A travers les siècles, des alliances se font formées et se sont dissoutes. Les guerres ont jalonné le temps, alimentant des chants et des légendes. Alysane a toujours su que les Hommes étaient incapables de se satisfaire de la paix, mais la douleur causée par la perte des deux tiers de sa famille a fait passer l’histoire au présent, de façon brutale. Brûlant d’un feu terrible, le Nord s’en est allé guerroyer de plus en plus belle, offrant des épées acérées à ses agresseurs et des boucliers inébranlables pour son peuple. Tout Westeros s’enflamme et à l’abri des hauts murs de Blancport, la Sirène au Poing accueille les nouvelles d’un air impassible. Dans son regard froid se lit une haine farouche envers les Insulaires et les Sauvageons, une soif intarissable de revanche qu’elle apaise toutefois en se repaissant des récits de victoires de Bowen, son frère, et de Byron, son époux. Oui, le monde est en guerre. Mais viendra un jour la paix, éphémère et tant rêvée. Elle espère que son fils en connaîtra la saveur avant de devoir prendre à son tour les armes.

Nul autre seigneur ne devrait diriger le Nord que Torrhen Stark. Et il n’existait que les traîtres et les pleutres qui pouvaient en dire autrement ; ce que lady Manderly n’était pas. Farouchement loyale, depuis des années, elle n’aurait pu penser autrement au vu de l’éducation offerte par sa famille et des évènements qui ont marqué sa vie. Que Bowen devienne la pupille du lord au Loup scella définitivement leur alliance, assurant aux yeux du monde entier que sa maison était une vassale exemplaire et dévouée. Les Manderly ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de loyauté, un sujet sur lequel son époux est des plus sérieux. Elle n’a nul doute qu’il serait prêt à mourir pour son Roi, et elle serait prête à faire de même.

Alysane répondrait à cette question avec un sourire déplaisant, une grimace plus qu’un ravissement pour les yeux. La guerre a déjà frappé le Nord. Le Nord est en guerre, avec les fers-nés, avec les barbares venus d’au-delà du Mur. Il semblerait que le Nord ne connaisse que la Guerre, en fin de compte. Néanmoins, cette accoutumance lui permet aujourd’hui de résister et, sous le règne éclairé de Torrhen, de prospérer en dépit de la menace. En tant que Lady de Blancport, femme de Byron Manderly et aînée de la maison au Poing, elle sait garder la tête haute même en ses heures les plus sombres. Alysane a beau ne pas être femme d’épée, elle n’en reste pas moins guerrière en son cœur. Qu’ils viennent, elle sait que le Nord ne tombera pas.

Bercée par l’honneur de son mère et l’histoire extirpée des livres, Alysane considère que le lord du Roc et du Sel s’est fourvoyé. Il a entaché l’honneur de sa maison, montrant par cet acte le peu d’intérêt qu’avait l’honneur à ses yeux. Mais d’un point de vue pragmatique, son acte a sans doute sauvé le Nord d’une guerre longue et sanglante. Les Targaryen auraient probablement unifié Westeros à l’heure actuelle, Aegon s’autoproclamant Roi des Sept Couronnes. Ainsi, s’il a offert un répit aux royaumes par son acte de trahison, la Sirène le considère toujours comme un être méprisable. Elle a l’honneur rivé au corps et la rage au ventre. Les pillages des fers-nés ne resteront de toute façon pas impunis longtemps. Il est plus que temps de renvoyer le seigneur avare sur son bloc de roc et de sel.
     

▪▪ MoonOfBlood ▪▪ 24 ans ▪▪ 15/20 ▪▪ Faudra remercier Byron pour ma venue    ▪▪ Principalement l'univers, le lien également proposé par le personnage, et puis on ne résiste VRAIMENT PAS à GOT ▪▪ Pour être honnête, l'avatar qui s'affiche à droite me perturbe grandement, et je trouve les codages assez complexes, peut-être un peu lourds. Mais si ça me rebutait vraiment, je ne serais pas là. ▪▪ Rien qui ne me vienne à l'esprit. ▪▪

     

       

Quelques semaines avant les évènements actuels, Alysane a écrit:

Mon très cher Bowen,

J’ai l’impression que cela fait des années que je ne t’ai pas écrit, alors que ma dernière missive date d’à peine quelques semaines. Je sais que nous devons nous retrouver sous peu, pour célébrer ton mariage, mais j’avais besoin de coucher mes sentiments sur papier. Quelque mauvais rêve m’a tirée de mon sommeil et les souvenirs m’assaillent.

Te souviens-tu de nos jeunes années, Bowen ? Motte-la-Forêt était notre refuge, même à cette époque. Je suis heureuse que tu en reprennes les rênes, même si cela s’avère avoir lieu après de tristes évènements. Néanmoins je sais que tu seras à même de lui rendre sa superbe et de lui conférer à nouveau cette aura rassurante qui nous a bercé durant notre enfance. Tu sais que quoi qu’il arrive, je serais à tes côtés. Tu auras mon soutien, comme tu l’as toujours eu.

Plus souvent que je ne voudrais l’admettre, les fantômes du passé viennent m’assaillir. Je me souviens de Mère, de Tonnie, de Robert, si innocents dans tous ces affrontements. Moins d’une année a passé, et pourtant tant de morts l’ont marquée. Il y a des jours où j’aimerais être un homme pour me battre à tes côtés tant la crainte de te perdre m’enserre la poitrine… Et d’autres où je suis heureuse d’être femme et de pouvoir être un soutien à travers les affres de la guerre. Tu dois être rassuré de me savoir à Blancport et non pas sur les champs de l’ennemi, l’arme au poing. J’espère apporter la même paix à Byron, même si j’ai conscience que je ne l’atteindrais jamais avec la même acuité que je te perçois. Il a tellement souffert, Bowen, je le lis encore dans ses yeux.

Je me dis que l’affrontement contre les sauvageons ne l’a que détruit davantage, après les maltraitances d’Harren, mais tu me connais. Mon instinct maternel est bien trop souvent présent. Il est plus fort que je ne veux le voir. Je sais cependant que tu fournis des efforts pour t’accommoder de son caractère parfois ombrageux, et je t’en suis remercie. Vous êtes importants à mes yeux, tous les deux, dans des domaines bien différents. Et il aurait été dommage que Benjen grandisse sans pouvoir bénéficier de vos expériences communes. Je regrette souvent que père ne soit pas en meilleur état ; il me manque et il m’arrive pourtant de souhaiter à ce que son fardeau soit enfin déchargé de ses épaules. Peut-être trouvera-t-il le repos après ton mariage, assuré que l’avenir des Glover perdure à travers toi ?

Il y a ce rêve, ou plutôt ce cauchemar, qui m’assaille régulièrement. Je suis dans notre demeure de Motte-la-Forêt et j’assiste impuissante aux meurtres de nos proches. Invariablement, je m’éveille en sursaut et sans Byron, je pense sincèrement que j’aurais perdu l’esprit. Je ne sais si ces assauts violents sont causés par la peine que je ressens ou par mon désir de revanche qui semble ne jamais s’apaiser. Sauvageons, Harren le Noir, qui viendra après ? Benjen grandira-t-elle avec cette menace constante, ou pourrons-nous lui offrir une paix relative grâce à nos actions ? Je sais que ni Byron ni toi ne laisserez quiconque me blesser, pourtant je ne peux m’empêcher de regarder parfois au-dessus des remparts de Blancport et d’imaginer les volutes d’une armée au loin. Ce pressentiment me tord les tripes. Ou peut-être mon malaise vient-il d’ailleurs, peut-être est-il porteur de plus agréables nouvelles.

J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé, mon cher frère, et que tu arriveras bientôt.  Il me tarde de revoir ton image et d’entendre à nouveau ton rire.

Ta sœur qui t’aime,
Alysane.

P.S : Comment se porte Maedalyn ? Transmets-lui mes salutations sincères. J’ai été à sa place, bien que je n’oserais jamais vous comparer Byron et toi, et je sais à quel point l’angoisse peut déteindre sur notre humeur de promise. Je sais qu’elle a beaucoup de chance de t’avoir, mais elle doit encore le découvrir par elle-même. Ne la brusque pas, Bowen, ou je te chaufferais les oreilles jusqu’à ce que le Mur fonde ! Et nous savons très bien qui, de nous deux, a l’ascendant sur l’autre. Tu as beau être un guerrier émérite, tu ne me fais pas peur petit frère. J’essaierai d’avoir un tête-à-tête avec ta future femme lorsque vous arriverez à Blancport – nulle femme ne devrait traverser cette épreuve seule. Si elle le permet, bien entendu. Et puis, il est désormais de mon devoir de m’assurer qu’elle est parfaitement digne de mon Bowen. Peut-être lui raconterais-je cette fois où tu t’es cru plus malin qu’un loup… Je suis sûre que cela la détendra avant le mariage.

La Sirène au Poing. Née vingt-huit ans plus tôt à Motte-la-Forêt, Alysane Glover était la seule fille et l’aînée d’une fratrie composée de quatre frères – elle a rapidement endossé le rôle de mère secondaire auprès des enfants, notamment avec Bowen, de sept ans son cadet. Maternelle et protectrice avec tous, elle a pourtant forgé une connexion spéciale avec Bowen, qui s’est confirmée avec les années et raffermie au travers les épreuves.

Élevée comme une lady, Alysane a appris à lire, écrire, compter également. Elle s’est avérée désireuse d’apprendre, déterminée dans ses décisions, capable d’abattre des sommes conséquentes de travaux si elle le voulait. Bien que nullement formée aux arts de l’épée – il lui est cependant arrivé de jouer aux chevaliers et aux brigands avec ses frères, armée d’une arme taillée dans le bois, mais là n’était pas son destin – elle a toujours fait preuve d’une fièvre indéniable lorsqu’il fallait défendre ses opinions. Conditionnée à utiliser les mots plutôt que les poings, car cela seyait davantage à une dame de son rang, elle a parfois perdu son sang-froid. Mais la violence n’est pas dans son tempérament, aussi ces écarts sont-ils restés rares.

Elle a vingt ans lorsqu’elle se trouve liée à Byron Manderly par des épousailles stratégiques – devenant de fait lady Manderly, deuxième figure importante de Blancport. Une telle alliance ne se refusait pas, en dépit du veuvage et de la séquestration de l’homme, aussi sut-elle courber l’échine. Même si elle aurait pu espérer un meilleur parti que le triton, elle a su comprendre ce que l’on attendait d’elle et ce que cette alliance pourrait apporter. En définitive, Alysane s’estime plus que satisfaite de la façon dont les choses ont tourné : les Manderly sont une maison puissante, un fait à ne pas oublier, et ils reçoivent actuellement l’attention personnelle de Torrhen Stark, ce qui n’est pas à négliger. Les faits d’armes de Byron l’illustrent davantage que les souffrances dont il a été victime. Trois ans après leur mariage, les Dieux les ont gratifiés d’un héritier mâle et de fait, la Sirène ne saurait que désirer de plus. La paix, sans doute ?

Après le massacre de Motte-la-Forêt, qui a décimé une bonne partie des Glover, elle s’est assombrie. Pour la première fois depuis des années, Alysane expérimentait la cruauté de l’homme et la sauvagerie des envahisseurs d’au-delà du Mur avec une acuité morbide. Fort heureusement, Bowen a survécu et sans lui, elle ne serait sans doute pas parvenue à se relever de cette perte. La charge menée en représailles par le Roi du Nord a achevé de solidifier sa loyauté à son égard, laquelle était déjà finalement bien trempée.

Pour autant, le malheur n’a pas terminé d’assaillir les territoires du Nord : les assauts d’Harren le Noir s’intensifiant, il devient désormais urgent de trouver une solution permanente à l’avidité du roi du roc et du sel.
       

Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole !
BREF !



Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.

Les démarches post-Validation ▪▪



Favoriser son intégration ▪▪



Connaître en profondeur Torrhen, Sharra et Deria le background du forum ▪▪