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 Tour 11 – La Bataille de Pyk - Année 2 - Mois 9 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 11 – La Bataille de Pyk - Année 2 - Mois 9 - Semaine 3   Tour 11 – La Bataille de Pyk - Année 2 - Mois 9 - Semaine 3 EmptyLun 30 Sep - 17:39

La Bataille de Pyk
Iles de Fer



Première bataille de la campagne des Iles de Fer, entre l'amiral Nils Botley des Iles de Fer et l'Amiral Farman de l'Ouest

L’Ouest avait changé de camp plusieurs semaines plus tôt, et posait un nouveau dilemme stratégiques aux Puissances Centrales. Celles-ci se retrouvaient coupées en deux entre les Iles de Fer au Nord et le Bief au Sud. Plus encore, l’Ouest avait été largement préservé par les combats. Une brève campagne sur Vivesaigues, mais beaucoup de conflits civils, et d’instabilité de sa situation intérieure. L’armée du Roi de l’Ouest restait largement peu entamée, et renforcée par les subsides de la maison royale et des plus grands seigneurs du Royaume. Forcée de se disperser pour répondre aux troubles qui éclataient partout, la menace qu’elle faisait poser était terrible. Le Bief avait voué ses forces à la destruction de l’Orage et de Dorne. Les Iles de Fer s’étaient vouées à la destruction du Conflans et du Nord. Personne ne s’était vraiment préparé à ce retournement de situation…

Et un moment de flottement avait suivi l’annonce du retournement d’alliance, chaque bélligérant repositionnant ses effectifs pour pouvoir combattre cette menace. Forcément, des opportunités naissaient de cette période de flou et d’ambiguité stratégique.

L’Empire jouait fort son coup, lançait son va-tout en profitant de la percée du couple impérial sur Hautjardin. D’autres armées se déchainaient contre le Bief et cheminaient vers le coeur du pays. Mais vers le nord, il y avait d’autres opportunités à saisir. Et l’Ouest avait compris que la proximité des Iles de Fer était pour lui un danger plus immédiat que les plus larges osts présents au sud. La Flotte de Fer étant réputée au Nord, déchaînée contre les Stark et les sauvageons, l’Amiral Farman reçut l’ordre d’éclairer les îles, et de se porter sur leurs côtes pour y repérer d’éventuelles forces fer-nées ou pour y nuire au commerce, au ravitaillement ou à la pêche, mettre sous pression les forces de défense insulaires.

Celles-ci étaient bien apprêtées. Vouées à se défendre contre des pirates et des vaisseaux venus du Conflans, ou du sud, les patrouilles fer-nées étaient menées par Nils Botley, le frère du Roi. Celui-ci ne tarda pas à prendre connaissance de l’incursion ouestrienne, menée par environ une cinquantaine de navires dont quelques grosses unités. Lord Farman était prudent, ces eaux étaient pleines de récifs et de hauts fonds, plusieurs vaisseaux avaient failli être perdus. L’arraisonnement de plusieurs petits esquifs de pêche ou de commerce conforta l’amiral dans l’idée que la Flotte de Fer était au loin. Quand ses vaisseaux légers reconnurent de loin plusieurs voiles aux poissons, squales et seiches de mer colorées, Farman décida de saisir sa chance de détruire une escadre insulaire et frapper un grand coup, en s’engouffrant dans le chenal entre les Iles de Pyk et de Salfalaise. La guerre venait de connaître un nouveau pays, qui en trois ans n’avait porté la guerre que dans le lointain mais qui la voyait désormais se dérouler dans ses eaux.



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Plan de Bataille des Fer-nés

Nils Botley est jeune, mais c’est déjà un requin. Il a fait propager de fausses rumeurs de départ, a disséminé ses unités pour mieux les réunir. Le défaut de son plan est qu’il se prive de nombreuses petites patrouilles qui sont trop éloignées pour pouvoir se réunir quand la menace pointe le bout de son nez. Quand les voiles ouestriennes sont trop proches pour pouvoir les éviter, désormais, les fer-nés sont à un contre deux. Mais ils ont le vent dans le dos, et la perspective de renforts. Plus encore, Botley compte sur sa connaissance de l’endroit. Pour éviter les récifs et haut-fonds, l’Ouest doit cheminer dans un canal étroit. Il place donc une partie de ses boutres cachées derrière les collines de Salfalaise, avec un plan simple. A un contre trois, Nils foncera sur le centre en manoeuvrant, le vent dans le dos, pour sauter sur les grosses unités ouestriennes, profitant du vent qui le pousse.

Il charge les forces de défense des Iles de Fer sur ses boutres, qui dégueulent d’hommes en armes. Le choc sera privilégié.

L’objectif est de repousser les ouestriens avec de lourdes pertes.


Plan de Bataille de l’Ouest

Farman sait qu’il a la majorité numérique. Il a conscience qu’il peut pousser pour prendre un avantage et infliger une défaite préliminaire aux fer-nés, et permettre à son pays d’obtenir l’ascendant moral sur l’adversaire dans le conflit en cours. L’objectif est aussi de pouvoir infliger des pertes importantes aux insulaires pour les empêcher de faire peser une trop lourde menace sur le commerce ouestrien. Les artères maritimes de l’Ouest étant peuplées de navires marchands, leur protection est vitale pour le royaume… Il place ses escadres le plus classiquement du monde ; caraques en tête protégeant les vaisseaux légers, et galères en escadres sur le flanc pour s’en prendre aux manœuvres fer-nés.

Farman veut infliger des pertes significatives aux fer-nés, sans volonté de débarquement.


Premier Tour ; Les requins attaquent


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L’affrontement commence par l’ordre ouestrien dans les escadres, qui se mettent en place malgré des vents contraires. Les galères prennent l’avantage de la vitesse et Farman ne fait rien pour l’atténuer. C’est même plutôt tout le contraire ; que ses galères montent haut sur l’ennemi permettent de mettre la pression sur l’ennemi et de le contraindre dans ses mouvements. Leurs rames permettent en tout cas de pallier au manque de vent et d’ajouter à la vitesse la manoeuvrabilité nécessaire, notamment pour naviguer à proximité de Salfalaise.

C’est alors que le plan du jeune Botley se déclenche.

Une escadre de petites cogues part vers l’est, devant l’île de Pyk. A terre, des centaines d’insulaires saluent de grands vivats la flotte fer-née, et les équipages leur répondent. Isolant la menace, les vaisseaux ouestriens répliquent par des cadences renouvelées et les rameurs ponctuent leurs coups de rames par de grands cris rauques, à peine couverts par les chocs des tambours. Les bancs de nage se couvrent de sueurs et de corps en plein effort. Les galères prennent de la vitesse et bientôt, archers et arbalétriers des deux camps s’envoient les premiers volées. A courtes distances, elles font pourtant mouche et beaucoup d’hommes sont touchés, halés vers les entrailles des navires pour y être soignés. Les volées continuent d’endommager les vaisseaux qui poursuivent leur route : les fer-nés tentent de prendre plus de vitesse avec le vent, les galères de les rattraper.

Au centre, c’est un autre combat qui s’engage. Les grosses caraques des deux camps se font face et une fois à portée de tir, les bordées des armes lourdes emmenées en bastion sur le pont de chaque navire, bombardent leurs vis à vis. Les pierres, les traits et projectiles enflammés fusent de part et d’autre et les boutres, agilent, manoeuvrent sous le vent pour éviter autant que possible les concentration de tir. D’abord d’une relation relâchée, désordonnée pour se dispersée, les boutres accélèrent. A leur proue, de nombreux capitaines scandent, poings serrés, des hymnes guerriers aux noyés. Les boutres dégueulent littéralement d’infanterie prélevée de la garnison des îles, et voilà que la seconde manœuvre Botley se dévoile. A proximité des armes des caraques dont l’essentiel des projectiles soulève de grandes gerbes d’eau en rencontrant le vide, les boutres se rassemblent et voguent presque coque contre coque, leur pont couvert d’un mur de boucliers qui encaisse beaucoup de flèches et de carreaux qui se fichent sourdement dans le bois. Rassemblés, les agiles petits navires ripent contre les grosses coques des caraques et une haie de grappins s’élance avec des chapelets d’hommes pour aussitôt escalader les cordages. Lame au poing ou dans le dos, ces hommes montent vite le bastingage et les requins des mers, à quatre contre un, submergent rapidement les équipages de « La Galante » et du « Liburne », deux caraques massives de l’Ouest. Les équipages sont passés au fil de l’épée, de la hache, massacrés à leurs postes de tir. Les blessés et les prisonniers sont impitoyablement jetés à la mer en offrandes aux noyés alors que les forbans crient victoire les bras en croix, hurlant à la gloire de leur divinité des abysses. « La Galante » se saborde, son équipage condamné dont les derniers membres se battent dos à dos dans la cale qu’ils viennent de percer. La « Liburne » est prise dans une grande clameur de centaines de guerriers.

Farman comprend que Botley ne la joue pas à la régulière, pas du tout. Leurs navires débordent d’hommes en armes, si nombreux qu’aucune traversée de haute mer n’aurait été possible faute d’espace pour chacun. Et les fer-nés cherchent peu le tir, systématiquement l’abordage. Il faut les abattre à l’arc ou à l’arbalète sur leur pont, les accabler de tirs soutenus pour éviter qu’ils ne montent à l’assaut.

Heureusement, à gauche, une escadre de galères prend encore de la vitesse et va s’abattre sur le flanc fer-né pour détruire sa force principale. Mais des sonneries de cor tirent les équipages de leurs préparatifs ; voiles en vue ! Les Boutres fer-nés passent prestement sur les haut-fonds grâce à leur faible tirant d’eau, déboulent depuis Salfalaise, où ils étaient cachés derrière son relief, sur les côtes nord-est. A leur tête, des équipages endurcis qui brandissent haches et épées. Prenant de la vitesse, les boutres prennent les galères de l’Ouest par l’arrière, qui elles doivent pivoter en ne faisant battre que les rameurs d’un côté ou de l’autre. Les galères parviennent à se remettre en catastrophe dans l’axe, mais sans avoir la vitesse pour percuter la meute de fer-nés qui manœuvre avec aisance sous le vent. Le feu de volée des arbalétriers et archers de l’Ouest fauche pourtant des dizaines de fer-nés sur leurs passerelles d’assaut, et beaucoup des touchés tombent dans l’eau grise et glacée de la Mer du Crépuscule. Les corps à corps sont terribles, la « Putain de Pyk » prend feu et des dizaines de pirates finissent par se jeter à l’eau, tandis que l’incendie se répand sur la « Gloire du Lion ». Le « Serment de Féauté » est pris d’assaut par trois boutres à la fois, et les rameurs sont aussitôt réduits en esclavage par les pirates qui leur font faire demi-tour vers les îles. Sur la « Dulcinée de Falaise », les corps à corps sont terrifiants et le pont poisseux de sang se fait tapisser de corps ; les ouestriens défendent à la lance et à l’épée au premier rang, à l’arbalète au deuxième. Leur vaillante résistance finit criblée de flèches fer-nées sur le gaillard avant, cernés par des archers par dizaines.

Une unique galère ouestrienne réchappe de la déroute du flanc gauche.

Pertes du flanc gauche
- Les Fer-nés perdent 420 marins 2 boutres détruits, 4 boutres endommagés.
Le moral reste stable.
- Les ouestriens perdent 640 marins, 1 galère endommagée, 6 galères détruites
Le moral passe déroute.

Pertes du centre
- Les Fer-nés perdent 230 marins, 3 caraques endommagées, 2 boutres endommagés
Le moral reste stable.
- Les ouestriens perdent 290 marins, 3 caraques endommagées, 1 détruite, 1 capturée
Le moral reste stable.

Pertes du flanc droit
- Les Fer-nés perdent 140 marins, 1 cogue détruite, 1 endommagée
Le moral reste stable.
- Les ouestriens perdent 200 marins, 4 galères endommagées
Le moral reste stable.


Pertes Totales
- Les fer-nés  perdent 790 marins, 3 navires détruits, 9 navires endommagés, dont 3 caraques endommagées, 2 boutres détruits, 6 boutres endommagés, 1 cogue détruite, 1 cogue endommagée
- Les ouestriens perdent 1130 marins, 8 navires perdues, 8 navires endommagés, dont 1 caraque détruite, 1 capturée, 3 caraques endommagées, 6 galères détruites, 5 galères endommagées


Second Tour ; Les requins attaquent


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La Flotte de l’Ouest a assisté, impuissante, au massacre rapide de ses galères sur le flanc gauche ; le centre assailli est aussi soumis au feu d’enfer des caraques de la Flotte de Fer et aux manœuvres habiles, audacieuses, des insulaires qui louvoient entre les cogues.. Mais les pertes sont lourdes. Des équipages surchargés offrent une multitude de cibles aux tireurs de l’Ouest, dont les cogues sont généreusement pourvues. Les traits sifflant tirés à l’horizontale frappent tantôt le bois des coques et des boucliers, tantôt la chair et la maille des guerriers qui s’apprêtent à s’élancer à l’attaque. Les boutres ne sont plus à la fête, surprise est passée, et les équipages ouestriens qui ont assisté à la mise à mort des équipages des deux caraques de tête sont déterminés à se battre becs et ongles ; les abordages sont impitoyablement repoussés et les marins de l’Ouest contre-chargent au glaive, à la lance, à la hache. Individuellement, les fer-nés sont plus forts, plus rapides, mieux entraînés. Mais les ouestriens, plus disciplinés, prennent parfois l’ascendants ; les tireurs placés dans les huniers prélèvent un lourd tribut dans les masses insulaires. A droite, la ligne ouestrienne tient bon. Au centre, les mastodontes de bois et de toile se rendent coup pour coup. Des incendies se déclenchent dans les mâts et voiles des vaisseaux des deux camps, mais les équipages continuent de se tirer dessus, ou de s’envoyer de petits groupes d’abordage. Aucun des deux camps ne prend le risque d’un assaut généralisé.

Sur le flanc gauche, la situation se corse considérablement. Les galères en flammes ou capturées par les fer-nés ont laissé place à un banc de squales qui se jettent sur les cogues. Cette fois, les fer-nés ont pu reprendre l’avantage du vent et prennent moins de volées grâce à une vitesse plus soutenue. Les armes de tir de l’Ouest enflamment tout de même les boutres surchargés de « Perle de Gerolt » et de « Fureur d’Harren », qui coulent rapidement avec leurs équipages alourdis par leurs protections. Mais les autres parviennent à se hisser à portée d’abordage, et le carnage se répète. Parfois même, les insulaires vont de bateau en bateau, hache détrempée de sang, alors qu’une demi-douzaine de navires se retrouvent empêtrés dans les cordages, les rames, les voiles et les mâts dévastés. La tuerie est sans nom et aucun quartier n’est accordé aux blessés ; les ouestriens frappent les ennemis chutant au sol, et les fer-nés jettent leurs captifs à la mer. Le centre ouestrien chancelle, avec une aile renforcée et une autre enfoncée.

Une partie de la décision se joue à droite. Si les ouestriens sont repoussés par les cogues, alors s’en sera fini, et ils auront échoué. S’ils l’emportent, alors la situation sera rétablie, pour partie du moins. L’élan pris par les galères Farman est important. Mais les pilotes fer-nés ne sont pas en reste, et les barres sont jouées pour être le plus mobile possible. Une cogue est crevée par le rostre de bronze de la « Galante de Loren » qui envoie une centaine de marins et de guerriers insulaires à la baille, qui tentent de nager vers leurs camarades, bientôt aux prises avec les volées d’arbalète et assauts des galères. Les pertes sont lourdes dans les deux camps, mais les ouestriens ont pris l’ascendant en étrillant rapidement les vaisseaux adverses, bénéficiant d’un élan bien supérieur. Les pertes sont déjà extrêmement lourdes pour les deux camps.

Pertes du flanc gauche
- Les Fer-nés perdent 10 marins.
Le moral reste stable.
- Les ouestriens perdent 60 marins, 1 galère capturée
Le moral est en déroute

Pertes du centre
- Les Fer-nés perdent 840 marins, 7 boutres détruits, 1 boutre endommagé
Le moral passe ébranlé.
- Les ouestriens perdent 890 marins, 5 cogues détruites, 2 cogues capturées, 2 cogues endommagées
Le moral passe ébranlé.

Pertes du flanc droit
- Les Fer-nés perdent 400 marins, 4 cogues détruites
Le moral passe déroute
- Les ouestriens perdent 300 marins, 2 galères détruites, 1 galère capturée
Le moral passe déroute


Pertes Totales
- Les fer-nés  perdent 2040 marins, 14 navires perdus, 10 navires endommagés, dont 3 caraques endommagées, 9 boutres détruits, 6 boutres endommagés, 5 cogues détruites, 1 cogue endommagée
- Les ouestriens perdent 2680 marins, 19 navires perdus, 10 navires endommagés dont 1 caraque détruite, 1 caraque capturée, 3 caraques endommagées, 8 galères détruites, 2 galères capturées, 5 galères endommagées, 5 cogues détruites, 2 cogues capturées, 2 cogues endommagées


Troisième Tour ; Les requins attaquent


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Les combats commencent à refluer en terme d’intensité, mais il y a encore des centaines d’hommes qui meurent ou qui se font blesser. Au centre, la fumée des incendies secondaires à peine maîtrisés et des projectiles nimbe les plus grosses unités navales dans un espèce de brouillard, qui peine à se dégager. Les pertes sont très lourdes sur ces vaisseaux, pour certains en partie démâtés et enchevêtrés dans les débris. Mais les équipages continuent de se battre, pour un temps… Avant que Farman, atteint d’un carreau dans la cuirasse, s’écroule au sol. L’homme est ramassé et emmené en cale tandis que son second hèle la flotte et distinguant les combats, ordonne de lancer le signal de retraite. Les lourds vaisseaux ouestriens se dégagent alors, bon gré mal gré, « Port-Lannis » donnant de la gîte et le « Soeur du Roy » qui perd son mât d’artimon dans l’opération dans un craquement de fin du monde. Alentours, la mêlée continue, et le vent fait gonfler les voiles des vaisseaux partant plein sud. Les fer-nés, éreintés par les différents assauts, sont tenus à distance par les chapelets de tireurs qui envoient des volées de carreaux et de flèches pour les tenir à distance. Plusieurs petits navires sont encore pris d’assaut et on se tue à leur bord, mais els fer-nés préfèrent assurer leurs dernières prises que se lancer dans une poursuite hasardeuse…

D’autant que du nord sonnent les cors de guerre de ceux qui ont entendu les appels à l’aide, relayés d’île en île, de Botley… Qui continue de prendre d’assaut un cogue de l’Ouest avec ses gars. Le gamin, couvert de sang, ricane alors, et brandit sa hache vers les Lannister qui fuient. Du nord arrivent des dizaines de navires, soigneusement tenus en réserve… Mais arrivés trop tard pour compter, si ce n’est pour achever la déroute des forces de l’Ouest, ce qui n’est quand même pas rien. Pour aller plus vite et ne pas risquer d’être rattrapés par des équipages trop rapides, les ouestriens jettent par-dessus bord leur reste de munitions et de tout ce dont ils peuvent se passer.

A l’est, la bataille tourne toutefois en la faveur des Lannister. Leurs galères, abîmées par le tir des cogues des Iles de Fer, achèvent toutefois l’assaut et la capture de plusieurs esquifs insulaires, qui surclassés n’ont pas d’autre choix que de vendre chèrement leur peau ; ayant assisté au loin aux incendies et aux noyades forcées, les marins de l’Ouest exécuètent leurs propres prisonniers avant de les renvoyer dans les abysses dont ils sont sortis. Ils se traînent avec leurs prises, alors, mais ont le mérite d’avoir remporté la victoire sur leur flanc.


Pertes du centre
- Les Fer-nés perdent 250 marins, 2 boutres endommagés.
Le moral passe ébranlé.
- Les ouestriens perdent 250 marins, 2 cogues détruites
Le moral passe ébranlé.

Pertes du flanc droit
- Les Fer-nés perdent 80 marins, 1 cogue détruite, 1 cogue endommagée
Le moral passe déroute
- Les ouestriens perdent 50 marins, 1 galère détruite.
Le moral passe déroute



Pertes Totales
- Les fer-nés  perdent 2370 marins, 16 navires perdus, 12 navires endommagés, dont 3 caraques endommagées, 9 boutres détruits, 8 boutres endommagés, 6 cogues détruites, 1 cogue endommagée, 1 cogue capturée
- Les ouestriens perdent 2680 marins, 22 navires perdus, 11 navires endommagés dont 1 caraque détruite, 1 caraque capturée, 3 caraques endommagées, 9 galères détruites, 2 galères capturées, 6 galères endommagées, 7 cogues détruites, 2 cogues capturées, 2 cogues endommagées


EPILOGUE

La flotte Farman repartait en Terres de l’Ouest avec un amiral grièvement blessé, et plus de la moitié de sa flotte détruite ou endommagée. Cinq de ses vaisseaux avaient été capturés par l’ennemi, qui pourraient renforcer la Flotte de Fer après des réparations et l’armement de nouveaux équipages. Les fer-nés avaient perdu eux aussi plus de la moitié de leur flotte, mais avec une proportion plus importante de vaisseaux endommagés et une seule prise ennemie. Nils Botley avait en fait profité à plein de sa parfaite maîtrise des conditions de navigation dans un territoire compliqué, après avoir attiré l’ennemi dans la nasse d’où il lui avait proposé plusieurs tactiques à base de manœuvre, et deux pièges dont l’un avait fonctionné. L’autre, l’arrivée massive de renforts, s’était heurtée aux conditions météos et plusieurs changements de direction du vent.

Les ouestriens n’avaient pas démérité ; ils avaient provoqué de très lourdes pertes à la flotte la plus réputée du continent. Mais celle-ci a surtout prouvé qu’elle n’avait pas été supplantée par l’audace de Peyredragon ou la qualité technique des Dromons ou Galéasses produites par l’Empire et le Bief. Il y avait désormais des raisons de craindre que les effectifs Hoare, si élimés quant à ses armées, soient encore une source de nuisance majeure sur les flots, et pour tout le continent.

Nils Botley voyait ses effectifs saignés, mais son audace avait payé. Surprenant des ouestriens trop dogmatiques et rigides dans leurs déplacements, il avait remporté une victoire cruciale pour redonner l’espoir à son peuple -et au Bief- par une victoire nette ; sa capacité d’action restait importante, et Port-Lannis n’était qu’à quelques encablures… En imposant de si lourdes pertes  La voie paraissait libre, aussi bien pour les vaisseaux des Iles de Fer que ceux revenant du Nord, sans parler des Bieffois, pour accabler les ports et nuées de vaisseaux commerciaux encore en mer autour de l’Ouest. La contrée n’avait pas non plus été pillée ou ravagée par la guerre comme le Nord l’avait été depuis quinze ans aux Roches ou aux Rus. Tous les regards insulaires se portaient sur les ports et contrées verdoyantes de l’Ouest, dont il leur avait été interdit par tous les souverains du Sel et du Roc d’attaquer depuis près de trente cinq ans. Les ambitions et le désir de conquête s’en trouvait ravivé.

La perspective d’un dragon effrayait tous les fer-nés, évidemment. Mais la victoire donnait l’espoir de continuer de combattre, de s’en sortir coup d’éclat par coup d’éclat. Rien n’est jamais plus dangereux que l’espoir.

Bientôt, la capitale de l’Ouest allait souffrir de son changement de camp, avant d’espérer en retirer les fruits.

Points des Iles de Fer
+5pts victoire mineure
+5pts objectifs remplis
+5pts conditions renversées

Points de l’Ouest
-5pts défaite mineure
-5pts objectifs remplis





Le Cyvosse
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