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 [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)

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MessageSujet: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyMer 15 Mai - 14:16




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Ainsi donc, Yoren m'avait invité non sans un certain empressement et enthousiasme à ce banquet. Et qu'on se le dise, bien qu'il a su y trouver mots et promesses de me retrouver de nouveau avec les miens, le fait de partir loin de tous les abrutissements et cancanés qui sont mon à présent mon quotidien depuis mon couronnement à Noirmont, me fait le plus grand bien. J'ai en horreur leurs ronds de jambes, salamalecs et autres fils de puterie qui ne tendent qu'à me rappeler ô combien j'ai une chance inouïe que mon mari, à présent roi, renforce ainsi une alliance qui à une époque se révélait bancale. J'ai pourtant fait mes preuves durant ces temps. Que ce soit aux Météores ou Noirmont même, via nos accords conjoints entre mon demi-frère et les armées bieffoises, nous avions réussi à mettre fin à ce siège de seize semaines. Et tout cela pour quoi ? Pour qu'on ait l'audace de me dire que cette alliance est bancale. Plus particulièrement que je suis, bancale. Autant dire qu'ils ont une sacrée chance que je sois à présent femme mariée à ce blason et que j'aie quelque respect pour les jeux politiques dont Manfred se délecte aux prix de coups faits tout en venin et en érosion de l'autre partie. Sinon je les aurai mis à genoux et me serai fait une joie de leur arracher dans une boucherie de souffrances cette langue qu'il aiment tant agiter.

J'ai donc signifié mon départ à sa majesté mon mari, qui se voulait imminent et irrévocable, en raison de cette excuse toute trouvée de continuer l'entretien des relations entre nos deux peuples. Bien que je suppute qu'il ne soit guère facile de le fourvoyer en raison des éclats survenus suite à notre couronnement. Je ne me suis effectivement pas montrée tendre et soumise aux conditions imposées par certains de ses suiveurs, bien que j'aie su apprendre de leurs manigances et m'en sortir à bon compte. Il n'avait donc vu en officiel aucune raison de me retenir. En officieux, je voyais bien dans son regard noir et son rictus entendu, que mes dispositions à m'échapper ne lui plaisaient guère, d'autant plus de par ma ... condition physique. Peut me chaud, j'ai décidé de me rendre par bateau puis cheval à Pierremoutiers.

Il me plaît de retrouver les Conflans, terre qui m'a vue naître, et donner ce vent ainsi que cette qui chaque jour impulse de leurs vagues mon coeur et le sang battant sous ma peau. Ajouté à cela le plaisir de retrouver mon demi-frère, depuis devenu roi à la mort de notre père, a su faire ses preuves et redorer ce blason érodé par les agissements de Joren ... dont l'absence ne cesse de me peser chaque jour passant. Je me dis que sans doute, j'aurai dû le suivre dans cette folie, sachant que notre père n'était plus le même. Mais cela nous aurait sans doute coûté bien plus qu'une querelle de famille, en raison de mes implications maritales. Un léger pincement au coeur me vient, mais j'en fais fi dès que notre petit groupe voit enfin au loin cette fameuse colline surmontée de ce septuaire. Pierremoutiers reste de ce genre de bourgades dont j'apprécie l'environnement. Pas clinquant, plus animé et vrai qu'un Hautjardin ou une cour de cols montés, l'on sent ici que les personnes me correspondent plus. Une fois les remparts passés, et des retrouvailles on ne peut plus chaleureuses faites d'invectives sommes toutes faites dans le jeu et la confrontation viscérale nous faisant vivre chaque jour passant, j'accompagne Yoren jusque dans les murs où doivent se dérouler les fameuses festivités auxquelles j'ai été conviées.

Je retrouve de vieilles connaissances, d'anciens membres d'équipage qui s'émeuvent à leur façon de me voir réapparaître après les Météores, ou bien plus longtemps encore. Je me sais en partie en bonne compagnie, mais d'autres voient d'un oeil torve ma venue en raison de mon statut marital. Je suis fer-née, mais mariée à un bieffois. Et je sens déjà que j'aurai fort à faire, sachant que nous devons aussi discuter du cas de Myria, cette garce. Bien que je sache déjà quelles seront ses décisions la concernant, il faut que j'appuie sur le fait qu'il soit primordial de garder un oeil sur elle. Mais aussi occupée que je sois entre ces gaillards et enfants de putain, je remarque aussi la présence d'une d'une femme, brune. Non châtain de cheveux. Plutôt jolie, et je vois qu'à sa vue ce cher Yoren se met à soudainement être moins concentré sur les discussions de notre groupe.

« Alors c'est elle que tu courses comme un chien baveux ?
- Tu vas pas me dire que ça vaut pas le coup, quand même.
- Je dis juste que ça t'a pas suffi tes histoires avec la Martell, mais je comprends l'intérêt politique.
- Ouep, et t'as pas grand cas à me faire la leçon de ce côté. »


Je ne me gêne pas pour lui foutre un coup de coude dans les côtes, avant de partir en direction de ma chambre. Bien que quand même j'en profite pour arriver dans le sillage de la fameuse demoiselle, d'un bon et preste pas. Je crois me souvenir que c'est Bracken. Main sur le coeur, je m'incline donc pour la saluer.

« Dame Bracken. »

Je me redresse ensuite, faisant fi de ces conventions de merde où sous le fait que sois Reine maintenant, je n'ai pas à me baisser un tant soi peu pour me présenter au quidam en dessa de mon rang.

« Eren Hightower née Hoare, demie-soeur de ce cher Yoren Hoare. Merci à vous de nous accueillir dans les Conflans. Cela faisait naguère un moment que je n'avais pu de nouveau fouler ces terres. »

Un long soupir, sommes toutes bruyant, s'échappe d'entre mes lèvres, après une longue et intense goulée d'air. Mes yeux qui se sont à demi fermés pendant cette appréciation s'ouvrent de nouveau pour dévisager avec une certaine espièglerie et satisfaction mon interlocutrice.

« Et nom d'un chien, qu'est-ce que ça m'avait manqué. »

Elle semble un peu troublée par mon langage, qui laisse place à beaucoup de libertés que peu de nobles s'autorisent en raison de ces fameux "ronds de jambes". Peut-être s'attendait-elle avec mon nouveau statut et mon acclimatation bieffoise à ce que je sois un peu plus châtiée et prête à faire papillonner mon fondement entre deux éclats de voix. J'arque donc les sourcils et me targue d'un sourire encore plus prononcé à son endroit.

« Vous semblez soudainement troublée, ma Dame. Un problème ? »



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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptySam 18 Mai - 15:52

We exhale upon the shore



Tout c'était passé si vite que je n'avais pas réellement eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait. Yoren ne m'avait pas caché ce qui allait se passer et qu'il comptait annoncer nos fiançailles à ce banquet. Et je n'avais rien trouvé de mieux que de sourire et hoché la tête. Je ne savais pas réellement ce que je ressentais pour lui, mais je savais bien que ça avait un but politique. Ma famille est influente au Conflans, elle fait partie de ces vieilles familles qui ont un jour mis la main sur la couronne. Et puis ma famille s'étant ralliée à son père avant que ce dernier ne passe l'arme à gauche et que la famille Hoare entre dans une bataille fratricide. Si je ne m'en suis pas réellement intéressée, il y a des choses que je n'ai pas acceptées, mais je compte en reparler à Yoren. Même s'il ne m'écoutera sans doute pas, mais au moins, je me serais exprimée et il sait très bien que j'ai du caractère et que je ne suis pas docile comme il voudrait que je le sois. C'est peut-être pour ça aussi que je suis celle qu'il a choisie, parce qu'en plus d'être plutôt jolie, je sais me servir de mon cerveau. Et je sais qu'il aimerait bien me rendre plus docile, mais je lui souhaite bon courage.

Les préparations du banquet avançaient bien et j'étais particulièrement présente pour m'en occuper. Il y avait plusieurs choses à célébrer après tout. Au loin, je vois Yoren avec une femme et j'identifie comme sa demi-soeur, Eren. Reine du Bief. Il m'en avait souvent parler et je n'avais jamais eu la chance de lui parler. Mais sa réputation la précède, mais c'était une Hoare, du coup je ne suis pas vraiment étonnée. Mais je suis sur le point d'entrer dans ce clan et l'apréhension est présente. Je tourne la tête et aperçois ma mère un peu plus loin et je me dirige vers elle. Elle s'était proposé pour m'aider, mais ne parle absolument pas des fiançailles qui vont être annoncées. Je sais que ça ne la rassure pas, Yoren est un Fer-Né, il est sanguinaire et violent et elle s'inquiète pour moi. Je me montre rassurante, je sais à peu près à qui et à quoi je vais avoir à faire. Et puis, je ne suis pas une chose si fragile, grand-père s'en était assuré après tout !

Après quelques instants, je la laisse, éprouvant le besoin de m'isoler un peu,  Je m'engage dans un couloir pour regagner mes appartements et alors que je lève la tête, j'aperçois la reine du Bief. Je lui souris donc, soucieuse de bien faire les choses, après tout, nous allons très certainement nous côtoyer régulièrement à l'avenir. Enfin aussi souvent que possible. Elle me salue et j'en fais de même. " Votre Majesté." J'ai pourtant un léger sourire sur le coin des lèvres, même si je m'incline légèrement, parce qu'elle est reine après tout et que je lui dois quand même un minimum de respect. " Tout le plaisir est pour nous de vous recevoir sur ces terres qui nous sont chères." Elle prend une pause et je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire amusé qui se dessine sur mes lèvres, attendant la suite de ses propos. Ce que m'avait dit Yoren a son sujet, c'est qu'elle aimait le Conflans autant que moi. J'aimais mon royaume, mes terres, les gens qui y habitent et dans le fond, devenir leur reine est un bon moyen pour moi de les aider et surtout de ne pas quitter mes terres natales.

Je ris alors quand elle reprend la parole. " Oh ça je peux le comprendre ! Je ne quitterais jamais mes terres natales." Du moins, je l'espère même si je sais que je vais aussi devoir me rendre sur les Îles de Fer, mais je resterais au Conflans le plus souvent possible. " Nous sommes bien ici, rien de vaut le Conflans." Oh je sais très bien que ce que je dis peut-être mal pris pour les gens qui viennent d'ailleurs, mais elle, c'est une fille du Conflans. Mais je suis quand même un peu confuse parce que je ne l'imaginais pas réellement comme ça, en réalité, je ne sais pas à quoi je m'attendais. Le Bief était un royaume qui ne ressemblait pas au nôtre et encore moins aux Îles de Fer. " Non c'est juste que... Je ne sais pas, vous n'êtes pas exactement comment je l'avais imaginé, je crois..." Enfin je ne voulais pas être malpolie ou maladroite, mais elle avait cette aura et ce charisme impressionnant. Je reprends tout de même. " J'espère que vous aurez le temps de profiter un peu de notre royaume et de ce qu'il a a offrir avant de retourner au Bief !" Et peut-être qu'on aurait un peu le temps de faire plus ample connaissance !
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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyDim 19 Mai - 18:50




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De près, il est évident que je comprends plus particulièrement les prétentions de ce pendard d'idiot qu'est Yoren. Autant la Martell lui a fait une sacrée entourloupée digne des meilleures déculottées dont on peut se moquer autour d'un verre avec des braillards de gaillards qui sont nos frères d'armes, autant j'espère que celle-ci ne va pas lui coiffer le nez d'un outrage qui là, risque de faire perdre bien plus que quelques poils de barbe à cette tête blonde qui des fois ne sait pas regarder au delà des apparences dont certains et certaines se pourvoient. Chose que malheureusement, je ne sais que trop bien et me doit de ne guère faire transparaître sachant ma ... toute nouvelle condition. Il n'y a pas que cette condition qui d'ores et déjà accapare mon esprit, mais celui me liant à elle. Enfin soit, je me perds dans mes propres pensées. Bracken a des charmes, oui, mais de mes adaptations bon gré malgré du rythme bieffois, j'ai appris à me méfier des mesures prises pour mieux les utiliser à mon avantage en cas de besoin. Si je comprends ses réticences, ses envies ... eh sans doute se devra-t-elle de vite casser ces illusions. Surtout en ces temps troubles. Je fais là référence à sa remarque quand aux terres qu'elle ne veut quitter. Je la regarde donc du coin de l'oeil, le sourcil arqué, intéressée par cette confiance dont elle transpire. Parce qu'elle me rappelle celle qu'un jour j'ai arboré si fièrement pendant tant d'années.

« Je sais. Ses vallons sur lesquels l'on a l'impression de choisir un banc sur le rebord du monde, ses bois à perte de vue, jalonnés par ces cours d'eau qui ne semble jamais en finir. Sa présence intemporelle le matin quand le brouillard vous entoure. »

Je tords mes lippes vers la droite, visiblement décontenancée par ma propre prestance en cet instant. J'ai singulièrement pris de leur putain de sentimentalisme de mes deux à force de trop les côtoyer. Ou peut-être que je fais des courbettes aussi avec la langue ? Oh par le Noyé, on va croire que je vais soudainement sortir un pamphlet par mes cuisses plutôt qu'un enfant. J'inspire à nouveau, fortement, mains sur mes hanches. Je partage l'opinion de Dame Bracken, mais me montrer trop importune quand à ma nouvelle terre, sachant que j'en suis à présent reine, ne doit pas non plus trop apparaître comme une évidence.

« Je m'attends cependant aux vues de ma nouvelle position qu'on me mette dans l'embarras. Le Bief, le Conflans, les Îles de Fer. Apanage du choix qui n'est cependant pas réservé à nos personnes. »

Un seul doit rester à leurs yeux. Les yeux des hommes en priorité, évidemment. Même si nombre de femmes s'imposent pour bien suivre leurs us et coutumes et être même pires qu'eux. Au moins avec les hommes c'est direct, les femmes sont perfides et capables de créer les pires conneries que ce monde ait enfanté. Preuve en est avec Joren ou feu Gardener. Le feu au cul pour une femme, et au final on met encore plus de merde sur les tapisseries qu'un fer né ayant la chiasse. On ne peut pas être amoureuse de plusieurs de leurs paysages, sinon on est une catin, une salope. La remarque de la châtaine jeune femme finit par ramener mes yeux sombres sur sa personne d'une salve nette et directe pour la fixer pendant les quelques secondes qui suivent ses propos. Pas comme elle l'avait imaginé ? Et comment m'a-t-elle imaginée. Comme une espèce de folle hystérique brandissant des têtes sur un mât ? Ça c'est vrai je peux l'être dans la folie d'une bataille. Une hypocrite qui peut lâcher son fiel par des mots mielleux mais en réalité vomitifs au possible ? Ça ce n'est pas gagné.

« Vous croyez ... ? Faites attention, parce que chez certains les croyances les amènent rapidement dans les ordres. Et je ne veux pas être la cause qui vous envoie chez les Septons. Yoren ne me le pardonnerait pas. »

Je me permets cette boutade sommes toutes, bien amenée. Bon ce n'est pas de l'envolée lyrique suivie de petits mouvements de mains devant ma bouche pincée en cul de poule qui fait tant plaisir à la majorité. Là, c'est juste naturel ? Elle remarquera sans doute la presque absence de servante, dame de compagnie. La majorité sont des hommes d'armes de Sa Grâce Hightower. Quand aux besaces, elles ne donnent guère d'intérêt au noble moyen pour que cela évoque la notion de nécessaire de voyage. Je m'approche un peu plus d'elle pour que la proximité nous permette d'échanger les prochaines paroles entre nous.

« Eh bien ... à vrai dire, Dame Bracken, je suis votre obligée, ou celle des gens de ces lieux. Je dois vous avouer que j'ai dit à Yoren savoir où était ma chambre, car en vérité ... il n'avait pas l'air de savoir lui même où celle-ci est. Il a moins de mal dans d'autres cas demandant moins de surfaces, si vous voyez où je veux en venir. »

Il valait mieux la jouer ainsi en raison de la fameuse teneur du propos, oui. N'espérant pas qu'elle en prenne outrage, bien que je sois confiante sur le fait que ça ne le soit pas. Elle a l'air d'avoir plus de rayons solaires aux étages que nombre d'ouvrages les faisant fuser dans les septuaires. Donc, Yoren n'a pas su me dire où aller, et moi, fière et dans le besoin qu'on ne le charrie pas trop sur ces affaires "de femmes", je me retrouve sans savoir où je dois aller.

« Et vous savez quoi. Je suis même prête à allonger notre conversation, pendant que vous me faites visiter les lieux et m'emmenez à destination. »

Après tout, je ne suis pas née de la dernière pluie. Je comprends bien que Yoren va forcer le "destin" pour faire d'elle sa femme, ce qui fait par extension qu'elle sera ma belle soeur. Et j'ai déjà une mauvaise, amère, expérience des belles-soeurs.


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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyMar 21 Mai - 14:02

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Je l'observe et elle également. Je sais bien ce qu'on dit, que Yoren m'a choisie juste parce que je suis jolie et il y a possiblement un fond de vérité dans cela et assez ironiquement, je m'en moque. Je suis bien plus qu'une jolie enveloppe et ça Yoren est bien placée pour le savoir. Après ce mariage n'a qu'un but politique, asseoir un peu plus sa prétention sur le trône, le Conflans, en épousant la fille d'une illustre famille qui par le passé a déjà été couronnée. Je suis lucide quant à cette situation. Peut-être qu'il m'aime un peu également, puisqu'il me traite mieux que la plupart de ses maîtresses, mais je préfère ne rien dire à ce sujet pour le moment. Quant au reste, je suis profondément attachée à mes terres natales, je connais chaque recoin de notre fief et je sais que je vais être amenée à les quitter. Yoren n'a pas forcément l'intention de rester ici et je serais forcée de le suivre, je le sais parfaitement, mais je veux profiter de chaque instant tant que je le peux encore. Je suis jeune et très certainement encore un peu naïve, mais pas stupide. Il y a une différence entre ce que je souhaite et ce que je vais avoir réellement, mais chaque chose en son temps. Je souris légèrement quand elle reprend la parole. " Je partage cette impression. Nous avons de la chance d'avoir un royaume aussi magnifique, peu importe où l'on pose le regard." On ne va pas se mentir, le Conflans a tout pour plaire et c'est sans doute pour ça qu'on est si souvent envahi.

Je sens son regard quand je lui avoue qu'elle n'est pas comme je l'avais imaginé, mais je ne cille pas. Je sens intérieurement qu'elle peut être dangereuse, oui, mais comme n'importe quelle femme en réalité. Je sais parfaitement que certaines dames ne sont que des serpents perfides avides de pouvoir et de chaos. Myria en est un bon exemple, même si je suis restée en retrait dans cette histoire, je suis quand même furieuse contre cette dernière pour tout ce que cela a entraîné. Pourtant je souris légèrement. " Je crois que je rendrais folle les septa, ce n'est peut-être pas une bonne idée." Parce que je ne suis pas faites pour cette vie là, je suis bien trop amoureuse de la liberté, des grands espaces. Et je ne suis pas la plus ferventes des croyantes, même si je prie quand il le faut. Mais je me note quand même dans un coin de la tête qu'il faut que je fasse un peu plus attention à ce que je lui dis, je ne veux pas me mettre à dos une femme aussi importante dans la vie de Yoren. Il adore sa demi-soeur, même si les relations entre les deux sont parfois tendues. Il ne reste plus beaucoup de Hoare désormais, donc autant se rapprocher de ceux qui restent.

Elle se rapproche de moi et je la laisse faire tout en écoutant ce qu'elle avait à me dire. J'eus un léger froncement de sourcils avant d'avoir un léger rictus sur le coin des lèvres. Je sais comment est Yoren, je sais qu'il a bon nombre de maitresses, ici ou ailleurs. Je ne compte pas le changer, je sais que c'est une bataille perdue d'avance. " Oh effectivement il vaudrait mieux que vous évitiez de vous tromper de chambre..." Mais je ne prend pas mal ce qu'elle sous entends très fortement. Je vais épousé un Fer-Né, fils de Harren, pas un saint. Elle propose de continuer la discussion tout en l'amenant dans sa chambre. Je hoche légèrement la tête. " Avec plaisir, venez, c'est par ici." Je lui montre le chemin d'un signe de la main et on se met en route. " J'espère que votre voyage n'a pas été trop fatiguant, Yoren avait hâte de vous revoir, il parait qu'il a une revanche à prendre sur vous, mais je ne sais pas de quoi il voulait parler exactement." De boisson peut-être ? De combat ? Cela m'amuse assez, je devais bien l'admettre. Ce banquet allait être l'occasion de beaucoup de choses. Dont l'annonce officiel de nos fiançailles, je le savais parfaitement, mais je n'en parlais pas, ce n'était pas à moi de l'annoncer après tout. " Comment est la vie dans le Bief ? Je dois avouer que je n'y suis jamais aller." Mais ça va bientôt changer je suppose. Mais je suis curieuse.
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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyLun 10 Juin - 16:48




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Elle me plaît, cette donzelle. Toute en délicatesse dans les traits et le geste, mais la langue assez acérée pour vous évider. Je la contemple donc, versant ma tête d'un côté, charmée, mais pas pour autant conquise. À dire vrai, si cela avait été ma mère et non ma personne face à la brune, celle-ci se serait certainement offerte à une contemplation ce que selon elle, aurait dû être sa fille. Quoique ... là aussi elle n'aurait pas apprécié le revêche que je sens sous cette carapace de chair et d'os. Non ... la Bracken aurait certainement fini elle aussi sur un boutre, mais n'aurait sommes toutes pas eu la même destinée que celle qui me fut imposée, et ce avant que je ne la prenne en main. Yoren a fait un bon choix, donc. Mais je me méfie tout de même des dispositions qu'ont les soi disant alliés. Un jour, ils sont vos amis et vous font voeu sincère, la nuit, il se plaisent à aiguiser les couteaux qui vous planteront de toutes parts en prévision du péril qui un jour vous emportera. Elle a raison, les septae ne supporteront pas un esprit aussi libre. Pis encore, si cela arrivait, elles la séquestreraient jusqu'à ce que cet esprit se module à leur guise, quitte à la rendre apathique et dénuée de tout sens commun. Le mariage avec mon demi-frère semble une option plus préférable qu'une mise aux ordres donc. Bien que je m'étonne de l'absence de revendications de la part de Tully et ses morues puantes. Il doit avoir besoin de les saler pour que celles-ci soient sommes toutes plus présentables, vu les saillies qu'il a pu se prendre.

Cela sert d'une certaine façon nos intérêts donc. Tout du moins pour le moment, avec ce que l'on peut considérer comme une légère période de "joie", même si les mariages d'alliance ne sont pas toujours garant d'un tel sentiment. D'autant plus avec un Hoare pour futur mari. Je me plais cependant à penser que celle-ci arrivera à calmer l'animal. En tout cas, cela aurait été une source d'intérêt sur laquelle se pencher durant bien des jours, si j'étais née homme, et non femme. Et si je ne connaissais pas combien notre sexe est capable des pires trahisons pour obtenir l'objet de leur désir le plus profond. Je souris à sa remarque quand au fait que me tromper de chambre pourrait s'avérer inopportun, et je sens mon rictus s'élargir rien qu'en imaginant la tête d'un des hommes de mon sang en me voyant foncer dans leur chambre, pendant qu'ils se défroquent ou culbutent quelque paysanne du coin croyant qu'un tel acte lui permettra d'obtenir mariage.

« Il faut effectivement préserver ma vision de tout cul poilu. Mon roi de mari n'apprécierait guère pareille infamie. »

Je joue les idiotes et prude, bien que nous sachions toutes deux que mes paroles à la fois d'un raillé, que d'un possible partage incluant que j'ai sans doute quelques velléités à ne pas entièrement apprécier la condition qui m'est à présent imposée. Fer-née, fille de feu Harren Hoare, mais mariée à un bieffois. J'ai le cul entre deux chaises et ait déjà commencé à enfanter de surcroît. Barbare et traîtresse. Femme d'un homme que j'aime comme j'abhorre, que j'admire comme je le maudis parfois de mes voeux. Et je sais combien il se fera un malin plaisir de me rappeler ma place si tant est que je pose un pied dans toute exaction du genre sans son concours. Nous prenons ensuite le chemin de conversations légères, concernant cette fameuse revanche à prendre. Sur le moment, je suis surprise par sa question et réfléchit un temps à sa question ... les doigts sur mon menton, flirtant parfois mes lèvres durant cette distraction de pensée, je finis par enfin me rappeler du pourquoi et du comment.

« Ha ! Je vois effectivement à quoi vous faites référence. J'espère que vous n'aurez pas peur de voir deux ou trois de vos tables rondes alignées contre les murs de votre domaine, ce soir. Et que vous ne défaillez pas face aux fracas qui risquent de frapper vos murs. »

Mises pieds en l'air et rebord au sol, avec un bois assez dur pour supporter la violence du fiché si le lancer est bon, les tables font de très bonnes cibles pour le lancer de hache ou de javelot. Et après quelques coups dans le nez ... autant dire que l'exercice prend soudain une tournure plus sympathique ... et parfois brutale quand l'objet de lancer ne rencontre pas sa cible.

« Avez-vous déjà fait du lancer de haches, Dame Bracken ? Ou de javeline. »

Je suppose que non, mais il est plus poli de demander avant de se montrer prompt à tout jugement. Quand à sa question sur le Bief, je suis ... mitigée. J'ai le sang qui remonte, une inimitié qui remonte en raison de comment on me considère là bas. Monstre, barbare, hystérique. Tout sauf femme ou reine. Mais pour la dernière option, cela va vite changer quand ils verront avec quelle hargne je me ferai un plaisir de mettre leurs valeurs chevaleresques au fond des latrines contenant elles-même la chiasse de leurs propos et baisant leurs couilles soi disant bien pleines.

« Cela n'a rien à voir avec le Conflans, comme vous pouvez vous en douter. Ce sont des vallées vertes, couvertes le plus souvent de champs ou d'arbres fruitiers, qui en font en somme le grenier de Westeros. Je me plais habituellement à aller sur les remparts de Hautjardin. Le château est perché sur une colline, et vous pouvez voir à perte de vu ces paysages qui vous donnent l'impression de voir une mer verte, quand l'été vient embrasser les terres et les peaux de sa chaleur. Peut-être aurai-je un jour l'occasion de vous montrer cela, même si vous retrouveriez un certain confort en allant à Villeveille. »

La ville de naissance de mon époux, et ce trait assez étonnant nous rapprochant malgré tout. La mer, le naval. Et les monstruosités que nous exhalons parfois à l'abri des regards indiscrets.

« Comme vous pouvez vous en douter, être plus souvent sur la terre quand l'on est de base une fille des mers vous met souvent sur les dents. Alors j'apprécie au moins ce que l'instant présent m'apporte, avant de repartir piétiner mes bottes dans ce qui va à présent faire une majeure partie de mon quotidien. »

Un point commun que nous allons partager, bien que la culture fer-née sera sûrement aux antipodes de son actuelle.

« Vous n'êtes jamais sortie du Conflans, Dame Bracken ? »

J'ai l'impression que non, vu sa question. Alors j'hausse un sourcil à son endroit, intéressée qu'elle me dise si oui ou non je me fourvoie.


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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptySam 29 Juin - 19:28

We exhale upon the shore



Je ne savais pas réellement quoi penser d'Eren, elle me semblait bien plus agréable que ce que les rumeurs disaient d'elle. Après, je savais aussi que c'était la fille de Harren et les chiens ne font pas des chats. Elle est redoutable, j'en ai entendu des histoires sur elle, comme tout le continent bien évidemment. Mais là, présentement, ce n'était pas la guerrière que j'avais en face de moi, ce n'était pas non plus la reine du Bief, mais bel et bien ma future belle-soeur. Je savais que Yoren l'appréciait, même s'ils avaient des différents et je voulais donc que les choses se passent bien entre nous. Pour autant, même si j'essaie d'être la plus agréable possible, je reste moi, avec mon caractère et tout ce que cela implique. L'espace d'un instant j'en viens à imaginer ma vie si j'étais allé avec les septae. D'une elles ne m'auraient pas supporté et ensuite, je pense que ça se serait mal passé. Si je suis croyante, je ne prie pas forcément quand je le dois. Alors évidemment, le résultat n'aurait pas été très glorieux. Mais je suis libre, je profite de ma liberté avant d'avoir toutes les exigences qui vont être les miennes, une fois mariée à Yoren. Je ne sais pas si je suis prête, mais je ne me pose pas la question.

Je souris amusée par ce qu'elle répond par la suite en affirmant qu'il fallait que sa vue soit éloignée de cette partie de l'anatomie d'un homme. " Oh, je veux bien vous croire." Comment Yoren réagirait si je me retrouvais en présence d'un autre homme, nu ? Je ne sais pas, mais pas très bien je l'imagine. Même si lui ne se gênera pas pour continuer de papillonner où bon lui semble. Mais je savais qu'elle n'était pas dupe et qu'elle avait bien compris ce que j'avais voulu dire. Un nouveau sourire partagé, presque complice entre nous. Puis je lui fais part du désir de mon futur époux d'obtenir une vengeance contre sa demi-soeur pour un motif qui m'échappait, mais que je savais pour autant bon enfant. J'eus un léger froncement de sourcils, ne sachant pas réellement à quoi je devais m'attendre. " Ce n'est pas de moi que vous devriez avoir peur, mais de ma mère. A moins que la fête à venir, l'amuse et dans ce cas, elle vous laissera faire sans rien dire !" Mais le plus probable, c'est qu'elle ne dise rien, mais je verrais son air pincé de loin. Mère n'approuve pas réellement cette union, elle a peur pour moi. C'est une mère et je suis sa fille, elle se fait du soucis pour moi, rien de plus.

Lorsqu'elle me pose une question, je sors de mes pensées et je secoue la tête négativement." Non, mais je suis une bonne archère !" Et j'en suis fière à dire vrai, même si ma mère voyait cela d'un mauvais oeil, une fois de plus. Je m'entraînais aussi souvent que possible et j'étais même meilleure que la plupart des archers de mon père. " Mais je serais curieuse de vous voir le faire avec Yoren." Tirer à l'arc, pour moi c'était vital, comme monté à cheval et parcourir les terres de mon fief comme je le veux. Ma liberté m'était précieuse et ma mère avait bien compris que je ne serais pas comme elle. Que je ne serais pas seulement la femme de Yoren, que je ne me tiendrais pas sagement à ma place a lui faire des enfants. Et lui aussi le savait, pourtant, il allait annoncé nos fiançailles, c'est que ce côté de ma personnalité doit lui plaire.

Mais j'ai l'impression que je lui ai posé une question difficile, son air change brièvement. Trop curieuse Helena, bravo.  Je la laisse me répondre tout en essayant d'imaginer le panorama rien qu'à ses dires, mais je n'y parviens pas. J'eus un mouvement de la tête lorsqu'elle ajouta qu'elle pourra me montrer quand je passerais la voir. Parce que ça arrivera, je n'y couperais pas, je le sais bien, de même que quitter ces terres qui me sont si chères. Je reprends la marche quand elle me demanda si j'avais un jour quitter ces terres qui m'ont vu naître. " Non, pas encore." Parce que je savais que ça allait arriver. " J'ai bien faili quand il a été question de fiançailles avec une famille du royaume de l'Ouest, mais je n'étais pas prête a partir d'ici." Alors j'avais fais ce que je savais le mieux faire : me rebeller.  " Je suis curieuse du monde qui m'entoure, mais je suis profondément attachée au Conflans. J'aime ces terres, ce royaume, les gens qui y vivent. Cela me peine de devoir partir... Mais je le vois comme une aventure !" Autant voir le bon côté des choses. " Yoren vous apprécie beaucoup, même si vous avez des différents. Il est content de vous savoir ici, même s'il ne le vous dira pas par fierté." J'eus un léger sourire en coin.
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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyVen 5 Juil - 12:42




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Bien que je comprenne les implications que Yoren voit dans une telle alliance, je reste tout de même dubitative concernant certains points. Si les Bracken sont pour le moment sous notre bannière, je me rends compte qu'ils pourraient aussi nous tirer dans l'aile, d'une manière ou d'une autre. Surtout au vu des caractères que je peux déjà commencer à tester en cet instant, et des informations qui me sont données. J'ai pu me confronter maintes fois par le passé à la vilénie dont peuvent faire preuve les femmes, et faire basculer des royaumes entiers dans des outrages à vous en foutre le cul à terre. Et je ne veux aucunement que ce genre de stratégie faite à base d'un beau visage et cul puisse ébranler un royaume qui encore me tient à coeur, malgré les disparités évidente que l'on claque à la gueule, en raison de mon propre mariage. Après tout, aussi fer-née que je sois, je ne suis plus leur capitaine de flotte, et j'ai déjà donné naissance au fruit de cette instrumentalisation vers laquelle on m'a poussé naguère. Mais quand je pense à Myria qui a autant baisé feu mon père et feu mon frère aîné jusqu'à les pousser aux portes de la mort comme la grosse truie qu'elle est sans y voir la matrice nécessaire à une alliance stable et pérenne, ou encore Argella Durrandon, que je maudis encore de mes voeux les plus sincères, et ce, bien que ses propres envies m'aient permis d'arriver à mes fins, je me méfie de ce qui pourra être. Et ce, même si la fille Bracken m'est appréciable.

Car cette complicité, malgré un caractère fort que je pressens sous ces doux traits, je la sens. Elle se glisse comme les vagues sur le sable, oscillant ses grains de ses poussées lentes, douces, sans qu'une quelconque tempête ne sature et brusque cette harmonie. Quand elle me parle de sa mère cependant, j'émets quelque réserve, car peu de femmes peuvent réellement m'impressionner, et d'autant plus m'intimider, si ce ne sont pas des guerrières, ou des chevaucheuses de dragons. À l'échelle de la demoiselle, une mère, vivante, et ayant des liens gageant une certaine proximité que je n'ai de mon côté jamais eue avec la mienne, doit être source d'intimidations. D'autant plus si finalement elle a pris de ce côté de son lignage.

« Nous verrons bien. Et je me ferai aussi garante d'une relative bonne tenue. Je sais manier ces animaux plus que vous. »

C'est certes arrogant de ma part, mais j'ai tout de même eu plus d'années et d'expériences auprès de ces bougres que tout ceux appartenant aux membres de cette maison. Enfin soit, laissons les mères où elles sont et concentrons-nous sur le futur de cette journée et soirée prometteuse ! J'arque un sourcil à son endroit quand à la maîtrise qu'elle évoque, me montrant de nouveau attentive et harponnée par le fait qu'enfin, une femme montre plus que de simples jupons levés ou une prédisposition à cracher une importante quantité de venin.

« Au moins ça laisse entendre que vous savez normalement viser juste. »

Le propos se fait autant bas de ceinture qu'à hauteur de trait d'esprit. Elle peut d'ores et déjà voir que je ne fais que plaisanter, bien que je ne cache en rien le vice pouvant éventuellement se glisser sur mes traits.

« Sans plaisanterie cette fois. C'est bien que vous ayez cette compétence, Bracken. Parce que l'archer a un point commun avec les rares hommes de bien. Quand sa flèche n'atteint pas le centre de la cible, il sait lui-même en chercher la cause. »

J'inspire longuement, quelque peu irritée par la teneur même de mon propos.

« Chose qui se fait rare quand on voit le nombre de lourdauds vivant sur ce continent, ou dans nos rangs. »

Et putain de merde, qu'ils soient fer-nés ou collets montés comme au Bief, ils restent tout aussi cons et peu capables d'éveiller mon intérêt. Je pense soudain à Stig, et me demande si celui-ci réussit malgré la situation à se sortir de ce fossé de bouse puante. La mention de l'Ouest finit par me faire légèrement retrousser les lèvres dans un signe de dégout.

« Tant mieux. L'Ouest ne mérite aucunement vos valeurs. »

Je ne porte pas l'Ouest dans mon coeur, et d'ailleurs, en raison de possibles alliances que je rejette pourtant de tout mes maux, l'on évite de trop m'agiter des ouestiens ci et là, ni même de m'intégrer aux négociations. La suite m'enchante un peu plus cependant quand je l'entends évoquer avec cette candeur et cette légèreté qui m'engage cette fois à presque lâcher un rire.

« Oh ça, oui. Ça va être une sacrée aventure, je vous le garantis. Je pense que Yoren aura au moins la décence de vous faire voir ce qu'est notre vie, et que vous ne soyez pas là à mariner dans votre jus et devenir aussi empoisonnée et perfide que certaines ayant préféré se faire recluses dans leur maisonnée. »

Quand à Yoren, le sujet me touche subitement. Parce que oui, depuis longtemps, très longtemps, j'ai été amenée à le protéger, l'aimer comme le frère qu'il n'était au demeurant qu'à moitié. Un frère que ma mère détestait, que Myria déteste aussi, maintenant que celui-ci a la position qu'elle convoitait avec Joren. Chose qui, en soi, me convient parfaitement. Je m'arrête, alors que je sens que nous approchons de notre destination. Je fais signe à mes accompagnants de faire ce qu'ils ont à faire et de me laisser en compagnie de ma future belle soeur.

« Nous sommes effectivement proches, Dame Bracken. Et sachez que je tiens autant que faire se peut à le préserver des ambitions mortifères que certains soi disant bons esprits vont avoir le concernant. Même si nous sommes séparés par des frontières, et des responsabilités opposant parfois des valeurs qui pourtant ont été communes, il nous faut voir plus grand. Ce n'est plus qu'un royaume que nous défendons, en raison des folies de quelques mauvais hères. »

Ainsi, je lui affirme que ce sont autant les Îles de Fer, que le Bief, ou le Conflans, qui vont être pour de bon engagés sous une même bannière. Et combien il nous faudra, en raison des ambitions de certains nous montrer parfois bien plus déterminées et entières que nombre des membres de nos entourages. Et Yoren mérite cette attention, quoi qu'on puisse en penser, en dire. La mer est comme les hommes après tout. Implacable et dévoreuse si tant est qu'on lui tourne trop longtemps le dos.


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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyVen 9 Aoû - 14:30

We exhale upon the shore



Je sais que j'ai du caractère, mais même si j'ai été un temps impressionné par Yoren, je sais aussi comment il est, ce qu'il représente et malgré tout, j'ai une certaine appréhension quant à ce qui va se passer par la suite et la manière dont je vais être traitée. Mais je sais comment ça va plus ou moins se passer étant donné ce qui s'est passé récemment avec la famille Hoare. Les trahisons sont monnaies courantes et le fait est que je rejoins par cette union une famille importante et influente. Plus que la mienne en tout cas, même si les Bracken sont respectés depuis des siècles. Je ne sais pas encore si je suis amoureuse ou pas, mais je suis un peu sous le charme, il sait y faire et bien évidemment, je sais que j'ai de la chance d'être celle qui va devenir reine. Les Bracken ont déjà eu accès à la couronne et nous voilà de nouveau à deux doigts de récidiver. Mais je sais que je suis attendue au tournant et que je dois être celle que l'on veut que je sois, mais avec ma touche personnelle. Je ne serais pas seulement celle qui portera les enfants et qui fera potiche, je veux être plus et il le sait. Nous verrons bien ce qui se passera. Je souris légèrement quand elle assure qu'elle pourra tenir les hommes qui se prêteront sur mes tables lors du banquet et surtout à propos de ma mère. " Très bien." Nous verrons bien ce qui se passera et même si je ne doute pas de sa capacité à se faire entendre, il s'agit tout de même de mes fiançailles, donc je n'hésiterais pas à me faire entendre s'il le faut.

Je lui apprends également que je sais manier un arc, ce qui semble la surprendre légèrement. C'est assez inhabituel chez les femmes de bonnes familles comme les nôtres. Je suis plus qu'une simple potiche quand je peux en voir pas mal dans les familles nobles que je fréquente plus ou moins. Je sais aussi monter à cheval, mais c'est vraiment le tir à l'arc qui me démarque des autres. Et je n'arrêterais pas, même s'il me le demande. " Normalement oui, je ne rate presque jamais mes cibles, mais je ne suis pas infaillible non plus." J'ai battu certains des meilleurs archers qui servent notre famille, mais je sais et j'ai appris à accepter le fait de ne pas réussir à chaque fois. Même si bien évidemment, certains hommes n'acceptent pas l'échec, mais rien de nouveau à cela. " Les hommes n'aiment pas être mis en échec et plus encore par une femme." J'ai pu le constater à maintes reprises. " Mais je suis d'accord avec vous, les hommes de bien se font rares." Heureusement, il en existe encore, mais trop peu pour ce monde. Enfin c'est peut-être l'époque et la guerre qui veut ça. Parce que la guerre n'est jamais loin, quoi qu'on en dise.

Après avoir fait mention de l'Ouest et eus un aperçu de son dégoût pour ce royaume, je me demande si elle avait vécu quelque chose de particulier ou si c'est juste de famille. Après, il est vrai que l'on a un passif quelque peu tumultueux avec notre voisin. Mais passons. Elle rit légèrement quand je mentionne que la vie avec Yoren sera comme une aventure, chose dont je ne doutais pas, connaissant pas mal de penchants qui sont les siens et surtout vis-à-vis des femmes. Si je sais d'avance que je vais devoir accepter ce fait, il n'est pas non plus question pour moi de subir. " Oh mais je l'espère." Je sais de qui elle veut parler en tout cas et je ne suis pas faite du même bois que cette femme. Mais lorsqu'elle reprend la parole à propos de son demi-frère, je sens bien la mise en garde sous jacente qui demeure et j'en prends acte. Elle renvoie d'un geste de la main les gens qui gravitaient autour de nous et on se retrouve presque dans un couloir désert. " Je suis au courant d'une partie des faits et je sais également ce qui m'attends en tant qu'épouse et reine de ces terres, Yoren a été très clair à ce sujet." Je ne rentre pas plus dans les détails. " Malgré ce que vous pouvez craindre découlant des récents évènements, je ne suis pas là pour lui nuire et je sais que j'ai plus à perdre qu'à y gagner en le trahissant d'une manière ou d'une autre." Je soupire légèrement et reprends. " Je sais que mes actes comptent plus que des mots à ce stade et je vous demande seulement une chance de vous prouvez à vous, comme au reste de votre famille qu'il a fait le bon choix." Il en va aussi de la sécurité des miens et je garde cet aspect constamment à l'esprit.

Nous sommes finalement rejointe par ma petite soeur qui accourt vers nous, mais s'arrête soudainement quand elle me voit en présence d'Eren. Je lui fais signe d'approcher et passe mon bras autour de ses épaules. " N'aie pas peur, je te présente Eren, la soeur de Yoren et reine du Bief." Elle s'incline comme on le lui a appris. "Eren, je vous présente Cassandra, ma petite soeur." Après quelques secondes de soilence, je pose un regard interrogateur sur ma soeur. " Mère te cherche partout, il faut que tu te prépare pour le banquet qui aura lieu dans quelques heures." Effectivement, que le temps passe vite ! " Très bien, va dire à mère que j'arrive." Après qu'elle est salué Eren, elle disparait aussi vite qu'elle est arrivée. " Je vais devoir vous laissez pour le moment, nous nous retrouverons pour le banquet. Vos appartements sont juste là." Je désigne la porte d'un geste de la main et après l'avoir saluer, je m'éloigne pour me préparer à la soirée à venir et à l'annonce que tout le monde attendait. Et je devais être irréprochable pour l'occasion.
KoalaVolant



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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyJeu 29 Aoû - 19:23





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Bracken a sûrement du tempérament à revendre et je suis quasiment sûre que cela a de suite plu à mon butor de frère. Les dragons de femme, les vagues capables de briser la coque d'un boutre si on ne sait guère la manier, ont toujours eu le don d'exciter ses appétits. Le tout est de voir jusqu'à quel point la dame ira pour faire valoir autant son opinion que son avenante apparence. Les claques, ça se décoche et ça vole aussi bien que les flèches qu'elle prétend manier à fortiori avec aisance. Mais j'aime son audace, sa prestance. Ça me rappelle l'avant, quand j'étais sans toutes ces attaches, ces responsabilités qui ne m'engageaient que dans un cadre où il m'était plus aisé de guerroyer. Nous ne sommes certes pas faite du même bois, mais je sens dans sa taille cet attrait qui touche mon bon sentiment. Alors peut-être, le temps d'être à ses côtés, je ferai en sorte que mon emporté et parfois empoté de demi-frère ne fasse pas en sorte qu'elle reçoive cette claque.

« C'est bien de reconnaître qu'on ne l'est pas. En petit comité. »

Lui répondis-je avec une certaine forme de bienveillance que l'on offre à une personne de votre sexe, éveillant votre considération, votre sympathie. Mais elle a aussi raison concernant les hommes. Ils détestent perdre. Quand c'est un ennemi, ils peuvent lui pardonner si l'honneur et la lutte a été de mise. Cependant si celui-ci a monté sa femme, c'est une autre paire de manches. Dans le cas où une femme gagne, diminue l'importance de l'homme là ... c'est pire. Pas pour l'homme, au demeurant. C'est la femme qui prend, rouée sous les coups, les caillasses jetées sur sa personne si elle se laisse déborder. Et ça, j'en sais quelque chose.

« Rares, certes. Mais cela ne veut pas forcément dire qu'au premier émoi de vertu d'un tel, il faut de suite le considérer comme de bien, et lui sauter au cou. On peut vous vendre de quoi vous laisser vivre, et finalement, au regard de votre dépendance, vous laisser sans rien. »

Je me montre sans doute pessimiste à bien des égards, mais ô combien pragmatique. Nous sommes des femmes, des outils, des mains à marier en raison de nos maisons, de l'importance de ce que représente notre sang. Celles qui enfanteront, qui rendront honneur à l'époux. Un choix que j'ai fait naguère, sous la pression, alors que comme elle, je jouissais d'une forme de liberté et d'impétuosité en rendant plus d'un blanc, voir gris. Si je ne donne pas héritier, je sais qu'on contestera ma légitimité de Reine du Bief. Ceryse est certes née, et en bonne santé, mais ça reste une femme. Et je peux très bien me retrouver sans rien. La guerre, les jeux politiques en cours, les putains comme Myria ... tout est légion pour vous rendre aussi nue qu'au jour de votre naissance. Mais je remarque combien Helena est lucide, quand aux implications, et cela ne fait qu'encore plus éveiller mon intérêt. Ce n'est certes pas une guerrière, pas une rompue aux expériences, mais sa tête est pleine. À voir comment elle le gérera le moment où elle se confrontera à la véritable situation. Je lui offre donc un sourire sincère, pour toute réponse quand aux engagements qu'elle prend, avant qu'un tierce ne nous interrompe. Sa soeur, Cassandra. J'attends qu'elle me rende hommage avant d'abaisser légèrement le menton pour lui signifier en retour mon respect. Je note cependant avec une certaine malice dans le regard que Helena se passe bien de mes titres.

« Reine Eren Hightower, dame Cassandra. Je remercie l'hospitalité et les familiarités dont vous faites preuve. Cela allège un peu le poids qui parfois pèse sur mes épaules. »

Je jette un coup d'oeil vers la future femme de Yoren pour qu'elle comprenne son écart, avant de la saluer. Il me faut rester cordiale, mais je ne la laisserai pas non plus prendre trop ses aises. Mais avec qui le fais-je réellement ...



(...)


Le banquet n'a pas réellement commencé quand j'arrive. Certains fer nés boivent déjà dans leur verre en se gargarisant, se tançant de quelques boutades sous le regard torve mais fuyant de quelques nobles du Conflans. Des non acquis aux Hoare, qui certainement se feront un plaisir de changer leur avis si la situation tourne en leur faveur. Je mémorise donc leurs visages, leurs noms, pour un jour me rappeler de ceux dont nous devrons faire rouler la tête. Yoren vient derechef me chercher, prononçant mon titre, me rendant les hommages, avant de venir m'étreindre une nouvelle fois ... non sans qu'il se fiche de ma tenue me donnant des airs de châtelaine, que je ne représente en rien de son point de vue. Et par le Noyé, je ne lui donne pas du tout tort.

« Me dis pas que tu vas participer aux jeux dans cet accoutrement ? J'veux te battre à la loyale, même si tu t'es forcément empâtée à jouer les épouses bieffoises.
- Tu veux parier ? J'ai ouvert des culs à la lame en étant plus engoncée que ça, je te rappelle.
- Et tu veux parier quoi ? Les galères de ton nouveau pays d'attache ?
- Ou ta future femme. »


Sur le moment, Yoren est interdit, pris de court par ma déclaration, qui excite son côté hargneux et possessif. Mais il sait aussi que je plaisante, tout de même. Ce genre de choses, entre femmes ... et de surcroit avec une future mariée à un roi ! En tout cas, vu son regard goguenard, l'idée a aussi tôt fait de titiller son imagination ô combien graveleuse face à ce non sens au regard des religions et conventions. Je vois d'ailleurs la dame faisant sujet de notre plaisanterie fraternelle au loin, avec sa famille, pendant qu'un des lieutenants de mon blond de frère me passe de quoi rincer ma gorge. Les bassines pour se laver les mains ne sont pas toutes arrivées, et cela me laisse le temps de discuter avec certains des invités, qui essaient évidemment de me faire des ronds de jambe pour obtenir je ne sais encore quelle faveur auprès de mon époux. Yoren aussi, n'est pas enchanté par leurs manières, il en souffle et lève les yeux au plafond. Mais c'est comme ça, cela fait partie de notre rôle à chacun, à présent. Nous rejoignons ensuite Helena pour la saluer. Yoren évidemment l'étudie sans honte, autant soufflé par sa beauté que sûrement débordant d'envie de se trouver en son giron.

« Eh bien, voilà une dame qu'il est fort bon à épouser. »


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MessageSujet: Re: [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena)   [FB : An 1, Mois 4] We exhale upon the shore (PV Helena) EmptyMer 11 Sep - 12:02

We exhale upon the shore



Je ne suis pas comme toutes ces femmes qui avaient cherché à attirer l'attention de Yoren d'une manière ou d'une autre. Je n'avais jamais été vers lui, c'est lui qui est venu à moi et ce dès la première fois. Sans doute avait-il vu en moi quelque chose qu'il ne voyait pas chez les autres. Pour autant, je n'ai jamais cherché à lui cacher que je n'avais rien d'une fille docile, même si je savais que j'allais certainement devoir apprendre à la fermer de temps à autre. Je sais aussi que Yoren n'est pas un tendre, mais je saurais composer avec ce fait. Je l'espère, je verrais bien. Je ne le connais pas réellement et lui non plus, nous allons devoir apprendre à composer l'un avec l'autre pour le bien de notre royaume. Eren était de ces femmes que l'on ne peut s'empêcher d'admirer, elle est forte, elle est belle, elle est le genre de reine que l'on rêverait de devenir si la possibilité se présente. Pour autant, je suis différente, mais je saurais prouver que je suis digne.

Il n'y a pas de mal à reconnaître que l'on n'est pas infaillible, même si ne pas crier sur tous les toits est aussi une bonne chose. Les hommes aiment se vanter et ils n'aiment pas qu'une femme soit meilleure qu'eux dans un domaine où ils excellent d'ordinaire. Je suis une bonne archère et une bonne cavalière. Pas la meilleure, mais j'ai su montrer que je savais me servir d'un arc plus d'une fois. Je l'écoute pourtant et je reste silencieuse face à ce qu'elle venait de dire. Il y avait un fond de vérité dans ces propos. Les hommes bons se font rares, mais peuvent aussi se comporter en parfait bâtard quand ils le veulent. Je n'attends rien, si ce n'est être traitée avec respect et qu'on m'écoute un peu de temps à autre. Au moins, je suis réaliste quand à ce qu'on attends de moi et à mes capacités. Nous verrons bien ce que l'avenir me réserve après tout, il est facile de dire dès a présent que je serais à la hauteur alors que je ne sais pas réellement ce qui m'attends dans les jours à venir.

Ma soeur vient nous rejoindre et je lui présente Eren, faisant l'erreur de faire l'impasse sur ses titres et elle me reprend à sa manière, mais j'ai bien compris que je venais de faire une erreur et qu'elle le savait. Loin de moi l'idée de lui manquer de respect, ça m'a juste échappé, mais je me note dans un coin de ma tête de ne plus recommencer cela. Ma soeur me délivre son message et s'en va et il en est de même pour Eren car il faut que je me prépare pour le banquet qui aura lieu dans quelques heures. Je rejoins ma mère et nous échangeons alors sur la situation pendant que me préparais. Tout devait être parfait . J'écoute ses inquiétudes quand à ce mariage, elle a peur pour moi, je le sais et je le comprends, mais je fais au mieux pour la rassurer. Elle ne pouvait rien faire pour changer la situation, juste l'accepter comme elle est désormais. Et puis, je ne serais pas aussi malheureuse qu'elle semble le croire.

Une fois prête, je souffle longuement et rejoins ma famille qui m'attend alors pour aller dans la salle où se déroulera le banquet. Ma mère est toujours inquiète et appréhende les manières des Fers-Nés, tandis que mon père et mon grand-père sont tous les deux silencieux. Et moi, je souris, je dois sourire. Je suis partagé entre la joie et l'appréhension que tout ce que cela entraîne. Une fois dans la salle, je remarque que pour certains, les festivités ont commencé. Je vois le regard de ma mère et je lui souffle que ça va bien se passer, je ne veux pas qu'il y ait le moindre problème ce soir. Et je lui demande aussi de garder un oeil sur Cassandra, elle est jeune ma petite soeur après tout. Je remarque Yoren et Eren, tous les deux en proie aux nobles présents qui sans doute cherchent quelques faveurs de leurs parts. Je souris, amusée en voyant la réaction de mon futur époux et je me détache de ma famille, lorsque je les vois venir vers moi. Le regard que Yoren pose sur moi ne laisse pas de place au doute quant au fait que cette robe me va bien. Je continue d'avoir ce sourire un brin malicieux sur les lèvres. " Je vois que vous étiez en grande conversation, rien d'ennuyeux je l'espère." Je salue pourtant Eren de nouveau avec respect. " J'espère que le banquet sera à la hauteur de l'évènement et de vos attentes à tous les deux." J'ai un regard qui se voulait rassurant pour ma famille. Je laisse donc à Yoren le plaisir d'annoncer la nouvelle de nos fiançailles de la manière qui le caractérise le plus et les cris, les hurlement de nos invités raisonnent sur les murs de pierres. Je reste à ses côtés, droite, un sourire sur les lèvres alors qu'il annonce que les festivités pouvaient alors commencées. Commence alors le long cortège des félicitations et Yoren s'éclipse assez vite, me laissant seule à cette tâche. Je le laisse faire, tout en le gardant à l'oeil la plupart du temps.
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