais Beric finit finalement par triompher de son adversaire en lui infligeant un coup dans son avant-bras qui tenait l'arme. Il eut le temps d'amener la lame à la gorge de son adversaire vaincu au moment où un éclair illuminait le ciel. Cette fois-ci, il ne faisait pas l'erreur de croire que son adversaire était vaincu... Il le contraignait à la reddition. Le chevalier se releva alors et salua le jeune homme respectueusement. Il céda la place à Lord Grandison qui était suivi du reste de la compagnie. Les bannières, qui, il y a peu, flottaient dans l'air, étaient désormais lourdement trempées et pendaient vers le bas. - A genoux![b] Aboya le lord qui tira son épée. Puis il reprit.[b] Beric Swann, Par la volonté des Sept, et au nom du Roi Argillac Durrandon, je suis fier, ici-même, moi, Lord Grandison, de te faire Chevalier. L'épée du seigneur tapa l'épaule gauche du chevalier, puis le droit avant de se poser sur sa tête et de retourner auprès du Lord qui déclara d'une voix forte alors que la pluie continuait de tremper les hommes et les bêtes. - Levez-vous Ser Beric Swann!! Vous êtes désormais Chevalier de l'Orage. Les hommes crièrent leur joie alors que l'orage gronda derrière eux comme un assentiment à cette décision.
An-25
Les deux hommes s'arrêtèrent au bord de la falaise qui surplombait la mer. La mer de Dorne. L'eau était aujourd'hui calme, d'un bleu magnifique grâce au ciel bleu qu'aucun nuage ne venait entacher et grâce à un soleil splendide. Tous ces éléments contribuaient à croire en une journée idyllique, un véritable rêve dans lequel les hommes vivaient en paix et en harmonie entre eux. Cela faisait neuf ans que Beric était marié à Lady Aelinor, et les deux amants avaient mis du temps avant de s'accorder une confiance mutuelle. S'aimaient-ils? Beric n'aurait su le dire... Oui, pour un homme qui se voulait rassurant, mais pour un homme sage... Un mariage contraint pour la femme n'amenait pas vraiment d'amour... Quoique les deux amants apprenaient à se découvrir mutuellement, chaque jour un peu plus. Pour l'heure, Beric était avec son père et regardait le paysage s'offrant à sa vue. Plus loin, la forteresse de Pierheaume laissait flotter ses bannières, blanches et noires, et la ville à l'intérieur des murs étaient déjà animée par la vive activité de quelques commerçants et marchands qui venaient y faire leurs affaires. Plus loin s'étalaient les plages de sable et de roches, plages de galets aussi, alors que plus loin, à l'est, était visible la forêt. Du côté des deux cavaliers, c'était les montagnes. Malgré cette image tranquille, la tranquillité était loin d'être le maître mot en ces temps de trouble, la paix n'était pas véritablement envisageable non plus. Depuis quelques temps, les relations avec le Bief devenaient plus tendus. Les récentes victoires d'Argillac Durrandon en Essos avait certes affermi le royaume de l'Orage dans une position forte, mais à leurs frontières, l'un de leurs plus puissant ennemi se réveillait lentement. Cette position de l'orage, le Bief l'enviait. Et bien sûr, la menace d'une guerre, en cette fin de l'an -25, pesait sur tout le royaume. Beric et son père le savait. Mais pour l'heure, le père et le fils passait du temps, ensemble. - Tout ce que tu vois te reviendra un jour. Tu as certes appris à te battre auprès de Lord Grandison, mais il te faut aussi apprendre à gérer un domaine, et les vassaux qu'il comporte. Son père tourna bride, Beric le suivit. Les deux chevaux empruntèrent le chemin qui menait à Pierheaume alors que Lord Robert reprenait: - Ici, la population vit des rentes de la terre et de la chasse. La plupart de nos gens n'ont néanmoins pas l'autorisation de chasser le gibier comme nous, ni les moyens de le faire. Tu dois apprendre à satisfaire les besoins primaires de chaque homme qui peuple ton territoire avant de leur demander quoi que ce soit. - mais comment? - En faisant construire des fermes, en laissant leurs troupeaux paître dans nos champs et nos collines, et installant des tavernes et des bordels. - Mais il y a un coût à tout ceci... Comment pouvons-nous assurer à la fois ces infrastructures et nos armées? - Parce que ces infrastructures sont sources de revenus. Les fermes produiront pour les gens et pour ton armée. Lorsque tu n'es dépendant d'aucune terre que la tienne pour nourrir tes hommes en tout temps, tu as déjà fait un pas vers l'indépendance de ton territoire. Si tu as du surplus, tu peux alors choisir de le stocker, ou de le vendre. Le commerce est aussi important que la production, il te permets d'échanger tes produits contre ceux que ton territoire ne fournira pas. Les deux hommes continuaient leur descente vers Pierheaume, le fils posant les questions quand à la gestion d'un tel domaine, le père y répondant par des exemples précis. Pour Beric, être Lord c'était le fait de prélever des impôts, protéger le territoire et mener au combat les armées lorsqu'il le fallait, au fur et à mesure qu'ils avançaient, il découvrait qu'être Lord risquait d'être plus un fardeau qu'autre chose. Il fallait veiller à tout afin que le territoire prospère, et tout dépendrait de la bonne gestion des terres et des hommes pour que le territoire s'enrichisse ou... S'appauvrisse. Lorsque les deux hommes rentrèrent dans la ville fortifiée, les senteurs du marché vinrent leur titiller les narines, quelques épices en provenance de Dorne ou Essos, des parfums venus de l'autre bout du monde, des animaux exotiques et des produits du pays. Ils remontèrent vers le château familial. En passant, les gens les saluaient, certains imploraient la bénédiction de Lord Robert Swann, d'autres la lui souhaitait. Apprécié. Voilà ce qu'était le Lord. Il était apprécié de ses gens. Les forgerons étaient au travail, et leurs râteliers se remplissaient d'armes et d'armures, les ferronniers s’occupaient aussi de bons nombres de chevaux tandis que quelques paysans passaient avec leurs chariots remplis de légumes et de volailles. Ce monde là leur appartenait, et ils avaient le devoir de le protéger. Ils ne tardèrent guère à arriver au château alors qu'il était bientôt midi. La garde les salua. La cour du château bruissait certes d'activité, mais bien moins que dans les rues animées de la ville. Les deux hommes continuaient de discuter. Theodan, le frère cadet de Beric, s'entraînait dans la cour. Lorsqu'il vit son frère et son père, il ne tarda guère à lâcher son arme et à venir les serrer dans ses bras puissants. A dix-huit ans, il avait une carrure plus impressionnante que son père et son frère, mais il restait moins grand que Beric. Il les lâcha finalement et déclara: - On se voit au repas de ce midi!
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Lady Daena était silencieuse, tout comme la femme de Beric à ses côtés, Lady Aelinor, alors que Lord robert ruminait dans son assiette. Tout le château semblait s'être fait silencieux après que le Lord ait annoncé la nouvelle. La guerre risquait de se déclencher. Et il avait déjà pris ses dispositions. Beric se contentait de manger la viande qu'il avait dans son assiette, alors que Theodan ne touchait même plus à son assiette, écœuré par ce que son père avait ordonné. Ce fût d'ailleurs le premier à reprendre la parole vivement: - Je ne veux pas rester là comme un pleutre!! Je veux aller me battre!! La table sembla se figer. Lord Robert redressa la tête et fixa durement son fils alors que Beric s'était arrêté de manger. - Tu feras ce que je t'ordonnerais de faire!! Hurla alors le père. C'est encore moi qui commande ici!! Par les sept! Je n'avais encore jamais vu ça! Mon propre fils remets en cause mon autorité! Dans MA maison!! Bon sang! La voix rude de Lord Robert calma immédiatement son plus jeune fils. Le Lord reprit, toujours énervé mais sans hurler: - Si tu restes ici, c'est pour t’occuper de ta mère et du fief Swann, ce que je te demande est aussi important que de te battre pour le roi. - La guerre n'est pas encore déclarée, intervint alors Lady Deana. Ne nous emportons pas. - Elle le sera dans quelques temps, l'hostilité des bieffois monte de jour en jour. Dés que le roi l'ordonnera, je partirais avec Beric en compagnie de six cents hommes. Tu auras le reste sous ton commandement Theodan. - Mais nous ne sommes pas obligé de participer à cette guerre, se risqua alors à dire la mère de Beric. Lord Robert la regarda droit dans les yeux et déclara: - Nous devons accompagner le Roi. Argillac comptera sans doute sur tous ses vassaux, et nous en faisons parti. Beric? - Oui père? - Tu te chargeras du ravitaillement de nos troupes et tu protégeras notre convoi. - Bien père. - Theodan? - Père? La voix n'était pas vraiment amicale, mais au moins il s'était exprimé respectueusement. - Tu géreras Pierheaume et ses terres en compagnie de ta mère. - ... Bien père... Souffla-t-il.
An-24
Un flèche vint se ficher dans le bouclier blanc et noir de Ser Beric qui est forcé de reculer. Derrière lui et à ses côtés, une masse d'hommes en armes se pressent. Les lances s’enfoncent dans les armures des bieffois, les boucliers se fendent, les épées s'entrechoquent. Partout, la confusion règne. Les bannières Swann tiennent bon contre celles du Bief. Plus loin, au centre de la bataille, les bannières du Cerf, resplendissantes malgré les éclaboussures de sang, restent droite et semble même avancer. Sur l'aile gauche de l'armée, bien plus loin, les bannières de divers seigneurs de l'orage. L'aile droite, composé des Swann et des Grandison ainsi que des forces Dondarrion et d'Estremont, peinent à tenir. Ser Beric envoie un coup d'épée au fantassin qui le charge, lui tranchant ainsi la gorge d'un coup plus que bien placé. L'homme qui prend sa place hérite d'un coup à l'aine et tombe à terre. Le troisième a déjà levé son bouclier et envoie sa lance qui perfore la maille de l'avant-bras de Beric qui jure et lâche son arme. Sans plus hésiter, il se saisit de la lance et la tire violemment vers lui. Le bieffois, entraîné par la violence, ne lâche pas son arme, vient percuter le chevalier qui le frappe alors violemment avec la tête. L'homme, protégé d'un simple casque à nasal, s'écroule sous le coup du grand heaume du chevalier qui retourne la lance contre son adversaire et la plante dans son cœur avant de la retirer rapidement pour faire face à son nouvel adversaire. Son avant-bras le fait légèrement souffrir, mais il tient bon. Plus loin, Lord Robert Swann, à la tête d'une centaine de cavaliers tient bon. Les chevaux ruent, se débattent, certains son transpercés, d'autres ont la chance de survivre à leur cavalier et tentent de s'échapper. Les armoiries sur le surcot du chevalier ne sont presque plus visible tant le sang est venu les tâcher. La lance casse alors, et le chevalier n'a que le temps d'enfoncer la hampe de bois dans le visage de son adversaire qui hurle à la mort. Par chance, son épée n'est pas loin, et l'un de ses hommes vient le protéger de son corps. Le chevalier retrouve son arme et, alors que le fantassin finit transpercé d'une flèche à la gorge, il reprend sa place en tête de ligne. Lord Grandison est alors forcé de se replier, blessé à mort. Pris dans la cohue, Lord swann n'est protégé plus que par quelques hommes. En tout une bonne dizaine. Il est entouré de Bieffois, et le sang de Beric ne fait qu'un tour. - Cinquante hommes avec moi!! Hurle-t-il à sa compagnie. Le reste, tenez la ligne!! Las-bas, au centre des combats, le Roi Argillac enfonce toujours un peu plus les lignes ennemis, l'aile droite de son armée suit l'avancement, l'aile gauche, que commande le Dondarrion, à plus de mal. Les hommes suivent Beric qui taillade l'ennemi, qui tranche, qui frappe avec une force qu'il se découvre tout juste. Quatre hommes protégeant son père s’effondre. Un autre ne tarde pas à être transpercé par un carreau d'arbalète. Les quatre cavaliers restants tentent tant bien que mal de résister. Un autre est jeté à terre et sauvagement fracassé. Au même moment, Beric arrive. Son épée fait voler le sang. De son bouclier, il pousse quelques soldats ennemis. Soutenus par ses hommes, il parvient à la hauteur de son père. Cet élan de force raffermit tout le flanc gauche, Lord Dondarrion hurle quelques ordres au loin, et, après un puissant cri des orageois, le flanc tout entier se met en branle. La cinquantaine d'hommes qui a suivi le jeune chevalier commence aussi à faire le ménage. Les bieffois se replient, certains lâchent leurs armes. Au même moment, une volée de flèches vient perforer les rangs de l'orage. Le bouclier de Beric est enfoncé par les pointes mais tient bon, lorsqu'il se redresse, une dizaine de ses hommes sont à terre, et... Son père est perforé par deux flèches. Il tient à peine sur son cheval. Beric s'empare de la bride de l'animal et le tire vers l'arrière. - Amenez-le à l'arrière!! Hurle-t-il à ses hommes. Allez! Le cheval portant le Lord disparaît bientôt alors que le chevalier reprend le commandement. - A l'attaque!!! Hurle-t-il plein de rage face aux bieffois découragés et apeurés.
****
La bataille est terminée. Le jeune chevalier, son casque retiré, se tient près de son père, allongé sous un arbre. Il vient de s'éteindre après lui avoir remis son épée dont Beric serre la poignée fortement. Il ne pleure pas. Il n'en a pas le droit. Autour de lui, plusieurs hommes des Swann. Les corbeaux sont déjà descendus pour profiter des restes de la bataille, les bieffois ont été mis en déroute, la victoire de l'orage est éclatante, mais elle n'est pas sans perte. Finalement, le nouveau Lord se relève et déclare: - Faîtes porter son corps à Pierheaume, informez-en Lady Deana et Ser Theodan. - Bien Monseigneur. Réponds le capitaine d'une des compagnies Swann. Le jeune Lord se retourne alors vers le champs de bataille que jonchent désormais les cadavres des deux armées. Les corbeaux ont commencés le travail, on tente de secourir comme on peut les blessés. Si ce n'est pas un carnage, la vision que peut offrir une telle bataille est bien moins enviable que celle que l'on a au bord des flots... A Pierheaume.
An -18
La centaine d'hommes en armes et à cheval qui accompagnaient Beric soulevait la poussière du sol sec que les sabots des montures venaient fouler. Lord Beric Swann, tel était son nouveau titre. La mort de son père, bien qu'il ne le montrait pas, l'avait terriblement affecté. Il se montrait moins souvent, et malgré un serment d'allégeance à Argillac Durandon à Accalmie en présence de tous les pairs du royaume et de sa famille qu'il avait amené, toute entière, à Accalmie, il ne sortait plus de son domaine. Père de quatre enfants, un fils et trois filles, Beric ne passait pas vraiment de temps en compagnie de ses enfants, même envers Lady Aelinor. La seule personne avec qui il passait vraiment du temps, c'était son jeune frère, Theodan, qui lui rappelait parfois son père. D'ailleurs, c'était lui qui avait pris la tête de la compagnie avec son fils, qu'il avait décidé de prendre avec lui pour l'éduquer un peu malgré la tristesse qu'il avait. Le Lord, escorté de cinq cavaliers dont l'un portait bien haut la bannière Swann, restait en arrière pour fermer la marche. Beric errait là sans véritables but. Certes il était là par sa volonté et celle du roi pour montrer aux dorniens que les orageois ne comptaient pas vraiment se laisser faire et qu'ils étaient prêts à faire face à l'infanterie légère de Dorne. Mais Beric laissait tout simplement son frère les conduire. Son heaume était fixé dans son dos, par-dessous lequel venait son bouclier, son épée était à ses côtés, mais le Lord était absent. La compagnie s'arrêta soudain. Les hommes commencèrent à discuter entre eux, certains murmuraient, d'autres s'affolaient un peu. Le Lord eut tôt fait de piquer son cheval pour remonter la colonne de cavaliers en compagnie de sa garde. Il ne tarda guère à arriver au niveau de son frère et de son fils, Gawen, qui contemplaient un vallon en contrebas. Lorsque Theodan vit arriver le nouveau Lord, il fit volter son cheval pour se mettre au niveau de son frère et déclara en montrant le bas du vallon: - Nous les avons retrouvés mon frère. Beric suivit le doigt de son frère. En bas, un compagnie Dornienne avançait tranquillement sous la chaleur du soleil. Après avoir pillé un peu les environs, ils rentraient chez eux. Beric n'eut qu'un réflexe. La pente était simple à descendre pour des chevaux au galop, une charge serait efficace. Sans plus attendre, il tira son épée et hurla: - En ligne!!! Formez une ligne!! Aussitôt, les chevaux furent alignés, les cavaliers étaient sur les nerfs. Les chevaux renâclaient, leurs sabots frottaient le sol. Beric alla au bout de la ligne: - Daeros! Tu prends le commandement de l'aile gauche avec Gawen!!! - Bien Monseigneur! Lui répondiren sans hésiter l'orageois et le jeune héritier. Beric galopa vers son frère resté au centre. - Infanterie légère, déclara-t-il. On les as surpris, il faut charger maintenant. - Prends l'aile droite et contournez-les, nous allons les prendre en tenaille. Je te laisse quarante cavaliers pour ce faire, Daeros en a une trentaine, moi aussi. - Bien. Son frère partit en compagnie de ses cavaliers, Beric donna la charge. Dans un tonnerre de sabot, de cliquetis, et de cris, les cavaliers chargèrent. Theodan, l'épée tiré avait déjà changé sa direction alors que le Lord, l'épée au clair fonçait droit sur les dorniens affolés par la charge de ces cavaliers lourdement armés et féroces. Un cor raisonna, puis un autre, et encore un autre. Les cavaliers, enhardis par le son de la charge en demandèrent encore plus à leurs montures. Puis, d'un coup, l'infanterie Dornienne fût balayée. Beric se pencha légèrement, frappa de son épée un Dornien à la tête avant d'en transpercer un autre. Les Dorniens, en infériorité numérique furent bien vite dépassés, et le second chant des cors qui leur parvint ne les rassura pas. Theodan et ses cavaliers enfoncèrent tout leur flanc droit. L'infanterie légère fût balayé en instant. Quelques archers lâchèrent leurs projectiles. Une flèche vint se ficher dans l'épaule de Beric qui tomba à terre sous l'impact. Un fantassin tenta de le transpercer, il fût sauvé par l'un de ses cavaliers. Bientôt, la poussière envahissait le champ de bataille, elle se mêlait au sang des hommes tombés au sol et ne permettait presque plus de discerner amis de ennemis. Soudain, alors que la bataille penchait en leur faveur, Beric aperçut son frère au milieu du combat entouré de ses cavaliers. Il enfonçait les lignes ennemis avec force et rage. Les deux frères se saluèrent. Ce fût l'instant mortel. Une flèche transperça le haubert de son frère alors qu'un javelot faisait de même et le jetait à terre. - NON!!! Hurla Beric. Il se jeta au cœur de la bataille, tenta de ne pas se faire écraser par un cheval ou de ne pas se faire percer par un Dornien. Mais tous ses ennemis tombèrent devant lui. Pas un ne lui tenait tête et la violence dont il faisait preuve était... Terrible. Il arriva près de son frère. Il lui souleva la tête alors que son frère lui prenait l'avant-bras. - Tu es comme notre père... Vous avez les mêmes mouvements, le même comportement... - Ne dis rien, ça va aller. - J'ignore pourquoi tout le monde dis ça avant qu'un autre crève, mais je peux t'assurer que ça ne pourra que aller après la douleur. - Ne dis pas ça! Hurla Beric qui pleurait déjà. Tu vas t'en sortir! - Arrête de faire l'idiot... Il toussota un peu de sang et reprit, Tu me promets de bien mener notre maison... Hein? - C'est promis. - Et tu diras à mes nièces comment je les ai tous baisés ces foutus Dorniens, hein? A mon neveu aussi... - A ton neveu surtout! Il t'a vu... [/color] - A mon neveu surtout... Theodan lui serra une dernière fois le bras vigoureusement et Beric répondit. Le salut du guerrier avant la mort. Puis, après cela, Theodan laissa s'échapper son dernier souffle, mais il eut le temps de tourner son regard vers l'orage. - Pour Les Swann... Et pour l'Orage, murmura-t-il une dernière fois. Beric le lâcha alors que les cavaliers venaient pour prendre le corps de l'un de leurs chefs. Daeros ne tarda guère à se montrer et déclara: - Votre frère était un homme brave Monseigneur... Je gage que vous saurez honorer sa mémoire. - Je l’espère, murmura faiblement le Lord. - Nous avons trois morts, sans compter votre frère, et une quinzaine de blessés, dont deux graves. Mais ils devraient s'en sortir. Nous avons abattu quatre vingt deux Dorniens messire. - Parfait. Beric se retourna sa mot dire et marcha lentement loin de la bataille. Il voulait souffler un peu, être un peu seul. Daeros ne tarda guère à le rejoindre et déclara: - Les hommes ont besoin de vous messire... Nous avons besoin de vous. Beric se retourna, le regard humide à cause d'une nouvelle vague de larmes qu'il refoulait. Finalement, Daeros reprit: - La mort fait parti de la vie monseigneur, et de nombreux êtres chers nous sont enlevés, d'autres le seront encore, nous devons nous battre pour leur survie et la notre, mais nous ne pouvons pas les empêcher de se battre eux aussi... Votre famille a besoin de vous, même en ces moments difficiles, et vous devrez vous montrer fort. Pour vous, et pour votre fils qui suit vos traces. Les paroles de sagesse qui venait de sortir de la bouche de son capitaine laissèrent pantois le Lord qui le regarda s'éloigner. Il avait raison. Beric devait faire son deuil et... Reprendre les choses en main. Il tourna son regard vers la poussière qui s'envolait au loin et puis vers ses hommes... La vie continuait. Il osa sourire légèrement en repensant alors à son frère. Qu'aurait-il fait lui? Il serait remonté en selle... Et aurait tué toujours plus d'ennemis au nom de l'Orage. Beric se mit alors à trottiner vers sa compagnie. Lorsqu'il arriva à portée de voix, ce ne fût que pour dire: - A cheval messieurs!! Nous devons partir. Faîtes en sortes que chacun tiennent sur sa monture, nous repartons à l'est!! Les nouveaux ordres raffermirent la compagnie alors que Daeros et son fils le regardaient. Cet homme avait réussi quelque chose qu'il n'avait pu faire seul durant ces sept longues années. - Daeros, vous fermez la marche. Je prends la tête du groupe avec mon fils. Nous resterons ensemble jusqu'à notre retour à Pierheaume. Nous avons assez combattu ici. Nous rentrons. - Bien Monseigneur. - Messieurs, en avant!
An 0, septième mois.
-... Depuis que la princesse Durrandon a brisé le siège d'Accalmie... - Reine!! Le coupa Le Lord, La reine. - Pardon Messire, depuis que la Reine a brisé le siège de la capitale de l'Orage, les orageois ont repris courage. Néanmoins, les Forces Swann n'étaient pas présentes à ce moment là. Et je doute qu'elle ait apprécié. Nous devons montrer que nous la soutenons, et envoyer immédiatement un émissaire serait une bonne chose, au moins pour l'informer que nous nous réjouissons de sa victoire. Beric regardait le maître d'armes de Pierheaume, un homme un peu plus âgé que lui, qui avait l'expérience des combats, mais pas encore celle de la politique fine et avisée qu'il fallait mener. A ses côtés siégaient le mestre, ainsi que quelques représentants, quelques chevaliers, bref, tout ce qui faisait le conseil d'un seigneur. Le maître d'armes attendait une approbation, mais Beric ne pouvait pas approuver cela sans y avoir mûrement réfléchi auparavant. Depuis le début de l'année, l'Orage avait tout de même enchaîné quelques revers, la percée éclair du prince Joare, le siège d'Accalmie, et la mort du Roi Argillac avaient un peu bousculés le royaume. Par chance, la princesse Argella, désormais Reine de l'Orage, faisait porter partout la nouvelle de sa victoire sur les forces du fils de Harren le Noir. Beric ne s'était pas joint à la guerre. Il avait certes envoyé des hommes sous le commandement de l'un de ses proches, mais il savait que ces hommes ne reviendraient pas... Ils avaient tous été massacrés avec le roi Argillac. Finalement, Beric regarda le mestre, bien plus âgé que lui qui répondit: - Monseigneur... il est vrai que montrer notre soutient à la Reine serait bon. Beric finit par déclarer après s'être levé et s'être penché sur les cartes: - Nous n'avons certes pas soutenu les Durrandon avec la totalité de nos forces, mais il faut souligner que nous étions trop occupé à combattre les pilleurs, les déserteurs, et les troupes détachés du prince ennemi qui passaient à proximité de nos terres. La preuve est sous nos yeux, nous avons évité que certains villages brûlent, et nous avons prêté mains forte à tout le sud du royaume. Les Dondarrion sont reconnaissants de cela, tout comme les familles du royaume dont les armées étaient partis à la guerre avec Argillac. Nous avons défendu, en plus de notre territoire, une bonne part de ce royaume, et s'il est ruiné, nous avons évité avec le soutient de certaines familles, qu'il ne le soit encore plus. Les dernières bandes de pilleurs ont été anéantis, et je conçois que la Reine risque de prendre notre absence comme un affront, mais pendant que son père et elle-même étaient occupés à combattre, nous l'étions aussi. Nous n'avons pas chômé. Daeros en est témoin, et vous aussi. - Il est vrai, reprit Daeros, que nos troupes ont eu fort à faire, et si la Reine n'est pas convaincue, je propose qu'on lui fasse parvenir nos pertes, et nos blessés qui sont toujours dans nos infirmeries, sans compter nombre de villages auxquels nous avons prêtés main forte et dont les habitants peuvent témoigner. Lord Swann a évité, à mon humble avis, une catastrophe dans ses terres, mais si vous voulez mon avis, un simple émissaire de notre part nous ferait passer pour des hypocrites et des profiteurs. Daeros, une fois de plus avait bien parlé. Beric hocha la tête comme pour l'approuver alors que l'un des capitaine de son armée, Ser Meltor, reprenait: - Et maintenant? Les troupes du conflans sont certes un peu en déroute, mais pas massacrées, et ils n'ont pas dit leur dernier mot je pense. - Vous avez raison, reprit Lord Beric, mais à ce niveau là, je ne suis pas général des armées de son altesse, ce qui signifie que la décision d'une éventuelle contre-attaque ne me revient pas. - Mais si la Reine veut lacer une contre-offensive, ou une autre opération du genre? - Nous aviserons, mais je pense que pour les batailles qui suivront, la maison Swann devra être représentée. Le silence s'installa. Finalement, le Lord reprit vers son maître d'armes: - Entraînez le plus d'hommes possibles. Mestre? - Mon seigneur? - Qu'en est-il de nos réserves et de notre production? - Le pillage fait par les fer-nés, le pillage intérieur par les déserteurs ou autres groupes nous ont tout de même affaiblis, mais nos greniers ne sont pas vide, ils sont certes moins pleins que les années précédentes, mais ils feront l'affaire. - Très bien... Dans ce cas je vais déjà partir pour Accalmie. Il me faut voir la Reine de toute manière. Je partirais avec une centaine d'hommes. Ser Meltor, Ser Daeros, Tenez-vous prêt à partir lorsque je vous en donnerez l'ordre. Je veux que vos soldats soit entraînés et bien nourri. Roland? - Mon seigneur? demanda le marchand curieux. - Vos navires doivent aller de l'autre côté du détroit, je connais les risques, mais notre commerce doit fleurir et prospérer. Cette flotte de Fer devient intolérable, je me chargerais de voir avec la Reine et notre Général ce qu'il convient de faire. En attendant, le territoire devra être solidement tenu, si nécessaire, prêtez main forte aux territoires voisins si quelques groupes de pilleurs subsistent. que cela plaise ou non, nous ne pouvons pas faire la guerre si nos lignes intérieurs brûlent et sont pillés à la moindre occasion. - Bien Messire, alignèrent en cœur les voix des conseillers. - Vous pouvez disposer, faites préparer mes affaires, je pars bientôt. Il est temps pour les Swann de revenir dans le jeu... Les cygnes rentraient de nouveau dans la danse, et Beric comptait bien l'emporter...
Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:03
Welcomeuuuuuuh
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:07
Bienvenue sur le forum !
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
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Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:13
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:31
Russel pour un Swann excellent choix Bienvenue chez nous Bon courage pour ta fichounette
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:33
Merci à tous pour votre accueil!!! J'ai juste un souci d'avatar, le forum semble persister à vouloir rétrécir mon avatar... Qui de base fait 200*320. Si quelqu'un à une solution, je suis preneur!!
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:34
Bienvenue sur le forum, bon courage pour ta fiche ! Ton avatar n'est pas à la bonne taille par contre, il faut que tu c/c l'adresse de l'image dans le champ du bas de ton profil
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:38
D'accord, merci bien!!
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:40
J'avais pas vu ton message d'avant xD Si tu n'y arrive pas, passe nous l'image et on pourra te la mettre directement ! :p
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 22:57
Bienvenue et bon courage pour ta fiche !
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mar 26 Juil - 23:25
Bienvenuee ici et le choix de l'avatar est topp top topp
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mer 27 Juil - 0:14
Bienvenue parmi nous
Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si besoin
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mer 27 Juil - 7:51
Merci à vous pour l’accueil, une fois de plus!! Ravi que le choix de l'avatar vous plaise, car j'avais des doutes. Si il vous convient... Ouf!! Je suis sauvé...
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Sam 30 Juil - 22:22
Papounettt Aelinor c'est la femme de Beric pas sa mère si ?
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Sam 30 Juil - 23:05
Et bien voilà une première erreur de ma part! Oui, tu as raison, sa mère, c'est Deana. Merci de l'avoir remarqué. je corrige ça de suite.
edit: n'hésite pas à me contacter par mp lorsque tu vois ce genre d'erreur, ça évitera les messages ici. Bon, cela dit, tu fais comme tu veux... Moi j'dis tout j'dis rien. X)
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Dim 31 Juil - 3:22
Bienvenue ici Beric
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Dim 31 Juil - 21:07
Très bien, après une bonne relecture, je pense que ma fiche est terminée!!! Enfin!! En espérant que l'histoire vous plaira (et qu'elle ne sera pas trop longue), je vous souhaite bonne lecture!!
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Lun 1 Aoû - 10:04
Me voilà Béric !
Alors alors: - Tu as quelques petites fautes d'orthographe, de conjugaison ou d'accord, je te demanderais donc de te relire :p - Pourquoi l'orage est-il le meilleur allié du fantassin? - Battre 4 chevaliers, de surcroit expérimentés et plus âgés, en même temps, me paraît vraiment impossible. Si les ballades médiévales sont friandes d'exploits surgonflés par le récit, la réalité est toute autre; l'expérience est meilleure que le talent et l'entraînement et si à 2 contre un avec beaucoup de talent, ça me semble possible, à 3 encore, à la limite... A 4 c'est vraiment pas possible. Ou alors, ce sont 4 brelles en face xD. - Autrement ta fiche est très bien, très prenante, tout est bien expliqué et cohérent !
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Lun 1 Aoû - 13:12
Très bien, merci Torrhen pour ton attention, et ta rapidité. Alors , pour ce qui est du meilleur ami du fantassin, je mettrais un petit paragraphe explicatif que je te citerais dans mon prochain post, pour ce qui est des 4 chevaliers... Ce sont des brêles oui. XDDDD, Non plus sérieusement, je vais modifier, il est vrai que je me suis légèrement emporté, et je crois que mon perso a voulu ressembler à superman version médiéval. Je modifierais cela sans souci, et je le garderais à l'esprit dans mes prochains rps. Et pour les fautes d'orthographes... Je m'attendais un peu à cela, je prendrais donc le temps de me relire attentivement ce soir. Merci encore!!
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Lun 1 Aoû - 13:14
dac, tiens moi au courant ^^
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Mer 3 Aoû - 23:42
tu en es où Papa chéri ?
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Jeu 4 Aoû - 7:51
Toujours dans la correction, j'ai pas eu le temps de m'en occuper avant hier soir et hier, je termine ça correctement demain. Vous en faites pas, on va y arriver. XD
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Jeu 4 Aoû - 9:20
d'accord tiens nous au courant :p
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Sujet: Re: Beric Swann - Lord de la maison Swann Ven 5 Aoû - 15:32
Sujet corrigé!!! J'y ai fait quelques ajouts, et quelques retraits, clarifié peut-être certains point, et je pense avoir corrigé les grosses fautes d'orthographes, certaines m'auront peut-être (sans nul doute, elles sont coriaces) échappées, mais le gros du travail a été fait je pense. Merci d'avance!!