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  Tour 11 – Le Procès Rowan - Année 2 - Mois 9 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 11 – Le Procès Rowan - Année 2 - Mois 9 - Semaine 1    Tour 11 – Le Procès Rowan - Année 2 - Mois 9 - Semaine 1 EmptyLun 8 Juil - 13:34

Le Procès Rowan
Bief



Le chaos et le désordre couvaient depuis des mois, dans le Bief. Les alliances de raison et de Foi sont toujours mal réglées. Chacune se sent supérieure ; la Couronne entend que la religion calme les foules et abonde son propre pouvoir, tandis que la Foi compte sur la Couronne comme relais de ses propres prérogatives religieuses. Quand les objectifs divergent, quand les moyens s’opposent, c’est le moment de tous les dangers. Après une idylle de presque deux ans, les fissures entre le Grand Septon et le Roi Manfred Hightower virent le jour. Tout commença par la quête de pouvoir et l’ambition de la maison Rowan, qui avait caché en son sein la carrière des armes choisie par une de ses filles, Ghabrielle, qui s’était faite mercenaire et qui aura mené une existence violente et dissolue pendant de nombreuses années. Connue sous le nom de « Spectre », et la compagnie dont elle prit la tête de « Bannière de Fortune », Ghabrielle Rowan fut l’âme damnée de Jordane Lannister et du Grand Septon, tous oeuvrant de concert au développement d’un mouvement contre-réformiste, contre les païens du Nord rappelant aux populations du sud leurs vieilles croyances à mesure de l’avance de leurs armées, ou contre les hérétiques de Peyredragon, de l’Orage, du Conflans, qui se compromettaient avec les Prêtres Rouges, les déviances de toutes sortes. Jusque là, les relations avec le Bief, généreux pourvoyeur de recrues, étaient au beau fixe. Et puis il y eu le vol de l’épée de Corvenin, dans des circonstances extrêmement troubles.

Ghabrielle Rowan fut découverte, son identité de Spectre et son propre rôle, elle est la dame de haute naissance devenue vulgaire reître, dévoilés. Pis encore, elle avait volé Corvenin des mains de la veuve Tarly, ramenant en son domaine l’épée de son père tombé au combat. Pour quelle raison l’épée fut volée, et disparue ? Ce n’était pas clair, mais le prévôt du Roi l’avait pourchassée, d’autant plus que l’interrogatoire de Lady Tarly dévoilant les amours déviants qui avaient dévoyés sa vigilance, et artifices hérétiques par lesquels la Rowan avait pu subtiliser la relique de guerre. Sa traque avait mis le Bief sens dessus sens dessous.

Les nobles, menés par les fils Tarly, étaient fous furieux tant de l’hérésie que du vol en lui-même, de l’affront fait à l’honneur d’un des leurs. Le Roi Manfred fut informé, et la Reine aussi. Il confia l’enquête au prévôt et imposa à la Foi sa présence, et celle des troupes du Roi, lors de la tenue du procès. Ghabrielle Rowan fut récupérée dans le plus grand secret à la frontière par une troupe de Fils du Guerrier, prouvant aux yeux de la noblesse ulcérée la connivence du Grand Septon avec ces mercenaires et ces hérétiques. Le domaine de Boisdoré fut la cible de déprédations, de mesquines vengeances ; des sergents d’armes des barons rétifs qui piétinaient les récoltes en cherchant le Spectre, qui mangeaient sur le pays ou qui abusaient de ses auberges, faisant grimper la tension avec les quelques forces locales. L’incident ne fut jamais bien loin.

A Villevieille, la situation devint rapidement électrique. Les troupes de la ville et du Roi durent faire face à l’arrivée massive de nobles et de leurs sergents, malgré la guerre aux portes du Royaume. Les religieux eux-mêmes se déchiraient entre factions pro ou anti. La plus grande inconnue restait l’épée Corvenin, où était-elle donc ? La ville était soumise à des tensions volcaniques, qui ne demandaient qu’à s’exprimer, éruptives et violentes. Et la suspicion fissurait sans vergogne l’unité du royaume, au pire moment qui soit, avec l’Empire qui partout progressait, et les rumeurs inquiétantes de négociations entre l’Ouest et les ennemis de la couronne, rumeurs propagées depuis les ports et les bureaux de prévôté du Roi.

Les premiers interrogatoires préliminaires au procès virent encore la tension monter d’un cran, quand le prévôt du Roi releva que l’on n’avait ni missives, ni copies, ni aucun des effets militaires, aucune preuve de rien, relevées lors de la « capture » de Ghabrielle Rowan. La Foi fut suspectée de l’avoir aidée à cacher preuves et indices. De nouveaux renforts arrivèrent, les troupes ramenées par navire de Salvemer récupérant forces et équipements ont été entretemps invitées à prendre leurs quartiers en ville, elle-même agitée par des bagarres parfois violentes entre fanatiques et hommes de la noblesse. Le guet est mobilisé avec les troupes pour ramener la paix, mais malgré le déploiement de forces la sécurité des biens et des personnes n’est pas assurée.

Tant d’effectifs en ville laisse à la Foi le soin de sécuriser le Grand Septuaire, où se tiendra le procès. Les Fils du Guerrier sont nombreux, car on craint le coup de main des mercenaires pour libérer leur chef… Mais les nobles estiment plutôt que la Foi protège encore et toujours son exécutrice de basses œuvres.  Alors que les différents acteurs du procès entrent, les principaux sièges sont déjà réservés.

Le Grand Septon et Leurs Saintetés, comme Juges. Le prévôt du Roi, comme Accusateur. Un Septon ayant oeuvré en terre Rowan, auprès de cette maison pendant de nombreuses années, à la Défense.

L’entrée de Ghabrielle Rowan provoque le tollé immédiat du « public » fait de religieux et de gens bien nés ; on scande son nom, ou on appelle à sa mort, à sa punition. Certains appellent au calme, avant que les Fils du Guerrier ne frappent le sol de la hampe de leur hallebarde. Le Grand Septon rappelle les principaux chefs d’accusation, les soupçons d’hérésie, de déviance charnelle, de son vol évidemment, de ses manipulations et de ses atteintes à la morale et aux lois des hommes comme de celles des dieux. Un échange entre la prisonnière et le Grand Septon est intense, par regard seulement mais le vieil homme ne s’y trompe pas ; Lycaon comprend alors que s’il la condamne, elle n’hésitera pas à révéler tous les secrets du souverain pontife. Le religieux embraie en soulignant à l’assistance de Leurs Saintetés que l’accusation manque de preuves et d’éléments probants, ce qui suscite les cris d’orfraie de la noblesse présente et l’indignation froide et furieuse du Prévôt du Roi. Le Grand Septon est pris à partie verbalement, des éclats de voix partent de toutes les directions et c’est bien vite le chaos ; les Fils du Guerrier doivent extraire le Grand Septon de la salle, et Ghabrielle Rowan avec.

Le chaos de ces premières minutes du procès enflamme la ville, des émeutes éclatent à différents endroits de la ville ainsi qu’au marché, où les épées entre factions de la Foi sont tirées et où les pauvres se tuent à l’arme improvisée ; la cavalerie de Lord Du Rouvre disperse alors les émeutiers en jouant du bâton. La situation met plusieurs heures à calmer la situation, dans le Grand Septuaire comme dans le reste de la ville.

Le procès ne reprend qu’au lendemain.

Ils recommencent en interrogeant Ghabrielle, qui peine à évoquer les circonstances de son enrôlement dans une vulgaire compagnie d’épées-louées, de son parcours et de son ascension à sa tête, de ses relations avec Essos, et d’autres puissances. Elle peine plus encore à expliquer ses relations avec l’Ouest et la Foi, et le Prévôt sentant la faille attaque derechef.

Dehors, c’est le chaos. Il aura suffi d’apprendre que l’Empire a pris Cidre, arrive à un jet de pierre de la capitale, et pas si loin de Villevieille. Et la rumeur se répand qu’en dehors de l’armée revenue du Conflans, ici, à Villevieille, il n’y a pas de forces du royaume sur la route des impériaux… Une bousculade fait encore plusieurs victimes quand les rumeurs déformées sous entendent que l’Empire est déjà aux portes de la ville.

A l’intérieur, les langues se délient encore. Ghabrielle évoque ses contrats passés avec l’Ouest. Plusieurs en concluent qu’elle a volé l’Epée Corvenin pour le compte des Lannister, et ne répond pas quand le Prévôt la questionne sur le sujet. Le Grand Septon prend alors sur lui d’argumenter, alors que la situation se retourne contre lui. Il explique d’une voix forte qu’une femme n’aurait jamais dû agir ainsi, et sous entend clairement qu’elle doit être punie pour l’exemple. Sous le regard qui ne dévie jamais de la Rowan, le vieil homme explique que la faute ne saurait être imputée à toute la famille Rowan, ni son seigneur ni les autres membres de la maison. Le Prévôt savoure cela comme une victoire, avec le soutien dans son dos de tous les représentants de la noblesse.

Dans le même temps, Argella Durrandon a encore tenté de profiter du chaos pour s’enfuir de prison. Elle est encore reprise par les gardes, après une lutte brutale et sans concession.

L’affaire ne fait pas grand bruit, cette fois.

Tout le monde attend, après des jours entiers d’accusations, de défenses, de présentation de preuves, l’énoncé du verdict de Leurs Saintetés.

C’est le Grand Septon en personne qui prend la parole. Il reconnaît d’une voix forte la culpabilité de Ghabrielle Rowan, qui lui jette un regard venimeux et se mâche la lèvre inférieure dans une furieuse tentative de se contenir, et de ne souffler mot.

En conséquence de quoi, le Grand Septon déclare que la Dame devra restituer Corvenin à l’issue du procès, ou indiquer sa localisation. Qu’en sus, on lui gravera sur le front l’étoile à sept branches des pénitents, marque de ses mœurs dissolues et de son homosexualité prouvée depuis. Séductrice, elle sera envoyée chez les Soeurs du Silence pour rattraper le vice par la Foi. Les nobles applaudissent, sauf les Rowan et nombre de religieux qui affichent des mines furieuses. Au même moment, le Grand Septon évoque que pour ses errements moraux eux aussi reconnus durant ce procès, lady Tarly devra elle aussi être confiée par ses fils à la Foi, et suivre un temps d’études et de prières pour le rachat de son âme.

Folle furieuse, Ghabrielle prend la parole, refuse de dire où est l’épée et évoque que ce Grand Septon qui terrifie tout le monde a lui-même ses sales petits secrets, mais les Fils du Guerrier la frappent de leur pommeau ou de leur poing ganté de mailles, et la font taire dans le brouhaha général.

Sous les cris d’orfraie des Tarly et de leurs soutiens, qui ont peur que la jeune femme ne parle de l’épée le Grand Septon lève les mains, et explique que Ghabrielle sera donc sous la menace de la question, et qu’il revendiquerait auprès du Roi la mise au ban de son sang gâté par la félonie…

Rompue, Ghabrielle révèle, tête baissée et crachant du sang, que tout ça, elle l’a fait pour Jordane Lannister et pour le Trône de l’Ouest. Pas le choix pour sauver sa famille des Tarly qui auront obtenu gain de cause, revanchards, poussés par le Prévôt et le Roi en sous-main.

Le procès s’achève dans la cacophonie, et le Grand Septon sommé de réclamer justice pour l’honneur des Tarly mais plus encore, pour le Bief ainsi bafoué par un voisin reconnu comme allié.

Le lendemain, on apprendra que l’Ouest a déjà changé de camp, et rompt tous liens.

Le Grand Septon doit donc renier son propre pays, basculé dans les mains des hérétiques et des païens, et d’appeler ses croisés à combattre l’ennemi des dieux où qu’ils se trouvent, et d’appeler le peuple de l’Ouest à se soulever contre ses maîtres corrompus.

Le Bief aura été trompé et trahi, aussi bien par ses anciens alliés que par son propre camp. Les Rowan, avilis par la révélation, perdent alors leurs soutiens et la Foi, bien forcée de s'aligner en cohérence de ses positions précédentes, appelle à la guerre qui pointe déjà. Inextricablement liés, Royaume et Foi allaient devoir naviguer ensemble dans des eaux toujours plus troubles, toujours plus dangereuses.

La nouvelle est pire encore pour le couple souverain; de toute évidence l'Ouest travaille depuis des mois à sa félonie, qui sait quels autres coups bas aura-t-il préparé contre ceux qui défendent encore l'indépendance de Westeros?




Le Cyvosse
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