One more step before chaos [Tour XI - Terminé]

One more step before chaos

Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Il faut se préparer.

Tout à l’heure, ce sera Isla, et Forrester. Tout à l’heure, ce seront les adieux à une Reine qui n’en aura sans doute jamais le titre ou le rang, sinon le statut dans mon âme. Et tout à l’heure, je marcherais dans l’ombre de ma culpabilité, de mes regrets, incarnée par la silhouette massive d’un dragon grand comme un château en train de voler dans le ciel, de me couvrir des ombres et des ténèbres qui couvent mon âme, depuis toujours. Je suis un être mélancolique. Pas nostalgique, pourtant. La différence compte, autant de nuances sont importantes. Je vais pouvoir expier mes fautes, endurer la peine des espoirs contrariés, équivalents en perspective à l’ampleur de ce que j’attendais d’eux au départ. J’ai cru à une forme de bonheur, de partage aussi. J’ai cru à la paix, sous une forme à laquelle je ne me serais jamais attendue, à l’avance. Et j’avais tort. Je ne suis pas né pour tout cela. Je ne sais pas y faire. Certains, des Loren Lannister aux Harren Hoare en passant par les Argilac Durrandon, étaient connus pour leurs mœurs libertines, et leurs amours plus si secrets. Pour leurs conséquences, maîtrisées par la force, le mépris, le mensonge et l’omission. Je suis donc leur semblable, en fin de compte. Y ont-ils vu comme moi l’aura d’un avenir meilleur, plus serein, ou juste l’exécution de leurs plus vils désirs ?

Moi, j’espérais. Ce n’était pas que du sexe. Pas avec Isla, moins encore avec Rhaenys. Ca aurait dû l’être, sans doute, au moins pour la seconde ; nous avions une dynastie à forger et à endurer, pour les siècles des siècles, et ça commence évidemment par la quantité de sang qu’elle irrigue et charrie.

J’ai échoué, et je ne me le pardonnerais pas. Car un amour s’en va vers le nord, et un destin pour l’instant loin de moi. Peut être à tout jamais, si je meurs ici, dans l’Orage, dans l’adversité endurée par l’ambition et le fanatisme, par la rancoeur et la vengeance. OU bien, je la reverrais. Dans quel état ? Rhaenys, elle, ne me pardonnera pas. Elle s’en souviendra, même si nous trouvons un terrain d’entente.

Pas de paix, alors, et plus d’amour.

C’est un fardeau que je peux endurer, car voici que m’appellent les trompes et les cors de guerre, que bat le tambour de l’attente de la confrontation. Le test ultime, la bout de course ; l’émulation du courage et de la mort.

Entretemps, il faut gérer. Donner le change, et continuer de produire ce que l’on peut d’avantages, et de limites aux défauts.

Voir les opportunités où elles se trouvent.

Saluer un ancien officier de l’Empire, qui quitte sa charge pour une sorte de croisade personnelle que je peine à concevoir autant que je la comprends, pourtant, sur son évidente finalité. Je vois l’ancien commandant s’avancer, épée au côté, entre deux salles d’où sortent d’autres officiers. Les Demalion me suivent, à distance.

| Chyttering. Bonjour, commandant. |

Un chef le reste, quelque part, même lorsqu’il quitte sa charge.

| J’ai reçu la missive annonçant votre passage par ici. |

Je marche, mains croisées dans le dos, l’enjoignant sans mots à me suivre.

| Vous avez fait bonne route? |

(c) DΛNDELION

Fire, Blood & Winter | House Braenaryon
Let it be War

I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.

Spoiler:

One more step before chaos

Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le quotidien est sérieusement bousculé pour Gawain. Il est parti pour l’aventure et aimerait que celle-ci n’en soit qu’à ses débuts. Seulement, quand on sait à quel point Westeros est devenue une terre où le danger guette et où la mort se répand chaque semaine, on se doit d’être prudent. Les affres de la guerre sont bien connues mais sont moins prégnantes lorsqu’elles se situent au-delà des forteresses bien protégées. Pourtant, Chyttering a choisi cette voie. Il a décidé de quitter sa charge pour rejoindre Dorne et Mahée Allyrion. Une décision qui va à l’encontre du bon sens pour certains. Il ne le nie pas lui-même. Partir seul du nord au sud de Westeros est une entreprise relativement risquée quand bien même il voyage par la mer. Ces derniers temps, des flottes se sont affrontées dans le Détroit et Gawain ignorait au moment d’embarquer si il était préférable de naviguer à ce moment précis. Quoiqu’il en soit, même si il ne se sent pas des plus à l’aise sur l’eau, Gawain parvient jusqu’à Accalmie. Une première étape de son parcours vient donc d’être réalisée. Il reste la seconde maitenant : Traverser la Baie des Naufrageurs puis la Mer de Dorne.

Toutefois, cela n’est pas pour aujourd’hui et cette escale à Accalmie permettra de se ravitailler en vivres pour le trajet. C’est alors que Chyttering croise l’Empereur, bien escorté par des Demalions dans les murs d’Accalmie. Des visages familiers qui se reconnaissent presque aussitôt.

« Votre Majesté. »

Le temps passe mais les habitudes restent. Gawain fait preuve de rectitude dans ses salutations adressées à l’Empereur. La discussion débute naturellement. Leur dernière discussion remonte désormais à quelques semaines en arrière.

« Tout s’est déroulé sans encombre, Sire. Hormis, peut-être, que je n’ai pas le pied aussi marin que d’autre. »

On ne peut pas dire que Gawain était le plus à l’aise durant ce périple. Les cogues et autres caraques ne sont pas toujours à blâmer puisqu’elles naviguent sur des mers plus ou moins agitées.

« Et vous, Sire ? J’ai entendu les nouvelles jusqu’à mon départ de Fort Darion. La campagne semble âpre aux alentours d’Accalmie. »

Gawain n’a aucune indication sur l’avancée impériale face aux troupes des puissances centrales autour d’Accalmie. Aussi, il ne veut pas insister sur un sujet trop délicat si jamais les choses n’évoluent pas dans le sens de l’Empire ou si, pire, un événement relativement regrettable s’était produit durant son périple en mer. La suite de la discussion va s’avérer intéressante pour l’homme né à Peyredragon. Si l’Empire connaît quelques difficultés dans le sud de Westeros, ce serait bon de le savoir afin que Gawain puisse être préparé à connaître encore quelques remous à son arrivée à Dorne.

(c) DΛNDELION

One more step before chaos

Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Je m'enquiers de ce que l'homme a fait et connu durant son chemin pour venir jusqu'ici. Parce que je suis d'un naturel curieux, de prime abord. Mais aussi parce qu'il est clair à mes yeux que tout ce qu'il pourrait avoir à me dire serait intéressant. A plus d'un titre en vérité. Déjà parce que j'aime savoir ce qu'il se passe dans l'Empire, comment il fonctionne, comment ça se goupille pour les gens qui m'entourent et qui vivent dans ces frontières que j'ai édifiées, élargies, poursuivies toujours plus loin. Certains me dépeignent comme un conquérant insatiable. D'autres comme une sorte de héros, de figure emblématique de l'époque. Les plus justes sont ceux qui me voient comme un homme comme les autres, mais avec peut être un niveau de détermination qui est pour le coup assez rare. Ensuite, je suis aussi content de savoir comment ça se passe pour une personne en particulier dans mon Empire, pour savoir aussi de son point de vue, surtout quand c'est celui d'un soldat, l'ennemi a une chance de se faufiler entre les mailles des rêts qui lui sont sans cesse tendus.

L'homme me salue et il le fait d'une façon bien martiale, tout à fait militaire.

J'ai un vague fantôme de sourire quand l'homme évoque le fait qu'il n'a pas tellement le pied marin.

| Je crains d'être dans la même situation. Rares sont les nordiens, en dehors de ceux dont la mer est le métier, qui ont le pied marin en vérité. Il y en a beaucoup qui comme moi, prieraient presque les Dieux Anciens qu'on les achève, sitôt en mer. |

Et il n'y a que la seule évocation de la navigation qui me laisse d'un coup le souffle court, pas haletant, pas essouflé, mais clairement pas à mon aise. Je n'ai absolument aucune envie de ressasser les derniers trajets... Hormis ceux passés pour le coup avec Isla, qui aura eu le don de me faire oublier ce qu'il se passe en règle générale durant mes expéditions maritimes en me faisant faire d'autres genres de soubresauts, de tempêtes, et d'occupations en tous genres. L'homme demande déjà des nouvelles de l'Empire, mais j'attendais plus d'informations de sa part. Je reste civil, bien urbain.

| Ici, des escarmouches. Sanglantes mais sans grande conséquence pour le moment. En dehors évidemment de ceux qui vivent ces affrontements, pour qui c'est toujours un événement dramatique et parfois, le dernier qu'ils vivent. |

L'humeur un peu sombre, sans doute.

| Nous poursuivrons bientôt l'ennemi au cœur du pays, en nous éloignant de la côte pour chercher la bataille. J'imagine que vous serez reparti à ce moment-là... |

Je nous sers un godet de pinard, et lui donne le sien.

| Votre nièce, Dame Isla, est également sur le départ mais vers le Conflans. |

Que dois-je dire au delà des convenances?

| Elle va participer à des pourparlers, impliquant le Nord et le Conflans, avec l'Ouest à Pierremoutiers. Pour une trêve, peut-être. Il semblerait que l'unité ennemie se fissure, et en tant que conseillère impériale sur la Constitution, elle est la plus à même de veiller à la position de l'Empire. |

Et bois, la bouche sèche.

| Elle a eu... Une histoire. Avec un combattant de cette armée. Mort. Qui devait l'épouser. Un Lothston, de l'OeilDieu. Après les pourparlers, elle s'y portera pour rencontrer la famille dont elle va porter le nom... Et un héritier, j'en ai peur. |

Et pour cause... Autant être transparent ; si je veux jouer mon rôle et renforcer la sécurité d'Isla, je dois me montrer ainsi, gêné d'être le porteur de nouvelle, mais pas de l'avoir fabriquée.

| J'imagine qu'elle aurait souhaité l'annoncer autrement à sa famille. Mais vous repartez pour Dorne, et à la guerre. Et elle, vers une nouvelle vie. |

(c) DΛNDELION

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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.

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Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Le voyage allait être long. Probablement, le plus long trajet effectué par Gawain d’une seule traite. Les raisons sont bien diverses mais, qu’elles soient avouables ou non, elles s’imprègnent du parfum de l’aventure. Il reste encore une bonne partie du chemin mais cela n’a en soi pas d’importance, ni même la difficulté qu’il rencontrera sur place, une fois arrivé sur le sable chaud de Dorne. Gawain avait quitté les murs des forteresses, qu’il ne connaît que trop bien, pour se retrouver face à l’inconnu. Alors, il n’est pas illogique qu’il puisse croiser l’Empereur sur sa route, lui-même arpentant aventureusement Westeros pour l’Empire et les défis qu’il a su relever en cours de route.

« Il est quelque part rassurant de savoir que l’on n’est pas seul à connaître ces difficultés en mer. »

Il résume sobrement les choses pour ceux qui n’apprécient guère ces remous et ce bruit de fond interminable. La suite se veut plus sanglante quand l’Empereur évoque les combats qui se tiennent. Sanglants, ils ne sont pourtant en rien déterminants et contribuent à pourvoir Westeros d’un sang abondant. L’affrontement devient anonyme, les silhouettes humaines s’effondrant les uns après les autres. L’Empire affronte un adversaire de taille et la lutte sera tout aussi acharnée lorsqu’ils se dirigeront vers l’intérieur des terres. Gawain pense assurément que l’Empereur sait dans quoi il met les pieds. Cette vision de plaines et de collines jonchées de silhouettes sous le ciel gris de l’Hiver, lorsque la nuit ne s’en mêle pas. En recevant son godet de vin, Gawain ignore quels mots choisir, si bien qu’il n’en choisit aucun. Il serait illusoire de dresser un constat positif auprès de l’Empereur et il serait mal venu de redire ce qu’il sait probablement déjà.

« Merci, votre Majesté. »

Remerciant l’Empereur pour le vin, Gawain remarque que cette coupe ne pouvait pas tomber à un meilleur moment. Celui où l’on s’aperçoit de la réalité du quotidien et du confort que l’on peut trouver dans des choses aussi anodines. Et puis, la discussion évolue de manière inattendue. L’Empereur évoque les pérégrinations de la nièce de Gawain. Quelque part, il constate le chemin qu’elle a parcouru pour incarner désormais une représentante de l’Empire tenant un premier rôle dans des pourparlers de paix. De trêve. Ou d’autre chose. Les combats doivent en amener certains à réfléchir tandis que d’autres sont animés d’autres sensations.

« Vous semblez plutôt bien la connaître, Votre Majesté. »

Un peu gauche, il est vrai, Gawain laisse sa première impression s’exprimer. Un souverain qui connaît aussi bien celles et ceux qui le servent font preuve d’une attention honorable. Cela d’autant plus à cette époque où les batailles se succèdent et que les sujets de préoccupations et d’incertitudes se cumulent et s’imbriquent les uns aux autres.

« Je suis peiné d’apprendre tout cela. Elle doit vivre, comme son enfant, ce que de nombreuses personnes vivent sur Westeros. La perte d’un proche et l’impossibilité de connaître un père. »

Pourquoi croire que certains sont protégés de ce déluge de fer, de feu et de sang ? Il serait tout à fait illusoire de le penser. Tout un chacun doit maintenant connaître de nombreuses maisons, si ce n’est la leur, touchées par la perte soudaine de certains de leurs proches.

« Oui, je me dirige bien vers Dorne. J’entends bien des choses à ce sujet, comme vous je suppose. Je ferai mon possible pour soutenir la Princesse Allyrion. Même si cela peut paraître surprenant, Votre Majesté, je pense que ma place est là-bas. »

(c) DΛNDELION

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Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Une nouvelle vie… Loin de moi. Et c’est à s’en sortir soi-même les tripes, tant tout ce que nous faisons est indécrottable de nos malheurs et de nos solitudes. Nous finissons à peine un terrible combat pour aussitôt repartir dans un nouveau. C’est ainsi que nous progressons. C’est ainsi que nous endurons, sans jamais ni ralentir ni peiner, sans jamais pouvoir se poser bien longtemps avant de réfléchir au drame suivant. Je suis heureux au milieu de tout ce chaos, de voir que certains parviennent, bon gré mal gré, à tirer leur épingle du jeu en quelque sorte. A se montrer suffisamment forts et solides pour endurer les embruns qui ne manqueront pas de les emporter, de les faire dévier de leur route, même à demi. On ne peut clairement pas indiquer dans ces circonstances, que l’on se retrouve en position d’espérer un mieux durable et rapide pour tout le monde. Nous allons tous devoir suer, encore et encore, car tel est notre lot.

Finalement, le voyage en mer et ses conséquences n’a que peu d’importance au regard des autres défis qui s’établissent devant nous. Je ne saurais dire à aucun moment, de ce fait, que nous pouvons être tranquilles, car même les plus simples des trajets nous impactent durablement.

| Oh, rassurant peut être, disons que ça permet au moins de ne pas être tout seul au moment de tout rendre par-dessus le bastingage... |

Ce qui est toujours pris dans ces circonstances, évidemment.

Je sers du vin, qui lui sera toujours bien plus rassurant et réconfortant que n’importe quel bol d’eau de mer qui ne servirait jamais à nous démonter les boyaux. J’en suis à quelques confidences, tout en espérant que le Chyttering soit désormais suffisamment sûr que je ne sois pas en colère de son abandon de poste pour me confier les vraies raisons de ce dernier, car je suis sûr qu’il ne m’a pas tout dit. Lui-même contre-attaque sur Isla, demandant à demi mot le genre de liens que nous entretenons, et c’est tout naturellement que je réponds.

| C’est l’une de mes plus proches conseillères car elle est celle par qui la Constitution Impériale n’a de secrets pour personne. Lady Isla a été très précieuse pour négocier différents amendements ou traités. Comme la reddition du Val d’Arryn. |

Je ne peux que compatir à ses mots.

| Vous avez raison. La situation présente brise beaucoup de vies et contrarie par trop de destinées. |

Et autant ne pas s’appesantir dessus, puisque c’est la mort dans l’âme que je ressens ce double éloignement, d’une femme que j’aime profondément et d’un enfant que je ne connaitrais que peu, sinon pas du tout.

| Pourquoi dites-vous cela, capitaine ? Pourquoi Dorne? |

Autant entrer dans le vif du sujet.

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And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.

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Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Cette discussion s’avère prendre la forme d’un intermède avant d’autres défis qui ne manqueront pas de survenir. Pour Gawain, il s’agira de continuer son parcours, traverser la Mer de Dorne avant de circuler le long de la côte dornienne. Pour l’Empereur, les combats se tiendront certainement non loin d’ici face à un adversaire puissant qui n’a en rien renoncé à engloutir l’Orage. Alors, avant cela, une coupe de vin va s’avèrer appréciable. Le chevalier récupère une coupe en main et adresse ses remerciements à l’Empire tandis qu’il donne un peu plus de détails sur le rôle qu’occupe Isla. Le parcours de cette dernière est saisissant. La savoir impliquée dans des négociations aussi décisives entre royaumes est à la fois source d’étonnement et de considération. Il semblerait qu’elle ait trouvé sa voie dans ce monde torturé et Gawain ne peut que s’en satisfaire.

« Je n’ai aucun doute que Lady Isla vous apporte une aide précieuse. Je souhaiterai sa pleine réussite tant pour elle…que pour notre avenir à tous. »

Parce que les affrontements, les batailles continuent. Disparaissant par milliers, presque toutes les semaines ou tous les mois, les hommes laissent Westeros dans un état précaire. Tout peut se produire tant les repères ont été bousculés.

« Et nous n’en sommes pas arrivés au bout, Majesté. »

De cette situation. De rudes combats seront encore livrés partout en Westeros. Parfois, pour des enjeux importants, pour des combats inévitables. Parfois, parce que les hommes choisiront la violence alors que d’autres solutions se présentent. La discussion bifurque ensuite sur les raisons de Gawain de se rendre à Dorne. Il est délicat d’en dire plus sans rentrer dans des détails plus personnels. Face à la curiosité de l’Empereur, Gawain inspire un peu plus profondément que d’habitude et porte la coupe de vin à ses lèvres avant de s’exprimer.

« Je l’ai connue avant qu’elle ne soit Princesse, votre Majesté. Je déambulais dans les allées du marché de Fort-Darion lorsque nous avons fait connaissance. Le reste…et bien je vous laisse l’imaginer. »

Jouant carte blanche, le chevalier donne une version un peu plus personnelle sur la raison de son voyage. Quelque soit la manière dont cela sera perçu, Gawain considère qu’il mène la bonne action. Celle qu’il doit accomplir.

« Maintenant, elle est devenue Princesse sur une Principauté morcelée…et même si je n’ai que mon épée à offrir, je suppose qu’elle pourra aider. Il s’agit aussi d’avoir quelqu’un qui pourra servir de lien entre Dorne et l’Empire, quelqu’un qui pourra l’aider à fédérer et qui n’aura pas le cœur consumé par les rancunes entre dorniens. »

Il est encore difficile d’imaginer qu’elle peut être la place de Gawain. Il lui faut déjà arriver sur place. Cependant, son intuition lui donne une direction à suivre pour toutes ces raisons. Son regard sonde celui de l’Empereur à la recherche de toute réponse vis-à-vis de ce qui vient d’être dit par l’homme de Peyredragon.

« Comprenez-vous mieux, Majesté ? »

(c) DΛNDELION

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Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

La meilleure diversion c’est l’attaque, et en la matière je ne suis clairement pas manchot. J’ai l’habitude d’être discuté sur mes choix, mes décisions, sur la moindre de mes orientations. Ce n’est pas grave, en soi. Je n’en veux à personne. Ca va avec le travail, avec le rôle. J’y ai toujours été préparé, et même quand j’ai échoué je suis allé au bout. Alors maintenant, que faire ? Déjà, tenir la ligne. Isla en soit n’est pas un problème, ni la vie qu’elle porte. Je dois les cacher, pour leur propre sécurité plus que la mienne. Tant que je serais victorieux, auréolé de la réussite d’avoir assemblé plusieurs royaumes, on ne viendra me chercher sur aucun terrain, moral ou autre. Pas alors que j’ai défendu le faible face à l’accusation d’hérésie, pas alors que j’ai défendu les victimes des oppresseurs. Pour le moment, et tant que je serais en position de force, je peux peu ou prou faire ce que je veux.

Mais ce que je veux n’est pas sans conséquences pour ceux qui ne jouissent pas de la même protection que moi.

Alors je dois prendre soin d’elle. Pour cette raison, et pour beaucoup d’autres. Parce que moi, je ne m’en suis jamais pris aux enfants, si ce n’est à ceux des envahisseurs. Et beaucoup auront fini dans des foyers nordiens, ou à aider la Garde. Qu’importe. L’Histoire ne retient que les coups d’éclat et les plongées dans l’abîme.

| Elle l’aura bien mérité, comme tant d’autres. |

Pour le reste j’en conviens, il reste beaucoup de chemin à parcourir, et pas tant de temps pour remonter la route.

J’arque un sourcil et me retourne vers l’homme qui me confie, calme et un rien caché derrière sa coupe, le choix qu’il aura finalement fait. Il confirme sans langue de bois entretenir une liaison avec elle, je le comprends aisément pour n’être pas né de la dernière pluie. Donc relation entre un noble de Peyredragon, capitaine de garde, qui abandonne son poste et démissionne en plein conflit pour retrouver une princesse qui devra bien trouver un jour à se marier.

Le chaos fait naître des opportunités, et le savoir est assurément le pouvoir.

| Vous avez donc abandonné votre poste en période de grand péril pour quoi, Ser ? Par amour ? Votre devoir n’était pas à Dorne. |

La voix reste parfaitement neutre ; je sais qu’elle apparaît sévère pour certains, désintéressée pour d’autres.

| Je comprends mieux. Mais ce départ vous oblige à double titre. Envers l’Empire que vous abandonnez en période de grande adversité, avec des enfants dont le sort sera peut être marqué par l’abandon de votre expérience à leur protection. Et envers Dorne dont vous chamboulerez immanquablement la hiérarchie autour de la princesse. |

Je lui refais face.

| Tout le monde ne vous y accueillera pas à bras ouverts… Briguez vous sa main, Chyttering? |

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Westeros connaît certainement un moment de grande gravité. La guerre se répand, encore et toujours, comme seule apparente destinée de celles et ceux qui foulent ces terres. Isla aura fait son chemin. Une voie qu’elle ne s’attendait peut-être pas à suivre. Comme tant d’autres personnes percutées par cette Histoire effrénée. Peut-on prétendre que le sang coule plus que par le passé ? C’est une possibilité. Sans compter que l’Hiver qui s’annonce devrait être le rude de mémoire d’hommes selon certains mestres. Alors, il est possible, dans ces conditions, que l’on se prête plus facilement à la confession. Le moindre fait caché revêt alors bien peu d’importance face à ce précipice qui engloutit les habitants de Westeros.

L’Empereur n’apparaît pas surpris ou désarçonné par les mots prononcés par le chevalier. Il semble en revanche bien plus affirmatif sur le fait que Gawain se serait détourné de la voie qui devait être la sienne. Le chevalier comprend la logique de l’Empereur, focalisé sur ce combat âpre face aux puissances centrales et à la survie de ce qu’est l’Empire dans son essence. Les intrications du destin sont toutefois difficilement maîtrisables. Gawain aurait t’il occupé cette position sans la disparition de Leslyn Raybrandt ? Il est bien possible que non.

« J’ai toute confiance en les Sombryndor et il ne fait aucun doute qu’il est possible de trouver parmi eux quelqu’un capable de me succéder. A propos de mon devoir… »

Le chevalier marque une pause. Evidemment, pour un chevalier, il est beaucoup question de devoirs. En ces temps troublés, ceux-ci peuvent être multiples et parfois contradictoires. Mahée Allyrion n’était pas encore Princesse lorsqu’elle a rencontré le chevalier. Leurs routes se sont séparées ensuite sans vraiment s’éloigner, tous deux agissant pour l’Empire. La conviction que cette relation est tout sauf anodine perdure.

« Je ne peux pas vous l’expliquer avec bien plus de précisions. Aider la Princesse dans son aventure m’est une évidence. »

Assez laconique sur le sujet, Gawain se concentre sur l’essentiel. Il ne pouvait pas tout expliquer, surtout avec cet amalgame de ressentis.

« Je suis prêt à œuvrer pour l’Empire partout où je serai. De ce que j’en sais, Dorne n’a pas besoin de moi pour chambouler l’ordre des choses dans la Principauté. Mais, je n’escompte pas perturber le moindre équilibre. »

Chyttering n’a pas l’audace de croire que les choses seront aisées à son arrivée à Dorne et que tous vont observer sa venue d’un œil bienveillant. En revanche, la dernière question de l’Empereur se révèle bien plus déroutante. Epouser Mahée Allyrion n’est pas qu’une question de volonté. Il ne s’agit pas de faire péricliter tous ses efforts jusqu’à présent même si, il ne peut pas le nier, il ne dirait pas non à cette possibilité !

« Si je peux me permettre, Votre Majesté, j’ai déjà connu cela, sous une autre forme... Lorsque j’ai été envoyé au château de Peyredragon pour devenir l’écuyer du Prince Aegon Targaryen. Je briguerai sa main si je le peux, si Dorne sera en mesure de l’accepter. Sinon, je ne serais qu’un conseiller symbolique faisant office de trait d’union avec l’Empire. »

Et Aegon n’avait pas été des plus aimables avec lui. Gawain se sent encore aujourd’hui dans l’obligation de le faire comprendre du bout des lèvres, peut-être parce que l’Impératrice pourrait avoir une autre vision de son frère défunt.

(c) DΛNDELION

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Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Toujours dans l'honnêteté la plus pleine et entière, dans la perspective, toujours, de pouvoir économiser du temps, d'économiser de l'énergie. D'avancer, vite et fort, de faire en sorte de pouvoir tirer le meilleur tant des autres que de soi-même. Cette maxime, je l'aurais pour toujours adoptée, pour toujours conservée. Il n'est pas question de se dédire maintenant alors que je suis littéralement à la croisée des chemins de mon existence, et que je suis bien en mesure de mieux contrôler le monde qui m'entoure. Gawain Chyttering a pris des décisions fortes. Il a considéré le service impérial en temps de guerre comme n'importe quel office. Au Nord, il aurait été considéré comme déserteur, et mis au ban de la société. L'ouverture sur Peyredragon m'amène au moins à considérer que l'homme ne quitte pas le service à l'Empire, mais se voue à une autre forme de combat.

Chez eux, les causes sont plus importantes que les hommes.

Ce n'est pas comme ça, chez moi. Mais j'apprends.

L'homme en a relativement conscience en tout cas, de sa position particulière. On ne peut pas non plus penser à son remplacement sans se dire que lui-même est arrivé à ce rôle comme un second choix, après la mort de la femme qui l'y avait précédé. Leslyn Raybrandt, morte pour protéger nos enfants et dans l'accomplissement le plus strict de son devoir.

L'homme continue et appuie son propre choix.

| Je comprends. Parfois dans la vie d'un homme, il y a l'aspiration à quelque chose de supérieur, de plus grand. Qui nous dépasse. |

C'est ainsi que j'ai eu l'idée de l'empire, avec une femme également impliquée dans l'équation, elle aussi. L'homme réitère son serment de loyauté et de fidélité envers l'Empire et je suis reconnaissant pour ces efforts. Je le mets en garde sur sa posture, toutefois.

| Il vous faudra pourtant rester prudent, car vous allez marquer son règne d'une plus grande proximité avec l'Empire. Certains parmi les suivants de la Princesse, risquent de vous voir comme un empêcheur de tourner en rond, voire, comme un moyen d'exploiter la principauté, de la garder obéissante. |

Car je ne suis pas dupe. Le jeu politique continue, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite. Et je comprends la langue de bois dont l'homme se fait désormais l'objet. Le jauge, un temps. Avant de lever la main.

| Alors, Ser, je vous souhaite tous mes vœux de réussite dans votre entreprise. |

Non, pas assez pour qu'il la brigue officiellement et ouvertement, mais oui, assez pour qu'il l'envisage et fasse deux mille lieues pour elle. Ce que je comprends, puisque je connais bien la Princesse désormais.

| Votre résolution vous honore. Partez avec les navires de renfort de Lord Velaryon, et vous serez sous peu sur place... Que les Anciens Dieux et les Nouveaux soient avec vous, chevalier. |

(c) DΛNDELION

Fire, Blood & Winter | House Braenaryon
Let it be War

I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.

Spoiler:

One more step before chaos

Torrhen Braenaryon & Gaain Chyttering

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES

Expliquer ce que l’on ne parvient que difficilement à comprendre soi-même est un exercice délicat. Oui, sur le papier, un départ à l’autre extrémité de Westeros sur une terre qui connaît presque une bataille par semaine et qui est plutôt méfiante vis-à-vis des étrangers n’apparaît pas comme un choix judicieux. En plus de cela, Gawain ne sera plus parmi les Sombryndor au cœur de l’Empire. Mais, d’un autre côté, il ne parvient pas à taire cet appel à l’aventure. Oui, il faut dire que Mahée Allyrion n’a pas eu besoin d’être auréolée d’un titre de Princesse pour attirer le chevalier. Mais, au-delà de ce qui apparaît comme une évidence entre un homme et une femme, Gawain se sent plus vivant que jamais. Il avait toujours suivi ses souverains qu’ils soient Targaryen ou Braenaryon. Et maintenant, il désire toujours les suivre mais d’une autre manière, sous une autre forme.

De là à considérer qu’il s’agit de quelque chose de supérieur, de plus grand, il y a un monde. L’Empereur est plutôt bienveillant. Il s’agit peut-être de quelque chose de plus…adéquat, de plus...instinctif. Enfin, il est plutôt facile de penser cela maintenant alors que son aventure débute mais, comme le dit l’Empereur, il faudra se confronter aux dorniens. Il ne s’agit pas de les combattre mais d’admettre qu’ils pourront se servir de lui comme une cible facile et prétexter que l’influence exercée est mauvaise pour la Principauté.

« Et bien, je présume que si, son Altesse, la Princesse Allyrion parvient à reprendre Dorne…ce sera avec l’aide de l’Empire. J’ignore si la Principauté est en situation d’être exploitée tant elle apparaît déconstruite…mais rester prudent avec les suivants de la Princesse reste tout de même la voie à suivre… »

En tout cas, il n’aura rien à regretter en faisant au moins l’effort de prêter attention à tous ceux qui entourent la Princesse. Gawain ignore ce que pense l’Empereur de tout ceci. Il lève à son tour son verre avec toute l’envie d’un homme de réussir son pari.

« Votre Majesté, je m’y consacrerai…autant que je le pourrai. »

Non, non, il a préféré éviter l’expression « corps et âme ». Cela aurait pu être mal interprété dans la situation actuelle même si Gawain l’avait dit avec toute la bonne volonté de l’homme maladroit qu’il peut être de temps à autre. Mais, qu’est-ce que c’est réussir dans le cas de Gawain ? S’agit t’il simplement de survivre ? S’agit t’il de repousser les puissances centrales ? Ou est-ce qu’il s’agit de pouvoir retourner auprès de la Princesse ? De contribuer au redressement et à la renaissance de Dorne ? Peut-être un peu de tout cela…

« Je vous souhaite de connaître un franc succès contre le Bief. Vous êtes si près de réussir ce rêve d’Empire et de paix en Westeros. Je vous aiderai comme je le peux depuis Dorne. Puissiez-vous avoir la faveur des Dieux vous aussi, ainsi que les Impériaux qui livreront bataille. »

Le voyage de Gawain doit maintenant continuer, grâce à l’aide des navires de Lord Velaryon. Chacun des deux hommes va devoir poursuivre sa route. L’un vers le sud, l’autre probablement vers l’ouest. Gawain ignore si il reverra l’Empereur. Ils se situent tous les deux à la croisée des chemins. S’agit t’il tout simplement pour eux deux de ne rien regretter et d’aller au bout de leurs idées ?

Spoiler:

(c) DΛNDELION

Sujet: Re: One more step before chaos [Tour XI - Terminé]

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